Item 212 : Hémogramme chez l'adulte et l'enfant : indications et interprétation 🔥🔥28/12/2021 Flashcards
Définition de l’anémie
Diminution de la masse totale de l’hémoglobine (Hb) sanguine intra-érythrocytaire
Connaître les données quantitatives de la NFS (= hémogramme)
- [Hb] (g/dL)
- 🧸 :14-23 g/dL
- 👨🏻 : 13-18 g/dL
- 👱🏻♀️ : 12-16 g/dL
- Ht (%)
- N : 40-50 %
- Nbre de GR (× 1012/L ou T/L)
- N : 4-6 T/L
- VGM (fL)
- N : 80-100 fL
- CCMH (g/dl)
- N : 32-36 g/dL
- TCMH (pg/⊄)
- N : 24-33 pg/⊄
- numération des plaquettes (en × 109/L ou G/L)
- N : 150 - 450 G/L
- numération des leucocytes (en × 109/L ou G/L)
- N : 4-11 G/L
- formule leucocytaire
- PNN : 1,5 - 7 G/L
- PNÉo : 0,05 - 0,5 G/L
- PNBas : <0,1 G/L
- Lymphocytes : 1,5 - 4 G/L
- Monnocytes : 0,1 - 1 G/L
Les réticulocytes NE sont PAS donnés dans la NFS, il faut les demander à part au labo. Nréticulocytes : 20 - 150 G/L
Connaître les indications d’une NFS (hors urgence)
Un hémogramme doit être pratiqué devant :
-
des signes évoquant une ↓ d’une ou de plusieurs lignées sanguines :
- sd anémique (triade de l’anémie = pâleur, asthénie, dyspnée)
- sd hémorragique
- sd infectieux inexpliqué
-
des signes évoquant une ↑ d’une ou de plusieurs lignées sanguines :
- érythrose cutanée dans les polyglobulies ou prurit aquagénique (PA) plus spécifique de la polyglobulie de Vaquez (PV)
- thromboses artérielles ou veineuses
- syndrome tumoral : adénopathies, splénomégalie
- AEG
- douleurs osseuses
-
certaines situations dans lesquelles un contrôle de la NFS doit ou peut être effectué :
- grossesse
- ictère
- médecine du travail
- médecine de dépistage
- en préopératoire
- en préthérapeutique ou en suivi
Connaître les indications d’une demande en urgence de NFS
Un hémogramme doit être pratiqué en ❗️URGENCE❗️ devant :
- un état de choc
- une pâleur intense
- une angine ulcéronécrotique ou résistant aux antibiotiques
- une fièvre élevée après prise de médicament (chimiothérapie, ATB…)
- une fièvre résistant aux ATB
- tout signe d’hémorragie
- avant toute thérapeutique pouvant en modifier les données et l’interprétation (fer, transfusion…)
Hémogramme chez l’enfant : normes d’Hb et anémie
- Même norme d’Hb que chez l’adulte
- L’hémogramme d’un enfant s’interprète comme celui d’un adulte
Hémogramme chez l’enfant : normes des autres lignées de la NFS
?
APPRENDRE EN FAISANT LES EXERCICES
Connaître l’aspect cytologique des leucocytes sur frottis sanguin
Connaître les anomalies de lignée érythrocytaire et leurs principales étiologies
① ANÉMIES
-
ANÉMIES MICROCYTAIRES (VGM < 80 fL)
-
anémies hyposidérémiques par carence martiale
- Nécessitent une exploration du métabolisme du fer et une recherche étiologique.
- anémies inflammatoires deviennent microcytaires et hypochromes quand elles sont chroniques
-
syndromes thalassémiques
- Nécessitent une EHb
-
anémies hyposidérémiques par carence martiale
-
ANÉMIES MACROCYTAIRES ARÉGÉNÉRATIVES (VGM > 100 fL chez l’adulte, > 95 fL chez l’enfant) évoquent en premier lieu
- éthylisme (adulte) ;
- un déficit en vitamine B12 ou vitamine B9 ;
- sd myélodysplasiques
- certains médicaments
- insuffisance médullaire (anémie de Fanconi…)
-
ANÉMIES MACROCYTAIRES RÉGÉNÉRATIVES ≈ anémies normocytaires régénératives
- régénération médullaire (quand les réticulocytes sont augmentés, ils majorent le VGM global du fait de leur taille)
- post-hémorragie aigue
- post chimio (effet rebond)
- post-hémolyse
- régénération médullaire (quand les réticulocytes sont augmentés, ils majorent le VGM global du fait de leur taille)
-
ANÉMIES NORMOCYTAIRES
- sont distinguées en fonction du contexte clinique et de la numération des réticulocytes :
-
… RÉGÉNÉRATIVES
- régénération médullaire IIaire à
- une hémolyse
- une hémorragie aiguë
- la phase de réparation d’une anémie centrale (post-chimiothérapie par exemple)
- régénération médullaire IIaire à
-
… ARÉGÉNÉRATIVES
- altération de la moelle osseuse (atteinte centrale), explorées par le myélogramme après avoir éliminé systématiquement certains diagnostics ne justifiant pas ce geste (IR, pathologie thyroïdienne…)
-
… RÉGÉNÉRATIVES
- sont distinguées en fonction du contexte clinique et de la numération des réticulocytes :
② POLYGLOBULIES
- [Hb] et Ht (%) sont utilisés pour caractériser une polyglobulie
- JAMAIS le nombre de globules rouges circulants.
- On se souviendra que l’hémoglobine est physiologiquement élevée à la naissance
Connaître les anomalies de lignée granulocytaire et leurs principales étiologies
- PNN (3)
- PNÉo (1)
- PNB (1)
POLYNUCLÉOSES NEUTROPHILES (= par excès de PNN)
- > 7 G/l
- ① INFECTION BACTÉRIENNE ❗️AVEC❗️ POLYNUCLÉOSE NEUTROPHILE :
- généralisées : septicémies
- ou localisées : angines, dents, autres infections ORL, infections urinaires, biliaires, ostéomyélites, appendicite…
-
①BONUS.A. INFECTION BACTÉRIENNE ❗️SANS❗️ POLYNUCLÉOSE NEUTROPHILE. C’est alors un signe négatif d’orientation
- fièvre typhoïde
- brucellose
- tuberculose
- ①BONUS.B. Les infections virales n’entraînent en général pas de polynucléose neutrophile en dehors d’une surinfection.
- ② CAUSES PHYSIOLOGIQUES :
- effort physique
- fin de grossesse, les suites de couches
- période postprandiale
- suites opératoires
- chez le nouveau-né
- ③ POLYNUCLÉOSE NEUTROPHILE D’ENTRAÎNEMENT (hyperstimulation médullaire)
-
Par régénération médullaire
- hémolyse
- post-chimiothérapie
- post-hémorragie
-
Par stimulation médullaire
- traitement par facteur de croissance (G-CSF).
-
Par régénération médullaire
- ④ CAUSES PATHOLOGIQUE DE POLYNUCLÉOSE NEUTROPHILE
- 🚬
- maladies inflammatoires
- nécroses tissulaires (infarctus, pancréatite)
- K
- lymphomes
- 💊 (corticoïdes, lithium)
- LMC
- Myélofibrose primitive (myélémie associée à la polynucléose neutrophile)
- PV (Polyglobulie de Vaquez)
- Thrombocytémie essentielle
MYÉLÉMIES
-
Définition
- Passage dans le 🩸 de métamyélocytes et myélocytes
-
Valeur pathologique
- Myélémie > 2 % ☞ pathologique
-
Étiologies
-
transitoires :
- infections graves (septicémies)
-
Ce que j’appelle : les effets “rebonds” (régénérat° médullaire)
- anémies hémolytiques
- période de « réparation » après une hémorragie
- régénérations médullaires à la suite d’une chimiothérapie ou d’insuffisance médullaire avec ou sans traitement par des facteurs de croissance
-
chroniques :
- néoplasies myéloprolifératives (LMC, myélofibrose)
- métastases ostéomédullaires
-
transitoires :
NEUTROPÉNIES
-
Définition
- PNN
- ❗️Sujets africains❗️ : LNIPNN = 1 G/L car pool marginé important
-
Risque principal
- Infection bactérienne et mycosique
- Majeur qd PNN < 0,5 G/L
-
Profondeur de la neutropénie et diagnostique
- Neutropénie isolée et transitoire
- étiologie médicamenteuse ou virale.
- Neutropénies modérées
- surveiller avec +sieurs hémogrammes avant d’explorer
- Neutropénies d’aggravation progressive ou associées à d’autres anomalies (anémie macrocytaire)
- hémopathie
- Neutropénie isolée et transitoire
-
ÉTIOLOGIES
- médicaments ;
- infections :
- typhoïde, brucellose
- septicémies graves
- hépatites virales
- hypersplénisme
- hémopathies malignes
- autres
- troubles de répartition
- congénitales
- connectivites
- radiations ionisantes
HYPERÉOSINOPHILIES
- PNÉo > 0,5 G/L
- Deux principales étiologies
- parasites +++
- allergie
HYPERBASOPHILIES
- PNB > 0,1 G/L
-
Étiologie
- L’excès de polynucléaires basophiles est souvent rencontré, de façon modérée, lors des états allergiques
- Les augmentations importantes accompagnent généralement les néoplasies myéloprolifératives
Connaître les anomalies de lignée thrombocytaire et leurs principales étiologies
THROMBOPÉNIES
-
Définiton
- Plaquettes
-
Réflexe
- Éliminer fausse thrombopénie à l’EDTA
-
Le risque hémorragique
- si > 50 G/L ☞ ⦰ risque hémorragique spontané
- sauf thrombopathie associée (par exemple dans l’insuffisance rénale ou après la prise de certains médicaments)
- le risque hémorragique spontané d’une thrombopénie existe et est grave (mortalité d’environ 5 %).
- si > 50 G/L ☞ ⦰ risque hémorragique spontané
-
Réaliser myélogramme quand :
- …la thrombopénie est isolée et sans cause évidente
- centrale (mégacaryocytes absents ou dysmorphiques, voire présence de cellules anormales dans la moelle osseuse)
- périphérique (moelle riche en mégacaryocytes normaux, pas de cellules anormales dans la moelle osseuse) ;
- … quand la thrombopénie n’est pas isolée (bi ou pancytopénie)
- …la thrombopénie est isolée et sans cause évidente
-
Gestes à éviter si thrombopénie
- injection IM
- biopsie percutanée
- toute intervention chirurgicale (y compris avulsion dentaire)
- PL
- ponction pleurale ou péricardique
- sports traumatisants.
HYPERPLAQUETTOSES = THROMBOCYTOSES
-
Définition
- Plaquettes > 400 G/L
- Si > 450 G/L ☞ systématiquement exploré
- risque thrombotique +++
- risque hémorragique +++ (svt qd > 1500 G/L, paradoxalement)
-
Étiologies
- Thrombocytoses réactionnelles (≈
- un stress : chirurgie, accouchement
- un sd inflammatoire
- une carence martiale
- une splénectomie
- Plus rarement néoplasies myéloprolifératives (NMP)
- thrombocytémie essentielle (TE)
- leucémie myéloïde chronique (LMC)
- myélofibrose primitive
- Polyglobulie de Vaquez (PV)
- incite le corps à fabriquer trop de GR (plyglobulie)
- mais il peut aussi y avoir un effet d’entraînement des plaquettes
Connaître les anomalies de lignée monocytaire et leurs principales étiologies
LA MONOCYTOSE
-
Définition
- Monocytes > 1 G/L
-
On distingue
- les monocytoses TRANSITOIRES, réactionnelles à des pathologies
- infectieuses
- inflammatoires
- les monocytoses CHRONIQUES,
- ❗️Hémopathie maligne +++❗️
- les monocytoses TRANSITOIRES, réactionnelles à des pathologies
-
Étiologies :
-
monocytoses réactionnelles :
- bactériennes : tuberculose, brucellose, endocardites, typhoïde
- tuberculose, brucellose et typhoïde sont donc 3 infections SANS polynucléose MAIS AVEC mononucléose
- parasitaires : paludisme, leishmaniose
- K
- inflammation
- nécrose tissulaire
- phase de réparation d’une agranulocytose
- bactériennes : tuberculose, brucellose, endocardites, typhoïde
-
monocytoses primitives :
- LAM
- leucémie myélomonocytaire chronique chez les sujets âgés
- leucémie myélomonocytaire juvénile (LMMJ) chez l’enfant
-
monocytoses réactionnelles :
Connaître les anomalies de lignée lymphocytaire et leurs principales étiologies
HYPERLYMPHOCYTOSE
-
Définiton
- Lymphocytes > 4 G/L
-
Étiologies selon l’âge
- chez l’enfant, réactionnelles à une infection
- coqueluche
- viroses
- chez l’adolescent
- accompagne un sd mononucléosique
- chez l’adulte, (surtout après 40 ans)
- sd lymphoprolifératif,
- LLC +++
- lymphome
- sd lymphoprolifératif,
- chez l’enfant, réactionnelles à une infection
-
⩔ hyperlymphocytose chronique de l’adulte (> 6-8 sem.) nécessite la réalisation d’un immunophénotypage des lymphocytes sanguins.
- Examen pour affirmer une LLC
- ou s’orienter vers d’autres étiologies de sd myéloprolifératif
LYMPHOPÉNIES
-
Définition
- Lymphocytes
- Si < 1 G/L ☞ systématiquement recherché une étiologie
-
Étiologies
- infections virales, parfois bactériennes (signe de gravité)
- lymphomes
- K, radiothérapies, chimiothérapies et traitements immunosuppresseurs
- corticothérapie
- déficits immunitaires primitifs
- MAI (lupus)
- IRC