DB (05/2023) - Transformations numériques et turbulences du système financier : quelles leçons pour les régulateurs et les superviseurs ? Flashcards
Quel était le modèle d’affaires de la Silicon Valley Bank (SVB) et en quoi était-il vulnérable ?
La SVB avait un modèle d’affaires basé sur des sources de financement dépendantes de dépôts à vue de clients concentrés dans le secteur des nouvelles technologies, et elle investissait une grande partie de ces dépôts dans des titres publics longs à taux fixe. Ce modèle est devenu vulnérable lors du changement d’environnement économique et financier aux États-Unis en 2022, notamment à cause de la hausse des taux d’intérêt et du ralentissement de la croissance.
Qu’est-ce qui a provoqué la faillite de la SVB en mars 2023 ?
La faillite de la SVB a été provoquée par une combinaison de vulnérabilité au risque de liquidité et de taux, de défaillances majeures de management et de gouvernance, et de retraits massifs de dépôts par les clients. Le besoin en trésorerie des entreprises de la Tech a conduit à des retraits de dépôts, obligeant la SVB à vendre une partie de ses obligations, générant des pertes. La dégradation de sa note et une augmentation de capital avortée ont accéléré la spirale négative, conduisant à sa faillite.
Quel a été le rôle de la numérisation dans la crise de la SVB ?
La numérisation a joué un rôle dans la crise de la SVB en facilitant des retraits de dépôts massifs et rapides par des clients « éduqués » financièrement et numériquement, provoquant un bank run « en un clic ».
La réglementation et la supervision étaient-elles adaptées pour prévenir la crise de la SVB ?
Non, la SVB bénéficiait d’une réglementation très allégée et n’était pas assujettie aux règles du Comité de Bâle qui limitent les risques de liquidité et de taux d’intérêt. De plus, la supervision n’a pas été assez exigeante, intrusive et réactive.
L’ACPR pense-t-elle qu’il faut changer le cadre actuel de supervision du risque de taux d’intérêt ? Pourquoi ou pourquoi pas ?
Non, l’ACPR pense qu’il ne faut pas changer le cadre actuel, car la nature hétérogène du risque de taux nécessite une surveillance fine, ce qui est permis par l’approche actuelle de supervision renforcée.
Quels sont les trois débats principaux mentionnés concernant la réglementation et la supervision ?
Quel est le risque associé à la reconnaissance des pertes latentes dans le cadre prudentiel actuel ?
Les trois débats principaux concernent l’encadrement du risque de taux d’intérêt, le traitement des moins-values latentes sur les titres de dette, et les pratiques de supervision.
Reconnaître les pertes latentes dans le cadre prudentiel actuel pourrait augmenter la volatilité des fonds propres et générer des phénomènes procycliques de ventes, affectant négativement le financement de l’économie et le marché de la dette publique.
Quelles sont les vulnérabilités du marché des crypto-actifs ?
Les vulnérabilités incluent la forte volatilité, l’absence de sous-jacent économique pour certains crypto-actifs, le risque opérationnel, et le risque cyber, tous pouvant compromettre la stabilité du système financier.
Que prévoit le règlement DORA pour les prestataires de services tiers ?
DORA instaure un dispositif de surveillance des prestataires de services tiers identifiés comme critiques, les obligeant à collaborer avec les établissements financiers pour respecter les obligations en matière de sécurité informatique et de continuité des opérations.
Quel est l’état actuel du cadre réglementaire européen concernant les crypto-actifs ?
Le règlement Markets in Crypto-Assets (MiCA) a été adopté pour encadrer le secteur des crypto-actifs. Il représente une étape réglementaire clé, mais des renforcements seront nécessaires pour étendre son périmètre.
Quelle est la ligne directrice claire pour les régulateurs mentionnée dans le texte ?
La ligne directrice pour les régulateurs est : « même activités, même risques, même règles ».