Les fonctions cognitives A13 Flashcards

1
Q

Que recouvrent les fonctions cognitives ?

A

Les fonctions cognitives (intellectuelles, parfois encore dites « supérieures ») recouvrent :
la mémoire
les fonctions instrumentales
les fonctions exécutives et l’attention.

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2
Q

C’est quoi les fonctions instrumentales ?

A

Les fonctions instrumentales regroupent :
le langage (communication : expression et compréhension)
les gestes et le schéma corporel
les capacités visuo-spatiales (espace, personnes, etc.)
le calcul

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3
Q

Que représentent / permettent les fonctions exécutives et attention ?

A

Les fonctions exécutives et l’attention exercent des fonctions de contrôle et permettent
l’exécution
d’actions
de résolutions de problèmes
de planification
d’inhibition d’activités routinières
d’anticipation
de raisonnement
de prise de décision.

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4
Q

Les fonctions cognitives dans le cerveau

A

Ces fonctions sont sous-tendues par les structures corticales (néocortex associatif notamment),
des structures sous-corticales (striatum, thalamus) et requièrent un transfert inter-hémisphérique
efficient via le corps calleux.
Elles peuvent être altérées soit de façon sélective soit de façon globale au cours des syndromes
confusionnels et démentiels (perturbations globales des fonctions cérébrales) qui sont traités
dans un chapitre spécifique.
L’examen des fonctions cognitives nécessite plus que toute autre étape de l’examen
neurologique, une bonne coopération du patient. Cela implique que la vigilance soit normale,
qu’il n’y ait pas de confusion, que la compréhension orale ne soit pas trop perturbée et que le
sujet soit rassuré quant au fait d’être « testé ».

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5
Q

C’est quoi une aphasie ?

A

Les aphasies désignent des troubles du langage pouvant intéresser aussi bien son pôle
expressif que son pôle réceptif, ses aspects parlés que ses aspects écrits, et en rapport avec
une atteinte des aires cérébrales spécialisées dans les fonctions linguistiques.

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6
Q

Quelles aphasies peut ton distinguer ?

A

des défauts d’acquisition du langage de l’enfant (retard de langage accompagnant les
déficits mentaux, retard simple de langage, dysphasie et dyslexie développementales)

des perturbations du langage s’inscrivant dans une désorganisation globale du
fonctionnement cérébral ( confusion mentale )

des dysphonies ou anomalies de la voix, résultant de lésions des organes phonatoires
(laryngite, paralysie d’une corde vocale)

des dysarthries qui sont des perturbations de l’élocution liées à de lésions motrices du
système nerveux central (dysarthrie paralytique, dysarthrie cérébelleuse, dysarthrie
parkinsonienne, paralysie faciale)

des troubles du discours des psychotiques (schizophasie).

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7
Q

Quelles sont les zones anatomiques fonctionnelles impliquées dans le langage ?
Zone instrumentale

A

Elle sont situées dans l’hémisphère gauche du droitier (hémisphère droit du gaucher).
Le pôle expressif, ou aire de Broca, est situé dans le pied de la troisième frontale (pied de
F3). Elle est donc située immédiatement en avant du pied du gyrus précentral ou opercule
rolandique, qui commande l’appareil phono-articulatoire.
Le pôle réceptif, ou aire de Wernicke, est situé dans la partie postérieure de la première
circonvolution temporale (T1) et la partie adjacente du lobe pariétal (gyrus supramarginal
et pli courbe). Elle est immédiatement en arrière et en bas du cortex auditif primaire.

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8
Q

Les connexions impliquées dans la partie fonctionnelle anatomique du langage

A

L’aire de Broca et l’aire de Wernicke sont connectées entre elles par le faisceau arqué
Elles sont connectées avec les récepteurs et effecteurs primaires (opercule et cortex
auditif)
Elles sont connectées avec les zones associatives antérieures (lobe frontal) et
postérieures (carrefour pariéto-occipital : gyrus angulaire, gyrus supra-marginal)
Elles sont également connectées avec le thalamus.

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9
Q

Comment faire l’examen d’une maladie aphasique

A

L’examen d’un aphasique permet d’explorer les différents aspects du langage pathologique :

Troubles de l’expression et troubles de la compréhension, orales et écrites.

Troubles du langage oral et du langage écrit.

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10
Q

Examiner l’expression

A

Le premier point de tout examen du langage consiste à noter si l’aphasie est fluente
(débit conservé) ou non fluente (débit réduit).
L’expression orale est évaluée durant l’ entretien , mais surtout lors des épreuves de
dénomination d’objets usuels présentés visuellement. Il peut s’agir d’objets concrets (Ex: stylo,
ciseaux, montre, crayon, lunette, etc.) ou d’images d’objets.
La dénomination recherche une anomie (manque du mot, constant dans toute aphasie), avec
production ou non de paraphasies (phonémiques : château au lieu de chameau, sémantiques
: cheval au lieu de chameau) ou de néologismes .

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11
Q

Quels types de langages peut on examiner pendant l’expression orale ?

A

On peut examiner :
le langage automatique (mois de l’année, jours de la semaine)
le langage répété (répétition de mots simples puis de phrases)
le langage élaboré : définition des mots, explication de proverbes, construction de phrases,
ce qui permet de vérifier le stock sémantique et de repérer des trouble de la syntaxe.

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12
Q

Examiner la comprehension orale

A

Le trouble de la compréhension orale est suspecté chez un patient faisant répéter à plusieurs
reprises, répondant de façon inadaptée ou exécutant de façon erronée les consignes en
l’absence d’autre explication évidente comme la surdité. L’examen repose sur une désignation
d’objets usuels (« montrez moi le stylo, la porte »…) et l’ exécution d’ordres. On apprécie ainsi
la désignation, sur ordre, de différents objets ou images, l’exécution d’ordres simples (fermez les
yeux, ouvrez la bouche) ou complexes (mettez l’index de la main gauche sur l’oreille droite, par
exemple)de complexité croissante (« levez les 2 mains, fermez les yeux, levez 2 fois la main
droite puis une fois la main gauche »…).

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13
Q

Examiner la comprehension écrite

A

On étudie l’écriture spontanée, copiée, dictée, de mots réguliers, irréguliers et ambigus.

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14
Q

Examiner la comprehension écrite

A

Lecture à voix haute de syllabes, de mots, de phrases, et exécution d’ordres écrits.

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15
Q

Quelles sont les formes cliniques de l’aphasie ?

A

Les classifications sont nombreuses, souvent confuses, parfois contradictoires, mais elles sont
dans l’ensemble essentiellement cliniques et ne rendent pas toujours compte des données
anatomiques ou linguistiques. Les formes transitionnelles sont extrêmement fréquentes. La
classification la plus répandue et la plus opérationnelle en clinique se fonde sur la fluidité du
discours : on distingue d’une part
les aphasies à langage réduit , ou aphasies de Broca

, et d’autre part
les aphasies à langage fluide , ou aphasies de Wernicke .

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16
Q

Aphasie de BROCA

A

L’atteinte de l’expression orale est manifeste : le malade parle peu ou avec réticence, effort
et hésitation.
Le langage spontané est pauvre, le vocabulaire restreint et les phrases
courtes.
Le manque du mot est plus ou moins sévère et l’agrammatisme est souvent
important
. Des aspects automatiques du langage peuvent apparaître, avec des lambeaux
de langage normal faits d’élocutions courantes ou de formules toutes faites. Il y a des
stéréotypies, réduites à des formules de politesse ou à des jurons, parfois à des syllabes
tan-tan…).

Les paraphasies phonémiques (mots déformés : « balavo » pour lavabo)
sont évocatrices.

Il existe fréquemment des. troubles de l’articulation du langage.

L’écriture est généralement très perturbée, avec des paragraphies

La compréhension, orale et écrite, est respectée ou du moins beaucoup moins touchée
que l’expression.

Le malade est pleinement conscient de son trouble et manifeste souvent son irritation ou
son découragement face à ses difficultés (réactions dites de catastrophe).

De par la nature des lésions habituellement en cause (hémorragies, infarctus, tumeurs), la
lésion déborde très souvent la seule aire de Broca et l’aphasie des Broca est alors
associée à une hémiplégie droite (ou une paralysie faciale centrale) de façon quasi
constante.

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17
Q

Aphasie de Wernike a langage fluide

A

Le langage spontané est abondant, mais les paraphasies sémantiques (« couteau » pour
fourchette), sont nombreuses. Il y a une dys-syntaxie. Au maximum, est réalisé un
véritable jargon (jargonaphasie), totalement incompréhensible, fait de néologismes. Il n’y a
aucun trouble articulatoire

La compréhension est totalement perturbée, ce qui peut faire évoquer à tort une confusion
mentale.

L’écriture peut confiner à une jargonographie
Le malade n’a pas conscience de son trouble (anosognosie) et peut être agité.

Une hémianopsie latérale homonyme est souvent associée, difficile à mettre en évidence
(absence de clignement à la menace).

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18
Q

Que se passe t’il lors d’une aphasie globale ?

A

Les troubles de l’expression sont ceux des formes les plus sévères de l’aphasie de Broca, avec
au début une suspension totale du langage. Les troubles de la compréhension, du langage parlé
comme du langage écrit, sont ceux de l’aphasie de Wernicke dans sa forme la plus sévère. Les
lésions sont très étendues, atteignant souvent la totalité du territoire de l’artère cérébrale
moyenne gauche. Généralement une hémiplégie droite est associée, massive, avec
hémianopsie latérale homonyme et hémianesthésie.

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19
Q

A quoi correspondent les formes dissociées de l’aphasie ?

A

Il s’agit de syndromes rares, ou rarement observés isolément. Leur identification est difficile.
Citons :
l’anarthrie pure, se résumant à des troubles de l’articulation et des troubles phonémiques
la surdité verbale pure
la cécité verbale ou alexie sans agraphie
les alexies avec agraphie
Alexie-agraphie
l’agraphie sans alexie.

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20
Q

C’est quoi les aphasies sous corticales ?

A

Le type en est l’aphasie thalamique, par lésions du thalamus gauche chez un droitier.
Les principales caractéristiques sont les suivantes :
réduction du débit et de l’intensité vocale (hypophonie)

paraphasies de type sémantique ou fantastiques.
troubles variables de l’élocution et de la compréhension
surtout, la répétition est remarquablement respectée.

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21
Q

Definition d’‘une apraxie

A

Définition : On entend par apraxie un ensemble de troubles de l’exécution intentionnelle d’un
comportement moteur finalisé en l’absence de déficit moteur ou sensitif élémentaire .
Tout se passe comme si le malade « ne savait plus comment faire » (perte du schéma moteur)
ou « comme un maladroit » (difficulté dans l’exécution).
La lésion siège le plussouvent dans les aires associatives du cortex pariétal.

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22
Q

Les types d’apraxie

A

Apraxie gestuelle et apraxie d’habillage et apraxie constrictive

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23
Q

Les apraxies gestuelles , quelles sont elles ?

A

Idéomotrice et ideatoire

24
Q

Apraxie ideo motrice ( gestuelle )

A

Elle concerne des gestes significatifs : pantomimes (planter un clou), gestes symboliques
(salut militaire), gestes expressifs (« V » de la victoire avec les doigts de la main) ou des gestes
arbitraires : imiter certaines postures de l’examinateur (faire deux anneaux enserrés l’un dans
l’autre avec le pouce et l’index de chaque main : apraxie réflexive).
Le malade ne sait plus faire ou ne fait qu’approximativement et très maladroitement les gestes
demandés. L’apraxie peut être uni ou bilatérale.

25
Q

Apraxie gestuelle ideatoire

A

Le malade ne sait plus manipuler des objets : par exemple manipuler des ciseaux, plier une
feuille et la mettre dans une enveloppe, cacheter l’enveloppe, etc…

26
Q

Apraxie constrictive

A

C’est un trouble de l’élaboration du dessin sur ordre ou sur copie. On demande au malade de
dessiner une marguerite, une figure géométrique ou une bicyclette. La reproduction est très
maladroite, faite de traits non cohérents, ou encore la perspective est perdue. Il arrive aussi que
le malade essaie de recopier sur le modèle (phénomène du closing-in). On peut dans certains
cas utiliser des figures complexes

27
Q

Apraxie de l’habillage

A

Le malade ne sait plus s’habiller (enfiler les manches d’un vêtement). Il peut utiliser la veste
comme un pantalon ou enfiler un pull par-dessus la veste, etc.

28
Q

Definition d’une agnosie

A

Définition : Trouble (perte ou déficit) de l’ identification perceptive (visuelle, auditive, tactile,
corporelle), ceci en l’ absence de troubles visuels, auditifs ou sensitifs élémentaires
(absence de cécité, de surdité, d’anesthésie).
Tout se passe comme si le malade « ne savait plus » ce qu’est tel ou tel objet ou tel son.

29
Q

Avec quels cortex sont en rapport les agnosies ?

A

Le trouble est en rapport le plus souvent avec des lésions des aires associatives des cortex
pariétal, occipital ou pariéto-occipital.

30
Q

Anosogosie et Agnosie

A

Par convention, on exclut l’anosognosie des agnosies, qui est l’absence de conscience d’un
trouble (cognitif, comportemental ou moteur), liée à des lésions frontales ou de l’hémisphère
mineur.

31
Q

Agnosie visuelle que l’on peut distinguer

A

On distingue :
une agnosie des objets :
Dans l’agnosie aperceptive , le malade ne reconnaît plus les objets, les images ou les couleurs. Il est incapable de dénommer, de préciser les propriétés (fonction,
mime d’usage) de l’objet qu’on lui présente, incapable aussi de l’apparier avec une photo du même objet.
Dans l’agnosie associative , le malade ne reconnaît pas l’objet mais peut le décrire
ou le dessiner. Notons que l’aphasie perturbe évidemment la dénomination des
objets (ou des couleurs) mais pas leur identification (ou leur appariement).

une agnosie des visages ( prosopagnosie )

une agnosie des couleurs

une agnosie du langage écrit ( alexie pure) : le malade ne comprend plus le langage écrit,
alors qu’il reste capable de le produire. La lésion est habituellement occipitale.

32
Q

Agnosie visuelle , généralité

A

Les agnosies visuelles témoignent de lésions siégeant dans les régions temporo-occipitales
inférieures, de façon uni ou bilatérale.
On peut en rapprocher l’ agnosie spatiale unilatérale (ou négligence visuo spatiale ), plus
fréquente que les précédentes et généralement due à une lésion étendue de l’hémisphère
mineur : le malade ne porte aucune attention à son hémi-espace gauche (la négligence
intéresse une moitié de l’espace et non pas un hémi-champ visuel). Au maximum il s’en
détourne, la tête étant tournée de l’autre côté. Dans les lésions moins massives, lors des
reproductions de dessin, le malade néglige toute la partie gauche du dessin. Dans le test de
barrage, lorsqu’on lui demande de cocher un certain nombre de traits, il néglige tous ceux situés
à sa gauche. Le diagnostic avec une hémianopsie bilatérale homonyme gauche, parfois
associée, est souvent difficile.

33
Q

Agnosie auditive

A

Elles sont rares et en tous cas rarement isolées. On décrit l’agnosie des sons verbaux (surdité
verbale), des sons musicaux (agnosie musicale ou amusie), des bruits de l’environnement.
La lésion siège dans le cortex temporal latéral, de façon uni ou bilatérale.

34
Q

Agnosie tactile

A

Le malade est incapable de dénommer un objet (pièce de monnaie, crayon) qu’on lui permet de
palper dans la main, sans le contrôle de la vue : astéréognosie , ce en l’absence d’un déficit
sensitif élémentaire significatif.
La lésion siège dans le cortex pariétal postérieur au gyrus post-central.

35
Q

Autotopoagnosie

A

Le patient est incapable de désigner sur commande verbale (« Montrez moi le … ») différentes
parties de son corps controlatéral à la lésion (région temporo-pariétale de l’hémisphère mineur),
comme le pouce, le coude, etc., alors qu’il peut le faire sur l’autre hémicorps (et parfois aussi sur
le corps de l’examinateur).

36
Q

Hémiasomatognosie

A

Le malade ne reconnaît pas un de ses hémicorps (généralement le gauche chez le droitier)
comme lui appartenant.

37
Q

C’est quoi le trouble des fonctions exécutives ?

A

syndrome dyséxécutif (frontal)

Les lésions du lobe frontal et des structures qui lui sont connectées, sont à l’origine d’une
séméiologie d’une diversité et d’une complexité extrêmes. Ceci est lié à l’importance
considérable de l’expansion du lobe frontal chez l’homme.

38
Q

De quoi peut résulter un syndrome frontal ?

A

Un syndrome frontal peut résulter de lésions du lobe frontal lui-même ou de ses connections.

39
Q

Quelles sont les connexions du lobe frontale ?

A

Ces dernières peuvent être réparties en deux grandes catégories :
d’une part des connections sous-corticales, avec certains noyaux gris centraux (thalamus,
noyau caudé, noyau lenticulaire) et le lobe limbique. Les lésions de ces structures peuvent
réaliser un syndrome frontal par déconnexion.
d’autre part, le lobe frontal est en connexion avec l’ensemble du reste du cortex cérébral.
Schématiquement, le lobe frontal est impliqué dans « l’exécution d’actions » en terme de
planification, d’anticipation, de résolution de problèmes, d’inhibition de comportements ou
de réflexes, de raisonnement, de prise de décision (on parle de fonctions exécutives), dans
l’activation psychique (la motivation) et dans l’attention.

40
Q

Les troubles de l’organisation dynamique gestuelle

A

Les malades sont incapables d’organiser des gestes nécessitant une mise en séquence.
Plus particulièrement, ils sont incapables de se conformer à un programme d’exécution motrice,
tendant à simplifier le programme, à persévérer dans les erreurs, à introduire des éléments
étrangers au programme, et ceci en l’absence de toute critique.
Les tests le plus couramment utilisés sont les suivants :
Epreuve paume-tranche-poing (séquences motrices de Luria): l’examinateur montre au
malade une séquence gestuelle consistant à plaquer la paume de la main sur la table, puis
la tranche et enfin le poing. Le malade est incapable de reproduire cette séquence ou bien
la simplifie progressivement, jusqu’à parfois la résumer à une stéréotypie motrice.
Dans un autre type d’épreuve, on demande au malade de reproduire des frises graphiques
comme celle-ci : … Le malade est incapable de la reproduire, ou la
simplifie, ou encore persévère sur un motif.

41
Q

Les troubles de l’attention et de la mémoire

A

Les troubles de l’ attention sont mis en évidence par certains tests neuropsychologiques,
mettant en évidence la perte de l’attention sélective : le malade se laisser perturber par
des interférences, il est incapable de flexibilité mentale, persévérant alors qu’on lui
demande de changer de critères. De nombreux tests sont utilisés : le test de classement
des cartes du Wisconsin est l’un des plus exemplaires. Il consiste à placer devant le
sujet 4 cartes différentes par le nombre d’éléments (de 1 à 4), la couleur (rouge, vert,
jaune, bleu) et la forme des éléments (triangle, étoile, croix, cercle) : le principe est de
demander au sujet de classer les cartes en fonction d’un critère de son choix, puis de
continuer selon le même critère. Au bout de six essais, on lui demande de changer de
critère, ainsi de suite, six fois consécutivement. On calcule le nombre de catégories
choisies, le nombre d’erreurs et surtout le nombre d’erreurs persévératives, c’est-à-dire
correspondant à la réponse immédiatement antérieure bien qu’elle ait été signalée comme
inexacte au sujet. Les temps de réaction sont un autre moyen d’évaluer l’attention, en
particulier l’attention divisée (difficulté à exécuter simultanément deux taches).
Les troubles de la mémoire sont complexes et nombreux. Ils sont mis en évidence
notamment lors de l’apprentissage d’une liste d’une quinzaine de mots (de Rey). Le déficit
n’est pas tant celui de l’apprentissage que de la récupération, la courbe d’apprentissage se
faisant en plateau. La reconnaissance est en général conservée.

42
Q

Les troubles du raisonnement

A

Ces troubles sont bien mis en évidence lors de la résolution de problèmes . Un des plus
utilisés est la pyramide des âges. Le problème suivant est soumis au patient : dans une famille,
le père a 24 ans, la mère a 3 ans de moins, le fils a 20 ans de moins que la mère et le grand-

père a l’âge des trois réunis. On demande au malade quel est l’âge du grand-père. Le malade
répondra par exemple « 24 + 3 + 20 = 47 », alors que la bonne réponse est 46. Par contre, le
problème sera résolu s’il est décomposé dans ses séquences successives de raisonnement.
Ces troubles du raisonnement impliquent évidemment l’attention et la mémoire de travail. Ce
genre de problème sollicite l’analyse des données, le choix d’une stratégie, l’exécution et
l’évaluation du résultat.

43
Q

Les troubles du langage

A

Le langage est souvent réduit. On peut observer :
Une altération de la fluence lexicale (en particulier alphabétique) : on demande au
malade de donner en 2 minutes le plus grand nombre possible de noms communs
commençant par la lettre P (ou R)
Une aphasie adynamique ou aphasie kinétique, ou aspontanéité verbale. Le malade ne
parle pas spontanément, mais lorsqu’il est vivement sollicité, il parvient à répondre
correctement aux questions qui lui sont posées, mais le plus souvent de façon
monosyllabique.
L’ensemble des fonctions exécutives peut être approché par un test simple : la « batterie
rapide d’efficience frontale » (BREF) (Dubois et Pillon, 2000)

On y retrouve
Une épreuve de similitude , de fluente verbale , d’imitation , Luria , consignes conflictuelles , go no go ,

44
Q

Les troubles de la mémoire
Qu’est ce que permet la mémoire
Les différents types de mémoire

A

La mémoire permet l’acquisition d’informations, leur conservation et leur utilisation ultérieure
sous forme de souvenirs, de savoirs, ou d’habiletés.
Il existe plusieurs types de mémoire. Très schématiquement :
mémoire sémantique : mémoire des connaissances, des concepts, et « sémantique »
personnelle (noms des amis, etc.).
mémoire épisodique : mémoire d’épisodes, évènements vécus par le sujet, pour lesquels
il peut rappeler le contexte spatio-temporel et émotionnel de survenue.
mémoire procédurale : mémoire des apprentissages d’habiletés visuo-motrices (faire du
vélo) et cognitives (tables de multiplication) de procédures, notamment motrices.
mémoire de travail : mémoire permettant le maintien temporaire (90secondes) de
l’information « à court terme » et sa manipulation.

45
Q

C’est quoi les troubles de la mémoire ?

A

Les troubles de la mémoire dans l’acception commune et médicale correspondent à l’atteinte
prédominante de la mémoire épisodique de façon antérograde (avec un débord rétrograde plus
ou moins important).

46
Q

C’est quoi le circuit de la mémoire ?

A

L’ encodage (ou enregistrement) des informations,
Leur stockage et leur consolidation
La récupération des informations.
Le stockage se fait dans des réseaux distribués dans le néocortex.
Le circuit de Papez (hippocampo-mamillo-thalamo-cingulaire, à la face interne du cerveau – voir
Anatomie ) est nécessaire à l’encodage, la consolidation et la récupérationn.

47
Q

Sur quoi repose l’examen de la mémoire ?

Qu’est ce qu’on examine successivement ?

A

Les troubles mnésiques sont évoqués face à des oublis des faits et évènements rapportés par
le patient ou son entourage.
Leur examen repose sur l’entretien avec le patient et son entourage proche , dont le
témoignage est ici essentiel.
On examine successivement :
La mémoire en situation de vie quotidienne (celle dont se plaignent les malades et/ou leur
entourage) : présence d’oublis dans les activités courantes (discussion, livre, film, prise du
traitement, dépenses, rendez-vous, sortie, déplacement, lieu de rangement et pertes
d’affaires). On fait préciser les modalités d’installation, la durée d’évolution, la progression

éventuelle, le retentissement en terme d’autonomie (simple gêne, nécessité d’aide-
mémoire, nécessité d’une supervision des activités par un tiers).

La mémoire autobiographique, tant les faits récents (« Qu’avez-vous fait le week-end
dernier ? ») que les faits plus anciens (ex : « Où avez-vous passé vos dernières vacances
» ?)
La mémoire sociale ou collective (actualité politique nationale et internationale, journal
local)
La mémoire sémantique (capitale de l’Italie, connaissances professionnelles)

48
Q

Comment peut on completer l’examen de la mémoire ?

A

Le test des 15 mots de Rey permet de dresser une courbe d’apprentissage et le rappel
différé.
La figure de Rey (figure géométrique complexe) teste la mémoire visuelle (mais aussi, et
c’est une limite, les capacités de planification).
Le test des 5 mots (cf infra), qui étudie l’apprentissage verbal de 5 mots (dont on a contrôlé
l’encodage par un indice sémantique) en rappel libre puis pour chaque échec en rappel
indicé ( « Quel était l’insecte ?… »)
La liste des 5 mots et leur catégorie sémantique :
En pratique :
Présentation de la liste
Contrôle de l’enregistrement par le rappel immédiat :
Compter le nombre de mots rappelés (spontanément et avec indiçage) : score/5. Si le score est
de 5, passer à l’étape suivante. Si non, retourner la feuille et montrer du doigt le ou les mots non
rappelé(s) en disant « le nom de …est… », puis demander au patient de redonner ce ou ces
mots non rappelé(s) en réponse à leur indice.
Faire faire une épreuve intercurrente (entre 3 et 5 minutes, par exemple calcul mental et/ou test
de l’horloge))
Etude de la mémorisation proprement dit par le rappel différé

49
Q

Les différentes formes cliniques d’amnésies

A

Le syndrome amnésique
L’amnesie hippocampique
Le syndrome de korsakoff
L’ictus amnésique
L’amnesie lacunaire
L’amnesie pysochogene
La plainte mnésique névrotique ou anxieuse
Phénomène paramnesique

50
Q

Le syndrome amnésique

A

comprend une amnésie antérograde (de nature
préférentiellement épisodique), concernant la mémoire à long terme, ayant une
répercussion sévère, un débord rétrograde plus ou moins important, alors que les autres
fonctions cognitives sont conservées. Il peut exister ou non des signes « positifs » ;
fabulations, fausses reconnaissances. L’amnésie antérograde (liée à une lésion ou

dysfonction du circuit de Papez), comporte un oubli des évènements survenus après la
constitution de l’amnésie. L’amnésie rétrograde est faite de l’oubli des évènements
survenus avant la constitution de l’amnésie.

51
Q

L’amnesie hippocampique

A

amnésie antérograde (telle que décrite dans le syndrome
amnésique), sans signes « positifs » et sans amélioration du rappel par l’indiçage.

52
Q

Syndrome de Korsakoff

A

(amnésie diencéphalique) : à l’oubli à mesure s’associent une
désorientation temporo-spatiale, des fabulations et des fausses reconnaissances.

53
Q

Ictus amnésique

A

de mécanisme inconnu, il s’agit d’un épisode de survenue brutale, spontané ou non
(stress, traumatisme crânien), au cours duquel le sujet oublie à mesure toute information.
D’où, fait caractéristique, des questions itératives (malgré les réponses données par
l’entourage) sur le jour, l’heure, les activités récentes. Le comportement est parfaitement
adapté (l’activité professionnelle par exemple peut être poursuivie). L’épisode dure de 4 à
24h. Le sujet garde une amnésie lacunaire de l’épisode, qui ne se reproduit que rarement.
Il existe un débord rétrograde plus ou moins marqué.

54
Q

Amnesie lacunaire

A

oubli des évènements survenus durant une période donnée,
volontiers observée après une confusion, un ictus amnésique, ou une crise épileptique

55
Q

Amnesie psychogene

A

(d’origine psychique) : oubli d’un contenu ou d’une période plus ou moins longue dans un
contexte de « tension psychique » (stress traumatique, conversion) que l’on peut avoir du
mal à mettre en évidence. C’est une amnésie rétrograde isolée. On peut en rapprocher les
amnésies dites dissociatives, réalisant une amnésie rétrograde massive (au maximum «
voyageur sans bagages » avec perte de l’identité), portant surtout sur la mémoire
épisodique.

56
Q

Plainte mnésique névrotique ou anxieuse

A

avec ou sans dépression, très fréquente
(crainte d’une maladie d’Alzheimer). Le sujet décrit un « doute cognitif ». Le rappel d’une
liste de mots est facilité par l’indiçage

57
Q

phénomènes dits paramnésiques

A

ecmnésies (fait de revivre des
tranches du passé comme présentes), paramnésies épileptiques (déjà vu ou déjà vécu,
tranches de mémoire panoramique, dans les épilepsies temporales) et déplacement
temporel dans l’ictus amnésique