BPD - Diabète Gestationnel Flashcards
Définir le diabète gestationnel
Le diabète gestationnel, tel que défini par l’OMS, est un trouble du métabolisme des glucides se manifestant par une hyperglycémie de gravité variable, diagnostiquée pour la première fois au cours de la grossesse.
Présenter les adaptations métaboliques au cours de la grossesse physiologique en identifiant les 3 phases et leurs lien avec la glycémie maternel
Durant la grossesse, le métabolisme du glucose évolue en trois phases physiologiques distinctes :
• Premier trimestre : Cette phase anabolique est caractérisée par une hyperinsulinémie et une augmentation de la sensibilité à l’insuline, favorisant ainsi le développement embryonnaire.
• Deuxième trimestre : Avec l’activation des hormones placentaires et l’augmentation du cortisol, une résistance progressive à l’insuline s’installe, pouvant conduire à une hyperglycémie et, dans certains cas, au diabète gestationnel.
• Troisième trimestre : La résistance à l’insuline atteint son maximum, accentuant les besoins métaboliques et l’adaptation glycémique de l’organisme maternel.
Préciser les origines possibles de l’insulinorésistance avant et pendant la grossesse
Dans le cadre du diabète gestationnel, la résistance à l’insuline peut être expliquée par trois mécanismes distincts :
1. Une résistance à l’insuline préexistante : Certaines femmes présentent déjà une insulinorésistance avant la grossesse, favorisée par des facteurs de risque métaboliques tels que la sédentarité, le surpoids, l’obésité, le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), une stéatopathie hépatique ou un syndrome métabolique.
2. Une résistance induite par la grossesse : À partir du deuxième trimestre, sous l’influence des hormones placentaires (hormone lactogène placentaire, progestérone, cortisol), la sensibilité à l’insuline diminue progressivement. Cette adaptation physiologique permet d’assurer un apport suffisant en glucose au fœtus, mais chez certaines femmes, elle devient excessive et favorise l’apparition d’une hyperglycémie.
3. Une résistance aggravée par une prise de poids excessive : Une prise de poids importante durant la grossesse peut accentuer l’insulinorésistance en augmentant la masse grasse viscérale et l’inflammation associée, ce qui perturbe davantage l’action de l’insuline et aggrave le déséquilibre glycémique.
Ces trois mécanismes combinés peuvent conduire au développement d’un diabète gestationnel si la sécrétion d’insuline est insuffisante pour compenser cette résistance accrue.
Indiquer les conséquences de cette insulinorésistance
Les conséquences de cette insulinorésistance se traduisent par une hypersécrétion compensatoire d’insuline afin de maintenir une glycémie normale. Toutefois, si la fonction pancréatique maternelle est insuffisante pour compenser cette résistance, l’organisme ne parvient plus à réguler efficacement la glycémie. Cela entraîne alors l’installation d’une hyperglycémie maternelle, caractéristique du diabète gestationnel.
Schématiser la pathogénie du diabète gestationnel
Résistance à l’insuline maternelle => insulinodeficience => hyperglycémie maternelle => le glucose traverse la bariere placentaire => hyperglycémie fœtale => hyperinsulinemie fœtale => macrosomie fœtale, trouble métabolique néonataux
Citer les facteurs de risque du diabète gestationnel
> âge 35
- surpoids ou obésité
- prise de poids importante durant la grossesse
- antécédents du diabète gestationnel, macrosomie, preeclampsie
- antécédents familiaux du diabète
- origine, ethnique
- SOPK
Présenter le dépistage et le diagnostic du diabète gestationnel
Le dépistage du diabète gestationnel est recommandé depuis 2010 chez les femmes présentant au moins un facteur de risque. Ces facteurs incluent :
• Âge maternel ≥ 35 ans
• IMC ≥ 25 kg/m² (surpoids ou obésité)
• Antécédent personnel de diabète gestationnel ou de macrosomie fœtale
• Antécédents familiaux de diabète de type 2 chez un apparenté au premier degré
Le diagnostic du diabète gestationnel repose sur des critères glycémiques définis selon le trimestre de la grossesse :
• Au premier trimestre : Une glycémie à jeun supérieure ou égale à 0,92 g/L (5,1 mmol/L) permet d’identifier un diabète gestationnel.
• Au deuxième trimestre : Un test HGPO est réalisé avec une charge de 75 g de glucose. Le diagnostic est posé si au moins l’un des seuils suivants est atteint :
• Glycémie à jeun ≥ 0,92 g/L
• Glycémie à 1 heure ≥ 1,80 g/L
• Glycémie à 2 heures ≥ 1,53 g/L
Présenter les complications maternelles et foetales du diabète gestationnel
Complications maternelles:
- HTA gravidique
- risque de césarienne, à cause de la taille du bébé
- infection urinaire
- risque de développer un diabète de type deux ou des maladies cardio-vasculaires
Complications pour le bébé:
- macrosomie fœtale => risque de dystocie d’épaules
- si diabète préexistant chez la mère risque tératogène pour le fœtus
- hydramnios => risque d’accouchement prématuré
- détresse respiratoire : => hyperinsulinemisme baisse la sécrétion du surfactant
- prématurité : naturelle ou provoquée
- mort fœtale in utero
- polyglobulie néonatale
- hypoglycémie néonatale
- risque à long terme de développer des maladies métaboliques
Justifier la macrosomie foetale et ses conséquences
La macrosomie fœtale est induite par une hyperinsulinémie fœtale, l’insuline étant une hormone anabolisante qui stimule la croissance cellulaire par une augmentation de l’activité mitogène.
Les conséquences de la macrosomie fœtale peuvent être graves et incluent :
• Un accouchement prématuré en raison de la croissance excessive du fœtus.
• Un risque accru de césarienne en raison des difficultés d’un accouchement par voie basse.
• Un risque de dystocie des épaules, pouvant entraîner une asphyxie néonatale, des lésions neurologiques ou des fractures claviculaires.
• Un risque d’hypoxie tissulaire pouvant conduire à une détresse respiratoire néonatale.
• Un risque de mort fœtale in utero en cas de complications sévères non prises en charge.
Justifier le risque d’hypoglycémie pour le nouveau-né
L’hypoglycémie néonatale peut survenir dans un contexte d’hyperinsulinémie fœtale. Après la naissance, bien que l’apport en glucose maternel cesse avec la coupure du cordon ombilical, la sécrétion d’insuline chez le nouveau-né reste élevée pendant plusieurs heures à quelques jours. Cette hyperinsulinémie résiduelle entraîne une absorption excessive du glucose circulant, augmentant ainsi le risque d’hypoglycémie néonatale.
Présenter la prise en charge du diabète gestationnel
Justifier le rôle majeur des mesures hygiéno-diététiques
Présenter les bases de l’alimentation en cas de diabete gestationnel
Citer les objectifs glycémiques
Justifier la nécessité de l’auto-surveillance glycémique et sa mise en œuvre pour la patiente
Expliquer l’indication d’une insulinothérapie
Citer des examens cliniques et complémentaires nécessaires pour assurer le suivi d’un diabète
gestationnel
Citer des éléments de la prise en charge en post-partum
Justifier la nécessité d’un suivi à moyen et long terme de la mère et de l’enfant.
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