BPD - Dénutrition et SRI Flashcards
Définir la malnutrition
L’état pathologique causé par le déficit, l’excès ou le déséquilibre dans l’apport énergétique ou nutritionnel d’une personne.
Définir la dénutrition
L’état d’un organisme en déséquilibre nutritionnel caractérisé par un bilan énergétique et/ou protéique négatif.
La dénutrition peut être liée à un ou à une association des facteurs suivants :
* un déficit d’apport protéino-énergétique ;
* une augmentation des dépenses énergétiques totales ;
* une augmentation des pertes énergétiques et/ou protéiques.
Justifier le terme “dénutrition protéino-énergétique”
On appelle la dénutrition protéino-énergetique car elle se caractérisée par une alimentation qui est déficitaire en apport énergétique et/ou protéique par rapport aux besoins de l’organisme.
Définir le terme “hypercatabolisme”
Une augmentation de la consommation énergétique et protéique de l’organisme, souvent dans un contexte de stress, inflammation, brulures ou maladie chronique, qui se manifeste par la consommation des réserves de l’organisme et une hausse de besoins protéino-énergetiques.
Définir la masse grasse et la masse maigre
- masse graisse: tous les réserves de graisse dans le corps sour forme de triglycérides
- masse maigre: tous les autres tissus, organes et fluides du corps qui ne sont pas de la masse graisse. Ex: peau, muscle, organes, liquides corporelles, os, etc.
Citer les différentes situations pouvant entraîner une dénutrition
- un déficit des apport protéino-énergetique
- une augmentation de pertes énergétique et/ou protéique
- une augmentaton de dépenses protéino-énergetiques
Présenter les facteurs de risque d’un déficit d’apports protéino-énergétiques de dénutrition.
- problème de déglutition, mastication, bucco-dentaires
- troubles de gouts, d’odorat
- troubles oeso-gastro-intestinaux
- troubles neurologiques
- troubles de comportements alimentaires
- régimes restrictifs
- alcoolisme
- thérapeutiques agressives
- hospitalisation, polymedication
- vieillissement, perte d’autonomie, isolement, dépression, veuvage, précarité
Présenter les facteurs de risque d’une hausse des dépenses protéino-énergétiques.
- cancers
- inflammations aiguës ou chroniques
- pathologies aiguës ou chroniques
- chirurgie
- hyperthyroïdie
- réparation tissulaires: brûlures, fractures, escarres, AVC, IDM
- insuffisance d’organes: respiratoire, cardiaque, rénale, pancréatique
Présenter les facteurs de risque des pertes protéino-énergétiques.
- réparation tissulaires
- insuffisance d’organes: rénale, pancréatiques, intestinale
- antécédents de chirurgies digestives majeures
Présenter, en les justifiant, les conséquences de la dénutrition
- altération de l’état général: anorexie, asthénie, amaigrissement > carences en vitamines B, magnesium, fer
- ostéoporose : diminution de la trame de collagène et de vit D > risque de fracture > perte d’autonomie > dénutrition
- risque d’infection > baisse de la quantité d’anticorps et des leucocytes > immunodepression > infections > hypercatabolisme > dénutrition
- amyotrophie et augmentation de la perte de la masse et force musculaire: > sarcopénie, insuffisance cardiaque, troubles respiratoires
- altération de la cicatrisation > risques d’escarre
- troubles psychiques et neurologiques
- troubles digestifs > baisse de synthèse des enzymes pancréatique + atrophie de la paroi digestive > maldigestion > malabsorption > dénutrition.
- troubles hépatiques: > baisse de la synthèse d’albumine > troubles pharmacocinétiques + baisse de la volémie. Baisse de la synthèse de prothrombine et de factures de coagulations > risque des hémorragies.
Présenter les moyens de dépistage et de diagnostic de l’état nutritionnel d’un patient et de la dénutrition en séparant les données anthropométriques, les marqueurs cliniques et biologiques et les
scores nutritionnels
- Donné anthropométriques: poids, taille, IMC, % de perte de poids par unité de temps
- Les signes cliniques: tous les signes provoqués par les conséquences + œdème, amyotrophie (au niveau du visage, mains, mollets, deltoïdes), plis cutanés (masse graisse), circonférence branchiale (masse maigre).
- Les marques biologiques: albuminurie, préalbuminemie, protéines de l’inflammation (hypercatabolisme)
- Les scores nutritionnels : MNA, NRI, GNRI.
Définir le terme “EVA” ; définir le “SEFI”, puis présenter son utilisation et son interprétation
- EVA - échelle visuelle analogique.
- SEFI - score dévaluation facile d’ingestas : un outil facile, qui peut être utiliser par tous les intervenants médicaux pour évaluer les ingesta dans le but de dépister, diagnostiquer ou suivre le traitement d’une dénutrition. Score <7 ou ≤1/2 de l’assiette > risque de dénutrition.
Citer les protéines plasmatiques utilisées comme marqueurs biologiques, leur origine, leur demi-vie
plasmatique
- Albumine : foie, 20 jours.
- Préalbumine /transthyrétine : foie, 2 jours
- CRP : 3-5jours
Présenter l’albumine, ses rôles physiologiques, l’intérêt de son dosage
- Transport plasmatique de substances hydrophobes : hormones thyroïdiennes et stéroïdes, les AGNE, les médicaments, la bilirubine,
- Réserve de protéines plasmatiques
- Maintient de la volémie
- Maintien de l’équilibre acido-basique
Intérêt: pour estimer la durée depuis l’installation de la dénutrition.
Indiquer l’intérêt du dosage plasmatique de la protéine C réactive
- protéine de l’inflammation > marqueur d’un hypercatabolisme
Indiquer l’intérêt du dosage plasmatique de la transthyrétine
Car sa démi-vie de courte (2 jours) ça permet d’estimer l’évolution de la dénutrition et l’état nutritionnel du patient.
Marquer de rénutrition.
Présenter les critères de diagnostic de la dénutrition modérée et de la dénutrition sévère selon l’HAS
chez l’adulte.
HAS 2019
Au moins un critère phénotypique + un critère étiologique :
- Critères phénotypiques:
1. Perte de poids de plus >= 5% en 1 mois ou >= 10% en 6 mois ou >=10% / poids habituel avant la maladie
2. IMC < 18,5kg/m2
3. Réduction quantifiée de la masse et/ou la fonction musculaire.
- Critères étiologique:
1. Réduction de la prise alimentaire >= 50% pendant +1 semaine ou toute réduction pendant +2 semaine.
2. Diminution de l’absorption intestinale
3. Situation de l’agression (maladie chronique ou maligne évolutive, pathologie aiguë
Dénutrition sévère:
1. Perte de poids >=10% en 1 mois, >=15% en 6 mois ou depuis le début de la maladie.
2. IMC <17 kg/m2
3. Albuminemie >= 30g/l
Présenter les critères de diagnostic de la dénutrition modérée et de la dénutrition sévère selon l’HAS
chez l’enfant et l’adolescent
HAS 2019
Au moins un critère phénotypique + un critère étiologique :
- Critères phénotypiques:
1. Perte de poids de plus >= 5% en 1 mois ou >= 10% en 6 mois ou >=10% / poids habituel avant la maladie
2. IMC < courbe IOFT 18,5kg/m2
3. Stagnation pondérale > poids situé 2 couloir en dessus du couloir habituel.
4. Réduction quantifiée de la masse et/ou la fonction musculaire.
- Critères étiologique:
1. Réduction de la prise alimentaire >= 50% pendant +1 semaine ou toute réduction pendant +2 semaine.
2. Diminution de l’absorption intestinale
3. Situation de l’agression (maladie chronique ou maligne évolutive, pathologie aiguë
Dénutrition sévère:
1. Perte de poids >=10% en 1 mois, >=15% en 6 mois ou depuis le début de la maladie.
2. IMC < courbe IOFT 17 kg/m2
3. Stagnation pondérale > poids au moins 3 couloirs en dessous du couloir habituel.
4. Infléchissement statural : perte d’un moins 1 couloir.
Présenter les critères de diagnostic de la dénutrition modérée et de la dénutrition sévère selon l’HAS
chez la personne âgée
HAS 2021
Au moins un critère phénotypique + un critère étiologique :
- Critères phénotypiques:
1. Perte de poids de plus >= 5% en 1 mois ou >= 10% en 6 mois ou >=10% / poids habituel avant la maladie
2. IMC < 22 kg/m2
3. Sarcopénie
confirmée - Critères étiologique:
1. Réduction de la prise alimentaire >= 50% pendant +1 semaine ou toute réduction pendant +2 semaine.
2. Diminution de l’absorption intestinale
3. Situation de l’agression (maladie chronique ou maligne évolutive, pathologie aiguë
Dénutrition sévère:
1. Perte de poids >=10% en 1 mois, >=15% en 6 mois ou depuis le début de la maladie.
2. IMC <20 kg/m2
3. Albuminémie <= 30g/l
Identifier les facteurs de risque de dénutrition chez la personne âgée
- opération, hospitalisation, polymédicamentation
- chutes et perte d’autonomie
- troubles de mastication, déglutition, bucco-dentaires.
- troubles digestifs, d’odorat, de gout
- isolement, dépression, précarité, stress, veuvage
- maladies
- maladies neurologiques
Justifier une éventuelle dénutrition chez la personne obèse
- un cancer
- une maladie chronique
- troubles de mastication ou déglutition
- régîmes restrictifs
- chirurgie bariatrique
- précarité
Présenter la prise en charge nutritionnelle de la dénutrition selon la HAS
- prise en charge adapté au capacités du patient et au degrés de sévérité de la dénutrition.
- délivrance de conseils nutritionnel pour augmenter les apports
- enrichir la prise alimentaire
- fractionner les repas (jusqu’au 5-6 repas par jour)
- adaptation de textures.
- complémentation par CNO
Définir l’enrichissement puis présenter les modalités d’un enrichissement protéique et énergétique
- augmentation de l’apport énergétique et protéique sans augmenter le volume de la ration.
Proposer des équivalences protidiques
- lait en poudre entier : 3 cas - 8g P
- poudres de protéines industrielles : 1cas - 5g P
- fromage râpée : 20g - 5 g P
- oeuf: 8g P / jaune d’oeuf: 3g P
- crème fraiche épaisse : 1 cas - 80kcal
- beurre ou huile: 1 cas - 75-90kcal