Les fonctions cognitives A13 Flashcards
Que recouvrent les fonctions cognitives ?
Les fonctions cognitives (intellectuelles, parfois encore dites « supérieures ») recouvrent :
la mémoire
les fonctions instrumentales
les fonctions exécutives et l’attention.
C’est quoi les fonctions instrumentales ?
Les fonctions instrumentales regroupent :
le langage (communication : expression et compréhension)
les gestes et le schéma corporel
les capacités visuo-spatiales (espace, personnes, etc.)
le calcul
Que représentent / permettent les fonctions exécutives et attention ?
Les fonctions exécutives et l’attention exercent des fonctions de contrôle et permettent
l’exécution
d’actions
de résolutions de problèmes
de planification
d’inhibition d’activités routinières
d’anticipation
de raisonnement
de prise de décision.
Les fonctions cognitives dans le cerveau
Ces fonctions sont sous-tendues par les structures corticales (néocortex associatif notamment),
des structures sous-corticales (striatum, thalamus) et requièrent un transfert inter-hémisphérique
efficient via le corps calleux.
Elles peuvent être altérées soit de façon sélective soit de façon globale au cours des syndromes
confusionnels et démentiels (perturbations globales des fonctions cérébrales) qui sont traités
dans un chapitre spécifique.
L’examen des fonctions cognitives nécessite plus que toute autre étape de l’examen
neurologique, une bonne coopération du patient. Cela implique que la vigilance soit normale,
qu’il n’y ait pas de confusion, que la compréhension orale ne soit pas trop perturbée et que le
sujet soit rassuré quant au fait d’être « testé ».
C’est quoi une aphasie ?
Les aphasies désignent des troubles du langage pouvant intéresser aussi bien son pôle
expressif que son pôle réceptif, ses aspects parlés que ses aspects écrits, et en rapport avec
une atteinte des aires cérébrales spécialisées dans les fonctions linguistiques.
Quelles aphasies peut ton distinguer ?
des défauts d’acquisition du langage de l’enfant (retard de langage accompagnant les
déficits mentaux, retard simple de langage, dysphasie et dyslexie développementales)
des perturbations du langage s’inscrivant dans une désorganisation globale du
fonctionnement cérébral ( confusion mentale )
des dysphonies ou anomalies de la voix, résultant de lésions des organes phonatoires
(laryngite, paralysie d’une corde vocale)
des dysarthries qui sont des perturbations de l’élocution liées à de lésions motrices du
système nerveux central (dysarthrie paralytique, dysarthrie cérébelleuse, dysarthrie
parkinsonienne, paralysie faciale)
des troubles du discours des psychotiques (schizophasie).
Quelles sont les zones anatomiques fonctionnelles impliquées dans le langage ?
Zone instrumentale
Elle sont situées dans l’hémisphère gauche du droitier (hémisphère droit du gaucher).
Le pôle expressif, ou aire de Broca, est situé dans le pied de la troisième frontale (pied de
F3). Elle est donc située immédiatement en avant du pied du gyrus précentral ou opercule
rolandique, qui commande l’appareil phono-articulatoire.
Le pôle réceptif, ou aire de Wernicke, est situé dans la partie postérieure de la première
circonvolution temporale (T1) et la partie adjacente du lobe pariétal (gyrus supramarginal
et pli courbe). Elle est immédiatement en arrière et en bas du cortex auditif primaire.
Les connexions impliquées dans la partie fonctionnelle anatomique du langage
L’aire de Broca et l’aire de Wernicke sont connectées entre elles par le faisceau arqué
Elles sont connectées avec les récepteurs et effecteurs primaires (opercule et cortex
auditif)
Elles sont connectées avec les zones associatives antérieures (lobe frontal) et
postérieures (carrefour pariéto-occipital : gyrus angulaire, gyrus supra-marginal)
Elles sont également connectées avec le thalamus.
Comment faire l’examen d’une maladie aphasique
L’examen d’un aphasique permet d’explorer les différents aspects du langage pathologique :
Troubles de l’expression et troubles de la compréhension, orales et écrites.
Troubles du langage oral et du langage écrit.
Examiner l’expression
Le premier point de tout examen du langage consiste à noter si l’aphasie est fluente
(débit conservé) ou non fluente (débit réduit).
L’expression orale est évaluée durant l’ entretien , mais surtout lors des épreuves de
dénomination d’objets usuels présentés visuellement. Il peut s’agir d’objets concrets (Ex: stylo,
ciseaux, montre, crayon, lunette, etc.) ou d’images d’objets.
La dénomination recherche une anomie (manque du mot, constant dans toute aphasie), avec
production ou non de paraphasies (phonémiques : château au lieu de chameau, sémantiques
: cheval au lieu de chameau) ou de néologismes .
Quels types de langages peut on examiner pendant l’expression orale ?
On peut examiner :
le langage automatique (mois de l’année, jours de la semaine)
le langage répété (répétition de mots simples puis de phrases)
le langage élaboré : définition des mots, explication de proverbes, construction de phrases,
ce qui permet de vérifier le stock sémantique et de repérer des trouble de la syntaxe.
Examiner la comprehension orale
Le trouble de la compréhension orale est suspecté chez un patient faisant répéter à plusieurs
reprises, répondant de façon inadaptée ou exécutant de façon erronée les consignes en
l’absence d’autre explication évidente comme la surdité. L’examen repose sur une désignation
d’objets usuels (« montrez moi le stylo, la porte »…) et l’ exécution d’ordres. On apprécie ainsi
la désignation, sur ordre, de différents objets ou images, l’exécution d’ordres simples (fermez les
yeux, ouvrez la bouche) ou complexes (mettez l’index de la main gauche sur l’oreille droite, par
exemple)de complexité croissante (« levez les 2 mains, fermez les yeux, levez 2 fois la main
droite puis une fois la main gauche »…).
Examiner la comprehension écrite
On étudie l’écriture spontanée, copiée, dictée, de mots réguliers, irréguliers et ambigus.
Examiner la comprehension écrite
Lecture à voix haute de syllabes, de mots, de phrases, et exécution d’ordres écrits.
Quelles sont les formes cliniques de l’aphasie ?
Les classifications sont nombreuses, souvent confuses, parfois contradictoires, mais elles sont
dans l’ensemble essentiellement cliniques et ne rendent pas toujours compte des données
anatomiques ou linguistiques. Les formes transitionnelles sont extrêmement fréquentes. La
classification la plus répandue et la plus opérationnelle en clinique se fonde sur la fluidité du
discours : on distingue d’une part
les aphasies à langage réduit , ou aphasies de Broca
, et d’autre part
les aphasies à langage fluide , ou aphasies de Wernicke .
Aphasie de BROCA
L’atteinte de l’expression orale est manifeste : le malade parle peu ou avec réticence, effort
et hésitation.
Le langage spontané est pauvre, le vocabulaire restreint et les phrases
courtes.
Le manque du mot est plus ou moins sévère et l’agrammatisme est souvent
important
. Des aspects automatiques du langage peuvent apparaître, avec des lambeaux
de langage normal faits d’élocutions courantes ou de formules toutes faites. Il y a des
stéréotypies, réduites à des formules de politesse ou à des jurons, parfois à des syllabes
tan-tan…).
Les paraphasies phonémiques (mots déformés : « balavo » pour lavabo)
sont évocatrices.
Il existe fréquemment des. troubles de l’articulation du langage.
L’écriture est généralement très perturbée, avec des paragraphies
La compréhension, orale et écrite, est respectée ou du moins beaucoup moins touchée
que l’expression.
Le malade est pleinement conscient de son trouble et manifeste souvent son irritation ou
son découragement face à ses difficultés (réactions dites de catastrophe).
De par la nature des lésions habituellement en cause (hémorragies, infarctus, tumeurs), la
lésion déborde très souvent la seule aire de Broca et l’aphasie des Broca est alors
associée à une hémiplégie droite (ou une paralysie faciale centrale) de façon quasi
constante.
Aphasie de Wernike a langage fluide
Le langage spontané est abondant, mais les paraphasies sémantiques (« couteau » pour
fourchette), sont nombreuses. Il y a une dys-syntaxie. Au maximum, est réalisé un
véritable jargon (jargonaphasie), totalement incompréhensible, fait de néologismes. Il n’y a
aucun trouble articulatoire
La compréhension est totalement perturbée, ce qui peut faire évoquer à tort une confusion
mentale.
L’écriture peut confiner à une jargonographie
Le malade n’a pas conscience de son trouble (anosognosie) et peut être agité.
Une hémianopsie latérale homonyme est souvent associée, difficile à mettre en évidence
(absence de clignement à la menace).
Que se passe t’il lors d’une aphasie globale ?
Les troubles de l’expression sont ceux des formes les plus sévères de l’aphasie de Broca, avec
au début une suspension totale du langage. Les troubles de la compréhension, du langage parlé
comme du langage écrit, sont ceux de l’aphasie de Wernicke dans sa forme la plus sévère. Les
lésions sont très étendues, atteignant souvent la totalité du territoire de l’artère cérébrale
moyenne gauche. Généralement une hémiplégie droite est associée, massive, avec
hémianopsie latérale homonyme et hémianesthésie.
A quoi correspondent les formes dissociées de l’aphasie ?
Il s’agit de syndromes rares, ou rarement observés isolément. Leur identification est difficile.
Citons :
l’anarthrie pure, se résumant à des troubles de l’articulation et des troubles phonémiques
la surdité verbale pure
la cécité verbale ou alexie sans agraphie
les alexies avec agraphie
Alexie-agraphie
l’agraphie sans alexie.
C’est quoi les aphasies sous corticales ?
Le type en est l’aphasie thalamique, par lésions du thalamus gauche chez un droitier.
Les principales caractéristiques sont les suivantes :
réduction du débit et de l’intensité vocale (hypophonie)
paraphasies de type sémantique ou fantastiques.
troubles variables de l’élocution et de la compréhension
surtout, la répétition est remarquablement respectée.
Definition d’‘une apraxie
Définition : On entend par apraxie un ensemble de troubles de l’exécution intentionnelle d’un
comportement moteur finalisé en l’absence de déficit moteur ou sensitif élémentaire .
Tout se passe comme si le malade « ne savait plus comment faire » (perte du schéma moteur)
ou « comme un maladroit » (difficulté dans l’exécution).
La lésion siège le plussouvent dans les aires associatives du cortex pariétal.
Les types d’apraxie
Apraxie gestuelle et apraxie d’habillage et apraxie constrictive