SES: Quels sont les sources et les défis de la croissance économique? Flashcards
PIB
- Somme des valeurs ajoutées (marchandes et non marchandes) produites dans un pays donné.
(Def production) - Somme des dépenses (consommation des ménages et de l’Etat) + investissements (Def dépenses)
- Somme des rémunérations (salaires, bénéfices, dividendes), et des impôts (Def revenus)
Valeur ajoutée
Différence de valeur entre le prix du produit fini et le prix des consommations intermédiaires
VA = CA - CI
Taux de croissance
Quantité de richesses produites en plus, sans tenir compte de la hausse des prix
Que ne mesure pas le PIB ?
- Il ne prend pas en compte la production domestique (ex : faire un gâteau)
- Il ne mesure pas le bien-être
A quoi sert le PIB?
Il sert à mesurer la croissance.
- 2/3 du PIB servent à rémunérer les salariés
- permet aux entreprises de rembourser leurs crédits
- sert à payer les impôts (le PIB retourne dans l’économie)
PIB nominal ≠ PIB réel
Le PIB nominal mesure le PIB d’un pays en utilisant les prix courants sans prendre en compte l’inflation.
Le PIB réel mesure le PIB d’un pays en prenant en compte l’inflation (prix constants)
Mesure de la croissance
La croissance économique mesure l’évolution du PIB d’une année sur l’autre.
Elle mesure également le niveau de vie de la population (PIB/habitant)
Elle est mesurée grâce au taux de croissance (voir def)
Croissance ≠ Expansion
Expansion : Croissance rapide sur une courte période
ex 1999-2001 avec l’arrivée des nouvelles technologies comme internet
La croissance est un processus cumulatif
C’est un processus cumulatif car la création de richesse génère des externalités positives en termes de revenus et en termes d’infrastructures publiques, qui vont bénéficier à la population présente et aux générations futures
PIB / habitant
Il se mesure en PPA : Parité de pouvoir d’achat
→ Il permet de réaliser des comparaisons internationales, en éliminant l’effet des prix et du taux de change
Un phénomène récent
La croissance économique est un phénomène récent, qui apparaît au début du XXème siècle : le PIB mondial par habitant double entre 1913 et 1950 puis entre 1950 et 1973
Définition de la croissance Simon Kuznets
” La croissance économique d’un pays peut être définie comme étant une hausse sur une longue période de sa capacité d’offrir à sa population une gamme sans cesse élargie de biens économiques. Cette capacité croissante est fondée sur le progrès technique et les ajustements institutionnels et idéologiques qu’elle requiert. Les fruits de la croissance s’étendent par suite aux autres secteurs de l’économie”
Simon Kuznets, 1971
Facteurs de la croissance économique moderne selon Kuznets
Kuznets caractérise la croissance par les facteurs de la croissance :
- Rôle du progrès technique
- Hausse de la productivité
- Changements structurels :
déclin de la paysannerie
organisation du travail
évolution des mentalités
Différents facteurs de la croissance
- Travail
- Capital
- PGF
Facteur travail
Le facteur travail = population active occupée / main d’œuvre
La quantité du facteur travail dépend du nombre d’actifs occupés, du nombres d’heures travaillées, et de la natalité
Facteur capital
Capital fixe : Ensemble des moyens de production utilisés plusieurs fois dans le processus de production (Bâtiments, machines, équipements…)
La quantité du facteur capital dépend de l’investissement, qui est mesuré par la FBCF (formation brute de capital fixe)
PGF
Productivité globale des facteurs ; elle correspond à l’efficacité et la qualité des facteurs de production
→ Les économistes parlent de résidu : part non expliquée de la croissance
La PGF dépend principalement du nombre de diplômés et du progrès technique
Croissance extensive
La croissance extensive est fondée sur l’accumulation des facteurs de production : l’économie produit plus en mobilisant davantage de facteurs (travail et capital)
Croissance intensive
La croissance intensive est fondée sur l’augmentation de la productivité globale des facteurs de production.
Croissance extensive ou intensive?
Environ 50 % du taux de croissance annuel moyen des Etats-Unis et 2 tiers du TCAM de la France depuis 1890,s’expliquent par l’augmentation de la PGF.
- Quel que soit le pays, la croissance économique s’explique majoritairement par l’augmentation de la PGF
→ On est donc dans une croissance intensive - Quel que soit le pays, la diminution du nombre d’heures de travail a contribué négativement à la croissance économique
Progrès technique
Il s’agit à la fois du progrès des technologies, de l’efficacité de leur usage, de l’organisation du processus de production et de la création de nouveaux produits.
Que permet le progrès technique ?
Le progrès technique génère des mutations économiques très importantes et des externalités positives telles que la hausse de la PGF ou encore la hausse de la demande et de la consommation, qui entraînent une augmentation de la croissance économique.
Il va permettre également de mettre fin à la loi des rendements décroissants avec une hausse de la PGF
Robert Solow analyse
Robert Solow (économiste néoclassique) propose un modèle de croissance au milieu du XXe siècle: il parle de croissance extensive, celle où la quantité produite est la combinaison des facteurs capital et travail.
(Cependant, une simple accumulation des facteurs de production entraîne un Etat stationnaire et empêche la croissance de long terme)
D’autre part, il pense que le progrès technique est exogène, c’est-à-dire qu’il est indépendant des agents économiques et de leurs actions.
Pour lui, le progrès technique “tombe du ciel” et est le résultat de découvertes scientifiques aléatoires.
Loi des rendements décroissants
Loi de David Ricardo
Si la quantité d’un facteur est fixe alors que la quantité d’un autre facteur augmente, cela va entraîner une hausse de production mais de moins en moins rapide.
→ Les rendements sont alors décroissants et la productivité marginale du travail diminue
→ Cela engendre une économie stationnaire
Le PT va mettre fin à la loi
Révolutions technologiques et évolution de la PGF
Depuis le XIXe siècle, 3 révolutions technologiques :
- Chemins de fer et machine à vapeur
- Diffusion et usage de l’électricité, du moteur à explosion et de la chimie moderne
- Production et usage des NTIC
Chaque révolution technologique a engendré une vague de croissance de la PGF.
Durant le XXe siècle, 2 vagues
MAIS la vague de croissance de la PGF due à l’apparition des NTIC est plus faible et plus courte que celle engendrée par l’apparition de l’électricité
Autres sources de croissance de la PGF que le PT
- Education
- Âge du capital
- Niveau de confiance (notamment pour investir)
- Spécialisation et allocation des ressources
Progrès technique exogène
Progrès technique indépendant des agents économiques et de leurs actions
Modèle de la croissance endogène
Dans les années 80-90, d’autres économistes tels que P. Romer (K technologique), R.Barro (rôle de l’Etat) ou encore R.Lucas (K humain), ont essayé de construire des modèles pour expliquer l’origine du progrès technique.
Pour eux, le progrès technique est endogène, c’est-à-dire qu’il dépend des efforts des agents économiques, et contribue à créer une dynamique auto-entretenue de croissance.
Selon le modèle de la croissance endogène, l’accumulation du capital sous toutes ses formes (K technologique, public, fixe et humain) contribuerait à long terme au progrès technique et donc à la croissance économique
Progrès technique endogène
Progrès technique qui dépend des efforts des agents économiques et qui contribue à créer une dynamique de croissance auto-entretenue
Distinction entre innovation et invention
Innovation : Application commerciale ou industrielle des inventions par les entreprises
Les inventions sont le résultat de la recherche fondamentale (qui entraîne la recherche appliquée)
Progrès technique (def 2)
Le progrès technique correspond à l’accroissement des connaissances que les hommes ont des lois de la nature appliquées à la production et se traduisant par des innovations (application à des fins industrielles ou commerciales des inventions) et des gains de productivité
Cinq types d’innovations Schumpeter
L’innovation est au cœur du processus de croissance.
Schumpeter distingue cinq types d’innovations:
- Les produits nouveaux : innovation radicale
Ex : le téléphone au XIXe siècle - Les nouveaux procédés de production (ex: mécanisation, robotisation, fordisme…)
- Nouveaux marchés (débouchés)
Ex: E-commerce, uberisation, BRICS - Nouvelles sources de matières premières
Ex: Charbon, pétrole, vent soleil - Nouvelles organisations des firmes (entreprises)
Ex: Oligopoles, statut d’auto-entrepreneur …
L’entrepreneur - innovateur
Pour Schumpeter, l’entrepreneur a un rôle crucial dans l’innovation
Celui-ci doit :
- prendre des risques
- être créateur et se renouveler sans cesse
- Anticiper la demande
L’innovation est au cœur de la croissance du PIB grâce aux entrepreneurs-innovateurs tels qu’Elon Musk (Tesla), Steve Jobs (Apple) ou encore Bill Gates (Microsoft)
L’innovation crée une situation de monopole, qui est temporaire. Le monopoleur peut alors fixer ses prix : c’est un price maker. Il va ainsi fixer des prix élevés ainsi qu’une rente de monopole (profit très important).
Cette rente de monopole va lui servir à investir dans de nouvelles innovations
Différentes formes de capital
- Capital humain (R.Lucas)
- Capital public (R.Barro)
- Capital technologique (P.Romer)
- Capital fixe
Ces différentes formes de capitaux contribuent à la croissance du PIB
Capital fixe
Def : Ensemble des biens de production
Motivation de l’investissement : Réaliser du profit grâce à une économie d’échelle
Origine de l’accumulation : Investissement matériel ; acquisition de biens de productions (nouvelles machines)
Contribution au PT: En utilisant les biens de production incorporant du PT, les agents économiques peuvent créer de nouvelles formes de connaissances, qui pourront leur permettre d’innover
Exemple : Henri Ford a tiré profit des machines électriques pour concevoir la chaîne d’assemblage
Capital technologique
Def: Ensemble des connaissances relatives à la production (recherche fondamentale et appliquée)
Motivation de l’investissement: Réaliser des profits en obtenant une rente de monopole
Origine de l’accumulation : Investissement immatériel ; dépenses de recherche et développement
Contribution au PT : La connaissance est un bien cumulatif; elle engendre de nouvelles connaissances
Exemple : Waze repose sur deux technologies déjà existantes: Le GPS et les réseaux sociaux
Capital humain
Def : Etat de santé et niveau d’éducation de la population
Motivation de l’investissement : Obtenir un revenu plus important en étant plus productif
Origine de l’accumulation : Investissement immatériel ; dépenses de santé et d’éducation
Contribution au PT : Une population mieux formée sera plus apte à innover
Exemple : Larry Page qui a fait des études d’informatique, a créé Google
Capital public
Def : Infrastructures financées par la puissance public (écoles, hôpitaux, réseaux de transports…)
Motivation de l’investissement : Générer des externalités positives
Origine de l’accumulation : Dépenses publiques
Contribution au PT : Production de connaissances, amélioration du capital humain et du capital fixe
Exemple: En 2021, l’Etat français a consacré 6,8 % du PIB à l’éducation
Etat français et recherche
La France investit dans la recherche et le développement (qui entraînent des inventions, permettant d’innover, et engendrant la croissance du PIB)
Cependant, elle investit moins que ses partenaires : par exemple, en 2019, elle a consacré 2,19 % de son PIB à la R et au D alors que l’Allemagne, le Japon et la Suède y ont consacré plus de 3% de leur PIB, soit environ 1,5 fois plus.
L’Etat français a mis en place un plan de financement de l’innovation technologique, à hauteur de 34 milliards d’euros d’investissement, qui vise à transformer les secteurs clés de l’économie par l’innovation technologique
Pourquoi l’Etat doit-il soutenir la recherche privée?
L’Etat doit soutenir la recherche privée
- car elle génère des externalités positives, qui entraînent une croissance du PIB
- pour faire face à la concurrence et améliorer la compétitivité
Définition destruction créatrice de J.A. Schumpeter (+exemple)
Selon Schumpeter, la destruction créatrice est le processus “qui révolutionne incessamment de l’intérieur la structure économique, en détruisant continuellement ses éléments vieillis et en créant continuellement des éléments neufs.”
Selon lui, “ce processus de destruction créatrice constitue la donnée fondamentale du capitalisme”
Ex : Pour la distribution des billets de banque, on observe la destruction de la distribution au guichet et la création de distributeurs automatiques de billet.
Points positifs et négatifs du processus de destruction créatrice
Positif (à long terme et en macroéconomie) :
- Favorise l’innovation pour toutes les firmes
- Création de nouvelles activités de production (nouveaux emplois qualifiés dans la conception, la réparation …)
→ favorable à la croissance
Négatif (à court terme et d’un point de vue microéconomique):
- Substitution du travail par le capital (dû à la mécanisation, la robotisation et l’automatisation)
→ Destruction des activités et donc des emplois les + manuels et les moins qualifiés (ONQ, ENQ, agriculteur…)
- Crée des conflits (XIXe siècle, révolte des canuts lyonnais)
La destruction d’emploi doit être accompagnée de formation
Synthèse processus de destruction créatrice
Les créations l’emportent sur la destruction
Def institution
Selon Douglas North, les institutions sont des “contraintes établies par les hommes, qui structurent les relations humaines”
Caractéristiques institutions inclusives et extractives
Institutions inclusives ( Education, santé, justice…) :
- Préservation du droit de propriété
- Favorisent l’innovation et la création d’entreprises
- Garantissent le respect des contrats
- Permettent un Etat de droit (justice indépendante et impartiale)
- Stabilisent le système financier (épargne, investissement)
Institutions extractives (ex : esclavage, discriminations…)
- Inverse des institutions inclusives
- Imposent des barrières à l’entrée, ce qui freine les innovations
Institution inclusive
Une institution inclusive favorise la participation de tous les citoyens aux activités économiques (ex: santé, éducation)
Institution extractive
Une institution extractive ne garantit pas les droits de propriété, et crée des barrières à l’entrée pour favoriser une frange de la population, ce qui freine l’innovation et la croissance
Protection de la propriété intellectuelle
La protection de la propriété intellectuelle permet à la firme innovante d’obtenir une rente de monopole.
Cela favorise donc les innovations (permises grâce à la recherche et au développement), ce qui entraîne de la croissance économique.
La protection de la propriété intellectuelle est à double tranchant car les connaissances, qui sont protégées, ne pourront pas permettre à d’autres chercheurs d’innover.
Etat de droit et croissance
Un Etat de droit → Hausse investissement et innovation → Croissance économique
Croissance économique → Augmentation des recettes publiques → Augmentation des dépenses publiques et de l’investissement public → permet de mettre en place un Etat de droit
Croissance économique → Etat de droit
Etat de droit → Croissance économique
Rôle des institutions selon le niveau de développement des pays
Pays en rattrapage (=PED) :
- Besoin d’une main d’œuvre d’exécution
- Production industrielle
- Moindre niveau de concurrence
→ Favorise la rentabilité des entreprises présentes
Pays à la frontière technologique (Pays développés):
- Besoin de main d’œuvre qualifiée (ex: chercheurs pour développer de nouvelles technologies)
→ Rôle de l’école
- Niveau élevé de concurrence → favorable à l’innovation → croissance
Rôle des institutions selon Dani Rodrik
Dani Rodrik développe une typologie des institutions.
Il met en avant l’importance des institutions pour la croissance :
- Création de marchés (protection des droits de propriété)
- Réglementation des marchés (maintien de la concurrence)
- Stabilisation des marchés (limite les crises financières)
- Légitimation des marchés (Protection sociale)
En quoi les institutions favorisent-elles l’innovation?
- Les institutions stables permettent de rendre l’avenir prévisible → stratégies de long terme → Développement de l’investissement et de l’innovation → croissance économique forte
- Institutions instables → avenir incertain → stratégies de court terme → Peu d’investissement et d’innovation → Peu de croissance économique
Droits de propriété
Droits dont dispose un individu ou une entreprise sur un actif
Rôle des droits de propriété
- Liberté de l’individu vis à vis du bien (liberté d’exploiter, de modifier, de vendre, de détruire…)
- Protéger une innovation technique (Brevet)
- Protéger une œuvre de l’esprit (droits d’auteurs)
Progrès technique et inégalités de revenu
PT → Hausse de la demande de travailleurs hautement qualifiés → Hausse des salaires des + qualifiés
PT → Baisse de la demande des travailleurs moins qualifiés → Baisse des salaires des moins qualifiés
→Hausse des inégalités de revenu
Progrès technique et inégalités de revenu du capital
- Propriétaires d’entreprises mettant en œuvre le PT → Hausse des dividendes → Valorisation du capital → Hausse des profits
- Propriétaires ne mettant pas en œuvre le PT → Concurrencés par les entreprises qui le mettent en œuvre → Dévalorisation du capital → Disparition des entreprises
Le progrès technique valorise les talents
Le PT au XXIe repose surtout sur les NTIC. Celles-ci entraînent le développement de la numérisation et de la mondialisation, qui permettent la création d’activités nouvelles via les plateformes en ligne
Cela permet à certains individus (“talents”) de se poser sur différents marchés, d’être connus, reconnus, et générer ainsi des revenus
Le PT valorise les tâches non routinières
Le PT valorise les tâches complexes intellectuelles réalisées par des travailleurs très qualifiés, comme les ingénieurs ou les chercheurs.
La demande de ces tâches est forte donc celles-ci sont très bien rémunérées, à la différence des métiers pour lesquels les tâches sont routinières, moins rémunératrices, et progressivement remplacées par des machines
Le PT polarise et segmente donc le marché du travail
Croissance économique soutenable
La croissance économique soutenable est une croissance durable, qui permet la conciliation entre enjeux économiques, sociétaux et environnementaux.
Différents rapports sur croissance et écologie
Rapport de Meadows “Halte à la croissance” en 1972
Il dénonce les externalités négatives liées à la croissance : la pollution, l’épuisement des ressources naturelles, le réchauffement climatique…
→ Rôle du capital naturel
Rapport Brundtland en 1987 → met en évidence l’importance du développement durable
(Mme Gro Harlem Brundtland, premier ministre norvégien en 1987)
Développement durable
Le développement durable est “un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capité des générations futures à répondre aux leurs”
Mme Gro Harlem Brundtland, premier ministre norvégien en 1987
Le développement durable est un “développement économique efficace, socialement équitable et écologiquement soutenable”
Sommet de la Terre à Rio, 1992
Externalité
Résultat du comportement ou des actions des producteurs et des consommateurs sans contrepartie monétaire directe
Exemple d’externalité négative (consommateur / producteur)
Consommateur : Jeter ses déchets par terre
Producteur : Utiliser des pesticides
Pourquoi les agents économiques continuent-ils à polluer?
C’est parce que le coût privé est inférieur au coût collectif
En effet, les individus ne prennent pas en compte le coût de leur action pour l’ensemble de la société (impact sur la santé et l’environnement) mais pensent uniquement au coût individuel, qui est inférieur.
Lorsque les coûts privés augmentent, les agents économiques sont incités à changer leur comportement (ex: paquet de cigarette + cher = moins de fumeurs)
Biens communs
Biens non excluables mais rivaux (ex: les ressources halieutiques)
Biens non excluables: l’accès à la ressource est collectif
Biens rivaux: La consommation d’une ressource est réduite à mesure que beaucoup d’acteurs consomment
Epuisement des ressources naturelles
Les ressources naturelles sont des biens communs.
Ces biens sont donc non excluables mais rivaux : l’accès à la ressource est collectif et la consommation est réduite à mesure que beaucoup d’acteurs consomment.
Les ressources naturelles ne sont donc pas illimitées et certaines sont non renouvelables (pétrole, gaz, charbon).
La croissance économique a tendance à engendrer une surexploitation des ressources naturelles à des fins de profit.
Selon le FAO, en 40 ans, la part des stocks mondiaux de poissons surexploités a plus que doublée : elle est passée de 10 % à 25 %.
Réchauffement climatique
Les révolutions industrielles → croissance
mais aussi → pollution → + GES → températures et de l’émission de CO2.
Le GIEC considère que le réchauffement climatique est la conséquence des émissions humaines de gaz à effet de serre et que 80 % des GES sont des émissions de CO2.
Quel que soit le pays, selon les projections de l’OCDE, le réchauffement climatique n’est pas sans conséquences en termes économiques et sociaux.
→ Il risque d’impacter fortement la santé et la production agricole
Obstacles à la croissance
Epuisement des ressources naturelles → le marché tarifie cet effet négatif : le prix des ressources naturelles augmente → Incitation à innover pour mettre en valeur des ressources substituables ou augmenter l’efficacité énergétique
Pollution et réchauffement climatique causés par les émissions de GES → Le marché ne tarifie pas ces effets négatifs → Pas d’incitation à innover pour réduire les atteintes à l’environnement
Innovation verte
L’innovation verte a une finalité de développement durable. Elle se traduit par l’introduction dans l’économie d’un ensemble de produits, de procédés et de méthodes qui permettent de réduire l’impact de l’activité économique sur l’environnement
Thèse de soutenabilité faible
Thèse de John Hartwick
Selon lui, les capitaux sont substituables. Il pense que le capital naturel sera remplacé par le capital technologique.
Selon les économistes de la soutenabilité faible, l’innovation permettra de faire face à l’épuisement des ressources naturelles.
En effet, la recherche est incitée à trouver de nouveaux procédés qui permettent de produire de l’énergie grâce aux ressources renouvelables (vent, soleil, eau)
Thèse de soutenabilité forte
Thèse soutenue par de nombreux économistes comme Herman Daly
Selon cette thèse, les capitaux ne sont pas substituables mais complémentaires.
La destruction du capital naturel est donc irréversible si on ne fait rien, c’est pourquoi il faut reconsidérer le modèle de croissance.
Herman Daly pense même que la décroissance est nécessaire.
Citation Kuznets sur la croissance (à propos de l’écologie)
“La croissance n’est pas le problème mais la solution”
- Croissance → Hausse du niveau de vie → Changements des modes de vie
- Croissance → Hausse du niveau d’instruction → Comportements + éco-responsables
- Croissance → + Financement de la R et D → Innovations vertes → Croissance soutenable
De plus, selon Kuznets, à mesure qu’un pays se développe économiquement, le niveau de pollution diminue
Défaillances du marché
Le marché est défaillant pour certains biens, notamment pour les biens communs
L’Etat doit donc mettre en place des politiques publiques qui incitent à réduire la pollution et à réaliser des innovations vertes.
Il contraint et incite les agents économiques à réduire la pollution à travers une réglementation écologique, des subventions vertes une fiscalité environnementale.
→ Cela entraîne une hausse de la demande des technologies vertes
Réglementation écologique
La réglementation écologique comprend toutes les normes environnementales que doivent respecter les consommateurs et les producteurs
Ex: Les nouveaux bâtiments doivent respecter la norme de réglementation thermique (RT) : niveau élevé d’isolation et utilisation d’énergies renouvelables
Fiscalité environnementale
La fiscalité environnementale consiste à imposer une taxe à ceux qui polluent pour les inciter à réduire la pollution
Subventions vertes
Les subventions vertes consistent en des aides financières accordées à ceux qui adoptent des comportements favorables à l’environnement