Objectifs de rééducation et principales techniques mises en œuvre par les kinés Flashcards
- Indications kiné
• La douleur. • Les œdèmes et troubles trophiques. • Les raideurs articulaires. • La faiblesse musculaire. • L’altération de la commande motrice. • Les troubles du tonus. • Les troubles sensitifs. • L’instabilité articulaire. • Les gênes aux déplacements. • L’intolérance à l’effort. • Les gênes à la préhension. • L’encombrement bronchique. • Les troubles vésicosphinctériens.
En outre, un décret paru en 2006 (décret 2006-415 du 6 avril 2006) autorise les kinésithérapeutes à prescrire un certain nombre de dispositifs médicaux concernant notamment la prévention des escarres et la déambulation.
Principales techniques kiné 1
• Les massages: on distingue les pressions glissées superficielles ou profondes, les pressions statiques utilisées dans les contractures musculaires, le massage transverse profond pour le traitement de certaines tendinites et le drainage lymphatique.
• Les techniques de récupération d’amplitudes articulaires: il s’agit de mobilisations
articulaires (à bien distinguer des manipulations articulaires non autorisées dans l’arsenal thérapeutique habituel, qui consistent à entraîner une articulation au-delà de son amplitude physiologique):
– postures=maintien d’une articulation dans une position prolongée ;
– mobilisations actives autant que possible par le patient en l’absence de troubles moteurs ;
– mobilisations passives: soit manuelles par le kinésithérapeute, soit mécanisées par des robots « arthromoteurs ».
Principales techniques kiné 2
• Le renforcement musculaire : il nécessite évidemment une contraction musculaire active de la part du patient et doit se faire contre une résistance manuelle ou mécanisée. Parmi les principales techniques, on distingue le renforcement isométrique qui se fait sans déplacement articulaire et le renforcement isocinétique à vitesse constante.
Principales techniques kiné 3
- Rééducation proprioceptive: le renforcement de la sensibilité fait appel à des exercices en contraintes articulaires sans le contrôle visuel.
- Réentraînement à l’effort.
- Techniques sensorimotrices et de contrôle des mouvements anormaux utilisées en neurologie centrale.
- Techniques de drainage respiratoire.
- Biofeedback: utilisation d’instrument permettant de renforcer la conscience du mouvement exercé par un signal sonore ou visuel.
Principales techniques kiné 4
• Physiothérapie: il s’agit des traitements par les agents physiques:
– électrostimulation soit pour électrostimulation musculaire dans un but de renforcement ou dans un but fonctionnel, soit stimulation TENS dans un but antalgique ;
– ultrasons ;
– chaleur et cryothérapie ;
– la kinébalnéothérapie: rééducation en immersion qui, en allégeant le poids du corps, a un effet antalgique, permet une mise en charge partielle de fractures ou d’articulations instables et facilite le mouvement en cas de paralysie.
kiné Traiter la douleur
Moyens: mettre un membre ou une articulation au repos, obtenir une décontraction musculaire, prévenir la douleur par le comportement physique.
Mettre un membre ou une articulation au repos
• Installation (ou postures) en bonne position.
• Orthèses de repos (statiques).
• Précautions:
– attention aux risques de rétractions musculaires ou d’ankylose en cas d’immobilisation prolongée ;
– surveiller les points d’appui.
Obtenir une décontraction musculaire
• Massages.
• Agents physiques (physiothérapie):
– électrostimulation TENS (Transcutaneous Electrical Nerve Stimulation) ;
– ondes électromagnétiques: ondes courtes ;
– vibrations: ultrasons ;
– température:
– chaleur (infrarouges) ;
– froid (cryothérapie) ;
– bains écossais (alternance chaud-froid).
• Balnéothérapie
Prévenir la douleur par le comportement physique
Moyens: éducation posturale, économie articulaire, apprentissage des transferts et de l’installation
Gérer la douleur et la souffrance
• Objectifs:
– mieux adapter le comportement face à la douleur ; moyens : relaxation, soutien psychologique
– réduire la souffrance ; moyens: reprise progressive d’activité, participation à la mise en œuvre d’un projet de vie, réentraînement à l’effort, dédramatisation. À noter que le contrôle de la douleur ne doit pas être systématique et que, dans certains cas, comme chez le lombalgique chronique, la diminution de la douleur n’est pas l’objectif principal.
Œdèmes et troubles trophiques
• Objectifs: réduire l’œdème quelle qu’en soit l’origine, traiter les fibroses et cicatrices
Réduire l’œdème
• Moyens: – installation déclive ; – massages manuels ; – drainage selon le type d’œdème (spécificités: ci-après) ; – pressothérapie ; – contentions élastiques ; – activités physiques et de courtes durées notamment la marche ; – balnéothérapie : le plus souvent bains froids ou alternés.
Spécificité du drainage si l’œdème est d’origine veineuse
• Moyens:
– manœuvres d’appel: exercices respiratoires et pressions le long des gros troncs veineux ;
– manœuvres de « chasse » par pression distoproximale.
Spécificité du drainage si l’œdème est d’origine lymphatique
• Moyens:
– drainage lymphatique manuel ;
– drainage lymphatique instrumental (pneumatique) ;
– bandage multicouche (après drainage).
Traiter les fibroses et cicatrices
• Moyens: – massage manuel, pétrissage, frictions ; – massage instrumental ; – massage sous l’eau, usage de jets ; – postures de mise en capacité cutanée maximale (installation, orthèse) associée à la compression (vêtements compressifs) ; – ultrasons.
Raideurs articulaires
La limitation d’amplitude articulaire est un symptôme dont l’origine peut être, certes, articulaire, mais aussi cutanée, musculotendineuse ou neurologique (troubles de la commande et du tonus musculaire). Un bilan précis doit donc permettre la détermination des composantes du risque de raideurs articulaires pour adapter les techniques.
• Objectifs: – entretenir la mobilité articulaire et prévenir les raideurs ; – récupérer la mobilité articulaire.
Raideur articulaire
• Moyens:
– lutte contre la douleur, œdème et troubles trophiques ;
– installation et mise en position de fonction des articulations ;
– étirements musculotendineux par mobilisations:
– mobilisations passives (manuelles ou instrumentales) ;
– mobilisations actives et actives aidées ;
– auto-postures ;
– apprentissage de l’économie articulaire ;
– postures des articulations et structures péri-articulaires.
Faiblesses musculaire
- Objectif: récupérer une force musculaire si possible normale (fonction du contexte pathologique et de l’âge).
- Moyens: – par un travail analytique (un muscle ou un segment de membre): – renforcement musculaire adapté à la force initiale, appliqué soit manuellement soit mécaniquement ; – utilisant différents types de contractions musculaires distinguant principalement les contractions statiques ou isométriques (sans mouvement) ; contractions dynamiques isocinétiques: la vitesse de l’exercice est imposée par une machine. Une contraction dynamique est dite concentrique lorsque le muscle se raccourcit, assurant la fonction de mouvement, ou excentrique lorsque le muscle s’allonge, assurant un rôle de freinage ; – par un travail global: tapis de marche, cycloergométre, machines de musculation…
Altération de la commande motrice
Le simple renforcement musculaire n’est pas adapté au déficit moteur des affections neurologiques centrales.
• Objectif: améliorer la commande motrice.
• Moyens: – techniques spécifiques de facilitation du mouvement ou d’inhibition des mouvements anormaux ;
– techniques favorisant la récupération d’une commande motrice par l’apport d’informations sensitives ; – travail des automatismes moteurs.
Troubles du tonus
Il s’agit principalement des hypertonies musculaires neurologiques soit de type pyramidal (spasticité) soit extrapyramidal (plasticité) dont le risque principal est l’enraidissement par rétractions musculaires.
• Objectifs: – atténuer durablement l’hypertonie ; – empêcher les rétractions musculaires et l’enraidissement articulaire.
Troubles du tonus moyens
– postures quotidiennes d’étirement ; – exercices passifs ou activo-passifs de mobilisations articulaires ; – éducation (si possible et si besoin) à la recherche de causes aggravantes de spasticité.
Troubles sensitifs
- Objectifs: – réduire les troubles sensitifs ; – permettre la compensation pour en diminuer le retentissement ;
- Moyens: – exercices d’éveil sensitif et de discrimination, de contrôle articulaire des membres et du tronc, de contrôle de l’équilibre ; – supprimer le contrôle visuel.
Instabilité articulaire
La stabilité articulaire est assurée par des moyens passifs (capsule et ligaments) et par des moyens actifs (contrôle neuromusculaire). La rééducation porte essentiellement sur les moyens actifs.
• Objectifs: améliorer la stabilité articulaire et le contrôle neuromusculaire.
Instabilité articulaire
Améliorer la stabilité articulaire • Moyens: renforcement musculaire des muscles contrôlant l’articulation ; agonistes et antagonistes (par exemple au genou, quadriceps et ischio-jambiers) ; travail d’abord statique puis dynamique concentrique, puis excentrique.
Améliorer le contrôle neuromusculaire
• Moyens: travail proprioceptif d’abord en décharge puis en charge dans les exercices de difficulté croissante et au maximum sans la vision.