354-Détresse respiratoire aigüe Flashcards
Défintion de la détresse respiratoire aigüe =
= Manifestation d’une inadéquation entre la demande ventilatoire à un instant donné (charge) et la capacité de système respiratoire à faire face à cette charge. => Ensemble des signes respiratoires témoignant de la gravité d’une affection de l’appareil respiratoire.
Est ce que Détresse respiratoire signifie SDRA ?
= Faux : le SDRA est un syndrome due à un odème lésionnel du poumon alors que la détresse respiratoire est un ensemble de signes témoignant de la gravité une affection respiratoire.
Définition d’insuffissance respiratoire aigüe =
= Terme qui désigne une altération aigue de l’hématose et qui repose sur les GdS contrairement à la détresse respiratoire aigue qui repose sur les signes cliniques, définit par :
- une hypoxémie profonde (PaO2<60mmHg) : on parle alors d’insuffisance respiratoire aiguë (IRA) de type I, hypoxémique ;
- une hypercapnie (PaCO2>45mmHg) : IRA de type II, hypercapnique (parfois appelée insuffisance ventilatoire aiguë, notamment s’il n’existe pas d’hypoxémie associée à l’hypercapnie).
Signes de lutte de la détresse respiratoire =
- Polypnée superficielle >25/min avec hypophonie et inneficacité de la toux
- Recrutement des groupes musculaires :
- inspiratoires : extra-diaphragmatique
- expiratoires : muscles abdominaux = etiologie plutot obstructive
- et dilatateurs des voies aériennes supérieures : battement des ailes du nez
Signification d’une bradypnée si détresse respiratoire =
Signe d’extrème gravité car signifie une atteinte neurologique.
Signes de faillites de la détresse respiratoire =
- Respiration abdominale paradoxale si faillite de la pompe ventilatoire
- Cyanose si faillite de l’oxygénation (Hb réduite > 5d/dL); pour une Hb à 14g/dl la cyanose traduit une SpO2 de l’ordre de 80%, soit une PaO2 de l’ordre de 45 à 50 mmHg.
- Retentissement neurologique = astérixis (flapping tremor), confusion, agitation, obnubilation
Signes cardocirculatoires à rechercher devant une détresse circulatoire = (4)
- Coeur pulmonaire aigüe
- Pouls paradoxal = baisse de la PA lors de l’inspiration
- Signes d’hypercapnie = HTA + sueur, tremblements
- Insuffisance circulatoire ou état de choc :
- peau froide, marbrures, augmentation du temps de recoloration cutanée ;
- hypotension artérielle: pression artérielle systolique inférieure à 90 mm Hg ou ayant chuté de plus de 30 mm Hg par rapport à la pression artérielle normale ;
- tachycardie supérieure à 120/min ;
- polypnée supérieure à 25-30/min
- confusion, altération de la vigilance.
- oligurie ;
Signes du coeur pulmonaire =
- turgescence jugualire
- reflux hépatojugulaire
- hépatomégalie douloureuse
- Signe de Hazer = perception du VD dans le creux épigastrique
CAT devant une détresse respiratoire =
URGENCE
- Appeler le SAMU
- Monitorage SpO2, FC, PA et fréquence respiratoire
- Oxygénothérapie : masque ou Optiflow
- Pose d’une voie veineuse de gros calibre
- +/- Assistance ventilatoire (pression positive) = VNI (ventilation non invasive) ou VI (ventilation invasive)
Indication d’une assistance ventilatoire (invasive ou non invasive) devant une détresse respiratoire =
− hypoventilation aigue menaçant le pronostic vital ; en pratique :
➢ respiration paradoxale
➢ troubles de conscience
➢ acidose respiratoire (hypercapnie et pH< 7.35)
− hypoxémie réfractaire à l’oxygénothérapie.
=> Figure 1
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Indication d’une VNI (ventilation non invasive) =
= réservée aux défaillances respiratoires isolées chez les patients coopérants, en pratique essentiellement :
➢ exacerbation de BPCO en acidose respiratoire (pH < 7,35)
➢ OAP cardiogénique
=> Son interet majeur est de diminuer les infections respiratoires nosocomiales
Indication d’une VI (ventilation invasive) =
- D’emblée, chaque fois qu’il ne s’agit pas d’une défaillance respiratoire isolée (troubles de conscience, état de choc, polytraumatisme, IRA + défaillance d’autres organes)
- en 2ème intention en cas d’échec de la VNI.
Examens Complémentaires à visés diagnosctic (7)
- RXT
- ECG
- GdS
- NFS-plaquette
- Ionogramme sanguin, urée, créant, acide lactique
- BNP si suspicion d’OAP cardiogénique, si <100 élimine une origine cardiaque
- Procalcitonine si suspicion d’une pneumonie infectieuse
Algorithme diagnostic devant une détresse respiratoire aigüe =
=> Figure 2
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Principales affectations neurologiques potentiellement responsables de pathologies respiratoires chroniques = (6)
- Atteinte supraspinales = Traumatisme cranien, lésion vasculaire ou tumorales
- Atteintes spinales = Traumatisme, lesion vasculaire, Sclérose latérale amyothrophique
- Atteinte radiculaire = traumatisme, inflammatoire (Guillain- Barré)
- Atteinte nerveuse tronculaire = neuropathie périphérique du nerf phrénique
- Jonction neuromusculaire = myasténie
- Muscle = myopathies
profils radiologiques typiques des grandes causes de détresse respiratoire accompagnées d’anomalies radiologiques :
=> Figure 3
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Trois principaux diagnostics sont à considérer en priorité devant une détresse repiratoire avec anomalie radiologique :
+ 2
◼ pneumonie infectieuse, pouvant éventuellement évoluer vers un tableau de SDRA ; à suspecter en 1er en cas de fièvre
◼ œdème pulmonaire aigu (OAP) cardiogénique, en particulier en l’absence de fièvre chez un sujet âgé et/ou présentant une pathologie cardiaque connue .
◼ pneumothorax sous tension, surtout si pathologie respiratoire chronique sous- jacente dont le diagnostic est évoqué en présence d’une asymétrie auscultatoire ± douleur latéro-thoracique.
=> Dans un 2ème temps on considère les hypothèses :
◼ SDRA
◼ exacerbations des pneumopathies infiltratives diffuses (PID)
Tableau comparatif de l’OAP et du SDRA :
- ATCD
- mode de début
- signes généraux
- signes fonctionnels
- examen physique
- signes radiologiques
- signes biologiques
- examen complémentaire
=> tableau 1
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Éléments en faveur d’une embolie pulmonaire, d’un pneumothorax ou d’un asthme aigu grave :
- ATCD
- mode de début
- signes généraux
- signes fonctionnels
- examen physique
- signes radiologiques
=> tableau 2
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Caractéristiques d’un SDRA =
Le SDRA est comme son nom l’indique un syndrome qui associe :
- une détresse respiratoire : d’évolution aiguë : délai < 7 jours
des anomalies radiologiques bien définies :
− opacités alvéolaires : bilatérales, diffuses, non complètement expliquées par un épanchement, une atélectasie,;
- sans défaillance cardiaque ni surcharge volémique
Niveaux de sévérité du SDRA =
- Léger = P/F entre 200 et 300 avec une PEP >5cmH2O
- Modéré = P/F entre 100 et 200 avec une PEP >5cmH2O
- Sévère = P/F <100 avec une PEP >5cmH2O
Etiologies du SDRA =
=> tableau 3
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Valeur normale de la PO2 =
entre 80 et 100 mmHg
Ttt ATB de l’épiglottite =
C3G
Seuil d’une hypoxémie sévère =
pO2 < 60mmHg
Seuil d’une hypoxémie modérée =
pO2 entre 60 et 80 ou 70mmHg
Caractéristiques du GdS d’un effet shunt =
- Hypoxémie - pO2 + pCO2 <120 => sans élévation de la pCO2