Migraine, nevralgie du trijumeau et algies de la face (Part2: AVF et neuropathies craniennes douloureuses)) Flashcards

1
Q

Qu’est ce que l’algie vasculaire de la face ? Quelle est son explication physiopathologique ?

A
  • L’AVF est le chef de file des céphalées trigémino-autonomiques (CTA) qui associent un caractère unilatéral strict de la douleur et la présence de signes dysautonomiques. Les autres CTA sont très rares (hémicrânie paroxystique, hémicrania continua, syndrome SUNCT)
  • Les mécanismes de l’AVF ne sont pas totalement élucidés.
    -> La céphalée et les signes végétatifs sont dus à l’activation du système trigémino-vasculaire et des efférences céphaliques du système nerveux autonome d’un seul côté.
    => Ces effecteurs seraient gouvernés par un générateur hypothalamique, avec altération des rythmes circadiens.
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2
Q

Quelle est la prévalence des AVF ? Avec quoi les AVF sont etre fortement liées ?

A
  • L’AVF a une prévalence de 1/1 000 et prédomine chez l’homme jeune (âge moyen de début 30 ans)
  • Il existe un lien avec le tabagisme (80 %)
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3
Q

Quelle est l’explication physiopathologique à l’algie vasculaire de la face ?

A
  • Les mécanismes de l’AVF ne sont pas totalement élucidés.
  • La céphalée et les signes végétatifs sont dus à l’activation du système trigémino-vasculaire et des efférences céphaliques du système nerveux autonome d’un seul côté.
  • Ces effecteurs seraient gouvernés par un générateur hypothalamique, avec altération des rythmes circadiens
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4
Q

Quels sont les 3 types d’aspects cliniques de l’AVF ?

A
  • crises
  • AVF episodique
  • AVF chronique
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5
Q

quelles sont les caractéristiques cliniques d’une crise d’AVF ? Quelle est le rythme de survenue des crises ?

A

Crises : l’AVF survient par crises UNILATERALES PERIORBITAIRES très intenses d’une durée inférieure à 3h

  • Aux symptômes trigémino-autonomiques s’ajoutent une agitation motrice et une irritabilité durant la crise.
  • Les signes « migraineux », nausées, vomissements, photo et phonophobie sont souvent présents et ne doivent pas égarer le diagnostic.
  • Les crises surviennent de 1 fois tous les 2 jours à 8 fois par jour
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6
Q

quelles sont les caractéristiques cliniques d’une AVF épisodique ?

A
  • AVF épisodique : chez 90 % des patients, les crises surviennent par périodes de quelques semaines à quelques mois.
  • On observe parfois un cycle circadien (les crises se produisant à heure fixe, surtout la nuit) et circannuel (à la même saison), ainsi qu’un lien avec la prise d’alcool
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7
Q

quelles sont les caractéristiques cliniques d’une AVF chronique?

A
  • AVF chronique : dans 10 % des cas, les crises se répètent au long cours sans rémission de plus de 3 mois, il s’agit alors d’AVF chronique, maladie redoutable grevée d’une importante comorbidité psychiatrique : signes DEPRESSIFS (56 %), AGORAPHOBIE (33 %) et tendances SUICIDAIRES (25 %)
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8
Q

Quels sont les criteres diagnostiques ICHD-3 de l’AVF ?

A

A= Au moins 5 crises répondant aux critères B et D
B= Douleur sévère à très sévère, unilatérale, orbitaire, sus-orbitaire et/ou temporale durant 15 à 180 minutes (sans ttt)
C= L’un des éléments suivants ou les 2 :

  1. au moins des signes/symptômes suivants du même côté que la douleur
    a) injection conjonctivale et/ou larmoiement
    b) congestion nasale et/ou rhinorrhée
    c) œdème palpébral
    d) transpiration du front et/ou de la face
    e) myosis et/ou ptosis
  2. une impression d’impatience ou une agitation

D= Fréquence crises = 1 tous les 2 jours à 8/j en période active
E= N’est pas mieux expliqué par un autre diagnostic de l’ICHD-3

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9
Q

Comment fait-on le diagnostic d’une AVF ? Quel est le delai diagnostique moyen ?

A

Le diagnostic positif repose sur l’INTERROGATOIRE et le recueil des critères diagnostiques de l’ICHD-3, avec un EXAMEN CLINIQUE strictement NORMAL!!!!

  • Malgré une symptomatologie caractéristique, le délai diagnostique moyen reste de plusieurs années!!!
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10
Q

Dans quels cas l’imagerie est systématique en cas d’AVF ?

A
  • Imagerie systématique :

– devant toute 1ere crise d’AVF, une cause secondaire doit être exclue, notamment une lésion hypothalomo-hypophysaire ou une dissection de la carotide homolatérale, par une IRM cérébrale avec ARM des TSA ou par un angioscanner 

– il est recommandé de réaliser systématiquement une IRM cérébrale chez tout patient atteint d’AVF, même depuis des années, pour exclure une forme secondaire (tumeurs hypophysaires)

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11
Q

Que comprend le ttt de l’AVF ?

A

1) informer le patient : rassurer et expliquer, apprecier le retentissement, les thérapeutiques, les mesures associées
2) ttt de crise et ttt de fond

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12
Q

Que comprend l’information au patient atteint de AVF ? Quelles sont les mesures associées à mettre en place ?

A
  • Rassurer et expliquer : affection bénigne mais handicap très important possible
    => examens ORL, dentaire, ophtalmologique inutiles pour des crises typiques
  • Apprécier le retentissement socioprofessionnel et psychologique
  • Thérapeutique : le patient doit être activement impliqué dans le processus thérapeutique
    -> 2 types de ttt existent: les ttt de crise sont à prendre lors de chaque crise pour obtenir un soulagement de la céphalée, ils n’empêchent pas une nouvelle crise de survenir, les ttt de fond sont utiles chez certains patients pour diminuer la fréquence et la sévérité des crises, ces ttt ne vont pas faire disparaître définitivement les crises
  • Mesures associées : la consommation d’alcool doit être évitée. Les horaires de sommeil doivent être réguliers, en évitant les siestes. Le sevrage tabagique est encouragé (mais il n’entraîne pas la guérison)
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13
Q

Quels sont les 2 ttt de crise de l’AVF ? Quelles sont les doses maximales ? Qui peut les prescrire ?

A

2 traitements de crise sont efficaces :

  • le SUMATRIPAN injectable (sumatriptan Sun®, 6 mg/mL) par voie sous-cutanée fait disparaître la douleur en 3 à 15min
    -> La dose maximum est de 2 injections par jour
    -> Le patient peut en prendre tous les jours
    -> Le sumatriptan spray est parfois efficace 
  • l’OXYGENOTHERAPIE nasale (12 à 15 L/min pendant 15 à 20min) au masque facial haut débit est efficace et remboursée. -> Elle ne peut être prescrite que par un neurologue, un ORL ou dans un centre d’algologie
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14
Q

Quelle est la définition des neuropathies craniennes douloureuses ?

A
  • Les neuropathies crâniennes douloureuses entraînent des douleurs strictement localisées au territoire SENSITIF d’un nerf innervant la face ou les muqueuses (trijumeau V, VII bis, glossopharyngien IX) ou le crâne (grand nerf occipital ou nerf d’Arnold)
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15
Q

Quelles sont les 2 types de neuropathies craniennes douloureuses ?

A
  • nevralgies = classique, secondaire, idiopathique
  • neuropathies craniennes douloureuses = douleurs neuropathiques secondaires ou idiopathiques
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16
Q

Quelles sont les caractéristiques cliniques des nevralgies ? Quels sont les différents types de nevralgies ?

A
  • les névralgies, qui comportent des douleurs BREVES (secondes) en DECHARGES électriques, déclenchées par un stimuli indolore d’une petite zone cutanée, la « zone gâchette »

Parmi elles, on distingue les névralgies :
– classiques, par conflit vasculo-nerveux bien visible à l’IRM,
– secondaires, par lésion inflammatoire (SEP) ou tumorale,
– idiopathiques (sans cause identifiable) 

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17
Q

Quelles sont les caractéristiques cliniques des neuropathies craniennes douloureuses ? Quels sont les differents types ?

A
  • les neuropathies crâniennes douloureuses , qui donnent des douleurs neuropathiques CONTINUES à type de BRULURE
  • Il y a parfois quelques décharges électriques
  • On distingue les formes secondaires et idiopathiques
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18
Q

Quelle est la prevalence de la nevralgie du trijumeau ? du glossopharyngien ? d’arnold ?

A
  • La névralgie classique du trijumeau (V) est rare (incidence 5/100 000/an) et prédomine chez la femme de plus de 50 ans
  • La névralgie du glossopharyngien est exceptionnelle (1 cas pour 70 à 100 cas de névralgie du V) et doit toujours faire écarter une cause secondaire
  • La névralgie d’Arnold est très rare mais sur-diagnostiquée en cas de crises de migraine dont la douleur prédomine en postérieur, ou de céphalée de tension à prédominance unilatérale
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19
Q

Quelles sont les caractéristiques de la douleur de la nevralgie du trijumeau ? Quelle est la frequence des salves ? Quelle est la topographie ? Quels sont les facteurs declenchants ? Comment est l’examen clinique ? Que faut-il évoquer si l’examen clinique n’est pas comme attendu ?

A
  • Douleur : très intense, fulgurante, à type d’ECLAIR ou de DECHARGE électrique, de durée très brève (quelques secondes)
    -> Elle se répète souvent en salves (maximum 2 minutes), suivies d’une période réfractaire et entrecoupées de périodes libres
    -> La fréquence des salves varie de 5 à 10 par jour aux formes subintrante
    -> Le patient s’immobilise brièvement dans une attitude douloureuse.
  • Topographie : unilatérale et strictement localisée :
    – au territoire du trijumeau 
    – à une branche (maxillaire supérieur V2 : 40 % ; maxillaire inférieur V3 : 20 % ; branche ophtalmique V1 : 10 %) ; ou à deux branches
  • Facteurs déclenchant : douleurs déclenchées de manière élective par l’excitation d’une zone cutanée précise du territoire douloureux, « la zone gâchette ». Un effleurement suffit. Les accès peuvent être déclenchés par la PAROLE, la mimique, le rire, la mastication, si bien que le malade tente de garder un visage immobile et mange le moins possible
  • Examen clinique :
    – NORMAL dans la névralgie classique et idiopathique : sensibilité faciale et cornéenne (réflexe cornéen présent), force des muscles masticateurs (innervés par le V moteur) normale, absence de toute atteinte neurologique, peau normale 
    – la constatation de la moindre ANOMALIE (hypoesthésie, atteinte motrice branche V3) oriente vers une NEVRALGIE SECONDAIRE
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20
Q

Quelles sont les caractéristiques de la douleur de la neuropathie trigéminale douloureuse ? Qu’observe-t-on à l’examen clinique ? Que recherche-t-on à l’examen cutané ?

A
  • Douleur : continue, à type de brûlure, serrement ou picotements
    -> Des paroxysmes brefs (décharges) peuvent survenir, mais ne dominent pas le tableau
  • Examen clinique :
    – HYPOESTHESIE ou DYSETHESIE (thermique et mécanique) dans un ou plusieurs territoires du V 
    – ALLODYNIE MECANIQUE et HYPERALGESIE au FROID
    -> Ces zones allodyniques sont beaucoup plus étendues que les zones gâchettes restreintes présentes dans la névralgie du trijumeau 
    – examen CUTANE : recherche d’une éruption évocatrice de ZONA
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21
Q

Quelles sont les caractéristiques de la douleur en cas de nevralgie ou neuropathie douloureuse du glossopharyngien ? Quelle est al topographie ? Quels sont les facteurs declenchants ? Comment est l’examen clinique ?

A
  • Douleur : comparable à celle de la névralgie du V dans les névralgies, douleur continue dans les neuropathies douloureuses
  • Topographie : territoire sensitif du IX : base de la langue, fond de la gorge, amygdale et conduit auditif externe
  • Facteurs déclenchants des formes névralgiques : parole, déglutition, mouvements du cou
  • Examen clinique NORMAL
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22
Q

Quelles sont les caractéristiques de la douleur en cas de nevralgie ou neuropathies douloureuses d’Arnold (ou nerf grand occipital) ? Quelle est sa topographie ? Quels sont ses facteurs declenchants ? Qu’est-il possible de declencher à l’examen clinique ? Quelle cause locale est-il possible de retrouver ?

A
  • Douleurs : décharge électrique ou élancement, souvent sur un fond douloureux permanent à type de paresthésies ou de brûlures
  • Topographie : le nerf d’Arnold est formé par la branche postérieure de la deuxième racine cervicale (C2)
    -> Le nerf grand occipital innerve le cuir chevelu depuis l’occiput jusqu’au vertex et le nerf petit occipital, la région rétro-auriculaire
    -> Les douleurs siègent dans la région occipitale d’un côté et irradient vers le vertex, parfois jusque dans la région orbitaire, du même côté
  • Facteurs déclenchant : mouvements de la tête et du cou
  • Examen : il est parfois possible de déclencher la douleur en appuyant sur la zone d’émergence du nerf, à la base du crâne, au niveau de la naissance des cheveux
  • Une cause locale peut être retrouvée, comme par exemple une lésion cervicale haute
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23
Q

Comment fait-on le diagnostic positif des neuropathies craniennes douloureuses ?

A

Il est CLINIQUE, basé sur l’INTERROGATOIRE et l’EXAMEN

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24
Q

Une fois le diag positif fait, il faut faire le diag etiolgique: que comprend-il ? que faut-il écarter devant une douleur localisée au niveau du trijumeau ?

A
  • Toute neuropathie crânienne douloureuse (à type de névralgie ou de douleur neuropathique) peut révéler une lésion du nerf sur tout son trajet, du noyau dans le tronc cérébral jusqu’aux branches de division (SEP, méningo-radiculite, zona, tumeur, traumatisme)
  • L’objectif devant une douleur localisée au territoire du V (bien moins souvent du IX) est d’écarter une névralgie secondaire (à une autre cause qu’un conflit vasculo-nerveux) ou une neuropathie douloureuse secondaire
  • Recherche de drapeaux rouges qui font évoquer une cause secondaire
  • Examen clinique : recherche une hypoesthésie, une diminution du réflexe cornéen, parfois associée à un V3 moteur (masséters, ptérygoïdiens) ou une atteinte d’autres nerfs crâniens du même côté
  • Investigations : une IRM cérébrale avec coupes fines sur le tronc cérébral et le trijumeau sur tout son trajet (avec injection de gadolinium) est impérative avec un bilan biologique et parfois une ponction lombaire
25
Q

quels sont les drapeaux rouges qui font évoquer une cause secondaire ?

A
  • Drapeaux rouges : une cause secondaire doit être évoquée devant :

– un âge de survenue JEUNE (SEP) 
– des décharges moins intenses (neuropathie douloureuse) 
– une prépondérance dans le territoire V1 (zona ?) 
– un fond douloureux avec paresthésies et hypoesthésie (neuropathie douloureuse)

26
Q

que faut-il évoquer devant une névralgie symptomatique chez un sujet jeune?

A

Une névralgie symptomatique chez un sujet jeune est le plus souvent liée à une sclérose en plaques

27
Q

que faut-il évoquer devant une atteinte V1 chez un sujet plus âgé?

A

Une atteinte V1 chez un sujet plus âgé doit faire évoquer un zona (la douleur précède l’éruption cutanée)
-> La névralgie post-zostérienne est en fait une douleur neuropathique sévère

28
Q

Quelles sont les principales atteintes intra-axiales (tronc cerebral) resonsables de nevralgies et de neuropathies trigéminales symptomatiques ?

A

Atteinte intra-axiale (tronc cérébral):

– Sclérose en plaques
– Syringobulbie
– Tumeur intra-axiale
– Infarctus latéro-bulbaire

29
Q

Quelles sont les principales atteintes au niveau de l’angle pontocerebelleux responsables de nevralgies et de neuropathies trigéminales symptomatiques ?

A

Angle pontocérébelleux:

– Neurinome du 8
– Autres tumeurs (méningiome, cholestéatome, etc.)
– Anévrisme de l’artère basilaire
– Zona (ganglion trigéminal)

30
Q

Quelles sont les principales atteintes au niveau de la base du crane responsables de nevralgies et de neuropathies trigéminales symptomatiques ?

A

Base du crâne:

– Tumeur locale (extension d’un cancer du cavum, méningiome, notamment du sinus caverneux, etc.)
– Méningite carcinomateuse ou méningite infectieuse
– Fractures (base du crâne ou sinus, massif facial)
– Thrombose veineuse du sinus caverneux
– Microangiopathie du nerf V (diabète, Gougerot-Sjögren, sclérodermie, etc.)
– V1 + signe de Claude Bernard Horner : syndrome de Reader : dissection artère carotide interne

31
Q

Quels sont les ttt possibles de la nevralgie du trijumeau (decharges electriques) ?

A
  • ttt médicamenteux
  • ttt chirurgicaux
32
Q

Quels sont les ttt médicamenteux possibles de la nevralgie du trijumeau ? Combien de fois par jour et a quel moment de la journée ? Quels sont les effets secondaires ?
Que prendre en cas d’intolérance au principal ttt ?

A
  • Il repose sur la CARBAMAZEPINE (400 à 1 600 mg/j)
    -> La posologie doit être augmentée progressivement, avec 2 ou 3 prises par jour, 30 minutes avant les repas pour essayer de permettre un repas sans salves douloureuses
    -> Les effets secondaires sont fréquents chez le sujet âgé (somnolence, vertiges, ataxie).
  • En cas d’intolérance, l’oxcarbamazépine peut être utilisée
    -> Le baclofène (google= myorelaxant) peut être utilisé, seul ou en association à la carbamazépine
    -> D’autres médicaments sont parfois utilisés (lamotrigine, gabapentine
  • Ce ttt médicamenteux est le même que la névralgie soit classique, secondaire (par exemple à une SEP) ou idiopathique
33
Q

Dans quel cas le ttt chirurgical de la nevralgie du trijumeau est-il proposé ? Quelles sont les 2 opérations possibles ?

A
  • Ils sont proposés en cas d’échec des ttt médicamenteux.
  • Destruction de la voie trigéminée par diverses techniques : radiochirurgie par gamma-knife sur l’émergence du trijumeau ; thermocoagulation ou compression par ballonnet du ganglion de Gasser
  • Chirurgie de décompression d’un conflit vasculo-nerveux : elle nécessite la démonstration d’un conflit vasculonerveux (critères IRM stricts)
    -> Elle est efficace mais invasive, donc réservée aux sujets jeunes et en bon état général
34
Q

Quel est le ttt de la neuropathie trigéminal douloureuse ?

A
  • Elle se traite comme les autres douleurs neuropathiques focales, en associant un ttt LOCAL et un ttt GENERAL
    -> En cas d’échec des ttt de première ligne, un avis algologique est recommandé
35
Q

Quel est le ttt local et le ttt general de la neuropathie trigéminale douloureuse ?

A
  • Le ttt local repose en première intention sur les emplâtres de lidocaïne ou la stimulation électrique transcutanée (TENS, seulement prescrite en algologie).
  • Le ttt général repose en première intention sur un antidépresseur inhibiteur de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSNA, DULOXETINE à privilégier, ou VENLAFAXINE), sur la gabapentine (1 200 à 3 600 mg/jour) ou sur un antidépresseur tricyclique par voie orale (AMITRYPLINE, 10 à 150 mg/jour)
36
Q

Quel est le ttt de la nevralgie du 9 et du 7bis ? Que faire en cas de nevralgie rebelle ?

A
  • Le ttt de la névralgie du 9 et du 7bis (nerf intermédiaire) est similaire à celui de la névralgie du trijumeau essentielle
  • En cas de névralgie rebelle, une décompression peut être proposée
37
Q

Quel est le ttt de la nevralgie d’Arnold ? Quelle précaution prendre avant de faire des gestes chirurgicaux ?

A
  • Selon la typologie de la douleur, le ttt repose sur celui de la névralgie du 5 (si décharges électriques isolées) ou de la douleur neuropathique focale
  • Le problème est de ne pas méconnaître une MIGRAINE et d’éviter, dans ce cas, des gestes chirurgicaux potentiellement aggravants comme les thermocoagulations
38
Q

Quelle est la définition d’une algie faciale ?

A
  • L’algie faciale ou oro-faciale est une douleur de la tête située au-dessous de la ligne orbito-méatale, en avant du pavillon de l’oreille et au-dessus du cou
  • Les algies faciales ou oro-faciales sont plus rares que les céphalée
  • Une séparation souvent artificielle de leur présentation conduit le patient à s’adresser à un spécialiste (neurologue, ORL, dentiste…) qui, selon sa formation, propose des investigations dans son domaine, conseille des traitements de sa spécialité sans nécessairement faire appel à un consensus
  • La classification ICHD-3 classe également les douleurs faciales
    -> De manière simplifié, on peut proposer 5 groupes afin de faciliter le diagnostic
39
Q

Que comprend la démarche diagnostique devant une algie faciale ?

A
  • un interrogatoire et un examen clinique :
  • Comme pour une céphalée, le diagnostic se base sur une ANAMNESE détaillée et sur l’examen clinique
  • Il faut laisser du temps au patient pour lui permettre de décrire les caractéristiques de la douleur, ses répercussions sur les activités quotidiennes, et rechercher un état anxio-dépressif associé.
  • L’anamnèse repose sur un interrogatoire en 5 étapes, exactement comme pour une céphalée avec des questions additionnelles sur la présence de symptômes ORL, stomatologiques, dentaires et au niveau de l’articulation temporo-mandibulaire (craquement, limitation de l’ouverture buccale, etc.)
  • L’examen clinique doit être détaillé, incluant selon les cas, non seulement un examen neurologique, mais également un examen local ORL, stomatologique et/ ou dentaire
  • Ensuite, les examens complémentaires sont décidés selon les causes suspectées.
40
Q

Comment doit etre exploré une douleur faciale récente et sévère, brutale ou progressive, sans cause ORL ou dentaire évidente?

A

Une douleur faciale récente et sévère, brutale ou progressive, sans cause ORL ou dentaire évidente, doit être explorée comme une céphalée secondaire

41
Q

Quels sont les 5 groupes/causes diagnostics devant une algie faciale ou oro-faciale ?

A
  1. Céphalées primaires à expression faciale
  2. Algies faciales secondaires de cause neurologique ou générale
  3. Algies faciales secondaires de cause locale ORL, buccale, dentaire, articulation temporo-mandibulaire
  4. Neuropathies faciales douloureuses
  5. Algies faciales idiopathiques
42
Q

Quelles sont les céphalées primaires à expression faciale ?

A
  1. Céphalées primaires à expression faciale
  • Migraine sans aura (crises touchant l’œil, le nez, la joue, les dents, à diagnostiquer si les critères ICHD-3 sont satisfaits, durée 4 à 72 heures, avec photophobie et nausées)
  • AVF (crises faciales < 3 heures avec signes dysautonomiques et agitation)
  • Autres céphalées trigémino-autonomiques : rares, à évoquer si les crises ressemblent à une AVF, mais sont plus courtes ; un avis neurologique s’impose
43
Q

quelles sont les algies faciales secondaires de cause neurologique ou générale?

A
  1. Algies faciales secondaires de cause neurologique ou générale
  • Dissection carotidienne
  • Hypertension intracrânienne
  • Thrombose du sinus caverneux
  • Artérite temporale
44
Q

quelles sont les algies faciales secondaires de cause locale ORL, buccale, dentaire, articulation temporo-mandibulaire?

A
  1. Algies faciales secondaires de cause locale ORL, buccale, dentaire, articulation temporo-mandibulaire
  • Sinusites aiguës
  • Tumeurs ORL
  • Otalgies secondaires
  • Stomatites et pulpites
  • Désordres de l’articulation temporo-mandibulaire
45
Q

quelles sont les algies faciales idiopathiques?

A
  1. Algies faciales idiopathiques
  • Algie faciale idiopathique
  • Odontalgie idiopathique
  • Stomatodynie idiopathique ou « syndrome de la bouche brûlante »
  • Désordres temporo-mandibulaires idiopathiques
46
Q

Que faut-il faire avant de conclure à une AVF, une migraine à expression faciale, une névralgie du trijumeau classique (conflit vasculo-nerveux) ou idiopathique?

A

Avant de conclure à une AVF, une migraine à expression faciale, une névralgie du trijumeau classique (conflit vasculo-nerveux) ou idiopathique, des CAUSES GRAVES doivent être recherchées et éliminées, notamment chez l’adulte de plus de 50 ans et en présence d’une altération de l’état général

47
Q

Quelles sont les causes graves d’algies faciales symptomatiques à rechercher ?

A
  • Pathologie tumorale ORL (tumeur des sinus, de la cavité nasopharyngée, parotidienne)
  • Artérite temporale
  • Autre vascularite : Wegener (ANCA)
  • Dissection carotidienne
  • Neuropathie du nerf mentonnier
  • Algie faciale et cancer pulmonaire
48
Q

Que faut-il évoquer devant une claudication de la mâchoire, une douleur de la langue ou du nez? A quoi est lié l’urgence du diagnostic de cette pathologie ? Quel bilan faire ?

A
  • une claudication de la mâchoire, une douleur de la langue ou du nez peuvent être les symptômes principaux d’une maladie de Horton, les céphalées peuvent manquer ou se manifester par des paresthésies du cuir chevelu!

=> L’urgence du diagnostic est liée au risque de neuropathie optique ischémique et de cécité irréversible
-> Un bilan inflammatoire doit être systématique

49
Q

Quelles vascularites peuvent donner des douleurs de la face severe, d’horaire inflammatoire par atteinte sinusienne ?

A
  • les vascularites à ANCA (maladie de Wegener) peuvent donner des douleurs de la face sévère, d’horaire inflammatoire, par atteinte sinusienne
50
Q

Que faut-il évoquer devant une douleur (céphalée unilatérale et/ou algie faciale unilatérale et/ou cervicalgie) accompagnées d’un syndrome de Claude Bernard Horner, en presence ou non d’un deficit neuro controlateral a la douleur ?

A
  • une algie faciale unilatérale aiguë peut révéler une DISSECTION de l’artère CAROTIDE INTERNE cervicale qui se présente dans la majorité des cas par une douleur (céphalée unilatérale et/ou algie faciale unilatérale et/ou cervicalgie) accompagnées d’un syndrome de Claude Bernard Horner
  • il faut l’évoquer même en l’absence de déficit neurologique controlatéral à la douleur
  • Il s’agit d’une cause fréquente d’AVC du sujet jeune
51
Q

Que faut-il évoquer devant des douleurs, des paresthésies et/ou une hypoesthésie de la « houppe du menton »

A
  • devant des douleurs, des paresthésies et/ou une hypoesthésie de la « houppe du menton », les explorations révèlent souvent une tumeur maligne
  • le nerf mentonnier est la branche terminale du nerf dentaire inférieur, branche du V3 qui innerve la moitié du menton, de la lèvre inférieure et des muqueuses buccales et gingivales
52
Q

Quel est le lien entre algie faciale et cancer pulmonaire ?

A
  • Algie faciale et cancer pulmonaire : une algie faciale sévère peut faire découvrir une tumeur pulmonaire ipsilatérale
  • La douleur s’explique par l’invasion du nerf pneumogastrique (nerf X) ou sa compression intrathoracique
  • L’afférence viscérale du 10 aboutit au noyau solitaire bulbaire où des connexions avec le complexe trigéminocervical expliquent la douleur référée dans le territoire du nerf trijumeau
53
Q

Quelles sont les caractéristiques cliniques d’une algie faciale idiopathique persistante ?

A
  • douleur continue, indépendante d’un trajet d’un nerf, sans zone gâchette, sans décharge électrique, uni- ou bilatérale modérée (tiraillement, constriction, serrement, percement, brûlure, rarement atroce
  • elle respecte le sommeil et peut être augmentée par la mastication et la phonation
  • elle peut survenir après un traumatisme ou des interventions (chirurgie des sinus) qui, en général, aggravent la douleur
  • avec le temps, la douleur diffuse (cervicalgies, lombalgies, céphalées). Les signes neurologiques sont pauvres (dysesthésies, paresthésies et allodynie)
54
Q

Qu’est ce que l’odontalgie idiopathique ?

A
  • douleur dentaire sans cause organique notable, localisée à une ou plusieurs dents, sans pathologie dentaire objectivable
  • la douleur est continue ou périodique mais sans paroxysmes, souvent avec allodynie
  • les prémolaires et molaires sont le plus souvent concernées et le maxillaire plus que le mandibulaire
  • le terme de dent fantôme indique qu’il peut s’agir d’une dent qui a été extraite sur demande du patient lui-même
  • par avulsion et pulpectomie successives, on aggrave l’intensité et l’extension de la douleur
55
Q

Quelles sont les caractéristiques de la stomatodynie idiopathique ou « syndrome de bouche brûlante »?

A
  • Stomatodynie idiopathique ou « syndrome de bouche brûlante » : douleur de la muqueuse buccale sans cause organique, continue, chronique, souvent bilatérale, rarement accompagnée de dysesthésies de la muqueuse bucco-pharyngée (langue, palais, gencives, lèvres, pharynx) mais sans aucune lésion visible
  • Généralement spontanée, elle peut être aussi augmentée par les aliments épicés ou acides et diminuée par la prise de nourriture ou de boissons
  • Il faut éliminer une séquelle de radiothérapie, des mucites sur chimiothérapie ou une xérostomie de cause médicamenteuse ou systémique (syndrome de Sjögren, diabète, carence vitaminique B12)
56
Q

Comment est la douleur des desordes temporo-mandibulaires idiopathiques ?

A
  • On exclut de cette catégorie les patients présentant une douleur rapidement résolutive ou chronique associée à une malocclusion dentaire, à des pathologies des articulations temporo-mandibulaires (dégénératives, liées à une polyarthrite rhumatoïde, à un cancer)
  • Plus de 85 % des désordres temporo-mandibulaires se limitent à la présence d’une pure douleur des muscles masticateurs et/ou des articulations temporo-mandibulaires sans autre cause, comme lors d’une céphalée de tension
  • Il s’agit d’une douleur constante, sourde, non spécifique, que le mouvement articulaire peut exacerber
    -> Elle est souvent unilatérale, au niveau des muscles masticateurs, la tempe, la zone prétragienne
    -> L’irradiation de la douleur vers l’oreille, la mandibule, le front, la mastoïde et même la région latéro-cervicale est la règle
  • La douleur peut être déclenchée par un traumatisme direct
    -> Elle est en général diurne avec un maximum le matin au réveil
  • Le sommeil peut être perturbé, mais la douleur ne survient pas au cours de la nuit. La palpation locale des muscles masticateurs est parfois sensible (allodynie)
    -> D’autres signes non spécifiques et inexpliqués comme des acouphènes, une sensation d’oreille bouchée et une perte subjective de l’audition sont souvent signalés
57
Q

Quel est le ttt des algies faciales idiopathiques ? Chez qui ces douleurs surviennent le + ?

A
  • Le traitement de ces douleurs dysfonctionnelles repose sur celui des douleurs neuropathiques chroniques et des céphalées de tension chroniques!!!!!
  • Ces douleurs prédominent chez les femmes et surviennent volontiers chez des personnes ayant une comorbidité anxieuse et/ou dépressive, et/ou ayant subi différents événements de vie difficile
58
Q

lire points cles p206

A