Traductologie Flashcards

1
Q

Les deux énoncés : Tomorrow we’ll see if we were right et
: we’ll see if we were right tomorrow
* Ne sont pas tout à fait équivalent :

Le schéma canonique de l’assertion peut être modifié :
Aprés un adverbe ou une particule placé en début d’énoncé :

Aprés un terme négatif ( never , not only ), restrictif hardly , only ), ou intensif ( often , well )

Dans l’expression de la condition :
Style littéraire :

among them was the murderer : focalisation grâce à cet ordre de mots

on the table lay a fine collection of * Turkish swords :

  • on trouve assez souvent l’ordre verbe + sujet dans un * contexte :
  • said the ostler
  • asked the policeman :

Dans un contexte moins contraignant , l’ordre sujet / verbe / complément peut être modifié *afin

  • some lady he married
  • people like that I could feed everyday

Cette construction est aussi possible avec les attributs
Phénoméne de thématisation , en anglais on parle de fronting

Les phrases juxtaposées en français sont souvent étoffées dans leur traduction
Thématisation d’un sujet complexe :
* le gars qui a téléphoné , il m’a dit qu’il voulait te parler immédiatement :

A
  • Dans le premier , l’adverbe tomorrow pose un cadre temporel à la suite de l’ènoncè. Dans le
    second il correspond à l’information importante

here comes the bride
up went the elevator

never will they forget
only then did we decide to

had I known
should you wish

  • C’est la fin de la phrase qui est focalisé en anglais

C’est le sujet qui est important ici plus que le verbe

*d’ accrôitre l’expressivité de l’énoncé

  • a fine car that was :

_ * this (operation de pointage0

this guy who called , he said he wanted to talk to you at once

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2
Q
  • La Thématisation de l’attribut :
    • tired though they were :

Le coordonnant And est trés fréquent * lorsque :
Exemple 1:

And finally , we packed ourselves into the punts again , and floated home singing : our voices across the water sounded preternaturally sweet .

Rentrer à la maison est exclue : on a * recours à :
prendre le chemin du retour

A yellow moon as large as a pumpkin shone overhead . there were gleamings on the crests of the ripples and in the troughs of the tiny waves , left in the wake of the punts , shadows of almost absolute darkness .

Recatégorisation de gleaming en verbe
Huxley a choisi gleamings et non gleams : le - ing
* suggére :
Autres recatégorisations :
L’adverbe finally est recatégorisé en verbe
Français-anglais :
Jeanne, ayant fini ses malles, s’approcha de la fenêtre, mais la pluie ne finissait pas :

L’averse toute la nuit avait sonné contre les carreaux et les toits

  • Jeanne , sortie la veille du couvent , libre enfin pour toujours , prête à saisir tous les bonheurs de la vie dont elle rêvait depuis si longtemps …

Phénoméne de clivage :

  • it was Sarah that he wanted to marry :
  • Phénoméne d’accord
    alors qu’en français
    on dirait
  • Aristocrate de naissance , (assertion)
    il haissait par instinct quatrevingt treize , mais philosophe
    par tempérament
    et libéral par éducation, il exécrait la tyrannie d’une haine inoffensive et déclamatoire :
  • regime de : * l’assertion – aspect , eviter le calque
A
  • Cette thématisation signale que l’attribut est tenu pour acquis et permet de mettre l’accent sur l’adjectif antéposé
  • l’énonciateur clôture une énumération
  • Nous finissions par nous entasser à nouveau dans les barques et prenions le chemin du retour , nous laisant flotter au fil du courant : du fait de la présence / proximité de l’eau nos voix résonnaient avec une douceur surnaturelle .
  • un hyperonyme
  • Une lune jaune , orangée de la taille d’une citrouille brillait au-dessus de nos têtes : les bateaux / barques laissaient dans leur sillage des vaguelettes dont la crête miroitait et dont le creux dévoilait des ombres d’un noir presque absolu
  • plus de dynamisme

Jeanne , her bags now packed moved over to the window but it was still raining

The whole night long the rain had been beating against the window panes

  • Jeanne who had left the convent the day before , and at last free for ever was ready to grasp all the delights of life
  • it was et non it is ,
  • c’est Sarah

He had been born an aristocrat,
and instinctively he hated 1973. but philosophical by temperament * as he was
and liberal by education , he abhorred tyranny with harmless and pontificating hatred

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3
Q

Ex 2 :
Il avait pas menti . Je me méfiais quand même , parce que les miteux , ça délire facilement

C’est déjà presque une âme qui vous parle. C’est pas responsable une âme.
(assertion)
cataphore, regime de l’assertion:

A poil qu’on nous a mis pour commencer, bien entendu . La visite ça se passait dans une sorte de
laboratoire

Ex 3
Cette réunion curieuse dans les circomstances présentes et de laquelle elle était en quelque sorte
la cause par suite de cette ignorance que les femmes accoutumées à se jouer de tout, portent
dans les actions les plus critiques de la vie

ASPECT :
Les formes auxiliées qui font appel aux formes have ou be sont appellées formes aspectuelles

On distingue l’aspect perfectif (l’acccompli ) et imperfectif ( l’inaccompli )

Regard particulier de l’ énonciateur : vision
L ‘aspect be + V -ing

She seemed to him so frail that he longed to defend her against something and then to be alone with her . Moments of their secret life together burst like stars upon his memory.

A heliotrope enveloppe was lying beside his breakfast-cup and he was caressing it with his hand. Birds were
twitttering in the ivy and the sunny web of the curtain was shimmering along the floor : he could not eat for happiness . They were standing on the crowded platform
and he was placing a ticket inside the warm palm of her glove
Il la regardait avancer

Commentaire
Deux types de verbes : ceux à sémantisme dynamique et ceux à à sémantisme statique
Prétérit simple : vision globale de l’évènement : il n’y a pas un moment repére :
le moment de vision de l’évènement est un moment postérieur, ce qui correspond à : she was walking .

le prétérit simple serait peu compatible avec la suite de l’énoncé ( he longed to run after her) qui suppose une perception en étirement du procés décrit . De la même façon, on ne pourrait pas
avoir :

Dans une logique de successivité narrative, she walked on, passerait sans probléme :

A

He hadn’t lied . Even so, I was on my guard because downs-and -outs do tend to go over the top

It’s already almost a soul speaking to you . And they are just/ simply (eviter le calque) not responsible , souls aren’t.

Stark naked they made us stand first of all / they got us to stand there stark naked

This gathering _ a curious one in the present circumstances and of which she was in a way the
cause , as a result of that ignorance that women accustomed to making light of everything
brings to the most crucial deeds in life

  • she was walking on before him so lightly and so erect that he longed to run after her noiselessly, catch her by the shoulders and say something foolish and affectionate into her ear .

Il voyait une enveloppe au parfum d’héliotrope posée là … Et voilà qu’il la caressait de la main. Il entendait les oiseaux gazouiler dans le lierre, il voyait le chatoiement de la toile ensoleillée du rideau sur le sol

Il déposait un billet au creux de sa main gantée et tiéde

She walked on before him when he caught her by the shoulders .

she walked on before him to the next corner, turned round and disappeared

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4
Q

La différence apparâit plus clairement lorsqu’on a un complément circonstanciel exprimant une
direction
Le deuxiéme énoncé implique que la cible est atteinte
Be + ing correspond aussi à un arrêt sur image
Comparons maintenant :
Dans le premier cas : itération du mouvement
Même phénoméne avec jump / he was jumping
: itération de mouvements

Avec les verbes à sémantisme statif, l’idée d’un étirement en trois étapes demeure

Moment repére dans le passé / avant et aprés par rapport à ce moment - repére / vs position permanente

le lien à une situation spécifique n’est pas exploitée

Commentaire sur la traduction :
Elle rend compte de la vision et l’explicite :
Il la regardait marcher / il voyait une enveloppe

Autre empoi de l’imparfait : il produit un effet de gros plan

Choix lexicaux :
Nombre de termes n’ont pas la même extension dans les deux langues
Window , hyperonyme qui pourra être traduit selon le contexte par un hyponyme : fenêtre, devanture, vitre , hublot
ou encore promenade qui fonctionnera comme hyperonyme pour walk, ride, drive

Quinn peered into the throng :
Throng contient la notion de densité. Nous répartirons ces traits sémantiques sur deux termes : masse et grouillante

Ex 2

Then disembarking in some solitary meadow, we would spread clothes , unpack hampers , eat hilariously . And there were so many midges that even the schhoolboys were allowed to smoke cigarettes to keep them off - even the schoolgirls . And how knowingly and with what
relish we, the boys, puffed away, blowing the smoke through our noses, opening our mouths like frogs to make rings

A

She was walking to the boat / she walked to the boat :

He was caressing with his hand / he caressed it with his hand

They were standing on the crowded platform :

Avec they stood on the platform, c’est le simple fait d’être sur un quai de gare qui est donné

Quinn fouillait cette masse grouuillante d’un regard scrutateur / inquisiteur

Peered into subit une double recatégorisation : into est recatégorisé en verbe , et peered est recatégorisé en une séquence constituée d’un nom + adjectif

Alors nous débarquions dans quelque prairie retirée , nous étalions des nappes , déballions nos
paniers et mangions au milieu des rires dans l’effervescence générale . Et il y avait tellement
de moucherons que même les jeunes garçons étaient autorisés à fumer pour les tenir éloignés , etr
même les filles avaient le droit . Il fallait avoir quelle mâitrise / dextérité , et quelle délectation nous , tirions sur nos cigarettes , soufflant la fumée par le nez et ouvrant la bouche comme des grenouilles pour faire des ronds

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5
Q

Une vraie foule accourait chaque jour, sous prétexte d’admirer des bolides
A real crowd would hurry along there every day , their pretext beeing to admire the racing cars
Mais les questions techniques ne trompaient personne
But the technical questions didn’t fool anyone
On venait humer l’air du trépas probable
People came to breathe in the air of probable demise
Les badauds écarquillaient les yeux pour bien se souvenir
The onlookers gaped wide-eyed to store everything away in their memories
Cylindrés : horse power
Heureusement , moi j’ai mes diamants aux doigts
It’s a good job ( luckily ) my fingers are covered in sparklers / rocks
“ “ “ : renforce le côté relaché du discours
On voit tout de suite que je ne suis pas une mendiante , mais vous avec votre dégaine , non je
veux vous voir habillé
You can see straight away i’m not a beggar , but just look at the way you’re got up
, no way , I want to see you well-dressed
En avoir marre : to be fed up to the back teeth
Vendeurs : sales assistants
Direction : management , head office
Et je vous préviens , j’ai un rabais de 30 % :
And i’d better tell you / let you know right away
Le dialogue
Achevez plus vite dit Emma :
Do get
Eh bien!:
you see
Vous m’ennuyez :
You really are trying my patience
Hélas , ma pauvre chére dame , c’est qu’il a , par suite de ses blessures des crampes terribles à
la poitrine
: but i’m trying to tell you . It”s what with his wounds , he gets terrible cramps in the chest
Mais d’pêchez vous mère Rollet :
Do hurry up can’t you?
Elle salua encore une fois ;:
She dropped another curtsey
Il n’a pas l’air plus faraud que son pére
He doesn’t cut any more of a dash than his poor father
Non reste :
No, you stay

A

X

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6
Q

Eh bien , décide toi , mon drôle : , ajoutat-il en fixant sur les miens ses yeux déjà furibonds
Get on with it ,make your mind up , you little whelp ,he added , his already furious eyes
boring into mine
Ne vous fites pas prier :
Don’t wait to be asked a second time
L’étoffement
Je parle d’un temps où les livres avaient encore de l’importance
I speak of a time when books were still of consequence
Métaphores et images
This building is an eyesore
Cet immeuble est une horreur
She went red as a beetroot :
Elle est devenue rouge comme une pivoine
Everything was dodger(aust) : tout allait comme sur des roulettes
Knock on the pearly gates : frapper aux portes du paradis , sonner chez st Pierre
Ma venue la mit en boule . Elle qui tenait son public en main depuis le matin , vedette
My appearence really got her bile up . The star of the show who’d had her audience eating out
of her hand
J’eus beau m’ingénier pour la ménager , à me faire remarquer le moins possible
Try as I might to get on the right side of her by beeing as inscoonspicuous as possible
On ne sait plus où la mettre pour qu’elle vous fasse le moinss de mal possible
You don’t know what to do with her to get her off your back
Le cours des choses épousait sa pente paresseuse :
Life pursued its leisurely downward / downnhill path
Modalité
La modulation
C’est un changement de point devue
Light bulbs were shattered at wearingly brief intervals
Les ampoules électriques volaient en éclats à des intervalles si rapprochés que c’en était
agaçant
I always , always took a book with me :
Je n’oubliais jamais , au grand jamais de me munir d’un livre
Niveaux de langue et registre de traduction
La fille finissait de se maquiller :
The girl was putting the finishing touches to her make-up
Venez , c’est initule :
Come , it’s no good / there’s no point
Les premiéres chaleurs libéraient le parfum des pins :
The arrival of the warmer weather released the redolence of the pine trees
Prosodie et effets de style
Les cigales crissaient :

A

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7
Q

The stridulous songs of the cicadas
Le soir , des vols de grues à la débandade égratignaient l’azur d’un bleu violet
Scattered flocks of cranes cut hither and tither across the cerulean sky
Recatégorisations st chassés-croisés
And then o my mother’s unfailing alarm :
Au grand dam de ma mère qui ne manquait pas de s’inquiéter
Feuilles de sécurité sociale : consultation repayment form
Des messieurs de la mondaine :
The officers of the vice squad
Le temps
Chaque fois qu’il avait fini un chapitre , c’était vers sa mère qu’il se tournait pour demander :
Each time he finished an episode , it was the old woman he would turn to and ask
Il n’est pas nécessaire de marquer le décalge temporel en anglais :
Each time pose une relation réitérée dans le passé et le proces qui suit est nécessairement
interprété comme étant consécutif à la réalisation de chaque occurrence
A breeze blew trough the room : une brise légère parcourait la pièce de son souffle
Streets tapered into dotted lines of lights : : les rues allaient en s’effilochant pour se terminer
en pointillés lumineux
A car whirred across the bridge making the girdles rattle : dans un vrombissement , un
tramway traversa le pont , il fit cliqueter les traverses
Changement de modalité phrastique :
The terror which would not end for 28 years -if it ever did end : mais a-t-elle vraiment cessé ?

A

X

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8
Q

L’EXPLICATION GRAMMATICALE DU THEME ANGLAIS
Le present perfect
Notion de résultat
Le present perfect déictique véhicule la notion de changement d’état ou de localisation nouvelle:
il est allé dans la cuisine
a)He has gone into the kitchen
Pourquoi es tu allé dans la cuisine ?
b)Why did you go into the kitchen ?
S’il faut un preesent perfect dans a) et un prétérit dans b) cela est dû au fait que dans a) le sujet se
trouve encore dans la cuisine tandis que dans b) il en est revenu
Emphase contrastive
Mary has opened the door ‘ she shouldn’t have opened it )
_ qu’est ce que tu as dit ?
What did you say ?
Tu as sursauté
You have started
Faiblesse sémantique sur le plan des valeurs résultatives des verbes say et start
Ces verbes ont la valeur de repérage temporel évenementiel donc nécessairement passé
Mon dieu! Qu’est ce que j’ai dit ?
Good heavens what have i said ?
T’as commandé du vin ou du thé glacé,
A) Did you order wine or iced tea ?
As tu commandé du vin ?
b)Have you ordered any wine ?
En a) ce qui est demandé ce n’est pas l’existence en To d’un événement “order” : celui-ci
est déjà donné mais la nature de sa complémetation: s’agit-il de vin ou de thé glacé ? Pour
cette commande que je sais être réalisée

A

X

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9
Q

Dans 9b par contre la question porte sur l’existence d’un événement order
Une question en WH- est toujours suivi d’un prétérit
Qui t’as parlé de ma nouvelle voiture ?
Who told you about my new car ?
Le present perfect générique renvoie à une propriété du sujet grammatical
He has been to America (générique)
He has gone to America (spécifique )
Non temporalisation du present perfect générique
Je l’ai rencontré une fois
I have met him once
Valeur adjectivale de once dépourvu de toute temporalité
C’est uiquement en antéposition que once entraîne un repérage temporel spécifique
Une fois je l’ai rencontré dans le bus
Once i met him in the bus
Eve a été très belle
Eve used to be very beautiful
Nous fûmes attaqués en amont de la rivière, et ce n’est qu’une poignée d’hommes que je parvins
à ramener à kratovotcé.mes erreurs au cours de cette retraite en miniature m’ont servi quelque
mois plus tard durant les opérations sur la frontère de Pologne , et chacun de ces morts de
Gourma m’a fait économiser par la suite une douzaine de vies
We were attacked upstream of the village so i managed to bring no more than a handful of men
back to Kratovitcy ; my mistakes in the course of this miniature retreat were to stand me in good
stead some months after , in operations along the Polish frontier ; for each of these men lost in
Gourma i saved a dozen lives later on
Il s’agit ici d’une valeur de bilan qui ne peut pas être rendue par un present perfect en raison de
repéres temporels discursifs ( quelques mois plus tard, par la suite ) la seule possibilité est
l’attribution d’une modalité en was to suivi d’un prétérit
Le Plus-que-parfait :
Trois valeurs :
La valeur de l’explicitement accompli
La valeur de l’expliciitement antéreur
La valeur de modalité translatée
Après que Billy s’est couché, David est resté seul dans le salon
After Billy went / had gone to bed David sat alone in the drawing-room
Pour qu’il puisse y avoir un plus-perfect dans un énoncé en anglais il faut la construction d’un
plan temporel qui sert de repère
Distinguer entre domaine générique et domaine spécifique
Quand il avait terminé un dessein , il le rangeait toujours dans un tiroir
When he had finished a skettch he always put it in a drawer
Quand ileut terminé un dessein , il le rangeait toujours dans un tiroir
Idem

A

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10
Q

Si le texte français ne comporte pas un arrrêt sur image , mais s’il s’agit en fait d’une succession
d’évènements, il parâit préférable de ne pas traduire la valeur aspectuelle de l’explicitement
accompli :
Pierre s’était levé . Il alla jeter le ziuthre dans la corbeille à papier
Pierre rose and went to throw the ziuthre into the wastebasket
, i was introduced to socialism by a a young belgian socialist
L’affaire avait fait quelque bruit cet été
The affair caused quite a stir last summer (on ne s’interesse pas au resultat present)
D’autre part un passé simple n’est pas possible dans un discours direct en français
C’est curieux , si je me souviens bien , j’avais fermé cette porte à cléf
_now that’s rather peculiar -as far as i can remember i locked that door
Des expressions adverbiales comme by the end of the century , within a few minutes sont
presque systématiquement suivies d’un aspect accompli qui a la valeur modale de bilan que l’on
trouve avec le futur historique français
Vers la fin du siécle, le dîner deviendra un repas du soir
By the end of the century , dinner had become an evening meal
En quelques minutes la ville fut déruite
Within a few minutes the city had been destroyed
On peut en anglais utiliser un plus-que-parfait pour introduire un flash-back modalisé donnant la
parole au sujet he
* he remembered the house as it was when he was a boy
En anglais il faut inverser avec quand
Quand avait elle pensé la dernière fois que sous des dehors froids se cachait peut-être un autre
homme . Elle se souvenait c’était quand il avait ri. Ce rire l’intriguait
When had she first thought that behind a rigid exterior there might be a different man?she
remembered : it had been when he laughed . That laugh intrigued her
En anglais when + plus-perfect introduirait une valeur aspectuelle de l’explicitement accompli
Même cas pour:
After his father died , the family had been desperately poor, and when creditors called , Nat had
been sent to the door to say Mummy was out

A

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11
Q

BBC
In examples relating to country and organisations, i.e. things which are inanimate, both forms are
often possible:
The policy of the company / the company’s policy is to recruit staff from all EU countries.
Poland’s history / the history of Poland illustrates the art of survival against the odds.
We also use the possessive ‘s to express certain ideas relating to time:
New Year’s Day falls on a Saturday in 2005.
Last Saturday’s match was fully reported in last Sunday’s News of the World.
There was twenty minutes’ delay before the plane could take off.
Disneyland was seven hours’ drive from where we were staying.
Compound nouns are sometimes also possible here:
A ten-minute delay was acceptable, but a three-hour delay wasn’t.
Note that when we refer to a specific date, the of structure is used:
Over one hundred Renaissance paintings were destroyed in the earthquake of 1926.
‘My new car has electrically-operated windows.’
‘The atmosphere was electric when Tina Turner came on stage.
‘The economic outlook in this country is now bleaker than at any time in the last ten years.’
‘This piece of work was quite error-free. It was an errorless piece of work.’
In general there is some preference for the possessive pattern when a person, rather than a
thing, is being described. Thus, we would have:
 ‘My uncle’s return was delayed.’
but
 ‘The contents of the drawer were strewn all over the floor.’
However, person might be extended to include animals or groups of human beings, so we
would have:
 the donkey’s tail
 the audience’s reaction
 the government’s majority
‘My house is older than Mrs Evans’’
‘He was sentenced to ten days’ prison.’
If something belongs to, or is associated with, more than one person whose names are
linked by ‘and’, the apostrophe ‘s’ (’s) is placed after the second name:
 ‘Five hundred guests were invited to John and Sally’s wedding.’
The possessive form is used in a prepositional phrase beginning with ‘of’:
 ‘Maggie, a colleague of Mary’s, came to the opening of the exhibition. Rufus came too.’ ‘Who’s
Rufus?’ ‘He’s a friend of my husband’s.’
an off-hand remark
cold-blooded murder
a jet-black sky
snow-white boots
Aren’t they at home? Can’t you knock again?

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Q

BBC
In examples relating to country and organisations, i.e. things which are inanimate, both forms are
often possible:
The policy of the company / the company’s policy is to recruit staff from all EU countries.
Poland’s history / the history of Poland illustrates the art of survival against the odds.
We also use the possessive ‘s to express certain ideas relating to time:
New Year’s Day falls on a Saturday in 2005.
Last Saturday’s match was fully reported in last Sunday’s News of the World.
There was twenty minutes’ delay before the plane could take off.
Disneyland was seven hours’ drive from where we were staying.
Compound nouns are sometimes also possible here:
A ten-minute delay was acceptable, but a three-hour delay wasn’t.
Note that when we refer to a specific date, the of structure is used:
Over one hundred Renaissance paintings were destroyed in the earthquake of 1926.
‘My new car has electrically-operated windows.’
‘The atmosphere was electric when Tina Turner came on stage.
‘The economic outlook in this country is now bleaker than at any time in the last ten years.’
‘This piece of work was quite error-free. It was an errorless piece of work.’
In general there is some preference for the possessive pattern when a person, rather than a
thing, is being described. Thus, we would have:
 ‘My uncle’s return was delayed.’
but
 ‘The contents of the drawer were strewn all over the floor.’
However, person might be extended to include animals or groups of human beings, so we
would have:
 the donkey’s tail
 the audience’s reaction
 the government’s majority
‘My house is older than Mrs Evans’’
‘He was sentenced to ten days’ prison.’
If something belongs to, or is associated with, more than one person whose names are
linked by ‘and’, the apostrophe ‘s’ (’s) is placed after the second name:
 ‘Five hundred guests were invited to John and Sally’s wedding.’
The possessive form is used in a prepositional phrase beginning with ‘of’:
 ‘Maggie, a colleague of Mary’s, came to the opening of the exhibition. Rufus came too.’ ‘Who’s
Rufus?’ ‘He’s a friend of my husband’s.’
an off-hand remark
cold-blooded murder
a jet-black sky
snow-white boots
Aren’t they at home? Can’t you knock again?

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Q

~ There’s no point, is there? They’re at gran’s, aren’t they?
~ Today’s Saturday. I can try and reach them on the phone. I’ll give them a ring, shall I?
People who have invested all their savings in shares are sure to lose out.
The church I went to as a child has been converted into a bingo hall.
‘I’m feeling very sleepy.’ ‘Me too
don’t fancy climbing to the top of this mountain this afternoon.’ ‘Me neither
had warned her not to go there any number of times, but she wouldn’t listen.
haven’t eaten very much! ~ You’ve eaten far too much in my view. Much too much.
You will have aWould you rather eat now or later after the film? ~ I’d rather eat now. I’m
starving! chance / an opportunity to try out all sorts of water sports on this adventure holiday
We live just off The Avenue. Drive along The Avenue almost to the end and then turn off
to the right into a little cul-de-sac. I’m off alcohol just now. A big celebration last Sunday.
And it’s put me off my food too.
The British PM was to have had talks with his Canadian counterpart on his way to the US, but these were cancelled
when the trip was curtailed. I was to have gone on holiday with Ruth, but she couldn’t get time off work.
Let there be no doubts in your minds that we shall win this battle.
‘If you should have…’ may be used in preference to ‘If you have…’ if we want to suggest a
slight possibility of something happening or when we are making suggestions or giving
advice. Compare:
 ‘If you have any free time, make sure you visit the old town.’ (It’s possible, or even
likely, that you may have some free time.)
 ‘If you should have any free time, make sure you visit the old town.’ (I don’t really
expect you will have any free time, but if you do…)
Should you fail this exam, you can always re-take it next year.’ (I think it’s unlikely, but it’s
possible you may fail it and if you do…)
even though
Note that we use even though as an alternative to though or although when the ideas expressed appear more
extreme or surprising::
Even though the earthquake occurred ten days ago, the authorities believe it may still be possible to find survivors
under the rubble.
She checks her text messages when you least expect her to, even when she’s driving
even so
Note that even if, even when and even though are conjunctions, linking two clauses. Even so like though,
meaning however, is an adverb and is used for introducing a statement that seems surprising after what has been
said before.
This time he has kept all the promises he made. Even so, I don’t really trust him.
Menorca is one of the Balearic Islands that / which lies to the north east of Mallorca
 But for your generosity, I wouldn’t have been able to go to America.
When the lights went out, everybody groaned: “Oh no, not another power cut!”
While I don’t mind you having the occasional glass of wine, drinking too much is not in
order.
 It rains quite a lot in England in the summer months whereas rain in Spain in the
summer is a rare occurrence.
You can have the day off today providing you agree to work a double shift tomorrow.
You can borrow my DVD player as long as you return it on Monday.
Besides bruising his face, he cut his lip and bloodied his nose.’
 would have been home in time for supper but for the fog.

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Q

Méthode de trad :
~ There’s no point, is there? They’re at gran’s, aren’t they?
~ Today’s Saturday. I can try and reach them on the phone. I’ll give them a ring, shall I?
People who have invested all their savings in shares are sure to lose out.
The church I went to as a child has been converted into a bingo hall.
‘I’m feeling very sleepy.’ ‘Me too
don’t fancy climbing to the top of this mountain this afternoon.’ ‘Me neither
had warned her not to go there any number of times, but she wouldn’t listen.
haven’t eaten very much! ~ You’ve eaten far too much in my view. Much too much.
You will have aWould you rather eat now or later after the film? ~ I’d rather eat now. I’m
starving! chance / an opportunity to try out all sorts of water sports on this adventure holiday
We live just off The Avenue. Drive along The Avenue almost to the end and then turn off
to the right into a little cul-de-sac. I’m off alcohol just now. A big celebration last Sunday.
And it’s put me off my food too.
The British PM was to have had talks with his Canadian counterpart on his way to the US, but these were cancelled
when the trip was curtailed. I was to have gone on holiday with Ruth, but she couldn’t get time off work.
Let there be no doubts in your minds that we shall win this battle.
‘If you should have…’ may be used in preference to ‘If you have…’ if we want to suggest a
slight possibility of something happening or when we are making suggestions or giving
advice. Compare:
 ‘If you have any free time, make sure you visit the old town.’ (It’s possible, or even
likely, that you may have some free time.)
 ‘If you should have any free time, make sure you visit the old town.’ (I don’t really
expect you will have any free time, but if you do…)
Should you fail this exam, you can always re-take it next year.’ (I think it’s unlikely, but it’s
possible you may fail it and if you do…)
even though
Note that we use even though as an alternative to though or although when the ideas expressed appear more
extreme or surprising::
Even though the earthquake occurred ten days ago, the authorities believe it may still be possible to find survivors
under the rubble.
She checks her text messages when you least expect her to, even when she’s driving
even so
Note that even if, even when and even though are conjunctions, linking two clauses. Even so like though,
meaning however, is an adverb and is used for introducing a statement that seems surprising after what has been
said before.
This time he has kept all the promises he made. Even so, I don’t really trust him.
Menorca is one of the Balearic Islands that / which lies to the north east of Mallorca
 But for your generosity, I wouldn’t have been able to go to America.
When the lights went out, everybody groaned: “Oh no, not another power cut!”
While I don’t mind you having the occasional glass of wine, drinking too much is not in
order.
 It rains quite a lot in England in the summer months whereas rain in Spain in the
summer is a rare occurrence.
You can have the day off today providing you agree to work a double shift tomorrow.
You can borrow my DVD player as long as you return it on Monday.
Besides bruising his face, he cut his lip and bloodied his nose.’
 would have been home in time for supper but for the fog.

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15
Q

Méthode de traduction :
Lexique :
Adapter la traduction au contexte :
Ex : the sound bottle : une bouteille intacte
Capacité d’inférence
Eviter le calque
Syntaxe :
Eviter les contresens sur les structures syntaxiques
Eviter le calque syntaxique :
His voice floated up from downstairs : effacer les mots non marqués en anglais ; ici floated : sa
voix montait
Eviter le calque des structures :
Eviter les collocations abusives : he had disturbed the potential avalanche : il a dérangé
l’avalanche potentielle ; trouver un mot équivalent en anglais comme challenge
L’anglais a parfois des formulations elliptiques qu’on ne peut calquer sans faire de contresens
Penser à utiliser un tour littéraire : ex des harpies étaient engagés dans un corps-à corps
Traduire selon le contexte en trouvant parfois une image
Ex : casting glances downwards after their plummeting husbands :lançant desregards en direction de leurs
maris qui sombraient dans l’âbime
Procéder parfois par étoffement
Ex : stone idols idoles : idoles sculptés dans la pierre
Grisly Orozco charcoal drawings : des dessins au fusain sinistres signés Orozco
At best : tout au plus
A monument to the memory of the : qui perpétue la mémoire de
Self-influenced by this surname : influencé par un complexe né de ce patronyme
Naturally enough : bien sûr
Struggling young doctors : aux prises avec des débuts difficiles
Odds and ends : de petits bouts qui restent
Salmigondis
Le piment de l’aventure
Lurid description : pittoresque : haut en couleur
High-living inhabitants : fêtards d’un soir
And the mottled part of the sky was like marble pavement.
. Quant à la partie pommelée du ciel, elle ressemblait à un sol de marbre..
rewording
La lecture de romans en anglais ET en français, la consultation d’ouvrages théoriques, enfin, un
entraînement régulier et intensif, sont indispensables.
Les candidats seraient avisés de revoir les règles qui régissent la traduction des articles : Lyme Regis,
the small but ancient eponym of the inbite l.12-13 : apposition dans le premier cas, d’où traduction de
the par l’article zéro en français, mais forte valeur démonstrative pour le deuxième the, d’où
traduction par « ce/cette ». De même a Tiny Piraeus l.16, apposition d’où article zéro en français, et
Ø ships l.20 : non pas « les navires », mais « des navires ».
Autre exemple de la nécessité de bien prendre en compte l’agencement syntaxique interpropositionnel
pour éviter tout bouleversement de la stratégie énonciative :
The Cobb has invited what familiarity breeds for at least seven hundred years, and the real Lymers
will never see much more to it than a long claw of old grey wall that flexes itself against the sea.
l. 14/15
Traduction relevée dans une copie: « Le Cobb, dont les véritables habitants de Lyme ne verront jamais autre chose qu’un vieux mur gris, sorte de longue griffe se dressant contre la mer, a fait son invité de
ce que l’habitude nourrit depuis au moins sept cents ans. »

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16
Q

La réorganisation de la phrase dans la traduction proposée trahit l’iconicité syntaxique du texte source.
The Cobb / invite what familiarity … years et the real Lymers / never see much more… sea sont des
propositions de même rang coordonnées entre elles par la conjonction de coordination AND. Le
rapport de subordination proposé modifie le repérage entre les deux sujets The Cobb et the real
Lymers et ne permet pas de conserver la thématisation propre au texte source dans lequel il s’agit de
prédiquer à propos de The Cobb puis à propos de the real Lymers. La traduction rethématise l’énoncé
et seul The Cobb devient thème de l’ensemble de l’énoncé. La liberté syntaxique prise par le
traducteur ne permet pas de conserver la cohésion discursive du texte source qui focalise l’attention du
lecteur à la fois sur le lieu mais aussi sur les habitants, comme le montre bien l’énoncé But to a less
On pourrait encore ajouter qu’elle participe à “défaire notre ‘réel’ sous l’effet d’autres découpages, d’autres
syntaxes” (R. Barthes)
L’objectif à l’université n’est pas de traduire, il est d’asseoir les compétences linguistiques, d’affiner les
connaissances, d’apprendre à apprendre, à réfléchir’.”
elle n’est que le résul
tat de l’effort d’un esprit pour exprimer dans sa langue ce qu’il comprend, au moins il l’espère,
dans une autre ; il est entendu que le devoir du traducteur tient d’abord dans la simple formule : tout
ce qu’il y a dans le texte, rien de moins rien de plus.”
cramponner au texte de trop près ; je le répète : ce n’est pas seulement le sens qu’il s’agit de rendre ; il
importe de ne pas traduire des mots, mais des phrases et d’exprimer, sans rien en perdre, pensée et
émotion comme l’auteur les eût expri-. més s’il eût écrit directement en français [..
“Tout le travail de la traduction est une pesée de mots
Le solipsisme linguistique c-est l’impossibilité de communiquer parfaitement entre les
hommes, à l’aide du langage
Les “procédés de traduction”
a) L’emprunt
L’emprunt peut servir, tout d’abord, à combler une lacune dans la langue d’arrivée.
Lacune due à l’invention d’une nouvelle technique (“un walkman”, “un cameraman”…), à
l’introduction d’un nouveau sport (“le twirling”, “le stretching”…),
(“le baby-sitting”, “le sit-in”…),
Poussé à l’extrême, souvent dans un but mercantile, cela peut déboucher sur la créa
tion de “faux-emprunts” ! La mode des PIN’S en est un exemple : ce mot n’existe tout
simplement pas en anglais, sous cette forme. On pourrait également citer un lifting (= a
face-lift), un dancing (= a dance hall), un parking (= a car park), un pressing (= a
dry-cleaner), un tennisman (= a tennis player), etc.
L’utilisation de l’emprunt en traduction ne devra déborder des cas consacrés par
l’usage que pour la création d’effets stylistiques particuliers (humour, couleur locale…).

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17
Q

b) Le calque
“Le calque consiste à utiliser des éléments lexicaux qui existent dans une langue
donnée avec la construction ou le sens qu’ont ces éléments dans l’autre langue. On
n’emprunte pas un mot mais l’emploi qui en est fait
c) La transposition
On dit qu’il y a TRANSPOSITION, lorsqu’on remplace une “partie du discours” par
une autre sans changer le message, lorsqu’un signifié change de catégorie grammaticale. Certains parlent d’ailleurs de “recatégorisation”.
D’ailleurs, certaines transpositions sont obligatoires (“dès son lever” ne peut se dire
que “as soon as he gets up”)
“As one before he wakes
Who feels a glimmering strangeness in his dream.”
TENNYSON. (Comme!le dormeur avant l’éveil
A conscience d’une étrange lueur dans son rêve (VESLoT).)
Très souvent, cependant, les transpositions ne s’imposent pas
automatiquement à l’esprit car la traduction de catégorie grammaticale à
même catégorie grammaticale semble compréhensible et acceptable: “Do
not open before the train stops” traduit par “Ne pas ouvrir avant que le
train ne s’arrête” est très compréhensible. La transposition du verbe en
substantif (“…avant l’arrêt du train”) correspond déjà mieux à la formulation
de la SNCF qui émerge ainsi plus facilement (“…avant l’arrêt complet du
train”).
Si l’on se souvient que le substantif est comparativement plus fréquent en
français qu’en anglais, on comprendra qu’il serait peut-être intéressant, face
à une difficulté, de développer le réflexe qui consiste à passer en revue
toutes les formes transposées du mot à traduire, en commençant par la
tournure nominale. Si cela ne donne aucun résultat, reprendre la même
démarche en prenant un synonyme. Si cette nouvelle tentative est encore
infructueuse, il faudra essayer d’autres procédés (“modulation”, etc.) mais,
en tout état de cause, cette gymnastique intellectuelle vous aura arraché à
la fascination du mot anglais figé dans sa catégorie grammaticale. Cela aura
également accru les hypothèses de traduction.
Mise en garde : il peut arriver que la forme transposée ajoute des pertinences
ou opère dans un registre un peu différent (“dès son lever” est d’un niveau
de langue plus soutenu que “dès qu’il se lève”). Il faudra donc choisir en
conséquence.
“She walked with measured steps, draped in striped and fringed cloths, treading
the earth proudly, with a slight jingle and flash of barbarous ornaments.” Joseph
CoNRAD, The Heart of
Darkness.
“Elle marchait à pas comptés, drapée dans des étoffes rayées à franges, foulant
fièrement le
sol dans un léger tintement d’ornements barbares qui jetaient des éclairs.” J.
DEURBERGUE. “Elle marchait à pas mesurés, drapée dans des tissus frangés à
rayures. Elle foulait la terre
avec fierté, accompagnée par le flamboiement et le tintement léger de ses
ornements bar
bares

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18
Q

Le chassé-croisé
On nomme ainsi le phénomène de double transposition fréquent dans la
traduction d’un verbe anglais suivi d’une préposition ou d’une particule
adverbiale. Vinay et Darbelnet expliquent cela en disant que l’anglais se
place plus sur le plan du réel et colle de plus près au déroulement de
l’action, au film de l’action. Le français, lui, s’intéresse tout de suite au
résultat puis à la façon dont l’action s’est accomplie. Il se produit donc un
chassé-croisé entre les deux langues.
Pratiquement : la particule anglaise indique le résultat et se traduit en français
par un verbe. Le verbe anglais indique la modalité de l’action, c’est-à-dire la
manière dont l’action s’effectue, et se traduit par un groupe prépositionnel.
She
tiptoed down the stairs
Elle
descendit l’escalier
sur la pointe des pieds
The nabod had slept off his drunkenness (= le nabab avait dissipé son ivresse
par le sommeil - avait fini de cuver son vin. S.W. SEGGER).
He groped his way along (= il avança à tâtons/à
l’aveuglette). He rushed in (= il entra en coup de vent).
Le chassé-croisé incomplet
Lorsque l’action seule est importante et que la manière est évidente ou non pertinente pour un Français, il suffit de transposer le groupe prépositionnel anglais en un
verbe français, et d’omettre le verbe anglais (“to fly”, “to swim”, “to sail”, “to walk”,
etc., ne se traduisent que lorsqu’ils s’appliquent à un mouvement inattendu ou exceptionnel).
The fish swam past the rock and disappeared (= le
poisson passa devant le rocher et disparut). The
gull had flown across the Channel
(= la mouette avait traversé la Manche).
mais:
Blériot was the first to fly across the Channel
(= Blériot fut le premier à traverser la Manche en avion).
d) La modulation
On dit qu’il y a MODULATION lorsqu’on décrit une même réalité à l’aide de variations tenant à un changement de point de vue ou à un changement d’éclairage. La
modulation opère sur les catégories de la pensée et implique une façon différente
d’envisager le réel. (La bouteille “à moitié pleine” ou “à moitié vide” en est un
exemple caricatural mais parlant.)

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19
Q

Autre exemple :
“Qu’est-ce qu’il a comme coup de fourchette. Il dévore.”
“un bon coup de fourchette” (= a hearty appetite) est, pour R. QUENEAU, une
autre façon de décrire un gros mangeur.
de même:
“a fireman” évoque la chose à combattre (le feu) alors que
“un pompier” évoque le moyen de combattre l’incendie (la pompe).
La modulation s’apparente donc, tout d’abord, à la métonymie interlinguistique.
Le recours à ce procédé est très productif en traduction et constitue la base de
nombreuses modulations.
Correspondances interlinguistiques entre :
 le concret et l’abstrait
“As I lay awake in the grey small hours of an autumn morning, I reviewed my
life. Three a.m…” Monica DICKENS.
(Je ne dormais pas aux toutes premières heures grises d’un jour d’automne et
dans mon lit je passais ma vie en revue. Trois heures du matin…)
“small hours” est une collocation anglaise très concrète et très descriptive (les
“petites heures” étant, bien sûr, celles qui vont de minuit à 3 heures [1, 2, 3]).
“The celebrations went on into the small hours.”
(les festivités se sont poursuivies jusqu’à une heure avancée de la nuit).
La modulation opère, ici, par doubles contraires (tôt le matin - tard la nuit).
Autres exemples concret - abstrait :
The left-luggage office = la consigne.
A woman in her seventies = une septuagénaire. A
burnt-out village = un village réduit en cendres.
 la partie et le tout/une partie et une autre partie
“The silent crowd raised their faces.” V.S. PRITCHETT.
(les badauds silencieux levèrent la tête).
Drop me a line (= envoyez-moi un (petit) mot).
She walked on the tips of her toes (= elle marchait sur la pointe des
pieds). He shut the door in my face (= il me claqua la porte au nez). I
can’t remember offhand how much money he owes me. (= je ne me
souviens pas, comme ça, au pied levé, combien il me doit).
 le contenant et le contenu
Have another drink (= vous prendrez un autre verre)

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Q

 le moyen et le résultat
Firewood (= du bois de chauffage).
A firing party (= un peloton d’exécution).
 les perceptions sensorielles
A goldfish (= un poisson rouge).
 les origines géographiques
A Chinese lantern (= une lanterne vénitienne).
Indian ink (= de l’encre de Chine). Dresden China
(= de la porcelaine de Saxe).
 les extensions de sens différentes
A house of cards (fig.) (= un château de cartes).
“The episode says something about the way sympathies are harnessed in the
television age.” The Economist. (= cette affaire en dit long sur la façon dont on
exploite notre compassion à l’ère de la télévision).
Correspondances inter] inguistiques par inversion du point de vue
“Before him the slope stretched upwards.” James
BaLowiN. (= il se (re)trouva au pied de la pente).
His clothes hung loosely around him (= il flottait dans ses
vêtements). “There will be no hiding place from the challenge of
competition.” (= le défi de la concurrence frappera partout) [cité par
M. & J. Lozès]. Lost Property Office (= Bureau des objets trouvés).
You can have it (= je vous le laisse). .
2. Modulations syntaxiques
 modulation par contraire négativé ou doubles contraires
He lost his life in an accident (= il a trouvé la mort…).
“you keep out of this, Margaret.” David MERCER. (=
ne te mêle pas de cela, Margaret, veux-tu !).
Remember the guide !(= n’oubliez pas le guide).
He has a guilty conscience (= il n’a pas la conscience
tranquille). No vacancies (= complet).
He made it plain that… (= il n’a pas caché…). He
may be right (= il n’a peut-être pas tort).
 modulation privilégiant la personne
“A deep depression was settling over me.” Monica DICKENS.
(= je commençais à me sentir profondément déprimé). “A
sigh of frustration escaped Mr. Raynor.” Alan SILUTOE.
(= M. Raynor laissa échapper un soupir de frustration).

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21
Q

“Duty had been done as far as Handley was concerned…” Alan
SluiroE (= il avait fait son devoir en ce qui concernait Handley).
modulation passif/actif
L’exemple précédent conviendrait également, ici, car il combine le renvoi à la personne et la
modulation passif/actif.
Autres exemp/es :
“Something has got to be done to get me out of this rut.” M.
DICKENS. (= il faut faire quelque chose pour me sortir de cette
ornière). We were advised to (= on nous a conseillé…). We were
told to (= on nous a dit de…).
 modulation aspectuelle
participe présentlparticipe passé
(inaccompli, dynamique)/(accompli, statique)
“He leaned forward on the high desk, one elbow supporting his forehead.” Alan
SILLITOE. (= il se pencha sur son grand bureau le front appuyé sur une main).
 modulation participe présent/proposition relative
“The unexpected and increasing obscurity rendered his progress slow and even
perilous.” B.
DISRAELI, Sybil.
(= cette obscurité inattendue et qui ne cessait de croître ralentissait sa
progression, la rendait même périlleuse).
 modulation adjectif possessif/article défini
Devant les noms de-parties du corps, de vêtements et de facultés intellectuelles, le possessif
anglais se traduit par l’article défini français.
“He sat with his chin on his breast, and his hat drawn over his eyes.” Conan
DOYLE, The Adventures of Sherlock Holmes. (= il avait le menton sur la poitrine et
le chapeau enfoncé sur les yeux).
modulation article indéfini/article défini
She has a weak heart (= elle a le coeur fragile).
She has a headache (= elle a la migraine).
She has a genius for/a taste for… (= elle a le génie/le goût de…).
Any man has a right to live (= tout le monde a le droit de vivre).
 modulation pluriel/singulier
- Pour indiquer la périodicité (except on Sundays = sauf le dimanche).
- Pour les compléments, même abstraits, qui se rapportent à des sujets
au pluriel, l’anglais a tendance à recourir au pluriel contrairement au
français.
“The sentries cut the rope so that the men fell to their deaths. ‘ R. GRAVES.
(= les sentinelles coupèrent la corde, de sorte que les soldats firent une chute
mortelle). “Jem and I shook our heads.” Harper LEE.
(= Jem et moi avons fait non de la tête. )

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22
Q

défenseur de la veuve et l’orphelin.
(= defender of the weak and the oppressed).
Attention à bien analyser “the weak” et “the oppressed” qui sont bien des
pluriels. (L’adjectif substantivé dénote une catégorie entière: the rich =
les riches).
 modulation impératif/infinitif (en cuisine en particulier)
Melt the margarine in a pan. (= faire fondre de la margarine dans une casserole).
Whisk the egg whites. (= battre les blancs en neige).
Citons enfin les modulations métaphoriques figées dans le message (to play
leapfrog = jouer à saute-mouton) qui naturellement et insensiblement nous
mènent aux équivalences.
) L’équivalence
On dit qu’il y a ÉQUIVALENCE lorsqu’une situation est reconnue d’emblée
car elle appartient au patrimoine commun (culture, proverbes, clichés,
dictons, idiotismes, etc.)
to bite the bullet” exprime l’idée d’accepter, bravement quelque chose de désagréable
(souvent parce qu’on ne peut pas faire autrement). Les équivalents seront à chercher
du côté de : faire un effort/serrer les dents, avaler des couleuvres, avaler la pilule, etc.
To bite sb’s head off’ s’emploie pour décrire le fait de répondre à quelqu’un ou lui parler
trop brutalement, sans raisons valables pour cette agressivité. L’expression équivaut
donc à : rembarrer qn brutalement/envoyer qn promener/faire une scène à
qn
His bark is worse than his bite” cette expression signifie que quelqu’un crie beaucoup
mais qu’il n’est pas violent, méchant, etc. Souvent traduit par : il fait plus de bruit que
de mal/il n’est pas si méchant qu’il en a l’air/
Quelques caractéristiques générales
et comparatives du français et de l’anglais
) Prédominance du “plan du réel” en anglais et du “plan de l’entendement” en francais
Chaque langue découpe dans le réel des tranches différentes suivant sa
vision et sa conception du monde. Dans ce découpage, l’anglais resterait
plus près du concret, du réel, tandis que le ffançâis se placerait sur un plan
plus général que Vinay & Darbelnet appellent “fe plan de l’entendement
. et J. Demanuelli, comme nous l’avons déjà signalé; parlent eux de : “tendance du français à
l’expressionnisme et de l’anglais à l’impressionnisme”.
- Pratiquement, en cas de blocage en version, on se tournera vers une recherche de solution plus
conceptuelle, abandonnant le concret pour l’abstrait.
b) Prédominance de la simplification et de l’homogénéité en anglais
“La syntaxe anglaise, par opposition à la nôtre, semble être gouvernée par deux principes
fondamentaux : la simplification (…) et l’homogénéité.” C. et J. DEMANUELLI.

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23
Q

La simplification entraînant en traduction, par effet inverse, la dilution et l’étoffement et l’homogénéité
incluant, entre autres, la prédominance du passif (voir “passif”).
c) Prédominance de la forme nominale en français
Cette prédominance serait due, selon C. Bally, au fait que le français
“…bien loin de rechercher le devenir dans les choses, présente les événements comme des
substances”.
“Mice and guinea pigs are the most commonly vivisected creatures.”
(les souris et les cochons d’Inde sont les animaux sur lesquels on pratique le plus communément la
vivisection).
Cette prédominance apparaît clairement dans les transpositions (the police raided the district - … fit une
rafle), dans les étoffements (the train is in - le train est en gare) ou dans les traductions de dérivations
(repeatedly - à maintes reprises).
d) Prédominance du passif en anglais
-+ Un passif anglais se traduira donc, soit par un verbe actif (sujet “on”, “les gens”, etc.), soit par la
forme pronominale (“Aspirin, more accurately known as acetyl-salicylic, is found in the bark of the willow
tree.” [~… se trouve dans…], soit par la forme passive.
e) Prédominance de la voix pronominale en français
4 emplois en français (a, b, c, d) et 2 emplois en anglais (a, b). a) la voix pronominale réfléchie (il s’est
tué- [volontairement] –~ he killed himself); b) la voix pronominale réciproque (they held each other’s hands
- ils se tenaient les mains); c) la voix pronominale qui rend subjective une réalité objective (il s’est tué
[accident] -+ he was/got killed; elle s’est évanouie -+ she fainted); d) la forme pronominale d’habitude (la
terre se laboure en automne - fields are ploughed in autumn; cela ne se fait pas - these things are not
done).
Donc penser qu’une forme passive anglaise gagne, parfois, à être traduite par une
forme pronominale en français (their house is seen from the road -i leur maison se voit
de la route).
Prédominance des dérivations régulières en anglais
 suffixe “-ness “ - nom
“Man’s being an unfinished, defective animal has been the root of his uniqueness
and creativeness. The most crucial consequence of man’s incurable unfinishedness is, of
course, that he cannot truly grow up.” (“uniqueness”- caractère unique/singularité ;
“creativeness” -+ facultés créatrices ; “unfinishedness” ~… sa nature irrémédiablement
inachevée…).
suffixe “-ly” -adverbe
Prédominance des “charnières de l’énoncé’, des mots de liaison, des “opérateurs
de complexification” (“dont”, etc.)
L’anglais juxtapose beaucoup de propositions indépendantes que le français relie et
articule. II ne faudra donc pas hésiter à expliciter, dans certains cas, des rapports que
-l’anglais se contente de suggérer.

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24
Q

Si le texte est découpé en paragraphes, il faut, ensuite, identifier l’idée-maîtresse de
chaque paragraphe et bien repérer les charnières de l’énoncé qui articulent les
illustrations de cette idée. Une bonne connaissance de ces charnières permet déjà de
savoir si la phrase qui suit est une concession (“even so”, “but then”…), une opposition
(“yet”, “nevertheless”…), une mise en parallèle (“on the one hand/on the other
hand”…), une corrélation (“thus”…), une conséquence (“therefore”…), etc. Par
inférence, on peut donc ainsi souvent traduire des passages que l’on ne comprend pas
a priori.
Dans cette analyse de la macrocontexture il faut, aussi, bien analyser les cas de “discours indirect libre” et décider, s’il y a lieu de changer de niveau de discours (discours
indirect libre -+ narration, par exemple) ou de mode d’énonciation (réflexion - exclamation, par exemple).
“II me semble que ce qui prévaut en anglais c’est l’intégration du discours dans la
narration grâce à l’homogénéité temporelle des procès et à l’usage des conjonctions
Dans le passage d’une langue à l’autre le discours indirect libre sera fréquemment
traduit soit par du discours direct, soit par du discours indirect.” lb
. Analyse de la microcontexture
1. Découpage en “unités de traduction”
Passant du général au particulier, cette nouvelle étape requiert, à nouveau, une
bonne compétence grammaticale et lexicale. En effet, ce découpage en “unités lexicologiques”, “unités de pensée” ou “unités de traduction” (pour reprendre la terminologie
de Vinay et Darbelnet qu’il faut relire à ce sujet) n’est pas basé sur le mot mais sur
“l’élément de pensée”.
“C’est à deux pas” (= tout près) forme une unité de traduction.
“C’est à huit pas” contient autant d’unités que de mots.
Le premier se traduira par “it’s only a minute away”/”it’s just a stone’s throw from
here”. Le second se traduira par: “it’s eight paces from here”.
2. La recherche du mot juste
L’unité lexicologique ayant été isolée, le problème n’est pas résolu pour autant. La
traduction qu’en donne un dictionnaire est souvent insuffisante car elle est trop géné-
rale. Elle est une sorte de dénominateur commun de potentialités. Mais dans un énoncé
“tout mot est forcément tributaire de tous les autres mots” (D
a flat refusal (~ un refus catégorique) etc.
On ne s’écarte jamais de la littéralité par plaisir mais par nécessité et pour
répondre aux exigences de la langue d’arrivée
Les problèmes relatifs à la traduction des noms propres ne peuvent se
résumer en une règle simple, à moins de recourir à une généralité du genre
: prénoms et patronymes ne se traduisent pas, dans la majorité des cas.
Pour l’étude d’un exemple très détaillé de cette question il sera bon de lire
l’article de Michel Viel “Gatsby et ses invités en traduction”
Parmi les patronymes qui se traduisent il y a principalement ceux qui ont
une valeur générique :
The Smittis - “les Dupont” (singulier en français).
To keep up with the Joneses - ne pas se trouver en reste avec les voisins.

A

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25
Q

II y a aussi les acteurs de la comédie sociale :
Mr Right - l’homme idéal/l’homme de sa vie. Mr
Know-all - Monsieur Je-Sais-Tout.
 Les titres devant les noms patronymiques
Miss, Mrs, Mr, Ms, Sir, Lord, Lady ne se traduisent généralement pas
lorsqu’ils sont suivis d’un nom anglais. Il est bon tout de même d’en
connaître les équivalents français, quand ils existent.
Miss Smith -Miss Smith (Mlle ou Mademoiselle Smith)
Mrs - Mrs Smith (Mme ou Madame Smith)
Mr -i Mr Smith (M. ou Monsieur Smith)
Ms [miz] - Ms Smith (Me [forme qui, comme M., n’indique pas si la personne est
mariée ou pas])
Sir Winston Churchill -+ Sir Winston Churchill.
Lord Derby (the title of the Earl of Derby) - Lord Derby.
Lady Asqûith - Lady Asquith.
 Les titres de noblesse qui ont un équivalent français se traduisent. (The
Duke and Duchess of Gloucester - le duc et la duchesse de Gloucester).
 Les toponymes
Les noms de lieux (villes, fleuves, rues, squares, places) ne se traduisent
que s’ils ont un équivalent lexical conventionnel (New Orleans –+ La
Nouvelle Orléans) ; sinon on conserve la forme anglaise (New York - New
York ; Hyde Park - Hyde Park). Parfois cette forme anglaise pourra être
étoffée si il y a un déficit informationnel manifeste en langue d’arrivée (she
was sent to Newgate -+ on l’envoya à la prison de Newgate).
Pour les volumes, par contre, la traduction est souvent indispensable (“a gallon”, par
exemple, sera converti en litres - 4,5 litres). C’est pour les mesures de longueur qu’il
faut être le plus vigilant. On trouve souvent, en effet, dans les copies des distances en
“miles”. Personne n’évalue ainsi les distances en France ! II faut donc, pour les mesures
terrestres, traduire en kilomètres (1 mile = 1609 m).
30 miles per gallon (= 8 litres au cent (kilomètres))

A

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26
Q

Réflexes à mettre en application
Nous avons choisi les réflexes les plus courants et les plus utiles.
1- Réflexe : nom abstrait -+ verbe
- « l’ascension de ‘Everest par Hillary… »- when Hillary climbed Everest. -« Il reçut
l’autorisation de… »-+ He was authorized to…
-« Elle prenait plaisir au vin rouge… », (cf. texte J. Rouaud) -+ She enjoyed red wine… -« La
montée des eaux… »- The water rose… -« Le contournement d’un obstacle »- To go
round/avoid an obstacle. etc.
2e Réflexe : nom abstrait - adjectif
-« Il était plein de joie »~ He was very joyfsd. -« J’ai plaisir à le
faire »~ l’m happy to do it.
-« La colère le saisit… »-+ he became suddenly angry. -« l’intimidation
n’avait aucun effet sur le prisonnier »
-+ the prisoner was not in the least intimidated. etc.
3 Réflexe : « avec + nom abstrait - _ adverbe - « avec diligence » r diligently. - « avec habileté » - cleverly. - « avec regret » -+ regretfully. etc. 4 Réflexe : Infinitif - passif
-« Plus facile à dire qu’à faire »-+ Easier said than done. -« Il parla d’un
travail à finir », (cf. texte Maupassant)
-+ gement ioned-some work to be finished. -« Un film à voir
»-+ a film to be seen. etc.
5` Réflexe : pronom - -y nom
-« En entrant dans la salle Monsieur Thomas ôta son chapeau »
-+ When Mr Thomas entered the room he took off his hat.
-« En le voyant, Zapata fut surpris »-y When Zapata saw him he was surprised. -« Voir,
au bras de son mari, notre fille s’éloigner… », (cf. texte J. Bourin)
- To see our daughter going away on her husband’s arm… etc.
Ceci peut ici attirer notre attention sur le réflexe suivant :
6e Ré f iexe : « gn H+ particibe Présent -* when,-m
- « En entendant la nouvelle, il partit »–b When he heard the news, he left.
- « En s’éloignant il se retournaeur… »-y As he went off, he tumed round to… etc.
7e Réflexe : participe passé -+ auxiliaire + participe passé
- « Arrivé à Paris il chercha un taxi »- Having arrived in Paris he…
-«[…] un rat monté par l’un des pieds de la table », (cf. texte E. Triolet)
-* […] a rat had climbed up one of the table legs.
-«[…] les rares ‘ les tombées… », (cf. texte M. Tournier) -+ the leaves that ha..d etc.
8e Réflexe : forme négative du verbe - substantif avec N no » - « Je n’ai pas
de pain »~ I don’t have any bread -+ I have no bread. - « Je n’ai aucune idée
»-+ I have no idea. -« La maison n’avait pas de volets »- The house had no
shutters. etc.
Ce réflexe aide non seulement à éviter les maladresses mais la confusion courante entre « I
haven’t Y, forme négative de l’auxiliaire « have r, et « I don’t have » forme négative du verbe
« to have ». Ceci peut nous amener à considérer un autre réflexe utile à la traduction.
L’anglais préfèrera une forme
positive à une forme négative.

A

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27
Q

9° Réflexe : négatif - positif
- « un emploi immodéré de… »- an excessive use of…
-« une façon inintelligente de… »-y a stupid way to…
- « ne argumentation non élaborée… »- a straight argument… etc.
Pour éviter des maladresses de traduction l’étudiant doit se rappeler que l’anglais
s’accommode mal de beaucoup de « which y ou « that » dans une phrase et cherchera à les
éliminer.
10e Réflexe : that/which - o
-« l’homme que j’ai vu… »- the man I saw…
-« la seule chose que je puisse faire… »-y the only thing I can do. -« train,
qui roulait à grande vitesse, entra dans la gare »
-~ ~he train entere t 17 e station at top spé3:’-“–”~
-« l’homme qui avait la barbe blanche..’.» -;~ the white-bearded man… -«
l’homme qui chantait et dansait, s’en allait au loin »
-y the man, singing and dancing, went off in the distance. etc.
11° Réflexe : rajout de K and » pour ‘ s fautes d’antécédent
-« il entendit des bruits, montant du jardin, qui se mêlaient à… », (cf. texte M. Tournier)
-~ he heard noises coming up from the garden and mingling with…
-«[…] l’odeur du pain chaud sortant du four qui me rappelait ma jeunesse… »
-+ […] >smell of bread fresh from the oven and which remin_ ded,MC,of… etc.
12° Réflexe : L’emploi de « there »
-« on ne pouvait pas dire… »-y there was no saying.
- n.~ouvait pas croire.,. »+ there was no be teving.
-« on ne pou~it~as les com … »-y there was no counting the
Pour éviter des sujets trop longs :
Ou des structures maladroites avec « on » qui provoquent souvent des fautes, l’étudiant
choisissant au hasard « you », « we », « they ».
- « on voyait de nombreuses personnes qui… » - there could be seen a lot of
people who…
~. Ou pour des traductions de « cela + verbe y:
- « cela sentait la soupe » - there was a smell of soup, (cf. texte d’Elsa
Triolet). -« cela suggérait… »- there was a suggestion of. - « cela laissai
onner… »- iLhere was a suspicion of… -« cela parfumait
l’air… »~ there was a pleasant smell in the air… -« cela présageait le
mal… »-. there was an evil omen… etc.
13` Réflexe : adverbe - adjectif
-« Il frappa lourdement la porte »- He gave a loud knock. -«
Il siffla bruyamment… »-
He gave a loud whistle.
_«,~ marchait précipita~» -~ He walked with a quick/jaunt . etc.
14e Réflexe : verbe -+ adjectif
- « les trois garçons qui la suivaient », (cf. texte Elsa Triolet) + the three
younger boys. - « l’enfant qui la précédait… » her older brother. -
l’homme qui s’agitait »-+ the nervous man. etc.

A

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28
Q

Dichotomie oral –écrit
Il y aurait donc d’une part les activités de traduction portant sur les utilisations orales de la
langue (interprétation, chansons, théâtre, etc.) et celles portant sur les utilisations écrites
(romans, articles de journaux, notices, ouvrages encyclopédiques, etc.).
l’on ne va pas traduire de la même manière un texte de dialogue et un texte descriptif ou/et
narratif. Cette dualité, fondamentale, est prise en compte par les enseignants et les jurys, qui s’arrangent souvent pour donner en contrôle un texte où apparaissent ces deux genres
La première lecture sera donc globale et s’efforcera de percevoir l’objet du texte, par rapport auquel s’inscriront les éléments constituants du sens. On se posera d’abord un certain nombre de questions qui constitueront un premier balisage. S’agit-il d’un texte littéraire ou informatif?
Comporte-t-il des descriptions, du récit, des dialogues? Y-a-t-il une argumentation? Comment se
développe-t-elle? Quels sont les connecteurs utilisés? Comment se construit la cohérence du
texte? Et bien entendu on prêtera particulièrement attention aux repères de l’énonciation
Le balisage des éléments constituants du sens sera effectué au sein de quatre ensembles : des
coordonnées énonciatives, sociolinguistiques, psycholinguistiques et textuelles ; la référence à
un bagage cognitif faisant intervenir la connaissance d’une culture ; le donné linguistique ; la
profondeur du sens
Le texte comporte également des repères internes, souvent implicites, qui constituent la deixis
de l’énonciateur , le temps du récit ou du dialogue ; un énoncé prend son sens par rapport à la
situation d’énonciation
Le repérage spatial
. Le repérage spatial
Dans les textes descriptifs (ou contenant des éléments de description), l’au|teur construit un
univers dont il faut élaborer une image ; il arrive que l’univers décrit repose sur des repères
réels qu’il faut intégrer pour appréhender l’espace qui contribue à la construction du sens :

A

Notes de versus 1 & 2

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29
Q
  • dans le cadre des civilisations anglo-saxonnes
    la scène se situe à Londres pendant les bombardements ; des officiers circulent dans la ville .
  • They stood at the top of St James ‘s Street. Half way down Turtle’s Club was burning briskly. From Piccadilly to the Palace the whole jumble of incongruous façades was caricatured by the blaze. (E. Waugh)

La traduction de «the Palace » par « le Palace» (rencontrée dans des copies de niveau
CAPES) transforme Buckingham Palace en salle de spectacle, et révèle une non-lecture
des repères qui balisent très clairement les lieux de cette scène : St James ‘s Street et Piccadilly.

  • Far from the New-Zealand coast the Ruahine pitched and rolled through the wintry July
    seas. (J.Frame)
  • The bouncer at the bear Flag steps out on the porch in his shirt sleeves and stretches and yawns
    and scratches his stomach

Plus caractéristique encore, l’interprétation de `hippy’ dans l’extrait suivant comme signifiant que ces filles sont des ‘hippys’, alors que ce phénomène date des années
soixante (le texte est de 1945)
They were full-lipped, broad-nosed, hippy girls and they were vere tired.
(Steinbeck : 1945 :148)

Une erreur non moins fréquente consiste à confondre la date de publication de l’oeuvre d’où est extrait le texte à traduire et le temps du récit : un auteur du XX' siècle peut fort bien situer son roman au XVIIIe ou au XIX’ siècle et s’essayer au pastiche de style, par exemple
John Fowles dans The French Lieutenant’s Woman : William Golding dans Close Quarters,
publié en 1987 renoue avec le style des romanciers du XVIIII siècle.

A
  • Ils se trouvaient en haut de St James’s Street. A mi-hauteur, le Turtle’s Club était la proie des
    flammes. De Piccadilly au Palais, tout ce mélange de façades hétéroclites se trouvait comme caricaturé par la lueur de l’incendie.
  • Loin des côtes néo-zélandaises, le Ruahine roulait et tanguait dans sa traversée des eaux hivernales de juillet. ou tout au moins : sur les eaux /mers glacées / glaciales de juillet
  • Le videur du Bear Flag sort sous le porche en manches de chemises, s’étire, baille et se
    gratte le ventre.
  • Ces filles avaient des lèvres charnues, le nez large et des hanches généreuses ; elles étaient
    très fatiguécs.
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30
Q

The French Lieutenant’s Woman : William Golding dans Close Quarters,
publié en 1987 renoue avec le style des romanciers du XVIIII siècle.
He was clearly under the spell of her beauty : il était clairement sous le charme de sa beauté
le verbe stand up décrit un mouvement ou une position selon le contexte
Isabelle stood up in her excitement : Isabelle s’était mise debout dans sa surexcitation
* And Beryl stepped out of her skirt and shed her jersey and stood up in her short white petticoat and her camisole with ribbon bows on the shoulders. (Mansfield : 54)

Dans le premier exemple, la petite fille est assise à une table, donc elle se lève ; dans le second exemple, la jeune femme est déjà debout, donc elle reste debout.

  • the gothic library with glazed black-walnut bookcases and finial-topped chairs :

l’hypallage :
* why , I will tell you replied the prefect , as he gave a long , steady and contemplative puff , and settled
himself in his chair .

progression de civilisation américaine : freshman , sophomore , junior , senior

  • The sky over London was glorious, ochre and rnadder, as though a dozen tropic suns were simultaneously setting round the horizon .
    . l
    La composante lexicale :
    notion de sens lexical présente dans le style télégraphique
    véhicule du sens via les lexèmes , en effaçant les grammènes (marqueurs spécifiques de
    structures )
    l’analyse sémique : établir la composante sémique d’une unité lexicale par la considération de traits sémantiques ou sèmes , unité minimale de signification :
    Par exemple “fauteuil “ , décomposable en quatre sèmes : S1 : avec dossier , S2 sur pied , S3 pour une seule personne ,S4 : pour s’asseoir l’ensemble de ses sèmes constitue le semène de fauteuil
    Dénotation ou connation :
    dénotation : objectif
A
  • Et Beryl enjamba sa jupe tombée à terre, se dépouilla de son chandail et resta debout, dans son court jupon
    blanc et son cache-corset garni de noeuds de ruban aux épaules. (Merle : 55)
  • bibliothèque en noyer
    patiné / fauteuils dont le dossier était orné de fleurons
  • eh bien , je vais vous le dire répondit le préfet d’un air songeur , en laissant échapper une longue
    bouffée de fumée ininterrompue tandis qu’il s’installait dans son fauteuil .
  • le ciel au-dessus de Londres était splendide . L’ochre et le pourpre s’y mêlaient , comme si une douzaine de soleils tropicaux se couchaient aux quatre coins de l’horizon
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31
Q

connotation : subjectif
à distinguer connotations individuelles et connotations communes
caractère régional du lexème : “souper”, “dîner”
niveau de langue : argot , familier , courant , soutenu , littéraire
fonctionne selon un système d’opposition binaire : homme politique / politicien
jugement de valeur péjoratif/mélioratif
ex : voiture : neutre
bagnole : familier
véhicule : connotation administrative
la connotation contribue à placer l’énoncé dans un registre
Monosémie et polysémie :
signifiant / signifié
lorsque le signifié se ramifie en plusieurs acceptions , on dit que le signe est polysémique
ex : line
* a long high jetty carrying a long line of little red coal trucks :
a junction line vanished into the curve of a cutting : une voie d’embranchement disparut dans la courbe que faisait une tranchée
* A large crowd of several hundred people had turned out to welcome and admire the Konigsberg - le Kônigsberg est un bateau - In the morning sun its slim lines and three tall funnels stood out with emphatic sharpness. (W. Boyd)

Rollo Martins’ usual line was the writing of cheap paper-covered Westerns under the name of Buck Dexter. (Gr.
Greene : 20)
Le genre habituel de Rollo Martins, c’était des histoires de cow-boys bon marché qu’il écrivait sous le pseudonyme de Buck Dexter. (Nordon : 2 I)
polysémie suppose opposition sens propre/figuré ;
They had killed him with a shotgun
Ils l’avaient tué avec un fusil de chasse.
* My parents had a shotgun wedding and had only been married a few months before I was born.

  • An easterly is the most disagreeable wind in Lyrme Bay - Lvme Bay being that largest bite from the underside of
    England’s outstretched south-western leg. (Fowles : 7)

l’usage du mot “bite” est un acte d’auteur : le traducteur est appellé à normaliser l’appellation ;
la polyvalence grammaticale :
le fait d’appartenir à des catégories grammaticales différentes
par exemple “now” peut-être adverbe de temps

A
  • une longue et haute jetée surmontée d’une longue file de wagonnets rouges pour transporter le charbon
  • Plusieurs centaines de personnes étaient venues accueillir et admirer le Kônigsberg dont les lignes élancées et les trois cheminées prenaient tout leur relief dans la lumière du matin. (Chr. Besse)
  • Mes parents ont fait un mariage précipité et je suis né quelques mois après.
  • Le vent d’est est le plus désagréable de Lyme Bay - Lyme Bay est la plus grande échancrure que découpe la mer dans ce bras de terre qui s’étire au sud-ouest de l’Angleterre.
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32
Q

When faced with a choice between the now and the later, Victor had always gone with the now, […].(Auster) //
Confronté à un choix entre maintenant et plus tard, Victor avait toujours penché du côté de maintenant
Great flocks of them (birds) came to the peninsula, restless uneasy
De grands vols d’oiseaux venaient jusqu’à la péninsule, agités
why peut être interrogatif : pourquoi ou interjectif mais! tiens!
L’ordre des mots :
le sens de certains adjectifs varie en français selon qu’ils sont placés avant ou après le nom :

  • C’est un homme brave (= courageux) :
    C’est un brave homme

domes of ancient churches swelling above the angular roofs like the breasts of recumbent giant women in gold light :

boat house : hangar à bateaux
* house-boat :
house-work : travaux de ménage
work-house : hospice / US : maison de correction
housewares : articles de ménage
warehouse : entrepôt
sens et structure de la phrase :
nous avons déjà vu que le sens de l’énoncé se construit à partir d’une situation spécifique
stratification du sens :
la litote procède par antiphrase : he’s not half-rich

la phrase est selon Benveniste “l’unité du discours” : nous en trouvons confirmation dans les modalités dont la phrase est susceptible : assertion , interrogation , injonction qui viennent informer l’opération fondamentale de prédication
construction du sens :
le sens peut être à construire à partir d’une périphrase :
* he hooted at a taxi in front of him , he tried to thrust past on the right ; an obstructed street island compelled him to fall back :

  • il convient de distinguer construction de sens et traduction :
A
  • He is a brave man.
  • (= bon, gentil) : He is a kind man
    le calque de l’anglais peut produire un faux-sens
  • les domes de vieilles églises
  • péniche
  • il corna à l’adressse du taxi qui se trouvait devant lui ; il tenta de se forcer un passage sur la droite . Un refuge malencontreux, au milieu de la chaussée l’obligea à renoncer à la manoeuvre .
  • la perception du sens est un préalable qui ne saurait être confondu avec la totalité de l’opération , qui implique au moins une seconde étape :
  • “la reformulation”
  • et une troisième qui est la perception ou la conscience de la relation du texte traduit à l’original .
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33
Q

La Traduction
comme lecture

LES MAUVAISES LECTURES
Ie traducteur ne part pas du sens, il doit le construire à partir d’un texte constitué de formes signifiantes qu’il doit d’abord lire avec soin. La traduction est donc d’abord une lecture, or cette opération n’est pas forcément assurée à tout coup ; elle suppose que le traducteur soit capable de lire correctement le texte à au moins deux niveaux essentiels : la perception des formes et l’interprétation des formes.
S’il ne le fait pas, il risque de commettre un certain nombre d’erreurs ; c’est pourquoi nous examinerons ce qui risque de faire avorter la construction du sens à ces deux niveaux.
1. Les mauvaises lectures au niveau de la perception des formes
La perception des formes par le lecteur n’est pas assurée s’il ne participe pas à la lecture avec toute son attention. C’est-à-dire qu’ill doit être capable de percevoir non seulement ce qui est visible mais aussi invisible (ou implicite) anodin
1.1.La lecture du visible
En principe, un bon traducteur doit s’efforcer de préserver le sens du texte qu’il traduit et pour cela il doit faire attention à ne rien ajouter et à ne rien retrancher qui risque d’ altérer le sens de façon indue ; il est bien évident qu’il y a des phénomènes d’ajout ou d’effacement qui sont nécessaires ou souhaitables, on en trouvera quelques-uns signalés ci-dessous et on consultera égalemcnt sur ce point le chapitre sur « la différence de concentration » (vol. 2).

L’omission
il s’agit d’une non-traduction d’un segment :
it was curious that he seemed to have lost the power of expressing himself , but even to have forgotten what it was that he had originally intented to say
Winston semblait avoir perdu le pouvoir de s’exprimer mais avoir même oublié ce qu’il avait d’abord eu l’intention de dire
le segment “it was curious that “ n’a pas d’équivalent formel dans le T.A , on on dira
qu’il y a omission de ce segment . elle constitue une perte car elle efface le point de vue du narrateur
“chose curieuse , étrange”
on distinguera l’omission de l’effacement
l’ajout :
l’ajout consiste à introduire dans le TA un élément que le rendu du TD ne justifie pas .
il s’agit d’une erreur de traduction qu’il convient de distinguer de l’étoffement
cela peut se traduire par : l’inexactitude

A

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Q

l’étoffement est une addition souhaitable ou nécessaire
Par exemple, il est souvent nécessaire d’ajouter un verbe (sous forme de relative ou de participiale) à un SP
locatif dépendant d’un nom, en particulier si comme dans l’exemple ci-dessous, il a déjà un complément introduit
par une préposition :
Rhoda said she was well enough : and, indeed, though the paler of the two, there was more of the strength that
endures in her well-defined features and large frame than in the soft-cheeked woman before her. (Th. Hardy)

lecture de l’invisible et de l’implicite
l’invisible : l’ellipse
il y a des cas d’ellipse qui se prêtent le plus souvent à des erreurs de la part des étudiants comme la non-répétition de certains mots de liaison . la langue se trouve prise alors dans une discursivité souple qui peut donner lieu à des calques erronés
* and I think of the day i went fishing there with him and he wore big boots and waded upstream
.

L’implicite
Un texte comporte de l’implicite sous plusieurs formes : nous avons évoqué la deixis (à propos de la situation
d’énonciation) dans le chapitre précédent, sur les éléments constituants du sens et nous explorerons Ia relation ‘implicite/explicite’ à propos des signes réduits dans le chapitre sur «le paradigme de désignation

Nous donnerons ici un exemple qui réunit les deux aspects et n’en est donc que plus caractéristique des risques (le mauvaise lecture, naïve et superficielle.
lecture de l’anodin
La ponctuation :
“vaguely , consoled by something welcoming and responding in the place , her footsteps took her
to various shrines at which she had worshipped so often before”

  • Vaguement réconfortée par ces présences accueillantes qui trouvaient un écho en elle, ses pas l’amenèrent
    vers divers enchâssements qu’elle avait adorés si souvent auparavant. (.I. Desseine 1985 :
  • De façon erronnée , Desseine fait porter l’incidence de “vaguely” sur “consoled” , alors que
    “vaguely” adverbe de phrase , se rapporte au syntagme constitué par la principale “ her footsteps
    took her to various shrines”
A
  • Rhoda répondit qu’elle n’allait pas mal, et de ce fait, bien qu’elle fût la plus pâle des deux, ses traits nettement
    dessinés et sa forte charpente donnaient davantage une impression de résistance que Ceux de la jeune
    femme au doux visage qui se trouvait devant elle.
  • et je pense au jour où j’y suis allé pêcher avec lui et où il remontait le courant avec ses grandes bottes .

” Sans but précis, consolée par la présence de quelque chose de sensible qui semblait lui souhaiter la
bienvenue, elle se laissa mener par ses pas à divers sanctuaires auxquels elle avait si souvent jadis rendu un
culte. (Bruneteau et Luccioni 1968 : 169-171)

  • le traducteur ne part pas du sens mais des signes . le sens n’existe pas en tant que tel , de façon
    objective , il est construit par le lecteur
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35
Q

La majuscule
in the City : dans la cité , à Londres
deadly serious : extrêmement sérieux , for one was much given to * drive dead slow :

paire paronymique : lie / lay
réviser les verbes irréguliers
sweatmeat : confiseries
yellow soap : savon de Marseilles
butterscotch : sorte de caramel dur
a man of the world : un homme d’expérience
* un homme du monde :

Tacitus for one was much given to it : par exemple
for that matter : d’ailleurs , du reste
if anything : peut être , plutôt
at times :
Labor was inconsistant on human rights and at times too soft in the region , it is likely to be if anything even more dedicated to realpolitik : elle risque peut-être

“before we reached the end of the street , he was laying himself out at the rate of nearly four miles an hour * leaving the cripples and stout old ladies simply nowhere

l’ambiguité syntaxique :
a large check suit : on ne sait pas si les c’est les carreaux sont grands ou si c’est les costumes
mise en facteur des éléments adjectivés

  • then along the tracks , beside the circus trains , there would be the sharp cries and oaths of the
    circus men .
A
  • roulez au pas
  • a society man ;
    a clubman US
  • en laissant pratiquement sur place les infirmes et les vieilles dames
  • puis le long des voies , près des trains , c’étaient les cris et les jurons stridents des employés du
    cirque
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36
Q

*on entendit les cris aigus et les jurons des hommes du cirque
l’ambiguité discursive :
elle est liée essentiellement à l’anaphore
Denton has moved one step into the room . * With another he would be close enough to put his hand on her arm :
construction d’un réseau anaphorique erronné :

  • Un homme et une femme sont allés observer des touffes de criste marine au bord d’une falaise. La femme a peur de l’altitude…,fleshy leaves. You see the fleshhy leaves? They rised them for pickles. Samphire pickles!’ He laughed , excited by the wind, he put his hand on her shoulder. then * she writhed awav, covering it by getting up and returning to the path
    (Brien, Samphire)

Proposition
«…feuilles charnues. Tu vois les feuilles charnues ? On les utilisait comme condiment . Des cristes marines au
vinaigre!» Emoustillé par le vent, il rit et posa la main sur l’épaule de sa femme. Même à ce moment-là, elle eut
un mouvement de recul qu’elle dissimula en se relevant pour regagner le sentier.
L’ambiguïté discursive, enfin peut naître de la souplesse d’utilisation du discours indirect libre (surtout en
anglais), qui brouille parfois les plans d’énonciation .

CONCEPTS POUR LA STRUCTURATION DE L’EQUIVALENCE
élaboration de schémas d’équivalence qui contribue à construire sa compétence. ces schémas d’équivalence doivent participer à la construction d’un sens qui doit être acceptable. acte d’identification dynamique qui s’oppose à l’acte d’imitation en fonction des impératifs de la constitution du texte d’arrivée en tant que texte : acte qui
nécessite un instrument d’analyse.
l’instrument d’analyse : l’unité de traduction
l’unité à atteindre doit tenir compte des relations qui existent entre les éléments des énoncés . ces
unités intermédiaires sont des unités de travail . le traducteur met en rapport une unité
constituante du texte avec le système de la langue d’arrivée en vue de produire un texte dont
l’équivalence avec la langue de départ doit s’accomoder d’ajustements internes dictés par sa
cohérence et sa lisibilité

A
  • un autre pas
  • II riait, énervé par le vent, et il mit sa main sur l’épaule de Molly. A ce moment même, elle se recula en mettant sa main sur la sienne, ils se levèrent et rejoignirent le sentier. (et de licence)
    Il est interprété comme renvoyant à «la main» alors qu’il renvoie au mouvement de recul» de Molly.
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37
Q

le texte doit obéir à des impératifs de lisibilité
éviter le calque structural au niveau de l’énoncé ou calque sémiotique : table/table
la modification de la relation interpropositionnelle
* fortified by rage , Callas sang magnificently and earned rave reviews

  • la proposition coordonnée est transformée par :
    le non-respect de la collocation va entraîner des connotations indues
    par ex “bondé” est associé à un lieu clos
    le non-respect de la collocation va entraîner des impropriétés
    faute de terme adéquat , le traducteur peut tenir un discours de paraphrase explicative sur le
    terme.
  • a primer :
    explicitation d’un référent culturel
    opérations de deuxième degré:
    convoquer l’ensemble des sens d’un terme polysémique
    “Rio has been built in the unlikeliest of spots . The buildings are hemmed in by mountains , strung along narrow strips of land.
    le mot “building” a pour équivalent : bâtiment , constructions , immeuble . il ne s’agit pas de
    polysémie : le sens dénotatif est le même . ces termes varient au niveau des nuances et des connotations. ces termes sont en relation hyponymique par rapport à “building” qui est hyperonymique .
    opération de troisième degré: la mise en oeuvre de la créativité :
    Elle se manifeste par un travail de recherche *onomasiologique . Par exemple :
  • a - Dans le cadre de la relation hypero-hyponymique : dans l’exemple suivant, l’hyperonyme thing a une
    fonction cataphorique, il annonce sous forme de substitut vague toute la proposition qui suit : « to travel French».
    Sa traduction par «activité culturelle» est un acte de création en fonction du contexte, cette équivalence n’est pas enregistrée par les dictionnaires :
A
  • portée par sa fureur , elle chanta magnifiquement , ce qui lui valut des critiques délirantes
  • enchâssement en relative juxtaposée , à la fois
    commentaire et conséquence de la précédente
  • un livre pour * (du concept au signe)
38
Q

[II s’agit d’un groupe d’enseignantes parties faire un voyage en Italie et qui traversent la France. it made then
feel that they were doing an educated sort of thing to travel through a country whose commonest advertisements were in idiomatic French. (H.C. Wells 1903/1974 : 996)
Elles avaient le sentiment de se livrer à une activité culturelle en voyageant à travers un pays dont les moindresréclames étaient rédigées dans un français idiomatique. (Ballard 1984 : 144)
“ a mass of dank mist which seemed to close on all things like a grey pall … and the crash of the thunder ,and the booming (grondement ) of the mighty billow came trough * the damp oblivion even louder and louder

Aux niveaux phrastique et propositionnel
La créativité peut être déclenchée par la perception qu’une traduction littérale ne convient pas pour
l’ensemble des éléments :
[un jeune homme sur un bateau] The afternoon passed slowly. He ate the remainder of his sandwiches, then
got out the current number of Cycling, which he had kept unread for this purpose. (Lodge 1970: 73)
L’après-midi (se) passa lentement. Il mangea le reste de ses sandwich (e)s, puis sortit le dernier numéro de
Cycling, - Trad. litt : *qu’il avait gardé/conservé dans ce but /pour cet objet
“qu’il avait mis de côté pour le voyage”
la traduction du passage en gras ne relève de la traduction littérale , ni de la traduction analytique . tout se passe par une reformulation adéquate globale
l’anglais est plus analytique
il s’agit d’écrire un nouveau TA en relation d’équivalence La créativité peut être déclenchée au niveau d’un énoncé par la mauvaise insertion d’un élément :

  • She could do anything if nobody watched her. But the moment a pair of eyes focused on her •she was a beetle stuck on a pin, arms and legs beating the air. There was no purchase.* It was an impalement and a derailment (W. Percy).
    D’un point de vue méthodologique, l’élément en gras (purchase) se rattache d’abord à l’identification du sens
    rare d’un polysème («prise ; little wheels can’t get a purchase on this surface : les roues n’ont pas prise sur cette surface»), mais l’identification du sens n’est qu’une phase de la traduction,* la reformulation passe par :
    L’UT en l’occurrence est constituée par l’équivalence entre les deux énoncés soulignés. parfois on est amené à se servir de béquille pour compenser une entropie
A
  • “the damp oblivion “ : il s’agit ici d’une forme d’hypallage
    l’oubli humide ne passe pas en français d’après l’instinct linguistique . on peut rationaliser le
    phénomène en disant que cette collocation entre un nom abstrait “oubli” , et un adjectif décrivant un trait concret “humide va à l’encontre des normes de la logique extra-linguistique. Cet hypallage est en fait utilisée pour décrire le brouillard ; une fois établie cette référence , on
    pourra utiliser :
    -des syntagmes décrivant la masse du brouillard : ce voile , cet écran humide
    -une désignation plus interprétative , plus créatrice : “ce néant humide”
  • Elle était capable de faire tout ce qu’on voulait pourvu que personne ne l’observe. Mais dès l’instant qu’un regard se fixait sur elle, elle n’était plus qu’un coléoptère planté sur une épingle, battant l’air de toutes ses pattes. (litt : Il n’y avait rien à quoi se raccrocher) Elle ne savait plus que faire/ comment s’y prendre. * Elle était comme empalée, désarçonnée.
  • la production d’une unité minimale de discours valable, où le sens sera intégré de façon acceptable au niveau du dit. En l’occurrence, la notion exprimée par purchase est intégrée de manière fusionnelle dans un énoncé qui reproduit de façon globale sa contribution analytique au sens de l’énoncé de départ
39
Q

typologie et ponctuation

les guillemets doubles sont caracteristiques du système americain
Rhoda could not avoid the subject that had so * mystified her : qui l’avait tant intrigue

  • He, the enlightened man who looks afar In the dark :

En anglais generalement on ne separe pas un complement circconstanciel place en tete , du
reste de la phrase , alors que c’’est le cas en francais .
on prendra soin d’inserer une virgule .
Apres des reperes temporels anteposes :
* At each stage of his imprisonment , he had known, or seemed to know, whereabouts he vvas in the windowless building. (Orwell : 227)//

  1. Perspective synthétique : explicitation et ponctualisation
    Marquage de la relation d’explication ou de conséquence :
    * `You can’t wait forever ; sir. Maybe he’Il come some other time. We can have the Polizei contact the
    Agency : you can be back here in twenty minutes :

Il y a segmentation en francais , mais un lien logico-semantique est cree de facon logique entre les deux
propositions par l’insertion d’une locution adverbiale argumentative .

Syntagmes en -ing introduits par ‘of, about’:
* That evening as the rain dripped from the thick London fog, Mrs Harris sat in the cosy warmth of Mrs
Butterfield’s kitchen for the important ceremony of *making out their coupons for the weekly football pool.

A
  • Her pale , handsome face : son pale et beau visage
  • lui, l’homme eclaire qui voit dans les tenebres
  • A chaque étape de sa détention, Winston avait su ou cru savoir, dans quelle région de l’énorme édifice sans fenêtres il se trouvait. (Audiberti)
  • Vous ne pouvez pas l’attendre indéfiniment, insista l’autre. Peut-être viendra-t-il une autre fois. Nous nous
    arrangerons pour que la police contacte l’Agence. De toute façon, vous pouvez revenir ici en moins de
    vingt minutes. (Duhamel et Robillot : 7)
  • Ce soir-là, dans la chaleur douillette de la cuisine de Mrs Butterfield, tandis que la pluie dégoulinait de
    l’épais brouillard londonien, Mrs Harris s’apprêtait avec elle à accomplir un rite essentiel : * elles remplissaient leur grille hebdomadaire de pronostics de football.
40
Q

LA COMPOSANTE ORALE EN TRADUCTION
le passage du discours direct au discours indirect
Le discours indirect libre
L’oralité de la langue d’arrivée comme impératif de réécriture
* She awoke without the aid of the alarm clock, and, from her bed she saw the washed blue of the sky […] (M. McLaverty)
Elle s’éveilla sans avoir besoin de réveil et depuis son lit vit le bleu délavé du ciel. (ét. de I« A.) * [Rectification :

A pale sun appeared about eight thirty. (B. Friel)//*Un pâle soleil parut
* Rectification :

A large * brown bag of rolls stood in the doorway along with the sour–faced, grey-haired Polish huddled there, who wanted one. (B. Malamud)

LE PARADIGME CULTUREL

L’incrémentialisation consiste à introduire dans le texte, à côté du référent culturel reporté ou traduit littéralement,
le contenu d’ une note, description ou indice, qui explicite le sens ou la valeur du référent culturel (toponyme, oeuvre, etc.) :
[Brookfield est une sorte de Public School du début du XX’ siècle]
Brookfield, for example, ran a mission in East
London, to which boys and parents contributed generously with money but rarely with personal contact. (Hilton :24)//

Boxing day : le lendemain de noel
New-year’s eve : la saint-sylvestre
February 26th : Valentine’s day : la saint valentine
Shrove Tuesday : Mardi gras
Lent : Careme
Good Friday : vendredi saint
Whitsun : La Pentecote
He was within an inch of succeeding : a deux doigts de la reussite
If it wasn’t for Maria

A
  • Elle se réveilla toute seule, et depuis son lit, elle aperçut…
  • Un soleil sans éclat parut vers les huit heures et demie.
    Le grand sac d’emballage contenant des petits pains était posé dans l’entrée à côté de la Polish revêche et
    grise qui, blottie dans un coin, attendait pour en acheter un.
  • Par exemple, Brookfield entretenait dans un faubourg pauvre de l’Est de Londres une école pour laquelle parents et élèves versaient des contributions généreuses mais avec laquelle ils n’avaient que rarement des relations personnelles. (Rémon : 65)
41
Q

LA COMPOSANTE IDIOMATIQUE
LES SPÉCIFICITÉS DES LANGUES
Préférence du français pour une prédication à partir de l’animé humain.
( chap. « le paradigme de désignation» et « le sujet», vol. 2) :
[Coup de téléphone he had been in an accident, the voice said, and his condition was serious. Il avait eu un
accident, disait la voix, et il était dans un état grave.
3.1.4. La relation interpropositionnelle : le cas de and/
et. L’anglais a tendance à utiliser davantage de coordinations avec ‘and’ alors que le français utilisera moins facilement
la coordination avec `et’, ceci se traduit par, entre autres choses, des phénomènes d’enchâssement lors de la traduction
vers le français (cf. le chap. « propositions et relations interpropositionnelles, vol. 2) :

  • Everything about him was old old except his eyes and they were the same colour as the sea and were cheerful
    and undefeated. (Hemingway, The Old Man )

3.1.5. La prédilection du français pour la négation.
(cf. vol. 2 : «la paraphrase antonymique» ) :

  • How often and on what system, the thought system plugged in on any individual wire was guesswork. (Orwell : 6)

LA COMPOSANTE SOCIOLINGUISTIQUE :
VARIÉTÉS D’ANGLAIS ET NIVEAUX DE LANGUE

Equivalence pour les interjections :
À partir de Oh !
La tentation est grande de pratiquer le calque avec cette interjection, comme le révèle, entre autres, l’observation de traductions effectuées au moment de la parution de certains ouvrages et des retraductions plus récentes :

  • Oh ! with pleasure , dear boy :
  • Why , she of course , said the dodo :
    Insertion et effacement.
    L’insertion d’une interjection coïncide avec l’exclamation
  • Righto , I’ll put on my ulster. Isn’t it an awful day !
  • Hurry up , man :
  • Eh , mate :
A
  • Tout en lui était vieux, sauf son regard, qui était gai et brave, et qui avait la couleur de la mer. (Dutourd : 10)
  • Combien de lois, et suivant quel plan, la Police de la Pensée se branchait-elle sur une ligne individuelle quelconque, personne ne pouvait le savoir.

*Mais avec plaisir

  • parbleu , c’est elle naturellement
  • D’accord , je mets mon manteau . dis donc , quelle journee terrible .
  • grouille toi , mon vieux .
  • mon vieux .
42
Q

Relation hypero-hyponymique et appellatifs:
Certains termes en français servent à la fois comme appellatifs et comme désignateurs de personne (ils
ont valeur hyperonymique), alors qu’en anglais
on a des termes distincts (hyponymes) :
monsieur l’agent : excuse me officer
mais l’agent lui a ordonne de fermer sa gueule : but the policeman told him to
opposition registre amical date / registre agressif moderne
let’s go to Coney Island, old sport : vieux frère

La relation intersubjective
Personnalisation du discours et discours impersonnel
La relation intersubjective petit être marquée ou non au niveau de l’utilisation des pronoms personnels. On note une tendance à l’utilisation d’un discours plus impersonnel en français qu’en anglais dans un certain nombre de textes aussi bien littéraires que pragmatiques.
Descriptions dans un récit, où le narrateur anglais donne le sentiment de s’adresser au lecteur et de l’impliquer :
* You go up four cernent steps into a dingy lobby that smells of pot smoke , stale whisky , and is insufficientlv lighted.

La caractéristique de ces reprises est d’être le plus souvent traduites par des adverbes, des interjections (donc des mots-phrases) ou de brefs énoncés (cf. ci-dessus), qui paraissent plus naturels en français que le fameux «n’estce pas’?», stéréotypé, dont certains ont exagéré l’usage comme équivalent ; la diversité des possibilités en français
sollicite la créativité et la mémoire du traducteur :
He shot a quick glance at his sister-in-law and leaned back.
* “Nothing wrong, is there?” he asked , fingering his collar demanda-t-il, l’air de rien, en tripotant son col. Mansfield

A
  • Quatre marches de ciment mènent dans un hall crasseux, mal éclairé, puant le joint et le mauvais whisky.
  • Il lança un rapide coup d’œil à sa belle-saur et se renversa en arrière. «Rien qui cloche, n’est-ce pas?»demanda-t-il négligemment, en tiraillant son col. (Duproix 1932: 215)
43
Q

chap XIII
les catégories et la recatégorisation

éléments signifiants dans la chaîne parlée
on distingue catégories lexicales et catégories syntaxiques
le principe de recatégorisation est un mode de conversion des mots .
par ex : verbe-nom

a might-have-been : un raté
the ins and outs of an affair
a see-through night dress
I think you will like your work , he said dreamily : dit-il rêveur
the splashing of big drops on leaves : le clapotement de larges gouttes sur les feuilles
* the snapping of a twig :

verbe-adverbe /locution adverbiale :
* Freddy and mr LLoyd were sure to retire with their glasses : invariablement

recatégorisation du verbe en participe présent :
but where was mr Kelvey ? nobody knew for certain ,* but everybody said :

adverbe-verbe :
cette recatégorisation a tendance à être utilisée avec des adverbes incidents au verbe tels que : nearly,
almost , nearly , soon ,steadily , only :
* I nearly did not make it :
* she merely said “no” :

recatégorisations complexes ou étendues :
en conjonction avec “how”:
* how readily our thoughts swarm up upon a new object :

A
  • le bruit sec d’une brindille qui se casse
  • nul ne le savait avec certitude , mais aux dires de tous
  • j’ai failli ne pas y parvenir
  • elle s’est contentée de dire “non”
  • nos pensées ne sont que trop promptes à se précipiter sur un nouvel objet
44
Q

la recatégorisation fonctionne parfois par assimilation afin d’homogénéiser un ensemble complexe :
* the light was frozen, dead, a ghost :

  • she was tall , with red hair :
    les catégories libres : les relateurs :

somewhere in the building, above the roar of the wind that rattled doors and windows, a woman ‘s
scream filtered through padded doors :

en collocation avec un verbe de mouvement : maladroit en français
* and from the bush , there came the sound of little streams flowing , quickly , lightly :

le chassé-croisé concerne surtout les prédicats anglais où on a un verbe exprimant le mouvement et une
particule exprimant le déplacement
the lunch queue jerked slowly forward :

I strode to the yard-end : je gagnai à grands pas le fond de la cour
* I did my fair share of sniffing :
la différence de concentration
du lexème à la proposition :
the sound evoked in the hearer : à ceux qui l’entendaient
l’adjectif indéfini “some” est rendu en français par l’article partitif ou l’article indéfini:
the boat … with some cargo in her lower holds : avec un chargement dans ses cales
on the spiritual front : pour ce qui est de la vie spirituelle
déterminant donne aticle zéro :
- dans le SN apposé:
* Mr Cartney , a former head football coach :
- si le syntagme expansé fonctionne comme une lexie
he was a private detective : il était détective privé
emploi générique :
one of these bedrooms was strung with a woman’s clothes : et des vêtements de femme étaient
éparpillés dans l’une d’elles
l’adjectif possessif commute avec l’article défini dans les syntagmes nominaux décrivant des élements
de portrait :
* his legs ached and his feet were bruised :
he wiped his mouth : il s’essuya la bouche
staff room : salle des professeurs
an overall : une blouse
mais overalls : une salopette , combinaison, bleus
dungarees : bleus , salopette

  • dépronominalisation et explicitation du référent :

the garden gate clicked and she lifted her eyes to the window :
La commutation à l’intérieur d’un paradigme de fonction :

  • Desactualisation du proces de l’anglais au francais :

The rectory was a rather ugly stone house by the river
* before you come into the village: avant l’entrée du village
Lorsqu’il y a co-reference :
She remembered having closed the window before she left the room:

A
  • la lumière était gelée , morte , fantomatique
  • elle était grande, rousse

quelque part dans la maison dominant le déchaînement de la tempête qui secouait et faisait vibrer
toutes les portes et les fenêtres du batiment , un hurlement de femme perça les murs capitonnés

  • et de la brousse surgissait le bruit de ruisselets qui coulaient, vifs, légers
  • la queue pour le déjeuner avançait lentement , par saccades
  • j’ai joue ma partie de reniflette
  • mr Cartney , ancien entraîneur de l’équipe de foootball
  • il avait mal aux jambes et les pieds meurtris
  • la barrière du jardin cliqueta et Rhoda
    leva les yeux vers la fenêtre
  • Propositions temporelles traduites par syntagme propositionnel lorsqu’il n’y a pas co-reference entre le sujet de la principale et de la subordonnee :
  • avant l’entrée du village
  • avant de partir
45
Q

Selon meschonic traduire un texte n est pas traduire de la langue, mais traduire un texte dans sa langue
On construit et on theorise un rapport de texte a texte et non pas un rapport de langue a langue
L’Approche textuelle
Hewson et Matin definissent redefinissaient le role du traducteur comme un mediateur culturel avant tout
Les phenomenes textuels
Ce sont des phenomenes que le raducteur doit pouvoir detecter pour traduire correcte :
-Les metaphores : ce sont des marqueurs de visions culturelles et de ideologiques
-L’intertextualite
Ce sont les liens entre lestextes et leurs registres differents
-Les modes d’expression de la sociabilite qui different d’un groupe a l’autre
-les visions du monde diverses
L’Approche contemporaine de la traduction ( selon Larose )
Ne pas traduire litteralement mais traduire exactement
de facon
points
de vue
L’exactitude se mesure entre a l’adequqtion entre l’intention communicative et le produit de la traduction
a) on distingue deux types de conditions :
la connaissance de la langue et de la culture originale et de la d’arrivee
les conditions d’enonciation
langue et de la culture
Le b ) On - La
but des enonciateurs, l’arriere-plan socio-culturel, le niveau informatif distingue deux types de structures dans les textes
superstructure ou macrostructure qui contient :

A

Notes sur versus 2

46
Q
  • l’organisation narrative et argumentative
  • Les fonctions et les typologies textuelles
    • l’organisation thematique du texte
      La microstructure
      Niveau lexicologique, syntaxique
      b) Les trois aspects fondamentaux de la traduction
      Le caractere asymetrique du concept d’equivalence Le caractere approximatif de la traduction
      Le rapport gain-perte en traduction
      Les Approches semiotiques
      La semiotique est l’etude des
      Selon Peirce, le processus de un signe, son objet et son
      signes et
      signification interpretant
      des systemes est le resultat
      de signification
      de la cooperation entre
      Le probleme de la traductibilite : possibilite de traduction comme impossible par rapport aux divers
      traduire. Certains semioticiens considerent la
  • Problemes causes par des differences entre signes , contenus socioculturels
    Pour umberto Eco, on traduit de monde a monde
    Jakobson avait defini trois types de traduction :
  • Intralinguistique
    L’interpretation des signes verbaux par l’usage des autres
  • Interlinguistique
    L’interpretation de signes verbaux par l’usage des autres -Intersemiotiques :
    signes du meme language signes d’autres langues
    structures
    et organisations encyclopediques et
    du monde contenus
    L’interpretation des signes verbaux par l’usage de signes issus de systemes de signification non verbaux
A

X

47
Q
  • Distinction entre texte, cotexte et contexte
    • la distinction entre
  • « l’histoire » ( designe les elements du recit ou fable)
  • « l’intrigue » ( la chronologie des evenements )
  • et
    Les
    « le discours » ( la manière d’organiser verbalement le recit
    approches communicationnelles :
    La
    : « encodage » » les informations que le locuteur met dans son « decodage » comprehension du recepteur de ce messsage Cettte approche fait que le traducteur est un decodeur du
    communication est analysee en termes de :
    re- encodeur du message
    final
    2 La traduction contexte social
    comme
    messzsage
    un processus de communication qui a lieu a l’interieur d’un
    et un
    a ) les problemes de base que rencontrent les traducteurs : -la comprehension du texte source
    l’acces au sens intentionnel
    -le transfert du sens
    -relayer le sens lexical -relayer le sens grammatical -relayer le sens rhetorique
  • L’evaluation du texte cible
  • La lisibilite
  • L’adequation de la traduction
  • La conformite aux conventions generiqueset discursives de la langue cible
A

X

48
Q

Le traducteur est avant tout un communicateur L’approche pragmatique
Elle se concentre sur requetes, les excuses,
-Locution
-Illocution
-perlocution
Reiss distingue trois -Informatifs
les expressions les compliments)
qui produisent
un effet (
les ordres, les
-expressifs -operationnels Chacun de Fonctions -emotive
ces types
requiert des strategies de traduction specifiques
de
communication
selon Jacobson
- referentielle
- conative : concerne l’action dirigee
-p oetique : forme esthetique -phatique : concerne les elements
-metalinguistique
Les approches cognitives
vers le recepteur interreactionnels du
mesage
types
de textes
S’interessent aux processus mentauxpresents dans les differentes activites humaines la traduction est un processus de compréhension et de reformulation du sens entre deux langues
2. Seguinot
a) Il divise les problèmes en:
• locaux- qui concernent des segments ou des portions de texte(micro-textuel)

A

X

49
Q

• globaux- qui portent sur la totalité d’un texte ou d’un discours à traduire (macro-textuel)
-le traducteur doit connaître des stratégies locales et globales pour traiter les problèmes de ces deux
niveaux
b) Selon cette distinction Seguinot constate que les traducteurs ont tendance à:
• relire plusieurs fois le segment à traduire
• traduire d’un trait aussi loin que possible
• traduire en corrigeant les fautes de frappe et de syntaxe
• laisser les difficultés de sens et de style pour la fin
• 4.Les méthodes d’investigation:
• -la plus connue de ces méthodes est „TAPs” (Think Aloud Protocols/ Protocoles de réflexion à voix haute)
• -elle vise à découvrir ce qui se passe dans la „boîte noire” du traducteur, c’est-à-dire à étudier le processus mental et cognitif qui permet la réalisation de la traduction
• Lörscher:
• Les interprètes professionnels et les enfants bilingues adoptent une stratégie de traduction fondée sur le sens avec une méthode de traitement « de haut en bas »- ils se concentrent sur la fonction du discours et utilisent un « savoir procédural » ( leur traduction consiste à déconstruire les signes de la langue source en sens, puis à reconstruire ce sens dans les signes de la languse cible).

-
Chap 1 suite
la commutation a l’interieur d’un paradigme de fonction
it is not christianity that binds us together as a community : le ciment de la communaute nationale n’est plus le christianisme
il serait inapproprie de voir la recategorisation du verbe bind en nom
au coeur de cet ut il y a un schema notionnel -christianisme = liens , commmunaute- qui est ordonne de facon differente dans les deux textes : en anglais thematisation de la negation du lien exprime avec un verbe; en francais , la notion de lien est recategorisee en nom pose comme sujet d’une relation predicative portant la negation de l’qrgument christianisme qui cette fois est place en tete de proposition
la recategorisation , dans ce cas a besoin d’ etre situee dans un ensemble concernant l’enonce . ce n’est pas une recategorisation simple.
La diference
Developpement ou reduction
« I averaged a hundred and seventy dollars a week in the year 1928. (A. Miller) : j’ai fait en moyenne cent soixante dix dollars par semaine en 1928 ».
Le phenomena inverse (le passage d’une lexie complexe on (rune periphrase a une lexie simple ayant le meme sens) est une reduction: - they thought they had lost their way : ils se croyaient egares
Ce genre de difference est parfois enregistre dams les dictionnairek auquel cas la DC est figee mais la DC est aussi souvent un schema de paraphrase (plus ou moms fibre) qui permet de dehloquer une traduction. De toute facon, meme lorsqu’elle est enregistree ce serait avoir une rnauvaise vue de la

A

X

50
Q

traduction que de l’ecarter comme evidente ou negligeable dans la mesure ou la traduction est un contact de langues pendant lequel l’etudiant (et meme le traducteur) est fascine par les formes de depart et donc par la ten-tation du calque formel. Par ailleurs le conseil que donneront certains de se detacher des formes ne signifie pas que l’on va produire n’importe quoi; l’observation des traductions de professionnels, produites de facon instinctive, indique bien qu’elles s’effectuent, dans ce doniaine, scion certains schemas qu’il est possible de baliser.
La typologie de la difference de concentration peut etre affinee a partir des schemas des definitions, qui sont de deux types: la definition relationnelle et
la definition substantielle. La definition relationnelle developpe le sens d’une unite a partir de ses morphemes, nous appellerons son utilisation en traduc-tion developpement morphematique. La definition substantielle developpe le sens d’une unite a partir de son signifie, nous appellerons son utilisation en traduction developpement semique. On retrouve des phenomenes symetriques du cote de la reduction: reduction morphematique ( les elements de la base sont transformes en morphemes) et reduction semique (les elements de la base sont transformes en semes).
. La reduction
1.1.1. La reduction morphematique est le passage d’une representation du sens par signes a une representation par morphemes:
And from the bush there came the sound of little streams flowing… ].(Mansfield)// Et de la brousse surgissait le bruit de ruisselets qui coulaient.
La reduction semique est le passage d’une representation du sens a l’aide de plusieurs signes (definition, syntagme descriptif) a une representation sous forme de semes constituant un signifie, c’est-a-dire un signe. Les deux formes les plus frequentes sont :
la reduction du GV :
Since Frank Rammage had grown fat, he liked to spend his time doing odd jobs indoors. (A.Wilson 1956: 49)11 Depuis que Frank Rammage await engraisse, it aimait a bricoler chez lui.
la reduction du GN : K a swimming-pool : une piscine; a block of flats : un immeuble
Certaines de ces equivalences relevent de la langue, elles sont figees (cf. les ex. ci-dessus et celui donne ci-apres):
We had thin soup, lamb cutlets coated in breadcrumbs and French fried potatoes. (E. O’Brien)// Nous avons pris un potage, des cotes d’agneau panes et des frites.
. Certaines de ces equivalences relevent du discours, it s’agit d’un cboix du traducteur par rapport a une formulation litterale possible et de plus, ce choix est souvent createur :

A

X

51
Q

The voice came from an oblong metal plaque like a dulled mirror which formed part of the surface of the right-hand wall (Orwell: 5)// La voix provenait d’une plaque de
metal oblongue, miroir terne encastre dans le mur de droite.
Le developpement semique
Il prend souvent la forme d’une paraphrase construite autour d’un terme generique Les lexemes : ils sont surtout affectes par ce type de developpement
What was it ? – a faint stirring and shaking, the snapping of a twig
Un vrai fremissement, une secousse tenue, le bruit sec d’une Ou simple notation nominale ; le craquement d’ une brindille
brindille
qui se
brise
Les grammèmes. Leur développement sémique est moins fréquent ; dans les exemples suivants, il y a développement des déterminants indéfinis some et any en une proposition, et développement en plus-que-parfait et adverbe de la valeur de
- passé révolu véhiculée par used to
There was something gorgeous about him, some heightened sensitivity to the proms ises of life.(Fitzgerald)// Il y avait en cet homme quelque chose de magnifique,je me
- sacs quelle sensibilite exacerbee aux promesses de la vie.
Some[public schools/ are unashamedly dedicated to intellectual rigour and have
more in common now with the best state schools on the continent, such as the Lyric
Henri Quatre and Louis Le Grand in Paris, than with any state school in this coun-
try. (The Sunday Telegraph)// Certaines [public schoolslcultivent sans camping la
rigueur intellectuelle et s’apparentent davantage aujourd’hui aux meilleuts etabtisse-
ments publics d’Europe, tels les lycees Henri IV et Louis-le-Grand A Paris, qu’aux etablissements publics britanniques, quels qu’ils soient.
Developpement semique et degres de creativite
pour certaines acceptions ou rendus de termes. Par exemple, un terme comme snub a pour equivalents des mots (rabrouer, rebuffer, rembarrer) et des locutions (remettre a sa place, faire un affront) dont l’utilisation va dependre
du contexte :

A

X

52
Q

[La premiere phrase represente les pensees d’une jeune femme, au debut du XXerne siècle, face a un homme relativement grossier]It was impossible to snub anyone so gross. Her face reddened with displeasure. (E.M. Forster)// Impossible de remettre a sa place un etre aussi grossier. Son visage s’empourpra de mecontentement.
pour certains termes appartenant a des domaines ou une langue est plus riche ou dotee de verbes plus expresssifs qu’une autre, par exemple celui des verbes de bruits, de perception (cf relation hypero-hyponymique):
The boy had turned over. He lay facing her, and he was no longer asleep. His dark-blue, baby eyes were open; he looked as though he was peeping at his mother(Mansfield: 66)// Le petit s’etait retourne, le visage vers elle, et it ne dormait plus. Ses yeux bleu fonce de bebe etaient ouverts; it avait l’air de regarder sa mere a la derobee
Du trou lexical a l’integration de la contextualisation
« all the children had some new garment , for the wearer’s comfort”
Chaque enfant eut droit a quelque vetement marche choisi sans consideration aucune de
En anglais, le terme comfort est déterminé par la référence à un usager très
général « the wearer ». En français, l a mention antéri eure de l’ usager potentiel dans la situation «chaque enfant » rend inutile cette détermination. Il y a effacement de
deux traductions potentielles: « usager », perçu comme trop techni que, ici « cel ui qui l es porterait », dével oppement qui alourdi rai t le t exte. Le processus de créativité
est donc ici lié à l’implicitation d’une information perçue dans le système d’arrivée comme redondante et dont la formulation générerait un changement de registre ou une lourdeur. On peut donc dire que dans ce cas les déclencheurs de créativité sont la perception de l’anaphore, de la redondance, du registre et de la lourdeur.
- Suffixation et creativite
- Developpement morphematique
- He overslept rehearsals : il restait au lit
- Ddeveloppement morphematiqe et conversion :
At the end of the platform : Paul donna un pourboire : collocation L’effacement du signe a l’interieur d’une macrostructure

A

X

53
Q

pour cause de repetition. Il s’a git d’un effacement stylistique / ou pour cause d’evidence ou de presuppose
a l’interieur d’une microstructiure pour cause de redondance
cigarette butts and matches covered the concrete floor : des megots et des allumettes jonchaient le sol
effacement de reperes locatifs
l’anglais
donne une representation plus concrete du monde que le francais
street , little eddies of wind were la rue, de petits remous de vent
ce que je jugeais un villain rictus
outside
whirling
faisaient tourner en spirales la poussiere
the world looked cold. Down in the dust and papier into spirals : dans
with what looked like an ugly smirk on his lips : avec
when I returned to my office George Fugal was there waiting for me on his face : A mon retour au bureau George Fugal m’attendait un large plaque sur son visage
l’effacement de certains IT situationnels
he’s made a good job of it : il a fait du bon boulot
- L’etoffement
a wide smile sourire
L’etoffementd’une structure par different termes necessaires a l’idiomatisme de la formulation / pour donner plus de naturel a l’expression
He’s got only one chance. Let him choose his time : il a juste une
petite
chance de s’en sortir. Laissez
L’etoffement d’une structure par correction de la formulation
In a huge machicolated Norman style normand
lui au moins choisir des termes ressentis
castle : un chateau a
son heure
comme necessaires
She stared out of the window : elle a regarde le paysage par la fenetre
He began walking jerkily up and down : il se mit a arpenter la piece d’une demarche saccadee

A

X

54
Q

Raggs dipped into his sailor blouse : Raggs plongea la main dans sa mariniere
Perhaps even she whispered of the warm triumphant mystery of love : meme leur parlait – elle dans un soufflé du mystere triumphant et l’amour
peut-etre chaleureux de
old Baskett , now over sixty, laughed at and a time-server ; le vieux Baskett , soixante ans d’ Harry et le meprisait un besogneux et un opportuniste.
Perspective
Harry and despised him as a qui maintenant avait plus
peu [ le considerant] comme un
plodder de
Le trou derivationnel : d’origine culturelle . ex : wearer que l’on ne peut pas traduire par porteur
Trou lexical d’origine culturelle : mince pie : tartelette aux fruits confits
Modalites , temps , aspects
La modalite interrogative a l’oral : schema classique
en anglais
avec inversion
Has stanley gone ? : il est parti , stanley ?
La modalite emphatique ; ;
He was crazy : il était vraiment dingue
He did stink : il sentait vraiment mauvais
La modalite vise a attenuer le caractere assertif d’un enonce Modalisation grammaticale :
Can you hear me ?
Lotttie revived at that : voila qui ranima Lottie

A

X

55
Q

Here lottie you can use mine : tiens , Lottie , prends le mien
Dans l’exemple ci-dessous, l’interro-negation qui apparait comme une suggestion en anglais est remplacee en francais par une injonction imperative ( attenuee par donc ) :
- Why don’t you go back and sleep ?
- Allez donc vous recoucher
Inversement un imperatif present , a valeur de rendu avec un futur modal :
-have a little brandy, uncle, said my sister
suggestion peut etre
-vous prendrez bien un - le cas de would : Parfois recategorisation
peu d’eau –de-vie expression de la
volonte
No sound came from
that tender , joyful
doucement comme
son sein cette beaute tendre et
it would draw respirait
voulu attirer dans
vous forcer a
- Diversite des traitements
- You don’t have to speak parler allmand.
- Can’t be done , sir Temple
- Impossible , mon general , dit
Temps et aspect Le present
german
said temple
: inutile de

A

X

56
Q

Il apparait dans les subordonnees de temps avec valeur de futur _ quand
la subordonnee suit la
It will be bad news rentrera
Lorsque la subordonnee
Cette identification est anteposee :
principale
for james when he comes home : quand il
est anteposee
moins evidente quand la subordonnee est
When the mourners reminisce about the dead , marylise will have to forego the personnal anecdotes : quand les proches evoqueront les souvenirs de la defunte , Marylise devra renoncer aux anecdotes personnelles
-Le preterit
Utilise pour toute une gamme de temps : imparfait , passe-simple, passe compose, plus que parfait
Le preterit est en rupture avec le moment d’enonciation ( d’où sa capacite a representer l’irreel )
Deux formes ;
Preterit simple ou preterit combine a be +in qui ajoute a la valeur
temporelle la valeur d’aspect
ouvert , comme souvent le
simple). A cela s’ajoutent des valeurs
imperfectif ( le proces est envisage comme
cadre d’un
ou plusieurs proces au preterit modales ou stylistiques
Le passe-simple convient a l’expression de proces successifs ( chronologie des fais relates )
I wandered alone through the streets of Willemstead. I sat in the museum grounds watching unfamilir lizzards basking on unfamiliar stones. Then I walked by the river.

A

X

57
Q

J’errai seul dans les rues de wilmstead.Assise dans le parc du
musee, je regardai des je longeai la riviere
Dans l’exemple ci-dessous la
par l’introduction de l’aspect imperfectif dans le premier groupe verbal . on obtient ainsi une opposition classique entre preterit imperfectif et preterit ponctuel ou globalisant, a laquelle correspond l’opposition entre imparfait et passe-simple
I was wandering alone through the streets of Willemstead. I decided to
lezards inconnus prendre le soleil… puis : proces successifs
configuration temporelle a été modifiee , en
have a stayed
rest in the museum grounds. I sat down on a bench and there watching birds basking on unfamiliar stones
J’errais
fatiguee , je decidai de me reposer dans le parc du musee. Je m’assis sur un banc et restai la a regarder les lezards prendre le soleil.
-Le passe simple
Proces envisage globalement , en rupture avec le moment d’enonciation
dans les rues de Willemstead , lorsque me sentant
Le passe simple peut etre utilise pour mettre un proces Par rapport a un contexte de circonstances construit
simple ou associe cette opposition
au premier plan
au preterit peut dire que
dramatiser
les
evenements rapportes au preterit simple :
a be+ing. Dans certains cas on
preterit simple/ preterit de phase II contribue a
He was
encountered a soft ,yelding object. He drew
- Passe-simple et passe-compose
Le paqsse-compose remplace le passe simple dans familier
Proces envisage ous l’aspect iteratif ; imparfait
his foot

A

X

58
Q

L’imparfait sert a mettre en place le decor
Il sert ensuite a decrire une action du personnage en presentant le
proces sur un mode duratif et ouvert, presque percu passage au passse-simple coincide avec un proces rapide vient clore l’espace ouvert par le proces precedent
a l’interieur ; le ,ponctuel qui
Le preterit simple est rendu par un present dans une exprimant le jugement du narrateur sur un proces passe
The their
principale Hollenfiels were part of our history. It was true that
burg situated between … il est vrai
que
rapport a un equivalent le
-Le
repere ) au passe, auquel plu-qu-parfait.
recit(
preterit peut exprimer un proces
cas il a pour
-les temporelles ;
Before he vanished : avant Subordonnees introduite par as When the road left the bazar :
Participe
After I restait
Syntagme prepositionnel : when she vieux chien
passe :
tuition : une fois
paid the
plus que six cents dollars
-Les valeurs modales du preterit
Avec des enonces hypothetiques
As though admet une traduction par « comme pour » As though he were going paddling

A

X

59
Q

I wish I were with you : je regrette de n’etyre pas avec toi
Le futur du passe
La valeur modale nést plus seulement hypothetique, elle envisage
une projectoion dans un futur repere par rapport a un moment
du passe
She was sure that Margaret would never regain her lost
strength while she stayed in Milton : lorsqu’elle resterait a Milton
Le present perfect
Il peut exprimer l’aspect accompli d’un proces = passe-compose
You’ve hit on the nail : vous avez trouve
La constatation d’un fait accompli avec la reference explicite a
la primaute de son occurrence se rend en francais par un
present :
This the first time i have heard about your aunt : c’est la
premiere fois que j’entends parler de votre tante
Some advice that I’ve been turning in my mind ever since : un conseil
que je ne cesse de retourner dans mon esprit
Le Past perfect
Temps du decalage dans le passe
Anteriorite par rapport a un proces exprime au preterit
La relation peut etre de l’ordre de la successivite
Fin- debut d’un proces
When she’d left the room , she lit a cigarette
Lorsqu’elle eut quitte la piece j’allumai une cigarette

A

X

60
Q

Fate had hiterto rescued him in sudden ways
Mais jusqu’a present le sort s’était montre subitement secourable
- Autres aspects de l’aspect
- L’aspecct incohactif indique le debut d’un proces
- A figure raced for dear life : une silhouette se lanca dans
une course folle
A shutter across the way creaked open and then regularly blew to
in the slight breeze from the sea
De l’autre cote de la rue un volet s’ouvrit en grincant, puis se
mit a battre regulierement sous les coups d’une legere brise
de mer
L’aspect factitif
Eventually i got him to accept it : j’ai fini par le lui faire accepter
Have your house insulated : faites isoler votre maison
Crack : verbe factitif : he was cracking his finger joints
She wore a white cotton dress with such large red spots on it and
so many that they made you shudder
Elle portait une robe de percale blanche a pois rouges, larges
et nombreux a vous donner le frisson / a vous donner la
chair de poule
L’aspect toleratif
He let the interval between them become greater : il se laissa d
istancer
Her footsteps took her to various shrines : elle se laissa mener
par ses pas a divers sanctuaires

A

X

61
Q

Le paradigme de designation
Implicite-explicite
Representation hyperonimique ( the city New-York )
After various delays I came East, permanently, I thought in the
spring of twenty two : je me rendis dans l’Est pour toujours,
du moins je le croyais, au printemps de l’an 1922
L’explicitation par etoffement
L’implicitation
Mr Botibol pushed his way through the revolving doors and
emerged in the large foyer of the hotel .
Mr Botibol poussa la porte / franchit la porte/a tambour et se
retrouva dans levaste hall d’entree de l’hotel
She sat on a moment : elle attendit un moment
In a year’s time , he should have completed his ph.D and obtained
some kind job : il devait avoir son doctorat
Representation linguistique pleine/ representation par le substitut
La depronominalisation est liee al’anaphore et a des risques
d’ambiguite generee
It took a long time to get clear of traffic at Cannes
Circus and he wished he packed up some bread and cheese
before leaving the house
A Canning Circus , il fallut du temps au bus pour se sortir
des emboutreillages, et l’enfant regretta de ne pas s’etre prepare
un sandwich au fromage
La pronominalisation permet d’eviter une repetition, acceptable
en anglais, moins souhaitable en francais
My plan was to persuade my uncle to take the books back :
J’avais le projet de persuader mon oncle de les reprendre
La relation hypero-hypomique
On dira quíl y a hyponimisation de l’anglais au francais
The wind rattled the window : le vent faisait claquer les
fenetres
Listen to the rain rattling on the roof > ecoute la pluie qui
tambourine / crepite sur le toit
The beggar rattled the coins in his tin . le mendiant faisait sonner
les pieces sur la boite
The glasses were rattling in the bag : les verres s’entrechoquaient
dans le sac
The old car rattled down the car . la vieille voiture descendit la
route dans un bruit de ferraille ( a rattletrap : une vieille
guimbarde )
A rattling breath came out : un rale se fit entendre
He lived in a council flat on the banks of the river Loire : elle
habitait dans une HLM sur les bords de la L:oire

A

X

62
Q

Cas du verbe say : annonca
He felt ashamed at th way his gleaming belt defined rather
than restrained his paunch .
Il se sentait vraiment honteux de la maniere don’t son ceinturon
soulignait plutôt qu’il ne sanglait sa brioche
Relation definition- terme
He steered clear of a man who had a better education : une femme
plus instruite le faisait fuir
De l’affirmation en anglais a la negation en francais
It’s getting worse : ca ne s’arrangeait pas
Dominance de la negation en francais, a partir de :
Be + predicat
He had sacrified his lunch in the canteen , and he was aware that
there was no food in the kitchen. Il nígnorait pas qu’il n’y avait
pas de nourriture a la cuisine
Many a one shuddered as wreaths of sea-mist swept by : nombreux
furent ceux qui tremblaient tandis que les bancs de brume
s’avancaient
-relateur
Near a hamlet : non loin de l’eau
- La structure it is / it was
It is five years since I had a rest from writing
Cela fait cinq ans que je n’ai pas veritablement interrompu mes
activites litteraires

A

X

63
Q

It was long time since she had enjoyed such a night’s rest : il y avait
longtemps qu’elle n’avait goute une nuit de repos
Le paradigme de designation
Ses aspects rhetoriques
Redondance semantique
Behind winston’s back
Importance de la synecdoque
Metonymie
Inversion de la description
Among the more deliberate of the throng : parmi les personnes les
moins pressees
- Passage de l’espace envisage ( plan ) a une de ces bornes
Down with Big Brother was written all over it almost big enough to be
written all over it.
A bas big brother etait ecrit de haut en bas en lettres assez grandes
pour etre lisibles de la porte
Variation inverse ou l’on passe du repere ponctuel a léspace du lieu
Beyond the doorway , similar disorder prevailed
a l’interieur de la salle , regnait le meme desordre
inversion du reperage
in her late thirties : approchant de la quarantaine
de la cause a l’effet et vice-versa :

A

X

64
Q

an absolute cure for smoky chimneys : un remede absolu contre les
cheminees qui tirent mal
I lay face down , watching and waiting : allonge sur le ventre je
reste aux aguets
- La metaphore
L’expansion du syntagme nominal
La relative
Commutation avec un syntagme adjeectival
Many hillocks that were a feature of the landscape at this spot : les
nombreuses petites collines caracteristiques du paysage a cet endroit
- Avec un syntagme propsitionnel
- Nominalisation du verbe :
- He kept a very soft light whistling, an airy , faraway fluting that sounded
mournful and tender
Il filait un leger sifflement tres doux, un son flute, aerien, lointain aux
resonances melancoliques et tendres
- Nominalisation a partir d’un segment de la relative
This huge snowbound park where he was making his last
rendez-vous with Lime : … site de son ultime rendez-vous avec Lime
- L ‘apposition
- Rows of mud houses topped with crenelated roofs : des rangees de
maisons en pise surmontees de toits creneles
A slip of a girl ; un petit bout de femme
Le SP introduit par « with «

A

X

65
Q

Son sens est - who has , which has : a man with a stoop , the chair
with a broken leg , the gil with flaxen hair
Potentiel de commutation :
He was a man with a respect for artists : cétait un homme qui
respectait les artistes / respectueux des artistes
Commutation avec un participe present
By now , he was a hard-bitten , good-tempered,intelligent fellow
fellow on the verge of the middle-age, with a belief in education .
Pour l’instant il etait un homme intelligent, ayant fait ses preuves,de
belle humeur, croyant a l’education
Ricks : meules
A grass-grown lane, a track between bushes
Un sentier couvert d’herbe, un passage dans les buissons
- Le SP introduit par « of’
Etoffement de of
There was an old man of calcutta
Il etait un vieillard natif de calcutta
I had just left a country of wide lawns and friendly trees ; je venais
de quitter une ville pleine de larges pelouses et d’arbres fraternels
A partir d’un SP complexe
Recategorisation incidente de l’adjectif en adverbe
After an « entree « of peculiar savor
Apres une entrée particulierment savoureuse
On peut aussi restructurer le SP en deux adjectifs coordonnes

A

X

66
Q

It was a look of bleak fear that chilled her
C’etait un regard sombre et apeure qui lui glacait le sang
Ruddy-cheeked gentleman : au teint colore
Frame-house : a charpente de bois
They were just clear of the summer colony : ils depassaient la colonie
estivale
La relative elaboree a partir du semantisme de l’adjectif est une
forme de definition
A lucky man will still occasionnally succeed by dint of his own honest
perseverance
Quelqu’un qui a de la chance reussit encore , de temps a autre a cause
de perseverance
L’ensemble du syntagme peut etre transforme en deux predicats
hierarchises
One dead eye was scaringly open : l’un de ses yeux morts, reste ouvert
etait effrayant
Les deux elements sont verbalises
He would have been fretfully active
Il se serait demene, tracasse
His appearance was disturbingly rumpled ( buttons missing , collars soiled,
the cuffs of his pants frayed )
J’etais bouleverse par son aspect chiffonne- cols sales , bas de
pantalon effiloche
She still kept to her rules : elle s’en tenait aux principes qu’elle s’etait
fixes
Genitif porte par le determinant :

A

X

67
Q

He related their ludicrous efforts to get in
Ils relaterent les efforts ridicules qu’ils deployerent pour entrer
Les types de phrases et leurs transformations
Come for a walk round the esplanade : viens faire un tour sur la digue
A voice near their knes : une voix a hauteur de leurs genoux
I shall see it on the flicks : je verrai ca a la tele
He was not happy . there was no pretending he was…. Inutile de faire
semblant
There ‘s no good in my going
There was no sense in taking him to hospital : A quoi bon le transporter a
l’hopital
Transformation en phrase canonique a sujet indfini - on
There was a soft knock at the door : on frappa doucement a la porte
There were stories : des histoires couraient
They simply couldn’t be told : carrement irracontables
There was a look of mild atonishment on her face : son visage arborait une
expression de leger etonnnement

A

X

68
Q

Propositions et relations interpropositionnelles
Les relatives non determinatives
She’s sure to be good, said mrs Herriton who was standing pensively a little
out of the hubbbub
Assurement, elle sera sage dit mme Heriton, immobile et pensive, un peu
a l’ecart de ce brouhaha
He didn’t come , which surprised me : il n’est pas venu , ce qui m’a
surpris
-Nominalisation d’une proposition completive en that
I was very young back then, but I did not believe there would ever
be a future je n’avais aucune fois dans l’avenir
From where Winston stood : de son poste d’observation
Up rolled the blind; the window went up with a jerk. Monica caught a
glimpse of a huge pale sky and a cloud like a torn shirt dragging
across before she hid her eyes before her sleeves
Le desenchassement
Le store roule en haut, la croisee s’ouvre avec une secousse… Monica
entr’apercoit un immense ciel blafard ou traine un nuage semblable
a une chemise dechiree, et aussitôt se cache les yeux avec sa manche
- Le deplacement de proposition
Monica a le temps, avant de se cacher les yeux avec sa manche ,
d’entrevoir un immense ciel pale et un nuage gris qui traine en
travers
What stands out more vividly for me was the times when we
went to the movies together and how we would sit in the darkness
of the theater, working our way through a box of popcorn and
holding hands
Comment assis dans l’obscurite de la salle et nous tenant par la
main, nous faisions un sort a un cornet de popcorn
La progression thematique entre deux predicats peut etre de cause a effet
He laughed, but a purple flush suddenly passed over his face, making
his hair look yellower and his eyes greener
Il rit, mais son visage s’empourpra soudain , ce qui souligna la blondeur
de sees cheveux et le vert de ses yeux
La simultaneite du proces peut etre rendue en francais par le
gerondif
He ran towards her and shouted : il courut au-devant elle en criant
Jonathan was gone before Stanley has finished
Stanley parlait encore que Jonathan avait disparu

A

X

69
Q

Emploi du style parataxique
Outside the night was made hideous by a roaring car engine and a
squealing of brakes as Lofty pulled up before the house
Trad litt :
Dehors la nuit s’emplit du rugissement terrible d’un moteur de voiture
et d’ un grincement de frein alors que Lofty s’arretait pile devant la
maison
Trad amenagee :
Un rugissement de moteur effrayant, puis un grincement de frein
dechirerent la nuit : Lofty venait de s’arreter devant la maison
Dans l’exemple suivant la parataxe est elegante
The mimic warfare of the evening became as wearisome to me as
the routine of school in the morning because I wanted real
adventures to happen to myself
La petite guerre du soir finit par me lasser autant que la routine
de l’ecole le matin : je voulais qu’il m’arrive a moi des aventures
- Perspective
An ugly story if you leave out the girl : grim and sad and
unrelieved if I were not for that absurd episode of the British
Cultural Relations Society lecturer
Abstraction faite de la jeune femme , c’est une sale histoire , et
sans l’absurde incident de la Conference au british Council, elle
serait d’une tristesse atrocement monotone

A

X

70
Q

Ordre des mots et Constructions
Inversion dans les reprises emphatiques
He was my favorite, was jo, and he repaid me cruelly
C’etait pourtant bien celui que je preferais , Jo, mais il me l’a
bien rendu
But he had fired my imagination , had had salvador
Cariscant
Mais il avait enlamme mon imagination , salvador
carriscant
Thematisation d’une particule adverbiale
Up rolled the blind
Le store roule en haut
Preservation dde l’effet stylistique :
relevee la jalousie
un SP temporel
on the second Monday, an incident occured
le second lundi, survint un incident
l’adverbe de manière
but suddenly from that white cloud a tall, grim and
massive bastion emerged
mais soudain de ce nuage blanc emergea un bastion
haut , massif et menacant
thematisation du predicat be
on peut etre amene a retablir l’ordre canonique en
francais si le predicat est complexe et long
A true son of the roman aqueduct builders , he
was
C’etait un digne fils des constructeurs d’aqueducs
romains
Proposition subordonne
Les variantes obsevables donnent des effets de
style diferents
Why they came East i on’t know

A

X

71
Q

J’ignore pourquoi es Buchanans etaient venus dans l’est
Pourquoi etaient ils venus s’installer sur la cote Est
Pourquoi l’est ? je l’ ignorais
Transformation interpropositionnelle
Elle suggere le gout d’anteposer en f rancais des
elments descriptifs
Georges was atall, thin, thirty years old : grand, mince, la
quarantaine
A partir d’une proposition contenant un verbe d’attitude
Temple stood outside the post-office at Voi
Debout devant le bureau de poste de Voi
Transformation intersyntagmatique
Elle correspond au besoin de dtacher un SP locatif du
nom auquel il se rapporte en anglais
A shutter across the way creaked open
De l’autre cote de la rue un volet s’ouvrit en grincant
La dislocation
Ce t t e c ons t r u c t i on e s t s u r t ou t c a r a c t é r i s t i q u e d u f r a nç
a i s ; e l l e c o nsiste a d é t a c he r u n c on s t i t u a nt e n f i n d e phr a s
e e t à l e r e pr e n d r e ou à l ‘ a nno nc e r p a r u n pr onom. La d
islocation e s t u n e f o r me d e r e d o nd a nc e , u ne f or me d ‘ a na p h
or e o u d e c a t a p h ore
r e l è v e g é n é r a l e me nt d e s t a c t i q u e s d e l a c ommu n i c a t i
on o r a l es : a t t i r e r l ‘
t i on, f a v or i s er l a c ompr é he ns i on, ne pa s s ui v r e l ‘ or d r e c
anoni qu e e n donner l ‘ i mpr e s s i on d ‘ u n s t y l e pl u s br u t , a f f e c t i f

A

X

72
Q

Di s l ocat i on par pos t pos i t i on :
Wait a minute_ have you children be playing with my stick?
Une minute, dites –moi les enfants, est-ce-que vous vous etes amuses avec ma
canne ?
Subordonneee concessive
At that time, which although it was only three years ago now seemed
unimaginably remote, she had been happy
Trad litt :
A cette epoque , bien que cela ne fit que trois ans lui semblait aujourd’hui
terriblement lointaine, elle avait été heureuse
A cette epoque, c’était il ya trois ans seulement, et cela lui semblait
terriblement lointain, elle avait été heureuse
Formulation deinitive :
C’était il y a trois ans seulement, et cette epoque ou elle semblait heureuse
lui semblait terriblement lointaine
NB : caractere peu euphonique de la sequence bien que
- Syntagmes
Dans le cadre du SV
L’anglais decrit ou suit le film de l’action ; le francais a tendance a
donner d’abord l’aboutissement ou le resultat
The old woman paused , her hand on the loaf of bread to gaze out
of the open door into the garden
La vieiile dame marqua un temps d’arret , la main posee su la tourte
de pain pour contempler le jardin par la porte ouverte
A partir de la coordination
La coordination, internominale ou interadjectivale, pose les signes coordonnés
sur un même plan ; il se trouve que pour des raisons d’ordre idiomatique
4.2.2.1. A partir de la coordination internominale
Deux types de transformations sont observables :
- la transformation d’un des éléments en SI’ ; dans les deux exemples cidessous, la transformation relève de l’idiomatisme:
after the meal Ivan took his bread and banana
après le repas ivan prit son sandwich a la banana
la transformation d’un des éléments en adjectif ; dans l’exemple ci-dessous,
elle relève de la stylistique : la traduction littérale donne un effet bizarre,
presque pour cause de redondance : il est difficile d’additionner terre et argile
dans la mesure ou l’argile est une variété de terre et va plutôt caractériser l’élément
terre, l’hyponymiser :
The house was built on an incline and last week’s rain had left the exposed earth and clay around
the house moist and slippery
La maison etait batie sur une pente et et les pluies de la semaine précédente avai ent

A

X

73
Q

laissé le sol argileux autour humide et glissant.
- L’hypallage ; retablissement de la norme syntaxique et collocationnelle
Why , i will tell you , replied the prefect as he gave long, steady , and contemplative puff, and
settled himself in his chair :
Eh bien , je vais vous le dire, repondit le prefet d’un air songeur en laissant exhaler une longue
bouffe de fumee ininterrompue tandis qu’il s’installait dans son fauteuil
\ the evenings of the wet february have gone
Les soirees humides / pluvvieuses de fevrier etaient passees
Le verbe support de l’adverbe
Il y a recreation d’une collocation acceptable par changement de verbe attendre » »
remplace par « ‘ etre assis
He sat impatiently in a line of cars
Il attendait patiemment dans la file de voiture
- Changement de paradigme a l’interieur de l’enonce
A mile of hot road through the town and inland brought her to a door in a lane
and a thatched cottage with a little lawn behind it
Trad relevee dans une copie :
un mile de route cuisante a travers la ville
On voit apparaître derrière la constitution de la phrase anglaise la définition de
l’hypallage, à savoir que la notion de «chaleur» est attribuée à «la route» alors
qu’elle concerne un domaine plus général qui est la température ambiante. Il faut
donc revenir en français à une formulation normée qui dissocie les deux
éléments. En fait, dans ce cas, l’hypallage en anglais a fonctionné selon un
principe proche de la métonymie: « la route est chaude parce qu’il fait chaud», la
solution proposée ci-après fonctionne selon une autre métonymie, celle du lieu
( road/ route) . il y a changement de paradigme. La chaleur ( devenue compl de
lieu ) apparait comme l’atmosphere ou on baigne dans ce contexte
Après avoir marché un kilomètre et demi dans la chaleur, à travers la ville d’abord, puis
à l’intérieur des terres, elle se retrouva dans un chemin devant une porte qui donnait
accès à une chaumière derrière laquelle se trouvait une petite pelouse.
Only half of the house- the two bedrooms and his study- was
mosquito-proofed. The other half consisting of a airy, dining/ sitting-room, kitchen and
pantry was fronted by the usual wide verandha upon which he now damply paced.
Une moitié Seulement de la maison - les deux chambres et son bureau - étaient
équipées de moustiquai res. L’ aut re moitié, était composée d’ un salon - salle à
manger spacieux, d’une cuisine et d’un office, et donnait en façade, sur la galerie large
qu’on trouve dans la région, et qu’il arpentait maintenant, les pieds trempés.

A

X

74
Q

Le Sujet
Langue écrite
- subordonnées circonstancielles introduites par unless, when, though, until,
whether. L ‘ e n s e mb l e e f f a c é e n a n g l a i s e s t l e g r o u p e [ s u j e t + be
Artists are bv nature versatile and precise; they only repine when involved with the
monotonous and the mukeshift.
Les artistes sont par nature eclectique et minutieux ; ils ne se plaignent que lorsqu’ils sont
confrontés à la monotonie et aux faux -semblants.
- Effacement du sujet
Co-reference = infinitive en francais
Dans les subordonnees circonstancielles introduites par before and after
Dans des complétives dépendant de principales qui
représentent la modalisation de leur énoncé.
Rhoda’s eyes became riveted on lite discolorations; she fancied that she
discerned in them the shape of their own four fingers.
elle crut y reconnaître la forme de ses quatre doigts.
La reprise du sujet par pronom personnel
Par l’utilisation de formes disjointes
I’ve no fear but you’ll understand me, though most people wouldn’t :
Je suis sur que vous , vous me comprendrez , mais ca ne serait pas
le cas de tout le monde
Bosiney walked right into the thoroughfare- avast , muffled blackness,
where a aman could not see six paces before him
Bosiney s’avanca sur le boulevard, vaste espace obscur et ouaté, où l ‘
on ne voyait pas à trois mètres devant soi.
Valeur generique de a man
L’emploi de « people » implique que l’enonciateur s’exclut de la representation du sujet
Traduction par on
Pronom one : enonce de principes generaux, formule un peu guindee
Avec they , l’enonciateur s’exclut avec son interlocuteur
La reorientation de l’enonce :
Green-painted boards partitioned off a lavatory in a corner
Trouver la combinaison acceptable
Des planches peintes en vert separaient les toilettes dans un coin
Il est preferable de reorienter l’enonce a partir du terme d’arrivee ( le Complement )
Dans un coin, les toilettes etaient separees par un panneau peint en vert
- Ou bien a partir du verbe
Une cloison de bois peinte en vert isolait les toilettes dans un coin

A

X

75
Q

Du sujet défini au sujet impersonnel
The early November street was dark though night has ended
il ne faisait plus nuit, mais en ce debut de novembre, la rue était encore sombre
it made one’s eyes ache :” les yeux vous cuisaient »
la phrasde existentielle :
there were four of us
nous etions quatre vs = il y avait quatre d’entre nous
l’adjectif possessif :
her eyes were green
elle avait les yeux verts
Le ‘it’ anaphorique.
Ce ‘it’ renvoie le plus souvent, dans les cas observés, à un acte, une situation.
Le IT cataphorique
It is Vic’s impression that English wildlife is getting streetwise moving from the country into the
city where the living is easier
Vic a l’impression que les animaux sauvages commencent a s’urbaniser en Angleterre
Phrases offrant une structure analogue à celle du
passif
Ce sont généralement des phrases présentant un procès à partir d’une
production
de l’A.H., qui est alors rejeté dans le prédicat. On effectue alors un renversement
de phrase en français:
Bef ore the hate had pr oceeded f or thirty seconds, uncontrollabl e
exclamations of rage were breaking out from half the people in the room
Avant les trente secondes de la Haine, l a moitié des assistants laissaient échapper
des excl amations de rage.
A thorn from a tree ripped open his left cheek
En passsant pres d’un arbre il s’ouvrit la joue gauche sur une epine
Introduction de la perception par l’anime ( humain ou non) en francais
As they passed by there was a strong whiff of eucalyptus
Et en pasant ils humerent une forte bouffee d’eucalyptus
-utilisation de la deixis – on
When she smiles , her teeth showed white. Quand elle rit , on voit ses
dents blanches
As the Milvins sat down to breakfast , the clock of Walterborough parish church struck
eight ; it was two miles away but the strokes were born distinctly on thye West
wind
… mais les coups s’entendaient tres distinctement portes par le vent d’ Ouest
Then a police whistle sounds
Puis on entend un coup de sifflet de policier

A

X

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Q

Repetition , ellipse et mise en facteur
L’alliteration
His kith and kin
Ses parents et amis
Chitchat ; bavardage
Title-tattle : cancans, potins
Wishy-washy ; delave
La notion de progression
It’s getting warmer and warmer
Rapidly, very, very quickly, all the colors faded; it became darker and darker as at the
begining of a violent storm; the light sank and sank.
Vite, tres vite, toutes les couleurs palirent. Le ciel devient de plus en lus noir comme
au debut d’un violent orage ; la lumiere diminua progressivement
He would sit on and on until you nearly screamed
Il restait la assis pendant des heures ( var : indefiniment) jusqu’à ce que vous soyez
au bord de la crise de nerfs
Presently she looked up
Elle ne tarda pas a relever la tete
Phenomene d’ecriture :
After the heat and press of the Café the night air outside was cool and fresh.
Après la chaleur et la cohue du cafe, l’air de la nuit leur semblait delicieusement
frais
The remaining panes of glass above them scattered in lethal splinters across the street
Les vitres en verre restantes au- dessus d’eux… etudiant
Les dernieres vitres en verre au-dessus d’eux disseminees en eclats mortels a travers
toute la rue.
With the reproving air of an hospital matron
avec l’ air désapprobateur d’une infirmière en chef.
He walked through a cafe doorway , instinctively lowering his head as he
did so though the beams were a foot above his height
Il franchit le seuil d’un café en baissant d’instinct la tete bien que les
poutres fussent emcore a un pied au-dessus de lui
La longueur et la position du pronom reflechi en anglais generent parfois
des pleonasmes de facon aberrante :
They said to themselves that the man was a sot whose brains were
destroyed by drink
Copie d’etudiant ; ells se dirent a elles- memes
Elle se disait que cet homme était un ivrogne dont le cerveau avait
été detruit par la boisson
A three-penny vanilla : un esquimeau-vanille
Léllipse paradigmatique , caracteristique de la langue orale
made her feel so queer , having nobody behind her
Ca ne la mettait pas dans son assiette de n’avoir personne derriere elle.
Il faut aussi inclure dans cette categorie :
Doesn’t matter : ca fait rien
Serves you right : bien fait!
L’ellipse discursive : ele est accentuue en francais
She has read the book , you haven’t . elle a lu ce livre, pas vous
La reprise du sujet de la principale dans une « subordonnee »contenant
un « be » elliptique
La reprise du sujet de la principale dans une subordonnée
contenant un `be’ elliptique.
La traduction oscille entre le rétablissement des éléments effacés et l’accentuation de l’ellipse
Of late, Harriett had been getting much into the habit of this kind of remark when in
her cousin’s company
Harriet avait pris l’ habitude de faire ce genre de remarque ambiguë quand elle était en
compagnie de son cousin.\
Southern : meridional
- Mise en facteur impossible pour des raisons de collocations
A faint stirring and shaking
Un vague fremissement , une secousse tenue
L’adjectif faint est mis en facteur à deux formes nominales; il est difficile en
français de conserver la mise en facteur pour des raisons de collocation, ou
alors il faudra répéter: « un léger frémissement et une secousse légère» , ce qui n’est
pas très satisfaisant sur le plan stylistique; la traductrice est amenée à hyponymiser
chaque adjectif en collocation avec le nom auquel il se rapporte; le
remplacement de la coordination par la juxtaposition allège le style. Marthe
Duproix adopte la même politique: « un vague frémissement, une secousse
légère »
recategorisation de la preposition en un verbe qui est hyponomise en collocation avec
son complement :
he was a lean, upright old man , in a frieze coat
c’etait un vieil homme maigre et droit, vetu d’une veste de ratine
dans le cadre du syntagme verbal
verbe mis en facteur a deux complements
she sat on a moment, switched off, took the ignition key , got out , locked the
doors. All the precautions and motions gone through as usual
elle attendit un instant, puis arreta le moteur, enleva la clef de contact, sortit
, verouilla les portes . elle accomplissait les memes gestes , prenait les memes
precautions que d’habitude

A

X

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Q

RÉFÉRENCE ET COHÉSION DISCURSIVE

Référence est pris ici au sens de «fonction par laquelle un signe linguistique
renvoie à un objet du monde extra-linguistique, réel ou imaginaire»
La cohésion discursive est l’ensemble des relations assurant des liens entre lés
éléments d’un texte : anaphore, coréférence, relations interpropositionnelles,
relations interphrastiques ; ces liens sont plus ou moins visibles, plus ou moins
denses, et l’on peut être amené à en faire varier la visibilité et la densité en traduction.
l’exophor e et discour s: les déictiques
d e s ma r q u e u r s d e t e mp s e t d e l i e u , e f f e c t u a nt d e s r e p é r a g e s
p a r r a p po r t à l a s i t u a t i o n d ‘ é n on c i a t i o n : l e s a d v e r b e s now/then,
here/there;
- d e s d é mon s t r a t i f s
pr onoms : this/that, these/those.
La c ons t r u c t i on d e l a r é f é r e nc e a v e c l e s d é i c t i q u e s f onc t i onne
pa r mon s tr a t i on, pr é s e nc e i mpl i c i t e ou e x pl i c i t e . La t r a d u c t i on e n
t a nt q u e r é é nonc i a t i on d a ns u n a u t r e c a d r e d e r é f é r e nc e d e ma nd e
pa r f oi s d e s e x pl i c i t a t i on s ou d e s a mé n a g e me n t s q u i p e u v e n t é g a l
e me n t ê t r e l i é s à u n e s t y l i s t i q u e d i f f é r e n ti e l l e .
The cells where the guards had beaten him were below ground level.
The room where he had been interrogated by O’Brian were near the
roof. This place were many metres underground as deep as it was
possible to go.
La pièce où il avait été interrogé par O’Brien était tout en haut près du toit. L’ endroit où il se
trouvait actuellement était à plusieurs mètres sous le sol, aussi bas qu’il était possible de
s’enfoncer.
L’ oppos i t i on e x i s t a nt e nt r e this e t that e n a n g l a i s l è v e t o u t e
a mb i g u ï t é ; l ‘ ut i l i s at i on du même déictique en français pou r indiq
uer l a pr oxi mi t é et l ‘ é l o i g ne me nt c r é e , d a ns c e c on t e x t e ,u n
r i s q u e d e c o n s t r u c t i o n d ‘ a n a ph o r e a u l i e u d ‘ u n e e x o p
ho r e : « c e t e n d r o i t / c e l i e u » p a r a î t r a ê t r e u ne r e pr i s e
d e «the” room where he had been interrogated by O’Brien». On est donc amené à e
x p l i c i t e r l a v a l e u r d u d é i c t i q u e e t l ‘ o n no t e r a q u ‘ e n
l ‘ o c c u r r e n c e l a l o c a l i s a t i on s pa t i a l e d u pe r s on na g e s ‘ e f
f e c t u e p a r r a ppor t à d e s é no nc é s c ont e na nt d e s r e pé r a g
e s s pa t i a u x r e n v oy a nt à d e s mome nt s a nt é r i e u r s , l ‘ u t i l i
s a t i o n par le traducteur du repere temporal – actuellement- souligne bien
la valeur aspectuelle du present du passe qui est contenue dans
l’imparfait
I turned off sunset Boulevard
Je tournai dans sunset boulevard
The day was cloudy and an erratic wind rattled the leaves of the
palmettos
La journee etait nuageuse ballottait les feuilles de palmiers
As i pulled into the kerb at number2265
Alors que je freinais pour me garer devant le n0 2265
he looked at me most oddly
I thought little of it , he looked scruffy
Je n’y attachais guere d’importance , il faisait miteux
As i slipped off my shoes and pulled on as pair of galoshes
Des que j’eus ote mes chaussures pour enfiler une paire de caoutchouc
L’adjectif possessif
.

A

X

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Q

En anglais l’adjectif possessif assure une véritable connexion sémantique
entre sa source sémantique et le syntagme nominal dont il est constituant. En
français, l’accord de l’adjectif possessif avec le nom qu’il détermine établit avec la
source sémantique un lien plus lâche qui dépend alors davantage de la proximité
syntagmatique. En cas d’ambiguïté potentielle, il convient de faire réapparaître la
source sémantique sous des formes diverses qui constituent en fait un parcours du paradigme de
désignation
- renvoi explicite il la personne sous forme de complément déterminatif :

She pushed the basin across . as Stanley helped himself, his blue eyes
widened, they seemed to quiver
Elle lui avanca le sucrier . tandis qu’il se servait les yeux bleus de
stanley s’agrandirent.
Abdela sums up it aims like this
Abdela en resume ainsi les adjectifs
It was a miracle that I lasted as long as I did
Il est miraculeux que j’ai tenu aussi longtemps
I had an idea as everyone does at that age
Je m’imaginais comme tout le monde
2 En relation de juxtaposition
- Par nominalisation d’une des phrases
Par effacement de « be’, etre
It was a classical arbor which had been constructed by felix’s mother.
There was a sizeable piece of broken fluted column set in a border and
beside the marble bench was a bust of the emperor Vitelius on a slim
octagonal plinth.
: un morceau de colonne brisee, dans une plate-bande, et pres du banc de
marbre, un buste de l’empereur Vitelius sur un mince socle octogonal.
Alice pressed open the door
Alice ouvrit la porte d’unme pression
A curious difficulty in understanding what was set before him
Une deconcertante difficulte ( collocation ) a voir ce qu’on mettait devant
elle
- Recategorisation d’un verbe autre que « be »
The boy turned over. He lay facing her, and he was no longer
asleep.
Le petit s’etait retourne, le visage vers elle, et il ne dormait plus
He lay down on a wide bunk that stretched across the end of the
room. Stephen Crane
Il s’etendit sur une large couchette qui occupait toute l’extremite de
la piece.
Par transformation d’une des phrases en proposition adjectival e juxtaposée au
sujet
He was shorter than the fair boy and very fat. He came forward
searching
Plus petit que le blond et très gras, il s’avança en cherchant les endroits où poser les pieds

A

X

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Q

et il leva les yeux derrière ses lunettes à verres épais
The butler had gone into a room on the left and from there a woman
emerged. She was tall, with red hair, and about thirty years of age.
Her eyes were a light clear blue.
Trad. litt.: Le majordome avait pénétré dans une pièce sur la gauche et une femme
en sortit. Elle était grande, rousse et avait environ trente ans/pouvait avoir la trentaine.
Ses yeux étaient d’un bleu clair et lumineux.
Trad. avec juxtapositions: Le majordome avait pénétré dans une pièce sur la gauche
et
une femme en sortit, grande, rousse, la trentaine, les yeux d’un bleu clair/pâle et
lumineux.

He lay on Celia’s bed. His head was propped on some pillows. A glass of whisky balanced
on his chest. He squinted at i t hypnoticall y as it tipped and wobbl ed with the rise and f al l of his
breathing
[I était allongé sur le lit de Célia, la tête soutenue par plusieurs oreillers, un verre de whisky en équilibre sur la
poitrine, qu’il observait, hypnotisé, rouler et tanguer au rythme de sa respiration.
La base comporte une série de phrases descriptives avec des verbes autres que
he, la première est transformée en participiale, la seconde nominalisée, la troisième
enchâssée.
People had turned up to admire the Konigsberg. Its slim lines and three
tall funnels stood out with emphatic sharpness.
Plusieurs centaines de personnes etaient venues accueillir et admirer le
Konigsberg. Dans le soleil matinal , ses lignes elancees et les trois
cheminees prenaient tout leur relief.
-Anaphore de phrase
He stood up and shook hands with his son . Cal thought it a
completely daft thing to do
Il se redressa et serra la main de son fils , ce qui parut
completement idiot a Cal.

A

X

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Q

Gerondif
Acquainted with one of our residents ? asked the nurse. She lifted
one eyebrow and spoke like a man.
Vous connaissez l’une de nos pensionnaires ? demanda l’ infirmiere en
levant un sourcil ; elle avait une voix d’ homme
La seconde phrase est transformée en gérondif, exprimant la simultanéité des
procès.
Subordonnée circonstancielle, exprimant la temporalite
The srnoky, nul!-grav globe, hung in the vault, it was shot with colored light. The room had
gone dim.
Tandis que la salle se trouvait plongee dans une demi- obscurite , la
fumee se dissipait progressivement a l’interieur du globe flottant en
apesanteur sous le plafond voute

He was a man of five and twenty, well-built, though a triffle meagre, and
of pale complexion. He had hair that was nearly black, and a
clean-shaven face, best described perhaps, as a bureaucratic type.
C’était un jeune homme de vingt-cinq ans, bien charpenté, quoique un peu maigre, au
teint pale, aux cheveux presque noirs. Peut-être la meilleure façon de décrire son
visage entièrement rasé serait-elle de dire qu’il avait le type du bureaucrate.
Dans le texte anglais, la description des cheveux est placée dans une seconde
phrase, où elle est coordonnée à la description du visage. Les traducteurs
rattachent en français la description des cheveux à la première série d’éléments
descriptifs en la transformant en une forme nominale, le SP «aux cheveux…». Ils
segmentent ensuite la phrase pour la réduire à la description du visage et pour
pouvoir construire plus librement l’incise ` best d e s c r i b e d ‘ ;
toute cette proposition est restructurée et transformée en une phrase complexe.

A

X

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Q

Dépasser le mot image : une obligation pour le traducteur

Maurice Rouleau
(L’Actualité terminologique, volume 35, numéro 3, 2002, page 6)

Vinay et Darbelnet racontent, dans la préface de leur ouvrage Stylistique comparée du français et de l’anglais1, que c’est sur l’autoroute qui relie New York à Montréal que « l’histoire commence ». En lisant, avec les yeux de Français et de linguistes qu’ils étaient, des écriteaux du genre Slow-men at work ou Dual highway ends, ils prirent conscience que le français et l’anglais recouraient à des moyens linguistiques différents pour exprimer la même réalité. Cette différence de point de vue, ils la formulèrent alors de la façon suivante : l’anglais privilégie le plan du réel; le français, celui de l’entendement.
PLAN DU RÉEL/PLAN DE L’ENTENDEMENT

Par cette formule lapidaire, les auteurs nous disent que l’anglais fait appel à des mots images plutôt qu’à des mots signes, à des mots qui collent au concret plutôt qu’à l’abstrait, à des mots qui parlent aux sens plutôt qu’à l’esprit; que l’anglais donne dans le particulier (des exemples) plutôt que dans le général (principe). Bref, l’anglais ne voit pas la réalité avec les mêmes yeux que le français.

Quiconque s’attarde le moindrement à comparer un terme anglais et son équivalent français constatera, très souvent, la justesse de leur observation : dress rehearsal devient une « générale »; overhead projector, un « rétroprojecteur »; garbage collector, un « éboueur ». Si vous demandez à un francophone qui a une vision parfaite si le myope voit bien de près ou de loin, vous obtiendrez, une fois sur deux, une mauvaise réponse. Le problème ne se pose même pas à l’anglophone, car, pour lui, être myope, c’est être short-sighted. Le terme dit tout, il est descriptif, il fait image : une short-sighted person voit nécessairement bien de près. L’hypermétrope ou le presbyte deviendra en anglais a far-sighted person. Les équivalents anglais sont imagés; ils parlent aux sens; les termes français seraient eux aussi imagés si l’étude des racines grecques et latines était au programme, mais tel n’est pas le cas. Ils tombent donc de ce fait dans la catégorie des mots qui font appel à l’entendement.

Cette particularité du vocabulaire ne devrait toutefois pas poser de problème au traducteur, car les équivalents se trouvent généralement consignés dans les dictionnaires, ces témoins de l’usage. La situation est peut-être différente quand il s’agit d’expressions du genre : you are barking up the wrong tree ou mark my words, qui, évidemment, ne se rendent pas par « tu te trompes d’arbre » ou « note bien mes paroles », mais bien par « tu frappes à la mauvaise porte » et « je t’aurai prévenu » ou « je t’aurai mis en garde ». Ces expressions ne devraient pas, elles non plus, poser de problème au traducteur, à la condition évidemment qu’il se rende compte du caractère figé de l’énoncé, car il les trouvera dans des dictionnaires spécialisés2.
EXTENSION DU CARACTÈRE IMAGÉ, CONCRET DE L’ANGLAIS

Si le caractère imagé, concret, de l’anglais se limitait à des mots ou à des expressions figées, la différence entre les deux langues ne serait pas trop problématique. Mais ce caractère se retrouve bien au-delà du mot : dans des groupes de mots associés accidentellement, dans des propositions, voire même dans des phrases. Le problème qui se pose alors, c’est que l’équivalent de ces formules concrètes n’est pas consigné dans le dictionnaire. Si le traducteur en formation et, à plus forte raison, celui qui est en exercice ne sont pas conscients de cette particularité, leurs traductions ne pourront que s’en ressentir.

Voyons quelques exemples où celui qui ne tiendrait pas compte de cette différence entre les deux langues (concret/abstrait; particulier [exemples]/général [principe]; mots images/mots signes) produirait un texte qui manquerait d’élégance, qui ne serait pas idiomatique, qui ne correspondrait pas à la façon habituelle qu’a le français de dire la réalité.

Since there were only two tides per day, the tide miller had to mill when the tide was right-whether at midnight or midday3.

Le traducteur ne doit évidemment pas s’attendre à trouver dans un dictionnaire l’équivalent de whether at midnight or midday. La précision apportée par l’auteur fait appel à deux moments particuliers de la journée, mais non des moments privilégiés pour observer une marée haute. Le lecteur se doit de comprendre que l’information fournie a une portée plus générale que les deux temps particuliers indiqués : la marée haute peut se produire à toute heure du jour et de la nuit et, à ce moment-là, le meunier doit être au travail. Alors traduire cette précision par « que ce soit à midi ou à minuit » n’a rien de faux. On pourrait même aller jusqu’à prétendre que les équivalents choisis (midi et minuit) sont heureux, car ils reprennent l’allitération observée dans les mots anglais (midday et midnight), ce qui ne serait pas faux. Mais la question est tout autre : dans un contexte non traductionnel, le locuteur francophone s’exprimerait-il de cette façon? Fort probablement que non. Il aurait sans doute dit : « quelle que soit l’heure du jour ou de la nuit » ou de façon encore plus économique « de jour comme de nuit ». Ce faisant, il aurait opté pour le général et non le particulier comme le fait l’anglais.

TRADUCTION :
Puisqu’il n’y a que deux marées par jour, le meunier se devait d’être au poste à marée haute, de jour comme de nuit.
A

x

82
Q

When was the last time you bit into a really delicious peach, the juice fairly bursting through the skin? When was the last time you sat down to a steaming plate of fresh asparagus – the tender just-ripe tips, not the stringy kind you generally get at the supermarket4.

En écrivant the juice fairly bursting through the skin, l’auteur recourt à une image, celle d’une explosion : le fruit est tellement rempli de jus qu’il est sur le point d’éclater. Pour rendre cette idée, le français dira que le fruit est « bien juteux », une formulation qui fait plus appel à l’entendement qu’aux sens. Quant à sat down to, le traduire par « s’attabler devant » un plat d’asperges ne serait pas faux. Ce serait par contre accorder beaucoup d’importance à un point de détail, dont le français peut aisément se passer. En effet, il importe peu que nous soyons attablé (cas particulier), à genoux, en tailleur ou debout devant un plat d’asperges; ce qui importe (idée générale), c’est d’y goûter, de les déguster. Ces deux phrases pourraient donc se traduire de la façon suivante :

TRADUCTION :
Quand avez-vous, pour la dernière fois, mordu dans une vraie bonne pêche on ne peut plus juteuse? Quand avez-vous, pour la dernière fois, dégusté des pointes d’asperges bien mûres, tendres et non filandreuses comme celles qu’offrent généralement les supermarchés?
My memory bank is filled with vivid pictures of camps, and I would not trade a single one. But motels have hot running water5!

Notons au passage l’utilisation, dans ce court paragraphe, du mot bank (concret) pour désigner l’endroit où sont stockés les souvenirs, par analogie avec la banque, là où l’on stocke son avoir. En français, le mot mémoire (abstrait) suffit amplement pour rendre l’idée. Quant à traduire I would not trade a single one par « je n’en échangerais aucun », force est de reconnaître que cette formulation manque d’appui. Si l’on échange quelque chose, il faudrait pouvoir préciser avec qui et contre quoi se fait cet échange. Si l’auteur n’est pas prêt à échanger ses souvenirs, c’est qu’à ses yeux ils n’ont pas de prix, qu’ils sont inestimables. Voilà l’idée à rendre.

Regardons de plus près la courte phrase : But motels have hot running water! Une mise en contexte6 s’impose pour bien comprendre la phrase et, par conséquent, la bien traduire. L’auteur cherche à nous dire pourquoi le meilleur moment d’une partie de chasse est, pour lui, le retour au motel. La traduction « Mais les motels ont l’eau chaude. » rendrait compte des mots anglais utilisés, mais certes pas de l’idée cachée derrière ces mots. L’eau chaude représente, pour l’auteur, une commodité qu’il apprécie grandement et dont la présence traduit un certain confort que la tente ne peut lui procurer, à savoir prendre une bonne douche après une journée de chasse. L’auteur recourt donc à un détail, l’eau chaude (concret), pour désigner une réalité plus générale, à savoir le confort (abstrait) que l’eau chaude symbolise.
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Q

TRADUCTION :
Que de souvenirs inoubliables et inestimables! Oui, mais que de confort dans un motel!
But no matter which we did first, the most pleasant part was to finally be propped up in bed, clean and stuffed, with the knowledge that we did not have to move for the next ten hours.

Cette phrase, qui clôt le texte d’où provient l’exemple précédent, contient deux segments imagés. Rendre propped up in bed par « adossé sur ses oreillers » pourrait, dans certaines circonstances, avoir du sens. Ici, toutefois, compte tenu du reste de la phrase, une telle traduction serait malvenue, sauf si vous aimez dormir assis! L’auteur décrit, encore une fois, une situation particulière pour désigner une situation plus générale : être à l’aise, bien installé dans son lit et non couché sur la dure comme cela lui est arrivé dans des camps de fortune. Quant au nombre d’heures indiquées, for the next ten hours, il n’est certainement pas à prendre au pied de la lettre. L’auteur choisit ici de parler de dix heures, non pas parce qu’il dormira dix heures, mais pour illustrer par une durée concrète que la période de repos sera longue. Traduire ce passage par « rester immobile durant 10 heures » aurait de quoi effrayer quiconque n’a besoin que de sept ou huit heures de sommeil. L’utilisation du verbe to move sert à mettre en opposition les nombreux déplacements que l’auteur a faits durant sa journée de chasse et le fait qu’il n’aura pas à bouger du motel for the next ten hours. Comme il mentionne qu’il est installé dans son lit, et que c’est généralement pour y dormir, les dix heures ne font référence qu’à la période de repos qui s’annonce, autrement dit qu’à une BONNE nuit de sommeil, où « bonne » englobe à la fois l’idée d’une « longue » nuit et d’une nuit « réparatrice ».

TRADUCTION :
Peu importait la décision, le moment le plus plaisant restait celui où nous nous installions confortablement dans notre lit, propres, repus et assurés de passer une bonne nuit de sommeil.
Most secretaries live in an area between being too assertive and being too passive. Often a secretary feels she has to think twice before stepping in and correcting the grammar, even when she knows her « superior » can’t frame a good sentence7.

Rendre to live in an area par « vivre dans une zone » serait ici incongru. Pour en faire une bonne traduction, il faut, comme toujours, débusquer le sens derrière cette image et trouver les mots pour le dire. To live ici fait référence aux états d’âme de la secrétaire, à rien d’autre. Elle se trouve donc prise entre deux feux. Elle ne vit pas là, elle est tout simplement hésitante.

Il est vrai qu’il est difficile d’écrire correctement si l’on ne maîtrise pas bien la grammaire. Mais est-ce vraiment la seule faiblesse du patron? Il y a fort à parier qu’une personne qui ne maîtrise pas la grammaire ne maîtrisera pas non plus l’orthographe, la ponctuation, etc. C’est donc dire que l’auteure ne mentionne qu’un cas particulier (faute de grammaire) pour souligner un problème plus fondamental, plus général (ne pas savoir écrire). De plus, l’utilisation du mot sentence ne serait pas à traduire par « phrase ». Encore une fois, l’auteure recourt à un cas particulier pour désigner quelque chose de plus vaste, de plus général : le texte.
A

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TRADUCTION :
La plupart du temps, elle ne sait trop que faire : s’affirmer ou s’effacer. Par exemple, même si elle sait son « supérieur » incapable d’écrire correctement, elle hésitera à intervenir.
A coarse probe cannot be used to search out a fine crevice. Light is the probe that is employed with the microscope, and the coarseness of this probe is unalterably set by the wavelength of visible light (0.4 to 0.7 µm)8.

Voilà les deux premières phrases d’un texte technique portant sur le pouvoir de résolution du microscope. Traduire la première par « Une sonde grossière ne peut être utilisée pour fouiller une fente mince » pourrait, aux yeux de certains, paraître acceptable, étant donné que les mots ont été traduits, mais l’idée, elle, n’aura pas été rendue. L’anglais a recours à des mots qui font image : probe, crevice, des mots insérés dans une phrase qui fait elle-même image, une phrase dont le sens dépasse la simple addition des mots. Derrière ces deux mots particuliers, probe et crevice, se cache un principe (généralisation) : pas question d’espérer faire un travail délicat avec un outil grossier. Ce principe est, dans la deuxième phrase, appliqué à la microscopie. Si, pour effectuer un bon travail, il faut utiliser le bon outil, il faudra, si l’on veut distinguer, à l’aide du microscope, deux objets rapprochés, utiliser une lumière ayant une longueur d’onde qui permette de faire ce travail. Autrement dit, plus la longueur d’onde est courte, plus rapprochés seront les objets que ce microscope nous permettra de voir distinctement. Le pouvoir de résolution du microscope est donc fonction de la longueur d’onde utilisée.

TRADUCTION :
La qualité d’un travail va de pair avec celle de l’outil. En microscopie photonique, l’outil, c’est la lumière; et sa précision est fixée par la longueur d’onde de la lumière visible (0,4 à 0,7 µm).

Voilà donc quelques exemples qui illustrent bien la prédilection de l’anglais non pas pour le mot image – ce que nous savions déjà grâce à Vinay et Darbelnet – mais pour la proposition image, pour la phrase image. J’entends par là des propositions ou des phrases qui donnent dans le concret, dans le particulier, dans les exemples plutôt que dans l’abstrait, le général, dans le principe.

CONSÉQUENCE DE CETTE PRÉDILECTION

Cette prédilection pour l’image, le concret, le particulier imprime à la phrase une structure assez stéréotypée chaque fois que l’auteur recourt à deux cas particuliers ou plus : il présente les cas particuliers – objets de sa prédilection – avant de mentionner le générique en question. Cette tournure appelle diverses solutions, selon les besoins. En voici quelques exemples.
In many parts of the world there are people who believe in spirits, witches, warlocks, fairies, elves, leprechauns, goblins, demons, jinns, sprites, pixies, and other supernatural beings9.

L’auteur termine ici sa longue énumération par and other supernatural beings, formulation qui se veut un générique. Le lecteur en conclut donc qu’il vient de lire une liste de cas particuliers. Mais à y regarder de plus près, cette conclusion n’est pas tout à fait exacte. En effet, warlock et witch désignent des êtres humains ayant un pouvoir spécial et non pas des êtres surnaturels. De plus, sprite, qui figure parmi les spécifiques, est en fait lui-même un générique qui a pour synonymes10 : brownie, dryad, elf, fairy, goblin, imp, leprechaun, naiad, Oceanid, peri, pixie, spirit et sylph. À remarquer : cinq de ces synonymes figurent déjà dans la liste des spécifiques du texte original…

Le traducteur ne devrait pas se sentir obligé de traduire tous les spécifiques, et encore moins quand ces spécifiques, ou supposés spécifiques, font injure à la logique, comme c’est le cas dans la phrase étudiée. Ici, le traducteur doit aller à l’essentiel et bien faire la distinction entre « être surnaturel » et « pouvoir surnaturel ».
A

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Q

TRADUCTION :
Dans bien des pays, des gens croient aux êtres surnaturels : les démons, les fées, les elfes, les djinns, etc.

En anglais, une énumération aussi longue, même bien faite, n’est pas pratique courante. Plus souvent, l’anglais ne fait appel qu’à deux cas particuliers, comme en font foi les quelques exemples qui suivent.
It is a fact that it has to be written very carefully into a job description just what a secretary’s duties are, or she will be told to clean off the desk, pick up cleaning and the like11.

Ici, pour nous dire que la secrétaire risque d’être appelée à faire des choses qui ne relèvent pas de sa tâche, l’auteure, en bonne anglophone, préfère nous donner deux exemples : to clean off the desk et to pick up cleaning, et, pour nous faire comprendre qu’il s’agit bien d’exemples, elle ajoute, pour terminer : and the like. Ces trois mots se veulent sans doute une généralisation, mais sous une forme assez floue. L’auteure laisse au lecteur le soin de trouver le terme générique qui décrit bien les deux cas particuliers, à savoir faire des tâches « domestiques ». Il y a lieu de préciser que ces deux cas particuliers n’ont pas à être traduits tels quels, car ils ne servent qu’à illustrer le principe général caché dans and the like. Le traducteur pourrait tout aussi bien utiliser deux autres cas de figure, car ce qu’il lui faut traduire, c’est le message et non les mots. Si jamais l’espace lui manquait, il pourrait également couper court, sans perte de sens.

TRADUCTION :
Les tâches d’une secrétaire doivent toujours être bien définies, sinon elle risque de devenir la femme à tout faire.
It is expected, however, that the reader will recognize that a man must be older than his children, that when two people win a mixed doubles match, one is male and the other is female, and a few other equally simple facts from everyday experience12.

Dans cet exemple-ci, le rédacteur prend soin de préciser que les exemples donnés sont tirés des facts from everyday experience. Cet élément d’information se trouve, comme dans les exemples précédents, en fin de phrase. Avant de donner dans le général, l’anglais privilégie le particulier. Dans le premier cas, il est dit qu’un homme est nécessairement plus âgé que ses enfants. Il n’en est pourtant pas autrement avec la femme! Le rédacteur semble s’être inspiré du cas qu’il avait sous les yeux et qui, par hasard, était un père avec son fils. Dans le second, il est dit que l’équipe gagnante, dans un double mixte, est composée d’un homme et d’une femme. Il en est pourtant de même pour l’équipe perdante! Le rédacteur s’est donc, cette fois-ci, inspiré uniquement d’une des deux équipes qui s’affrontent dans un match, laissant au lecteur le soin de conclure qu’il en est de même pour l’autre. Force est de reconnaître que traduire uniquement les mots ferait injure à la logique. Mieux vaut, en français, aller chercher le général qui se cache derrière ces particuliers.
A

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Q

TRADUCTION :
Le lecteur devrait toutefois pouvoir exploiter certaines réalités quotidiennes, comme le fait qu’un parent est plus âgé que son enfant; que, dans un double mixte, chaque équipe est formée d’un homme et d’une femme.
Rheumatoid arthritis, Lupus erythematosus, and other inflammatory diseases can also cause median nerve compression, as can tissue edema conditions arising from pregnancy, diabetes, hypothyroidism, and obesity13.

Ici, les auteurs, deux médecins, nous informent que les deux cas particuliers nommés : rheumatoid arthritis et lupus erythematosus font partie des inflammatory diseases. Fait à remarquer, ici encore, ce terme générique est introduit par and.

Par contre, dans le dernier membre de phrase, le générique tissue edema conditions précède une énumération des cas particuliers. Mais cette façon de faire n’est pas le procédé inverse de celui que nous abordons. En effet, les spécifiques ne sont pas des exemples d’œdème, mais bien plutôt des exemples de causes d’œdème, d’où d’ailleurs la présence de arising from.

TRADUCTION :
Le syndrome du canal carpien (SCC) peut être causé par diverses maladies inflammatoires, comme la polyarthrite rhumatoïde ou le lupus érythémateux aigu disséminé (LED), ou encore par un œdème secondaire à la grossesse, au diabète, à l’hypothyroïdie, à l’obésité.
A

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CONCLUSION

Vinay et Darbelnet nous ont fait prendre conscience que, pour exprimer la réalité, l’anglais recourait, de préférence, à des mots images et le français à des mots signes.

Dans le présent article, nous montrons que cette préférence de l’anglais pour l’image, le concret, le particulier va bien au-delà du mot, comme nous l’ont appris Vinay et Darbelnet; elle se retrouve dans des propositions et parfois même dans des phrases complètes. Les exemples étudiés dans le présent article l’illustrent bien.

Cette façon de faire se rencontre sous tellement de plumes différentes qu’il ne peut s’agir d’idiosyncrasie, mais bien plutôt d’une façon bien anglaise de dire la réalité. Aussi anglaise que l’utilisation du mot image. Elle n’est d’ailleurs pas réservée qu’aux textes généraux (voir l’exemple nº 6).

La question est de savoir comment traduire ce genre de proposition ou de phrase. Étant donné que le traducteur doit rendre le message et non les mots, il lui faut évaluer la pertinence de la proposition image dans la phrase ou celle de la phrase image dans le paragraphe. Et cela, dans le texte de départ comme dans le texte d’arrivée, car le destinataire, un francophone, doit comprendre. Et sa compréhension passe généralement non pas par le plan du réel, mais bien par le plan de l’entendement. C’est donc dire que les propositions ou les phrases ne peuvent être traduites littéralement.

La méconnaissance ou l’ignorance de cette particularité de la langue anglaise est sans doute à l’origine de bien des traductions surprenantes. J’en veux pour preuves les termes intent-to-treat analysis et state-of-the-art performance. Les équivalents proposés pour intent-to-treat analysis sont fort variés. On trouve dans le Gladstone14 : analyse selon le principe de l’intention de traiter; dans TERMIUM® : analyse des sujets retenus au début de l’essai clinique; dans le Grand dictionnaire terminologique15 : analyse du projet thérapeutique (!); dans d’autres sources16 : analyse des sujets retenus au début de l’étude/l’essai clinique, analyse des patients sélectionnés, analyse selon l’intention de traiter, etc. À noter, dans tous ces cas, on a reproduit l’expression imagée de l’anglais, plutôt que tenté de trouver une formulation qui correspondrait mieux à l’esprit français, c’est-à-dire qui se situerait sur le plan de l’entendement. D’où le caractère un peu étonnant des équivalents.

Dans le cas de state-of-the-art, il arrive qu’il soit traduit littéralement. C’est ce qu’a fait la Société française de biologie clinique17, dans son Dictionnaire des termes à l’usage de la validation de techniques, où l’on trouve « performance de l’état de l’art » comme équivalent de state-of-the-art performance. Il y a même lieu de se demander si cette traduction littérale ne serait pas en train de faire son chemin dans la langue des linguistes? À preuve, le communiqué suivant reçu dernièrement par courrier électronique :

« Un bref état de l’art des travaux récents en sémantique formelle consacrés au calcul des valeurs aspectuo-temporelles amène à soulever un certain nombre de questions fondamentales pour la recherche dans ce domaine, et en particulier les quatre questions suivantes… »

Si le traducteur ne réalise pas qu’il est en présence d’un mot image, d’un mot concret, d’un cas particulier, il n’est pas étonnant, quand il est confronté à une proposition ou à une phrase image, concrète, que ses traductions soient gauches. En fait, si le traducteur saisit bien le rôle des cas particuliers, des cas concrets, des exemples que contient le texte anglais, deux possibilités s’offrent à lui : se contenter de traduire littéralement le segment de phrase (voir l’exemple nº 1 : whether at midnight or midday), ce qui peut à l’occasion être possible; ou s’éloigner des mots pour exprimer l’idée qui se cache derrière eux (voir les exemples nos 2, 3, 4, 5, 6), ce qui est souvent la solution la plus heureuse.

Cette prédilection de l’anglais pour les cas concrets, pour l’image n’est pas sans se refléter sur la manière d’écrire. Appelé à donner des exemples de ce qu’il avance, l’anglophone commence par des cas particuliers, ce qui est tout à fait conforme à sa vision du monde, et finit généralement son énumération de deux exemples ou plus par and suivi du générique (voir les exemples nos 8, 9, 10) ou de ce qu’il croit être un générique (voir l’exemple nº 7).

Face à une telle formulation, le traducteur a plusieurs choix.

Il pourrait traduire les cas particuliers dans l’ordre où ils sont présentés. La traduction de l’exemple nº 10 pourrait être : « L’arthrite rhumatoïde, le lupus érythémateux aigu disséminé et autres maladies inflammatoires peuvent causer une compression du nerf médian… »
Il pourrait aussi choisir de présenter le générique avant les spécifiques. Cela donnerait : « Le syndrome du canal carpien peut être causé par diverses maladies inflammatoires, comme la polyarthrite rhumatoïde ou le lupus érythémateux aigu disséminé… » Dans un tel cas, le générique pourrait aussi être suivi d’un élément permettant d’introduire une énumération : le deux-points, le « dont », le « par exemple » ou encore le « notamment ». Ces deux dernières solutions ne sont toutefois pas interchangeables. Dans l’exemple nº 10, en optant pour « notamment », le traducteur accorderait aux deux pathologies mentionnées une place prépondérante dans la liste des facteurs étiologiques du syndrome en question, ce que le « par exemple » ne fait pas. Une courte recherche documentaire18 permettrait à tout traducteur de rejeter le « notamment ».
Le traducteur pourrait laisser tomber les spécifiques et se contenter du générique, si l’économie dans la formulation devenait primordiale (voir l’exemple nº 8).
Finalement, s’il le juge à propos, rien ne l’empêche de changer d’exemples19, à la condition évidemment que ces derniers servent la même fin.

Même si l’anglais aime bien le plan du concret et le français celui de l’entendement, il ne faudrait pas en conclure que cette façon de faire est l’apanage de la seule langue anglaise. Taine et Gide20 n’ont-ils pas formulé de façon imagée le principe mis de l’avant par Vinay et Darbelnet! Le premier a dit : « Traduire en français une phrase anglaise, c’est copier au crayon gris une figure en couleur »; et le second : « Il est du génie de notre langue de faire prévaloir le dessin sur la couleur ». Le français peut recourir à l’image et il y recourt, mais moins fréquemment. Simple question de dosage.

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Translator’s workbook

English has a propensity to be more synthetic and favor the use of compound words, French, is more analytic and favor the use of articulations:

business French : le français des affaires
a customer oriented company: une firme tournée vers le client/ une firme qui donne la priorité au client
Concepts as French as the 14th of July, cafés, croissants, the baccalauréat, the legion of honor are steeped in history and culture. A serious translator must therefore have a very good knowledge of the culture and civilization of the language from which he or she is translating in order to be able to pick up historical and literary references which would elude a less informed amateur.

Differences in concept focus between English and French in the creation of words

Watch out! Attention!
Keep off the grass Défense de marcher sur les pelouses

Different ways of defining space:
a first floor (U.S.) un rez de chaussée ( U. K. ground floor)

Different ways of visualizing measuring units: a yard

Chapter 1 Translation Units

After reading the text to be translated, the basic task of the translator, in the transcoding process from the source language to the target language that follows, is to go beyond words to the concepts behind those words. In that particular phase of translation and for a split second, the translator is actually transcending words, languages, navigating in a world of pure thought, before giving back the message in a new shape, a new code.

English belongs to the family of Germanic languages and French to the Romance language group. Between English and French, therefore, literal translation may occur in very simple and short sentences, sentences such as: The cat eats the mouse, Le chat mange la souris, but never in complex structures. In French, or in English, a concept may not always coincide with one word, and so one word in one language may correspond to several words in the other and vice- versa.
Both languages have different characteristics. French tends to be more analytical and to expand its concepts with the use of articulations. English tends to be more synthetic, using concise compound expressions. A translation into English from the French will typically run much shorter than the original without any loss in the global message.

The translator must then learn what constitutes a concept, a unit of thought in the S.L., delineate the message to be translated into as many translation units as there are concepts, and finally translate them into their T.L. counterparts.
This is how we may therefore define a translation unit:

A translation unit [T.U.] is the smallest portion of a sentence whose words cannot be translated separately without resulting in nonsense or mistranslation.

Overtranslation is a common mistake made by beginners: several translation units are seen where only one exists and the end result is either nonsense or mistranslation, that is to say an erroneous interpretation of the SL

French (one word) to English (group of words):
Nouns: une standardiste: a (female) switchboard operator; un percepteur: a tax collector; l’équitation: horse back riding; un bilan: an outcome assessment
Verbs: vieillir: to get old; rentabiliser: to make profitable; déconseiller: to advise against; s’immobiliser: to come to a standstill Adjectives: influençable: easily influenced; fragilisé: rendered more precarious
Adverbs: péniblement: with difficulty; dorénavant: from now on

Standard expressions:
Global expressions which are standard and idiomatic in the langua- ge also constitute units of translation. They can involve a verb and a direct object, such as:
établir une comparaison: to draw a comparison; faire face à une obligation: to meet an obligation;

or a nominal group, such as:
un cas de force majeure: circumstances beyond one’s control; un délit d’initié: insider trading; un travail de longue haleine: long and hard work, etc…
or even a group adjective-noun:
un pauvre type: a loser; une mauvaise réponse : a wrong answer; un
gros rhume: a bad cold etc…

Verbs followed by prepositions:
Verbs whose construction requires that they be followed by a special preposition before a noun or another verb constitute translation units:
Cela ne dépend pas de moi: That does not depend on me.

Instances in which there is a preposition in English but none in French:
to look at: regarder; to ask for: demander A preposition in French/ none in English: assister à: to attend; discuter de : to discuss

Active/ passive voice:
Very often an active voice in French will be translated as a passive voice in English. The corresponding structure constitutes a translation unit.
On nous avait prévenus: We had been forewarned. Instead of an awkward literal rendition contrary to English usage (one had forewarned us…) the use of the passive voice will yield an idiomatic translation.

Articulated expressions vs. compound expressions:
French like all Romance languages is an analytic language, that is to say one which often makes use of connective prepositions between the various components of a concept, whereas English is a synthetic Germanic language which tends to juxtapose these same elements without connectors. Therefore articulated expressions in French will constitute units of translation often to be rendered as compound expressions in English with an accompanying change in word order:
Des jeans qui serrent au corps: tight fitting jeans
Une compagnie en plein essor: a fast growing company
Une crème soins de jour pour le visage: a day care face cream

C. Extended translation units

Translation units are not necessarily limited to phrases, small groups of words, or different grammatical constructions: they can encompass entire sentences or even entire messages. Idioms and slang, greetings and reflex-formulas, clichés, proverbs and sayings, public signs and regulations, all constitute complex translation units whose elements cannot be translated separately:1
A la prochaine! See you soon!
Non mais alors, vous ne pouvez pas faire attention! Look here, can’t you be more careful!
J’étais dans mes petits souliers: I was on tenterhooks.
Votre enfant est sage comme une image: Your child is as good as gold.
Tandis qu’il parlait, j’avais la moutarde qui me montait au nez: As he spoke, I was getting miffed.
Comme on fait son lit on se couche: As you sow, so shall you reap.
Sens interdit: One way street

Delineation of translation units
It is good practice for the student translator to learn how to delineate translation units, i.e. make a semiological analysis of the text, by cutting out and pairing the words which constitute single concepts in order to translate them into their proper counterparts. Experienced translators will automatically do a quick mental delineation of translation units before a translation, and after some practice this procedure should become second nature.
Make sure that all nominal, verbal, adverbial, prepositional and conjunctional phrases are correctly recognized, as well as gram- matical TUs such as active/passive constructions, prepositions attached to verbs, and all the idiomatic expressions which we grouped under the heading Extended T.U.s.
Examples:
Tout le monde me dit que je ressemble comme deux gouttes d’eau à mon grand-père.
Everyone tells me that I am the spitting image of my grand father.
[ 1 ] [3 ] [2] [4] [5] [ 6 ] [7] [ 8 ]
The difficulty here lies in the proper recognition of ressembler comme deux gouttes d’eau à as one concept, therefore as one TU.
On nous a demandé de repasser dans une semaine.
we were asked to come back in one week
The verb a demandé has to be understood as two TUs: one for the verb itself and one for the past tense. The verb repasser also corresponds to two concepts: re- and passer.

Ça par exemple, tu as encore fait la grasse matinée!
My goodness, you’ve been sleeping late again!
Ça par exemple has to be recognized as a set expression, therefore as one TU, and so does the idiom faire la grasse matinée even though it is interrupted by the adverb encore which has to be repositioned in English. Also: Tu as fait encompasses two TUs: one for the verb concept and the other for the past tense.

Défense de stationner No parking
Aide-toi le ciel t’aidera Heaven helps those who help themselves.
Overtranslation and undertranslation are standard translation mistakes resulting from improper T.U. delineation:
Overtranslation occurs when the translator sees more TUs in the source text than actually exist.
Undertranslation, when the translator sees fewer TUs than actually exist

NB : In summary, the main purpose behind the delineation of a text into translation units is to remind the novice translator to work with concepts rather than words: you must get to the message behind the signs in order to avoid error, nonsense or just plain non-idiomatic translation.

Exercices: Les Unités de traduction

A. Les Unités de traduction lexicales
I. Les locutions suivantes en français constituent des unités de traduction qui se traduisent par un mot simple en anglais. Retrouvez-en le sens.
1. Locutions nominales:
Un ancien combattant; un ancien élève; un chef de gouvernement; un exploitant agricole; un franc-tireur; un homme politique; un metteur en scène; une personne du troisième âge; un sans-abri; un sans emploi.
Un animal domestique; le bout des doigts; un chef d’oeuvre; un chemin de fer; un coup de pied; un courant d’air; le cuir chevelu; une grande surface; un hôtel de ville; la main d’oeuvre; des petits pois; un poids lourd; une pomme de pin; une pomme de terre; une tenue vestimentaire; une vente aux enchères.
Un chiffre d’affaire; une expression idiomatique; un fil de fer; un
jour férié; une manchette de journal; un manque de considération; une matière plastique; une mise au point; une mise en oeuvre, un mode d’emploi; une pension alimentaire; un point de repère; un titre de propriété; une tranche horaire.

  1. Locutions verbales:

Avoir affaire (à); donner une autorisation; donner des leçons particulières; donner sa démission; faire allusion (à); faire appliquer (une loi); faire confiance à; faire état de; faire mention de; faire peur à; faire de la publicité; faire un procès; jouer un mauvais tour; lancer des représailles; mettre en cause; mettre en question; mettre (une lettre) à la boîte; mettre en oeuvre; montrer du doigt; prendre sa retraite; remettre (quelque chose) à plus tard; se mettre d’accord ; traduire en justice; tirer un coup de fusil; vouloir dire.
3. Locutions adverbiales:
(Comparer) à l’échelle mondiale; (faire quelque chose) sans effort; (parler) en connaissance de cause; (partir) de manière précipitée; (prendre) au sérieux; (regarder) en silence; (se lever) de bonne heure; (venir) tout de suite.
4. Locutions adjectivales:
(Etre) à bout de forces; (être) transporté de joie; (un accord) sans conditions ; (un produit) sans matière grasse.
5. Locutions prépositionnelles:
A côté de; à destination de; à la différence de; au-dessus de; dans la direction de; de la part de; en ce qui concerne; en provenance de; le long de; par le moyen de; pour ce qui est de.
6. Locutions de conjonction:
A l’endroit où ; à l’époque où; au fur et à mesure que; au moment
où; de telle sorte que.
II. Les mots français suivants correspondent à des groupes de mots en anglais: traduisez.
1. Substantifs:
Un arriéré (de paiement); un récidiviste; un charcutier; la cohabitation (politique); la conjoncture (économique); une fermière; une gentilhommière; une journaliste; une mévente; un particulier; une pâtissière; un restaurateur; une standardiste; un vieillard .

  1. Verbes:
    Arrondir; élargir; grossir; lâcher; maigrir; rajeunir; culpabiliser;
    déconseiller; rentabiliser; redémarrer; refaire; revoir; s’agrandir; s’assouplir; se désintéresser; s’entendre (avec quelqu’un) .
  2. Adjectifs:
    Influençable; insortable; indissociable; frileux; travailleur.

B. Les Unités de traduction grammaticales

Les verbes auxquels sont rattachées des prépositions constituent des unités de traduction. Parfois les prépositions coïncident dans les deux langues, parfois elles sont différentes, et parfois il y a une préposition dans une langue mais pas dans l’autre

Traduisez.
1. Il faut téléphoner à la compagnie aérienne pour confirmer notre retour.
2. Le résultat ne dépendra que de toi.
3. Dans une dissertation on doit toujours commencer par une introduction.
4. Pourquoi étais-tu en colère contre moi?
5. Il vient de se faire opérer d’un kyste.
6. Etudions pour éviter d’échouer à cet examen.
7. Quand t’intéresseras-tu à quelque chose qui en vaille la peine? 8. Le commandant de la milice donna l’ordre de tirer sur la foule. 9. Il me semble que je commence à m’habituer à ma vie d’étudiant. 10. Attends-moi!
11. Je cherche mes lunettes.
12. Mais je n’ai pas ri de toi, seulement de ton chapeau!
13. A quels cours vous êtes-vous inscrits ce semestre?
14. Pour le physique il tient de son père.
15. Nous préférons écouter de la musique classique.
16. Il serait désormais difficile de se passer d’électricité.

Please set out the tea cups
Come tomorrow morning at 9 without fail.
They are not in the know.
6. They are not to know.
7. Concerning this matter, we are all in the same boat.

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Q

Serve you right
One can never tell you anything for fear of having it broadcast everywhere.
14. You never can tell!
15. That takes the cake!
I got this antique chest for a song at a flea market
There’s no need to rub it in.
21. You are going about it the wrong way.
22. We drove up the street the wrong way.

There you go again: you spilled the beans!
Lower interest rates have given the economy a shot in the arm.

Retrouvez les équivalents anglais des unités suivantes. 1. Bon appétit!
2. Comment ça va?
3. Dites donc, comme votre fils a grandi!
4. Tant pis pour toi!
5. Allons, tu ne vas pas me faire croire ça!
6. Voyons, ce n’est pas sérieux!
7. Défense de marcher sur les pelouses.
8. Attention: travaux.
9. Défense de stationner.
10. Elle est jolie comme un coeur.(Elle est très jolie)
11. Tu fumes comme un pompier.(Tu fumes beaucoup)
12. J’ai pris mes jambes à mon cou.(J’ai vite couru)
13. Ne va pas chercher midi à quatorze heures!(Ne fais pas de difficultés)
14. Occupe-toi de tes oignons! (Occupe-toi de tes affaires)
15. 22, v’la les flics! (Attention voilà la police!)
16. L’habit ne fait pas le moine. (Il ne faut pas juger les gens sur l’apparence)
17. Plus on est de fous, plus on rit. (Plus il y a de gens, plus on s’amuse)

F. Traduction de texte

Le dialogue suivant contient un certain nombre d’expressions
idiomatiques et de clichés (en gros caractères dans le texte) qui constituent des unités de traduction, et, de ce fait, ne peuvent pas être traduits littéralement. En voici les équivalents (dans le désordre) en anglais.

if you think I’m gonna fall for this
for goodness sake
you must be kidding
a strange thing happened to me
sweepstakes
O.K., I get it
buddy
a scam
keep trying
to be busy reading congratulations
speaking

Traduisez le passage ci-dessous en choisissant les expressions équivalentes en anglais.
Il m’est arrivé une drôle d’histoire l’autre jour. J’étais plongé dans la lecture de mon journal juste avant de partir pour le bureau, quand le téléphone a sonné. « Ça par exemple, qui peut bien téléphoner de si bonne heure? » J’ai décroché. Une voix à l’autre bout du fil s’est fait entendre:
« -Allô, ici Jean Dupont de la firme Bouquins et cie, j’aimerais parler à M. Jacques Legrand.
-C’est lui-même à l’appareil.
-Monsieur, j’ai le grand plaisir de vous annoncer que vous êtes
l’heureux gagnant de notre tirage au sort. Toutes mes félicitations!
-Que voulez-vous dire?
-Vous avez gagné l’un de nos premiers prix: un magnifique
baladeur d’une valeur de cent euros.
-Vous voulez rire! »
Ce type me prenait par surprise, je n’avais jamais rien gagné de ma vie auparavant.
« -Mais pas du tout! Il n’y a qu’une petite condition pour que vous puissiez recevoir ce prix exceptionnel: vous engager à souscrire à un abonnement de 3 ans au magazine…
-Ça y est, je comprends. Un attrape-sot, ai-je pensé, mon vieux, si tu crois que je vais me laisser prendre comme ça, tu peux toujours courir! »
Et j’ai raccroché.

Chapter 2 Words in Context

As we have just seen, the range of meaning of most words offers a certain number of variations, and different contexts will highlight anyone of these variations, for instance the concrete versus the abstract meaning of the word, or the standard meaning of the word versus its meaning in a specialty context, etc…
As a result, polysemy is one of the major problems a translator has to face, due to the fact that words in the S.L. and in the T.L. generally have semantic ranges which do not totally coincide in all of their various meanings: a word in the S.L. may have one (or several) of its shades of meaning covered by one counterpart in the T.L., while other extensions or variations of meaning of the same S.L. word require the use of totally different counterparts in the T.L

looking up the English equivalent for the French word innocent also gives diverse translations:

innocent:
1. pure, sinless, blameless as in le massacre des Saints innocents, the slaughter of the Holy Innocents
2. simple, guileless, simpleton as in l’innocent du village: the village idiot.

Literal vs. figurative meaning

Due to extended semantic ranges many words have both concrete and abstract or literal and figurative meanings. It may happen that the two coincide in the SL and TL. One can speak of a hole in the sleeve of a sweater and a hole in the budget, un trou dans la manche d’un chandail and un trou dans le budget, but such coincidences are rather rare. Here are a few examples taken from different grammatical categories which illustrate differences between literal and figurative meanings, with the former requiring one word and the latter a different word in the TL:
se mordre la langue to bite one’s tongue
être une mauvaise langue to be a scandalmonger
faire face à une foule en colère: to face an angry crowd
literal: figurative: literal: figurative: literal: figurative:
faire face à une obligation:
être ivre: to be drunk
être ivre de joie. to be ecstatic

Standard language vs. language of specialty
Language levels are an example of the importance of the context in determining word significance. Words are chosen in function of the public they target.

The language used in poetry is yet another one of these levels: les palmes d’un arbre refers to the branches of a tree, l’azur to the sky and not just to the color blue
Let’s examine the following sentence:
A l’horizon un petit vapeur est passé et j’en ai deviné la tache noire au
bord de mon regard. (Albert Camus, L’Etranger)
A mistranslation would arise should the gender of vapeur be overlooked and the word taken in its usual meaning of steam, a feminine word in French (la vapeur), instead of the masculine le vapeur, the steamboat.
On the horizon a small steamboat went by and I could make out its dark patch from the corner of my eye.
Computers or translation software are unable to read a word within its context and therefore select the meaning that is appropriate in that context.

In conclusion, remember this rule:
There is no single permanent equivalent for any given word.

Chapter 3 Deceptive Cognates

Occasionally cognates can be so deceptive as to carry diametrically opposed meanings. Be the judge:
Fr. chiffon (rag) Engl. chiffon (gauze material as in a “chiffon” dress)
clinique (hospital for private patients) clinic (hospital for the indigent)

Voir la liste des faux-Amis

Exercices

B. Vrai ou faux ami?
Donnez le mot français qui correspond au mot anglais.
1. I am still a novice at this game but I will eventually get the hang of it.
2. Oil painting is actually easier than you might think.
3. Must you always pretend to have the answer to everything?
4. The driver realized too late that he had taken the wrong turn.
5. I assume that you know what you are doing.
6. Do you plan to attend the lecture?
7. As soon as he gets better, the patient may resume all his former activities.
8. The chairman of the board was forced to resign after the scandal. 9. How do you intend to achieve your proposal?
10. Eight hours of sleep a night are generally regarded as necessary for the body’s equilibrium.
11. Running out without a raincoat in this weather, is that sensible? 12. There was malicious intent in this so-called accident.
13. Do you have any relevant material to show me
14. Experts seem very confident that the economy is on an upturn. 15. Pride and Prejudice, Sense and Sensibility are two of Jane Austen’s best loved novels.
16. Do not add insult to injury!
17. To prevent any mishap please put the camera back in its case. 18. Only a lunatic could reason in this way.
19. A compromise was reached to settle the argument.
20. Figures do not lie: the budget is not balanced.
21. January 1st is the deadline for filing all applications.
22. During the holidays a delay in the processing of packages is inevitable.
23. We need some information about train schedules.
24. Staff loyalty, for decades a matter of immense pride, has been shaken.
25. A research executive for the company was dispatched to a second tier job in Asia.
26. The candidate’s accomplishments are significant.
27. You have the bad habit of interrupting people when they speak

Chapter 4 Translation Techniques

Equivalence
une pomme de discorde a bone of contention
L’habit ne fait pas le moine You can’t tell a book by its cover

Nous nous tutoyons We are on a first name basis

Chapter 5 Borrowings

Examples of linguistic deficiencies

When the need for a borrowing is not felt in the T.L., a real linguistic deficiency occurs and one must resort to a periphrasis. In French for instance, the word “privacy” can only totally be conveyed by the phrase “le sentiment d’être abrité des regards indiscrets”, “a commuter” ,“une personne qui travaille en ville et habite à la campagne” or “a shallow river”, “une rivière peu profonde”. Conversely in English, the French concept of “être débordé” must be rendered by several words: “to be overwhelmed with work or cares”, and “un acharnement” by “a relentless and desperate attempt at doing something”. One can only point out that such concepts are truly representative of a particular culture and do not translate well.

Here is a representative sample, with some clever replacements for borrowings that sound too Anglo-Saxon to a French ear, and a few potential flops:

Le brainstorming: le remue-méninges
un one man show: un spectacle solo
un cameraman: un cadreur
un play back: un rejeu
un compact disk: un disque audionumérique
un scoop: une primeur
la médecine préventive: la préventologie
le design: la stylique
un jumbo jet: un avion gros porteur
le hit parade: le palmarès
hot money: des capitaux fébriles
un leader: un meneur
le leasing: voiture louée avec option d’achat
le marketing: la mercatique
Lexical fields of borrowing
un restaurant fast food: un restovite
une speakerine: une annonceuse
sponsoriser (to sponsor): parrainer
un tennisman: un joueur de tennis
un tie-break: un jeu décisif
un tour operator: un voyagiste
un walkman: un baladeur

Some examples of borrowings in a list that is far from exhaustive:

English from French
army: general, brigadier, colonel, lieutenant, major, sergeant (sergent), corporal (caporal), grenadier, cavalry (cavalerie), artillery (artillerie), infantry (infanterie), battalion (bataillon), canteen (cantine), bivouac, reconnaissance, corps, legionnaire, maneuver (manoeuvre), surveillance, camouflage, fatigues

gastronomy: cuisine, restaurant, café, hotel, chef, gourmet, maître d’, hors d’oeuvre, sauce, casserole, dessert, champagne, eau de vie, mayonnaise, omelette, soufflé, mousse, sorbet, filet mignon, à la carte, prix fixe dinner, (to) sauté

politics and diplomacy: diplomat, attaché, envoy (envoyé), vice-roy, aide, partisan, informant, protégé, coup (d’état), détente, impasse, communiqué, accord, clause, laissez-faire, sabotage

economy and finance: financier, entrepreneur, millionaire, arbitrage, franchise

architecture and fine arts: architect, arcade, façade, balustrade, cornice (corniche), frieze (frise), niche, bas relief, dome, suite, apartment, garage, baroque, rococo, palette, crayon, pastel

A

X

90
Q

fashion: haute couture, boutique, béret, culotte, lingerie, négligé, brassiere, chic, elegant, coiffure, brunette, blond, beige, ecru, rouge

society: étiquette, savoir faire, flair, finesse, expertise, gaffe, faux pas, malaise, routine, penchant, liaison, affair, tête-à-tête, rendez-vous, matinée, soirée, encore, salon, élite, bourgeois, cachet, cliché, connaisseur, amateur, fiancé, divorcé, chauffeur, habitué, clairvoyance, osé, risqué, grotesque

medicine: curettage, ligature, malaise, massage

and many phrases: au courant, c’est la vie, la crème de la crème, coup de grace, tour de force, pièce de résistance, double entendre, mot juste, carte blanche, déjà vu, ménage à trois, fait accompli, bête noire, en masse, bon voyage, bon appétit.

French from English
More than half of all borrowings from English to French are of Anglo-American origin:

sports and leisure: football, basketball, volleyball, rugby, tennis, golf, bowling, footing, aerobic, yatching, surf, camping, match, score, goal, shooter (verb), penalty, handicap, corner, tennisman, recordman, jockey, autostop, hobby

entertainment: night club, rock, swing, twist, bee-bop, blues, negro spiritual, jazz, folklore, film, western, script girl, camera, cameraman, travelling, suspense, star, cover girl, vamp, pin up, strip tease, sex, media, box office, hit parade, bridge, club

journalism: magazine, scoop, racket, hold up, revolver, reporter, freelance, flash, interview, copyright, best seller

everyday life: shopping, parking, motel, leader, stress, slogan, label, week end, design, living (room), baby sitter, shampoing (from shampoo), brushing, lifting

clothing: tweed, short, tee shirt, blue jeans, sweat shirt, pull over, cardigan, smoking (tuxedo), duffle coat, loden, tennis (sneakers)

food: cocktail, lunch, fast food, grill room, barbecue, steak, hot dog, hamburger, ketchup, chewing gum, sandwich

technology: by far the largest and most active field of borrowing, most terms being the reserved domain of specialists and having no impact on the general public. Let us just mention some terms in aviation: stewart, jet, cockpit; in heavy industries: pipeline, bulldozer, derrick, tank; in medicine: laser, pacemaker, by-pass; in economy and finance: dumping, cash flow, Dow Jones.

Creative borrowing
The term “creative borrowing” may seem like an oxymoron, but in
the process of transfer from one language to the other it can happen that the original word undergoes slight or even significant variations in meaning.
What the French refer to as le camping (campsite), le brushing (blow drying), le dancing (dance hall) , le shampoing (shampoo) or le smoking (tuxedo) are nothing less than “faux amis”. They are of the same order as the following English borrowings from the French: citron (cédrat), chiffon (voile), clinic (dispensaire), amateur (non-professionnel) and boutonnière (fleur à la bouton- nière).
Borrowing indeed does not preclude creativity. Nouns constitute the vast majority of borrowings due to problems presented by verb.

conjugation, but occasionally a language may coin other words from a borrowed stem. Thus French has patterned a few verbs after its first conjugation: boycotter, loguer, surfer, shooter (or chouter), lifter, scanner and faxer; and has created additional nouns with the standard French suffixes -tion, -eur and -ine: gadgétisation, boxeur, speakerine. It has even gone as far as to coin new terms with the English suffixes -man and -ing: tennisman (for tennis player), recordman (for record holder), barman ( for bar tender), footing (for jogging), parking (for parking lot), caravaning (for going camping with a caravan or trailer) etc..; while English has coined verbs from French past participles, as in to sauté, or from nouns, as in to camouflage or to arbitrage.

As for French, in its long twentieth century borrowing phase, it has succumbed to snobbish appeal. Thus une star coexists with vedette which has given it its feminine gender, and un smoking with habit de soirée.

Use of borrowings
In conclusion be aware that borrowings are steeped in the civilization of the country they come from and therefore particularly reflect the culture of the SL.
Use them to add a touch of local color to your literary
translations. A sentence like “C’était un gentleman farmer” replaces the story in its social British context, while in “After their arduous game of pétanque the players were resting in the shade at the terrace of the old café, sipping the local pastis” the borrowings help convey the atmosphere of a southern French village.

Conclusion
Use borrowings:
1. in case of linguistic deficiency in the target language, especially in non-literary, technical translation.
2. for local color in literary translation.

Chapter 6 Calques

A linguistic calque is also a copy of an original. It is a translated borrowing: the borrowing of a foreign word or group of words by literal translation of its components.

Like borrowings, calques are a translation solution in case of a linguistic deficiency in the T.L., but whereas borrowings tend to be confined to single words, calques tend to involve a group of words. There are two sorts of calques:
semantic calques which respect the structure of the T.L., i.e. its syntax and grammar, such as word order and the use of articulations in French or compound words in English.
For example: une conférence au sommet (articulated group of words following French syntactic characteristics) for summit meeting (a typical English compound word)

structural calques which even keep the structure of the S.L. by going against the traditional T.L. rules of syntax and grammar:
For example: ambassador extraordinary which copies the French word order (adjective following noun) from ambassadeur extraordinaire, or surprise-partie which copies the English compound word order.
To sum it up: semantic calques are good translations of borrowings, while structural calques are nothing more than faulty translations.

Chapter 7 Literal Translation

Structural Obstacles to Literal Translation

Literal translation is possible when there are no structural (grammatical and syntactic) obstacles and no metalinguistic (cultural) obstacles.

Some examples of identical verbal expressions:
avaler la pilule: to swallow the pill
avoir un mot sur le bout de la langue: to have a word on the tip of one’s tongue

avoir un pied dans la tombe: to have a foot in the grave
chercher une aiguille dans une botte de foin: to look for a needle in a haystack
connaître toutes les ficelles: to know the ropes
donner le feu vert à quelqu’un: to give someone the green light
dorer la pilule: to gild the pill
envoyer en chute libre: to send into a free fall
être au septième ciel: to be in seventh heaven
être pris entre deux feux: to be caught between two fires
jouer avec le feu: to play with fire
jouer un jeu dangereux: to play a dangerous game
laisser quelqu’un mijoter dans son jus: to let someone stew in his own juice
mordre la poussière: to bite the dust
prendre le taureau par les cornes: to take the bull by the horns
remuer ciel et terre: to move heaven and earth
se casser le cou: to break on’s neck
tenir sa langue; to hold one’s tongue
trembler comme une feuille: to tremble like a leaf
verser des larmes de crocodile: to shed crocodile tears.
Identical ways of looking at a concept in a verbal expression:
attacher de l’importance à: to attach importance to courir un risque: to run a risk
être en cours: to be in progress
faire une scène: to make a scene
jouer un sale tour: to play a dirty trick
peser ses paroles: to weigh one’s words
prêter l’oreille à quelqu’un: to lend someone an ear
savoir par coeur: to know by heart
tirer à sa fin: to draw to an end
voir rouge: to see red.
Identical phrases:
avec de l’huile de coude: with elbow grease
sans l’ombre d’un doute: without the shadow of a doubt.
Identical proverbs:
Il faut battre le fer pendant qu’il est chaud: you must strike the iron
while it is hot
Pierre qui roule n’amasse pas mousse: a rolling stone gathers no moss

What are some structural obstacles to a literal translation?
Let us now examine some of the structural differences which stand in the way of literal translation between the two languages.

Position of direct objects in relation to verbs
English does not like to separate a direct object from the verb it relates to. French does not mind interpolating adverbs, or adverbial phrases:
Tu fais bien ton travail. You do your work well.
Ma mère m’offrit, contrairement à mon habitude, une tasse de thé. (Marcel Proust, A la Recherche du temps perdu). My mother, contrary to custom, offered me a cup of tea.

Inversion verb-subject with adverbs
In English and French literary texts certain adverbs may be placed in an initial position in a sentence for stylistic emphasis, but require an inversion verb-subject. Unfortunately these adverbs do not correspond between the two languages, and, with a couple of exceptions, the order in translation will differ.
We find such a construction in French with adverbs peut-être, and aussi (bear in mind that these sentences are statements not to be confused with questions formed by inversion.):
Peut-être était-il innocent. He may have been innocent.
Nous travaillons dur, aussi réussirons-nous. We work hard, therefore we will succeed.
In English we find this inversion after adverbs such as no sooner, and never:
No sooner did we arrive than the show began. Nous n’étions pas plus tôt arrivés que le spectacle commença.
Never have I seen anything like this! Je n’ai jamais rien vu de tel!
No sooner …than may be translated as à peine…que, in which case the order remains the same:
A peine se furent-ils rendu compte de leur erreur, qu’ils s’excusèrent. No sooner had they realized their mistake than they apologized.

Analytic versus synthetic language
One of the basic causes of difference in word order between English and French is due to the fact that French is an analytical language which likes to make use of articulations (prepositions, conjunctions and even relative pronouns) in expressions, while English, a synthetic language like all Germanic languages, prefers juxtaposition.
Many French articulated nominal expressions will become nominal compounds in translation:

Nominal expressions involving past participles will be turned into multiple compounds:
des produits destinés à l’exportation: export oriented merchandise
une grève voulue par les syndicats: a union driven strike

une tâche qui prend du temps: a time consuming assignment

B. Ellipses
Sometimes it is contrary to usage for the T.L. to translate all the S.L. words (a case of economy in translation), and again sometimes one must add to the message in order to remain idiomatic (a case of amplification).
Ellipses in English are an example of economy in translation.
The French definite article in general concepts
Thus, the definite article which precedes all general concepts in French is done away with in translation:
La vie est courte. Life is short.
Other examples of ellipses in English:
Invariable pronoun “le” which can replaces one or several adjectives, or a direct object clause
Pronoun of location “y” when referring to a place already mentioned along with verb aller
Indefinite pronoun “en” when used with an expression of quantity:

La ligne est occupée. The line is busy
-Je te l’avais dit. -I told you (that it is busy).

On nous avait recommandé la rétrospective Matisse, alors, nous y sommes allés.
We had been told about the Matisse retrospective and so we went.

Combien de revers ont-ils subis? -Ils en ont subi plusieurs.
How many set-backs have they had? -They have had several.

Ellipses of prepositions, conjunctions and possessive or demonstrative adjectives in a list:
Quand j’étais petit et que j’allais à l’école…When I was little and going to school…
Elle l’a fait par devoir plutôt que par intérêt.
She did it out of duty rather than self- interest.
La société a une responsabilité envers ses clients et ses actionnaires.
The company has a responsibility towards its clients and shareholders.
Il arriva avec toute sa famille: son père, sa mère, ses frères et soeurs.
He arrived with his entire family: father, mother, sisters and brothers

Optional ellipses in English: these occur in the case of relative pronouns which are direct objects, and conjunctions introducing an object clause:
Voici l’article que j’ai lu. Here is the article (which/that) I read.
C’est la personne à qui je fais le plus confiance. He/she is the person (whom) I trust the most.
Je lui ai dit que je le rappellerais. I told him (that) I would call back.
Ellipses in French: these, on the other hand, are an example of amplification of the message in English.
Positive or negative answers to a question
Tu n’as pas oublié notre rendez-vous? -Non.
You did not forget our appointment? -No, I didn’t.
Ne préféreriez-vous pas prendre le dessert plus tard? -Si. Wouldn’t you prefer to have dessert later? -Yes, we would.

C. Gallicisms and anglicisms

A

X

91
Q

A gallicism is a mode of expression which is a characteristic feature of the French language and conversely an anglicism, one characteristic of the English language. Being idiomatic, they stand in the way of a literal translation.
Some examples of gallicisms
1. Emphatic pronouns and emphatic constructions:
Moi, ça m’est égal! Personally, I don’t care!
C’est nous qui sommes responsables. We are the real culprits.
C’est à toi que je veux parler. You are the one I want to talk to.
Où est-elle, cette récompense? Where on earth is that reward?

  1. Indefinite pronoun “on” which, when it does not stand for “nous”, is best rendered as an English passive, or alternately as an indefinite “they”, or even as a general “you” in sayings and axioms:
    On ne le revit jamais plus. He was never seen again.
    On dit que tu es dur avec les gens. They say that you are hard with people.
    On n’attrape pas les mouches avec du vinaigre. You can’t catch flies with vinegar

Some examples of anglicisms
Emphatic auxiliary verbs:
We did send you a postcard. It must have gotten lost. Nous vous avons pourtant envoyé une carte postale. Elle a dû se perdre.
You will close the door after you, won’t you? Fermez la porte derrière vous, vous voulez bien?
You wanted to go and see that movie? Well, don’t! Vous vouliez aller voir ce film? Gardez-vous en bien!

D. Special problems with verb tenses
The French historical present
One of the functions of the French present allows it to be used in a context clearly marked as belonging to the past in order to make the actions more vivid, more real. This is the so-called historical present. Even though this usage also exists in the English language, it is more restricted. Most of the time, the French historical present is best translated as a simple past. Also, certain business practices must be kept in mind: it is customary, for instance, to record the minutes of a meeting in the present tense in French whereas those same minutes must be translated into English using the simple past.
Napoléon naît en 1769, devient empereur en 1804 et meurt en 1821. Napoleon was born in 1769, became emperor in 1804 and died in 1821. M. le Président expose que le conseil s’est réuni pour délibérer et statuer sur l’ordre du jour suivant.
The Chairman stated that the Board met to deliberate and issue resolutions on the following agenda.

Special use of the conditional in French
To indicate an action or a situation not officially verified, French uses the conditional present. There is no such use of the conditional in English so that one has to resort to a periphrasis in translation to express the fact that it is only a seeming possibility.
Selon le journal, il y aurait une grève des aiguilleurs du ciel la semaine prochaine.
According to the newspaper it seems that air traffic controllers will be on strike next week.

The English progressive form
The progressive form, which is used to express an action in progress, is a structural form specific to English. Present and future progressives find an equivalent in the regular French present and future while the past progressive finds an equivalent in the imparfait:

Are you leaving?
I shall be working all summer. Il neigeait.
Partez-vous?
Je travaillerai tout l’été. It was snowing..
Literal Translation 73
The English progressive form
The progressive form, which is used to express an action in progress, is a structural form specific to English. Present and future progressives find an equivalent in the regular French present and future while the past progressive finds an equivalent in the imparfait:
As for the present perfect progressive, it translates the French present tense when the action started at some stated time in the past and is still going on:
Il y a dix ans que j’habite ici. I have been living here for ten years. Voilà deux heures que nous vous attendons: We have been waiting for you for two hours.
Il pleut depuis ce matin. It has been raining since this morning.
And the past perfect progressive translates a French imparfait under the same conditions:
Cela faisait déjà longtemps que les gens jasaient sur l’origine de sa fortune.
Already people had long been gossiping about the origin of his wealth.

Translating a passé composé: simple past or present perfect?
Whenever the action is completed, the simple past is to be used. Whenever the verb conveys a past continuous action or situation which is still linked to the present, the present perfect is to be used. Compare:
J’ai vu ce film la semaine dernière. I saw this movie last week.
Je n’ai pas encore vu ce film. I have not seen this movie yet.
Hier, son état s’est aggravé. Yesterday, his condition deteriorated. Son état s’est aggravé depuis hier. His condition has deteriorated since yesterday.
The iterative imparfait
Beside expressing a past progressive, i.e. an action in progress in the past, the French imparfait can have an iterative or repetitive function rendered by “used to” or the more literary “would” of habit:
Quand j’étais petit je faisais de la bicyclette.

When I was young I used to go cycling/ I would go cycling.
Durative versus punctual aspects of French semi-auxiliaries
The imparfait expresses an action in its continuity or duration (the so-called durative aspect rendered by the English past progressive). This aspect stands in contrast with the function of the passé composé and the passé simple which is to express an action in its completion, that is to say with a beginning and an end without any notion of duration (the punctual aspect of the verb rendered by the simple past: the action is viewed as a point in time). However, some English verbs, particularly modal auxiliaries, cannot be expressed in the progressive form and, consequently, corresponding French verbs must be translated with different counterparts in the imparfait and passé composé to render these variations of aspect.
Il savait qu’il avait tort. He knew he was wrong (continuous).
J’ai su la nouvelle par Georges. I heard the news through George (limited).
Ils se connaissaient depuis longtemps. They had known each other for a long time.
Nous nous sommes connus en vacances. We met (each other) while on vacation.
Voulais-tu m’accompagner? Did you want to come with me?
Je voulus m’arrêter mais les freins de la voiture lâchèrent. I tried to stop but the car brakes gave way.
Ne pouviez-vous pas faire attention? Couldn’t you be careful?
J’ai pu dormir une heure ou deux dans l’avion. I was able to sleep for a couple of hours on the plane.
Tu devais être là à dix heures. You were supposed to be here at 10. Elle a dû renoncer à son projet. She had to abandon her plan.
Nous avions peur que vous ne vous soyez égarés. We were afraid that you had gotten lost.
L’enfant eut peur en entendant la grosse voix de l’homme. The child became frightened at the sound of the man’s loud voice.

The future in temporal clauses

Don’t forget that sometimes a French future has to be rendered as a
present after conjunctions of time (quand, dès que, aussitôt que, tant que, pendant que):
Aussitôt que nous serons prêts nous partirons. As soon as we are ready, we will leave.
The subjunctive
Don’t forget that sometimes a French future has to be rendered as a
present after conjunctions of time (quand, dès que, aussitôt que, tant que, pendant que):
Aussitôt que nous serons prêts nous partirons. As soon as we are ready, we will leave.
The subjunctive
The subjunctive mood, practically inexistent in English, presents special difficulties in translation. Strict rules govern tense sequence in the subordinate clause depending on whether there is a relation of anteriority, simultaneity or posteriority between the action in the main clause and the action in the subordinate clause. Consequently, a present subjunctive may correspond to an English future even though the verb in the main clause is present, and to a conditional present representing a future in the past even though the main clause verb is in the past; and since tense sequence also dictates the use of the present subjunctive in a subordinate clause when its action is concurrent with a past action in the main clause, a present subjunctive can, in addition, be the equivalent of a past tense.
Etes-vous sûr qu’il vienne? Are you sure that he will come?
Nous avions peur qu’ils ne nous reconnaissent pas. We were afraid that they would not recognize us.
Je craignais qu’ils ne soient en danger. I feared that they were in danger.

E. Problems with French pronominal verbs
Pronominal verbs are a feature specific to Romance languages. Most of the time, translating them literally runs counter to an idiomatic translation in English. Here are various ways of dealing with them.

Pronominal verbs can be the expression:
1. of a reflexive action (done by an animate subject upon himself) 2. of a reciprocal action (when two or more subjects interact)
3. of an action done upon an inanimate passive subject

In the first case, the French reflexive pronoun can be rendered by the equivalent English reflexive pronoun, although this is not necessary when the action is a customary one:
Tu t’es fait mal? Did you hurt yourself?
Le matin je me lève, je me lave et je m’habille.
In the morning, I get up, I wash and I get dressed.
In the second case, reciprocal pronouns are used, but sometimes the reciprocity is only implied in English:
Ils se téléphonent tous les jours. They phone each other every day. Nous nous sommes querellés. We quarreled (with each other).
In the third case, a passive voice is often resorted to in translation:
Ce vin se sert chambré. This wine is served at room temperature.
Many French pronominal verbs are therefore translated as simple verbs or as passive verbs in English.
Here is a representative list:
s’agir de: to be a question of, to be about s’attendre à: to expect
s’accroître: to increase
se convaincre de: to become convinced of se décourager: to become discouraged
se demander: to wonder
se déplacer: to travel, to move
se dire: to think to oneself
se douter de: to suspect
se dérouler: to take place
s’engager à: to agree to
s’ennuyer: to be bored
s’entendre dire que: to be bluntly told
se féliciter: to be very pleased se mettre à: to begin to
se mobiliser: to rally
se moquer de: to make fun of/ s’occuper de: to take care of se passer de: to do without
se plaindre: to complain
se prononcer: to pass judgment se réfugier: to take refuge
se rendre compte: to realize
se transformer: to turn into
se tromper: to make a mistake se trouver: to be (in a place). to
be located
Chapter 8 Transposition

A transposition is a translation technique which involves a switch in grammatical categories ( i.e. nouns, verbs, adjectives, adverbs and prepositions) from the S.L. to the T.L., this without affecting the meaning of the message.
It remains at the grammatical level without affecting the semantic level: the message stays exactly the same.

When should you resort to a transposition?
When the message, if translated literally, is either nonsensical, a mistranslation, or understandable to the T.L. speaker without sounding idiomatic or correct, while the cause of the problem is only structural.
Some transpositions are absolutely necessary (i.e., when there is no other way of dealing with the structural problem), while others remain optional, as alternatives to a literal translation. In the latter case, a literal translation tends to be more literary whereas the use of a transposition will give a more colloquial flavor.
Some examples of necessary transpositions
1. Est-ce que Jean est de retour?
A literal translation has to be ruled out as being nonsensical.
(Is John of return?)
Only a transposition will retain all the elements of the original message and convey them in an idiomatic way:
Has John come back? transposition noun-verb
Or: Is John back? transposition noun-adverb.

Examples of optional transpositions
1. Réduction de 25% sur tous les articles
A literal translation (25% reduction on all articles) as well as a transposition noun-preposition (25% off all articles) are both correct.
2. Après la reprise des combats la guerre parut s’éterniser.
Both a literal and a noun-verb transposition are possible:
After resumption of the fighting the war seemed to drag on.
After the fighting resumed the war seemed to drag on.
However the two translations are not quite on a par stylistically: the first one, calqued after the French nominal expression, being more literary; and the second, which follows English preference for verbs, more colloquial.

Noun-verb transposition
This is one of the most common types of transposition between French and English, and it is due to the fact that French very often prefers nouns in structures in which English uses verbs. Such structures include temporal clauses introduced by prepositions: dès, au fur et à mesure de, après, avant, lors de, au moment de.
Dès mon arrivée à l’hôtel, j’ai pris un bain, je me suis habillé et je suis sorti faire une promenade. As soon as I arrived at the hotel, I took a bath, got dressed and went out for a walk.
Nous nous trouvions à Paris lors des grèves des syndicats. We were in Paris when the unions went on strike.
Quelques jours après sa mort, la presse fit des révélations sur la vie privée du président. A few days after he died, the press leaked out information on the president’s private life.
Mettez le fichier à jour avant votre départ en vacances. Bring the file up to date before you leave for your vacation.
A la vue des problèmes qui s’accumulaient, nous avons renoncé au projet.
When we saw problems accumulating, we gave up on the plan.

Transpositions with postpositional adverbs
As we have just seen, English is a dynamic language which often favors the use of verbs over nouns. As a result, it has developed verb structures which simply do not exist in French. One such structure involves the use of postpositional adverbs as mark of an incipient (away, off), gradual (away, down), continual (on), or final action (out, up, off, through, down). The English speaking translator must not forget to make use of their possibilities.
Continuons à marcher! Let’s walk on!

A
92
Q

Le bruit s’estompa, puis s’arrêta tout à fait. The noise faded away and died out.
La fabrique a fermé ses portes. The factory closed down.
Il faut mettre fin à nos relations. We must break off our relationship Tu te sortiras de cette situation. You will pull through.

S.L. noun - T.L. adjective:
Je pars fin juin. I am leaving late June.
S.L. noun - T.L. preposition:
Ce train est à destination de Bruxelles. This is the train to Brussels.
S.L. conjunction - T.L. verb:
A force de crier tu vas avoir mal à la gorge! If you keep screaming you’ll have a sore throat!
Cross transposition
A cross transposition is a special type of transposition. It is a double transposition with a change in word order, the two transposed words in the T.L being switched around in relation to the order in the S.L.
e.g.. Je descendis l’escalier en courant
A literal translation (I went down the staircase running) would fail to be idiomatic. Instead let’s try a double transposition verb- preposition, and verbal adjective-verb in a cross pattern:
Je descendis l’escalier en courant I ran down the staircase

French, a more abstract and intellectual language, favors the order:
results first, means or manner later.
English, more concrete and logical, follows the action through the visual order of events:
means or manner first, results subsequently.

Chapter 9 Modulation

A modulation involves a change, not in grammatical categories as with transposition, but in the way of thinking, in categories of thought.
A change in categories of thought may mean a switch from concrete to abstract, cause to effect, means to result. It may involve viewing one part for the whole, and vice-versa, or one part for another part. It may also involve a difference in the sensorial perceptions of reality, a switch to opposites, the use of learned terms for popular ones etc. A few modulations, at the message level, do involve grammar with a change from positive to negative, active to passive, or even singular to plural and vice-versa.
The underlying causes for such different points of view are to be found in the characteristics of the language, in its particular genius. We have already seen that English tends to be more logical, more sensorial in its apprehension of reality, whereas French usually manifests a more abstract and intellectual approach. In this chapter, we will come across other specific traits of the two languages.
There are various types of modulations:

Among the many word modulations which can be found in dictionaries, the following are worthy of note:

Among the many word modulations which can be found in dictionaries, the following are worthy of note:

Necessary and optional modulations
Message modulations may be necessary or optional just like transpositions.
Necessary when diverging structures or usage demand it.

L’hôtel affiche complet The hotel is booked out.
Optional when modulation is only one way of translating the message.
Elle n’a pas cessé de me regarder pendant tout le trajet
This sentence can be translated three ways:
1. She did not stop looking at me during the whole trip (literal)
2. She kept watching me during the whole trip (modulation negative- positive)
3. She looked at me continuously/ incessantly/ without stopping during the whole trip (transposition verb-adverb).

Modulation with transposition
Modulation can be closely interrelated with transposition.
This is true of all verbal expressions which take one auxiliary in one language and another in the second language, expressions such as avoir chaud, froid, faim, soif, sommeil, raison, de la chance etc.: to be hot, cold, hungry, thirsty, sleepy, right, lucky etc. They require a modulation active voice - passive voice as well as a transposition noun - adjective.
Ce chanteur a beaucoup de succès: This singer is very popular. Vous avez de la chance: You are lucky (transposition-modulation) as opposed to: You’re in luck (modulation only).

Chapter 10 Equivalence

An equivalence is a special type of modulation: it is a set message modulation. The translator will recognize the need for an equivalence from the situation which has brought about the message. It is therefore inseparable from its context.
For instance the meaning of the simple phrase “C’est à moi” will be dependent on the situation which has elicited it. “C’est à moi de jouer” (It’s my turn) translates differently from “C’est à moi de
trouver une solution à ce problème” (It’s up to me to find a solution to this problem), or even from “Ne touche pas! C’est à moi!” (Don’t touch, that’s mine!”).
An equivalence must replace a global message. It encompasses a translation unit whose elements cannot be translated separately.
trying to see two translation units in the English phrase a home run, taken in its figurative sense as in “the new product was a definite homerun”, would lead to a mistranslation. “Une course à la maison” just won’t do, and the solution lies in an equivalent concept, something in the order of un succès incontestable.
We find equivalences in the following categories of situations.
Exclamations and reflex-formulas
These are ready-made words or groups of words used in set situations to express particular feelings and emotions.
For instance:
when surprised: Ça par exemple! Ça alors!: You don’t say! Unbelievable! Tiens!: Hey!/ Look!

Voyons!: Come on!/ Are you kidding?
Allons donc!: Nonsense!
Dis donc!: Hey1
Pensez vous!: Come off it!
D’accord!: O.K./agreed
Et alors!: So what!
Aïe!: Ouch!
Dieu merci!: Thank goodness! Thank God!
Formidable!: Great! Super!

Prop words
Prop words are words used in conversation to add nuances to the general meaning of a message. Very often these are adverbs such as :
donc , used to soften any request: “Venez donc diner chez nous” “Why don’t you come and have dinner with us?”, or to show impatience “Que faites vous donc?” “What on earth are you doing?”
bien, used for emphasis: “Tu vas bien prendre un petit verre avec moi!” “Aren’t you going to have a drink with me?”
alors used to show impatience: “Alors, vous vous dépêchez?” “Are you hurrying or not?”
Or they can be locutions such as n’est-ce pas? used to elicit approval or confirmation: “Vous me préviendrez, n’est-ce pas?” “You will let me know, won’t you?”

Salut!: Hi! or So long! depending on whether one is coming or leaving) A bientôt! A un de ces jours! A la prochaine!: See you soon! or I’ll see you!
Enchanté de faire votre connaissance!: Pleased to meet you!
Bonnes fêtes de fin d’année!: Happy holidays!
Follow the same rules for epistolary customs, opening and closing formulas such as:
Je vous prie d’agréer, Monsieur/ Madame/ Mademoiselle, l’expression
de mes sentiments distingués: Yours sincerely.
Dans l’attente de vous lire..: We look forward to hearing from you. Veuillez croire, Monsieur, à l’assurance de nos sentiments dévoués: We remain at your service.
Bien des choses de ma part à…: Please give my best to…
Grosses bises: hugs and kisses.

Clichés and idioms
We find these hackneyed phrases under many guises:
In adverbial expressions

après coup: after the fact
dans une certaine mesure: to a certain extent
de toutes ses forces: with. all one’s might
étant donné que: in view of the fact that
un cercle vicieux: à catch - 22 situation
un gros mot: a four-letter word
Monsieur tout le monde: the man in the street
le mot de la fin: the punch line
un moulin à paroles:
une occasion rêvée: a golden opportunity
une planche de salut: a lifesaver
le premier venu: just anybody

un rire communicatif: a contagious laugh
le secret de polichinelle: everybody’s secret
une solution de rechange: an alternative solution
une tête de linotte: a scatterbrain
un train d’enfer: a hectic pace
un vieux de la vieille: an old timer
une voie sans issue: a dead end

Slang and slang expressions
The French “langue verte” or slang is a language by itself and many of its colorful expressions find equivalents in English slang:
C’est pas de blague?: No kidding?
Il a piqué une rogne: He got hot under the collar.
Les flics ont fini par l’épingler: The cops finally nailed him.
battre à plate couture: to beat to a frazzle
être dans de beaux draps: to be in hot water

Proverbs and axioms
II faut hurler avec les loups. When in Rome do as the Romans do.
Honni soit qui mal y pense! Evil to him who evil thinks!

Official signs and warnings
Signs and warnings constitute ideal material for equivalences, for they sum up a message in a stereotypic situation:
attention à la peinture: wet paint
fermeture pour cause de travaux: closed for rénovation
inauguration du magasin: grand opening
priorité à droite: yield to the right
travaux en cours: men at work
References to a common socio-cultural heritage

References to les personnes du troisième âge (senior citizens), l’hexagone (France, whose shape is hexagonal), l’hémicycle (the house of representatives shaped in a semi-circle), la Côte d’Azur (the French Riviera, famous for its azure blue sky and waters), le débarquement (the allied landing of D day), les trente glorieuses (the economic boom of the 30 years which followed World War II), Marianne (the representation of the French Republic as a young woman found in every French town hall -actress Catherine Deneuve sat for the bust-), la ville lumière (Paris, the city of lights) to name but a few, along with covert allusions to a literary heritage, such as “C’est un vrai Harpagon” or “Nous ne sommes que des roseaux pensants” are all meaningful to people living in France but constitute a sort of coded language which needs deciphering for an
English speaking public.
Equivalence as a translation technique is often resorted to in the translation of dialogues and plays (for exclamations, reflex- formulas and colloquialisms) as well as in the translation of ads, newspaper and magazine articles which make frequent references to socio-cultural facts and situations.

B. Les Locutions verbales idiomatiques
Retrouvez les expressions idiomatiques équivalentes en anglais (la signification des expressions idiomatiques françaises est donnée entre crochets).
1. arriver comme un cheveu sur la soupe [arriver à un mauvais moment] 2. avoir la gueule de bois [être malade après avoir trop bu]
3. avoir la langue bien pendue [parler beaucoup et facilement]
4. avoir quelque chose pour une bouchée de pain [pour presque rien] 5. ne pas avoir un rond [ne pas avoir d’argent]
6. broyer du noir [être déprimé]
7. couper les cheveux en quatre [chercher des difficultés]
8. dormir à poings fermés [dormir d’un profond sommeil]
9. en avoir plein le dos [en avoir assez, être fatigué de tout]
10. être aux anges [être absolument ravi]
11. être dans ses petits souliers [être dans une situation difficile]
12. être du pareil au même [être exactement la même chose]
13. faire l’école buissonnière [manquer l’école et aller se promener]
14. faire le grand saut [passer dans l’autre monde]
15. faire quelque chose en cinq sec [faire quelque chose très vite]
16. jouer double jeu [être hypocrite]
17. manger sur le pouce [manger quelque chose de simple très vite]
18. mettre de l’eau dans son vin [s’accommoder d’une situation]
19. mettre du beurre dans ses épinards [profiter financièrement d’une situation]
20. mettre les pieds dans le plat [intervenir maladroitement]
21. ne pas savoir sur quel pied danser [ne pas savoir quoi faire pour arranger la situation

  1. ne faire ni chaud ni froid à quelqu’un [“ça ne me fait ni chaud ni froid” = ça m’est égal]
  2. parler à tort et à travers [dire des choses qui n’ont pas de sens]
  3. passer l’éponge [pardonner une offense]
  4. perdre les pédales [devenir fou]
  5. promettre monts et merveilles [faire des promesses impossibles à tenir]
  6. rendre à quelqu’un la monnaie de sa pièce [se venger de quelqu’un] 28. retourner le couteau dans la plaie [aggraver les choses]
  7. se mettre sur son trente et un [mettre ses plus beaux habits]
  8. s’occuper de ses oignons [s’occuper de ses propres affaires]
  9. se porter comme un charme [être en excellente santé]
  10. tourner autour du pot [éviter d’aller à l’essentiel]
  11. travailler/ se battre pour le roi de Prusse [ne tirer aucun avantage d’une situation]
  12. vendre la mèche [révéler le secret]
  13. vouloir décrocher la lune [vouloir l’impossible]
  14. y perdre son latin [ne rien comprendre

C. Les Locutions verbales idiomatiques (suite)
Faites correspondre les locutions verbales idiomatiques suivantes avec leur équivalent anglais.
1. jouer avec le feu
2. vivre au jour le jour
3. remuer ciel et terre
4. prendre quelqu’un en grippe
5. faire d’une pierre deux coups
6. passer une nuit blanche
7. être né coiffé

____ to add fuel to the fire
____ to shout at the top of one’slungs
____ to take something literally
____ to sleep late
____ to bite off more than you can chew
____ to court danger
____ to kill two birds with one stone

  1. en avoir le coeur net
  2. faire la grasse matinée
  3. dormir à la belle étoile
  4. crier à tue-tête
  5. prendre quelque chose au pied de la lettre
  6. prendre ses jambes à son cou
  7. prendre quelqu’un sur le fait
  8. verser de l’huile sur le feu
  9. tuer la poule aux oeufs d’or
  10. avoir les yeux plus grands que le ventre
  11. rendre son tablier
    lucky star \_\_\_\_ to move heaven and earth  \_\_\_\_ to take to one’s heels \_\_\_\_ to walk out on a job \_\_\_\_ to get to the bottom of things  \_\_\_\_ to kill the goose with the golden eggs  \_\_\_\_ to sleep outdoors
A