FVG (11/2023) La politique monétaire en période de conflits Flashcards
Comment les chocs actuels diffèrent-ils des précédents chocs économiques?
Les chocs actuels sont principalement exogènes, ne venant pas des cycles économiques et financiers eux-mêmes. Ils incluent la pandémie de COVID-19, les catastrophes naturelles extrêmes liées au changement climatique, et les tensions géopolitiques accrues. Ces chocs ont des impacts négatifs majeurs et diffèrent des chocs traditionnels internes aux cycles économiques.
En quoi les conflits géopolitiques affectent-ils les finances publiques?
Les conflits géopolitiques entraînent des dépenses publiques accrues pour la défense et la protection des citoyens contre les conséquences des chocs. Ceci inclut des mesures telles que les “boucliers énergétiques” pour atténuer l’impact des crises énergétiques, augmentant ainsi la dette publique.
Quel est l’impact de la fragmentation mondiale sur l’économie?
La fragmentation mondiale se manifeste par une augmentation des sanctions commerciales et une stagnation des flux commerciaux et financiers mondiaux. Cela suggère une réduction de la mondialisation et augmente les risques économiques mondiaux, notamment en limitant la coopération internationale.
Comment les tensions politiques internes affectent-elles la prise de décision économique?
Les tensions politiques internes, comme le Brexit ou la polarisation politique aux États-Unis, rendent le processus décisionnel politique plus conflictuel. Cela augmente l’incertitude économique, retarde les réformes structurelles nécessaires et complique la gestion des défis économiques, notamment en matière de finances publiques.
Ceci complique la mission des banques centrales contre l’inflation dans trop de pays aujourd’hui – y compris sans doute la plus importante – le resserrement monétaire n’est pas assez soutenu par un resserrement budgétaireiv . Nous rappelons régulièrement dans notre Déclaration de politique monétaire, que cette incohérence pourrait « appeler une politique monétaire encore plus stricte ».
Quel est le lien entre l’inflation et les conflits domestiques?
L’inflation peut être vue comme un conflit de répartition entre les entreprises et les salariés concernant les marges et les salaires. Bien que la récente inflation n’ait pas été principalement alimentée par une spirale salaires-prix, elle reflète des conflits sous-jacents et des pressions inflationnistes dues à divers facteurs, y compris les politiques gouvernementales et les réactions des banques centrales.
Pourquoi les banques centrales doivent-elles faire preuve d’humilité ?
L’environnement actuel est difficile à prévoir et les chocs économiques actuels sont principalement liés à l’offre, ce qui rend le contrôle de l’inflation plus compliqué. Les banques centrales doivent reconnaître leurs limites, se concentrer sur leur mandat principal de stabilité des prix, et être conscientes de l’impact limité de leurs politiques monétaires sur les problèmes d’offre.
Quel est le défi supplémentaire auquel font face les banques centrales en matière de taux d’intérêt ?
Les banques centrales doivent gérer des taux d’intérêt à long terme plus volatils. Avec la normalisation de la politique monétaire, les taux à long terme sont davantage influencés par le marché. Cela nécessite une approche pragmatique, où les taux à long terme sont considérés dans la fixation des taux directeurs à court terme pour éviter un resserrement excessif des conditions financières.
Quel rôle les banques centrales jouent-elles pour réduire l’incertitude économique ?
En tant que point d’ancrage, les banques centrales peuvent réduire l’incertitude en maintenant l’inflation proche de leur cible. Cela aide à éviter les chocs d’offre persistants et perturbateurs et contribue à une stabilité économique accrue, en particulier dans un contexte où de tels chocs sont susceptibles d’être plus fréquents.
Quelle est l’approche des banques centrales en matière de forward guidance ?
Les banques centrales devraient utiliser la forward guidance de manière plus modeste et flexible. Plutôt que de s’engager fermement sur des politiques futures, elles devraient l’utiliser comme un outil indicatif, en restant ouvertes à l’ajustement de leurs politiques en fonction de données économiques nouvelles ou inattendues.
