Item 329 - Connaître les caractéristiques des PSL et leur spécificité 🔥🔥 Flashcards
Il est possible de classer les Ag de groupes sanguins en ② grandes catégories en fonction de leur nature biochimique :
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① 🍭 les gp sanguins de nature glucidique, dont le chef de file est le système ABO.
- Celui-ci comporte deux Ag principaux, A et B, codés par 2 allèles qui sont respectivement l’allèle A et l’allèle B. À côté de ces allèles actifs, il en existe un troisième inactif, l’allèle O. En fonction du génotype, on peut donc avoir quatre phénotypes différents : le groupe A qui exprime l’antigène A (génotype : A/A ou A/O) ; le groupe B qui exprime l’antigène B (génotype : B/B ou B/O) ; le groupe AB qui exprime les deux antigènes A et B (génotype A/B) ; et le groupe O qui n’exprime aucun des deux antigènes (génotype : O/O).
- Un sujet de groupe A, exprimant l’antigène A sur ses globules, synthétisera un anti-B présent dans son plasma. Un sujet de groupe B possède un anti-A, un sujet de groupe AB ne possède ni anti-A, ni anti-B, et un sujet de groupe O possède un anti-A et un anti-B
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Ainsi, on peut comprendre que :
- pour la tranfusion de CGR, le donneur universel soit le O car PAS d’Ag de surface reconnaissable par les Ac du receveur. Ne peut recevoir du sang que de la part d’un groupe O.
- et pour la transfusion de PFC, l’AB est donneur universel car pas d’Ac anti-A ou anti-B dans son sérum
- Celui-ci comporte deux Ag principaux, A et B, codés par 2 allèles qui sont respectivement l’allèle A et l’allèle B. À côté de ces allèles actifs, il en existe un troisième inactif, l’allèle O. En fonction du génotype, on peut donc avoir quatre phénotypes différents : le groupe A qui exprime l’antigène A (génotype : A/A ou A/O) ; le groupe B qui exprime l’antigène B (génotype : B/B ou B/O) ; le groupe AB qui exprime les deux antigènes A et B (génotype A/B) ; et le groupe O qui n’exprime aucun des deux antigènes (génotype : O/O).
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① 💪 les gp sanguins de nature protéiques, dont le chef de file est le RH : RH D/d, RH C/c et RH E/e
- Ces Ag sont des produits directs des gènes, et ont une tendance à être localisés sur le GR. Ces antigènes étant propres à l’homme, la survenue d’une immunisation ne peut passer que par une stimulation interhumaine, transfusion ou grossesse.
- Ces Ac sont dits « immuns » et « irréguliers » car leur survenue, à la suite d’une immunisation, n’est pas constante. La détection de ces Ac dirigés contre les antigènes de groupes sanguins autres qu’ABO est réalisée par la recherche d’anticorps anti-érythrocytaires (RAI).
- Parmi les 40 systèmes de groupes sanguins de nature protéique décrits, seulement 5 sont explorés en clinique : Rh, Kell, Duffy, Kidd et MNS
- car risque +++ de réaction transfusionnelle en cas d’apport de l’Ag correspondant
- car risque risque de maladie hémolytique fœtale et/ou néonatale
- Ils permettent d’assurer 95 % des compatibilités transfusionnelles de routine.
- Le système Rh comporte près de 50 antigènes
- ❗️dont le plus immunogène est représenté par l’antigène RhD (RH1) ❗️
- Ce système comporte deux gènes RHD et RHCE situé sur le chromosome 1.
- Ainsi, la combinatoire génotypique du sujet détermine sa combinatoire phénotypique. Par exemple, un sujet de génotype RH*Ce/RH*ce aboutit au phénotype suivant : C +, E–, c +, e +
- ② Le système Kell, localisé sur le chromosome 7, comporte 36 antigènes ⚠️ dont 1 ⚠️ est déterminé en routine,l’antigène K (KEL1) ; 9 % des sujets sont K positif (KEL:1) et 91 % des sujets sont K négatif (KEL:–1).
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③ Le système Duffy (FY), localisé sur le chromosome 1, comporte 5 antigènes ⚠️ dont deux ⚠️ sont recherchés en routine : l’antigène Fya (FY1) codé par l’allèle Fya et l’antigène Fyb (FY2) codé par l’allèle Fyb. En fonction de la combinatoire, on aura trois phénotypes courants :
- – le phénotype Fy(a + b +) (FY:1,2) possède les deux antigènes et donc les deux allèles Fyaet Fyb ;
- – le phénotype Fy(a + b–) (FY:1,–2) possédant uniquement l’antigène Fya possède l’allèle Fya en double dose ;
- – le phénotype Fy(a-b +) (FY:–1,2) possédant uniquement l’antigène Fyb et l’allèle Fyb en double dose.
- – Un phénotype particulier, caractérisé par l’absence des antigènes Fya et Fyb, Fy(a–b–), est exclusif des populations africaines où il peut atteindre des fréquences de 70 à 100 % en fonction des populations. Il est lié à la présence en double dose d’un allèle silencieux FY*0. Une hypothèse avancée quant à sa répartition est le fait que ce phénotype confère une résistance relative vis-à-vis du Plasmodium vivax.
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④ Le système Kidd (JK), localisé sur le chromosome 18, comporte trois antigènes ⚠️ dont deux ⚠️ sont recherchés en routine : l’antigène Jka (JK1) codé par l’allèle Jka et l’antigène Jkb (JK2) codé par l’allèle Jkb. En fonction de la combinatoire, on aura trois phénotypes courants :
- – le phénotype Jk(a + b +) (JK:1,2) possède les deux antigènes et donc les deux allèles Jkaet Jkb ;
- – le phénotype Jk(a + b–) (JK:1,–2) possédant uniquement l’antigène Jka possède l’allèle Jka en double dose ;
- – le phénotype Jk(a–b +) (JK:–1,2) possédant uniquement l’antigène Jkb possède l’allèle Jkb en double dose.
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⑤ Le système MNS
- localisé sur le chromosome 4, comporte 49 antigènes ⚠️ dont 4 ⚠️ sont explorés en routine.
- Il s’agit de 2 couples d’antigènes dits « antithétiques » codés par deux allèles différents
- ① le couple M (MNS1) et N (MNS2), codés respectivement par les allèles M et N, dont la combinatoire va déterminer leur présence ou pas. Un sujet M + et N + possède les deux allèles ; un sujet M + N– est homozygote pour l’allèle M, et un sujet M–N + est homozygote pour l’allèle N.
- ② Il en est de même pour l’autre couple d’antigènes S (MNS3) et s (MNS4)
- Ainsi, un sujet M +, N–, S-, s + est homozygote pour les allèles Ms.
D’un point de vue exploration phénotypique, la recherche en routine de l’antigène RhD (= le + immunogène !) se fait de façon indissociable de la détermination du groupe ABO par une analyse dénommée « ABO-RH1 ».
La recherche des 4 antigènes du système RH (C, E, c et e) ainsi que la recherche de l’antigène KEL1 du système Kell réalisées par la pratique d’une analyse dénommée « phénotype RH-KEL1 ».
Enfin, la recherche des antigènes Fya, Fyb, Jka, Jkb, S et s est réalisée par l’analyse dite « phénotype étendu »
Connaître les règles immunologiques de transfusion:
- des CGR
- des CP
- du PFC
Compatibilité transfusionnelle des CGR
- le groupe ABO du patient, qui guidera le choix du groupe ABO du produit. Le groupe ABO du CGR peut être identique au groupe ABO du patient, ou compatible, c’est-à-dire que le patient ne produit pas d’anticorps vis-à-vis des antigènes ABO du CGR. Les CGR de groupe O sont dits « universels » pour le groupe ABO, car ils peuvent être transfusés quel que soit le groupe ABO du receveur ;
- le contrôle ultime au lit du malade permet de confirmer la compatibilité ABO du CGR sélectionné ;
- la recherche d’agglutinines irrégulières (RAI) est l’analyse qui permet de détecter avant la transfusion tout autre anticorps préexistant, autre que ceux du système ABO (RH, K, FY, JK, MNS, etc.), dont il faut tenir compte dans le choix des CGR. Ces anticorps sont essentiellement des anticorps d’allo-immunisation issus de stimulations antérieures (transfusion, grossesse). De plus, si la RAI est positive au moment de la transfusion, le laboratoire réalisera systématiquement une épreuve de compatibilité pour s’assurer du bon choix du CGR.
Compatibilité transfusionnelle des CP
- Les plaquettes expriment plusieurs types d’antigènes : ③
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① Ag du système ABO, mais en moindre densité que sur les GR
- Une incompatibilité ABO peut être associée à un mauvais rendement transfusionnel, mais ce n’est pas systématique. Cependant, dans la mesure du possible, il est conseillé de respecter la compatibilité ABO.
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② Ag HLA
- La compatibilité HLA de classe 1 n’est jamais réalisée chez un individu non immunisé
- Les Ac correspondants sont cependant recherchés chez les patients dont on sait qu’ils seront sous protocole itératif de transfusions plaquettaires (projet de greffe, aplasie) et chez 🤰.
- La compatibilité HLA sera indiquée pour les patients présentant un état réfractaire (absence de rendement transfusionnel), avec présence d’anti-HLA.
- Seuls les concentrées de plaquettes d’aphérèse (CPA), issus d’un seul donneur, pourront être utilisés dans cette indication. L’immunisation HPA est moins fréquente, mais si elle est à l’origine d’un état réfractaire, des CPA HPA compatibles seront alors transfusés.
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③ des Ag spécifiques ☞ les antigènes HPA (human platelet antigen)
- L’immunisation HPA est moins fréquente, mais si elle est à l’origine d’un état réfractaire, des CPA HPA (CPA : Concentré Plaquettaire d’Aphérèse) compatibles seront alors transfusés.
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① Ag du système ABO, mais en moindre densité que sur les GR
Compatibilité transfusionnelle du PFC (plasma frais congelé)
- Le plasma apporte les anticorps naturels ABO du donneur en quantité importante. Les règles de compatibilité sont donc inverses de celles de la transfusion de CGR : le plasma ne doit pas apporter d’anticorps dont la cible est présente sur les GR du receveur. Le plasma AB, qui ne contient pas d’anticorps du système ABO, est donc considéré comme le plasma « universel », car il peut être transfusé à tous les individus, quel que soit leur groupe ABO.
Connaître les caractéristiques des PSL
Qu’est ce que la qualification biologique ?
Définitions des différents PSL
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concentrés de globules rouges (CGR)
- leucocytes résiduels ≤ 106/CGR
- contiennent une solution anticoagulante et de conservation (CPD : citrate, phosphate, dextrose) et une solution additive (SAGM : saline, adénine, guanine, mannitol) permettant une conservation à 42 jours
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concentrés de plaquettes (CP) ou concentré leuco-plaquettair (CLP)
- leucocytes résiduels ≤ 106/CP
- les CLP sont destinées à entrer dans la préparation d’un mélange de concentrés de plaquettes (CP)
- Ce mélange va faire l’objet d’un processus d’atténuation des pathogènes qui consiste
- à injecter un agent intercalant, l’amotosalen (cet agent est éliminé par la suite)
- puis à suivi illumination par les UVA
- Cette action permet aussi une inactivation des lymphocytes T qui autorise la qualification « irradié » pour tous les concentrés plaquettaires
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plasma frais congelé (PFC)
- ≤ 104/l de plasma
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Qu’est ce que la qualification biologique?
- ① Il s’agit de la caractérisation immuno-hématologique des produits qui seront inscrits sur l’étiquette
- les Ag de groupes sanguins : ABO-RH1 ; RH-KEL1 éventuellement ; voire mêmephénotype étendu [Duffy, Kidd et MNS]
- parfois, un typage plaquettaire HLA/HPA voire un typage granulocytaire HNA/HLA pour les CG
- pour certains produits, la détection d’anticorps anti-érythrocytaires :
- anti-A et anti-B immuns ;
- anticorps anti-érythrocytaires autres que ceux du système ABO.
- et, enfin, les anticorps anti-HLA classes I et II pour les dons de plasma et de plaquettes issus de femmes non nullipares (prévention du TRALI immunologique = transfusion‐related acute lung injury)
- ② Il s’agit de la détection** **des pathologies infectieuses transmissibles par le sang
- systématiquement à chaque don : VHB/C, VIH I/II, syphilis, HTLV I et II
- sur certains dons en fonction des situations épidémiques (West Nile, Zika, Chikungunya, Dengue) (systématique aux Antilles)
- sur certains dons en fonction des séjours à risque du donneur (paludisme, maladie de Chagas) ;
- sur les dons plasmatiques : VHE/A, parvovirus B19
- ① Il s’agit de la caractérisation immuno-hématologique des produits qui seront inscrits sur l’étiquette
Connaître les principales indications des concentrés de globules rouges (CGR)
- L’objectif est une oxygénation tissulaire en cas d’anémie symptomatique ou en deçà d’un certain seuil en fonction du terrain et des comorbidités
- L’indication ne doit pas reposer que sur le seuil d’Hb
- Elle doit prendre en compte la tolérance de l’anémie, le rapport bénéfice/risque pour chaque patient.
- Indications de transfusion de CGR :
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En contexte péri-opératoire :
- 7 g/dl tout patient sans ATCD
- 8-9 g/dl si antécédents cardiovasculaire
- 10 g/dl si intolérance, insuffisance coronarienne aiguë ou bêta-bloquant
- Transfusion massive (TM)
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Patient traumatisé hors TM
- 8-9 g/dl à privilégier
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En contexte oncohématologique
- hémopathie maligne, greffe, tumeurs solides ☞ un seuil de 8 g/dl est retenu
- passer à 10 g/dl si intolérance ou pathologie cardiovasculaire associée
- Non recommandé : Les anémies carentielles (fer, B9, B12) d’installation progressive relèvent d’un TT spécifique avec rare recours aux transfusions
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En contexte péri-opératoire :
Connaître les principales transformations et qualifications des CGR
2 transformations à connaître
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Irradiation
- Exposition entre 25-45 Grays dans les 28 j/prélèvement
- Inactivation des LT afin d’éviter une GvH (Graft versus Host)
- Ne s’applique pas aux CP qui sont traités par amotosalen qui inactive aussi les lymphocytes T
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Déplasmatisation
- Élimination de la majeure partie du plasma d’un PSL cellulaire en vue :
- de réduire la concentration en protéines humaines totale ≤ 0,5 g par unité
- d’éliminer un anticorps plasmatique (ABO immuns ou anti-public) en cas de CGR ou CPA de phénotype rare
- Élimination de la majeure partie du plasma d’un PSL cellulaire en vue :
2 qualifications
- Le phénotype RH-KEL1 est connu pour tous les CGR et consiste en la détermination des antigènes C (RH 2), E (RH 3), c (RH 4), e (RH 5)
- Le phénotype « étendu » consiste en la détermination des antigènes autres que les antigènes C (RH 2), E (RH 3), c (RH 4), e (RH 5) du système Rh et de l’antigène K (KEL. 1) du système Kell. Il s’agit a minima des antigènes FY1, FY2, JK1, JK2, MNS3, MNS4
Connaître les indications de la transfusion de concentrés de plaquettes (CP)
L’objectif est de traiter ou prévenir le saignement associé à une thrombopénie dont l’imputabilité doit toujours être définie
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Transfusion de CP à visée curative :
- si la thrombopénie est en cause
- si transfusion massive
- si CIVD hémorragique avec < 50 G/L
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Transfusion de CP à visée préventive :
- si < 10 G/L
- si thrombopénie centrale profonde avec FDR
- 20 G/l si fièvre, infection, HTA…
- 50 G/l si CIVD ou anticoagulants
- si CIVD + LA promyélocytes < 50 G/L
- si chirurgie ou geste invasif :
- 50 G/L : BOM, PBH, PL, KT central, avulsion dentaire, endoscopie, rachianesthésie
- 80 G/L : péridurale
- 100 G/L : chirurgie neuro- ou ophtalmologique
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Non recommandé (sauf pronostic vital) :
- thrombopénie induite héparine
- PTT
- thrombopathie
- thrombopénie immunologique
- péri-opératoire avec antiagrégants qui sont arrêtés 3 j avant pour l’aspirine, 5 j avant pour le clopidogrel et le ticagrelor, 7 j avant pour le prasugrel
Connaître les indications de la transfusion de plasma frais congelé (PFC)
Le PFC est une source de facteurs de coagulation et de protéines à activité coagulantes
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Première intention
- hémorragie modérée, peu évolutive ou contrôlée avec TCA (ratio Quick) > 1,5
- si transfusion massive
- neurochirurgie avec TP ≤ 50% pour traumatisme crânien grave ou
- chirurgie cardiaque avec TP ≤ 40 %
- CIVD avec TP ≤ 40 %
- MAT pour échange plasmatique ou en cas de déficit en facteurs de coagulation
- enfant de moins de 29 semaines en détresse vitale si facteurs
- substitution V ou XI
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Deuxième intention
- surdosage grave en AVK en l’absence de CCP et en cas de TIH en absence de CCP ne contenant pas de l’héparine
- hémorragie sous fibrinolytique en cas d’indisponibilité de l’acide tranexamique
- SHU atypique après utilisation en 1re intention de l’éculizumab
- déficits en XI et XIII
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Non recommandé :
- prophylaxie, saignement avec altération modérée de l’hémostase
- insuffisance hépatique
- hémorragie sous nouveaux ACO
- enfant SHU typique STEC +
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Contre-indications
- anticorps anti-IgA chez déficitaire en IgA
- allergie à l’amotosalen ou aux psoralènes
Connaître les principes généraux de l’épargne transfusionnelle
- L’indication de la transfusion s’intègre aujourd’hui dans une réflexion plus globale de gestion du sang du/pour le patient dont l’approche est multidisciplinaire, afin d’optimiser les soins des patients qui pourraient avoir besoin de transfusions. Cette gestion passe par ③ éléments :
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① une optimisation de l’hématopoïèse
- par exemple traitement spécifique d’une anémie, notamment en contexte préopératoire
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② une minimisation des pertes de sang
- gestion de l’hémostase et modalités d’épargne sanguine pré-, per- et postopératoires
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③ une optimisation de la tolérance à l’anémie
- maintien d’une stabilité hémodynamique, oxygénation adéquate, contrôle de la douleur et de la sédation, normothermie et traitement rapide de toute infection
- Cela permet de cerner la juste prescription et de réduire les besoins de transfusions ainsi que les coûts de santé, tout en optimisant la disponibilité des PSL.
- Les différentes alternatives à la transfusion inscrites dans les recommandations de l’HAS sont les suivantes :
- apport de fer : uniquement en cas de carence martiale ;
- érythropoïétine en préopératoire de chirurgie orthopédique hémorragique en cas d’anémie modérée (10 à 13 g/dl) avec perte de sang estimée à 90 à 1800 ml ;
- acide tranexamique
- facteur VII recombinant activé – pas d’utilisation systématique ;
- récupération-retransfusion = transfusion autologue programmée, essentiellement dans un contexte de phénotype rare
- récupération de sang pendant l’intervention, traitement par érythropoïetine, transfusion autologue différée.
Connaître les étapes pré-transfusionnelles
∃ ③ étapes pré-transfusionnelles
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① Prescription des PSL
- Les éléments suivants doivent apparaître sur l’ordonnance pour tous les PSL
- identité complète, sexe et âge du patient
- identité du prescripteur, service, date et heure de la prescription
- indication transfusionnelle.
- Les éléments suivants doivent apparaître sur l’ordonnance pour tous les PSL
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② Prescription des analyses prétransfusionnelles
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A) ⚠️ Obligatoire : Groupage ABO-RH1 et/ou RH/KEL1 du patient avant la transfusion
- Si tranfusions itératives (SMD, K du sang, Hbpathie) ☞ groupage phénotype étendu
- B) ⚠️ Obligatoire : RAI
- C) Pour les patients RAI ✚ ☞ Épreuve Directe de Compatibilité (EDC) encore appelé cross-matching
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A) ⚠️ Obligatoire : Groupage ABO-RH1 et/ou RH/KEL1 du patient avant la transfusion
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③ Délivrance des PSL
- Produits alors remis à un coursier, accompagnés
- du bordereau de délivrance
- d’une fiche de délivrance reprenant (Un double de cette fiche est destiné à être complété par le service et retourné au site de délivrance pour assurer la traçabilité des PSL)
- caractéristiques des produits délivrés
- identité du patient
- horaires de délivrance
- Produits alors remis à un coursier, accompagnés
Connaître les étapes transfusionnelles
L’étape transfusionnelle est réalisée par une infirmière sous la responsabilité d’un médecin. Elle consiste d’abord à réaliser le contrôle ultime au lit du malade. Celui-ci comprend ② étapes indissociables :
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① CONTRÔLE DE CONCORDANCE
- pour tous les types de PSL, un contrôle documentaire fondé sur les concordances d’identité, compatibilité immunohématologique et protocoles.
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② CONTRÔLE UTLIME AU LIT DU PATIENT
- pour la transfusion de CGR un contrôle de compatibilité ABO entre le sang du patient et celui du CGR réalisé sur un dispositif dénommé carte de contrôle ultime
- La transfusion peut alors être mise en place avec le perfuseur adapté et le débit doit être adapté à l’état du patient sous surveillance rapprochée.
- Des paramètres de surveillance sont mesurés (1 heure avant et sous observation directe les premières 15 minutes) : pouls, tension artérielle, température, et pour les patients après 80 ans : fréquence respiratoire et SaO2 (si possible) toutes les 30 minutes pendant et 2 heures après.
Connaître les étapes post-transfusionnelles
②
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① Surveillance de l’efficacité de la transfusion…
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… pour les CGR
- au cours d’une anémie aiguë, les signes cliniques doivent s’amender au décours de la transfusion avec normalisation du pouls et de la tension artérielle ;
- au cours d’une anémie chronique, c’est l’augmentation attendue du taux d’hémoglobine, à 24 heures (schématiquement, 1 g/dl par CGR transfusé), qui est un élément important d’efficacité, associé au ressenti du patient, en termes de qualité de vie
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… pour les CP
- l’efficacité transfusionnelle est jugée…
- … sur la disparition du sd hémorragique en cas de transfusion curative
- … sur le maintien du taux de plaquettes au-dessus du seuil souhaité pour la transfusion préventive
- l’efficacité transfusionnelle est jugée…
-
… pour les CGR
-
② Surveillance à distance de l’acte transfusionnel car ∃ des risques différés
- ⚠️ restimulation d’anticorps d’allo-immunisation avec des réactions hémolytiques retardées
- surcharges en fer pour les patients transfusés chroniques
- rare +++ : transmission d’agents infectieux
- ❗️❗️❗️ HYPER IMPORTANT ❗️❗️❗️ ☞*
- À sa sortie, le patient se voit remettre une lettre d’information de l’acte transfusionnel accompagné d’une ordonnance pour une RAI à réaliser entre 1 et 3 mois après l’épisode transfusionnel. La détection d’une allo-immunisation est un élément majeur du suivi du patient transfusé, permettant de prendre en compte pour une prochaine transfusion cet anticorps qui risque de ne plus être détectée par la RAI, car souvent évanescent, et ainsi de prévenir une restimulation rapide, potentiellement responsable d’accident hémolytique retardé.*
Savoir identifier une complication immédiate de la transfusion
Événement indésirable receveur, temporalité :
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TRALI (OAP LESIONNEL) transfusion related acute long injury
- processus immuno-allergiques/oxydants (sur le plan physiopath) => lésions de l’endothélium => inondation alvéolaire
- dyspnée au 1er plan 24h post-transfus°
- fièvre > ou = 38° C
- hypoT du TRALI
-
TACO (OAP DE SURCHARGE) transfusion associated circulatory overload = oedème cardiogénique (IVG incriminée)
- surchage volémique => inondation alvéolaire => OAP
-
Hémolyse intravasculaire
- hémoglobinurie
- Marqueurs biologiques : Haptoglobine, LDH, bilirubine libre (< 17 μM soit < 10 mg/L)
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Infectieux
- > + 2° par rapport à la température prétransfusionnelle
- souvent supérieure à 39 °C)
- une hypoT
- voire un choc septique
- troubles digestifs à type de diarrhée et/ou vomissements.
-
Sd fébrile non hémolytique (SFNH)
- Fièvre > ou = 38° mais < 39° voire + 1 ° C pré-trans
- Frissons
- Dûe à l’involution des leucocytes dans le CGR => lors de la transfusion, un cocktail de cytokines est transfusé au patient
- La transformation : DÉLEUCOCYTATION a aidé à réduire l’incidence de cet EI
Connaître les principes de prise en charge d’une complication immédiate de la transfusion
Connaître les complications retardées de la transfusion dont l’allo-immunisation +++
L’ALLO IMMUNISATION ANTI-ÉRYTHROCYTAIRE
- L’allo-immunisation anti-érythrocytaire définit la production par un individu d’anticorps anti-érythrocytaires au décours d’une exposition active à l’antigène qu’il n’exprime pas, via une transfusion, une grossesse ou une greffe. Au décours d’une première immunisation, l’anticorps apparaît tardivement et ne sera détecté à la RAI que au bout de 3 semaines à 1 mois ; au cours d’une restimulation, il apparaît au bout de 3 à 5 jours. L’incidence de l’allo-immunisation est estimée, dans la population générale, entre 2 et 5 %, et elle est plus élevée chez certains patients comme les drépanocytaires, où elle peut atteindre 30 à 50 %. Sa survenue est influencée par de multiples facteurs comme le type et le nombre de transfusions, l’immunogénicité des antigènes de groupes sanguins (le RH1 étant le plus immunogène, suivi du KEL1 et du RH4), l’état immunitaire du patient, des différences ethniques entre donneurs et receveurs, la pathologie en cause.
- Les conséquences de l’allo-immunisation sont :
- ‘impasse transfusionnelle (impossibilité de trouver des CGR compatibles avec les anticorps s’ils sont de multiples spécificités) ;
- l’hémolyse post-transfusionnelle ;
- la maladie hémolytique du nouveau-né.
- L’allo-immunisation est prévenue par la mise en œuvre de protocoles transfusionnels adaptés, avec phénocompatibilité RH et Kell pour les individus les plus exposés à l’allo-immunisation et à ses conséquences (femmes jeunes, patients polytransfusés), et phénocompatibilité étendue (FY, JK, MNS), lorsqu’un patient a déjà développé des anticorps.
Il existe d’autres complications retardées :
-
Complications immunologiques
- Hémolyse transfusionnelle retardée
- Incompatibilité « lymphocytaire » – réaction du greffon contre l’hôte (GvH)
- Incompatibilité plaquettaire – purpura post-transfusionnel
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Complications infectieuses
- Virus
- Creutzfeldt-Jakob
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Complications de surcharge – surcharge en Fer
- conséquences sont identiques à celle de l’hémosidérose
- la prévention passe par les chélateurs du Fer
Savoir prescrire un CGR chez l’enfant
- Réponse en photo
- Tableau indigeste –’