Troubles de la marche 2/2 Flashcards
Boiterie d’esquive
- Évitement de l’appui du côté douloureux.
- Marche asymétrique: diminution du temps unipodal et de la force d’appui du côté de la douleur.
- Cause: douleur.
- Traitement: traitement de la douleur.
- Canne controlatérale (qui diminue l’appui).
Boiterie de Trendelenburg
- Instabilité en position unipodale avec abaissement du bassin du côté non portant.
- Diminution de l’abaissement du bassin côté oscillant par une inclinaison du tronc du côté de l’appui: cette inclinaison du tronc permet d’aligner le poids du corps et l’axe du fémur et limite les bras de levier inhérent aux cols fémoraux.
- Cause: faiblesse du moyen fessier d’origine neurologique (par exemple par atteinte radiculaire L5), musculaire (myopathie) ou orthopédique (coxarthrose).
- Si bilatéral: démarche dandinante.
Boiterie avec salutation
• Flexion antérieure du tronc lors de l’avancée du tibia du membre portant (pendant la phase d’appui) ; comme pour saluer.
• Causes: défaut d’extension de hanche (rétraction des fléchisseurs, coxopathie) ou perte de force du quadriceps qui ne peut plus contrôler l’extension active du genou (poliomyélite).
Dans ce dernier cas, la flexion du tronc permet d’amener le centre de gravité en avant du genou et de bloquer en conséquence ce dernier sur son plan postérieur.
Steppage
- Défaut de dorsiflexion du pied lors de la phase oscillante en rapport avec un déficit des muscles fléchisseurs dorsaux de la cheville ; majoration de la flexion de hanche et du genou de façon compensatrice ( vidéo 8.1, vidéo 8.2, vidéo 8.3).
- Causes: atteinte neurologique périphérique (atteinte radiculaire L5, atteinte tronculaire du nerf fibulaire commun), maladie de Charcot-Marie-Tooth.
- Traitement: orthèse de type releveur (cf. item 324 au chapitre 11).
Fauchage
- Membre inférieur décrivant un demi-cercle au sol, imitant le mouvement circulaire d’une faux. Lié à un défaut de raccourcissement fonctionnel lors de la phase oscillante: raideur du genou (diminution de la flexion) et souvent une attitude en varus équin du pied (hypertonie du quadriceps et du triceps sural).
- Élévation homolatérale du bassin et abduction de hanche.
- Causes: hémiplégie spastique (accident vasculaire cérébral, traumatisme crânien, hémiplégie infantile).
Volte
- Le patient se met sur la pointe du pied côté sain lors de la phase d’appui afin de permettre le passage du membre inférieur lésé en phase oscillante.
- Causes: défaut de raccourcissement fonctionnel durant la phase oscillante (ankylose du genou et/ou de la hanche, hémiplégie).
Astasie-abasie
- Instabilité à la station debout avec rétropulsion spontanée (astasie) et incapacité de marcher (abasie).
- Ce trouble de la marche peut être observé chez le sujet âgé en dehors de tout syndrome extrapyramidal et peut être rattaché à l’imagerie cérébrale à une lésion frontale ou une hydrocéphalie ou un état lacunaire, ou être sans cause apparente (astasie-abasie pure).
Trouble de l’équilibre et de la marche d’origine cérébelleuse
- Élargissement du polygone de sustentation en position debout statique et à la marche.
- Oscillations très importantes ou tenue impossible les pieds joints, non majorées ou peu majorées par la fermeture des yeux.
- À la marche: bras écartés du tronc.
- Enjambées irrégulières avec embardées.
- L’arrêt brusque déséquilibre le patient.
- La marche sur une ligne droite se fait en décrivant une ligne festonnée.
Trouble de l’équilibre et de la marche d’origine vestibulaire
- Équilibre statique: inclinaison latéralisée du corps qui se majore à la fermeture des yeux.
- Déviation latéralisée des index du côté de l’atteinte.
- La marche est précautionneuse et instable avec une déviation latérale typiquement unilatérale ; elle se fait « en étoile » à la marche aveugle, trois pas en avant, trois pas en arrière. Elle peut être pseudo-ébrieuse. Au maximum, elle est impossible.
Marche du patient hémiplégique
- Diminution des amplitudes de la hanche, du genou et de la cheville en lien avec le déficit hémicorporel ( vidéo 8.4).
- Marche avec jambe raide (stiff-leg).
- Recurvatum de genou = hyperextension du genou.
- Déformation du pied en varus équin.
- Griffe des orteils.
- Défaut d’extension de hanche en fin de phase d’appui.
- Traitements: utilisation d’une canne du côté opposé, orthèse anti-varus, anti-équin, injection de toxine botulique…
Marche du patient parkinsonien
- Variable selon la sévérité des symptômes.
- Anomalie précoce: diminution du ballant du bras du côté où prédominent les signes moteurs
- À un stade plus évolué ( vidéo 5): raccourcissement des pas, demi-tour décomposé, difficulté d’initiation de la marche, inclinaison du tronc, frottement des pieds au sol.
- Cadence irrégulière: festination (accélération soudaine de la cadence).
- Freezing, ou enrayage cinétique.
Marche du patient ayant une paraparésie spastique
Défaut de raccourcissement des deux membres inférieurs fixés en extension.
Chaque membre inférieur est avancé par la combinaison d’une inclinaison du tronc controlatérale et une rotation horizontale du bassin. Si une adduction des cuisses est importante (spasticité des adducteurs)→démarche en ciseaux.
Marche de l’enfant avec paralysie cérébrale : Formes spastiques
Les formes spastiques sont les plus fréquentes. Elles sont caractérisées par une augmentation des contractions musculaires perturbant les postures et les mouvements ; elles s’accompagnent de signes pyramidaux, comme le signe de Babinski.
Les formes appelées hypertoniques sont classées dans les formes spastiques. Ces formes peuvent être unilatérales ou bilatérales.
Elles représentent la grande majorité des paralysies cérébrales, environ 85%. Toutes les formes peuvent être observées: hémiplégie, paraplégie, tétraplégie, diplégie. La forme diplégique est néanmoins la plus courante (syndrome de Little) ( vidéo 8.6, vidéo 8.7).
Le sujet marche avec une flexion exagérée de la hanche et du genou.
Le pied peut être en équin ou au contraire en dorsiflexion exagérée.
Classiquement, les membres supérieurs ne sont pas atteints.
L’évolution spontanée de ces patients peut se faire vers la rétraction musculaire des fléchisseurs de hanche et de genou (ischio-jambiers) avec une marche en affaissement (crouch gait) qui, lors de la croissance, aboutit à la perte de la déambulation.
Formes dyskinétiques
La paralysie cérébrale dyskinétique est caractérisée par des mouvements involontaires, incontrôlés, récurrents et parfois stéréotypés, coexistant avec une tonicité musculaire fluctuante.
L’appellation « mouvements involontaires » regroupe l’athétose, la dystonie et la choréo- athétose.
Dans la nouvelle classification des mouvements involontaires, l’athétose fait partie des dystonies. Ce groupe correspond à environ 7% des formes de paralysie cérébrale.
Formes ataxiques
Les formes ataxiques, souvent associées à une hypotonie et sont caractérisées par un syndrome cérébelleux avec un défaut de coordination motrice volontaire tel que le mouvement est effectué avec une force, un rythme ou une précision anormaux ( vidéo 8.8, vidéo 8.9).
Ces formes ataxiques représentent environ 5% des formes de paralysie cérébrale