Semiologie des voies optiques A12 Flashcards
Les voies optiques comportent
un appareil récepteur : la rétine
des voies de conduction : les nerfs, chiasma, tractus et radiations optiques
un appareil de perception et d’intégration : le cortex occipital
Qu’est ce que permet la fonction visuelle ?
La fonction visuelle comporte la capacité de discerner les détails d’un objet quand il est regardé
directement (acuité visuelle) et la capacité de détecter la présence des objets dans un champ de
vision (champ visuel).
C’est quoi l’acuité visuelle ?
On désigne sous ce terme le pouvoir qu’a l’œil de distinguer l’un de l’autre deux points plus ou
moins distants : on parle aussi de pouvoir discriminatif. L’unité d’acuité visuelle correspond à
la capacité de distinguer deux points sous-tendant un angle d’une minute.
Echelle de Monoyer
Echelle de Parinaud
Deficit visuels
Les plus petites lettres de l’échelle de Monoyer, lue à 5 mètres, correspondent à l’unité d’acuité
visuelle, soit 10/10° ; chaque ligne de l’échelle correspond à 1/10°. Pour la vision de près, on
utilise l’échelle de Parinaud. D’un point de vue neurologique, on ne considère les déficits visuels
qu’après correction des troubles de la réfraction. Rappelons que l’étude de l’acuité visuelle
explore avant tout la zone maculaire de la rétine ou le faisceau maculaire des voies optiques.
Amblyopie et amaurose definition
On désigne sous le terme d’amblyopie, toute diminution de l’acuité visuelle ; et sous celui
d’amaurose, l’absence de toute perception lumineuse (l’usage réserve ce mot au déficit complet
monoculaire et/ou transitoire).
Cécité et dyschromatopsie définition
La cécité désigne plutôt une absence définitive et complète de vision d’un ou des deux yeux.
La dyschromatopsie signifie : trouble de la perception des couleurs.
Que permet l’etude du champs visuel ?
L’étude du champ visuel permet d’étudier le fonctionnement de la rétine fonctionnelle centrale
mais aussi périphérique et celui des voies optiques.
Le champ visuel au doigt
On procède d’abord à une étude d’ensemble en demandant au malade de fixer le nez de
l’examinateur. Ce dernier place ses index latéralement un peu en avant du plan des yeux du
malade. Celui-ci reçoit pour consigne de saisir le doigt qui bouge.
On peut aussi se placer derrière le patient et lui demander de fixer un point situé devant lui ; on
approche alors les mains de chaque côté de son champ visuel en lui demandant d’indiquer (ou
de saisir) quelle main il voit en premier.
En cas de doute, on peut étudier chaque quadrant de chaque œil.
Sur le malade obnubilé ou incapable de coopérer (aphasique…) on étudie le réflexe de
clignement à la menace.
L’examen périmétrique de Goldman (cinétique et manuel) ou le périmètre de Humphrey
(statique et automatisé) peuvent être utiles en cas de doute ou pour confirmation diagnostique.
Les hémianopsies
Sous le terme d’hémianopsie, on désigne la perte de la vision dans un hémichamp (et non d’un
seul œil) ; le trouble affecte habituellement un hémichamp visuel au niveau des deux yeux.
hémianopsies altitudinales
sont très rares : le sujet ne voit pas l’hémichamp supérieur ou l’inférieur.
hémianopsies latérales et homonymes
Dans les hémianopsies latérales, la limite entre les deux hémichamps (celui qui est vu et celui
qui ne l’est pas) est vertical :
Dans l’hémianopsie latérale homonyme (H.L.H.), l’atteinte affecte les deux hémichamps droits
ou gauches ; ainsi dans l’H.L.H. droite, sont atteints l’hémichamp temporal de l’œil droit et
l’hémichamp nasal de l’œil gauche, et inversement pour l’H.L.H. gauche.
Dans l’hémianopsie bitemporale
le patient ne perçoit pas les deux hémichamps temporaux (le
malade a des « œillères »…)
l’hémianopsie binasale
l’hémianopsie binasale, le patient ne voit pas les deux hémichamps nasaux (le malade a
un « poteau » devant le nez…).
L’hémianopsie bitemporale traduit
une atteinte chiasmatique, c’est-à-dire des faisceaux
provenant des hémichamps nasaux de la rétine, qui décussent au niveau du chiasma.
L’hémianospie latérale homonyme (H.L.H.) traduit
une lésion située en arrière du
chiasma.
lorsque l’hémianopsie est complète, on évoque une atteinte du tractus optique ou du lobe
occipital
lorsque l’hémianopsie se limite à l’atteinte d’un quadrant (on parle de quadranopsie ou
d’hémianopsie en quadrant), il s’agit plutôt d’une lésion des radiations optiques : la
quadranopsie est supérieure, si la lésion touche le faisceau ventral ou inférieur (temporal) ;
elle est inférieure, si la lésion intéresse le faisceau dorsal ou supérieur (pariétal).