Item 220 : ADP superficielles de l'adulte et de l'enfant 🔥 Flashcards
1
Q
Adénopathie superficielle de l’enfant : circonstances de découverte
A
- ① Découverte par le patient lui-même
- ② Pdt un examen médical systématique
- ③ Pdt un examen médical orienté
- exemple : douleur locale ou + rarement signes de compression
2
Q
Les caractères sémiologiques d’une ADP
A
- Les caractères sémiologique de l’ADP orientent le diagnostic
- 🄼 ADENOPATI = Ancienneté Dureté Étendue Nombre Où PériAdénite Taille Infection
- Btw : une biopsie doit être proposée si la taille dépasse 2 × 2 cm avec une durée > 2 mois
3
Q
Examen des autres organes lymphoïdes
Faire un schéma daté
A
4
Q
- Connaître l’orientation diagnostique en présence d’une adénopathie isolée
- Citer les examens complémentaires qu’on réalise pour chaque groupe étiologique
- ça revient à connaître l’objectif : connaître l’indication d’une cytoponction, d’une biopsie, d’une exérèse devant une adénopathie
A
Démarche étiologique en présence d’une adénopathie isolée
- Connaitre les territoires physiologiques de drainage lymphatique (un lymphome peut toucher tous ces territoires) => 📸
- Dans tous les cas, on recherche, dans la zone drainée et accessible
- une tumeur cutanée (mélanome)
- une porte d’entrée infectieuse potentielle : plaie, morsure, griffure
- ③ groupes étiologiques prédominent : les infections, les cancers, les lymphomes
-
① INFECTIONS
- la bartonellose (maladie des griffes du chat) : lymphoréticulose bénigne d’inoculation à B. Henselae avec une adénopathie parfois volumineuse et une possible fistulisation ;
- la tularémie (Francisella tularensis) après contact avec du gibier (lièvre, etc.) ;
- les IST pour les adénopathies inguinales : syphilis, chancre mou (Haemophilus** ducreyi), maladie de Nicolas et Favre (Chlamydia** sp.) ;
- la tuberculose, qui donne souvent une adénopathie « froide », parfois volumineuse, sans signes inflammatoires et évoluant vers la fistulisation (« écrouelle ») ;
- la toxoplasmose, qui peut donner également une polyadénopathie (atteinte occipitale typique) : une grande altération de l’état général avec une fatigue éreintante est évocatrice de la primo-infection chez un adulte jeune.
-
Examens complémentaires
- cytoponction ganglionnaire
- Examen microbiologique
-
② 🦀
- ⚠️ Un grand simulateur existe ⚠️ : le mélanome malin qui peut disséminer sans tenir compte de la logique des territoires de drainage
-
Examens complémentaires
- imagerie (TDM, écho et/ou scintigraphie au 18-FDG)
- biopsie locale (C.I. dans le K du sein et ORL)
- cytoponction ganglionnaire (pour affirmer le caractères néoplasique)
-
③ LYMPHOME
- Systématiquement envisagé devant ⩔ ADP isolée qui n’a pas fait la preuve de son étiologie au bout de 4 à 6 semaines d’évolution
- Les symptômes B (amaigrissement, sueurs, fièvre) ne sont pas constants
- L’hémogramme est souvent normal
-
② examens complémentaires essentiels
-
① cytoponction
- facile
- résultat en 2 h
- étude microbio possible
- permet souvent de retrouver des ⊄ lymphomateuses ou des ⊄ de Reed-Sternberg (lymphome de Hodgkin)
- la biopsie du ganglion reste nécessaire pour affirmer le lymphome
-
② biopsie ganglionnaire = seul examen permettant la classification histologique du lymphome
- Peut être réalisée sous AG (si profonde) ou locale
- Consiste en une exérèse ganglionnaire
- Permet une étude histologique, de l’immunomarquage, de la biologie moléculaire ou la réalisation d’un caryotype.
- Une BOM peut être associée dans le même temps
-
① cytoponction
-
① INFECTIONS
5
Q
Connaître les principaux diagnostics différentiels des adénopathies localisées de l’enfant et de l’adulte
A
Il faut éliminer (on peut s’aider selon les cas d’une échographie en cas d’incertitude) :
- un lipome (tuméfaction souple ou molle, située sous la peau, stable ou très lentement évolutive, souvent en dehors d’un territoire ganglionnaire) ;
- une tumeur parotidienne (au-dessus et en arrière de l’angle de la mâchoire) ;
- une tumeur sous-maxillaire (dans la région sous-mandibulaire, en avant de l’angle et au-dessous du rebord inférieur de la mandibule, accessible à la palpation par voie externe et par voie endobuccale) ;
- une tumeur de la thyroïde (mobile à la déglutition) ;
- des kystes congénitaux (au niveau cervical) ;
- une hidrosadénite, en zone sudoripare et en particulier axillaire : sensible, superficielle et adhérente à la peau ;
- une masse vasculaire artérielle (pulsatile à la palpation) ;
- une hernie inguinale (impulsive à la toux et réductible en l’absence de complication).
6
Q
Adénopathie superficielle de l’enfant : étiologies fréquentes
A
- EBV/CMV/VIH
- BK
- rubéole (ganglions occipitaux) ;
- sd de Kawasaki (= une vascularite) ;
- infections à pyogènes ;
- pasteurellose (Pasteurella multocida) : contexte de griffure/morsure de chien ou chat ;
- bartonellose (Bartonella Henselae) : la maladie des griffes du chat ;
7
Q
Adénopathie superficielle de l’enfant : connaître les examens complémentaires de première intention
A
8
Q
Examens complémentaires face à un contexte d’ADP
A
- un hémogramme est pratiquement systématique, à la recherche de signes en faveur :
- d’une infection : polynucléose neutrophile, syndrome mononucléosique ;
- d’une inflammation : anémie microcytaire ou normocytaire, thrombocytose ;
- d’une hémopathie maligne (⊄ anormales circulantes, cytopénies) ;
- une Rx pulmonaire est souvent utile (étude du parenchyme pulmonaire et recherche d’adénopathies médiastinales)
- d’autres examens sont discutés en fonction du contexte :
- prélèvements bactériologiques ;
- sérodiagnostics (adaptés à la clinique) ;
- bilan sanguin : bilan inflammatoire et hépatique ;
- imagerie : échographie ganglionnaire ou abdominale, scanner thoraco-abdomino-pelvien (recherche d’adénopathies profondes et recherche étiologique).
9
Q
EN CONCLUSION
📸
A
10
Q
- Connaitre la démarche étiologique devant un contexte de polyADP
A
-
L’hémogramme est l’examen d’orientation principal dans ce contexte. Il peut retrouver :
- des blastes de LA, souvent associés à une anémie et à une thrombopénie ; réaliser myélogramme +++
- une hyperlymphocytose constituée de lymphocytes matures monomorphes, très évocatrice de leucémie lymphoïde chronique (LLC) ; un immunophénotypage des lymphocytes sanguins doit être réalisé ;
- un sd mononucléosique révélant souvent une mononucléose infectieuse (avec classiquement fièvre, angine et SMG) ; sérologie EBV demandée ; il peut également être en rapport avec une autre cause : VIH, toxoplasmose (ADP cervicales postérieures surtout ; la sérologie est demandée) ;
- des lymphoplasmocytes évocateurs de maladie de Waldenström ;
- une plasmocytose modérée évocatrice de virose (rubéole) ;
- des cellules lymphomateuses évocatrices de lymphome avec dissémination sanguine. Un immunophénotypage des lymphocytes sanguins doit être réalisé.
-
Lorsque l’hémogramme n’oriente pas, il faut rechercher :
- • une infection par le VIH ou une toxoplasmose sans syndrome mononucléosique ;
- • une syphilis secondaire ;
- • une brucellose ;
- • une leishmaniose viscérale ;
- • une sarcoïdose ;
- • un lupus, une polyarthrite rhumatoïde ;
- • une toxicité médicamenteuse (hydantoïnes) ;
- • une histiocytose sinusale.
- Chacune de ces étiologies a ses investigations complémentaires propres.
- ⚠️ La biopsie ganglionnaire reste l’examen de recherche étiologique à pratiquer en l’absence de diagnostic précis. Elle est indispensable devant tout tableau inexpliqué prolongé de plus de 4 à 6 semaines ⚠️