points soulignes l'enonce complexe Flashcards

1
Q

– What do I do? I go see New York. That’s what I do. (l.3)
Le segment souligné est une pseudo-clivée inversée : cette structure syntaxique fait passer en position initiale de l’énoncé l’élément focalisé (accent focal sur THAT). Il serait syntaxiquement possible de produire l’ordre inverse :
1- What I do is that.
Il convient ici de savoir pourquoi il y a une inversion dans l’énoncé à étudier, et pourquoi un contenu déjà identifié (le pronom THAT est ici clairement anaphorique), et donc contenant des informations anciennes, se trouve en position d’être focalisé (comme une information nouvelle mise en relief).
Il faut tout d’abord bien identifier la structure pseudo-clivée en WHAT.
3- What I do is to visit New York.
4- To visit New York is what I do.
5- What I do is normal. (= The thing I do is normal.) 6- *Normal is what I do.
Dans le cas de la pseudo-clivée, il y a une véritable identification entre les deux contenus reliés par BE (alors que l’exemple (5) permet d’introduire un commentaire « be normal » à propos de l’antécédent implicite de la relative nominale). L’identification stricte permet l’inversion des contenus.
Ceci nous conduit à notre problématique centrale : pour quelle raison avons-nous affaire à une pseudo- clivée inversée avec un élément focal placé en position initiale ?
Le pronom THAT est anaphorique : il reprend ce qui vient d’être dit (« go see New York »). Cette fonction anaphorique explique pourquoi il occupe la position initiale de l’énoncé : la position initiale du sujet est fortement compatible avec de l’ancienne information (le contenu thématisé est souvent placé en position sujet). C’est pour cette raison que l’énoncé (1), syntaxiquement possible, n’est tout de même pas vraiment bien formé : il s’achève sur une information ancienne, ce qui n’est pas justifié.
Pourquoi THAT reçoit-il un accent focal dans l’exemple à étudier, malgré son caractère thématique ?
La structure « what I do » présuppose « I do (something) ». Elle crée une classe de possibilités qui demeurent indéfinies : on tient pour acquis la relation « I do (something) » sans pour autant définir les éléments qui constituent cette classe de possibilités.
Or, la clivée inversée permet d’identifier un contenu particulier par rapport à cette classe : c’est justement ce qui vient d’être dit qui s’identifie à ce contenu. THAT, élément initial thématique, porte donc un accent focal, car sa référence se distingue de toutes les autres possibilités ouvertes par la présupposition construite par la structure en WHAT.
En conclusion, l’énoncé à étudier est une pseudo-clivée inversée qui marque une relation d’identification entre un contenu déjà mentionné et le présupposé de la structure en WH-. Ce contenu est un terme anaphorique placé en position initiale de sujet (thématisation), et il porte un accent focal car il fait référence à un contenu distingué par rapport à une classe de possibilités construites par WH-.

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Q

YOU’RE NOT INVITING THEM TO THE COTTAGE, ARE YOU? (33)

Avant de se précipiter sur les notions de préconstruit ou de commentaire, il était nécessaire d’identifier l’aspect lexical (ou notionnel – en d’autres termes, l’Aktionsart) du verbe invite. Il s’agit en effet d’un achèvement (ou procès à bornes confondues), dont il est difficile de mesurer la durée : il ne semble pas possible de dire * You invited them in five seconds, mais l’on doit dire It took you (only) five seconds to invite them. Ce second énoncé mesure en fait le temps qu’il a fallu au référent du sujet pour arriver au procès invite, mais non la durée de ce procès. Le jury a toutefois toléré que le candidat considère qu’il s’agissait d’un verbe d’action s’il montrait que ce procès impliquait une agentivité du sujet, une saillance dans le monde des référents,
Les remarques sur la possibilité d’apparition dans un énoncé performatif (I invite you to the cottage) ont été appréciées.
Signalons encore que toutes les approches théoriques ont été admises, à condition d’être
Il ne fallait pas oublier, comme ce fut souvent le cas, de mentionner que l’auxiliaire étant au présent, le procès est repéré en coïncidence avec le moment d’énonciation. L’aspect grammatical, qui se superpose à l’aspect lexical, a été trop souvent négligé. Que le candidat parle d’aspect progressif ou continu, d’inaccompli ou de procès en accomplissement, il lui fallait signaler que cette vision d’un procès qui commence avant un moment repère, se continue à ce moment et se prolonge après semble incompatible avec un procès à bornes confondues.
Mais il fallait aussi (et surtout) chercher une justification plus discursive à cette forme en be + ing.
L’énonciateur revient donc sur le procès invite pour le commenter, ce que la plupart des candidats appellent la valeur modale d’une forme en be + ing. Il s’agit d’une modalité appréciative, et plus particulièrement adversative, la négation signalant une remise en cause du présupposé imputé aux co- énonciateurs (
On ne pouvait ignorer le fait que la négation est sous sa forme pleine (et donc accentuée) et l’auxiliaire sous une forme contractée. Cette stratégie souligne le rapport interpersonnel d’opposition entre l’énonciateur et ses co-énonciateurs, relation intersubjective qui est renforcée par le question tag à polarité inversée are you?.
Une bonne analyse se devait de comparer cette forme en be + ing avec une autre. Beaucoup de candidats ont choisi une comparaison avec le présent You don’t invite them to the cottage, do you?, en oubliant de préciser que cet énoncé ne pouvait apparaître dans ce contexte. You won’t invite them to the cottage, will you? n’impliquait pas de préconstruit, donc aurait moins bien convenu ici.
I guess so. It doesn’t matter what they want (l.57).

Le segment souligné est un SN, sujet extraposé de doesn’t matter. Il est composé d’une proposition subordonnée nominalisée en WH-. Cette proposition est centrée autour du verbe want ; they est le sujet de want, what est le COD de want.
On peut tout d’abord la considérer comme une relative ayant what comme pronom relatif. On pourrait parler de “relatif fusionné”, c’est-à-dire fusionnant le relatif lui-même et son antécédent. Mais en se plaçant dans le cadre théorique de la réélaboration (P. Cotte) on dira simplement qu’après la pronominalisation (what), le référent n’a pas été réexplicité sous la forme d’un nom. On pourrait imaginer the thing that they want. On ne réexpliquera pas toute la genèse de cette relative, qui est similaire au segment précédent :
1. they want something 

2. they want what (pronominalisation) 

3. what they want (thématisation). 

Dans cette hypothèse, le référent de what serait alors identifié par sa participation au procès they want something.
La deuxième interprétation possible est de dire que l’on a ici une proposition interrogative, et what serait alors un pronom interrogatif, contrairement à la relative, dans laquelle what faisait référence à un référent bien particulier (le vœu de ses parents) ; dans l’interrogative, il réfère à quelque chose de plus vague, ayant une référence plus cognitive, c’est-à-dire le questionnement de ses parents.
On peut voir que ces deux hypothèses, qui paraissent inconciliables, sont en quelque sorte réunies dans la théorie de la réélaboration. En effet, P. Cotte dérive l’interrogative de la relative : what they want ! what do they want? En repoussant à l’arrière-plan la détermination faite par la relative, l’antéposition de l’auxiliaire indique que l’on cherche à en savoir plus sur l’identité du référent.
On peut voir, pour finir, que l’auteur joue sur cette ambiguïté. L’énonciateur semble en fait adresser la remarque it doesn’t matter what they want à lui-même et à sa co-énonciatrice.

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Q

It doesn’t matter what they want (l.57).
Description
Juxtaposition apparente de deux propositions : it doesn’t matter / what they want.
La première pourrait exister seule alors que la seconde est nécessairement dépendante d’une autre proposition, étant introduite par un pronom qui peut être soit relatif, soit interrogatif (indirect).
Problématique
Statut de la proposition en what.
Sommes-nous face à un cas d’extraposition ?
Analyse
Au moins deux analyses sont possibles ici. La proposition en what peut être comprise comme une interrogative indirecte (this question [what do they want ?] doesn’t matter) ou comme une relative nominale. Nous privilégierons la deuxième hypothèse.
Le pronom what est effectivement COD du verbe want et, ayant une fonction dans la proposition qui suit, est de type relatif ou interrogatif. La portion d’énoncé à gauche de what, assertion négative, ne comporte pas de verbe exprimant un problème de connaissance (demande / doute) pouvant faire entrer la proposition what they want dans une fonction de complémentation dans un schéma d’interrogation indirecte. La proposition what they want est donc naturellement relative.
What they want, dont nous venons de voir la nature relative, a pour particularité de ne pas comporter d’antécédent. Il s’agit effectivement d’une relative dite nominale glosable par un énoncé de type the thing that they want. Dans la mesure où l’antécédent n’est pas mentionné, la reprise par that est impossible. Les relatifs
marqueurs de préconstruction (that et !) sont donc exclus, raison de l’utilisation de what. On aurait pu, de la même façon, avoir who they are ou encore where they are.
Le morphème WH- marque un vide informationnel alors que –at renseigne sur le caractère non animé.
Quelle est alors la fonction grammaticale de cette relative nominale ?
 En devenant relative nominale, la relative perd sa fonction habituelle de recharge de détermination ou de qualification (déterminative ou appositive) pour endosser la fonction grammaticale normalement dévolue à son antécédent. Elle doit donc occuper une fonction nominale dans la matrice it doesn’t matter. Il est tentant de voir dans la position finale de what they want une extraposition du sujet dont la place formelle est occupée par it. Le verbe matter étant intransitif, la relative nominale ne peut effectivement avoir d’autre fonction que celle de sujet référentiel dans cette structure. Il est exact que l’on peut remplacer it par what they want sans modifier aucunement le contenu sémantique de la phrase et sans perdre aucun élément informatif. On peut également considérer que it renvoie à ce que veulent ses parents, plus en amont dans le texte. Il est alors nécessaire de préciser cette référence, même si elle n’est que partielle. La relative vient alors combler un besoin d’explicitation de it, trop ambigu. Il s’agit donc ici d’une dislocation.

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Q

(2.1) Questions étroites

a/ when he saw me sitting there
Points plus particulièrement attendus par le jury:
• • description du segment en contexte 

• • verbe SEE/sémantisme 

• • complémentation de SEE/ statut de P2 

• • discussion sur le statut de ME 

• • transitivité complexe 

• • discussion sur le statut de –ING 

• • manipulations ou gloses ( ?saw me sit) 

• • comparaison: I saw him glance… (l. 48) 

1) Description 
La suite à analyser apparaît dans une subordonnée circonstancielle de temps introduite par when. Cette suite peut être schématisée de la façon suivante : GN sujet (pronom he) + V1-ED + GN + V2-ING + adverbe there, ou, pour simplifier V1 + GN + V2, avec V1 (see) verbe de perception et V2 (sit), assimilable dans ce contexte à un verbe statif. 
Le segment comprend 2 verbes, see et sit. Nous pouvons avancer l’hypothèse que la proposition introduite par when est elle-même formée de deux propositions dont la délimitation pose problème : P2 = [me sitting there] ou P2 = [sitting there] ? Le domaine abordé ici sera celui de la complémentation verbale. 
2) Problématique 

. a) statut, délimitation de P2. Transitivité complexe. Problème de la co-référence du pronom me, COD de saw et sujet sémantique de sit. 

. b) rôle de –ING (sitting): gérondif ou participe présent? P2 est-elle une proposition nominalisée ou une adjectivale ? 

. c) choix de V-ING. Serait-il possible de construire ØVØ : when he saw me sit there sur le modèle I saw him glance uneasily at a couple staring at us (l. 48)? Le suffixe –ING marque-t-il une valeur aspectuelle ? 

3) Analyse
a) Statut, délimitation de P2. Transitivité complexe. Problème de la co-référence du pronom me, COD de saw et sujet de sit.
La marque casuelle de l’accusatif sur le pronom reflète une ambivalence syntaxique. Quirk19 range ce type de construction dans la catégorie « complex transitive complementation » : l’objet direct est suivi d’une proposition non finie ayant une fonction de « predicative adjunct ».
Avec un verbe de perception, il est possible d’effacer V2 sans nuire à la bonne formation de P1, ce qui tendrait à prouver que me est bien objet du verbe : when he saw me (there). Quirk [p 1206] souligne la différence entre les verbes de perception et les verbes de type LIKE/HATE : he hated me sitting there ne peut être réduit en he hated me. Cependant, le pronom fonctionne aussi comme sujet notionnel de V2. La proposition peut être réécrite : [he saw me] [I was sitting there]
׀___׀
19 Quirk, R., Greenbaum, S., Leech, G., & Svartvik, J., 1985 : A comprehensive Grammar of the English Language. Londres : Longman.

Cette analyse linéaire n’est toutefois guère satisfaisante. L’objet de la perception n’est pas seulement me, mais le sujet mis en relation avec V2. Il y a d’abord mise en relation du sujet et du prédicat : <i> ; c’est l’ensemble de la relation prédicative qui devient objet du verbe see. La marque morphologique de l’accusatif sur le pronom correspond alors à un phénomène mécanique de marquage du cas. Le verbe de perception est un verbe implicatif (Khalifa & Dufaye20) : son emploi implique la validation de la relation prédicative source ; la perception est indissociable de l’événement.
Dans les théories énonciatives, il est dit que le verbe de perception marque la localisation de la relation prédicative. Le complément du verbe de perception (me sitting there) est repéré par rapport au sujet de la perception (he), dont le rôle sémantique est celui d’expérient.
c) rôle de –ING (sitting) : gérondif ou participe présent ? P2 est-elle une proposition nominalisée ou une adjectivale ?
Sur le plan syntaxique, le verbe non fini suffixé en –ING marque un degré élevé d’intégration de P2 dans la matrice, ainsi que la concomitance entre deux événements. Les deux événements (see et sit) seraient présentés comme disjoints avec un énoncé de type : he saw that I was sitting there.
Quel est le statut de V2, gérondif ou participe présent? Les deux interprétations sont généralement admises. On peut tout de même dire que les tests habituels pour mettre en évidence un gérondif sont infructueux, notamment le test du possessif (*he saw my sitting there). Nous opterons pour une interprétation en termes de participe présent (qui peut être retrouvé dans une forme sous-jacente postulée I was sitting there ou dans une apposée He saw me, sitting there).
d) choix de V-ING. Serait-il possible de construire ØVØ : when he saw me sit there sur le modèle I saw him glance uneasily at a couple staring at us (l. 48)? Le suffixe –ING marque-t-il une valeur aspectuelle ?</i>

–ING indique le caractère préconstruit du procès. La même fonction de -ING se retrouve avec l’énoncé :
I saw the waiter coming in our direction (l. 44)
L’énoncé ci-dessus est une reprise de la situation explicitée par le contexte (He had taken me to lunch in a French restaurant in the neighbourhood, l. 273).
Si l’on avait : he saw me sit there, comme c’est le cas l. 48: I saw him glance uneasily at a couple staring at us, l’occurrence de procès serait appréhendée globalement, pour être opposée à d’autres occurrences possibles (stand ; walk …), mais rien dans ce contexte n’indique une telle opposition. Avec –ING, l’occurrence est validée, la situation installée, préconstruite. Avec glance, au contraire, l’événement est nouveau, le regard furtif, il n’y a pas de préconstruction. Avec ØV dans l’énoncé analysé, on aurait des chances d’avoir un changement d’état, une position nouvelle, changement qui pourrait être marqué par le recours à une particule adverbiale : he saw me sit down.
On pourrait être tenté, à la suite de Quirk, de voir une différence aspectuelle. Le verbe sit, assimilable à un verbe statif, est non borné, l’événement est « en cours », non arrivé à son terme, alors qu’avec glance, construit dans ce contexte comme « achievement verb », il n’y a pas d’épaisseur temporelle, mais un effet de soudaineté et de brièveté. Mais nous préférons raisonner en terme d’occurrence validée, repérée par rapport à une situation, de valeur de reprise car la notion de « durée » est très subjective, et la forme I saw him glancing possible – ce n’est pas du type de procès que dépend uniquement le choix du modèle de construction.
</i>

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Q

It’s not an easy skill to learn,

but if you listen to me and obey my instructions, weřll both wind up millionaires.ŗ
Il s‟agit d‟un fait de langue syntaxique faisant l‟objet d‟un soulignement long, ce qui suggère que l‟analyse ne saurait être limitée au seul pronom it et à sa référence.
Description
Proposition indépendante composée du pronom It, de la copule Be conjuguée à la troisième personne du singulier du présent, de la marque de négation not, (dřun syntagme nominal constitué) de lřarticle indéfini an, de lřadjectif en position dřépithète easy et du nom dénombrable singulier skill, puis de la marque dřinfinitif to et de la base verbale learn.
Pas d‟indication à ce stade de la nature des macro-éléments et/ou des relations qu‟ils entretiennent ensemble dans la mesure où celles-ci sont liées aux conclusions de l‟analyse.
Problématique
Statut de it (référentiel ou non, type dřanaphore)
Statut de lřadjectif easy (véritable épithète ou non, qualification de skill ou de learn)
Structure générale de la proposition
Il convient de partir du plus simple, d‟autant que l‟identification du statut de it constitue le préalable d‟une analyse pertinente du reste du segment.
Analyse

IT : Le pronom nřa pas une valeur non référentielle (à la différence de It‟s not easy to learn this skill où la nominale en To est représentée par It, avec la manipulation possible : To learn this skill is not easy). Il ne peut être une reprise cataphorique de to learn (avec comme manipulation To learn is not an easy skill) car ce nřest pas lřapprentissage lui-même qui est problématique mais lřobjet de cet apprentissage.
Pour la même raison, outre lřimpossibilité syntaxique dřune telle interprétation, on ne peut pas considérer que le pronom est le COD antéposé de To learn (manipulation : To learn it is not an easy skill).
Cřest ici un « vrai » pronom à valeur référentielle anaphorique qui reprend le thème général de lřéchange, à savoir Flying / Technique (manipulation : Flying is not an easy skill to learn).


EASY : Lřadjectif est interprétable de deux manières. Soit on voit en lui une véritable épithète qui qualifie exclusivement skill
syntaxiquement to learn devient complément de lřadjectif.
À chaque fois que l‟on rencontre un adjectif, il est bon de s‟interroger sur sa portée syntaxique et sémantique car la surface discursive peut être trompeuse.
STRUCTURE : On peut voir le segment comme une combinaison condensée de deux propositions plus simples, dřabord une structure attributive construisant une singularisation qualitative de lřantécédent de it (It + be + a/an + adj. + N), qui explique lřapparition de lřarticle an alors même quřil est fait référence à du connu, ensuite une seconde structure attributive avec montée de lřobjet : This skill is not easy to learn (construit à partir de It‟s not easy to learn this skill).
En dřautres termes, la difficulté du processus dřapprentissage (not easy) devient une qualité de skill, elle-même donnée comme réinterprétation sémantique du référent de It.

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6
Q

n fact he seems to have concluded that you are in excellent shape (l. 17)
Il s’agit d’une proposition complexe, constituée d’un syntagme nominal (pronom personnel), d’un verbe conjugué (seem), et d’une proposition infinitive en to. La proposition en to est une imbriquée (et contient elle-même une imbriquée : la proposition en that).
La problématique concernait le statut du sujet (le sujet syntaxique He n’est pas le sujet séman- tique de seems, mais plutôt du verbe conclude) et le rapport entre seem et la modalité.
He, qui réfère au docteur Goldsmith, est le sujet sémantique du verbe de l’imbriquée, conclude : c’est le docteur Goldsmith qui a conclu que le patient va bien. Pourtant il ne s’agit pas d’une structure équi-sujet, telle que You claim to have frequenly slept… (l. 60), où you est le sujet de claim mais aussi de sleep. Le sujet de have concluded est bien He (le docteur Goldsmith), mais il est plus difficile de dire que he est le sujet (sémantique) de seem. En effet ce n’est pas le docteur qui « semble », mais toute la relation, soit : Dr Goldsmith has concluded etc.
Ceci conduit à s’interroger sur seem. Seem est un prédicat très particulier, à un seul argument, qui en plus a la particularité d’être une proposition (une entité de troisième ordre), ici : Dr Goldsmith has concluded, etc.

Avec seem, l’énonciateur signifie en fait qu’il n’est pas d’accord avec la conclusion de son collègue.
précisément de la moda- lité de l’apparence, ou évidentielle.
Cette polarité est à mettre en relation avec l’infinitive to have concluded that you are in perfect shape. To signale que le procès est visé : on se représente son actualisation et sa non actualisation, tout en privilégiant la représentation de l’actualisation. O
Il y a une prise de recul par rapport à la validation de la relation.
En tout état de cause, seem est donc « au dessus » de la relation prédicative, c’est-à-dire qu’il la commente.
it, vient instancier la place du sujet.
L’autre solution est celle du texte : le sujet de l’imbriquée « monte » dans l’imbricante. On dit qu’il s’agit d’une structure «à montée», plus précisément à montée du sujet (subject to subject rai- sing), car c’est le sujet (et non l’objet, par exemple) de l’imbriquée qui monte en position du sujet de l’imbricante. Ainsi la place du sujet est instanciée par le sujet de l’imbriquée. He devient le sujet syn- taxique de seem, sans en être pour autant le sujet sémantique.
Reste à tenter de justifier la solution de la montée du sujet par rapport à celle du sujet postiche. Lorsqu’il «monte» en position de sujet, he ne devient certes pas le sujet sémantique de seem, mais sa présence en tant que sujet syntaxique permet quand même de le thématiser.

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7
Q

That’s what frightens me (l. 16)

Dans la description, il faut indiquer qu’il s’agit d’une phrase entière, dont le sujet est le pronom démonstratif THAT, suivi de la copule BE au présent simple (sous sa forme réduite), puis de la proposition subordonnée what frightens me, attribut du sujet THAT.
La problématique consiste alors à s’interroger sur la nature de la proposition en WHAT (s’agit-il d’une interrogative indirecte ou d’une relative nominale
La proposition en WHAT ne peut pas être interprétée comme étant une interrogative indirecte.
La construction dans son ensemble correspond à une structure du type GN + BE + relative nominale : il s’agit d’une pseudo-clivée inversée. Ceci signifie que la phrase non marquée censée constituer le point de départ (That frightens me, qui comporte une seule relation prédicative) est brisée et organisée à des fins de mise en relief. Dans une pseudo-clivée simple, l’ordre des constituants serait What frightens me is that. Or, ici, la relation est inversée, ce qui place THAT en position initiale.
Il faut bien noter que cet ordre est contraint (la substitution par une pseudo-clivée serait totalement incongrue en discours), puisque THAT est essentiellement anaphorique et reprend les deux phrases constituant la réplique précédente (This is real. Whatever else is unreal). On remarque à ce sujet que l’emploi de THAT (clôturant, marquant une extériorité par rapport à la sphère de l’énonciateur) contraste avec THIS (non clôturant, marquant une appartenance à la sphère de l’énonciateur).
La construction se différencie ici de la phrase non marquée That frightens me. Ce que la structure pseudo-clivée inversée confère à l’énoncé est la mise en évidence d’un élément, procédé que l’on peut qualifier de focalisation (entendue au sens large de mise en relief d’un élément donné) ou encore de topicalisation, car l’élément concerné est focalisé tout en occupant la place du thème. Cet élément est THAT et il vient combler l’attente de remplissage informationnel marquée par WHAT dans la relation . Cette focalisation s’établit en contraste avec la présupposition contenue dans la relative nominale : le fait d’employer WHAT présuppose en effet l’existence d’un référent identifiable pour la relation prédicative (tout en n’indiquant pas la nature de ce something qui est donc à retrouver dans le reste de l’énoncé). Cette présupposition va de pair, dans le texte, avec l’état d’inquiétude du personnage, évoqué au préalable (cf. I’d have died […], l. 14).
Il importe de commenter également la valeur de cette structure sur le plan informationnel. Tandis que le prédicat frightens me serait présenté comme entièrement nouveau dans une phrase simple (That frightens me), ce prédicat est ici partiellement thématisé. Dans le segment, ce qui est au premier plan est ainsi la relation d’identité / d’identification (marquée par BE) entre le sujet focalisé (THAT) et la relation . Cette structure peut être comparée à d’autres structures focalisantes : elle contraste notamment avec les pseudo-clivées simples (ex : What frightens me is X), qui font intervenir l’information focalisée en fin d’énoncé (selon un principe de end-focus). Dans le segment étudié, le focus n’est pas final, et ceci est à relier à l’enchaînement textuel et à la valeur de l’énoncé en contexte.
Cette valeur, en effet, est implicitement polémique : les propos précédemment tenus par l’énonciateur (l. 15), qui se veulent rassurants, sont repris comme point de départ par la co-énonciatrice, Julie, pour montrer que c’est précisément leur contenu qui constitue la source de son inquiétude.
Il pouvait également s’avérer judicieux de comparer la structure avec d’autres pseudo-clivées inversées du texte, notamment aux lignes 48-49 : […] it’s what you suspect; et ligne 52 : […] that’s what we feel. Ces structures n’ont en revanche aucun caractère polémique, étant donné leur contexte d’apparition.

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8
Q

He spotted Jennifer, by the white marble fireplace, talking to a man he’d seen arrive about half an hour ago […]. (l. 66-67)

Le segment souligné est une partie de proposition, qui se compose comme suit : pronom personnel he sujet, groupe verbal ’d seen (le verbe lexical see au past perfect, à savoir auxiliaire HAVE au prétérit et participe passé de see) qui est suivi de la base verbale du verbe lexical arrive.
Deux problématiques – et par conséquent deux analyses corollaires – ont été acceptées et la prise en compte des deux à la fois valorisée :
- il s’agit de déterminer la nature et fonction de la proposition dont le segment fait partie, ainsi que sa structure interne et sa contribution sémantique. 

- le soulignement prête à s’interroger sur la complémentation du verbe see (type et nature du complément) et de justifier l’emploi d’une base verbale à la suite du groupe verbal ’d seen. 

La proposition he’d seen arrive about half an hour ago est donc une proposition relative introduite par le relatif Ø ou, en d’autres termes, une proposition relative dans laquelle le relatif THAT a été effacé. 
Cette relative, qui a pour fonction complément de l’antécédent man / épithète, pourrait être supprimée sans que l’énoncé devienne agrammatical: He spotted Jennifer, talking to a man.
La relative permet de restreindre l’extension de l’antécédent man, c’est-à-dire le nombre d’éléments auxquels man peut s’appliquer.
Il s’agit d’une relative restrictive. Toutefois, la relative ne participe pas nécessairement à l’identification précise du référent. Comme elle peut être supprimée, il est délicat de dire qu’elle participe à la détermination du syntagme nominal, contrairement à ce qui se passerait dans un énoncé comportant THE : He spotted Jennifer, talking to the man Ø he’d seen arrive about half an hour ago, mais *He spotted Jennifer, talking to the man. De plus, elle ne possède pas toutes les caractéristiques d’une relative restrictive prototypique. La preuve en est que Ø peut être remplacé par le relatif whom. Cependant, la relative ne peut pas, contrairement aux relatives appositives classiques, être précédée d’une virgule : ?? He spotted Jennifer, talking to a man, whom he’d seen arrive about half an hour ago. Cette proposition constitue donc un cas intermédiaire entre relative restrictive et relative appositive. 

Le relatif Ø implique une soudure, la constitution d’un bloc entre l’antécédent et la relative. Il constitue la marque, en discours, d’une soudure iconique dans l’esprit de l’énonciateur, et représente une relation très solidement nouée, qui ne peut être défaite.
À l’inverse, le relatif WHOM indiquerait un lien lâche entre l’antécédent et la relative. En effet, il donnerait dès le début de la relative des renseignements minimaux sur le référent, ici un animé humain. La relative en WH- mettrait alors au premier plan les informations qu’elle contient, qui seraient alors importantes pour le message.
verbe see : il s’agit alors de prendre en compte la structuration de la relative et de justifier, dans un premier temps, l’absence d’un groupe nominal entre le verbe see au participe passé (seen) et la base verbale arrive.
En effet, lorsqu’un verbe de perception tel que see est suivi par une subordonnée à forme non finie, un groupe nominal intervenant est obligatoirement présent entre le verbe de perception et la forme non finie : he had seen something happen. Dans cet énoncé, aucun groupe nominal n’est présent entre le verbe see au participe passé et la base verbale arrive. La raison en est que le relatif Ø représente un syntagme nominal qui viendrait s’insérer entre seen et arrive. En effet, ce relatif, qui relie la subordonnante à la relative qu’il introduit, a pour antécédent man. En tant que relatif, il se situe obligatoirement à l’initiale de la proposition.
On peut considérer que ce type de construction appartient à la catégorie « complex transitive complementation » (Quirk & al.) : l’objet direct est suivi d’une proposition non finie ayant une fonction de « predicative adjunct ». Dans cette optique, le relatif Ø est l’objet de ’d seen, et la base verbale arrive a un rôle d’adjoint prédicatif / d’attribut non prototypique par rapport à cet objet. De plus, le relatif Ø fonctionne également comme le sujet notionnel / sémique de arrive, comme le montre la paraphrase suivante : he had seen a man and that man arrived.
Toutefois, le stimulus de la perception n’est pas seulement a man mais a man mis en relation avec le procès arrive ; a man n’est donc pas un argument de see. See est un verbe à deux arguments : l’expérient (ici, he) et le stimulus (ici l’événement /a man – arrive/).
< he – see something >
< a man / Ø – arrive >
Cette structure montre que a man / Ø joue un rôle sémantique dans la subordonnée, celui de sujet auquel arrive est rapporté. Il est ensuite monté dans la principale. Dans cet énoncé, d’un point de vue syntaxique, le relatif Ø occupe la place de COD apparent de ’d seen, mais il est sujet logique / sémantique de arrive. Or, le véritable COD de see est l’ensemble < a man – arrive >. On aurait donc affaire à un cas de montée du sujet de la subordonnée en position d’objet de la subordonnante. L’impression que le relatif Ø est le COD du verbe see vient du fait que la perception d’un événement implique normalement la perception des participants à cet événement, ici le référent de a man.

Proposition de corrigé
That she would never fall in love with Mitchell and marry him, l. 5-6.

Description : le segment, introduit par that qui est ici conjonction de subordination, comporte également le pronom personnel she de 3e personne (anaphorique de Madeleine), suivi du modal WILL au prétérit (would) et de deux prédicats coordonnés (fall in love with Mitchell et marry him). Ces éléments forment une partie d’une proposition qui, en tête de phrase, ne peut être qu’une proposition nominale (ou complétive) intra-prédicative ; cette position initiale est exclue pour une proposition relative en that.

Problématique : comment justifier que cette subordonnée longue et lourde occupe la position initiale dans cette phrase ? Cet ordre pourrait sembler à première vue violer à la fois le principe du end weight selon lequel le « poids » relatif des éléments en détermine l’ordre, avec les éléments les plus complexes en fin de phrase, et celui du end focus, qui veut qu’une information nouvelle soit normalement placée en fin d’énoncé, et non au début.
Analyse : cette proposition nominale ou complétive est sujet dans un énoncé complexe que l’on peut décomposer comme suit en relations prédicatives (RP) :
RP 1 < something – be another indication … of [just how screwed up she was in matters of the heart] >
(La composition de la séquence entre crochets est hors sujet.) RP2a < she – (never) fall in love with Mitchell >
RP2b < she – (never) marry him >
La présence de la conjonction de subordination that indique que la RP 2 (a et b) est désassertée, c’est-à-dire que l’énonciateur l’envisage sans en dire que « c’est le cas » ou que « ce n’est pas le cas », selon la formule de Culioli. C’est pourquoi certains ouvrages parlent de nominalisation : introduire un énoncé par that a pour effet de transformer une assertion (c’est-à-dire un énoncé dynamique, qui établit un lien entre sujet et prédicat) en objet statique, plus proche par son sens d’un groupe nominal, comme l’indique la glose possible en the fact that… Cette subordonnée « nominale » devient un objet, non pas au sens grammatical du terme, mais au sens où elle n’est plus un énoncé complet ; elle n’est qu’un élément constitutif d’un énoncé – ici, dans la principale ou imbricante.

Manipulations possibles,
L’énoncé originel envisage la même RP < she - fall in love with Mitchell and marry him >, mais indique de surcroît que la relation entre sujet et prédicat est vue comme déjà construite : c’est ce qu’indique le morphème th- et plus largement that conjonction, qui marque un lien à l’« avant », au préconstruit. Il y a bien préconstruction ici : la proposition reprend en grande partie le co-texte gauche immédiat, lignes 4-5 :
Le changement de modal montre que Madeleine reprend ce qui vient d’être donné comme norme (ce qu’il serait souhaitable de valider, ou modalité radicale de type déontique : she should fall in love with him and marry him) pour y projeter sa propre volonté (lecture possible de will ici dans she would never… marry him), même si à cette autre valeur radicale se superpose une valeur épistémique : une prédiction de non-validation (never). Dans le modèle culiolien, cette valeur de would serait donc décrite comme relevant à la fois des modalités de type II (épistémique) et de type IV (radicale).
Une autre remarque possible consistait à indiquer que, pour une complétive sujet, la présence de that est obligatoire. Il serait en effet exclu d’écrire *Ø She would never fall in love with Mitchell and marry him was yet another indication, in a morning teeming with them, of just how screwed up she was in matters of the heart. Une proposition sans that en position initiale ne pourrait en effet pas être interprétée comme une subordonnée.
En effet, la proposition extraposée en that serait placée très loin du pronom it explétif (ou dummy it), si bien qu’il serait difficile d’établir le lien entre elle et ce dernier.
La non-extraposition de la subordonnée est donc justifiée par des critères syntaxiques et discursifs, et ne viole pas les principes de end weight ni de end focus, tout en respectant la cohésion discursive.

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the curtains had to be kept closed because of all the photographers in the parking lot (ll. 27-8)
Description :
Le segment souligné est une forme verbale auxiliée, dans laquelle la forme modale périphrastique (ou semi-auxiliaire) HAVE TO porte la marque -ED du prétérit.
Le verbe lexical HAVE est suivi de la particule infinitive (ou opérateur verbal) TO associée à un infinitif passif, be kept. Ce dernier est composé de l’auxiliaire (ce n’est pas un verbe lexical ici) BE à l’infinitif (ou à la base verbale) et du verbe lexical keep qui porte la marque -EN du participe passé.
Cette partie de prédicat est suivie à droite par un participe passé adjectival (closed). Le sujet est le GN The curtains dont le référent est non animé (ou inanimé).
Problématique :
Elle est triple. On s’interrogera à la fois sur :
- la diathèse (tournure ou voix) passive dont on devra expliquer la construction et justifier la motivation.
- la modalité dont on devra expliquer le fonctionnement et justifier le choix à la lumière
de la tournure passive, et l’effet de sens. - la valeur du prétérit.
Analyse :
1) Diathèse / voix passive Fonctionnement
Si on considère le passif comme une forme de réagencement (/réorganisation) des constituants de la phrase active, l’ordre des mots diffère de celui de l’ordre canonique sujet-verbe- objet (SVO).
Dans la structure passive, le sujet syntaxique/grammatical ne dénote pas le sujet sémantiquement agent. En effet, le référent du sujet the curtains n’est pas agent (sujet actif) du procès /keep closed/, il est considéré comme le « patient » (sujet « passif »).
Le statut de « patient » (non agent) de ce sujet est marqué sur la forme verbale par la présence de l’opérateur BE (ici auxiliaire) qui dénote l’accès à l’existence, et -EN qui dénote un résultat (ici les rideaux maintenus fermés).
Une tournure à l’actif serait grammaticalement acceptable mais peu pertinente ici au niveau pragmatique (ou discursif) : People/Hamilton had to keep the curtains closed because of all the photographers in the parking lot. On retrouve le rôle de chaque constituant :
- the curtains est objet syntaxique de keep (et non pas sujet), et correspond au patient. 

- People / Hamilton, sujet syntaxique, correspond à l’agent du procès.
Bien qu’aucun agent ne soit mentionné dans l’énoncé, il s’agit d’un passif d’action car un agent est nécessaire pour actualiser le procès keep the curtains closed. 
Motivation 
Le choix du passif s’explique par une volonté de thématiser le patient, en faire le premier terme de la construction, parce qu’il représente le « topique ». C’est donc un choix énonciatif, le choix que fait l’énonciateur lors de la construction de son énoncé. 

Par volonté de continuité / cohésion discursive, le thème préalablement mis en place est donc choisi comme terme de départ de la phrase : le sujet syntaxique the curtains. 
Son statut de sujet non agent entraîne cette structure passive. 

Le passif permet ainsi de ne pas mentionner l’agent, inconnu mais aussi peu pertinent dans ce contexte car évident. 


2) Had to
La périphrase modale HAVE TO appartient au domaine de la nécessité et fonctionne de la manière suivante :
Valeur de TO
TO est un opérateur verbal de visée / dévirtualisation. Il présente la relation prédicative comme validable mais pas encore validée / le procès comme actualisable mais pas effectivement réalisé. Ici le fait, pour les rideaux, d’être maintenus fermés était vu comme étant à faire, donc comme n’étant pas encore réalisé ; on se situe donc en amont de l’actualisation du procès.
Valeur de HAVE
HAVE a ici un fonctionnement syntaxique de verbe lexical (et non d’auxiliaire) car il est suivi d’un infinitif en TO.
HAVE est un opérateur de localisation. Il localise un événement (ou activité) à venir (la proposition infinitive to be kept closed) par rapport à la sphère du sujet the curtains.
Cet événement (ou activité) étant affecté au sujet (par le biais de HAVE), cela s’interprète comme une obligation.
De plus, HAVE TO signale une relation non congruente (= présentée comme problématique) entre le sujet (the curtains) et son prédicat (be kept closed). La non congruence de ce procès (ou situation) est explicitée par l’emploi de la conjonction though qui lui oppose une situation congrue (the windows were indeed open, l. 27) entraînant logiquement des rideaux ouverts. C’est une modalité de non congruence : la validation du procès be kept closed est conçue comme n’allant pas de soi.
Ainsi, HAVE TO véhicule une idée de contrainte, d’obligation : ici, le maintien des rideaux fermés était obligatoire. Cette modalité a un fonctionnement (/ une valeur) radical, qui met en relation le sujet (the curtains) et son prédicat (be kept closed) de manière contrainte : elle a donc une valeur déontique.
Choix de HAVE TO
La contrainte étant localisée (HAVE TO) sur le sujet, cela s’interprète comme une obligation extérieure (/autre que) au sujet agent du procès à valider. En effet, avec la tournure passive, le référent du sujet syntaxique (the curtains) est un inanimé : il est donc difficile d’exercer, en quelque sorte, une forme de pression sur lui.
3) Valeur de -ED
Le prétérit signale que le procès (ici la nécessité) n’est pas considéré comme existant au moment de l’énonciation. -ED marque un décrochage / distanciation / décalage / rupture.
L’emploi du prétérit est motivé par un phénomène de décrochage : un décrochage par rapport au réel (prétérit irréel / modal) ; un décrochage par rapport à l’énonciation originelle (translation) mais il n’y a pas ici de mise au discours indirect, on se situe dans la narration.
C’est la troisième valeur de décrochage qui s’applique ici: un décrochage chronologique / temporel ; le prétérit renvoie à du révolu.
La contrainte est située dans le passé (au moment où Hamilton séjourne dans le motel), qui se calcule / définit en décalage / décrochage chronologique par rapport au moment origine de la narration.

Cette actualisation du procès à un moment révolu, antérieur au moment de la narration, exclut l’emploi de tout modal, a fortiori du modal MUST. En effet, d’une part un modal situe le procès dans le virtuel, et d’autre part MUST ne possède pas de forme prétérite qui permettrait d’indiquer une obligation (ou contrainte) révolue. On a donc recours à l’expression de modalité HAVE TO au prétérit.

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Segment 2 : Actually, what enlarged the cheeks was his smile, which was constant (l. 43)
Description :
Le segment souligné est une proposition subordonnée, composée du pronom / de la proforme what et d’un prédicat, enlarged the cheeks. Elle est insérée dans une structure plus large dans laquelle elle est suivie du verbe lexical / copule BE et d’un GN his smile.
Problématique :
On s’interrogera sur la nature et la fonction de cette proposition et son insertion en discours (ou son rôle dans la structuration de l’ensemble).
Analyse :
Nature et fonction
On constate que cette proposition peut être remplacée par un syntagme nominal : IT was his smile. Puisqu’elle entre dans le paradigme du nom, elle est nominale (/complétive). Elle a la même fonction qu’un groupe nominal, ici sujet syntaxique (de was his smile).
En tant que subordonnée nominale, une proposition en WHAT peut être une interrogative indirecte, une exclamative indirecte ou une relative.
On en déduit que cette subordonnée est une relative nominale/libre. En effet, le subordonnant WHAT est ici une proforme (ou pronom) relative pour deux raisons : d’une part WHAT occupe la fonction de sujet (de enlarged) à l’intérieur de la subordonnée, c’est donc un relatif nominal (vs. adverbial) ; et d’autre part, pronom référant à de l’inanimé ou de l’abstrait, WHAT représente (ou contient) son propre antécédent car il est paraphrasable par de THE THING + THAT. Le segment est glosable en : the thing that enlarged his cheeks was his smile.
Ainsi, WHAT est un pronom relatif à antécédent amalgamé (ou fusionné) qui introduit une proposition relative nominale/libre.
Insertion en discours

Il est pertinent de noter que cette relative nominale est insérée à une structure du type « relative nominale + BE + SN » : il s’agit d’une construction pseudo-clivée ou clivée en WH-, qui a pour schéma WH- + BE + X focus.
Fonctionnement de la construction pseudo-clivée

Cette mise en relief relève de phénomènes complémentaires :
- la relative nominale, en position thématique, présente les faits auxquels elle réfère comme connus. Elle permet d’introduire en discours un élément nouveau (his smile), qui a une fonction rhématique.

  • La marque en WH- du relatif fusionné indique un déficit d’information : ce déficit concerne de l’inanimé : something enlarged his cheeks. Ce présupposé est récupérable dans le co-texte gauche : ici, l’idée que les pommettes du personnage sont larges a déjà été évoquée (large cheeks, l. 43).
    le focus his smile joue ici un rôle de remplissage sémique / semantic filler, comblant l’attente informationnelle marquée par what.

Justification et valeur de la structure au niveau informationnel + choix de cette structure
La pseudo-clivée respecte le principe du end focus / du focus final (le SN his smile, which was constant étant en focus dans la structure), la relative nominale sujet étant syntaxiquement plus lourde que le focus.
La pseudo-clivée permet une grande cohésion discursive avec le co-texte gauche. En effet, what enlarged his cheeks, qui est en position initiale (ou thématique), reprend en partie un élément du co-texte gauche, à savoir by large cheeks. Elle permet ainsi de lier l’avant et l’après du texte. De même, la position de his smile en focus final permet de poursuivre le discours sur ce référent dans le co-texte droit : la relative which was contant apporte un commentaire sur l’antécédent his smile.

le sujet syntaxique his smile serait séparé de son verbe par de nombreux constituants, ce qui rendrait l’organisation syntaxique de l’énoncé confuse.
- Le prédicat enlarged his cheeks serait présenté comme totalement nouveau, ce qui ne serait pas cohérent dans le co-texte.
- l’accent nucléaire tomberait en fin de phrase, respectant ainsi le principe du end fo- cus. On perdrait l’idée que his smile constitue l’information nouvelle / essentielle expliquant la rai- son d’être des pommettes larges.
Une autre manière de mettre en avant le constituant sujet est la structure clivée ou clivée en IT, qui a pour schéma : IT + BE + X focus + THAT/WH- + le reste de la prédication. On peut réagencer l’énoncé de départ ainsi: it was his smile that enlarged his cheeks. Cependant le clivage donnerait à l’élément focalisé une valeur contrastive, ce qui n’est pas pertinent dans ce contexte qui ne pose pas l’existence d’éléments opposables au sourire du client et susceptibles d’élargir ses pommettes.
Or ici le contenu de la relative nominale en WHAT est thématique car son contenu est une reformulation d’un segment du co-texte gauche (large cheeks).
D’autre part, une pseudo-clivée inversée : ?? Actually, his smile was what enlarged his cheeks. – serait grammaticalement correcte, mais non acceptable sur le plan discursif. En effet, elle respecterait le principe du end weight / du poids relatif, car la relative nominale est plus lourde que le focus, mais elle violerait le principe du end focus / du focus final, mettant l’élément focalisé et accentué his smile en position initiale dans la phrase.
Le choix de la structure pseudo-clivée est motivé ici par un phénomène d’empathie. Cette structure est donc un choix énonciatif d’organisation de l’information, motivé par l’insertion en discours et non par des contraintes internes à la subordonnée.

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It was also my idea to put in tinted windows and build shelves, though I regret painting the outside white as it can be seen for miles and often draws fire.
1. Description
4 verbes, donc 4 propositions enchâssées dans une même proposition subordonnée : though P1 [I regret P2] as P3 and P4.
2. Problèmes posés
Les relations syntaxiques entre les propositions et leur fonctionnement sémantique.
3. Analyse  P1
P1 est précédée d’une virgule, comme elle aurait pu l’être d’un tiret. Cette virgule montre que la proposition n’est pas nécessaire syntaxiquement ou sémantiquement à la principale qui précède (noter les deux infinitives sujet extraposées). Elle peut être supprimée ou déplacée et a un statut de proposition circonstancielle, et une nature adverbiale. Contrairement aux autres circonstancielles, la subordonnée en though ne répond à aucune question (ex. : why ?–> because) car elle a souvent un statut de commentaire après coup et ne se rattache pas directement au prédicat de la matrice, dans la majorité des cas. On pourrait aisément la gloser par une coordonnée en but, ou une coordonnée en and, voire une appositive contenant un adverbe exprimant la concession : It was also my idea to put in tinted windows and build shelves, but / and yet / nevertheless I regret painting the outside white as it can be seen for miles and often draws fire.
Sémantiquement, la proposition tire sa valeur du sens de son subordonnant, though. Ce dernier exprime la concession. La concession crée un rapport contrastif entre la subordonnée et la principale, qui ne nuit pas à la valeur de vérité de chacune des deux propositions. Though est légèrement moins formel que although.

Le fait que mettre des fenêtres teintées etc. est l’idée du référent du sujet en charge de la narration (my idea) et devrait conduire logiquement à approuver également paint the outside white.
Cependant, cette implication logique est contrecarrée par la proposition subordonnée concessive. La virgule qui détache les deux propositions permet pragmatiquement de considérer P1 comme une pensée après coup, une correction de l’implication de la principale. On pourrait difficilement inverser l’ordre dans ce cas précis.
 P2
though I regret painting the outside white as it can be seen for miles and often draws fire.
P2 occupe la position de COD du verbe regret et est à ce titre une proposition nominale. Son verbe a subi une opération de nominalisation paintpainting. Le sujet n’est pas mentionné, il est sous forme Ø car c’est l’activité qui est mise en avant, non la personne qui l’a effectuée.
En tant que COD du verbe regret, painting ne peut renvoyer à une activité générique (la peinture) dans la mesure où il a lui aussi un complément qui témoigne d’une activité spécifique inscrite dans un lieu et un temps particuliers (the house).
Sémantiquement, Le COD de ce verbe renvoie donc obligatoirement à une activité passée et terminée. Il est glosable par having painted. C’est l’emploi d’un verbe orienté sémantiquement vers le passé qui justifie l’absence d’aspect accompli dans cette nominale (en français : je regrette d’avoir peint. L’infinitif passé est utilisé de façon redondante pour marquer l’accompli). On pourrait expliciter cet accompli en anglais en utilisant l’inverse positif de la matrice et un contrefactuel négatif dans la subordonnée : I wish I had not painted the outside white.
 P3 and P4
though I regret painting the outside white as it can be seen for miles and often draws fire.
P3 et P4 sont coordonnées par and et les deux prédicats possèdent le même sujet, it, qui renvoie à un antécédent the house en cotexte gauche. Ce sujet a été effacé de P4 par solidarité syntaxique.
S’agit-il de deux propositions adverbiales en as ou de la coordination de deux prédicats ?
Le subordonnant as est ici employé pour introduire une ou deux proposition(s) circonstancielle(s) répondant à la question why?
P3 et P4 n’expriment pas la cause matérielle (on aurait because) qui entraînerait une conséquence tangible dans la matrice en cotexte gauche. P3 et P4 justifient l’utilisation du verbe regret et donnent les raisons pour lesquelles l’énonciateur regrette d’avoir peint la maison en blanc, a posteriori.
Les contenus sémantiques de P3 et P4 ne forment pas une suite logique et ces propositions peuvent être inversées : as it often draws fire and can be seen for miles.
Ceci nous conduit à penser que la solidarité syntaxique s’applique aussi au subordonnant et que and coordonne deux subordonnées et non pas seulement deux prédicats. Draw fire n’est pas une conséquence logique de can be seen.
L’organisation linéaire donne à penser que l’énonciateur commence par la plus évidente généralité et termine par ce qu’il souhaite mettre en relief en fin de phrase, étant donné l’échelle de gravité inhérente aux deux raisons évoquées.

Le segment souligné témoigne donc d’une organisation complexe de la syntaxe globale de la phrase : il met en place l’enchâssement d’une subordonnée nominale non-finie en V-ing dans une adverbiale en though et la solidarité syntaxique entre deux coordonnées à l’intérieur d’une autre adverbiale en as qui vient justifier la première.
(La nature grammaticale du subordonnant dans une circonstancielle est traditionnellement « conjonction de subordination » en grammaire française et « préposition » en linguistique anglaise… la plupart des conjonctions étant issues de prépositions.
Nous utilisons « adverbiale » en référence à la fonction de la proposition dans la phrase, à chaque fois que la subordonnée peut être glosée par un adverbe.)

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Perhaps if you had waked up in the middle of the night you might have seen a big fish flicking in at the window and gone again. . . .
1. Description
La proposition soulignée est une subordonnée introduite par if et précédée de l’adverbe modal perhaps qui porte sur la phrase entière.
Dans cette proposition en if, le verbe est accompagné de l’aspect have V-EN au prétérit : had V-EN.
2. Problème posé
Le fonctionnement syntaxique et sémantique de la subordonnée.
3. Analyse
 La proposition en if
Une proposition subordonnée en if peut avoir diverses fonctions : ce peut être une interrogative indirecte nominale (I don’t know if…) quand elle entre en complémentation d’un verbe marquant une ignorance ou un questionnement (I don’t know something).
Elle peut aussi être subordonnée conditionnelle ouverte, quand son propos est générique et que la matrice dont elle dépend reflète la conséquence logique ou matérielle de ce propos (if = whenever it rains, I take an umbrella) : quand la condition (protase) est validée, la matrice l’est aussi automatiquement (apodose). On la symbolise par if P, then Q. Il n’y a pas de modal à fonctionnement épistémique dans Q qui vienne quantifier des chances de validation. On ne peut alors inverser l’ordre linéaire des propositions car elles sont enchaînées logiquement.
Enfin, la proposition en if peut être une conditionnelle mettant en place une condition particulière qui, si elle est validée, conduira à la validation éventuelle de la matrice, cette matrice comportant un modal. La relation logique est moins forte dans la mesure où il y a quantification des chances de validation et que l’ordre des propositions peut être inversé : you might have seen a big fish flicking in at the window and gone again if you had waked up in the middle of the night.
C’est le cas en contexte et la proposition en if est une adverbiale de condition (glosable par l’adverbe then).

 L’aspect have V-EN
Comme toujours, l’aspect have V-EN permet de localiser par le biais de l’opérateur have un accompli (V-EN) dans le sujet grammatical. Have est porteur de la flexion –ED du prétérit.
En contexte, dans une proposition conditionnelle, ce prétérit est déréalisant.
Ceci veut dire que la localisation de l’accompli V-EN dans le sujet n’est pas validée et que la valeur de had V-EN est contrefactuelle (va à l’encontre des faits).
La proposition en if peut être glosée par : you did not wake up in the middle of the night.
On pourra parler de valeur d’irréel du passé, en référence aux grammaires traditionnelles. La linguistique anglaise l’étiquette doubly remote conditional construction. Cette construction implique que les deux propositions, conditionnelle et matrice sont fausses et que l’actualisation de la situation évoquée dans la matrice est impossible car la condition elle-même est irréalisable (irrealis) et posée comme non-réalisée. Glose : you didn’t wake up in the middle of the night and so you didn’t see a big fish flicking in at the window and gone again. (On retrouve le schéma cause/ conséquence inhérent au conditionnel dans la glose, exprimé par and so).
L’énoncé demeure malgré tout inscrit dans le moment de son énonciation (ne pas confondre moment de l’énonciation et temps de l’énoncé).

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But still and all he kept on saying that before the summer was over he’d go out for a drive one fine day just to see the old house again where we were all born down in Irishtown and take me and Nannie with him.
1. Description
Le segment comporte deux propositions, une infinitive (non-finie), P1, et une subordonnée finie introduite par where, P2.
2. Problème posé
Le fonctionnement syntaxique et sémantique de P1 et P2.
3. Analyse
 L’infinitive (non finie)
Cette infinitive se présente sous la forme Ø to P, le sujet effacé pouvant être récupéré en cotexte gauche dans la matrice car coréférentiel du sujet de cette matrice, he.
Glose : for him to see…
Une subordonnée infinitive peut être nominale, adverbiale, relative, interrogative indirecte… En contexte, elle peut être déplacée ou supprimée sans que cela ne nuise aucunement à la structure syntaxique de la phrase. Elle n’est pas un argument du verbe de sa matrice, go out. Elle a donc un fonctionnement adverbial et pourrait répondre à la question what for?, relative au but.

Elle est en effet glosable par : in order [for him] to see… Il serait difficile néanmoins de concevoir cette glose vu la présence de l’adverbe just qui nuance la valeur de but.
En effet, la présence de l’adverbe renvoie plus à une réponse à la question why? qu’à une question what for?.
L’infinitive vient en fait justifier la raison pour laquelle le référent du sujet entreprendrait ce voyage et se rapproche plus d’une adverbiale de cause que d’une adverbiale de but.
 La subordonnée en where
Cette subordonnée est enchâssée dans l’infinitive. Just to see the old house again where we were all born down in Irishtown.
Le subordonnant wh-ere comporte le sous-morphème wh- caractéristique d’une information manquante qui sera suppléée à droite, et le sous-morphème sémantique –ere générique de la localisation géographique.
Ce subordonnant occupe la fonction grammaticale de complément circonstanciel de lieu dans la proposition qu’il introduit. Glose : just to see the old house again : we were all born there down in Irishtown.
Il possède un antécédent nominal, the old house, situé dans la matrice.
C’est donc un subordonnant relatif adverbial. La nature d’adverbe relatif lui est donnée par sa fonction grammaticale dans la relative.
Si l’on glosait where, synthétique, par une structure prépositionnelle analytique, on aurait : in which we were all born. In which serait composé d’une préposition, in, suivie d’un complément. Le complément d’une préposition est toujours nominal. Which serait alors un pronom relatif. L’ensemble in which constituerait le complément circonstanciel de lieu du verbe be born. (Attention à la nature du relatif… il n’est pas toujours pronom… my husband, whose mother you know,… whose est déterminant possessif relatif… : you know his mother). Cette proposition relative vient compléter la détermination opérée par le déterminant cataphorique the qui permet de la mettre en attente et de l’annoncer.
C’est une relative déterminative. Elle n’est pas restrictive car elle n’a pas pour fonction pragmatique de contraster une maison avec d’autres (cf. la présence de again qui confirme le statut anaphorique de the et la préconstruction de la référence connue liée à the house).
Nous avons donc ici l’enchâssement d’une proposition relative déterminative finie à l’intérieur d’une proposition infinitive adverbiale de cause (à valeur de justification).

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I learn in Etna’s letter of October 22 that she had once been engaged to a Mr Bass from Brockton, but that the betrothal had been broken off.
1. Description
La proposition soulignée est le COD du verbe learn. C’est à ce titre une subordonnée nominale.
2. Problèmes posés
Place du COD.
3. Analyse
 Le subordonnant that
Le subordonnant that n’a aucune fonction grammaticale dans la subordonnée qu’il introduit. Il ne peut donc être relatif. Le verbe engage possède tous ses arguments (sujet, she, complément prépositionnel, to a Mr Bass from Brockton). That n’a donc qu’un rôle d’opérateur et permet la nominalisation de la proposition qui le suit. Cette proposition est une complétive.
 Fonctionnement de la proposition en contexte.
Si l’on remplace la proposition soulignée par un pronom neutre, on obtient la glose suivante : I learn it in Edna’s letter of October 22. Le pronom it y occupe la place dévolue au complément d’objet d’un verbe transitif.
En contexte, le COD du verbe learn est double, comme en atteste la coordination par but qui met sur le même plan les deux propositions qu’elle relie : [that she had once been engaged to a Mr Bass from Brockton], but[ that the betrothal had been broken off].
Ce complément est donc extrêmement long et fait état de deux événements enchaînés chronologiquement (fiançailles, rupture). En raison de sa longueur, ce complément est déplacé en fin de phrase (end-weight principle). Le complément circonstanciel de lieu ou de manière (répond à la question where?, mais aussi à la question how?) occupe une place

place inhabituelle, entre verbe et COD, qui ne peut être justifiée que par la longueur du COD. Ce complément circonstanciel pourrait d’ailleurs être placé entre virgules en raison de l’importance toute relative de l’information qu’il contient.
S’il avait occupé sa place « normale » en fin d’énoncé, il aurait pu y avoir ambiguïté sémantique : but that the betrothal had been broken off, in Edna’s letter of October 22.
La lettre aurait pu être interprétée comme lettre de rupture.
 Conclusion
De façon à clarifier les liens syntaxiques et sémantiques entre les éléments en présence, le complément circonstanciel se devait de monter entre verbe et COD. La place de la proposition soulignée est donc logique en termes de pragmatique et d’intelligibilité de l’ensemble.

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Touching it [the Berlin Wall] with my gloved hand only seemed to magnify its rigidity, its impregnability, its profound ugliness.
1. Description
Le segment souligné est une proposition nominalisée en V-ing qui occupe la fonction de sujet du verbe seem.
2. Problème posé
Le fonctionnement syntaxique de la proposition soulignée.
3. Analyse
 Nature de la proposition en V-ing
Cette proposition est une subordonnée enchâssée dans une principale où elle occupe la fonction de sujet. La proposition en V-ing ne possède pas de sujet apparent, V-ing apparaissant en tête d’énoncé. Quand un sujet est effacé, c’est parce qu’il est récupérable en cotexte, en situation ou en culture (générique). En contexte, le verbe touch sélectionne un sujet agent animé humain capable de faire une action concrète. Le référent de ce sujet est le même que celui du déterminant possessif my par coréférentialité, à savoir l’énonciateur. Il est donc inutile de la préciser (glose : my touching it…).
L’apport de –ing est double : il est par essence anaphorique et permet le renvoi à un événement préconstruit qui devient ainsi un fait que l’on peut commenter. –ing est alors opérateur de nominalisation et confère à la relation prédicative nouée la possibilité d’occuper une fonction nominale, en l’occurrence, celle de sujet. Le segment souligné est glosable par : the fact that I touched it with my gloved hand seemed…
 Fonction de la proposition
Cette proposition occupe la fonction syntaxique de sujet du verbe seem. Le verbe seem est un verbe à montée. Ceci veut dire qu’il ne possède pas en propre de sujet grammatical

sémantique, mais que son sujet syntaxique est le sujet sémantique de la proposition infinitive qui suit.
Seem est un verbe de commentaire, qui rend compte de ce que semble être une situation pour l’énonciateur. Nous pourrions gloser ce segment par : [it] seemed that [touching it (the Berlin Wall) with my gloved hand] magnified its rigidity, its impregnability, its profound ugliness.
Cette manipulation montre clairement que la proposition soulignée est le sujet sémantique de l’infinitive et non pas celui du verbe seem, it étant alors une proforme tenant lieu de sujet syntaxique,glosableabstraitement parthesituationasitwas.
La proposition soulignée est donc le sujet sémantique de l’infinitive, monté(e) en position de sujet syntaxique de la principale.
 Place du sujet sémantique et valeur pragmatique
Dans la glose proposée, le sujet de l’infinitive est en position normale, avant l’opérateur to + le verbe à l’infinitif. Quand le sujet de l’infinitive monte en position de sujet syntaxique du verbe seem, il est focalisé et devient le thème de la phrase (thème = topic, ce dont on parle). Il prend alors une importance plus grande au niveau pragmatique de la gestion de l’information (structure non canonique).
S’il était resté dans la position qu’il occupe dans la glose (it seemed that…), le poids informatif reposerait sur le prédicat de l’infinitive.
 Conclusion
Le choix de faire monter le sujet sémantique de l’infinitive en position de sujet syntaxique de la principale est un choix discursif qui correspond à une volonté de l’énonciateur de thématiser ce sujet et de lui redonner de l’importance. Alors qu’avec une nominale en that (it seemed that….) c’est la totalité de l’événement qui « semble être », avec la montée du sujet, seul le sujet semble être mis en cause dans sa relation avec le prédicat.
Si le sujet avait été une infinitive, la perception du message aurait été théorique et n’aurait pas reposé sur une validation antérieure de l’événement (il n’aurait pas forcément touché le mur… peut-être seulement envisagé abstraitement, mentalement, de le faire) : to touch it with my gloved hand seemed to magnify its rigidity, its impregnability, its profound ugliness. L’apport d’-ing demeure la préconstruction et le renvoi à un fait établi, validé.

A

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Q

“What I do know is that it is absolutely impossible to leave the GDR now.”
1. Description
La proposition soulignée est une infinitive dont le sujet n’est pas exprimé, et qui apparaît en toute fin d’énoncé.
2. Problème posé
La nature et le fonctionnement syntaxique de l’infinitive.

  1. Analyse
     La proposition infinitive
    Cette proposition est dépourvue de sujet apparent. Comme précédemment, on peut rechercher un antécédent à ce sujet en contexte. L’infinitive est enchâssée dans une complétive en that qui, elle-même, est enchâssée dans une principale dont elle serait le COD dans la glose suivante (en fait, dans la pseudo-clivée en what…. is …. elle n’est que l’attribut apparent du sujet) : “[what] I do know [is] that it is absolutely impossible to leave the GDR now”.
    Cette phrase est au discours direct et le sujet effacé de l’infinitive est coréférentiel de celui de la principale, donc, de l’énonciateur. On pourrait avoir la glose suivante : it is impossible for me to leave the GDR now.
     Fonctionnement en contexte
    En contexte, le verbe de la proposition dans laquelle se trouve l’infinitive, be, possède les deux arguments qu’il sélectionne habituellement : un sujet, it, et un attribut, l’adjectif impossible.
    Cependant, si l’on tente de trouver un antécédent au pronom it, on s’ aperçoit qu’il n’en a pas en cotexte gauche et que le seul lien qu’il peut avoir est avec l’infinitive qui suit l’adjectif. En effet, l’infinitive pourrait fort bien, en théorie, se trouver en position de sujet de be, en lieu et place de it. Glose : “that to leave the GDR now is absolutely impossible”.
    It disparaît alors de la construction. Il n’est donc pas référentiel et ne sert qu’à faciliter le déplacement du sujet en position finale dans l’énoncé. On le nomme it d’extraposition. Il est au service d’une manipulation syntaxique qui permet de déplacer un sujet trop lourd en fin d’énoncé. L’infinitive est donc le sujet extraposé du verbe be.
    Une infinitive n’offre pas de relation validée, to, opérateur de mise en relation d’un sujet et d’un prédicat, permettant de viser l’actualisation de la relation sans pouvoir la valider (opérateur de dévirtualisation). Cependant, un sujet grammatical est fondateur de l’énoncé en ceci qu’il est thème, déjà posé, déjà construit, comme son nom l’indique (sub/ject ; jeté en dessous, fondateur). Ce rôle ne convient pas à une infinitive qui, elle, construit une relation en texte pour la première fois (nous ne parlons pas ici des infinitives génériques) et est par essence de nature rhématique (information nouvelle) alors que le sujet appartient à la structure informationnelle thématique de la phrase (déjà validé, déjà connu).
    Quand une infinitive liée à un événement virtuel non générique doit se trouver en position sujet, on fait alors appel naturellement à l’extraposition. It est donc sujet syntaxique (apparent), et l’infinitive est le sujet sémantique (réel).
     Conclusion
    Le segment souligné est une proposition infinitive nominale qui, déplacée en fin d’énoncé par extraposition, occupe la fonction de sujet sémantique du verbe be dont le pronom (dummy it) it est le sujet syntaxique. Cette extraposition est rendue nécessaire par la nature de la proposition nominale, infinitive.
A

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17
Q

On nights when he came in very late it was she who warmed up his dinner.
1. Description
La proposition soulignée est introduite par le subordonnant when et suit le complément prépositionnel on nights, repère du verbe de la principale.
2. Problèmes posés
Nature et fonction de when, nature et fonction de la proposition. 3. Analyse
 Le subordonnant when
Formé des sous-morphèmes wh- et –en, when est à l’origine un adverbe interrogatif qui a ensuite assumé les natures de relatif et de subordonnant conjonctif.
En contexte, when est le complément circonstanciel de temps du verbe came in, verbe de la subordonnée qu’il domine.
Wh- est un sous-morphème qui marque un déficit informationnel. Le contenu sémantique recherché est relatif au temps, comme l’indique le sous-morphème –en.
En contexte, when est glosable par son antécédent, on nights : he came in very late [on certain nights].
When est donc un subordonnant relatif remplissant la fonction de CC de temps et à ce titre, adverbe relatif.
Il est glosable par une forme analytique, on which, dans laquelle on, préposition, est suivie d’un pronom relatif reprenant l’antécédent nights.
When en est la forme syncrétique et remplace donc l’ensemble préposition + complément, ce qui confirme sa nature de proforme adverbiale. L’antécédent de when est circonstanciel, glosable par l’adverbe then.
 La proposition relative
En l’absence de la relative, l’antécédent on nights ne permet pas de déterminer de quelles nuits il s’agit. La glose on certain nights fait ressortir la fonction de la relative. Elle permet de

définir de quel type de nuits il s’agit, excluant par là même tout autre type de nuits. Seules sont concernées celles lors desquelles il revenait très tard.
La relative est donc déterminative et restrictive. Le pluriel de nights et sa détermination Ø conduisent à la création d’une sous-catégorie de nights, définie par la relative. La relative fait donc partie du même groupe intonatif que son antécédent, ce qui ne serait pas le cas si elle était appositive.

A

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18
Q

All I have are phrases from the correspondence, more revealing on Phillip Asher’s part than on Etna’s.
1. Description
Le segment souligné est une proposition dont le subordonnant n’apparaît pas en contexte et que nous étiquetons subordonnant Ø.
2. Problème posé
Le fonctionnement syntaxique de la proposition soulignée.
3. Analyse
 Nature de la proposition
Cette proposition est constituée du sujet I et du verbe have. Have est en emploi verbal, transitif (il ne peut être auxiliaire, ne permettant pas l’application des NICE properties. En emploi transitif, il régit un complément d’objet, le subordonnant Ø, glosable par le subordonnant that.
Ce subordonnant a un antécédent, all, proforme quantificative totalisante qui, ici, renvoie à une totalité mise en équivalence par le biais de la copule be avec un groupe nominal attribut du sujet. L’emploi de all est donc sélectif et marque une totalité réduite quantitativement à la quantité manifestée par l’attribut. All = phrases from the correspondence.
La proposition est une subordonnée relative introduite par le pronom relatif Ø, COD du verbe have.
 Fonction de la proposition
Cette proposition relative est nécessaire à la définition de l’antécédent all et est déterminative. Elle ne place pas l’antécédent en contraste immédiat avec d’autres catégories d’éléments similaires et n’a donc pas de valeur restrictive.
 Manipulation
On aurait pu envisager l’emploi du relatif that, marqueur de préconstruction de l’information contenue dans la relative.
L’emploi de Ø permet une plus grande proximité entre antécédent et relative et soude la relative à son antécédent. Il est très fréquent dans les cas où le relatif est COD, le COD étant ici préconstruit par le verbe présupposant have.

A

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19
Q

Though Etna asserts that her love was genuine, it is Asher who speaks of passion.
1. Description
La proposition soulignée est une subordonnée inscrite dans une proposition plus large, précédée d’une adverbiale concessive.
2. Problème posé
La nature et le fonctionnement syntaxique de la proposition.
3. Analyse
 Nature de la proposition subordonnée
Cette subordonnée a toutes les caractéristiques d’une relative : subordonnant relatif who, pronom relatif, sujet du verbe speak, renvoyant à un animé humain dont l’antécédent est le nom propre Asher, situé à la gauche immédiate du pronom relatif.
Ce nom propre est en position syntaxique d’attribut d’un sujet it qu’il ne peut cependant définir, it étant relié au domaine du non humain, contrairement à Asher, nom propre renvoyant à un animé humain.
Nous sommes donc face à une manipulation syntaxique dans laquelle it est une proforme syntaxique non référentielle au service du traitement de l’information.
Il est possible de contraster cette structure avec une phrase canonique : Asher speaks of passion.
La proposition subordonnée n’est donc pas véritablement une relative traditionnelle au service de la définition d’un antécédent ; elle participe de la structure non-canonique du clivage qui permet de faire ressortir d’une des composantes d’une structure canonique afin de la mettre en relief, en l’occurrence le sujet.
 Fonction de la proposition subordonnée
La structure du clivage se définit comme suit : it (non référentiel) + be (au temps de la phrase canonique) + élément mis en relief + subordonnant en wh- ou en th-.
À noter que it n’est pas en emploi cataphorique, ne pouvant être coréférentiel avec Asher, comme nous l’avons vu plus haut. C’est ce que l’on appelle en anglais « dummy it ».
Le clivage permet de couper une proposition en deux propositions afin de focaliser dans la première un élément particulier. Il crée ainsi deux unités intonatives et, en contexte, redonne un accent fort à un sujet qui, dans la phrase canonique, ne porterait aucun accent de groupe (hors son propre accent lexical).
 Valeur pragmatique
La proposition soumise au clivage permet la gestion d’un contraste entre les deux sujets, Etna et Asher, qui renforce la concession exprimée par l’adverbiale en though.

A

x

20
Q

He had a short thought about his youth but shook it off. He knew where that would lead.
1. Description
La proposition soulignée est introduite par le subordonnant where et occupe la fonction de COD du verbe know.
2. Problèmes posés
Nature et fonction de la proposition.
3. Analyse
 Le subordonnant where
Formé des sous-morphèmes wh- et –ere, where est à l’origine un adverbe interrogatif qui a ensuite assumé la nature de relatif.
En contexte, where est le complément circonstanciel de lieu du verbe lead, verbe de la subordonnée qu’il domine.
Wh- est un sous-morphème qui marque un déficit informationnel. Le contenu sémantique recherché est relatif au lieu, comme l’indique le sous-morphème –ere.
En contexte, where ne possède pas d’antécédent. Il occupe cependant la fonction de CC de lieu et, à ce titre, est adverbe relatif. C’est ce que l’on appelle « a fused-head relative », c’est-à-dire un relatif qui a absorbé son antécédent, antécédent indéfini qui n’aurait pas apporté plus d’information que le sous-morphème –ere présent dans where.
 Nature et fonction de la proposition relative
En l’absence d’antécédent, la proposition relative occupe la fonction qu’aurait eue son antécédent dans la matrice. Glose : he knew something. La proposition est COD du verbe know et à ce titre assume la fonction d’un groupe nominal. C’est une proposition relative nominale. Le verbe know étant assertif et présupposant l’existence de son COD, la subordonnée ne peut être que relative nominale. Si le verbe de la matrice avait été un verbe

de questionnement, de doute, de méconnaissance, la subordonnée aurait été une interrogative indirecte : he wondered / didn’t know / doubted where that would lead.

A

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21
Q

Indeed, what was I to think of what is clearly revealed in the correspondence to have been a passionate love affair between Etna and Samuel Asher?
1. Description
Le segment souligné est une proposition complexe dont le subordonnant what occupe la fonction de sujet du verbe is revealed.
2. Problème posé
Le fonctionnement syntaxique de la proposition soulignée.
3. Analyse
 Nature du subordonnant
Cette proposition a pour sujet le subordonnant what, subordonnant initialement interrogatif, puis, relatif nominal. Comme where vu antérieurement, ce subordonnant relatif n’a pas d’antécédent et n’en a d’ailleurs jamais.
Il est composé de wh- et –at, wh- marquant toujours un vide informatif en attente de remplissage, et –at, marqueur de clôture, signalant une information déjà constituée.
En position sujet, il est clairement pronom relatif, glosable par this affair. À noter qu’il est aussi le sujet sémantique du verbe have been.
 Fonction de la proposition
Cette proposition est le complément de la préposition of, elle-même attachée au verbe think de la matrice. La proposition matrice est une interrogative directe, introduite par le pronom interrogatif what, COD du verbe think. Le verbe think a donc une double construction :
I was to think [what ?] of [what has been a love affair between…]. Le questionnement ne concerne que le COD du verbe think.
La proposition en what, complément de la préposition of, est une relative nominale, glosable par le pronom anaphorique that. What was I to think of that ? En effet, son contenu informationnel est acquis, comme le montre la présence de l’aspect have V-EN relatif à la localisation d’un accompli dans le sujet grammatical.

A

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22
Q

What was most pleasing about this space was the fact that all the furniture had been stripped of its paint and varnished in its natural state.
1. Description
La proposition soulignée est une subordonnée inscrite dans une proposition plus large, sujet de la copule be.
2. Problème posé
La nature et le fonctionnement syntaxique de la proposition.
3. Analyse
 Nature et fonction de la proposition subordonnée
Cette proposition introduite par le subordonnant what est sujet de la copule be. En tant que telle, elle est nominale, remplissant une fonction dévolue au nom. Dépourvu d’antécédent, son subordonnant what occupe la fonction de sujet de la copule was. C’est un relatif nominal.
 S’agit-il d’un pseudo-clivage ?
Dans le pseudo-clivage, une structure syntaxique complexe est coupée en deux pour mettre en avant un segment syntaxique qui n’aurait pas été focalisé dans la structure de départ. Le schéma global est P1 (ou GN) be P2 (ou GN).
Si l’on avait affaire à un pseudo-clivage, la structure de départ aurait placé la seconde proposition en position de sujet, à la place de what : ?the fact that all the furniture had been stripped of its paint and varnished in its natural state[What] was most pleasing about this space [was].
On note alors la disparition des deux opérateurs du pseudo-clivage, what et la copule be.
Il apparaît que si cette structure est viable syntaxiquement parlant, elle l’est moins au niveau pragmatique en raison de la présence du complément prépositionnel about this space. En effet, about this space en position de complément de l’adjectif pleasing entre en conflit avec the furniture quant à la cible de l’appréciation portée. Dans la phrase glosée, il n’y a plus de sélection de the furniture à l’intérieur de this space, alors que le but de notre segment est de faire ressortir l’un des éléments, the furniture, à l’intérieur de la globalité this space et de le qualifier par l’appréciation most pleasing.
La structure ne relève donc pas du pseudo-clivage alors que l’absence de about this space aurait constitué une véritable operation de pseudo-clivage, effaçant le conflit référentiel : the fact that all the furniture had been stripped of its paint and varnished in its natural state[What] was most pleasing [was]what was most pleasing was the fact that…..
Notre segment met donc en place une relative nominale sujet de la copule be, le contenu référentiel du sujet what étant mis en attente pour être comblé par l’attribut the fact that…

On pourrait d’ailleurs inverser sujet et attribut, mais on conserverait alors nécessairement le relatif what :
The fact that…. was what was most pleasing about this place.
Il y a donc thématisation du jugement dans notre segment.
 Fonction de la proposition subordonnée
La structure du clivage se définit comme suit : it (non référentiel) + be (au temps de la phrase canonique) + élément mis en relief + subordonnant en wh- ou en th-.
À noter que it n’est pas en emploi cataphorique, ne pouvant être coréférentiel avec Asher, comme nous l’avons vu plus haut. C’est ce que l’on appelle en anglais « dummy it ».
Le clivage permet de couper une proposition en deux propositions afin de focaliser dans la première un élément particulier. Il crée ainsi deux unités intonatives et permet en contexte de redonner un accent fort à un sujet qui, dans la phrase canonique, ne porterait aucun accent de groupe (hors son propre accent lexical).
 Valeur pragmatique
La proposition soumise au clivage permet la gestion d’un contraste entre les deux sujets, Etna et Asher, qui renforce la concession exprimée par l’adverbiale en though.

A

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23
Q
  1. Sherman was not quite certain where this deep satisfaction of winning the “early riser” contest arose in him. Even the little moans and whines that came out of Sherman’s throat were similar to those of a sleeping dog. What in the world could he be dreaming about? Not women anymore—surely not that.
  2. Description
    La proposition soulignée est introduite par le subordonnant what et comporte un point d’interrogation final qui conduit à l’interpréter comme une interrogative.
  3. Problèmes posés
    Nature et fonctionnement de la proposition.
  4. Analyse
     Le subordonnant what
    Formé des sous-morphèmes wh- et –at, what est à l’origine un subordonnant interrogatif.
    En contexte, what est le complément de la préposition about, orpheline (stranded) en fin de phrase.
    Il est donc de nature nominale, comme tout complément prépositionnel. Le sous-morphème wh- nous indique que le référent du complément de cette préposition a une existence connue (sous-morphème –at) mais qu’il souffre d’un manque de définition lexicale. What est donc par nature pronom.
     La syntaxe de la phrase
    La syntaxe de la phrase est typique de l’interrogation directe en langue orale : pronom interrogatif, présence de l’adverbe on earth, associé au discours oral, inversion sujet auxiliaire, point d’interrogation final qui renseigne sur la gestion intonative de la phrase (schéma descendant).
    La phrase comporte toutes les caractéristiques formelles d’une interrogative, à l’exception des guillemets du discours direct.
    Le référent du personnage est en train de se poser des questions et nous avons un accès direct à ses pensées. Il n’existe pas de verbe introducteur du discours indirect en contexte

(say, wonder). Il s’agit d’une phase de discours direct libre, qui présente les mêmes caractéristiques que le discours direct, mais sans l’oralisation. Le discours indirect libre n’aurait pas autorisé la présence du point d’interrogation.
 Manipulation
La préposition aurait-elle pu monter devant son complément ?
Glose : ? About what in the world could he be dreaming?
Le sens de in the world aurait été différent. L’adverbe modalisateur (charge émotionnelle à valeur d’étonnement, d’incompréhension) serait alors interprété comme un circonstant de lieu, renvoyant au monde en tant que lieu dans lequel se trouverait l’élément manquant. Par ailleurs, dans l’interrogation, il est peu fréquent que la préposition qui régit le subordonnant monte en tête d’énoncé (pied piping). Monte en tête le seul marqueur contenant l’élément d’information manquant à la validation par l’énonciateur.

A

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24
Q

“Who’s Faye?” “You know, Faye—She’s been working here for a year or more.
1. Description
Le segment souligné est une proposition comportant un subordonnant who, suivi de la copule be en forme contractée et d’un nom propre, Faye, le tout inscrit entre guillemets et marqué par un point d’interrogation.
2. Problème posé
Le fonctionnement syntaxique de la proposition soulignée.
3. Analyse
 Nature et fonction du subordonnant
Cette proposition a pour subordonnnant who, wh- -o, dont le premier sous-morphème marque un vide en attente de remplissage et dont le second sous-morphème renvoie à un animé humain. Il est pronom.
En contexte, who is Faye? pourrait avoir deux sens :
 Who, among these people, is Faye? glosable par which one of them is Faye? (answer: This woman here is Faye).
 Et, second sens, Who is Faye? Compris comme who is this person called Faye? I don’t know anyone called Faye. (answer: Faye is the waitress)
Dans le premier cas, who est sujet de la copule be; dans le second cas, il est attribut.
En contexte, la phrase témoigne de l’ignorance de l’identité de Faye par la serveuse qui la prononce. Who est donc attribut du sujet Faye.
 Nature de la proposition
La proposition soulignée est une interrogative directe, prononcée par un personnage en discours direct, comme en témoigne la présence des guillemets. Il est à noter que quand

who est sujet du verbe de l’interrogative, l’inversion qui régit l’interrogation directe n’est pas possible. En revanche, quand il est attribut, l’inversion sujet/auxiliaire est à l’œuvre. Ceci peut être confirmé par un passage au discours indirect qui replace le sujet dans sa place canonique. Gloses :
 Who works here? I don’t know who works here (who est sujet).
 Who is Faye? I don’t know who Faye is. (who est attribut).
La proposition soulignée est donc une interrogative directe (guillemets, pronom interrogatif en position de subordonnant interrogatif, inversion auxiliaire/sujet, point d’interrogation). Notons que le présent porté par be est le présent de l’énonciation de la phrase au discours direct. L’intonation est ici encore descendante, comme dans tous les cas d’interrogative comportant un subordonnant en wh-.

A

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25
Q

She was a little vulgar; sometimes she said “I seen” and “If I had’ve known.” But what would grammar matter if he really loved her? He could not make up his mind whether to like her or despise her for what she had done.
1. Description
La proposition soulignée est une subordonnée inscrite dans une proposition plus large, introduite par le subordonnant whether, et comportant une structure infinitive dépourvue de sujet en surface.
2. Problème posé
La nature et le fonctionnement syntaxique de la proposition.
3. Analyse
 Nature du subordonnant
Le subordonnant whether est un subordonnant en wh- construit à partir de ce sous- morphème et de either dont la finale en –er rappelle la flexion du comparatif. Whether entre en corrélation avec or qui annonce la seconde branche de l’alternative. Ce coordonnant est exclusif. Une seule des deux branches de l’alternative peut être validée étant donné le caractère antonymique des deux verbes reliés par or.
Alors que le subordonnant interrogatif en wh- ouvre le champ des variables possibles dans la réponse, whether propose une alternative constituée de deux éléments et épuise les possibilités de réponse (exhaustive) en les limitant à un choix imposé (le schéma intonatif est alors une montée, rise, avant or et une chute, fall, en fin de phrase).
Contrairement aux autres interrogatifs en wh-, whether n’a pas de fonction grammaticale dans l’interrogative. C’est un simple subordonnant interrogatif qui introduit l’interrogative indirecte après un verbe de demande ou de doute, d’indécision.
 Nature de la proposition

Le groupe verbal de la principale comporte une négation et marque sémantiquement l’indécision (couldn’t make up his mind). La subordonnée est une interrogative indirecte.
Elle comporte en son sein deux infinitives (to like her or despise her) dont le sujet n’est pas exprimé. Le sujet d’une infinitive dans une interrogative indirecte n’est jamais exprimé car il est toujours coréférentiel du sujet de la principale : glose au style direct : should he like her or should he despise her ?
En contexte, ce ne sont pas des paroles qui sont rapportées mais des pensées, auxquelles le narrateur nous donne accès. Nous sommes en phase de discours indirect libre.
La proposition soulignée est donc une interrogative indirecte au discours indirect libre.
 Fonction de la proposition
Le verbe make up one’s mind constitue un bloc sémantique et ne sélectionne aucun autre argument que son sujet. L’interrogative indirecte exprime le problème au sujet duquel le référent du sujet ne peut se décider, la question polaire à laquelle il est confronté. Cette proposition est donc indirectement liée au prédicat qui précède et n’en constitue pas un véritable complément syntaxique, comme le serait un complément nominal transitant par le biais d’une préposition. Glose : he couldn’t make up his mind about that.
Le verbe make up one’s mind appartient à la catégorie sémantique des verbes de décision (decide, determine) et la proposition en whether fait état de ce qui doit être soumis à décision. Elle a donc un statut de supplément et non pas de complément (voir H&P p. 980). Un supplément est relié à l’un des termes de la principale sémantiquement (the anchor) mais n’est pas intégré à la construction syntaxique en tant que complément (dependent). Les verbes de décision ne peuvent sémantiquement avoir pour complément que la décision prise, en aucun cas une interrogation proposant deux choix possibles.
Notons que if ne serait pas possible à la place de whether pour introduire une interrogative indirecte infinitive.

A

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26
Q

On nights when he came in very late it was she who warmed up his dinner.
1. Description
La proposition soulignée est introduite par le subordonnant when et suit le complément prépositionnel on nights, repère du verbe de la principale.
2. Problèmes posés
Nature et fonction de when, nature et fonction de la proposition. 3. Analyse
 Le subordonnant when
Formé des sous-morphèmes wh- et –en, when est à l’origine un adverbe interrogatif qui a ensuite assumé les natures de relatif et de subordonnant conjonctif.
En contexte, when est le complément circonstanciel de temps du verbe came in, verbe de la subordonnée qu’il domine.
Wh- est un sous-morphème qui marque un déficit informationnel. Le contenu sémantique recherché est relatif au temps, comme l’indique le sous-morphème –en.
En contexte, when est glosable par son antécédent, on nights : he came in very late [on certain nights].
When est donc un subordonnant relatif remplissant la fonction de CC de temps et à ce titre, adverbe relatif.
Il est glosable par une forme analytique, on which, dans laquelle on, préposition, est suivie d’un pronom relatif reprenant l’antécédent nights.
When en est la forme syncrétique et remplace donc l’ensemble préposition + complément, ce qui confirme sa nature de proforme adverbiale. L’antécédent de when est circonstanciel, glosable par l’adverbe then.
 La proposition relative
En l’absence de la relative, l’antécédent on nights ne permet pas de déterminer de quelles nuits il s’agit. La glose on certain nights fait ressortir la fonction de la relative. Elle permet de

définir de quel type de nuits il s’agit, excluant par là même tout autre type de nuits. Seules sont concernées celles lors desquelles il revenait très tard.
La relative est donc déterminative et restrictive. Le pluriel de nights et sa détermination Ø conduisent à la création d’une sous-catégorie de nights, définie par la relative. La relative fait donc partie du même groupe intonatif que son antécédent, ce qui ne serait pas le cas si elle était appositive.

A

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27
Q

On nights when he came in very late it was she who warmed up his dinner.
1. Description
La proposition soulignée est introduite par le subordonnant when et suit le complément prépositionnel on nights, repère du verbe de la principale.
2. Problèmes posés
Nature et fonction de when, nature et fonction de la proposition. 3. Analyse
 Le subordonnant when
Formé des sous-morphèmes wh- et –en, when est à l’origine un adverbe interrogatif qui a ensuite assumé les natures de relatif et de subordonnant conjonctif.
En contexte, when est le complément circonstanciel de temps du verbe came in, verbe de la subordonnée qu’il domine.
Wh- est un sous-morphème qui marque un déficit informationnel. Le contenu sémantique recherché est relatif au temps, comme l’indique le sous-morphème –en.
En contexte, when est glosable par son antécédent, on nights : he came in very late [on certain nights].
When est donc un subordonnant relatif remplissant la fonction de CC de temps et à ce titre, adverbe relatif.
Il est glosable par une forme analytique, on which, dans laquelle on, préposition, est suivie d’un pronom relatif reprenant l’antécédent nights.
When en est la forme syncrétique et remplace donc l’ensemble préposition + complément, ce qui confirme sa nature de proforme adverbiale. L’antécédent de when est circonstanciel, glosable par l’adverbe then.
 La proposition relative
En l’absence de la relative, l’antécédent on nights ne permet pas de déterminer de quelles nuits il s’agit. La glose on certain nights fait ressortir la fonction de la relative. Elle permet de

définir de quel type de nuits il s’agit, excluant par là même tout autre type de nuits. Seules sont concernées celles lors desquelles il revenait très tard.
La relative est donc déterminative et restrictive. Le pluriel de nights et sa détermination Ø conduisent à la création d’une sous-catégorie de nights, définie par la relative. La relative fait donc partie du même groupe intonatif que son antécédent, ce qui ne serait pas le cas si elle était appositive.

A

x

28
Q

Though Etna asserts that her love was genuine, it is Asher who speaks of passion.
1. Description
La proposition soulignée est une subordonnée inscrite dans une proposition plus large, précédée d’une adverbiale concessive.
2. Problème posé
La nature et le fonctionnement syntaxique de la proposition.
3. Analyse
 Nature de la proposition subordonnée
Cette subordonnée a toutes les caractéristiques d’une relative : subordonnant relatif who, pronom relatif, sujet du verbe speak, renvoyant à un animé humain dont l’antécédent est le nom propre Asher, situé à la gauche immédiate du pronom relatif.
Ce nom propre est en position syntaxique d’attribut d’un sujet it qu’il ne peut cependant définir, it étant relié au domaine du non humain, contrairement à Asher, nom propre renvoyant à un animé humain.
Nous sommes donc face à une manipulation syntaxique dans laquelle it est une proforme syntaxique non référentielle au service du traitement de l’information.
Il est possible de contraster cette structure avec une phrase canonique : Asher speaks of passion.
La proposition subordonnée n’est donc pas véritablement une relative traditionnelle au service de la définition d’un antécédent ; elle participe de la structure non-canonique du clivage qui permet de faire ressortir d’une des composantes d’une structure canonique afin de la mettre en relief, en l’occurrence le sujet.
 Fonction de la proposition subordonnée
La structure du clivage se définit comme suit : it (non référentiel) + be (au temps de la phrase canonique) + élément mis en relief + subordonnant en wh- ou en th-.
À noter que it n’est pas en emploi cataphorique, ne pouvant être coréférentiel avec Asher, comme nous l’avons vu plus haut. C’est ce que l’on appelle en anglais « dummy it ».
Le clivage permet de couper une proposition en deux propositions afin de focaliser dans la première un élément particulier. Il crée ainsi deux unités intonatives et, en contexte, redonne un accent fort à un sujet qui, dans la phrase canonique, ne porterait aucun accent de groupe (hors son propre accent lexical).
 Valeur pragmatique
La proposition soumise au clivage permet la gestion d’un contraste entre les deux sujets, Etna et Asher, qui renforce la concession exprimée par l’adverbiale en though.

A

x

29
Q

“Being a rather serious chappie, you prefer Thomas to Tom or, God forbid, Tommy.”
Le segment souligné comporte un verbe en –ing suivi de son attribut, le tout suivi d’une virgule qui sépare le segment d’une proposition principale.
2. Problème posé
Le fonctionnement syntaxique du segment souligné.
3. Analyse
 Being a-t-il un sujet ?
En position initiale dans la phrase, le prédicat en –ing comporte un attribut relatif à un animé humain (chappie) qui ne peut être attribué en tant que propriété qu’à un sujet du même ordre. Le sujet implicite de ce segment est le sujet de la principale. Le sujet de la principale contrôle le sujet de la proposition en –ing (il est nécessairement le même).
 Fonctionnement syntaxique de la proposition
Cette proposition peut être supprimée sans qu’en soit affecté le fonctionnement syntaxique de la principale. Elle n’a pas de fonction complément à l’intérieur de la relation prédicative de la matrice, le verbe prefer sélectionnant un sujet et un double complément et ces trois arguments étant présents en contexte. Elle est donc extérieure à la relation prédicative, comme le montre l’usage de la virgule.
On pourrait la gloser par une circonstancielle de cause : as :since you are a rather serious chappie, you prefer Thomas to Tom…
Le lien entre les deux propositions est syntaxiquement marqué par le contrôle du sujet de la proposition en V-ing par le sujet de la matrice, et sémantiquement doit être inféré à partir du sens de chaque proposition. Le lien sémantique est ici la cause, la justification du dire.
Ce type de proposition est appelé « supplement » (complément non nécessaire à la structure syntaxique de la phrase) en linguistique anglaise, adverbiale non-finie en linguistique française (sémantiquement, circonstancielle à mode non fini). Placé en tête ou en fin de phrase, c’est un « appendage » (appendice), placé en milieu de phrase, c’est une interpolation (you, being a rather serious chappie, prefer….).
Elle ne participe pas du schéma intonatif de la matrice et constitue une unité intonative à part entière.

A

x

30
Q

Though his spine was failing him, he still insisted on comporting himself like a man who had spent his life facing the world with a ramrod-straight demeanour, and was still determined to maintain his patrician hauteur.
1. Description
La proposition soulignée est une subordonnée non-finie en V-ing inscrite dans une proposition plus large, dont le verbe spend one’s life sélectionne un argument précisant la manière dont on passe sa vie.
2. Problème posé
La nature et le fonctionnement syntaxique de la proposition.
3. Analyse
 la proposition subordonnée a-t-elle un sujet ?
Cette proposition en V-ing n’a pas de sujet apparent. Le sujet sémantique du verbe face est le même que celui du verbe de la proposition matrice. Glose : he had spent his life that way : he faced the world….
 Fonction de la subordonnée en V-ing
La proposition en V-ing remplit la fonction de complément circonstanciel de manière du verbe de la matrice.
Cependant, il apparaît qu’en l’absence de ce complément de manière, la structure de la matrice, la relative who had spent his life, est incomplète et la phrase n’a plus de sens. La proposition en V-ing est donc un argument nécessaire au fonctionnement du prédicat et est à ce titre un complément syntaxique, pas un supplément. Elle dépeint la manière dont le référent du sujet accomplit le programme sémantique du verbe (depictive adjunct).
 Nature de la subordonnée
C’est donc une adverbiale non-finie, complément circonstanciel de manière du verbe de la matrice.
 Manipulation
Il apparaît que le verbe spend one’s life peut être glosé par un complément circonstanciel de durée qui redonne à V-ing un statut verbal : who had faced the world with a ramrod-straight demeanour all his life. L’information principale est contenue dans la non-finie en V-ing et le verbe de la matrice, spend one’s life, renvoie à un espace-temps dans lequel s’inscrit l’action qui suit. Cf. He had spent two hours reading  he had read for two hours.
Le choix de la structure mise en place par notre énoncé relève de la gestion de l’information, et permet de mettre en relief en fin de phrase ce sur quoi l’énonciateur choisit de mettre l’accent (facing the world dans le premier cas, all his life dans la glose).

A

x

31
Q

Why had she mentioned it, in fact? Almost the instant she woke up this morning, she’d had it in her mind to call her mother and tell her the news. It was like some kind of offering – a mouse she could lay at her mother’s feet.
1. Description
Le segment souligné comporte trois prédicats, l’un à une forme finie, les deux autres, coordonnés par and à une forme non-finie, infinitive.
2. Problèmes posés
Les relations syntaxiques au sein du segment.
3. Analyse
 La proposition infinitive
La proposition infinitive to call her mother and tell her the news comporte une coordination en and qui permet à l’énonciateur d’enchaîner deux événements successifs dans le temps, call et tell, et de créer entre eux une dépendance sémantico-logique de but ou de cause : call in order to tell/ call because you need to tell… Nous considérerons ces deux événements comme séparés, ce qui fait de la coordination une coordination entre deux propositions infinitives, to call her mother and to tell her the news (to étant effacé par solidarité syntaxique). Nous désignerons l’ensemble ainsi formé par P.
Le sujet des infinitives est effacé car récupérable immédiatement en cotexte gauche, dans le sujet de la matrice, she : for her(self) to call…
Cette proposition infinitive ne semble a priori jouer aucun rôle syntaxique dans la matrice, she had it in her mind, tous les compléments sélectionnés par le verbe have in mind étant présents sur la chaîne linéaire (sujet et COD).
 It
Le COD du verbe, it, se situe entre le verbe et un complément prédicatif faisant partie de la structure sémantique du verbe, in her mind. C’est un pronom de 3ème personne dont le contenu référentiel peut être récupérable par anaphore ou par cataphore. En contexte, it
n’est anaphorique d’aucun segment de texte à gauche, mais il entretient en revanche un lien avec le cotexte droit, et plus particulièrement avec la proposition infinitive P.
En effet, il serait possible d’imaginer de remplacer it par cette proposition infinitive : ?she had [to call and tell…] in her mind, auquel cas it disparaît de l’énoncé.
Cependant, une proposition infinitive ne peut pas intervenir entre un verbe et un complément prédicatif. Il faut alors recourir à l’emploi de it d’extraposition, qui va occuper la place dévolue au COD et permettre le déplacement de l’infinitive après les compléments prédicatifs. Nous avons donc ici un it d’extraposition qui occupe la place syntaxique du COD alors que l’infinitive représente son contenu sémantique.
 Nature et fonction de l’infinitive
La proposition infinitive est donc une proposition infinitive nominale, extraposée à l’aide de it en fin d’énoncé. Elle représente le COD sémantique du verbe alors que it est son COD syntaxique.

A

x

32
Q

He drank, plundered the till, ran headlong into debt. It was no use making him take the pledge: he was sure to break out again a few days after.
1. Description
Le segment souligné comporte trois prédicats, be no use et make him take the pledge, ce dernier incluant le verbe make et un infinitif subséquent.
2. Problème posé
Le fonctionnement syntaxique du segment souligné.
3. Analyse
 Making him take the pledge
Le verbe make n’est pas ici utilisé en tant que verbe lexical renvoyant à la fabrication. Il entre dans une structure causative. Le causateur, sujet de make, n’est pas présent en contexte mais peut être inféré de la situation comme représentant l’énonciateur. Le sujet de take the pedge, him, endosse le rôle causateur en tant qu’argument du verbe take the pledge.
L’infinitif est nécessaire à la structure syntaxique du verbe make ainsi qu’à sa structure sémantique : *it was no use making him n’aurait aucun sens.
Nous avons affaire à une structure causative dans laquelle le sujet Ø du verbe make (en -ing) est le déclencheur d’un événement, him take the pledge. Take the pledge est l’effet obtenu sous la pression exercée par le sujet déclencheur Ø. Le verbe make véhicule un sémantisme fort de contrainte quand il est utilisé dans une structure causative. Il existe donc aussi une relation intersubjective entre le sujet de make et le sujet de take the pledge.
[Ø] SN1 =sujet déclencheur make [him] SN2 =patient [take the pledge]effet
Certains linguistes considèrent que make et le verbe à l’infinitif qui suit forment une unité sémantique complexe et décrivent cette structure comme suit: Ø [making take the pledge] him. Ceci permettrait de comprendre pourquoi l’opérateur to n’apparaît pas dans cette structure et pourquoi il réapparaît au passif, le sujet déclencheur ayant disparu : he was made to take the pledge.
 L’enchâssement syntaxique
Cette proposition complexe est enchâssée dans une autre proposition, it was no use.
Dans cette proposition, le sujet, it, est un pronom de troisième personne qui peut être anaphorique ou cataphorique. En contexte, it ne renvoie pas à un segment du cotexte gauche mais remplace en position de sujet syntaxique la proposition nominalisée par –ing, Ø making him take the pledge. C’est un it d’extraposition.
En effet, il est possible de remplacer it par cette proposition : Ø [me, us, my, our] making him take the pledge was no use. La présence du sujet de V-ing est extrêmement rare dans le cas où la nominalisée en –ing est extraposée.
De même, V-ing marquant une préconstruction, il a une affinité naturelle avec la position de sujet syntaxique et il est moins fréquent de la trouver extraposée qu’une infinitive. C’est cependant le cas ici, en raison de l’existence lexicale de la collocation it’s no use.
En position initiale de sujet syntaxique, la nominalisée en V-ing dénote le plus souvent une actualisation, ce qu’elle ne fait pas en position extraposée. On ne peut savoir s’il a effectivement été contraint de prêter ce serment, et l’on peut inférer de cette position extraposée que cela ne lui a pas été demandé, ce qui semble confirmé par le cotexte droit. L’extraposition du sujet semble donc nécessaire à la gestion de l’information.

A

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33
Q

It took work to land yourself in Berlin.
1. Description
La phrase soulignée comporte une principale suivie d’une subordonnée infinitive.
2. Problème posé
Le fonctionnement syntaxique de la phrase.
3. Analyse
 la proposition subordonnée a-t-elle un sujet ?
La proposition infinitive n’a pas de sujet apparent. Celui-ci peut être récupéré implicitement au travers du pronom réfléchi yourself avec lequel il entretient obligatoirement une relation de coréférence. [for you] to land yourself in Berlin.
 La principale
La proposition principale, it took work, comporte tous les éléments nécessaires à son fonctionnement syntaxique, le verbe take étant transitif et sélectionnant deux compléments, un sujet et un COD représentés en contexte par it et work.
 It
Ici encore, it, pronom de troisième personne, ne représente pas un segment de texte déjà énoncé à gauche. C’est encore un it d’extraposition qui permet le déplacement du sujet syntaxique en fin de phrase. Glose : to land yourself in Berlin took work.
 L’extraposition
Deux raisons à cette extraposition du sujet :
La première est le manque d’affinité d’une infinitive nominale avec la position de sujet syntaxique, une infinitive étant par nature non-finie et mettant en place une relation virtuelle entre un sujet et un prédicat par le biais de l’opérateur to. Elle ne rend pas compte d’une préconstruction ou d’une actualisation qui feraient du sujet l’élément préconstruit par excellence.
La seconde est le poids de ce sujet. Plus un sujet représenté par une proposition nominale ou nominalisée est long et complexe, plus il a tendance à être extraposé, surtout si le reste du prédicat est très bref, ce qui est aussi le cas ici (the end-weight principle).
Les deux raisons sont ici valables, mais la première est celle qui motive l’extraposition au premier chef.

A

x

34
Q

The harm was done. What could he do now but marry her or run away? He could not brazen it out. The affair would be sure to be talked of and his employer would be certain to hear of it.
1. Description
Les deux segments soulignés sont deux infinitives précédées respectivement des prédicats would be sure et would be certain.
2. Problèmes posés
Les relations syntaxiques entre matrices et infinitives.
3. Analyse
 Les adjectifs sure et certain
Ces deux adjectifs appartiennent à la catégorie des adjectifs à montée. Quand ils sont en position de complément prédicatif (be + adj), le sujet du prédicat est le sujet monté de l’infinitive qui les suit.
His employer would be certain to hear of it. La glose de cette proposition est la suivante: it was certain that his employer would hear of it.
His employer est l’argument sujet unique du verbe de l’infinitive. Ce qui est certain, c’est l’événement glosé par la nominale en that. On pourrait même gloser la glose en rétablissant le sujet sémantique en tête de proposition, en tant que sujet syntaxique, ce qui montre clairement que be certain n’a qu’un seul argument : [that his employer would hear of it] was certain.
Dans cette construction à montée, l’adjectif certain prend un sens épistémique de quantification des chances de validation de la relation S/P, his employer/hear of it.
Il les évalue comme très fortes (congruence).
En ce qui concerne le segment incluant be sure, son fonctionnement est identique mais il présente la caractéristique de comporter un passif.
The affair would be sure to be talked of.

La glose en serait: it was sure that the affair would be talked of. On Remarque ici que the affair, sujet syntaxique du passif, serait à l’actif complément de la préposition of qui, au passif, reste orpheline en fin de proposition: it was sure that they would talk of the affair.
Le passif permet donc un effacement du sujet de l’actif et une centration sur le complément. En utilisant la structure à montée, cette centration se double d’une topicalisation qui voit the affait devenir le sujet syntaxique de la matrice.
Dans l’un comme dans l’autre cas, on remarque que les gloses révèlent que le sujet n’est pas seul à monter. Les adjectifs sure et certain renvoient à un jugement épistémique de certitude de validation. Ils ne sont guère compatibles avec le déréalisant marqué par le modal would. Dans la glose, le modal sera reporté sur l’événement [that the affair would be talked of].
On voit ainsi que la modalité épistémique exprimée par would, qui ne peut être portée par un infinitif, monte également avec le sujet dans la principale dans l’énoncé que nous avons à analyser. La glose n’en conservera que la marque du temps, le prétérit.
Il en va de même dans le second énoncé : his employer would be certain to hear of it it was certain that his employer would hear of it.
Dans la mesure où le sujet de la principale est le sujet monté de l’infinitive, aucun autre sujet ne peut être présent dans l’infinitive.
L’infinitive complète (sujet monté en tête + to + prédicat infinitif) est donc le véritable sujet du prédicat adjectival be certain/ be sure. Le sujet étant topicalisé, il est mis en relief par l’énonciateur comme étant l’élément d’information principal sur lequel il souhaite attirer l’attention.

A

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35
Q

She had consented to go away, to leave her home. Was that wise? She tried to weigh each side of the question.
1. Description
Le segment souligné comporte deux verbes, try et weigh qui signalent la présence de deux propositions, l’une principale,finie, l’autre subordonnée, non-finie (infinitive).
2. Problème posé
Le fonctionnement syntaxique de l’infinitive.
3. Analyse
 Le verbe try
Le verbe try est un verbe caténatif, c’est-à-dire un verbe qui autorise à l’intérieur du prédicat un complément phrastique non-fini. Le complément caténatif de try est to weigh each side of the question.
Try n’est pas un verbe à montée. Le sujet, she, est bien le sujet syntaxique et sémantique du verbe try, qui requiert un sujet animé humain comme argument. Il ne peut pas avoir pour sujet it, pas plus qu’un explétif comme there.
 Le sujet de l’infinitive
Le sujet de l’infinitive est absent de la proposition infinitive. Le verbe weigh requiert un sujet animé humain dans le sens dynamique métaphorique dans lequel il est utilisé. Ce sujet ne peut être que coréférentiel du sujet de la principale, she. Avec le verbe try, le sujet absent de l’infinitive est contrôlé par le sujet de la matrice. Try est donc un verbe qui implique le contrôle par le sujet de la matrice du sujet de l’infinitive (il n’accepte pas un autre sujet pour l’infinitive).
 Sémantisme
le verbe try est orienté négativement dans la mesure où il reflète une tentative qui, au
moment de l’énonciation ou du récit, n’est pas ou n’a pas été couronnée de succès.

A

x

36
Q

“-Is there a point to this call? -I was calling about the room [to let]. But since we don’t seem to be getting off to such a great start — -hang on, hang on…”
1. Description
Le segment souligné inclut deux verbes, l’un à une forme finie, accompagné d’un auxiliaire porteur de négation, don’t seem, l’autre à une forme non finie, be getting off, précédée de to, opérateur de mise en relation entre un sujet et un prédicat infinitif.
2. Problème posé
Le fonctionnement syntaxique du segment
3. Analyse
 Le verbe seem
Le verbe seem est le prototype des verbes à montée. En tant que verbe, il renvoie à un jugement de l’énonciateur sur un état de fait qui dissocie apparence et réalité.
Les verbes à montée ont pour sujet syntaxique le sujet monté de l’infinitive qui suit. Ce qui semble être n’est pas le sujet de seem mais l’événement mettant en relation le sujet monté, to, et le prédicat infinitif.
Une glose peut faire ressortir cette construction : it seems that we are not getting off to such a great start.
Le verbe seem n’a donc en fait qu’un seul argument, l’infinitive complète. Le sujet, we, est un argument de l’infinitive, pas un argument du verbe seem. Il n’y a pas de relation syntaxique entre we et seem, et ceci reflète l’absence de toute relation sémantique entre eux.
Comme tous les verbes à montée, le verbe seem n’impose aucune sélection à son sujet quant à sa nature animé/non animé/matériel/immatériel. Il s’accommode de it explétif, de there, comme d’un sujet référant à un animé humain (we, en contexte).
Cependant, l’apparence d’extraposition présente dans la glose peut difficilement être remaniée en phrase canonique, ce qui confirme que seem n’a qu’un argument : ??that we are not getting off to such a great start seems [to be it].
 La négation
La cible de la négation n’est pas le verbe seem, mais le nœud prédicationnel we/be getting off to a great start. Comme précédemment avec le modal, la négation est montée avec le sujet dans la matrice. Alors que l’auxiliaire du passif dans l’infinitive pourrait porter cette négation, le verbe seem n’étant pas, lui, un auxiliaire nécessite que la négation soit construite à l’aide de do + adv négatif.
Glose : it seems that we are not getting off…  montée du sujet : we seem not to be getting off…  montée de la negation: we don’t seem to be getting off…
Le segment souligné correspond donc à la mise en œuvre d’une structure de montée due à l’utilisation du verbe seem.

A

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37
Q

It’s cramped, and at nightfall I turf some of the chemicals outside, which wouldn’t please my employer if he came back unexpected. If he does, I’m all set to ask him whether he wants a live assistant or a dead one, the condition of the tents being guaranteed to shove one into the grave.
1. Description linéaire
Proposition subordonnée introduite par whether. 2. Problèmes posés
Nature et fonction de la subordonnée. (0.25) 3. Analyse
 Le verbe de la matrice
Verbe ask : verbe de questionnement.
Transitif directla subordonnée est nominale, COD de ask. (0.5)  La proposition en whether
Whether : subordonnant interrogatif indirectproposition interrogative indirecte. (0.5) Pas d’inversion sujet/auxiliaire dans une interrogative indirecte
Lien avec or + inverse du premier segment coordonné (live#dead)
Question alternative :
coordination de deux propositions avec effacement par solidarité syntaxique (does he want a live assistant or does he want a dead one ?) (0.5)
une seule des deux propositions sera validée.
Manipulation
La question ne concerne pas la volonté (does he want one ? yes he does / no he doesn’t) pas une question polaire. (0.5)

Elle concerne le COD du verbe wantquestion alternative (réponse : he wants a dead one / he wants a live one). (0.5)
Intonation : (question polaire : montante sur le dernier élément) montante sur assistant et descendante sur one. (0.25)

A

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38
Q

Polly was a slim girl of nineteen; she had light soft hair and a small full mouth. Her eyes, which were grey with a shade of green through them, had a habit of glancing upwards when she spoke with anyone, which made her look like a little perverse Madonna.
1. Description linéaire
Proposition en wh- précédée d’une virgule.
2. Problèmes posés
Nature et fonction de la proposition. (0.25) 3. Analyse
 which
Wh- -ich : sujet de la proposition subordonnéefonction nominalepronom. (0.25) Wh- : vide en attente de remplissage
-ich : neutre (0.25)
Relatif ou interrogatif ?
Relatif (pas de dépendance d’un verbe marquant le doute ou le questionnement). (0.25) Antécédent ?
Tout ce qui précède dans la phrase. (0.5)
 Nature et fonction de la proposition
Proposition relative avec antécédent phrastique.
Glosable par une coordonnée : manipulation : and this made her look…. (0.5)
Proposition de commentaire, détachable de la phrase, sans incidence sur la syntaxe globale ; fonctionnement appositif. (0.5)
Unité phonologique autonome. (0.5)

A

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39
Q

A zillion apologies later he had somehow managed to then guilt her into dinner, and the next thing she knew, they were heading across the street together to Carmine’s and she was left wondering just when and where she had lost her spinal cord.
1. Description linéaire
Proposition infinitive à sujet non apparent.
2. Problèmes posés (0.5)
Le fonctionnement syntaxique de la proposition + le pb de son sujet. La structure syntaxique de l’infinitive
3. Analyse
 Le partage de la temporalité
Le complément caténatif de manage se situe dans la même temporalité que celle du verbe (prétérit de havel’infinitive s’inscrit dans ce passé cf. then marqueur temporel). (0.5)
 manage implique la validation de son complément. Verbe à 2 arguments : un sujet propre, un complément prédicatif. (0.5)
 Le sujet de l’infinitive Contrôle par le sujet de la matrice.
Effacement du sujet de l’infinitive tjs le même que celui de la matrice. Coréférentialité (0.5)
 Glose : he managed this : he guilted her into dinner. (0.5)  Nature de la proposition
Infinitive nominale complément prédicatif de manage. (0.5)  Fonctionnement interne de l’infinitive (1)
Guilt SO. into something : make somebody do something by persuading them that it is wrong not to do it.
Structure causative résultative :
He [causateur] made her [patient] have dinner [effet] by guilting her [moyen]

A

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