Myasthénie Flashcards

1
Q

Qu’est ce que la myasthénie ? Quel organe à une responsabilité importante dans cette maladie ? A quel age survient-elle ?

A
  • La myasthénie est une maladie auto-immune liée à un blocage des récepteurs de la plaque motrice par des anticorps anti-récepteurs de l’acétylcholine ou d’autres types d’anticorps induisant un dysfonctionnement de la transmission neuromusculaire : il s’agit d’un bloc post-synaptique.
  • La responsabilité du thymus est importante : les récepteurs de l’acétylcholine des cellules myoïdes du thymus entraînent la stimulation d’anticorps contre les récepteurs de la jonction neuomusculaire, le thymus est une source de lymphocytes T helper stimulant la production de ces anticorps par les lymphocytes B.
  • Elle peut survenir à tout âge, mais atteint le plus souvent les adultes.
  • Entre 20 et 40 ans, elle est plus fréquente chez la femme, alors qu’au-dessus de 60 ans, la myasthénie prédomine chez les hommes.
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2
Q

Comment fait-on le diagnostic clinique d’une myasthénie ? Quand apparaissent les signes cliniques ?

A

Le diagnostic de myasthénie doit être évoqué devant des signes et symptômes, conséquences d’une fatigabilité excessive de la musculature striée à l’effort et fluctuant dans le temps (fatigabilité, ou phénomène myasthénique) qui :

  • apparaît ou augmente à l’effort 
  • augmente en fin de journée 
  • se corrige au repos 
  • peut se manifester dans les muscles directement mis en action au cours de l’effort ou, plus évocateur encore, dans des muscles non concernés par l’effort 
  • combinaison fréquente et évocatrice de signes : ophtalmoplégie (ptosis et diplopie), faiblesse musculaire des membres, troubles de la déglutition
  • muscles oculaires et palpébraux
  • muscles d’innervation bulbaire
  • autres muscles = des membres ou axiaux
  • muscles respiratoires
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3
Q

Dans 50% des cas, quelles sont les premieres manifestations cliniques d’un syndrome myasthénique ?

A
  • Dans 50 % des cas, les premières manifestations sont purement oculaires, mais d’autres territoires sont affectés dans plus de 80 % des cas après un an d’évolution (myasthénie généralisée)
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4
Q

Quelles sont les manifestations des muscles oculaires et palpébraux ?

A
  • PTOSIS UNILATERAL au début, qui peut se bilatéraliser par la suite  il reste habituellement asymétrique (photo p145)
  • PTOSIS A BASCULE quasiment pathognomonique.
  • DIPLOPIE, le plus souvent intermittente, disparaissant en vision monoculaire.
  • Ptosis et diplopie sont augmentés par la FATIGUE, la LUMIERE, la FIXATION d’un objet.
  • La diplopie est souvent difficile à analyser (pas d’atteinte précise d’un nerf oculomoteur)
  • La musculature pupillaire est indemne

=> Dans 50 % des cas, les premières manifestations sont purement oculaires, mais d’autres territoires sont affectés dans plus de 80 % des cas après un an d’évolution (myasthénie généralisée)

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5
Q

Quelles sont manifestations cliniques des muscles bulbaires (= face et pharynx selon google)?

A
  • Troubles de la déglutition, de la phonation et de la mastication
  • La voix s’éteint progressivement, devient nasonnée puis inintelligible
  • Troubles de la mastication qui apparaissent au cours des repas, le sujet se trouvant parfois dans l’obligation de soutenir sa mâchoire inférieure avec sa main
  • Troubles de la déglutition avec fausses routes et parfois reflux des liquides par le nez lorsque coexiste une atteinte du voile du palais
  • Troubles de la motricité linguale
  • Une parésie faciale donnant un faciès atone est souvent associée aux troubles bulbaires (sourire vertical).
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6
Q

Quelles sont les manifestations des autres muscles = des membres et axiaux ?

A

1) Muscles des membres
L’atteinte prédomine sur les muscles PROXIMAUX, mais peut aussi toucher la musculature distale (plus rarement).

2) Muscles axiaux
* Atteinte des muscles ABDOMINAUX entraînant des difficultés pour se relever du décubitus.
* Fatigabilité des muscles CERVICAUX à l’origine d’une chute de la tête en avant et de douleurs cervicales

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7
Q

Quelles sont les manifestations des muscles repsiratoires dans un sd myasthénique ?

A
  • L’atteinte respiratoire peut se traduire par une dyspnée à l’effort puis au repos, une orthopnée, une toux inefficace.
  • Elle peut survenir très soudainement et conduire à une insuffisance respiratoire aiguë, engageant le pronostic vital (+++).
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8
Q

Que recherche-t-on à l’examen clinique : quels sont les signes évocateurs ? Par quoi est majoré ou diminué le ptosis ? Quelles sont les 2 manoeuvres qui peuvent mettre en evidence une fatigabilité anormales des membres ? (sd myasthénique)

A
  • Il permet de constater les signes évocateurs de myasthénie lorsqu’ils sont présents : ptosis, paralysies oculomotrices non systématisées, hypotonie faciale, chute de la nuque et de la mâchoire
  • Le ptosis peut être majoré après fixation du regard vers le haut et amélioré après un test au glaçon (dans une poche en plastique appliquée 2 minutes sur l’œil fermé)
  • Il peut mettre en évidence une fatigabilité anormale des membres lors des épreuves de Barré et de Mingazzini qui sont normalement tenues 2min30 et 1min15 respectivement.
  • Absence de trouble sensitif, absence de signe d’atteinte neurologique centrale.

=> Mais l’examen peut être normal si les symptômes sont intermittents et s’il est réalisé en période intercritique. Ceci contribue à la difficulté du diagnostic de cette maladie.

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9
Q

Comment évolue le syndrome myasthénique ?

A
  • CHRONIQUE et IMPREVISIBLE, avec périodes de poussée et de rémission, et une tendance à l’aggravation dans les premières années : pour 85 % des patients, le stade de gravité maximum est atteint dans un délai inférieur à 3 ans
  • Complications vitales possibles lors des crises myasthéniques, se manifestant par des troubles de la déglutition et respiratoires, avec dyspnée et encombrement.
    => Les crises sévères nécessitent une hospitalisation en réanimation.
  • Possible aggravation de la myasthénie au cours de la grossesse et en post-partum .
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10
Q

Quels sont les 4 éléments paracliniques du diagnostic ?

A
  • recherche des autoanticorps
  • recherche de decrément en ENMG (stimulodetection repetitive)
  • test pharmacologique aux anticholinéstherasiques
  • imagerie
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11
Q

Quels sont les 3 types d’anticorps qu’il faut rechercher en cas de syndrome myasthénique ?

A

1 * Anticorps anti-récepteurs de l’acétylcholine, anti-RACh :
– présents chez 80 % des malades avec myasthénie généralisée et chez 50 % de ceux avec myasthénie oculaire
– absence de prédiction du taux d’anticorps sur la gravité de la maladie 
– en revanche, chez un même sujet, le taux peut fluctuer en fonction de l’évolutivité de la maladie 
– dans les thymomes malins, le taux est très élevé

2 * Anticorps anti-MuSK (dirigés contre une protéine post-synaptique associée au récepteur à l’acétylcholine (Muscle Specific Kinase) : 10 % environ des myasthénies généralisées.

3 * Anticorps anti-LRP4 et anticorps anti-RACh à faible affinité (5 à 10 % des formes généralisées).
-> Dosages non encore disponibles en routine

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12
Q

Que met-on en evidence à l’examen électrophysiologique (ENMG stimulodetection répétitive) ? Qu’est ce qu’un decrement ? Qu’observe-t-on dans le syndrome myasthénique ? Si possible, quelle precaution doit-on prendre avant de faire l’ENMG ?

A
  • L’examen électrophysiologique permet de mettre en évidence le BLOC NEUROMUSCULAIRE.
    -> Le nerf moteur est stimulé à la fréquence de 3 Hz et l’amplitude de la réponse musculaire (potentiel moteur) est enregistrée.
  • Dans le syndrome myasthénique, la perturbation de la transmission neuromusculaire entraîne une diminution de l’amplitude du potentiel moteur (décrément) qui est supérieure à 10 %
  • La recherche de décrément doit être effectuée si possible en l’absence de ttt anticholinestérasique, au niveau de plusieurs couples nerf-muscle comme les nerfs facial, spinal, ulnaire, radial, en privilégiant les territoires symptomatiques.
  • La sensibilité diagnostique ne dépasse pas 75 % et, lorsque le bloc manque, on pourra pratiquer un examen sur fibre unique, plus complexe à réaliser, effectué uniquement dans quelques centres, qui peut mettre en évidence un allongement du jitter (variation du temps de réponse d’une seule fibre musculaire après stimulation du nerf, ou variation entre la réponse de deux fibres musculaires d’une même unité motrice lors d’un effort volontaire)
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13
Q

En quoi consistent les tests pharmacologiques ? Ou faut-il les faire ?

A
  • À pratiquer en hospitalisation seulement, par crainte d’un SD VAGOTONIQUE ou d’une CRISE CHOLINERGIQUE
  • Administration d’edrophonium IV (Enlon®) par voie IV lente (1 ampoule à 10 mg) ou de néostigmine (Prostigmine®) par voie sous-cutanée ou IM (0,5 mg), associée à une injection de 0,25mg d’atropine pour éviter les effets secondaires intestinaux et une bradycardie
  • L’amélioration ou la disparition des signes neurologiques objectivables (ptosis, déficit moteurs des muscles d’innervation bulbaire, faiblesse des membres), si elle est franche et rapide (délai d’action inférieur à 5 minutes pour l’edrophonium, et de 15 minutes à 1h pour la néostigmine), a un grand intérêt diagnostique.
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14
Q

Quel examen d’imagerie systématique doit-on faire en cas de syndrome myasthénique ? en cas de doute sur un thymome que doit-on faire ? Que signifie un bilan negatif ? voir photo p149

A
  • Le SCANNER thoracique sans injection doit être systématique devant toute suspicion de myasthénie, afin d’explorer la loge thymique à la recherche d’une HYPERPLASIE thymique ou d’un THYMOME (bénin ou malin)
  • En cas de doute sur un thymome, une injection d’iode est indiquée en dehors d’une poussée, car elle peut aggraver une myasthénie instable.
  • La négativité du bilan ne rejette pas formellement le diagnostic, et il faudra répérer le dosage des anticorps quelques mois après le premier dosage en raison d’une positivation secondaire possible.
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15
Q

Quelles sont les pathologies qui peuvent etre associées a une myasthenie ?

A

1) THYMUS et myasthénie

  • Chez 60 % des patients, en majorité des femmes de moins de 45 ans avec des anticorps anti-RACh, le thymus est le siège d’une hyperplasie (prolifération de follicules germinatifs composés de lymphocytes B avec une couronne de lymphocytes T).
  • 15 à 20 % des patients présentent un thymome (tumeur constituée de cellules épithéliales et lymphocytaires), habituellement après 40 ans. Les thymomes peuvent être bénins (absence de franchissement de la capsule thymique) ou malins, et doivent être opérés.
  • La présence d’anticorps anti-RACh est quasi constante en cas de thymome.
  • Une fois le thymome traité, la mortalité reste faible même si le thymome est invasif.

2) Myasthénie et maladies AUTO-IMMUNES

  • L’association de la myasthénie à d’autres maladies auto-immunes est possible.
  • Affection THYROIDIENNE le plus souvent (Basedow, thyroïdite) : environ 10 % des patients.
  • Autres associations, dans environ 5 % des cas : polyarthrite rhumatoïde, Gougerot-Sjogren, maladie de Biermer, lupus érythémateux disséminé, etc.)
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16
Q

Que comportera la bilan biologique à la recherche d’affection auto-immune ?

A
  • Le bilan biologique à la recherche d’autres affections auto-immunes comportera les dosages suivants : T4, TSH, anticorps anti-thyroïdiens, dosage de vitamine B12, facteurs rhumatoïdes, FAN, anticorps anti-DNA et anti-ENA.
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17
Q

Quelles sont les 4 formes cliniques possibles de myasthénie?

A

1) formes oculaires de myasthénie
2) formes avec anti-MuSK
3) myathénie et grossesse
4) myasthénie néonatale

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18
Q

Qu’est ce qu’une myasthénie oculaire ? Quel delai faut-il attendre avant de parler de myasthénie oculaire ? Quel est le profil typique d’une personne ayant une myasthénie oculaire ?

A
  • Chez 10 à 15 % des patients, l’atteinte reste localisée aux muscles oculaires après 2 ans, et l’on parle alors de myasthénie oculaire, même si dans de rares cas une généralisation peut survenir plus tardivement.
  • Il faut distinguer la myasthénie oculaire des symptômes oculaires qui sont très fréquents au début de la maladie (50 % des cas) et le plus souvent suivis d’une généralisation.
    => On ne peut donc pas poser le diagnostic de myasthénie oculaire avant un recul de 2 ans après les premiers signes
  • Les caractéristiques de la myasthénie oculaire sont les suivantes :
    – prédominance masculine 
    – survenue le plus souvent après 40 ans 
    – rareté du thymome 
    – fréquente absence de bloc neuromusculaire à l’ENMG (car recherché sur des couples nerfs-muscles extraoculaires) 
    – anticorps anti-RACh absents dans la moitié des cas 
    – mauvaise réponse au ttt anticholinestérasique.
  • Ces formes de myasthénie posent essentiellement un problème fonctionnel.
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19
Q

Quelles sont le caractéristiques des formes anti-MuSK ?

A
  • Prépondérance chez les femmes, et le plus souvent formes généralisées.
  • Atteinte BULBAIRE plus fréquente que dans les autres formes, avec atrophie de la langue.
  • Fréquence des crises myasthéniques avec atteinte respiratoire fréquente.
  • Absence de thymome.
  • Fréquente négativité de l’exploration ENMG.
  • Mauvaise réponse aux anticholinestérasiques.
  • Fréquente meilleure efficacité des échanges plasmatiques que des Ig IV.
  • Très grande efficacité des anti-CD20 (Rituximab).
20
Q

Quelles sont les caractéristiques des myasthénie pendant la grossesse ?

A
  • Risqué élevé d’aggravation de la myasthénie au cours du 1er trimestre, et dans les jours ou semaines qui suivent l’accouchement (30 à 40 % des cas).
  • 10 à 20 % des nouveau-nés de mères myasthéniques présentent une myasthénie néonatale.
  • Il n’existe aucune corrélation entre la sévérité de la myasthénie chez la mère et la survenue ou la gravité de la myasthénie néonatale.
21
Q

Quelles sont les caractéristiques des myasthénies néonatales ?

A
  • TRANSITOIRE, elle survient chez 10 à 20 % des nouveau-nés de mère myasthénique.
  • Elle est due à un transfert transplacentaire passif des anticorps maternels anti-RACh.
  • Les symptômes se manifestent très précocement, de quelques heures à 3 jours après l’accouchement.
  • Habituellement légère, elle se manifeste par une HYPOTONIE associée à des troubles de la succion, mais elle peut être sévère avec des troubles respiratoires et de la déglutition.
  • Après PEC, l’évolution est toujours favorable avec régression complète de la myasthénie dans les 3 premiers mois de vie (par disparition des anticorps maternels).
22
Q

Quels sont les 4 ttt de la myasthénie ?

A
  • ttt symptomatique
  • thymectomie
  • corticothérapie
  • autres immunosuppresseurs
23
Q

Quel est le ttt symptomatique de la myasthénie ? Quels sont les 2 produits disponibles et leur posologie ? Quels sont les effets indésirables et quels sont les risques du surdosage ?

A
  • Les ANTICHOLINESTERASIQUES seront prescrits en première intention, permettant d’améliorer transitoirement les symptômes musculaires.
  • Ils prolongent l’action de l’acétylcholine au niveau de la membrane post-synaptique par blocage réversible de l’acétylcholinestérase.
  • 2 produits sont disponibles par voie orale :
    – la pyridostigmine (Mestinon®), comprimés à 60 mg, dont l’action est d’environ 4 heures 
    – l’ambénonium (Mytelase®), comprimés à 10 mg, dont l’effet est plus long (4 à 6 heures)
  • La posologie quotidienne sera augmentée progressivement jusqu’à la dose optimale, à adapter à chaque patient en fonction de son activité et des moments de plus grande fatigabilité (6 à 8 cp par jour répartis en 3 à 4 prises).

-> Efficacité moindre voire intolérance dans les formes avec anticorps anti-MuSK.

  • Il existe une forme retard de la pyridostigmine, pouvant être administrée au coucher, lorsque les symptômes sont présents dès le réveil (troubles de la déglutition notamment).
  • Effets indésirables en rapport avec les effets MUSCARINIQUES (diarrhées, douleurs abdominales, hypersalivation, hypersécrétion bronchique, sueurs, bradycardie) ou NICOTINIQUES (fasciculations, crampes).
  • Risque de la survenue d’une CRISE CHOLINERGIQUE en cas de surdosage, en particulier chez les patients dont la myasthénie se décompense : hypersécrétion bronchique, accentuation de la faiblesse musculaire, fasciculations et crampes musculaires
24
Q

Dans quelle forme de myasthénie, le ttt anticholinesterasique a une moindre efficacité ?

A
  • Efficacité moindre voire intolérance dans les formes avec anticorps anti-MuSK.
25
Q

Dans quel cas causal de myasthenie la thymectomie est-elle toujours indiquée ? Quelle precaution faut-il prendre concernant cette intervention? Dans quelle forme de myasthénie est-elle contre-indiquée ?

A
  • Elle est toujours indiquée en cas de THYMOME, quelle que soit la sévérité de la myasthénie.
  • Cette intervention ne doit toutefois JAMAIS être effectuée en URGENCE, et jamais chez un patient en POUSSEE de myasthénie.
  • Elle doit également être discutée chez les patients de moins de 50 ans ayant des anticorps anti-RACh, particulièrement dans les myasthénies récentes (de moins de 3 ans).
  • Son bénéfice est démontré, mais retardé!

=> Elle n’est pas indiquée dans les formes avec anticorps anti-MuSK!!!

26
Q

Quelle corticotherapie et quelles doses sont données ? Dans quelle forme rebelle peut-elle etre prescrite ? Quel est le risque de la corticothérapie ?

A
  • La PREDNISONE est le plus souvent utilisée et sera prescrite à la dose initiale de 1 mg/kg par jour dans la myasthénie généralisée, pendant 4 à 6 semaines.
    -> Les posologies seront progressivement réduites après amélioration significative et stabilisation (jusqu’à 0,5 mg/kg par jour à la fin du 4e mois, puis 0,25 mg/kg par jour après 9 mois).
  • La mise en route peut se faire en milieu HOSPITALIER en raison d’un risque d’aggravation transitoire dans les 2 premières semaines de ttt (ou avec une introduction à doses progressives), mais la réponse est le plus souvent rapide au cours du 1er mois de ttt.
  • Elle peut être prescrite dans les MYASTHENIES OCULAIRES rebelles aux anticholinestérasiques à la posologie de 0,5 mg/kg par jour
  • La prescription prolongée des corticoïdes expose le patient aux risques d’effets secondaires classiques de la corticothérapie.
27
Q

Quels sont les ttt immunosuppresseurs qui peuvent etre donnés en cas de sd myasthénique? A quel dosage ? Quand survient son effet ?
Quel dosage faire avant introduction du ttt immunosuppresseur et pourquoi ? Quels sont les effets secondaires possibles du ttt immunosuppresseurs ?
En combinaison de quoi est-il souvent prescrit ?
Quand arreter le ttt ?
Quelles alternatives sont possibles ?

A
  • L’AZATHIOPRINE est l’immunosuppresseur le plus souvent prescrit, à la posologie initiale de 2 à 3 mg/kg/jour (100 ou 150 mg par jour selon le poids). Son effet est toujours retardé, après 6 semaines à 3 mois.
  • Un dosage de l’activité thymidine phosphorylase lymphocytaire (TPMT) est souhaitable avant l’instauration du traitement en raison d’une toxicité hématologique accrue chez les patients ayant un déficit en TPMT.
  • Les effets secondaires HEMATOLOGIQUES (leucopénie, thrombocytopénie) et DIGESTIFS (hépatite, pancréatite) nécessitent une surveillance biologique étroite hebdomadaire le premier mois, puis mensuelle.
  • L’azathioprine est le plus souvent prescrit en association à la CORTICOTHERAPIE en début de ttt (3 premiers mois), en raison d’une potentialisation de leurs effets et pour permettre une épargne cortisonique plus rapide.
  • Le ttt ne doit être arrêté qu’après plusieurs années de stabilisation de la myasthénie, afin de limiter les risques de rechute.
  • Le mycophénolate mofétil (Cellcept®) est une alternative à l’azathioprine, avec une efficacité voisine, mais est formellement contre-indiqué en cas de grossesse.
  • D’autres immunosuppresseurs sont efficaces, mais leurs effets secondaires importants en limitent l’indication aux formes sévères corticorésistantes : rituximab (MabThera®) (anticorps monoclonal anti-CD20), ciclosporine (Neoral®), tacrolimus (Prograf®), cyclophosphamide (Endoxan®), éculizumab (Soliris®).
28
Q

Quels sont les médicaments contre-indiqués en cas de myasthénie ?

A
  • Tout patient doit porter sur lui une carte de myasthénie et la liste des principaux médicaments interdits
  • Tous les médicaments susceptibles d’altérer la transmission neuromusculaire sont contre-indiqués au cours de la myasthénie, en distinguant les contre-indications absolues et relatives et en appréciant le rapport bénéfice-risque

-> CI absolues
-> CI relatives

29
Q

Quels sont les medicaments ayant une CI absolues en cas de myasthénie ?

A

Aminosides, colimycine, polymyxine, telithromycine, cyclines injectables, macrolides, fluoroquinolones, quinines, quinidine, hydroxychloroquine, procaïnamide, bêtabloquants (même en collyre), diphényl-hydantoïne, triméthadione, dantrolène, D-pénicillamine, magnésium

30
Q

Quels sont les medicaments ayant une CI relatives en cas de myasthénie ?

A

CURARISANTS (l’usage de molécules non dépolarisantes de dégradation rapide, comme l’atracurium, est possible, nécessité d’un monitorage précis), BENZODIAZEPINES, NEUROLEPTIQUE (phénothiazine), CARBAMAZEPINE, LITHIUM.

Vaccinations : le retentissement sur la myasthénie est mal documenté. La vaccination contre la POLIOMYÉLITE, le TÉTANOS et la GRIPPE n’entraîne pas d’aggravation lorsque la myasthénie est bien contrôlée. Les vaccins vivants (par exemple polio buccal) sont formellement contre-indiqués chez les patients sous corticoïdes ou immunosuppresseurs

31
Q

De quoi depend la strategie thérapeutique et le suivi du patient myasthénique ?

A
  • La stratégie thérapeutique dépend des paramètres suivants :
    – l’âge du patient 
    – l’existence d’un thymome 
    – la gravité de la myasthénie (troubles de la déglutition ou respiratoires) 
    – la tolérance des traitements et les risques thérapeutiques 
    – l’impact socioprofessionnel de la maladie
32
Q

Comment le medecin evalue la gravité de la myasthenie à chaque visite ?

A
  • La gravité sera évaluée en tenant compte à chaque visite du SCORE myasthénique de GARCHES et de la GRAVITE RESPIRATOIRE (mesure de la capacité vitale en cas de troubles respiratoires, dyspnée, toux inefficace…).
33
Q

Chez qui est prescrit le ttt anticholinesterasique ?

A
  • Traitement anticholinestérasique prescrit chez tous les patients, avec respect des contre-indications médicamenteuses (attention au risque d’aggravation des symptômes de myasthénie associés aux symptômes cholinergiques en cas de surdosage)
34
Q

Dans quels cas faire une thymectomie ?

A
  • Thymectomie systématique en cas de THYMOME et indiquée dans les formes généralisées du sujet JEUNE avec ANTICORPS anti-RACh (en dehors d’une poussée)
35
Q

Quel ttt en cas de myasthénie severe ?

A
  • Si la myasthénie est sévère, la CORTICOTHERAPIE et/ou l’AZATHIOPRINE seront prescrits en première intention au cours d’une hospitalisation
36
Q

Quel ttt en cas de poussée severe myasthenique ?

A
  • En cas de poussée sévère : mesures de REANIMATION (sonde gastrique, assistance ventilatoire) en association à des PLASMAPHERESES ou des IMMUNOGLOBULINES IV, parallèlement à la prescription d’un ttt IMMUNOSUPPRESSEUR
37
Q

En quoi consiste l’education du patient et de son entourage ?

A
  • Éducation du patient et de son entourage aux signes d’alerte évocateurs d’une POUSSEE, et nécessitant de se rendre aux URGENCES ou d’appeler le SAMU
38
Q

Quelles sont les 5 causes de survenue d’une crise myasthénique ?

A
  • Des poussées aiguës de myasthénie (crise myasthénique) peuvent survenir SPONTANEMENT ou être déclenchées par une prise de MEDICAMENTS contre-indiqué, une INFECTION, une intervention CHIRURGICALE, le POST-PARTUM
39
Q

Quels sont les signes majeurs de gravité d’une crise myasthénique ?

A
  • Les signes majeurs de gravité sont :
  • l’encombrement, l’essoufflement au moindre effort avec orthopnée, la toux inefficace
  • les fausses routes
  • et/ou une faiblesse musculaire devenant très marquée.
40
Q

Que faut-il faire en cas de presence de signes de gravite de crise myasthénique ?

A
  • Une aggravation rapide de ces symptômes sur quelques jours, voire quelques heures, impose une hospitalisation d’urgence en service de réanimation.
    -> Si les symptômes sont rapides et sévères au domicile du patient, l’appel du Centre 15 est indiqué.
  • La pose de sonde gastrique et une intubation en urgence sont parfois nécessaires.
41
Q

Quels sont les ttt de la crise myasthénique ? A quoi seront-ils toujours associés ?

A
  • 2 types de ttt sont utiles dans les poussées sévères, avec une efficacité semblable :

– les immunoglobulines polyvalentes intraveineuses (Ig IV), en perfusion de 1 g/kg ou en cure de 2 g/kg sur 5 jours 
– les échanges plasmatiques : de 2 à 4 sur 1 à 3 semaines 

–> le choix entre les Ig IV et les EP dépend de leurs contre-indications respectives, des possibilités de l’hôpital et de la réponse du patient à ces ttt lors d’une éventuelle poussée antérieure.

  • Ces ttt seront toujours associés à un ttt de fond, en raison de leur effet transitoire.
42
Q

Au cours de quel autre type de crise peut survenir une aggravation motrice et respiratoire rapide ? A quoi est-elle due ? Quelles sont ses caractéristiques cliniques ?

A
  • Une aggravation motrice et respiratoire rapide peut également survenir au cours de la crise CHOLINERGIQUE, parfois difficile à distinguer de la crise myasthénique :

– elle est due à un surdosage en anticholinestérasiques 
– elle se caractérise par la présence de signes de surdosage cholinergique : FASCICULATIONS diffuses, signes DIGESTIFS (nausées, vomissements, diarrhée), MYOSIS, BRADYCARDIE

– les 2 complications peuvent s’intriquer 

– le passage en réanimation s’impose

=> Une hospitalisation en réanimation est nécessaire en cas de poussée aiguë avec troubles respiratoires ou de la déglutition sévères.

43
Q

SCORE MYASTHENIQUE DE GARCHES

A

Score myasthénique de Garches

  • Barré (10 secondes = 1 point) :
    max. 2 min 30 : 15.
  • Mingazzini (5 secondes = 1 point) :
    max. 75 s : 15.
  • Flexion de la tête :
    Contre appui : 10 ; sans appui : 5 ; impossible : 0.
  • Relever de la position couchée :
    Sans appui : 10 ; avec aide : 5 ; impossible : 0.
  • Oculomotricité :
    Normale : 10 ; ptosis isolé : 5 ; diplopie : 0.
  • Occlusion palpébrale :
    Complète : 10 ; incomplète : 5 ; nulle : 0.
  • Mastication :
    Normale : 10 ; faible :5 ; nulle : 0.
  • Déglutition :
    Normale : 10 ; dysphagie sans fausse route : 5 ; fausses routes : 0.
  • Phonation :
    Voix normale : 10 ; voix nasonnée : 5 ; aphonie : 0.

Max : 100 points.

44
Q

lire points cles p154

A

okay

45
Q

Selon hypocampus, le ttt de fond post crise =

A

1) Corticothérapie, mise en place en milleu hospitalier
+ Associé les trois premiers mois à un IMMUNOSUPRESSEURS
2) Azathioprine
3) Mycophénolate mofétil (CI grossesse)