Accidents Vasculaires Cerebraux (AVC) part1 Flashcards
Definition de l’AVC ?
- caractérisés par la survenue BRUTALE d’un DÉFICIT NEUROLOGIQUE FOCAL
- Les AVC peuvent survenir à tout âge, y compris dans l’enfance, mais, dans 75 % des cas, chez des patients âgés de plus de 65 ans.
- L’âge moyen de survenue d’un AVC est de 73 ans (70 hommes et 76 femmes)
- L’AVC est une pathologie fréquente et potentiellement grave qui constitue une urgence médicale et, parfois, chirurgicale.
- Le terme d’AVC regroupe l’ensemble des pathologies vasculaires cérébrales d’origine artérielle ou veineuse, à savoir :
– les ischémies cérébrales artérielles (80 %)
– transitoires : accident ischémique transitoire (AIT),
– constituées : infarctus cérébraux
– les hémorragies cérébrales, ou intraparenchymateuses (20 %)
– les thromboses veineuses cérébrales (rares).
Incidence des conséquences sur le plan moteur et cognitifs des AVC ?
- Les AVC représentent :
– la 1er cause de handicap moteur acquis de l’adulte
– la 1er cause de mortalité pour les femmes et 2eme pour les hommes après les cancers
– la 2eme cause de troubles cognitifs majeurs après la maladie d’Alzheimer.
- L’amélioration du pronostic dépend de la qualité de la prévention primaire et secondaire et de la rapidité de PEC diagnostique et thérapeutique à la phase aiguë.
Épidémiologie et incidence des AVC ?
- Ils affectent environ 150 000 patients par an, un nombre qui a tendance à augmenter en raison de l’augmentation de la population et de son vieillissement.
- Environ 1/4 des AVC sont des RÉCIDIVES survenant chez des patients ayant un ATCD cérébrovasculaire.
- Environ 1/4 des hémorragies cérébrales (5 % de tous les AVC) correspondent à une hémorragie sous-arachnoïdienne, dont la prise en charge est totalement différente
Physiopathologie du fonctionnement vasculaire du cerveau et de l’AVC ? De quoi dépend la vitesse d’extension de la zone ischemiée ?
- nécessite un apport sanguin constant en OXYGÈNE et en GLUCOSE.
En raison de l’absence de réserve en ces 2 substrats, toute réduction aiguë du flux artériel cérébral sera responsable d’une souffrance du parenchyme cérébral situé en aval de l’occlusion artérielle. - la vitesse d’extension de la zone ischémiée dépendra de la mise en jeu de systèmes de suppléances artérielles (collatérales) et de leur qualité
- On considère que chaque minute en ischémie est responsable d’une perte de 2 millions de neurones.
Quelles sont les 2 zones qui se mettent en place en cas d’infarctus cérébral ?
– une zone CENTRALE = la nécrose s’installe immédiatement et qui sera responsable des séquelles neurologiques
– une zone PERIPHERIQUE, dite « zone de pénombre » = où les perturbations tissulaires sont réversibles si le débit sanguin cérébral est rétabli rapidement (premières heures), qui est responsable des symptômes présentés par le patient
=> cette zone constitue la cible des traitements d’urgence de l’ischémie cérébrale.
De quels 2 mécanismes l’ischémie cerebrale peut-elle etre la consequence ?
– thrombotique ou thromboembolique (le + fréquent) : occlusion artérielle
– hémodynamique (rare) : chute de la perfusion cérébrale sans occlusion, à l’occasion d’un effondrement de la PA:
–> régionale par sténose aiguë artérielle pré-occlusive (sur athérosclérose par hématome sous plaque, dissection, vasospasme)
–> systémique (arrêt cardiaque)
=> en cas de mécanisme hémodynamique, l’infarctus cérébral touche volontiers une zone jonctionnelle entre deux territoires (perfusion de « dernier pré »).
Clinique des AVC dans le college voir p515
oki ca roule
Un AVC doit etre évoqué devant l’association 3 caracteristiques, quelles sont-elles ?
1 DÉFICIT NEUROLOGIQUE =
– seules les pertes de fonctions (motricité, sensibilité, vision, audition, langage…) sont à prendre en compte,
– toute manifestation productive (clonies, phosphènes, douleurs…) doit faire remettre en question le diagnostic
2 FOCAL =
la perte de fonction correspond à la lésion d’une structure anatomique cérébrale donnée
3 D’APPARITION SOUDAINE =
– le + souvent le déficit neurologique focal apparaît sans prodromes et est d’EMBLÉE MAXIMAL (en moins de 2 minutes)
– plus rarement, le déficit peut connaître :
–> une aggravation rapide sur quelques minutes (aggravation en « tache d’huile » de l’hémorragie intraparenchymateuse),
–> des paliers d’aggravation successifs (sténose artérielle pré-occlusive)
–> des fluctuations initiales (lacune)
=> le déficit peut rester stable ou s’améliorer progressivement.
En fonction de 3 catégories d’informations on peut faire distinguer la nature hémorragique ou ischémique d’un AVC, quelles sont-elles ?
- des données épidémiologiques = fréquence plus importante des infarctus cérébraux)
- du contexte :
– affection cardiaque emboligène connue (valvulopathie, trouble du rythme) ou manifestations antérieures de maladie athéroscléreuse (coronaropathie, artériopathie des membres inférieurs) → infarctus cérébral,
– trouble de la coagulation → hémorragie intraparenchymateuse - des données cliniques :
– correspondance à un territoire artériel → infarctus cérébral ,
– symptomatologie d’hypertension intracrânienne (HTIC) associée précoce (céphalées, nausées, vomissements, troubles de la conscience) → hémorragie intraparenchymateuse.
Quels sont les 4 types d’infarctus cérébraux ?
- de la circulation antérieure : carotidiens (artères ophtalmique, cérébrale antérieure, cérébrale moyenne superficielle, cérébrale moyenne profonde)
- de la circulation postérieure : vertébrobasilaires (artères vertébrales, cérébelleuses et cérébrales postérieures)
- les petits infarctus profonds (ou « lacunes »)
- les infarctus cérébraux jonctionnels (aux confins de 2 territoires artériels).
Quels sont les infarctus cérébraux carotidiens ?
- artere ophtalmique
- sylvien (superficiel, profond, total)
- cérébral antérieur
Quelle est la manifestation clinique de l’infarctus cerebral de l’artere opthalmique ?
- une cécité monoculaire HOMOLATERALE a la lésion
Quelles sont les principales manifestations cliniques des infarctus cérébraux de la circulation anterieure ?
- Artère ophtalmique
- Cécité monoculaire
- Artère cérébrale antérieure
- Déficit moteur à prédominance crurale
- Syndrome frontal
- Artère cérébrale moyenne superficielle
- Déficit moteur à prédominance brachiofaciale
- Aphasie ou héminégligence
- Artère cérébrale moyenne profonde
- Hémiplégie proportionnelle
Quelles sont les principales manifestations cliniques des infarctus cérébraux de la circulation postérieure ?
- Artère cérébrale postérieure
- Hémianopsie latérale homonyme
- Hémianesthésie
- Territoire vertébrobasilaire
- Syndrome alterne (Wallenberg)
- Syndrome cérébelleux
- Infarctus médullaire cervical
Dans le cadre d’infarctus cérébraux anterieurs, comment sont les signes deficitaires moteurs et sensitifs par rapport a la lésion ?
Les symptômes déficitaires moteurs et sensitifs sont controlatéraux à la lésion cérébrale. Exception : l’occlusion de l’artère ophtalmique, qui provoque une cécité monoculaire homolatérale.
Quelles sont les manifestations cliniques de l’infarctus cérébral sylvien superficiel ?
1 Déficit moteur d’intensité variable à prédominance brachiofaciale (++).
2 Troubles sensitifs dans le même territoire.
3 Hémianopsie latérale homonyme .
4 Associé en cas :
– d’atteinte de l’hémisphère majeur :
–> aphasie motrice et non fluente (Broca ) en cas d’infarctus antérieur (atteinte du pied de la troisième circonvolution frontale : zone de Broca),
–> aphasie sensorielle et fluente (Wernicke, aphasies de conduction) en cas d’infarctus postérieur (atteinte temporale postérieure : zone de Wernicke)
–>apraxie : idéomotrice et idéatoire (atteinte pariétale)
– d’atteinte de l’hémisphère mineur: syndrome d’Anton-Babinski:
– anosognosie (non-reconnaissance du trouble) (+),
– hémiasomatognosie (non-reconnaissance de l’hémicorps paralysé) (+),
– héminégligence (spatiale, motrice de l’hémicorps controlatéral, visuelle de l’hémichamp controlatéral et auditive controlatérale, gênant la rééducation).
Quels sont les infarctus cérébraux carotidiens les + fréquents?
les infarctus cerebraux sylviens
Quelles sont les manifestations cliniques de l’infarctus cérébral sylvien PROfond ? (voir photos p518)
Hémiplégie massive PROportionnelle (atteinte de la capsule interne)
Quelles sont les manifestations cliniques de l’infarctus cérébral sylvien total ?
Associe des signes d’infarctus cérébraux superficiel et profond en association avec :
- déviation conjuguée de la tête et des yeux vers la lésion (atteinte de l’aire oculocéphalogyre frontale)
- troubles de conscience initiaux fréquents.
Quelles sont les manifestations cliniques de l’infarctus cerebral anterieur ?
- Hémiplégie à prédominance crurale avec troubles sensitifs (atteinte du lobule paracentral).
- Apraxie idéomotrice de la main.
- Syndrome frontal (adynamie, syndrome dysexécutif)
- en cas d’atteinte bilatérale et complète, un mutisme akinétique est observé.
=> L’association à un infarctus cérébral sylvien est possible dans le cadre d’une thrombose de la terminaison de l’artère carotide interne (« T » carotidien).
Qu’est ce que le syndrome optico-pyramidal ?
= association d’un infarctus cérébral antérieur et/ou sylvien à une cécité monoculaire controlatérale à l’hémiplégie par atteinte de l’artère ophtalmique
= suggère une occlusion carotidienne homolatérale à l’atteinte ophtalmique.
Quels sont les différents types d’infarctus cérébraux vertebrobasilaires?
- infarctus cerebraux postérieur (superf, profond)
- infarctus cérébraux sous-tentoriels (du tronc cerebral, grave du tronc cérébral)
- cerebelleux
Quelles sont les manifestations cliniques de l’infarctus cerebral postérieur SUPERFICIEL?
Hémianopsie latérale homonyme souvent isolée (++), avec parfois :
- alexie/agnosie visuelle (hémisphère majeur)
- troubles de la représentation spatiale et prosopagnosie (physionomies) (hémisphère mineur).
Quelles sont les manifestations cliniques de l’infarctus cerebral postérieur PROFOND ?
- Syndrome thalamique :
– troubles sensitifs à tous les modes de l’hémicorps controlatéral
– parfois douleurs neuropathiques intenses (jusqu’à l’hyperpathie) de l’hémicorps controlatéral d’apparition subaiguë ou chronique
– rarement, mouvements anormaux de la main.
=> En cas d’atteinte bilatérale et complète : cécité corticale et troubles mnésiques (syndrome de Korsakoff par atteinte bilatérale de la face interne des lobes temporaux).