Philosophie : Le bonheur Flashcards
Introduction
→ Bonheur vient du latin bonum = bon et augurium = chance
→ Désigne un état de satisfaction complète et durable
On peut croire que bonheur = manière pour l’homme de voir ses désirs accomplis et qu’il se confondrait avec le plaisir
Cpdt, l’homme semble à la recherche d’un « bien » plus exigeant et plus profond que le simple plaisir.
Pb : Comment concevoir le bonheur pour que l’homme puisse espérer l’atteindre ? Le bonheur est-il le but de l’existence ?
I. Bonheur et plaisir
A) Le bonheur comme somme des plaisirs
→ 1ère conception du bonheur = le confondre avec le plaisir, sous sa forme la plus extrême : la jouissance
→ Conception du personnage de Platon, Calliclès, pour qui le bonheur = satisfaire tous ses désirs sans aucune restriction (cf liberté)
Ici, le bonheur se mesure à la quantité de plaisir obtenue par la satisfaction de désirs.
Ce modèle de bonheur = intempérance (manque de modération)
Cpdt, bonheur ≠ plaisir / joie
Plaisir ou joie = très éphémère
Bonheur au contraire = état de satisfaction durable où ttes nos aspirations les plus importantes sont réalisées
I. Bonheur et plaisir
B) Le bonheur comme absence de troubles
Faut-il rechercher le plaisir à tout prix ?
Épicure montre que certains désirs et certains plaisirs ne mènent pas au bonheur psk ils sont sources de trouble
→ Il faut donc savoir mieux écouter ce que nous demande la nature
Donc, Épicure préconise une vie mesurée, pour parvenir au bonheur du corps et de l’âme
→ Distingue deux types de plaisir (cf fc)
I. Bonheur et plaisir
B) Le bonheur comme absence de troubles
Epicure distingue 2 types de plaisir
→ Epicure distingue les plaisirs cinétiques (en mvt) des plaisirs catastématiques (stables)
Plaisirs en mvt → liés à une certaine forme d’excitation, qui ne nous apporte pas de véritable apaisement → nous éloignent de la plénitude (Ex drogue)
→ Il faut donc se focaliser sur les plaisirs stables, qui apportent le bonheur véritable
Pour cela, il faut trier nos désirs :
- Désirs non naturels → sont vains : artificiels et insatiables →il faut s’en débarrasser (ex : désirer une gloire éternelle, un amour illimité etc.)
→ Ce serait vivre dans l’illusion et donc dans la frustration et la souffrance - Désirs naturels (ex : boire/manger) → Il faut se focaliser dessus mais même parmi eux, il faut se focaliser sur ceux qui sont nécessaires (besoins physiques et moraux) et apprendre à se passer de ceux qui sont superflus (ex du caviar) → Cita° Épicure
Par conséquent, il faut viser la tranquillité (bonheur) du corps (=l’aponie pr E.) en se focalisant sur les désirs naturels et nécessaires, et la tranquillité de l’âme (= l’ataraxie) qu’on obtient avec des plaisirs stables comme l’amitié mais pas avec l’amour → nous excite pdt un moment mais va nécessairement retomber et nous faire du mal un jour
→ Pour Épicure, il faut limiter nos désirs car désir = manque de qqch et manque = frustration, souffrance
Ex de la drogue
La drogue nous donne du plaisir pdt un moment mais ensuite, il y a la descente, qui s’accompagne tjrs de souffrance et qui nous pousse à en reprendre.
Ex du caviar
Epicure explique que nous n’avons pas besoin de caviar pour être heureux.
Citation Epicure désirs
“Il faut se rendre compte que parmi nos désirs, les uns sont naturels, les autres vains, et que parmi les premiers il y en a qui sont nécessaires et d’autres qui sont seulement naturels”
Epicure, Lettre à Ménécée, IVe-IIIe siècle av. J.C.
I. Bonheur et plaisir
C) Contestation de Rousseau
Rousseau conteste l’approche d’Épicure qui dit qu’il faut limiter nos désirs et affirme exactement l’inverse dans La Nouvelle Héloïse (Citation Rousseau)
→ Rousseau explique que si la satisfaction met fin au désir, elle ne nous apporte pas pour autant le bonheur puisque paradoxalement, nous sommes heureux de désirer
→ nous espérons qqch de la vie dans le désir
Certes le désir nous fait souffrir car = manque mais c’est ce manque qui nous donne envie de vivre des expériences → sans ce manque, nous sommes morts
Citation Rousseau désirs
“Malheur à qui n’a plus rien à désirer ! il perd pour ainsi dire tout ce qu’il possède. On jouit moins de ce qu’on obtient que de ce qu’on espère, et l’on n’est heureux qu’avant d’être heureux.”
Jean-Jacques Rousseau, La Nouvelle Héloïse, 1761
II. Bonheur et « bonne fortune »
A) Des instants de bonheur seulement ? / Problèmes du bonheur
3 pb :
1) → Existence humaine soumise à une contingence (choses qui peuvent changer) : nous devons souvent faire face à des événements inattendus, remettant en cause nos prévisions et nos projets
→ N’est-il pas vain d’espérer alors une satisfaction constante ?
Nous n’avons pas accès au bonheur total, absolu → seulement des instants de bonheurs → d’ailleurs, expression « les petits bonheurs »
→ Il serait + raisonnable de se contenter des instants heureux que nous offre l’existence
2) Lorsqu’on est heureux, souvent on ne s’en rend pas compte → après-coup que l’on prend conscience du bonheur
3) Tt le monde n’a pas la même conception du bonheur
Bonheur pas moral ds ts les cas (ex : bonheur de voir son ennemi échouer)
II. Bonheur et « bonne fortune »
B) Changer notre regard sur les événements
L’étymologie du mot bonheur invite à le relier à la « bonne fortune » ou à la chance
→ Une telle conception = cpdt affirmer que le bonheur de dépend pas de nous
Il est vrai que nous ne pouvons pas entièrement décider du cours des choses
→ Les philosophes stoïciens vont même jusqu’à le penser comme un destin
Mais ils soulignent en même temps que nous avons la maîtrise de notre regard sur les événements
→ Pour ê heureux même dans l’adversité, il faut chercher à voir tout ce qui nous arrive comme bien
→ Selon Épictète, le bonheur suppose l’acquisition d’une sagesse, qui consiste à mettre ses désirs en adéquation avec tout ce qui nous arrive → Citation Épictète
Citation Épictète
“Ne demande pas que les choses arrivent comme tu désires qu’elles arrivent. Demande qu’elles arrivent comme elles arrivent et tu seras heureux.”
Épictète, Le Manuel, 125.
III. Bonheur et morale
A) Le bonheur comme « souverain »
Le bonheur est-il le but de la vie ?
Aristote affirme que oui → finalité de ttes nos actions → seule chose que nous désirons uniquement pour elle-même
→ Si nous cherchons à atteindre le bonheur, ce n’est pas pour autre chose qu’être heureux
→ Représente donc le « souverain bien »
Aristote le conçoit comme l’effet d’une âme « dirigée par la vertu », cad le plaisir lié à la réalisation d’actions morales
III. Bonheur et morale
B) Contestation bonheur = finalité de ttes nos actions
Contestation de Kant : Selon lui, ∃ un impératif moral, parfois contradictoire avec le bonheur (ex grand-mère agressée)
→ Le devoir moral n’est pas soumis à nos inclinations personnelles mais à notre raison
III. Bonheur et morale
C) La dignité d’être heureux
Kant remet en cause le lien entre bonheur et vertu
→ Pour lui, la morale doit être indépendante de la recherche du bonheur → qq qui fait le bien uniquement psk cela lui apporte de la satisfaction perso → pas vrmt moral pr Kant
→ De plus, même en se conduisant tjrs de façon la + honnête qui soit, un homme ne peut pas être assuré d’ê récompensé par une vie paisible
Cpdt, la morale nous permet de nous rendre « dignes » d’être heureux → conduit à raisonnablement croire en un Dieu, qui garantit l’harmonie entre le bonheur et la moralité dans un autre monde