Traductologie Flashcards
Les deux énoncés : Tomorrow we’ll see if we were right et
: we’ll see if we were right tomorrow
* Ne sont pas tout à fait équivalent :
Le schéma canonique de l’assertion peut être modifié :
Aprés un adverbe ou une particule placé en début d’énoncé :
Aprés un terme négatif ( never , not only ), restrictif hardly , only ), ou intensif ( often , well )
Dans l’expression de la condition :
Style littéraire :
among them was the murderer : focalisation grâce à cet ordre de mots
on the table lay a fine collection of * Turkish swords :
- on trouve assez souvent l’ordre verbe + sujet dans un * contexte :
- said the ostler
- asked the policeman :
Dans un contexte moins contraignant , l’ordre sujet / verbe / complément peut être modifié *afin
- some lady he married
- people like that I could feed everyday
Cette construction est aussi possible avec les attributs
Phénoméne de thématisation , en anglais on parle de fronting
Les phrases juxtaposées en français sont souvent étoffées dans leur traduction
Thématisation d’un sujet complexe :
* le gars qui a téléphoné , il m’a dit qu’il voulait te parler immédiatement :
- Dans le premier , l’adverbe tomorrow pose un cadre temporel à la suite de l’ènoncè. Dans le
second il correspond à l’information importante
here comes the bride
up went the elevator
never will they forget
only then did we decide to
had I known
should you wish
- C’est la fin de la phrase qui est focalisé en anglais
C’est le sujet qui est important ici plus que le verbe
*d’ accrôitre l’expressivité de l’énoncé
- a fine car that was :
_ * this (operation de pointage0
this guy who called , he said he wanted to talk to you at once
- La Thématisation de l’attribut :
- tired though they were :
Le coordonnant And est trés fréquent * lorsque :
Exemple 1:
And finally , we packed ourselves into the punts again , and floated home singing : our voices across the water sounded preternaturally sweet .
Rentrer à la maison est exclue : on a * recours à :
prendre le chemin du retour
A yellow moon as large as a pumpkin shone overhead . there were gleamings on the crests of the ripples and in the troughs of the tiny waves , left in the wake of the punts , shadows of almost absolute darkness .
Recatégorisation de gleaming en verbe
Huxley a choisi gleamings et non gleams : le - ing
* suggére :
Autres recatégorisations :
L’adverbe finally est recatégorisé en verbe
Français-anglais :
Jeanne, ayant fini ses malles, s’approcha de la fenêtre, mais la pluie ne finissait pas :
L’averse toute la nuit avait sonné contre les carreaux et les toits
- Jeanne , sortie la veille du couvent , libre enfin pour toujours , prête à saisir tous les bonheurs de la vie dont elle rêvait depuis si longtemps …
Phénoméne de clivage :
- it was Sarah that he wanted to marry :
- Phénoméne d’accord
alors qu’en français
on dirait - Aristocrate de naissance , (assertion)
il haissait par instinct quatrevingt treize , mais philosophe
par tempérament
et libéral par éducation, il exécrait la tyrannie d’une haine inoffensive et déclamatoire : - regime de : * l’assertion – aspect , eviter le calque
- Cette thématisation signale que l’attribut est tenu pour acquis et permet de mettre l’accent sur l’adjectif antéposé
- l’énonciateur clôture une énumération
- Nous finissions par nous entasser à nouveau dans les barques et prenions le chemin du retour , nous laisant flotter au fil du courant : du fait de la présence / proximité de l’eau nos voix résonnaient avec une douceur surnaturelle .
- un hyperonyme
- Une lune jaune , orangée de la taille d’une citrouille brillait au-dessus de nos têtes : les bateaux / barques laissaient dans leur sillage des vaguelettes dont la crête miroitait et dont le creux dévoilait des ombres d’un noir presque absolu
- plus de dynamisme
Jeanne , her bags now packed moved over to the window but it was still raining
The whole night long the rain had been beating against the window panes
- Jeanne who had left the convent the day before , and at last free for ever was ready to grasp all the delights of life
- it was et non it is ,
- c’est Sarah
He had been born an aristocrat,
and instinctively he hated 1973. but philosophical by temperament * as he was
and liberal by education , he abhorred tyranny with harmless and pontificating hatred
Ex 2 :
Il avait pas menti . Je me méfiais quand même , parce que les miteux , ça délire facilement
C’est déjà presque une âme qui vous parle. C’est pas responsable une âme.
(assertion)
cataphore, regime de l’assertion:
A poil qu’on nous a mis pour commencer, bien entendu . La visite ça se passait dans une sorte de
laboratoire
Ex 3
Cette réunion curieuse dans les circomstances présentes et de laquelle elle était en quelque sorte
la cause par suite de cette ignorance que les femmes accoutumées à se jouer de tout, portent
dans les actions les plus critiques de la vie
ASPECT :
Les formes auxiliées qui font appel aux formes have ou be sont appellées formes aspectuelles
On distingue l’aspect perfectif (l’acccompli ) et imperfectif ( l’inaccompli )
Regard particulier de l’ énonciateur : vision
L ‘aspect be + V -ing
She seemed to him so frail that he longed to defend her against something and then to be alone with her . Moments of their secret life together burst like stars upon his memory.
A heliotrope enveloppe was lying beside his breakfast-cup and he was caressing it with his hand. Birds were
twitttering in the ivy and the sunny web of the curtain was shimmering along the floor : he could not eat for happiness . They were standing on the crowded platform
and he was placing a ticket inside the warm palm of her glove
Il la regardait avancer
Commentaire
Deux types de verbes : ceux à sémantisme dynamique et ceux à à sémantisme statique
Prétérit simple : vision globale de l’évènement : il n’y a pas un moment repére :
le moment de vision de l’évènement est un moment postérieur, ce qui correspond à : she was walking .
le prétérit simple serait peu compatible avec la suite de l’énoncé ( he longed to run after her) qui suppose une perception en étirement du procés décrit . De la même façon, on ne pourrait pas
avoir :
Dans une logique de successivité narrative, she walked on, passerait sans probléme :
He hadn’t lied . Even so, I was on my guard because downs-and -outs do tend to go over the top
It’s already almost a soul speaking to you . And they are just/ simply (eviter le calque) not responsible , souls aren’t.
Stark naked they made us stand first of all / they got us to stand there stark naked
This gathering _ a curious one in the present circumstances and of which she was in a way the
cause , as a result of that ignorance that women accustomed to making light of everything
brings to the most crucial deeds in life
- she was walking on before him so lightly and so erect that he longed to run after her noiselessly, catch her by the shoulders and say something foolish and affectionate into her ear .
Il voyait une enveloppe au parfum d’héliotrope posée là … Et voilà qu’il la caressait de la main. Il entendait les oiseaux gazouiler dans le lierre, il voyait le chatoiement de la toile ensoleillée du rideau sur le sol
Il déposait un billet au creux de sa main gantée et tiéde
She walked on before him when he caught her by the shoulders .
she walked on before him to the next corner, turned round and disappeared
La différence apparâit plus clairement lorsqu’on a un complément circonstanciel exprimant une
direction
Le deuxiéme énoncé implique que la cible est atteinte
Be + ing correspond aussi à un arrêt sur image
Comparons maintenant :
Dans le premier cas : itération du mouvement
Même phénoméne avec jump / he was jumping
: itération de mouvements
Avec les verbes à sémantisme statif, l’idée d’un étirement en trois étapes demeure
Moment repére dans le passé / avant et aprés par rapport à ce moment - repére / vs position permanente
le lien à une situation spécifique n’est pas exploitée
Commentaire sur la traduction :
Elle rend compte de la vision et l’explicite :
Il la regardait marcher / il voyait une enveloppe
Autre empoi de l’imparfait : il produit un effet de gros plan
Choix lexicaux :
Nombre de termes n’ont pas la même extension dans les deux langues
Window , hyperonyme qui pourra être traduit selon le contexte par un hyponyme : fenêtre, devanture, vitre , hublot
ou encore promenade qui fonctionnera comme hyperonyme pour walk, ride, drive
Quinn peered into the throng :
Throng contient la notion de densité. Nous répartirons ces traits sémantiques sur deux termes : masse et grouillante
Ex 2
Then disembarking in some solitary meadow, we would spread clothes , unpack hampers , eat hilariously . And there were so many midges that even the schhoolboys were allowed to smoke cigarettes to keep them off - even the schoolgirls . And how knowingly and with what
relish we, the boys, puffed away, blowing the smoke through our noses, opening our mouths like frogs to make rings
She was walking to the boat / she walked to the boat :
He was caressing with his hand / he caressed it with his hand
They were standing on the crowded platform :
Avec they stood on the platform, c’est le simple fait d’être sur un quai de gare qui est donné
Quinn fouillait cette masse grouuillante d’un regard scrutateur / inquisiteur
Peered into subit une double recatégorisation : into est recatégorisé en verbe , et peered est recatégorisé en une séquence constituée d’un nom + adjectif
Alors nous débarquions dans quelque prairie retirée , nous étalions des nappes , déballions nos
paniers et mangions au milieu des rires dans l’effervescence générale . Et il y avait tellement
de moucherons que même les jeunes garçons étaient autorisés à fumer pour les tenir éloignés , etr
même les filles avaient le droit . Il fallait avoir quelle mâitrise / dextérité , et quelle délectation nous , tirions sur nos cigarettes , soufflant la fumée par le nez et ouvrant la bouche comme des grenouilles pour faire des ronds
Une vraie foule accourait chaque jour, sous prétexte d’admirer des bolides
A real crowd would hurry along there every day , their pretext beeing to admire the racing cars
Mais les questions techniques ne trompaient personne
But the technical questions didn’t fool anyone
On venait humer l’air du trépas probable
People came to breathe in the air of probable demise
Les badauds écarquillaient les yeux pour bien se souvenir
The onlookers gaped wide-eyed to store everything away in their memories
Cylindrés : horse power
Heureusement , moi j’ai mes diamants aux doigts
It’s a good job ( luckily ) my fingers are covered in sparklers / rocks
“ “ “ : renforce le côté relaché du discours
On voit tout de suite que je ne suis pas une mendiante , mais vous avec votre dégaine , non je
veux vous voir habillé
You can see straight away i’m not a beggar , but just look at the way you’re got up
, no way , I want to see you well-dressed
En avoir marre : to be fed up to the back teeth
Vendeurs : sales assistants
Direction : management , head office
Et je vous préviens , j’ai un rabais de 30 % :
And i’d better tell you / let you know right away
Le dialogue
Achevez plus vite dit Emma :
Do get
Eh bien!:
you see
Vous m’ennuyez :
You really are trying my patience
Hélas , ma pauvre chére dame , c’est qu’il a , par suite de ses blessures des crampes terribles à
la poitrine
: but i’m trying to tell you . It”s what with his wounds , he gets terrible cramps in the chest
Mais d’pêchez vous mère Rollet :
Do hurry up can’t you?
Elle salua encore une fois ;:
She dropped another curtsey
Il n’a pas l’air plus faraud que son pére
He doesn’t cut any more of a dash than his poor father
Non reste :
No, you stay
X
Eh bien , décide toi , mon drôle : , ajoutat-il en fixant sur les miens ses yeux déjà furibonds
Get on with it ,make your mind up , you little whelp ,he added , his already furious eyes
boring into mine
Ne vous fites pas prier :
Don’t wait to be asked a second time
L’étoffement
Je parle d’un temps où les livres avaient encore de l’importance
I speak of a time when books were still of consequence
Métaphores et images
This building is an eyesore
Cet immeuble est une horreur
She went red as a beetroot :
Elle est devenue rouge comme une pivoine
Everything was dodger(aust) : tout allait comme sur des roulettes
Knock on the pearly gates : frapper aux portes du paradis , sonner chez st Pierre
Ma venue la mit en boule . Elle qui tenait son public en main depuis le matin , vedette
My appearence really got her bile up . The star of the show who’d had her audience eating out
of her hand
J’eus beau m’ingénier pour la ménager , à me faire remarquer le moins possible
Try as I might to get on the right side of her by beeing as inscoonspicuous as possible
On ne sait plus où la mettre pour qu’elle vous fasse le moinss de mal possible
You don’t know what to do with her to get her off your back
Le cours des choses épousait sa pente paresseuse :
Life pursued its leisurely downward / downnhill path
Modalité
La modulation
C’est un changement de point devue
Light bulbs were shattered at wearingly brief intervals
Les ampoules électriques volaient en éclats à des intervalles si rapprochés que c’en était
agaçant
I always , always took a book with me :
Je n’oubliais jamais , au grand jamais de me munir d’un livre
Niveaux de langue et registre de traduction
La fille finissait de se maquiller :
The girl was putting the finishing touches to her make-up
Venez , c’est initule :
Come , it’s no good / there’s no point
Les premiéres chaleurs libéraient le parfum des pins :
The arrival of the warmer weather released the redolence of the pine trees
Prosodie et effets de style
Les cigales crissaient :
X
The stridulous songs of the cicadas
Le soir , des vols de grues à la débandade égratignaient l’azur d’un bleu violet
Scattered flocks of cranes cut hither and tither across the cerulean sky
Recatégorisations st chassés-croisés
And then o my mother’s unfailing alarm :
Au grand dam de ma mère qui ne manquait pas de s’inquiéter
Feuilles de sécurité sociale : consultation repayment form
Des messieurs de la mondaine :
The officers of the vice squad
Le temps
Chaque fois qu’il avait fini un chapitre , c’était vers sa mère qu’il se tournait pour demander :
Each time he finished an episode , it was the old woman he would turn to and ask
Il n’est pas nécessaire de marquer le décalge temporel en anglais :
Each time pose une relation réitérée dans le passé et le proces qui suit est nécessairement
interprété comme étant consécutif à la réalisation de chaque occurrence
A breeze blew trough the room : une brise légère parcourait la pièce de son souffle
Streets tapered into dotted lines of lights : : les rues allaient en s’effilochant pour se terminer
en pointillés lumineux
A car whirred across the bridge making the girdles rattle : dans un vrombissement , un
tramway traversa le pont , il fit cliqueter les traverses
Changement de modalité phrastique :
The terror which would not end for 28 years -if it ever did end : mais a-t-elle vraiment cessé ?
X
L’EXPLICATION GRAMMATICALE DU THEME ANGLAIS
Le present perfect
Notion de résultat
Le present perfect déictique véhicule la notion de changement d’état ou de localisation nouvelle:
il est allé dans la cuisine
a)He has gone into the kitchen
Pourquoi es tu allé dans la cuisine ?
b)Why did you go into the kitchen ?
S’il faut un preesent perfect dans a) et un prétérit dans b) cela est dû au fait que dans a) le sujet se
trouve encore dans la cuisine tandis que dans b) il en est revenu
Emphase contrastive
Mary has opened the door ‘ she shouldn’t have opened it )
_ qu’est ce que tu as dit ?
What did you say ?
Tu as sursauté
You have started
Faiblesse sémantique sur le plan des valeurs résultatives des verbes say et start
Ces verbes ont la valeur de repérage temporel évenementiel donc nécessairement passé
Mon dieu! Qu’est ce que j’ai dit ?
Good heavens what have i said ?
T’as commandé du vin ou du thé glacé,
A) Did you order wine or iced tea ?
As tu commandé du vin ?
b)Have you ordered any wine ?
En a) ce qui est demandé ce n’est pas l’existence en To d’un événement “order” : celui-ci
est déjà donné mais la nature de sa complémetation: s’agit-il de vin ou de thé glacé ? Pour
cette commande que je sais être réalisée
X
Dans 9b par contre la question porte sur l’existence d’un événement order
Une question en WH- est toujours suivi d’un prétérit
Qui t’as parlé de ma nouvelle voiture ?
Who told you about my new car ?
Le present perfect générique renvoie à une propriété du sujet grammatical
He has been to America (générique)
He has gone to America (spécifique )
Non temporalisation du present perfect générique
Je l’ai rencontré une fois
I have met him once
Valeur adjectivale de once dépourvu de toute temporalité
C’est uiquement en antéposition que once entraîne un repérage temporel spécifique
Une fois je l’ai rencontré dans le bus
Once i met him in the bus
Eve a été très belle
Eve used to be very beautiful
Nous fûmes attaqués en amont de la rivière, et ce n’est qu’une poignée d’hommes que je parvins
à ramener à kratovotcé.mes erreurs au cours de cette retraite en miniature m’ont servi quelque
mois plus tard durant les opérations sur la frontère de Pologne , et chacun de ces morts de
Gourma m’a fait économiser par la suite une douzaine de vies
We were attacked upstream of the village so i managed to bring no more than a handful of men
back to Kratovitcy ; my mistakes in the course of this miniature retreat were to stand me in good
stead some months after , in operations along the Polish frontier ; for each of these men lost in
Gourma i saved a dozen lives later on
Il s’agit ici d’une valeur de bilan qui ne peut pas être rendue par un present perfect en raison de
repéres temporels discursifs ( quelques mois plus tard, par la suite ) la seule possibilité est
l’attribution d’une modalité en was to suivi d’un prétérit
Le Plus-que-parfait :
Trois valeurs :
La valeur de l’explicitement accompli
La valeur de l’expliciitement antéreur
La valeur de modalité translatée
Après que Billy s’est couché, David est resté seul dans le salon
After Billy went / had gone to bed David sat alone in the drawing-room
Pour qu’il puisse y avoir un plus-perfect dans un énoncé en anglais il faut la construction d’un
plan temporel qui sert de repère
Distinguer entre domaine générique et domaine spécifique
Quand il avait terminé un dessein , il le rangeait toujours dans un tiroir
When he had finished a skettch he always put it in a drawer
Quand ileut terminé un dessein , il le rangeait toujours dans un tiroir
Idem
X
Si le texte français ne comporte pas un arrrêt sur image , mais s’il s’agit en fait d’une succession
d’évènements, il parâit préférable de ne pas traduire la valeur aspectuelle de l’explicitement
accompli :
Pierre s’était levé . Il alla jeter le ziuthre dans la corbeille à papier
Pierre rose and went to throw the ziuthre into the wastebasket
, i was introduced to socialism by a a young belgian socialist
L’affaire avait fait quelque bruit cet été
The affair caused quite a stir last summer (on ne s’interesse pas au resultat present)
D’autre part un passé simple n’est pas possible dans un discours direct en français
C’est curieux , si je me souviens bien , j’avais fermé cette porte à cléf
_now that’s rather peculiar -as far as i can remember i locked that door
Des expressions adverbiales comme by the end of the century , within a few minutes sont
presque systématiquement suivies d’un aspect accompli qui a la valeur modale de bilan que l’on
trouve avec le futur historique français
Vers la fin du siécle, le dîner deviendra un repas du soir
By the end of the century , dinner had become an evening meal
En quelques minutes la ville fut déruite
Within a few minutes the city had been destroyed
On peut en anglais utiliser un plus-que-parfait pour introduire un flash-back modalisé donnant la
parole au sujet he
* he remembered the house as it was when he was a boy
En anglais il faut inverser avec quand
Quand avait elle pensé la dernière fois que sous des dehors froids se cachait peut-être un autre
homme . Elle se souvenait c’était quand il avait ri. Ce rire l’intriguait
When had she first thought that behind a rigid exterior there might be a different man?she
remembered : it had been when he laughed . That laugh intrigued her
En anglais when + plus-perfect introduirait une valeur aspectuelle de l’explicitement accompli
Même cas pour:
After his father died , the family had been desperately poor, and when creditors called , Nat had
been sent to the door to say Mummy was out
X
BBC
In examples relating to country and organisations, i.e. things which are inanimate, both forms are
often possible:
The policy of the company / the company’s policy is to recruit staff from all EU countries.
Poland’s history / the history of Poland illustrates the art of survival against the odds.
We also use the possessive ‘s to express certain ideas relating to time:
New Year’s Day falls on a Saturday in 2005.
Last Saturday’s match was fully reported in last Sunday’s News of the World.
There was twenty minutes’ delay before the plane could take off.
Disneyland was seven hours’ drive from where we were staying.
Compound nouns are sometimes also possible here:
A ten-minute delay was acceptable, but a three-hour delay wasn’t.
Note that when we refer to a specific date, the of structure is used:
Over one hundred Renaissance paintings were destroyed in the earthquake of 1926.
‘My new car has electrically-operated windows.’
‘The atmosphere was electric when Tina Turner came on stage.
‘The economic outlook in this country is now bleaker than at any time in the last ten years.’
‘This piece of work was quite error-free. It was an errorless piece of work.’
In general there is some preference for the possessive pattern when a person, rather than a
thing, is being described. Thus, we would have:
‘My uncle’s return was delayed.’
but
‘The contents of the drawer were strewn all over the floor.’
However, person might be extended to include animals or groups of human beings, so we
would have:
the donkey’s tail
the audience’s reaction
the government’s majority
‘My house is older than Mrs Evans’’
‘He was sentenced to ten days’ prison.’
If something belongs to, or is associated with, more than one person whose names are
linked by ‘and’, the apostrophe ‘s’ (’s) is placed after the second name:
‘Five hundred guests were invited to John and Sally’s wedding.’
The possessive form is used in a prepositional phrase beginning with ‘of’:
‘Maggie, a colleague of Mary’s, came to the opening of the exhibition. Rufus came too.’ ‘Who’s
Rufus?’ ‘He’s a friend of my husband’s.’
an off-hand remark
cold-blooded murder
a jet-black sky
snow-white boots
Aren’t they at home? Can’t you knock again?
X
BBC
In examples relating to country and organisations, i.e. things which are inanimate, both forms are
often possible:
The policy of the company / the company’s policy is to recruit staff from all EU countries.
Poland’s history / the history of Poland illustrates the art of survival against the odds.
We also use the possessive ‘s to express certain ideas relating to time:
New Year’s Day falls on a Saturday in 2005.
Last Saturday’s match was fully reported in last Sunday’s News of the World.
There was twenty minutes’ delay before the plane could take off.
Disneyland was seven hours’ drive from where we were staying.
Compound nouns are sometimes also possible here:
A ten-minute delay was acceptable, but a three-hour delay wasn’t.
Note that when we refer to a specific date, the of structure is used:
Over one hundred Renaissance paintings were destroyed in the earthquake of 1926.
‘My new car has electrically-operated windows.’
‘The atmosphere was electric when Tina Turner came on stage.
‘The economic outlook in this country is now bleaker than at any time in the last ten years.’
‘This piece of work was quite error-free. It was an errorless piece of work.’
In general there is some preference for the possessive pattern when a person, rather than a
thing, is being described. Thus, we would have:
‘My uncle’s return was delayed.’
but
‘The contents of the drawer were strewn all over the floor.’
However, person might be extended to include animals or groups of human beings, so we
would have:
the donkey’s tail
the audience’s reaction
the government’s majority
‘My house is older than Mrs Evans’’
‘He was sentenced to ten days’ prison.’
If something belongs to, or is associated with, more than one person whose names are
linked by ‘and’, the apostrophe ‘s’ (’s) is placed after the second name:
‘Five hundred guests were invited to John and Sally’s wedding.’
The possessive form is used in a prepositional phrase beginning with ‘of’:
‘Maggie, a colleague of Mary’s, came to the opening of the exhibition. Rufus came too.’ ‘Who’s
Rufus?’ ‘He’s a friend of my husband’s.’
an off-hand remark
cold-blooded murder
a jet-black sky
snow-white boots
Aren’t they at home? Can’t you knock again?
X
~ There’s no point, is there? They’re at gran’s, aren’t they?
~ Today’s Saturday. I can try and reach them on the phone. I’ll give them a ring, shall I?
People who have invested all their savings in shares are sure to lose out.
The church I went to as a child has been converted into a bingo hall.
‘I’m feeling very sleepy.’ ‘Me too
don’t fancy climbing to the top of this mountain this afternoon.’ ‘Me neither
had warned her not to go there any number of times, but she wouldn’t listen.
haven’t eaten very much! ~ You’ve eaten far too much in my view. Much too much.
You will have aWould you rather eat now or later after the film? ~ I’d rather eat now. I’m
starving! chance / an opportunity to try out all sorts of water sports on this adventure holiday
We live just off The Avenue. Drive along The Avenue almost to the end and then turn off
to the right into a little cul-de-sac. I’m off alcohol just now. A big celebration last Sunday.
And it’s put me off my food too.
The British PM was to have had talks with his Canadian counterpart on his way to the US, but these were cancelled
when the trip was curtailed. I was to have gone on holiday with Ruth, but she couldn’t get time off work.
Let there be no doubts in your minds that we shall win this battle.
‘If you should have…’ may be used in preference to ‘If you have…’ if we want to suggest a
slight possibility of something happening or when we are making suggestions or giving
advice. Compare:
‘If you have any free time, make sure you visit the old town.’ (It’s possible, or even
likely, that you may have some free time.)
‘If you should have any free time, make sure you visit the old town.’ (I don’t really
expect you will have any free time, but if you do…)
Should you fail this exam, you can always re-take it next year.’ (I think it’s unlikely, but it’s
possible you may fail it and if you do…)
even though
Note that we use even though as an alternative to though or although when the ideas expressed appear more
extreme or surprising::
Even though the earthquake occurred ten days ago, the authorities believe it may still be possible to find survivors
under the rubble.
She checks her text messages when you least expect her to, even when she’s driving
even so
Note that even if, even when and even though are conjunctions, linking two clauses. Even so like though,
meaning however, is an adverb and is used for introducing a statement that seems surprising after what has been
said before.
This time he has kept all the promises he made. Even so, I don’t really trust him.
Menorca is one of the Balearic Islands that / which lies to the north east of Mallorca
But for your generosity, I wouldn’t have been able to go to America.
When the lights went out, everybody groaned: “Oh no, not another power cut!”
While I don’t mind you having the occasional glass of wine, drinking too much is not in
order.
It rains quite a lot in England in the summer months whereas rain in Spain in the
summer is a rare occurrence.
You can have the day off today providing you agree to work a double shift tomorrow.
You can borrow my DVD player as long as you return it on Monday.
Besides bruising his face, he cut his lip and bloodied his nose.’
would have been home in time for supper but for the fog.
X
Méthode de trad :
~ There’s no point, is there? They’re at gran’s, aren’t they?
~ Today’s Saturday. I can try and reach them on the phone. I’ll give them a ring, shall I?
People who have invested all their savings in shares are sure to lose out.
The church I went to as a child has been converted into a bingo hall.
‘I’m feeling very sleepy.’ ‘Me too
don’t fancy climbing to the top of this mountain this afternoon.’ ‘Me neither
had warned her not to go there any number of times, but she wouldn’t listen.
haven’t eaten very much! ~ You’ve eaten far too much in my view. Much too much.
You will have aWould you rather eat now or later after the film? ~ I’d rather eat now. I’m
starving! chance / an opportunity to try out all sorts of water sports on this adventure holiday
We live just off The Avenue. Drive along The Avenue almost to the end and then turn off
to the right into a little cul-de-sac. I’m off alcohol just now. A big celebration last Sunday.
And it’s put me off my food too.
The British PM was to have had talks with his Canadian counterpart on his way to the US, but these were cancelled
when the trip was curtailed. I was to have gone on holiday with Ruth, but she couldn’t get time off work.
Let there be no doubts in your minds that we shall win this battle.
‘If you should have…’ may be used in preference to ‘If you have…’ if we want to suggest a
slight possibility of something happening or when we are making suggestions or giving
advice. Compare:
‘If you have any free time, make sure you visit the old town.’ (It’s possible, or even
likely, that you may have some free time.)
‘If you should have any free time, make sure you visit the old town.’ (I don’t really
expect you will have any free time, but if you do…)
Should you fail this exam, you can always re-take it next year.’ (I think it’s unlikely, but it’s
possible you may fail it and if you do…)
even though
Note that we use even though as an alternative to though or although when the ideas expressed appear more
extreme or surprising::
Even though the earthquake occurred ten days ago, the authorities believe it may still be possible to find survivors
under the rubble.
She checks her text messages when you least expect her to, even when she’s driving
even so
Note that even if, even when and even though are conjunctions, linking two clauses. Even so like though,
meaning however, is an adverb and is used for introducing a statement that seems surprising after what has been
said before.
This time he has kept all the promises he made. Even so, I don’t really trust him.
Menorca is one of the Balearic Islands that / which lies to the north east of Mallorca
But for your generosity, I wouldn’t have been able to go to America.
When the lights went out, everybody groaned: “Oh no, not another power cut!”
While I don’t mind you having the occasional glass of wine, drinking too much is not in
order.
It rains quite a lot in England in the summer months whereas rain in Spain in the
summer is a rare occurrence.
You can have the day off today providing you agree to work a double shift tomorrow.
You can borrow my DVD player as long as you return it on Monday.
Besides bruising his face, he cut his lip and bloodied his nose.’
would have been home in time for supper but for the fog.
X
Méthode de traduction :
Lexique :
Adapter la traduction au contexte :
Ex : the sound bottle : une bouteille intacte
Capacité d’inférence
Eviter le calque
Syntaxe :
Eviter les contresens sur les structures syntaxiques
Eviter le calque syntaxique :
His voice floated up from downstairs : effacer les mots non marqués en anglais ; ici floated : sa
voix montait
Eviter le calque des structures :
Eviter les collocations abusives : he had disturbed the potential avalanche : il a dérangé
l’avalanche potentielle ; trouver un mot équivalent en anglais comme challenge
L’anglais a parfois des formulations elliptiques qu’on ne peut calquer sans faire de contresens
Penser à utiliser un tour littéraire : ex des harpies étaient engagés dans un corps-à corps
Traduire selon le contexte en trouvant parfois une image
Ex : casting glances downwards after their plummeting husbands :lançant desregards en direction de leurs
maris qui sombraient dans l’âbime
Procéder parfois par étoffement
Ex : stone idols idoles : idoles sculptés dans la pierre
Grisly Orozco charcoal drawings : des dessins au fusain sinistres signés Orozco
At best : tout au plus
A monument to the memory of the : qui perpétue la mémoire de
Self-influenced by this surname : influencé par un complexe né de ce patronyme
Naturally enough : bien sûr
Struggling young doctors : aux prises avec des débuts difficiles
Odds and ends : de petits bouts qui restent
Salmigondis
Le piment de l’aventure
Lurid description : pittoresque : haut en couleur
High-living inhabitants : fêtards d’un soir
And the mottled part of the sky was like marble pavement.
. Quant à la partie pommelée du ciel, elle ressemblait à un sol de marbre..
rewording
La lecture de romans en anglais ET en français, la consultation d’ouvrages théoriques, enfin, un
entraînement régulier et intensif, sont indispensables.
Les candidats seraient avisés de revoir les règles qui régissent la traduction des articles : Lyme Regis,
the small but ancient eponym of the inbite l.12-13 : apposition dans le premier cas, d’où traduction de
the par l’article zéro en français, mais forte valeur démonstrative pour le deuxième the, d’où
traduction par « ce/cette ». De même a Tiny Piraeus l.16, apposition d’où article zéro en français, et
Ø ships l.20 : non pas « les navires », mais « des navires ».
Autre exemple de la nécessité de bien prendre en compte l’agencement syntaxique interpropositionnel
pour éviter tout bouleversement de la stratégie énonciative :
The Cobb has invited what familiarity breeds for at least seven hundred years, and the real Lymers
will never see much more to it than a long claw of old grey wall that flexes itself against the sea.
l. 14/15
Traduction relevée dans une copie: « Le Cobb, dont les véritables habitants de Lyme ne verront jamais autre chose qu’un vieux mur gris, sorte de longue griffe se dressant contre la mer, a fait son invité de
ce que l’habitude nourrit depuis au moins sept cents ans. »
X
La réorganisation de la phrase dans la traduction proposée trahit l’iconicité syntaxique du texte source.
The Cobb / invite what familiarity … years et the real Lymers / never see much more… sea sont des
propositions de même rang coordonnées entre elles par la conjonction de coordination AND. Le
rapport de subordination proposé modifie le repérage entre les deux sujets The Cobb et the real
Lymers et ne permet pas de conserver la thématisation propre au texte source dans lequel il s’agit de
prédiquer à propos de The Cobb puis à propos de the real Lymers. La traduction rethématise l’énoncé
et seul The Cobb devient thème de l’ensemble de l’énoncé. La liberté syntaxique prise par le
traducteur ne permet pas de conserver la cohésion discursive du texte source qui focalise l’attention du
lecteur à la fois sur le lieu mais aussi sur les habitants, comme le montre bien l’énoncé But to a less
On pourrait encore ajouter qu’elle participe à “défaire notre ‘réel’ sous l’effet d’autres découpages, d’autres
syntaxes” (R. Barthes)
L’objectif à l’université n’est pas de traduire, il est d’asseoir les compétences linguistiques, d’affiner les
connaissances, d’apprendre à apprendre, à réfléchir’.”
elle n’est que le résul
tat de l’effort d’un esprit pour exprimer dans sa langue ce qu’il comprend, au moins il l’espère,
dans une autre ; il est entendu que le devoir du traducteur tient d’abord dans la simple formule : tout
ce qu’il y a dans le texte, rien de moins rien de plus.”
cramponner au texte de trop près ; je le répète : ce n’est pas seulement le sens qu’il s’agit de rendre ; il
importe de ne pas traduire des mots, mais des phrases et d’exprimer, sans rien en perdre, pensée et
émotion comme l’auteur les eût expri-. més s’il eût écrit directement en français [..
“Tout le travail de la traduction est une pesée de mots
Le solipsisme linguistique c-est l’impossibilité de communiquer parfaitement entre les
hommes, à l’aide du langage
Les “procédés de traduction”
a) L’emprunt
L’emprunt peut servir, tout d’abord, à combler une lacune dans la langue d’arrivée.
Lacune due à l’invention d’une nouvelle technique (“un walkman”, “un cameraman”…), à
l’introduction d’un nouveau sport (“le twirling”, “le stretching”…),
(“le baby-sitting”, “le sit-in”…),
Poussé à l’extrême, souvent dans un but mercantile, cela peut déboucher sur la créa
tion de “faux-emprunts” ! La mode des PIN’S en est un exemple : ce mot n’existe tout
simplement pas en anglais, sous cette forme. On pourrait également citer un lifting (= a
face-lift), un dancing (= a dance hall), un parking (= a car park), un pressing (= a
dry-cleaner), un tennisman (= a tennis player), etc.
L’utilisation de l’emprunt en traduction ne devra déborder des cas consacrés par
l’usage que pour la création d’effets stylistiques particuliers (humour, couleur locale…).
X
b) Le calque
“Le calque consiste à utiliser des éléments lexicaux qui existent dans une langue
donnée avec la construction ou le sens qu’ont ces éléments dans l’autre langue. On
n’emprunte pas un mot mais l’emploi qui en est fait
c) La transposition
On dit qu’il y a TRANSPOSITION, lorsqu’on remplace une “partie du discours” par
une autre sans changer le message, lorsqu’un signifié change de catégorie grammaticale. Certains parlent d’ailleurs de “recatégorisation”.
D’ailleurs, certaines transpositions sont obligatoires (“dès son lever” ne peut se dire
que “as soon as he gets up”)
“As one before he wakes
Who feels a glimmering strangeness in his dream.”
TENNYSON. (Comme!le dormeur avant l’éveil
A conscience d’une étrange lueur dans son rêve (VESLoT).)
Très souvent, cependant, les transpositions ne s’imposent pas
automatiquement à l’esprit car la traduction de catégorie grammaticale à
même catégorie grammaticale semble compréhensible et acceptable: “Do
not open before the train stops” traduit par “Ne pas ouvrir avant que le
train ne s’arrête” est très compréhensible. La transposition du verbe en
substantif (“…avant l’arrêt du train”) correspond déjà mieux à la formulation
de la SNCF qui émerge ainsi plus facilement (“…avant l’arrêt complet du
train”).
Si l’on se souvient que le substantif est comparativement plus fréquent en
français qu’en anglais, on comprendra qu’il serait peut-être intéressant, face
à une difficulté, de développer le réflexe qui consiste à passer en revue
toutes les formes transposées du mot à traduire, en commençant par la
tournure nominale. Si cela ne donne aucun résultat, reprendre la même
démarche en prenant un synonyme. Si cette nouvelle tentative est encore
infructueuse, il faudra essayer d’autres procédés (“modulation”, etc.) mais,
en tout état de cause, cette gymnastique intellectuelle vous aura arraché à
la fascination du mot anglais figé dans sa catégorie grammaticale. Cela aura
également accru les hypothèses de traduction.
Mise en garde : il peut arriver que la forme transposée ajoute des pertinences
ou opère dans un registre un peu différent (“dès son lever” est d’un niveau
de langue plus soutenu que “dès qu’il se lève”). Il faudra donc choisir en
conséquence.
“She walked with measured steps, draped in striped and fringed cloths, treading
the earth proudly, with a slight jingle and flash of barbarous ornaments.” Joseph
CoNRAD, The Heart of
Darkness.
“Elle marchait à pas comptés, drapée dans des étoffes rayées à franges, foulant
fièrement le
sol dans un léger tintement d’ornements barbares qui jetaient des éclairs.” J.
DEURBERGUE. “Elle marchait à pas mesurés, drapée dans des tissus frangés à
rayures. Elle foulait la terre
avec fierté, accompagnée par le flamboiement et le tintement léger de ses
ornements bar
bares
X
Le chassé-croisé
On nomme ainsi le phénomène de double transposition fréquent dans la
traduction d’un verbe anglais suivi d’une préposition ou d’une particule
adverbiale. Vinay et Darbelnet expliquent cela en disant que l’anglais se
place plus sur le plan du réel et colle de plus près au déroulement de
l’action, au film de l’action. Le français, lui, s’intéresse tout de suite au
résultat puis à la façon dont l’action s’est accomplie. Il se produit donc un
chassé-croisé entre les deux langues.
Pratiquement : la particule anglaise indique le résultat et se traduit en français
par un verbe. Le verbe anglais indique la modalité de l’action, c’est-à-dire la
manière dont l’action s’effectue, et se traduit par un groupe prépositionnel.
She
tiptoed down the stairs
Elle
descendit l’escalier
sur la pointe des pieds
The nabod had slept off his drunkenness (= le nabab avait dissipé son ivresse
par le sommeil - avait fini de cuver son vin. S.W. SEGGER).
He groped his way along (= il avança à tâtons/à
l’aveuglette). He rushed in (= il entra en coup de vent).
Le chassé-croisé incomplet
Lorsque l’action seule est importante et que la manière est évidente ou non pertinente pour un Français, il suffit de transposer le groupe prépositionnel anglais en un
verbe français, et d’omettre le verbe anglais (“to fly”, “to swim”, “to sail”, “to walk”,
etc., ne se traduisent que lorsqu’ils s’appliquent à un mouvement inattendu ou exceptionnel).
The fish swam past the rock and disappeared (= le
poisson passa devant le rocher et disparut). The
gull had flown across the Channel
(= la mouette avait traversé la Manche).
mais:
Blériot was the first to fly across the Channel
(= Blériot fut le premier à traverser la Manche en avion).
d) La modulation
On dit qu’il y a MODULATION lorsqu’on décrit une même réalité à l’aide de variations tenant à un changement de point de vue ou à un changement d’éclairage. La
modulation opère sur les catégories de la pensée et implique une façon différente
d’envisager le réel. (La bouteille “à moitié pleine” ou “à moitié vide” en est un
exemple caricatural mais parlant.)
X
Autre exemple :
“Qu’est-ce qu’il a comme coup de fourchette. Il dévore.”
“un bon coup de fourchette” (= a hearty appetite) est, pour R. QUENEAU, une
autre façon de décrire un gros mangeur.
de même:
“a fireman” évoque la chose à combattre (le feu) alors que
“un pompier” évoque le moyen de combattre l’incendie (la pompe).
La modulation s’apparente donc, tout d’abord, à la métonymie interlinguistique.
Le recours à ce procédé est très productif en traduction et constitue la base de
nombreuses modulations.
Correspondances interlinguistiques entre :
le concret et l’abstrait
“As I lay awake in the grey small hours of an autumn morning, I reviewed my
life. Three a.m…” Monica DICKENS.
(Je ne dormais pas aux toutes premières heures grises d’un jour d’automne et
dans mon lit je passais ma vie en revue. Trois heures du matin…)
“small hours” est une collocation anglaise très concrète et très descriptive (les
“petites heures” étant, bien sûr, celles qui vont de minuit à 3 heures [1, 2, 3]).
“The celebrations went on into the small hours.”
(les festivités se sont poursuivies jusqu’à une heure avancée de la nuit).
La modulation opère, ici, par doubles contraires (tôt le matin - tard la nuit).
Autres exemples concret - abstrait :
The left-luggage office = la consigne.
A woman in her seventies = une septuagénaire. A
burnt-out village = un village réduit en cendres.
la partie et le tout/une partie et une autre partie
“The silent crowd raised their faces.” V.S. PRITCHETT.
(les badauds silencieux levèrent la tête).
Drop me a line (= envoyez-moi un (petit) mot).
She walked on the tips of her toes (= elle marchait sur la pointe des
pieds). He shut the door in my face (= il me claqua la porte au nez). I
can’t remember offhand how much money he owes me. (= je ne me
souviens pas, comme ça, au pied levé, combien il me doit).
le contenant et le contenu
Have another drink (= vous prendrez un autre verre)
X
le moyen et le résultat
Firewood (= du bois de chauffage).
A firing party (= un peloton d’exécution).
les perceptions sensorielles
A goldfish (= un poisson rouge).
les origines géographiques
A Chinese lantern (= une lanterne vénitienne).
Indian ink (= de l’encre de Chine). Dresden China
(= de la porcelaine de Saxe).
les extensions de sens différentes
A house of cards (fig.) (= un château de cartes).
“The episode says something about the way sympathies are harnessed in the
television age.” The Economist. (= cette affaire en dit long sur la façon dont on
exploite notre compassion à l’ère de la télévision).
Correspondances inter] inguistiques par inversion du point de vue
“Before him the slope stretched upwards.” James
BaLowiN. (= il se (re)trouva au pied de la pente).
His clothes hung loosely around him (= il flottait dans ses
vêtements). “There will be no hiding place from the challenge of
competition.” (= le défi de la concurrence frappera partout) [cité par
M. & J. Lozès]. Lost Property Office (= Bureau des objets trouvés).
You can have it (= je vous le laisse). .
2. Modulations syntaxiques
modulation par contraire négativé ou doubles contraires
He lost his life in an accident (= il a trouvé la mort…).
“you keep out of this, Margaret.” David MERCER. (=
ne te mêle pas de cela, Margaret, veux-tu !).
Remember the guide !(= n’oubliez pas le guide).
He has a guilty conscience (= il n’a pas la conscience
tranquille). No vacancies (= complet).
He made it plain that… (= il n’a pas caché…). He
may be right (= il n’a peut-être pas tort).
modulation privilégiant la personne
“A deep depression was settling over me.” Monica DICKENS.
(= je commençais à me sentir profondément déprimé). “A
sigh of frustration escaped Mr. Raynor.” Alan SILUTOE.
(= M. Raynor laissa échapper un soupir de frustration).
X
“Duty had been done as far as Handley was concerned…” Alan
SluiroE (= il avait fait son devoir en ce qui concernait Handley).
modulation passif/actif
L’exemple précédent conviendrait également, ici, car il combine le renvoi à la personne et la
modulation passif/actif.
Autres exemp/es :
“Something has got to be done to get me out of this rut.” M.
DICKENS. (= il faut faire quelque chose pour me sortir de cette
ornière). We were advised to (= on nous a conseillé…). We were
told to (= on nous a dit de…).
modulation aspectuelle
participe présentlparticipe passé
(inaccompli, dynamique)/(accompli, statique)
“He leaned forward on the high desk, one elbow supporting his forehead.” Alan
SILLITOE. (= il se pencha sur son grand bureau le front appuyé sur une main).
modulation participe présent/proposition relative
“The unexpected and increasing obscurity rendered his progress slow and even
perilous.” B.
DISRAELI, Sybil.
(= cette obscurité inattendue et qui ne cessait de croître ralentissait sa
progression, la rendait même périlleuse).
modulation adjectif possessif/article défini
Devant les noms de-parties du corps, de vêtements et de facultés intellectuelles, le possessif
anglais se traduit par l’article défini français.
“He sat with his chin on his breast, and his hat drawn over his eyes.” Conan
DOYLE, The Adventures of Sherlock Holmes. (= il avait le menton sur la poitrine et
le chapeau enfoncé sur les yeux).
modulation article indéfini/article défini
She has a weak heart (= elle a le coeur fragile).
She has a headache (= elle a la migraine).
She has a genius for/a taste for… (= elle a le génie/le goût de…).
Any man has a right to live (= tout le monde a le droit de vivre).
modulation pluriel/singulier
- Pour indiquer la périodicité (except on Sundays = sauf le dimanche).
- Pour les compléments, même abstraits, qui se rapportent à des sujets
au pluriel, l’anglais a tendance à recourir au pluriel contrairement au
français.
“The sentries cut the rope so that the men fell to their deaths. ‘ R. GRAVES.
(= les sentinelles coupèrent la corde, de sorte que les soldats firent une chute
mortelle). “Jem and I shook our heads.” Harper LEE.
(= Jem et moi avons fait non de la tête. )
X
défenseur de la veuve et l’orphelin.
(= defender of the weak and the oppressed).
Attention à bien analyser “the weak” et “the oppressed” qui sont bien des
pluriels. (L’adjectif substantivé dénote une catégorie entière: the rich =
les riches).
modulation impératif/infinitif (en cuisine en particulier)
Melt the margarine in a pan. (= faire fondre de la margarine dans une casserole).
Whisk the egg whites. (= battre les blancs en neige).
Citons enfin les modulations métaphoriques figées dans le message (to play
leapfrog = jouer à saute-mouton) qui naturellement et insensiblement nous
mènent aux équivalences.
) L’équivalence
On dit qu’il y a ÉQUIVALENCE lorsqu’une situation est reconnue d’emblée
car elle appartient au patrimoine commun (culture, proverbes, clichés,
dictons, idiotismes, etc.)
to bite the bullet” exprime l’idée d’accepter, bravement quelque chose de désagréable
(souvent parce qu’on ne peut pas faire autrement). Les équivalents seront à chercher
du côté de : faire un effort/serrer les dents, avaler des couleuvres, avaler la pilule, etc.
To bite sb’s head off’ s’emploie pour décrire le fait de répondre à quelqu’un ou lui parler
trop brutalement, sans raisons valables pour cette agressivité. L’expression équivaut
donc à : rembarrer qn brutalement/envoyer qn promener/faire une scène à
qn
His bark is worse than his bite” cette expression signifie que quelqu’un crie beaucoup
mais qu’il n’est pas violent, méchant, etc. Souvent traduit par : il fait plus de bruit que
de mal/il n’est pas si méchant qu’il en a l’air/
Quelques caractéristiques générales
et comparatives du français et de l’anglais
) Prédominance du “plan du réel” en anglais et du “plan de l’entendement” en francais
Chaque langue découpe dans le réel des tranches différentes suivant sa
vision et sa conception du monde. Dans ce découpage, l’anglais resterait
plus près du concret, du réel, tandis que le ffançâis se placerait sur un plan
plus général que Vinay & Darbelnet appellent “fe plan de l’entendement
. et J. Demanuelli, comme nous l’avons déjà signalé; parlent eux de : “tendance du français à
l’expressionnisme et de l’anglais à l’impressionnisme”.
- Pratiquement, en cas de blocage en version, on se tournera vers une recherche de solution plus
conceptuelle, abandonnant le concret pour l’abstrait.
b) Prédominance de la simplification et de l’homogénéité en anglais
“La syntaxe anglaise, par opposition à la nôtre, semble être gouvernée par deux principes
fondamentaux : la simplification (…) et l’homogénéité.” C. et J. DEMANUELLI.
X
La simplification entraînant en traduction, par effet inverse, la dilution et l’étoffement et l’homogénéité
incluant, entre autres, la prédominance du passif (voir “passif”).
c) Prédominance de la forme nominale en français
Cette prédominance serait due, selon C. Bally, au fait que le français
“…bien loin de rechercher le devenir dans les choses, présente les événements comme des
substances”.
“Mice and guinea pigs are the most commonly vivisected creatures.”
(les souris et les cochons d’Inde sont les animaux sur lesquels on pratique le plus communément la
vivisection).
Cette prédominance apparaît clairement dans les transpositions (the police raided the district - … fit une
rafle), dans les étoffements (the train is in - le train est en gare) ou dans les traductions de dérivations
(repeatedly - à maintes reprises).
d) Prédominance du passif en anglais
-+ Un passif anglais se traduira donc, soit par un verbe actif (sujet “on”, “les gens”, etc.), soit par la
forme pronominale (“Aspirin, more accurately known as acetyl-salicylic, is found in the bark of the willow
tree.” [~… se trouve dans…], soit par la forme passive.
e) Prédominance de la voix pronominale en français
4 emplois en français (a, b, c, d) et 2 emplois en anglais (a, b). a) la voix pronominale réfléchie (il s’est
tué- [volontairement] –~ he killed himself); b) la voix pronominale réciproque (they held each other’s hands
- ils se tenaient les mains); c) la voix pronominale qui rend subjective une réalité objective (il s’est tué
[accident] -+ he was/got killed; elle s’est évanouie -+ she fainted); d) la forme pronominale d’habitude (la
terre se laboure en automne - fields are ploughed in autumn; cela ne se fait pas - these things are not
done).
Donc penser qu’une forme passive anglaise gagne, parfois, à être traduite par une
forme pronominale en français (their house is seen from the road -i leur maison se voit
de la route).
Prédominance des dérivations régulières en anglais
suffixe “-ness “ - nom
“Man’s being an unfinished, defective animal has been the root of his uniqueness
and creativeness. The most crucial consequence of man’s incurable unfinishedness is, of
course, that he cannot truly grow up.” (“uniqueness”- caractère unique/singularité ;
“creativeness” -+ facultés créatrices ; “unfinishedness” ~… sa nature irrémédiablement
inachevée…).
suffixe “-ly” -adverbe
Prédominance des “charnières de l’énoncé’, des mots de liaison, des “opérateurs
de complexification” (“dont”, etc.)
L’anglais juxtapose beaucoup de propositions indépendantes que le français relie et
articule. II ne faudra donc pas hésiter à expliciter, dans certains cas, des rapports que
-l’anglais se contente de suggérer.
X
Si le texte est découpé en paragraphes, il faut, ensuite, identifier l’idée-maîtresse de
chaque paragraphe et bien repérer les charnières de l’énoncé qui articulent les
illustrations de cette idée. Une bonne connaissance de ces charnières permet déjà de
savoir si la phrase qui suit est une concession (“even so”, “but then”…), une opposition
(“yet”, “nevertheless”…), une mise en parallèle (“on the one hand/on the other
hand”…), une corrélation (“thus”…), une conséquence (“therefore”…), etc. Par
inférence, on peut donc ainsi souvent traduire des passages que l’on ne comprend pas
a priori.
Dans cette analyse de la macrocontexture il faut, aussi, bien analyser les cas de “discours indirect libre” et décider, s’il y a lieu de changer de niveau de discours (discours
indirect libre -+ narration, par exemple) ou de mode d’énonciation (réflexion - exclamation, par exemple).
“II me semble que ce qui prévaut en anglais c’est l’intégration du discours dans la
narration grâce à l’homogénéité temporelle des procès et à l’usage des conjonctions
Dans le passage d’une langue à l’autre le discours indirect libre sera fréquemment
traduit soit par du discours direct, soit par du discours indirect.” lb
. Analyse de la microcontexture
1. Découpage en “unités de traduction”
Passant du général au particulier, cette nouvelle étape requiert, à nouveau, une
bonne compétence grammaticale et lexicale. En effet, ce découpage en “unités lexicologiques”, “unités de pensée” ou “unités de traduction” (pour reprendre la terminologie
de Vinay et Darbelnet qu’il faut relire à ce sujet) n’est pas basé sur le mot mais sur
“l’élément de pensée”.
“C’est à deux pas” (= tout près) forme une unité de traduction.
“C’est à huit pas” contient autant d’unités que de mots.
Le premier se traduira par “it’s only a minute away”/”it’s just a stone’s throw from
here”. Le second se traduira par: “it’s eight paces from here”.
2. La recherche du mot juste
L’unité lexicologique ayant été isolée, le problème n’est pas résolu pour autant. La
traduction qu’en donne un dictionnaire est souvent insuffisante car elle est trop géné-
rale. Elle est une sorte de dénominateur commun de potentialités. Mais dans un énoncé
“tout mot est forcément tributaire de tous les autres mots” (D
a flat refusal (~ un refus catégorique) etc.
On ne s’écarte jamais de la littéralité par plaisir mais par nécessité et pour
répondre aux exigences de la langue d’arrivée
Les problèmes relatifs à la traduction des noms propres ne peuvent se
résumer en une règle simple, à moins de recourir à une généralité du genre
: prénoms et patronymes ne se traduisent pas, dans la majorité des cas.
Pour l’étude d’un exemple très détaillé de cette question il sera bon de lire
l’article de Michel Viel “Gatsby et ses invités en traduction”
Parmi les patronymes qui se traduisent il y a principalement ceux qui ont
une valeur générique :
The Smittis - “les Dupont” (singulier en français).
To keep up with the Joneses - ne pas se trouver en reste avec les voisins.
X
II y a aussi les acteurs de la comédie sociale :
Mr Right - l’homme idéal/l’homme de sa vie. Mr
Know-all - Monsieur Je-Sais-Tout.
Les titres devant les noms patronymiques
Miss, Mrs, Mr, Ms, Sir, Lord, Lady ne se traduisent généralement pas
lorsqu’ils sont suivis d’un nom anglais. Il est bon tout de même d’en
connaître les équivalents français, quand ils existent.
Miss Smith -Miss Smith (Mlle ou Mademoiselle Smith)
Mrs - Mrs Smith (Mme ou Madame Smith)
Mr -i Mr Smith (M. ou Monsieur Smith)
Ms [miz] - Ms Smith (Me [forme qui, comme M., n’indique pas si la personne est
mariée ou pas])
Sir Winston Churchill -+ Sir Winston Churchill.
Lord Derby (the title of the Earl of Derby) - Lord Derby.
Lady Asqûith - Lady Asquith.
Les titres de noblesse qui ont un équivalent français se traduisent. (The
Duke and Duchess of Gloucester - le duc et la duchesse de Gloucester).
Les toponymes
Les noms de lieux (villes, fleuves, rues, squares, places) ne se traduisent
que s’ils ont un équivalent lexical conventionnel (New Orleans –+ La
Nouvelle Orléans) ; sinon on conserve la forme anglaise (New York - New
York ; Hyde Park - Hyde Park). Parfois cette forme anglaise pourra être
étoffée si il y a un déficit informationnel manifeste en langue d’arrivée (she
was sent to Newgate -+ on l’envoya à la prison de Newgate).
Pour les volumes, par contre, la traduction est souvent indispensable (“a gallon”, par
exemple, sera converti en litres - 4,5 litres). C’est pour les mesures de longueur qu’il
faut être le plus vigilant. On trouve souvent, en effet, dans les copies des distances en
“miles”. Personne n’évalue ainsi les distances en France ! II faut donc, pour les mesures
terrestres, traduire en kilomètres (1 mile = 1609 m).
30 miles per gallon (= 8 litres au cent (kilomètres))
X
Réflexes à mettre en application
Nous avons choisi les réflexes les plus courants et les plus utiles.
1- Réflexe : nom abstrait -+ verbe
- « l’ascension de ‘Everest par Hillary… »- when Hillary climbed Everest. -« Il reçut
l’autorisation de… »-+ He was authorized to…
-« Elle prenait plaisir au vin rouge… », (cf. texte J. Rouaud) -+ She enjoyed red wine… -« La
montée des eaux… »- The water rose… -« Le contournement d’un obstacle »- To go
round/avoid an obstacle. etc.
2e Réflexe : nom abstrait - adjectif
-« Il était plein de joie »~ He was very joyfsd. -« J’ai plaisir à le
faire »~ l’m happy to do it.
-« La colère le saisit… »-+ he became suddenly angry. -« l’intimidation
n’avait aucun effet sur le prisonnier »
-+ the prisoner was not in the least intimidated. etc.
3 Réflexe : « avec + nom abstrait - _ adverbe - « avec diligence » r
diligently. - « avec habileté » - cleverly. - « avec regret » -+
regretfully. etc.
4
Réflexe : Infinitif - passif
-« Plus facile à dire qu’à faire »-+ Easier said than done. -« Il parla d’un
travail à finir », (cf. texte Maupassant)
-+ gement ioned-some work to be finished. -« Un film à voir
»-+ a film to be seen. etc.
5` Réflexe : pronom - -y nom
-« En entrant dans la salle Monsieur Thomas ôta son chapeau »
-+ When Mr Thomas entered the room he took off his hat.
-« En le voyant, Zapata fut surpris »-y When Zapata saw him he was surprised. -« Voir,
au bras de son mari, notre fille s’éloigner… », (cf. texte J. Bourin)
- To see our daughter going away on her husband’s arm… etc.
Ceci peut ici attirer notre attention sur le réflexe suivant :
6e Ré f iexe : « gn H+ particibe Présent -* when,-m
- « En entendant la nouvelle, il partit »–b When he heard the news, he left.
- « En s’éloignant il se retournaeur… »-y As he went off, he tumed round to… etc.
7e Réflexe : participe passé -+ auxiliaire + participe passé
- « Arrivé à Paris il chercha un taxi »- Having arrived in Paris he…
-«[…] un rat monté par l’un des pieds de la table », (cf. texte E. Triolet)
-* […] a rat had climbed up one of the table legs.
-«[…] les rares ‘ les tombées… », (cf. texte M. Tournier) -+ the leaves that ha..d etc.
8e Réflexe : forme négative du verbe - substantif avec N no » - « Je n’ai pas
de pain »~ I don’t have any bread -+ I have no bread. - « Je n’ai aucune idée
»-+ I have no idea. -« La maison n’avait pas de volets »- The house had no
shutters. etc.
Ce réflexe aide non seulement à éviter les maladresses mais la confusion courante entre « I
haven’t Y, forme négative de l’auxiliaire « have r, et « I don’t have » forme négative du verbe
« to have ». Ceci peut nous amener à considérer un autre réflexe utile à la traduction.
L’anglais préfèrera une forme
positive à une forme négative.
X
9° Réflexe : négatif - positif
- « un emploi immodéré de… »- an excessive use of…
-« une façon inintelligente de… »-y a stupid way to…
- « ne argumentation non élaborée… »- a straight argument… etc.
Pour éviter des maladresses de traduction l’étudiant doit se rappeler que l’anglais
s’accommode mal de beaucoup de « which y ou « that » dans une phrase et cherchera à les
éliminer.
10e Réflexe : that/which - o
-« l’homme que j’ai vu… »- the man I saw…
-« la seule chose que je puisse faire… »-y the only thing I can do. -« train,
qui roulait à grande vitesse, entra dans la gare »
-~ ~he train entere t 17 e station at top spé3:’-“–”~
-« l’homme qui avait la barbe blanche..’.» -;~ the white-bearded man… -«
l’homme qui chantait et dansait, s’en allait au loin »
-y the man, singing and dancing, went off in the distance. etc.
11° Réflexe : rajout de K and » pour ‘ s fautes d’antécédent
-« il entendit des bruits, montant du jardin, qui se mêlaient à… », (cf. texte M. Tournier)
-~ he heard noises coming up from the garden and mingling with…
-«[…] l’odeur du pain chaud sortant du four qui me rappelait ma jeunesse… »
-+ […] >smell of bread fresh from the oven and which remin_ ded,MC,of… etc.
12° Réflexe : L’emploi de « there »
-« on ne pouvait pas dire… »-y there was no saying.
- n.~ouvait pas croire.,. »+ there was no be teving.
-« on ne pou~it~as les com … »-y there was no counting the
Pour éviter des sujets trop longs :
Ou des structures maladroites avec « on » qui provoquent souvent des fautes, l’étudiant
choisissant au hasard « you », « we », « they ».
- « on voyait de nombreuses personnes qui… » - there could be seen a lot of
people who…
~. Ou pour des traductions de « cela + verbe y:
- « cela sentait la soupe » - there was a smell of soup, (cf. texte d’Elsa
Triolet). -« cela suggérait… »- there was a suggestion of. - « cela laissai
onner… »- iLhere was a suspicion of… -« cela parfumait
l’air… »~ there was a pleasant smell in the air… -« cela présageait le
mal… »-. there was an evil omen… etc.
13` Réflexe : adverbe - adjectif
-« Il frappa lourdement la porte »- He gave a loud knock. -«
Il siffla bruyamment… »- He gave a loud whistle.
_«,~ marchait précipita~» -~ He walked with a quick/jaunt . etc.
14e Réflexe : verbe -+ adjectif
- « les trois garçons qui la suivaient », (cf. texte Elsa Triolet) + the three
younger boys. - « l’enfant qui la précédait… » her older brother. -
l’homme qui s’agitait »-+ the nervous man. etc.
X
Dichotomie oral –écrit
Il y aurait donc d’une part les activités de traduction portant sur les utilisations orales de la
langue (interprétation, chansons, théâtre, etc.) et celles portant sur les utilisations écrites
(romans, articles de journaux, notices, ouvrages encyclopédiques, etc.).
l’on ne va pas traduire de la même manière un texte de dialogue et un texte descriptif ou/et
narratif. Cette dualité, fondamentale, est prise en compte par les enseignants et les jurys, qui s’arrangent souvent pour donner en contrôle un texte où apparaissent ces deux genres
La première lecture sera donc globale et s’efforcera de percevoir l’objet du texte, par rapport auquel s’inscriront les éléments constituants du sens. On se posera d’abord un certain nombre de questions qui constitueront un premier balisage. S’agit-il d’un texte littéraire ou informatif?
Comporte-t-il des descriptions, du récit, des dialogues? Y-a-t-il une argumentation? Comment se
développe-t-elle? Quels sont les connecteurs utilisés? Comment se construit la cohérence du
texte? Et bien entendu on prêtera particulièrement attention aux repères de l’énonciation
Le balisage des éléments constituants du sens sera effectué au sein de quatre ensembles : des
coordonnées énonciatives, sociolinguistiques, psycholinguistiques et textuelles ; la référence à
un bagage cognitif faisant intervenir la connaissance d’une culture ; le donné linguistique ; la
profondeur du sens
Le texte comporte également des repères internes, souvent implicites, qui constituent la deixis
de l’énonciateur , le temps du récit ou du dialogue ; un énoncé prend son sens par rapport à la
situation d’énonciation
Le repérage spatial
. Le repérage spatial
Dans les textes descriptifs (ou contenant des éléments de description), l’au|teur construit un
univers dont il faut élaborer une image ; il arrive que l’univers décrit repose sur des repères
réels qu’il faut intégrer pour appréhender l’espace qui contribue à la construction du sens :
Notes de versus 1 & 2
- dans le cadre des civilisations anglo-saxonnes
la scène se situe à Londres pendant les bombardements ; des officiers circulent dans la ville . - They stood at the top of St James ‘s Street. Half way down Turtle’s Club was burning briskly. From Piccadilly to the Palace the whole jumble of incongruous façades was caricatured by the blaze. (E. Waugh)
La traduction de «the Palace » par « le Palace» (rencontrée dans des copies de niveau
CAPES) transforme Buckingham Palace en salle de spectacle, et révèle une non-lecture
des repères qui balisent très clairement les lieux de cette scène : St James ‘s Street et Piccadilly.
- Far from the New-Zealand coast the Ruahine pitched and rolled through the wintry July
seas. (J.Frame) - The bouncer at the bear Flag steps out on the porch in his shirt sleeves and stretches and yawns
and scratches his stomach
Plus caractéristique encore, l’interprétation de `hippy’ dans l’extrait suivant comme signifiant que ces filles sont des ‘hippys’, alors que ce phénomène date des années
soixante (le texte est de 1945)
They were full-lipped, broad-nosed, hippy girls and they were vere tired.
(Steinbeck : 1945 :148)
Une erreur non moins fréquente consiste à confondre la date de publication de l’oeuvre d’où est extrait le texte à traduire et le temps du récit : un auteur du XX' siècle peut fort bien situer son roman au XVIIIe ou au XIX
’ siècle et s’essayer au pastiche de style, par exemple
John Fowles dans The French Lieutenant’s Woman : William Golding dans Close Quarters,
publié en 1987 renoue avec le style des romanciers du XVIIII siècle.
- Ils se trouvaient en haut de St James’s Street. A mi-hauteur, le Turtle’s Club était la proie des
flammes. De Piccadilly au Palais, tout ce mélange de façades hétéroclites se trouvait comme caricaturé par la lueur de l’incendie. - Loin des côtes néo-zélandaises, le Ruahine roulait et tanguait dans sa traversée des eaux hivernales de juillet. ou tout au moins : sur les eaux /mers glacées / glaciales de juillet
- Le videur du Bear Flag sort sous le porche en manches de chemises, s’étire, baille et se
gratte le ventre. - Ces filles avaient des lèvres charnues, le nez large et des hanches généreuses ; elles étaient
très fatiguécs.
The French Lieutenant’s Woman : William Golding dans Close Quarters,
publié en 1987 renoue avec le style des romanciers du XVIIII siècle.
He was clearly under the spell of her beauty : il était clairement sous le charme de sa beauté
le verbe stand up décrit un mouvement ou une position selon le contexte
Isabelle stood up in her excitement : Isabelle s’était mise debout dans sa surexcitation
* And Beryl stepped out of her skirt and shed her jersey and stood up in her short white petticoat and her camisole with ribbon bows on the shoulders. (Mansfield : 54)
Dans le premier exemple, la petite fille est assise à une table, donc elle se lève ; dans le second exemple, la jeune femme est déjà debout, donc elle reste debout.
- the gothic library with glazed black-walnut bookcases and finial-topped chairs :
l’hypallage :
* why , I will tell you replied the prefect , as he gave a long , steady and contemplative puff , and settled
himself in his chair .
progression de civilisation américaine : freshman , sophomore , junior , senior
- The sky over London was glorious, ochre and rnadder, as though a dozen tropic suns were simultaneously setting round the horizon .
. l
La composante lexicale :
notion de sens lexical présente dans le style télégraphique
véhicule du sens via les lexèmes , en effaçant les grammènes (marqueurs spécifiques de
structures )
l’analyse sémique : établir la composante sémique d’une unité lexicale par la considération de traits sémantiques ou sèmes , unité minimale de signification :
Par exemple “fauteuil “ , décomposable en quatre sèmes : S1 : avec dossier , S2 sur pied , S3 pour une seule personne ,S4 : pour s’asseoir l’ensemble de ses sèmes constitue le semène de fauteuil
Dénotation ou connation :
dénotation : objectif
- Et Beryl enjamba sa jupe tombée à terre, se dépouilla de son chandail et resta debout, dans son court jupon
blanc et son cache-corset garni de noeuds de ruban aux épaules. (Merle : 55) - bibliothèque en noyer
patiné / fauteuils dont le dossier était orné de fleurons - eh bien , je vais vous le dire répondit le préfet d’un air songeur , en laissant échapper une longue
bouffée de fumée ininterrompue tandis qu’il s’installait dans son fauteuil . - le ciel au-dessus de Londres était splendide . L’ochre et le pourpre s’y mêlaient , comme si une douzaine de soleils tropicaux se couchaient aux quatre coins de l’horizon
connotation : subjectif
à distinguer connotations individuelles et connotations communes
caractère régional du lexème : “souper”, “dîner”
niveau de langue : argot , familier , courant , soutenu , littéraire
fonctionne selon un système d’opposition binaire : homme politique / politicien
jugement de valeur péjoratif/mélioratif
ex : voiture : neutre
bagnole : familier
véhicule : connotation administrative
la connotation contribue à placer l’énoncé dans un registre
Monosémie et polysémie :
signifiant / signifié
lorsque le signifié se ramifie en plusieurs acceptions , on dit que le signe est polysémique
ex : line
* a long high jetty carrying a long line of little red coal trucks :
a junction line vanished into the curve of a cutting : une voie d’embranchement disparut dans la courbe que faisait une tranchée
* A large crowd of several hundred people had turned out to welcome and admire the Konigsberg - le Kônigsberg est un bateau - In the morning sun its slim lines and three tall funnels stood out with emphatic sharpness. (W. Boyd)
Rollo Martins’ usual line was the writing of cheap paper-covered Westerns under the name of Buck Dexter. (Gr.
Greene : 20)
Le genre habituel de Rollo Martins, c’était des histoires de cow-boys bon marché qu’il écrivait sous le pseudonyme de Buck Dexter. (Nordon : 2 I)
polysémie suppose opposition sens propre/figuré ;
They had killed him with a shotgun
Ils l’avaient tué avec un fusil de chasse.
* My parents had a shotgun wedding and had only been married a few months before I was born.
- An easterly is the most disagreeable wind in Lyrme Bay - Lvme Bay being that largest bite from the underside of
England’s outstretched south-western leg. (Fowles : 7)
l’usage du mot “bite” est un acte d’auteur : le traducteur est appellé à normaliser l’appellation ;
la polyvalence grammaticale :
le fait d’appartenir à des catégories grammaticales différentes
par exemple “now” peut-être adverbe de temps
- une longue et haute jetée surmontée d’une longue file de wagonnets rouges pour transporter le charbon
- Plusieurs centaines de personnes étaient venues accueillir et admirer le Kônigsberg dont les lignes élancées et les trois cheminées prenaient tout leur relief dans la lumière du matin. (Chr. Besse)
- Mes parents ont fait un mariage précipité et je suis né quelques mois après.
- Le vent d’est est le plus désagréable de Lyme Bay - Lyme Bay est la plus grande échancrure que découpe la mer dans ce bras de terre qui s’étire au sud-ouest de l’Angleterre.
When faced with a choice between the now and the later, Victor had always gone with the now, […].(Auster) //
Confronté à un choix entre maintenant et plus tard, Victor avait toujours penché du côté de maintenant
Great flocks of them (birds) came to the peninsula, restless uneasy
De grands vols d’oiseaux venaient jusqu’à la péninsule, agités
why peut être interrogatif : pourquoi ou interjectif mais! tiens!
L’ordre des mots :
le sens de certains adjectifs varie en français selon qu’ils sont placés avant ou après le nom :
- C’est un homme brave (= courageux) :
C’est un brave homme
domes of ancient churches swelling above the angular roofs like the breasts of recumbent giant women in gold light :
boat house : hangar à bateaux
* house-boat :
house-work : travaux de ménage
work-house : hospice / US : maison de correction
housewares : articles de ménage
warehouse : entrepôt
sens et structure de la phrase :
nous avons déjà vu que le sens de l’énoncé se construit à partir d’une situation spécifique
stratification du sens :
la litote procède par antiphrase : he’s not half-rich
la phrase est selon Benveniste “l’unité du discours” : nous en trouvons confirmation dans les modalités dont la phrase est susceptible : assertion , interrogation , injonction qui viennent informer l’opération fondamentale de prédication
construction du sens :
le sens peut être à construire à partir d’une périphrase :
* he hooted at a taxi in front of him , he tried to thrust past on the right ; an obstructed street island compelled him to fall back :
- il convient de distinguer construction de sens et traduction :
- He is a brave man.
- (= bon, gentil) : He is a kind man
le calque de l’anglais peut produire un faux-sens - les domes de vieilles églises
- péniche
- il corna à l’adressse du taxi qui se trouvait devant lui ; il tenta de se forcer un passage sur la droite . Un refuge malencontreux, au milieu de la chaussée l’obligea à renoncer à la manoeuvre .
- la perception du sens est un préalable qui ne saurait être confondu avec la totalité de l’opération , qui implique au moins une seconde étape :
- “la reformulation”
- et une troisième qui est la perception ou la conscience de la relation du texte traduit à l’original .
La Traduction
comme lecture
LES MAUVAISES LECTURES
Ie traducteur ne part pas du sens, il doit le construire à partir d’un texte constitué de formes signifiantes qu’il doit d’abord lire avec soin. La traduction est donc d’abord une lecture, or cette opération n’est pas forcément assurée à tout coup ; elle suppose que le traducteur soit capable de lire correctement le texte à au moins deux niveaux essentiels : la perception des formes et l’interprétation des formes.
S’il ne le fait pas, il risque de commettre un certain nombre d’erreurs ; c’est pourquoi nous examinerons ce qui risque de faire avorter la construction du sens à ces deux niveaux.
1. Les mauvaises lectures au niveau de la perception des formes
La perception des formes par le lecteur n’est pas assurée s’il ne participe pas à la lecture avec toute son attention. C’est-à-dire qu’ill doit être capable de percevoir non seulement ce qui est visible mais aussi invisible (ou implicite) anodin
1.1.La lecture du visible
En principe, un bon traducteur doit s’efforcer de préserver le sens du texte qu’il traduit et pour cela il doit faire attention à ne rien ajouter et à ne rien retrancher qui risque d’ altérer le sens de façon indue ; il est bien évident qu’il y a des phénomènes d’ajout ou d’effacement qui sont nécessaires ou souhaitables, on en trouvera quelques-uns signalés ci-dessous et on consultera égalemcnt sur ce point le chapitre sur « la différence de concentration » (vol. 2).
L’omission
il s’agit d’une non-traduction d’un segment :
it was curious that he seemed to have lost the power of expressing himself , but even to have forgotten what it was that he had originally intented to say
Winston semblait avoir perdu le pouvoir de s’exprimer mais avoir même oublié ce qu’il avait d’abord eu l’intention de dire
le segment “it was curious that “ n’a pas d’équivalent formel dans le T.A , on on dira
qu’il y a omission de ce segment . elle constitue une perte car elle efface le point de vue du narrateur
“chose curieuse , étrange”
on distinguera l’omission de l’effacement
l’ajout :
l’ajout consiste à introduire dans le TA un élément que le rendu du TD ne justifie pas .
il s’agit d’une erreur de traduction qu’il convient de distinguer de l’étoffement
cela peut se traduire par : l’inexactitude
X
l’étoffement est une addition souhaitable ou nécessaire
Par exemple, il est souvent nécessaire d’ajouter un verbe (sous forme de relative ou de participiale) à un SP
locatif dépendant d’un nom, en particulier si comme dans l’exemple ci-dessous, il a déjà un complément introduit
par une préposition :
Rhoda said she was well enough : and, indeed, though the paler of the two, there was more of the strength that
endures in her well-defined features and large frame than in the soft-cheeked woman before her. (Th. Hardy)
lecture de l’invisible et de l’implicite
l’invisible : l’ellipse
il y a des cas d’ellipse qui se prêtent le plus souvent à des erreurs de la part des étudiants comme la non-répétition de certains mots de liaison . la langue se trouve prise alors dans une discursivité souple qui peut donner lieu à des calques erronés
* and I think of the day i went fishing there with him and he wore big boots and waded upstream
.
L’implicite
Un texte comporte de l’implicite sous plusieurs formes : nous avons évoqué la deixis (à propos de la situation
d’énonciation) dans le chapitre précédent, sur les éléments constituants du sens et nous explorerons Ia relation ‘implicite/explicite’ à propos des signes réduits dans le chapitre sur «le paradigme de désignation
Nous donnerons ici un exemple qui réunit les deux aspects et n’en est donc que plus caractéristique des risques (le mauvaise lecture, naïve et superficielle.
lecture de l’anodin
La ponctuation :
“vaguely , consoled by something welcoming and responding in the place , her footsteps took her
to various shrines at which she had worshipped so often before”
- Vaguement réconfortée par ces présences accueillantes qui trouvaient un écho en elle, ses pas l’amenèrent
vers divers enchâssements qu’elle avait adorés si souvent auparavant. (.I. Desseine 1985 : - De façon erronnée , Desseine fait porter l’incidence de “vaguely” sur “consoled” , alors que
“vaguely” adverbe de phrase , se rapporte au syntagme constitué par la principale “ her footsteps
took her to various shrines”
- Rhoda répondit qu’elle n’allait pas mal, et de ce fait, bien qu’elle fût la plus pâle des deux, ses traits nettement
dessinés et sa forte charpente donnaient davantage une impression de résistance que Ceux de la jeune
femme au doux visage qui se trouvait devant elle. - et je pense au jour où j’y suis allé pêcher avec lui et où il remontait le courant avec ses grandes bottes .
” Sans but précis, consolée par la présence de quelque chose de sensible qui semblait lui souhaiter la
bienvenue, elle se laissa mener par ses pas à divers sanctuaires auxquels elle avait si souvent jadis rendu un
culte. (Bruneteau et Luccioni 1968 : 169-171)
- le traducteur ne part pas du sens mais des signes . le sens n’existe pas en tant que tel , de façon
objective , il est construit par le lecteur
La majuscule
in the City : dans la cité , à Londres
deadly serious : extrêmement sérieux , for one was much given to * drive dead slow :
paire paronymique : lie / lay
réviser les verbes irréguliers
sweatmeat : confiseries
yellow soap : savon de Marseilles
butterscotch : sorte de caramel dur
a man of the world : un homme d’expérience
* un homme du monde :
Tacitus for one was much given to it : par exemple
for that matter : d’ailleurs , du reste
if anything : peut être , plutôt
at times :
Labor was inconsistant on human rights and at times too soft in the region , it is likely to be if anything even more dedicated to realpolitik : elle risque peut-être
“before we reached the end of the street , he was laying himself out at the rate of nearly four miles an hour * leaving the cripples and stout old ladies simply nowhere
l’ambiguité syntaxique :
a large check suit : on ne sait pas si les c’est les carreaux sont grands ou si c’est les costumes
mise en facteur des éléments adjectivés
- then along the tracks , beside the circus trains , there would be the sharp cries and oaths of the
circus men .
- roulez au pas
- a society man ;
a clubman US - en laissant pratiquement sur place les infirmes et les vieilles dames
- puis le long des voies , près des trains , c’étaient les cris et les jurons stridents des employés du
cirque
*on entendit les cris aigus et les jurons des hommes du cirque
l’ambiguité discursive :
elle est liée essentiellement à l’anaphore
Denton has moved one step into the room . * With another he would be close enough to put his hand on her arm :
construction d’un réseau anaphorique erronné :
- Un homme et une femme sont allés observer des touffes de criste marine au bord d’une falaise. La femme a peur de l’altitude…,fleshy leaves. You see the fleshhy leaves? They rised them for pickles. Samphire pickles!’ He laughed , excited by the wind, he put his hand on her shoulder. then * she writhed awav, covering it by getting up and returning to the path
(Brien, Samphire)
Proposition
«…feuilles charnues. Tu vois les feuilles charnues ? On les utilisait comme condiment . Des cristes marines au
vinaigre!» Emoustillé par le vent, il rit et posa la main sur l’épaule de sa femme. Même à ce moment-là, elle eut
un mouvement de recul qu’elle dissimula en se relevant pour regagner le sentier.
L’ambiguïté discursive, enfin peut naître de la souplesse d’utilisation du discours indirect libre (surtout en
anglais), qui brouille parfois les plans d’énonciation .
CONCEPTS POUR LA STRUCTURATION DE L’EQUIVALENCE
élaboration de schémas d’équivalence qui contribue à construire sa compétence. ces schémas d’équivalence doivent participer à la construction d’un sens qui doit être acceptable. acte d’identification dynamique qui s’oppose à l’acte d’imitation en fonction des impératifs de la constitution du texte d’arrivée en tant que texte : acte qui
nécessite un instrument d’analyse.
l’instrument d’analyse : l’unité de traduction
l’unité à atteindre doit tenir compte des relations qui existent entre les éléments des énoncés . ces
unités intermédiaires sont des unités de travail . le traducteur met en rapport une unité
constituante du texte avec le système de la langue d’arrivée en vue de produire un texte dont
l’équivalence avec la langue de départ doit s’accomoder d’ajustements internes dictés par sa
cohérence et sa lisibilité
- un autre pas
- II riait, énervé par le vent, et il mit sa main sur l’épaule de Molly. A ce moment même, elle se recula en mettant sa main sur la sienne, ils se levèrent et rejoignirent le sentier. (et de licence)
Il est interprété comme renvoyant à «la main» alors qu’il renvoie au mouvement de recul» de Molly.