CL (11/2023) - Une révolution kantienne pour l'union des marchés de capitaux Flashcards
Quelle comparaison Ralph Waldo Emerson a-t-il faite concernant le chemin de fer en 1844, et quelle était sa vision sur son impact économique ? Comment les chemins de fer ont-ils influencé le système financier américain ?
Emerson comparait le chemin de fer à une baguette magique capable de réveiller les énergies dormantes de la terre et de l’eau. Il croyait que les chemins de fer augmenteraient significativement le potentiel économique des États-Unis.
Ils ont transformé radicalement le système financier américain en connectant les coins reculés des États-Unis et en nécessitant un financement d’ampleur inédite, ce qui a bouleversé à jamais la destinée du système financier.
Quel est le contexte actuel de l’Europe selon Christine Lagarde, et quels sont les défis auxquels elle fait face ? Quel rôle Christine Lagarde attribue-t-elle aux marchés de capitaux européens dans le contexte actuel ?
L’Europe est à un tournant similaire, ayant survécu à des chocs économiques majeurs avec un PIB actuellement 2 % en dessous du niveau prévu fin 2019. Elle fait face à de nouveaux défis qui nécessitent un financement générationnel.
Elle souligne l’importance cruciale de l’union des marchés de capitaux (UMC) pour financer les transformations en cours en Europe, un projet dans lequel l’Europe n’a pas suffisamment avancé jusqu’à présent.
Pourquoi, selon Christine Lagarde, l’union des marchés de capitaux en Europe n’a-t-elle pas encore abouti ? Comment la “révolution kantienne” peut-elle s’appliquer à l’union des marchés de capitaux selon Lagarde ?
Deux raisons sont avancées : l’absence de conditions propices et de projet fédérateur pour ancrer l’UMC, et une approche trop “ascendante” de l’intégration. Elle propose une “révolution kantienne” pour changer cette approche.
Inspirée par Emmanuel Kant, cette révolution implique de changer notre perception pour que l’UMC devienne un instrument crucial dans le financement des transformations actuelles, plutôt que de se limiter à la réponse aux crises.
Quelle leçon historique est tirée du développement des marchés de capitaux, en prenant l’exemple des chemins de fer américains ? Quels sont les “trois D” auxquels l’Europe doit faire face actuellement ?
Une union des marchés de capitaux émerge généralement pour financer des transformations économiques qui dépassent les capacités de marchés financiers fragmentés, comme l’exemple des chemins de fer américains l’illustre.
Les “trois D” sont la démondialisation, la démographie, et la décarbonation, des défis communs croissants pour l’Europe.
Quel est le besoin d’investissement estimé pour les transitions écologique et numérique en Europe ? Pourquoi l’union des marchés de capitaux est-elle essentielle pour l’Europe selon Christine Lagarde ?
La transition écologique nécessitera environ 620 milliards d’euros par an jusqu’en 2030, et la transition numérique nécessitera 125 milliards d’euros supplémentaires chaque année.
Elle est essentielle pour financer les investissements massifs nécessaires pour relever les défis actuels, car les niveaux de dette publique sont élevés et les banques seules ne peuvent pas prendre ces risques élevés.
Quels sont les deux facteurs-clés du succès pour un projet d’envergure selon le texte ?
Premièrement, la détermination sans faille de tous les acteurs, publics et privés. Deuxièmement, le changement d’approche pour la mise en œuvre, en passant d’une approche ascendante à une approche descendante.
Comment l’exemple du développement des chemins de fer aux États-Unis illustre-t-il le premier facteur-clé de succès ?
Le développement des chemins de fer a bénéficié à la fois de la volonté des entrepreneurs et des investisseurs, ainsi que d’un soutien politique massif, notamment de la part d’Abraham Lincoln, soulignant l’importance de la coopération entre les acteurs privés et publics.
En quoi consiste l’approche ascendante mentionnée dans le texte pour la mise en œuvre de l’union des marchés de capitaux (UMC) ? Pourquoi l’approche ascendante a-t-elle été jugée insuffisante pour la construction d’un marché européen ?
L’approche ascendante consistait à développer d’abord les marchés de capitaux locaux et régionaux, puis à lever les barrières à leur intégration, avec des modifications législatives ciblées dans divers domaines.
Cette stratégie n’a pas suffisamment motivé les parties prenantes à construire un marché européen unifié, menant à une fragmentation du marché et à une insuffisance d’harmonisation dans des domaines clés.
Qu’est-ce que la “révolution kantienne” suggérée par l’auteur et en quoi consiste-t-elle ?
La “révolution kantienne” suggère un passage d’une approche ascendante à une approche descendante, impliquant des institutions et des réglementations plus centralisées à l’échelle européenne pour renforcer l’intégration des marchés de capitaux.
Quel rôle la Securities and Exchange Commission (SEC) a-t-elle joué dans le développement du marché américain des capitaux ? Pourquoi la création d’une “SEC européenne” est-elle proposée, et quel serait son rôle ?
La SEC, créée dans les années 1930, a joué un rôle central dans la neutralisation des efforts des États pour fragmenter les marchés des valeurs mobilières, assurant ainsi la pérennité du marché des capitaux américain.
La création d’une telle institution, possiblement par l’extension des compétences de l’Autorité européenne des marchés financiers (AEMF), permettrait une surveillance directe et une atténuation des risques systémiques, contribuant à une meilleure intégration des marchés de capitaux.
Quelle leçon l’auteur tire-t-il de l’expérience de l’union bancaire en matière de réglementation ?
L’union bancaire a montré qu’un corpus réglementaire unique, appliqué à toutes les banques, instaure des conditions équitables et réduit la fragmentation, une approche qui pourrait être bénéfique pour les marchés de capitaux de l’UE.
Comment un système européen consolidé de publication (consolidated tape) pourrait-il contribuer à l’intégration des marchés de capitaux ?
Un tel système favoriserait la transition vers des infrastructures de marché et des groupes boursiers intégrés transfrontières, améliorant la profondeur et la liquidité des marchés.