SES: Quels sont les fondements du commerce international et de l'internationalisation de la production ? Flashcards
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Commerce international
Au sens large, le commerce international correspond à l’ensemble des flux de marchandises (biens) et de services entre les espaces économiques nationaux.
Il repose sur la doctrine du libéralisme économique, et ce depuis le XVIIIème siècle, selon laquelle les hommes ont un penchant naturel à échanger.
Firmes multinationales
Une firme multinationale est une entreprise possédant au moins une unité de production à l’étranger ; elle répartit donc sa production dans plusieurs pays.
Firme
Entreprise industrielle ou commerciale.
Histoire du commerce international
- 1492 : Découverte de l’Amérique par Christophe Colomb
→ favorise le libre-échange - 1524 : Paraît Du commerce et de l’usure, de Luther, qui s’oppose aux échanges et à la consommation ostentatoire (excessive)
→ favorise le protectionnisme - 1602 : Création de la Compagnie des Indes
→ augmentation des échanges par voie maritime
→ favorise le libre-échange - 1667 : Colbert (ministre des finances de Louis XIV) augmente les taxes sur les importations
→ protectionnisme - 1860 : Signature du traité Cobden-Chevalier, destiné à abolir des taxes sur l’importation et l’exportation entre la France et l’Angleterre
- S’ensuit une période de prospérité économique jusqu’à la première guerre mondiale, où l’on assiste à une chute des échanges
- Années 20 : Appelées les “années folles”.
→ Période d’ouverture internationale - Crise de 1929 → protectionnisme
- 25 mars 1957 : Signature du Traité de Rome, qui institue la Communauté économique européenne, engendrant ainsi une ouverture économique.
- 1989 : Chute du mur de Berlin, qui met fin aux frontières en Allemagne. L’UE devient par la suite le premier marché au monde, avec libre circulation des biens, des services, des capitaux et des personnes.
Adam Smith
Philosophe et économiste écossais du XVIIIe siècle
David Ricardo
Philosophe et économiste britannique de la seconde moitié du XVIIIe siècle et de la première moitié du XIXe siècle
Théorie des avantages absolus
→ Théorie mise en avant par Adam Smith dans Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations en 1776.
Il explique qu’un pays dégage un avantage absolu lorsque le coût de production d’un produit est plus faible que dans un pays B ou lorsque le niveau de productivité du pays est plus fort par rapport à un autre pays.
Selon cette théorie, le Portugal, qui dispose d’un coût de production plus faible que l’Angleterre pour le vin et le drap, dispose d’un avantage absolu et n’a donc pas d’intérêt à faire des échanges avec l’Angleterre pour ces deux produits.
Théorie des avantages comparatifs
→ Théorie mise en avant par David Ricardo dans Des principes de l’économie politique et de l’impôt en 1817.
Selon cette théorie, peu importe qu’un pays dispose d’avantages absolus ou pas : il gagne à se spécialiser dans la production des biens pour lesquels son avantage comparatif est le plus élevé, c’est-à-dire dont les coûts relatifs sont les plus bas, et à échanger les biens qu’il ne produit pas.
C’est donc un argument pour le libre-échange : tous les pays peuvent tirer profit du libre-échange s’ils se spécialisent.
Comparativement, l’Angleterre est capable de produire plus de drap par rapport à la production de vin. Le Portugal, quant à lui, est capable de produire plus de vin par rapport à la production de drap.
Donc, selon cette théorie, l’Angleterre et le Portugal bénéficient de gains à l’échange.
Théorème HOS
Le théorème HOS (Heckscher, Ohlin, Samuelson), explique le commerce international par les différences de dotations factorielles (facteur travail, capital et ressources naturelles) des pays.
Selon ce théorème, les dotations factorielles déterminent la spécialisation d’un pays, qui donne lieu à des échanges internationaux.
C’est-à-dire que si un pays dispose en abondance d’un facteur, celui-ci va se spécialiser dans ce facteur, qui va lui permettre de réaliser des échanges.
Exemple dotations factorielles et spécialisation
- La France dispose d’une forte intensité capitalistique, ce qui lui permet de se spécialiser dans la conception de produits complexes, comme des voitures, qu’elle peut ensuite exporter (par exemple au Bangladesh).
- Le Bangladesh dispose d’une abondance de main d’œuvre (facteur travail), et va donc se spécialiser dans la production de produits élémentaires, comme des T-shirt, qu’il peut ensuite exporter (par exemple en France).
- Les pays du Moyen-Orient disposent de ressources naturelles en abondance, notamment du pétrole, et se spécialisent donc dans l’extraction de ces ressources, pour pouvoir les exporter.
Dotation technologique et commerce international
La technologie via le PT et les innovations est aussi un des fondements du commerce international et de la participation aux échanges.
Les pays disposant d’une avance technologique vont bénéficier d’un avantage comparatif et d’un monopole temporaire, qui va leur permettre de réaliser des échanges internationaux, à l’instar des Etats-Unis, du Japon, et dans une certaine mesure de l’Inde, avec l’informatique.
Ainsi, il y a une corrélation entre les dépenses de RD des pays innovants et la participation aux échanges internationaux.
Par exemple, la part des dépenses de RD dans le PIB est 2 fois plus élevée en Corée du Sud que dans les pays de l’OCDE, et la part des exportations y est également deux fois plus importantes.
Fondements traditionnels du commerce international et nouvelle théorie du CI
Fondements traditionnels du CI:
- Théorie des avantages absolus (Adam Smith)
- Théorie des avantages comparatifs (David Ricardo)
- Dotation factorielle (Théorème HOS) → spécialisation
- Dotation technologique
→ Des pays aux niveaux de richesses disparates échangent des produits différents sur les marchés internationaux.
Nouvelle théorie du CI:
→ Des pays aux niveaux de richesses comparables échangent des produits similaires
Echanges intra-branches
Flux croisés d’exportations et d’importations de marchandises appartenant à la même branche.
Ces produits similaires sont échangés entre pays proches en termes de développement, de technologie et de dotations factorielles.
Demande de variété
Lors des Trente Glorieuses (1945-1975), se développe une consommation de masse de produits standardisés.
Cette consommation de masse s’essouffle à la fin des années 70, où apparait une demande de variété des consommateurs.
Le CI permet de répondre à cette demande, car il entraîne une hausse de l’offre, de la concurrence et donc de la diversité des choix pour les consommateurs.
Cette demande de variété a entraîné une différenciation des produits de la même branches.
Différenciation des produits
Deux différenciations apparaissent: la différenciation horizontale et la différenciation verticale
Différenciation horizontale
La différenciation horizontale repose sur une “logique de similitude”: des pays de niveaux économiques comparables échangent des biens semblables, pour répondre à la demande, relativement identique.
Il s’agit par exemple de la différence entre une polo Volkswagen et une Renault Clio.
Ainsi, les producteurs jouent sur le design, ou encore le marketing.
Différenciation verticale
La différenciation verticale repose sur une “logique de différence”, qui permet de répondre aux différents besoins des consommateurs.
Il s’agit par exemple de la différence entre une Ferrari et une Peugeot.
La qualité des produits
Certaines économies ont fondé leur spécialisation et donc leur participation au commerce international sur la qualité de leur production.
C’est le cas en Europe de l’Allemagne (voitures, machines-outils) ou encore de la France (produits de luxe).
A contrario, la Chine s’est spécialisée sur la quantité des produits et sur les produits à bas prix.
Fragmentation de la chaîne de valeur
La fragmentation de chaîne de valeur (ou DIPP) est la répartition des éléments de la production entre différents pays.
Chaque pays va se spécialiser dans une sous-partie du produit final.
Par exemple, pour la fabrication d’un airbus, la France est spécialisée dans les réacteurs, l’Allemagne dans les volets, le R-U dans les ailes et l’Espagne dans les stabilisateurs.
Raison de la fragmentation de la chaîne de valeur
Les produits industriels (voitures, avions, ordinateurs…) sont de plus en plus complexes et nécessitent de plus en plus de spécialisation sur les parties du produit pour plus d’efficacité.
En effet, la fragmentation de la chaîne de valeur garantit la productivité mais également la qualité de la production.
DIPP
Décomposition Internationale du Processus de Production
Compétitivité
Capacité d’une économie ou d’une entreprise à faire face à la concurrence et à répondre à la demande intérieure et étrangère.
Deux approches pour aborder la compétitivité
- Compétitivité Expost → mesurée par la part des exportations d’une économie dans le commerce mondial
- Compétitivité Exante → mesure l’attractivité d’une économie, grâce aux IDE entrants
Compétitivité Exante → Compétitivité Expost
Attractivité
Capacité à attirer des activités nouvelles et des facteurs de production mobiles (capitaux, travailleurs qualifiés) sur le territoire afin d’améliorer la compétitivité
L’attractivité des territoires repose sur 3 piliers
- Les piliers de base : institutions, infrastructures, stabilité économique, santé et éducation (facteurs de croissance endogène)
La France est très développée dans les piliers de base - Les piliers de l’efficacité : enseignement supérieur, formations, efficacité des marchés du travail, des biens et services, et maturité technologique.
France moyennement développée dans les piliers de l’efficacité, notamment dans la maturité technologique. - Les piliers de l’innovation : taille du marché (marché de l’UE pour la France, qui est un atout) , processus de production haut de gamme (France très développée avec les produits de luxe), recherche et développement (France moins développée → dépense moins que ses partenaires)
2 types de compétitivité Expost
- Compétitivité prix : repose sur le prix des produits
- Compétitivité hors-prix : repose sur la qualité des produits
Productivité
D’une manière générale, la productivité mesure l’efficacité des facteurs de production
Productivité du travail en volume et en valeur
En volume :
Mesure la quantité produite.
Ex: un salarié produit 3 voitures
En valeur:
Mesure la valeur ajoutée apportée.
Ex: un salarié produit x euros.