SDRC : Prévention et traitements Flashcards
Contexte de fracture ou de chirurgie orthopédique
- Un traitement par vitamine C (500mg par jour pendant 50jours): il a prouvé son efficacité dans les fractures du poignet.
- La qualité de la prise en charge de la douleur per- et postopératoire, une sollicitation adaptée des segments traumatisés, une durée d’immobilisation aussi courte que possible (surtout pour le membre supérieur).
Contexte de lésion neurologique centrale
- Objectif d’un bon positionnement articulaire du patient.
- Pour les articulations à risque: épaule, poignet, genou, pied.
- Lutte contre l’appendement de l’épaule (subluxation gléno-humérale) et l’inclinaison ulnaire excessive du poignet (« chute » du poignet): coussin de positionnement du membre supérieur, orthèse de positionnement de poignet (et doigts), port d’une écharpe de type coude au corps, fauteuil roulant avec accoudoir adapté.
- Lutte contre la malposition et l’instabilité du pied, le recurvatum du genou: mousse de positionnement du pied dans le lit, repose-pieds adapté au fauteuil, port d’une orthèse stabilisant le pied et/ou le genou lors de la marche.
- Importance de la formation de l’équipe soignante, pour une manutention adaptée, et de l’éducation thérapeutique du patient.
Traitements de première intention (consensus)
• les antalgiques de niveau I, II et III (cf. item 132): gradation selon l’intensité des douleurs. De niveau et de posologie suffisants pour obtenir un soulagement au repos et permettre la mobilisation ;
• kinésithérapie: elle doit débuter précocement, dès que le SDRC est considéré comme probable ;
• si atteinte de la main: ergothérapie ;
• dispositifs médicaux passifs (orthèse, cannes…): à viser antalgique et/ou de préservation fonctionnelle.
La kinésithérapie doit débuter le plus tôt possible même si le patient est douloureux.
Traitements complémentaires (pas de consensus)
• si signes d’inflammation neurogène (œdème, chaleur…), usage possible de:
− corticothérapie per os ;
− bisphosphonates IV ;
− pressothérapie ;
• si signes neuropathiques, usage possible de:
− antiépileptiques ;
− antidépresseurs ;
− stimulation électrique transcutanée (TENS) ;
• si anxiété, dépression réactionnelle:
− antidépresseurs ;
− psychothérapie de soutien.
Traitements de recours
Indication et mise œuvre dans des structures spécialisées (structure « douleur chronique », MPR):
• de blocs du système nerveux sympathique et de blocs anesthésiques locorégionaux ;
• de la stimulation cordonale postérieure ;
• du baclofène en perfusion intrathécale.
Kinésithérapie
La kinésithérapie doit débuter précocement, dès que le SDRC est considéré comme probable.
Même, douloureux, un patient doit être mobilisé, et il sera d’autant plus mobilisable qu’il est peu douloureux.
Sa fréquence et son programme sont adaptés à la symptomatologie.
Kiné objectifs
Objectifs:
• mobiliser et prévenir les rétractions et adhérences ;
• drainer l’œdème, favoriser le retour veineux ;
• préserver la fonction et éviter l’exclusion de membre.
Kiné technique
• techniques de lutte contre la douleur, l’œdème, les troubles trophiques : par exemple massages de drainage de l’ensemble du membre et physiothérapie (thérapies physiques):
• techniques de gain articulaire: mobilisations articulaires (manuelles ou instrumentales):
• techniques de gain musculaire: travail de renforcement musculaire isométrique (faible sollicitation articulaire au début) puis libre ;
• techniques de rééducation sensitive: si signes sensitifs (hyper- ou hypoesthésie, allodynie, hyperalgésie) ;
• techniques de travail fonctionnel:
− au membre inférieur : marche en décharge partielle avec travail du schéma de marche: cannes, travail en piscine (balnéothérapie) ;
− membre supérieur: intérêt de la balnéothérapie: le travail en piscine permet aussi le travail du gain articulaire et musculaire ;
• techniques cognitives : techniques d’imagerie motrice et de thérapie miroir (figure10.6) ;
Ergothérapie
L’ergothérapie est indiquée en cas d’atteinte du membre supérieur, selon les mêmes principes que la kinésithérapie (début précoce, fréquence et programme adapté aux symptômes) et selon les besoins de réadaptation.
Ergo Objectifs:
- rééducation: concerne principalement le membre supérieur ;
- réintégration fonctionnelle du membre supérieur: pour éviter l’exclusion de membre et recouvrer une autonomie fonctionnelle.
Moyens:
• techniques de gain articulaire: en particulier fabrication d’orthèses thermoformées pour le poignet et la main ;
• techniques de rééducation sensitive: stimulation par différentes textures stimulantes (paume), manipulation d’objets dans des bains de granulation variable (sable, riz…), avec et sans le contrôle de la vue (proprioception) ;
• techniques de travail fonctionnel:
− manipulation active d’objets de forme élémentaires puis d’objets plus complexes ; utilisation de consoles de jeux vidéo (serious games, jeux ludiques) ou de systèmes de réalité virtuelle spécifiques ; atelier d’activités artisanales ou créatives ;
− pour être efficace, ce travail doit être répété, intense et soutenu ;
• techniques cognitives: techniques d’imagerie motrice et de thérapie miroir ;
• techniques de réadaptation: associant compensations fonctionnelles et adaptations de l’environnement, elles ne sont pas spécifiques du SDRC (cf. item 118 au chapitre 3 et item 324 au chapitre 11).