Immunologie des greffes et des transplantations [HP] Flashcards

1
Q

Organisation administratives des éléments du corps humain en France ?

A

Agence de la Biomédecine
= autorité de référence sur les aspects médicaux, scientifiques et éthiques relatifs aux éléments du corps humaine en France
→ greffe d’organes, de tissus et de cellules
→ Procréation assistées, diagnostic prénatal, recherche sur cellules souches embryonnaires et l’embryon humain
→ Biovigilance

Rôle dans l’activité transplantation/greffe

  • liste nationale des malades en attende de greffe
  • gérer le regitre national des refus au prélèvement (consentement implicite en France)
  • élaborer des règles de répartition des organes
  • coordonner, évaluer et faire développer l’activité greffe
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2
Q

Transplant et greffe : différence ?

A

Transplant = remplacement d’un organe non fonctionnel par un organe sain (anastomose vasculaire - Abouchement de deux vaisseaux sanguins,…, entre deux conduits de même nature)

Greffe : transfert de tissus ou de cellules chez le même individu ou entre individus différents

Mais on utilise couramment le terme “greffe” pour se référencer à ces 2 activités.

  • greffe autologue : D=R
  • greffe génoidentique/isogreffe entre jumeaux
  • greffe allogénique : D≠R
  • greffe xénogénique : différentes espèces
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3
Q

Barrière principale à la transplantation d’organe ?

A

Rejet du greffon car réponse immunitaire contre les Ag du donneur
→ alloantigènes sont à l’origine de l’incompatibilité immunologique entre D et R

1) Système ABO
Antigènes exprimés sur différents types cellulaires (GR mais aussi edothélium etc…)
↪ Anticorps naturels anti-A/anti-B chez les individus n’exprimant pas ces Ag

2) Molécule HLA (CMH)
Incompatibilité à l’origine de réponses immunitaires très forte. Fort polymorphisme.

3) Antigènes mineurs d’histocompatibilité (mHAgs)
Peptides dérivés de protéines du donneur (autres que les antigènes HLA) pour lesquels le receveur n’a pas de tolérance. Issu de protéines polymorphes.

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4
Q

Comment les LyT naïfs sont-ils activés par des autoantigènes du donneur ?

A

✯ Interaction TCR/HLA-peptide

1) Reconnaissance indirecte : mode classique de reconnaissance d’un Ag exogène
→ Les CPA du receveur apprêtent les antigènes allogéniques et les présentent aux LyT du receveur
→ fréquence des LyT naïfs spécifiques très rare

2) Reconnaissance directe
→ Les CPA du DONNEUR (infiltrant le greffon) présentent les antigènes aux LyT receveur
→ fréquence de LyT naïfs spécifiques jusqu’à 2%
=> réponse forte

✯ Des TCR du receveur peuvent être activés par les HLA allogéniques indépendamment de lAg présenté
→ Le répertoire TCR d’un individu est sélectionné (thymus) pour avoir une interaction faible avec HLA du Soi et les peptides du Soi => tolérance.
→ Confronté à des HLA allogéniques, les régions hyper variables de quelques un des ces TCR interagissent avec forte affinité avec les résidus polymorphes (CDR1 et CDR2), menant à l’activation de ces LyT
↪ Une molécule HLA allogénique (du donneur) peut activer directement quelques lymphocytes T du receveur (jusqu’à 2% des LyT du receveur)

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5
Q

Etapes classiques d’activation des LyT naïfs

A

☞ signal 1
- CMH du CPA présente l’antigène qui sera reconnu par le TCR + CD3 = activation du TCR
-reconaissance facilitée par ICAM1, LFA1
Signal transmis par CD3 par 3 voies
• activation du Nuclear activating factor NFAT par la voie calcium-dépendante du couple calcium-calcineurine
• activation de la protéine AP1 par la voie des MAP kinases
• activation du facteur nucléaire NF κB via la voie de la protéines kinase θ
→ permettent la synthèse d’IL2 et la chaîne α de sin récepteur (CD25)
→ permettent aussi la transcription du gène de la molécule
CD154 (=CD40L) qui engage son ligand CD40 vers la CPA et induit l’augmentation de CD80 (B7-1) et CD86 (B7-2)

☞ signal 2 : COSTIMULATION INDISPENSABLE pour passage de G0 à G1
médiée par expression de CD40L sur LyT naïf → CD40 sur CPA
↪ expression de B7 sur CPA → CD28 sur LyT naïf

☞ signal 3
Production d’IL2 et synthèse de CD25 (= sous-unité alpha du récepteur de IL2 qui s’associe aux sous-unités β :
α, β et γ formeront un récepteur de haute affinité pour IL2)
• IL2 se fixe sur son sur son récepteur CD25
→ active JAK 3 = Janus Kinase 3
→ active Phosphoinositide kinase PI3K
=> activation de mTOR (mammalien Target of rapamycine) puis cyclines D1 du cycle cellulaires
☞ activation aussi permise par IL15
=> prolifération des LyT activé qui passe de G1 à la phase S

☞ signal 4 : Expansion clonale et différenciation. Aide pour la maturation de la réponse B spécifique.
→ signal de mitose et de prolifération clonale nécessite la synthèse d’acides nucléiques à partir des bases
• puriques (dépendante de l’inosine Monophosphate déshydrogénées IMPDH)
• pyrimidique (dépendante de la dihydro orotate déshydrogénées DHODH)

Migration au foyer inflammatoire…
5) Action cytologique ou indirecte

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6
Q

Etapes classiques d’activation d’une réponse B thymo-dépendante

A

-Tranplntation vitale : seule solution pour un patient de continuer à vivre (pas de méthodes de suppléance)
1-BCR reconnait son Ag spécifique → endocytose, apprêtement et présentation aux LyT CD4 effecteurs

2-costimulation. Signal reçu des LyT CD4 effecteurs (LT auxiliaire) via CD40
→ réaction centre germinatif (expansion clonale, maturation d’affinité, commutation de classe, différenciation en plasmocytes et LyB mémoire)

3-Ac spécifiques anti-allo-antigènes, majoritairement anti-HLA
→ fixation sur allo-Ag (endothélium)
→ activation du complément (complexe d’attaque membranaire)
+ ADCC

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7
Q

Avantages cliniques de la transplantation ?

A
  • Transplantation vitale : seule condition pour un patient de continuer à vivre
  • Transplantation non-vitale : améliore la qualité et quantité de vie des patients

Modalité de don d’organes (les donneurs)

  • donneur en état de mort encéphalique : multi-organes et tissus
  • donneurs à coeur arrêté
  • donneur vivant : adulte apparenté ou avec vie commune depuis au moins 2 ans
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8
Q

Bilan immunologique pré-transplantation

A

Receveur : bilan pré-transplantation et entrée en liste d’attente

Bilan Immunologique :
- Typage HLA (PCR sur 6, 8, 10 loci :A, B, DRB, C, DRQ)
- Recherche d’Ac anti-HLA allogénique (circonstances d’immunisation : transfusion, grossesse, allo-transplantation)
• test microlymphocytotoxicité : sérum + lignées cellulaires exprimant de HLA diverses + complément + coloration vital
• ELISA ou LUMINEX : sérum + support solide recouvert de molécules HLA connues + anti-globuline anti-IgG marqués

Bilan infectieux : présence de pathogène (VIH, VHB, VHC)

Autres bilan médicaux

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9
Q

Choix du couple donneur/receveur ?

A
  • Compatibilité ABO et meilleur compatibilité HLA en fonction de la greffe à réaliser (Rein : compatibilité la plus proche : Coeur = urgence)
  • Degré d’incompatibilité (mismatches) : nombre d’allèles HLA non partagés

☞ Juste avant la greffe : Test de cross-match :
Ac anti-lymphocytes du donneur ?
• Détection par immunofluorescnec indirecte et lecture par cytométrie en flux
ce résultat doit être négatif pour réaliser la greffe

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10
Q

Suivi post-greffe

A

Reprise de la fonction du transplant

Immunosuppression :

  • traitement préventif et curatif du rejet
  • patient sous immunosuppresseur à vie

Complications :

  • immunologiques ; épisodes de rejet
  • infectieuses : reviviscence, transmission de pathogènes par le donneur, opportuniste et nosocomial
  • toxicité du traitement immunosuppresseur
  • syndrome lymphoprolifératif et cancer
  • maladie sous-jacente du patient
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11
Q

Différentes réactions de rejet

A
  • Rejet suraigu (immédiat < 24h à 5 jours)
  • Rejet aigu cellulaire ou humoral (arès 5 jours jusqu’à 1 an)
  • Dysfonctionnement chronique (> 90 jours à plusieurs années)

→ différents mécanismes pathologiques sous-jacents

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12
Q

Rejet suraigu

  • cause
  • mécanisme
  • caractéristiques histologiques
  • incidence
  • traitemement
A

Cause : présence d’anticorps contre le greffon avant la transplantation (patient alloimmunisé ) ou dans le jours qui suivent
→ anti-HLA
→ anti-ABO (hématies, cellules épithéliales et endoliales)
→ contre d’autres allo-antigènes

Mécanisme : fixation des Cas sur des allo-Ag endothéliaux
→ activation du complément
→ ADCC, coagulation
→ thrombose, nécrose ischémique

Histologie
Accumulation abondante d’Ac, de produits de clivage du complément, de granulocytes, plaquette, thrombus dans l’organe transplanté

Incidence : rare < 1% si test de compatibilité croisée et compatibilité ABO respectés

Traitement
Pas de stratégie thérapeutique pour bloquer le rejet hyper aigu une fois celui-ci entamé

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13
Q

Rejet aigu cellulaire
Clinique ?
Cause ?
Mécanisme

A

Signes clinqiues
Fièvre, insuffisance fonctionnelle de l’organe greffé

Cause
Activation de LyT allo-spécifique

Mécanisme
Infiltration du transplant par les LyT effecteurs
Cytotoxicité :
- directe (perforante, Granulozyme, FasL)
- indirecte par recrutement et activation de monocytes et cellules NKs
- production de cytokines cytotoxiques (TNF, IFN γ)
→ lésions du parenchymes, inflammation interstitielle

Histologie
infiltrats de leucocytes mononucléaires (LyT, monocytes)
↪ nécrose de cellules du parenchymes

Incidence : 40-50% de patients transplantés.
Perte de transplant 10% de ces patients

Traitement
Immunosuppresseurs ciblant les LyT
→ Corticoïdes : 500 mg/j pendant 3 jours puis diminution progressive
Si échec : Ac polyclonaux

Prévention
Limiter l’incompatibilité HLA
Attention aux Ag mineurs d’histocompatibilité

Diagnostic repose sur la biopsie.

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14
Q

Rejet aigu humoral

A

Signes clinques
Fièvre, insuffisance fonctionnelle de l’organe greffé

Cause
Production d’Ac anti-Ag du donneur (principalement anti-HLA)

Histologie
Accumulation d’éléments inflammatoires dans les capillaires et petits vaisseaux du transplant.
→ Lésions vasculaires

Traitement
Immunosuppresseurs ciblant LyB et LyT
-corticoïdes
-Ac polyclonaux
-Echange plasmatiques
-Ig IV
-Rituximab...
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15
Q

Dysfonctionnement chronique du greffon

A

Dégradation progressive de la fonction du greffon

Causes

  • réaction allo immune à bas bruit
  • facteurs non immunologiques (HTA, toxicité des immunosuppresseurs)

Mécanisme immunologique :
De lymphocytes T alloréactifs et des Ac allogéniques à l’origine de lésions locales (subcliniques) induisent une proliféréation des cellules endothéliales et des cellules musculaires lisses de l’intima.
L’agression est contrôlée par des Treg (TGF β, profibrotique et stimule prolifération de quelques types cellulaires)

Histologie
Vasculopathie chronique fibroproliférante spécifique de l’organe greffé témoignant d’une agression endothéliale chronique.
Fibrose interstitielle

Traitement
A ce stade, pas de réponse aux traitements immunosuppresseurs

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16
Q

Greffes allogéniques de cellules souches hématopoïétiques

A

Conditions

  • patient traité pour détruire totalement ou partiellement sa moelle osseuse (conditionnemnet myéloablatif, ou non myéloablatif)
  • greffe avec histocompatibilité 10 loci : A, B, DRB/C/DQB
  • après greffe, sous immunosuppression temporelle

Complications immunologiques
-rejet (rare)
-réaction du greffon contre l’ôte (GvHD) : des LyT matures transférés avec le greffon attaquent les tissus de l’hôte, principalement les épithéliums
→ GvHD aigue (< 3 mois)
Manifestations cliniques : cutanées, digestives, hépatiques
→ GvHD chronique (>3 mois)
Proche de la sclérodermie (manifestations auto-immunes)

17
Q

Protocole d’immunosuppression préventive

Transplantation rénale ?

A

INDUCTION J0
→ Ac monoclonale anti-CD25 : Basiliximab IV
• J0 et J4
• Patients à risque immunologique faible (patient standard, 1ere greffe)
→ Ac polygonaux : Thymoglobuline
• J0 à J4-J5
• 2e greffe ouataient à haut risque immunologique ou donneur décédé par arrêt cardiaque

POST-GREFFE < 3 MOIS

  • traitement d’entretien toujours basé sur une association d’immunosuppresseurs : effet additif voire synergique
  • Association varie en fonction
    • du type de greffe, de greffon
    • de l’état du patient
    • de la tolérance au traitement
→ Corticoïde
•  IV : methylprednisolone J0 à J3
puis relais prednisolone VO et +/- arrêt
→ Inhibiteur du métabolisme des purines
•  acide mycophénolique dès J0
→  3e immunosuppresseur
- Inhibiteur de la calcineurine (tacrolimus) ou Anti-CTLA4 (belatacept)

→ Traitement associé :
IPP, antalgique
prévention pneumocystose : cotrimoxazole
prévention CMV à partir de J7 : valganciclovir, valaciclovir

POST-GREFFE > 3 MOIS : maintenance
↓ risque de rejet aigu avec ancienneté de la greffe
EI des immunosuppresseurs dose-dépendants
Objectif : diminution progressive des IS
- nombre er posologie
-selon la fonctionnalité du greffon, du risque immunologique, de la tolérance du médicament et des pathologies associées du patient

→ Association de maintenance
• acide mycoophénolique + inhibiteur de calcineurine
ou acide mycophénolique + inhibiteur de mTOR
↪ prévention de la néphropathie chronique

18
Q

Transplantation hépatique

A

INDUCTION J0
→ Ac monoclonale anti-CD25 : Basiliximab IV
• J0 et J4
• Patients à risque immunologique faible (patient standard, 1ere greffe)
→ Ac polygonaux : Thymoglobuline
• J0 à J4-J5
• 2e greffe ouataient à haut risque immunologique ou donneur décédé par arrêt cardiaque

ENTRETIEN
→ Corticoïde :
arrêt entre 6 et 12 mois après transplantation hépatique, sauf si TH pour maladie auto-immune

→ Inhibiteur du métabolisme des purines
Acide mycophénolique

→ Inhibiteur de la calcineurine
Tacrolimus ou cyclosporine
Si insuffisance rénale post-op : instauration retardée du tacrolimus/ ciclosporine → basiliximab à J0 et J4

→ Traitement associé :
IPP, antalgique
prévention pneumocystose : cotrimoxazole
prévention CMV à partir de J7 : valganciclovir, valaciclovir

EVOLUTION
> 10% des Th : insuffisance rénale évoluée dans les 10 ans
-HTA : 50% +/- facteurs de risque (30-40% des cas)
-Risque de tumeur de novo : 20%, 15 ans après surtout si pour TH pour cirrhose alcoolique

-maintenir le plus faible niveau d’immunosuppression possible, compatible avec l’absence d’agression immune du greffon
• tacrolimus
• tacrolimus faible + MPA
• ou MPA

19
Q

Transplantation cardiaque: entretien? évolution?

A

INDUCTION

  • Bolus de corticoïdes
  • Ac polygonaux ou basiliximab selon les protocoles

MAINTENANCE

  • Corticoïdes
  • Inhibiteur de calciuneurine : ciclosporine ou tacrolimus
  • Acide mycophénolique

→ Traitement associé :
IPP, antalgique
prévention pneumocystose : cotrimoxazole
prévention CMV à partir de J7 : valganciclovir, valaciclovir

20
Q

Complications liées aux traitements immunosuppresseurs

A

Facteurs conditionnant le risque infectieux après transplantation d’organe

  • Degré d’immunosuppression
  • Procédures invasives : selon l’organe greffé, influence des complications chiriurgicale..;
  • Exposition aux agent spathogènes
  • Traitements prophylactiques
21
Q

Infection après transplantation

A

<1 mois : nosocomial
• bactérien : infections KT, pneumopathie, infection site opératoire
• viral : HSV (réactivation< primo-infection)
• fongique : Candida
• infection provenant du donneur : VHC, VHB

1-6 mois : infections opportunistes
→ Avec Prophylaxie antivirale/Pneumocystis : C. difficile, M. Tuberculosis, BK virus, Adénovirus/VRS/Influenza
→ Sans prophylaxie : Pneumocystis, HSV, VZV, CMV, Listeria, Toxoplasmose..

au-delà 6 mois: communautaires
• Infections communautaires pneumonies, infections urinaires…
• Infections opportunistes : hépatite, infection CMV, encéphalite HSV, BK virus, Listeria, Toxoplasmose…

22
Q

Prophylaxie : infection à CMV ? Pneumocystis jiroveci ? Aspergillus spp ?

A

✯ CMV
Posologie adapter selon la fonction rénale
-Ganciclovir IV
-Valganciclovir PO

2 stratégies

  • prophylaxie : pour les populations à risque
  • dès J8, durée à adapter
  • préemption ; traitement systématique dès que CV CMV positive (recherche systématique) : PCR < Ag pp65 < virémie

✯ Pneumocystis jerovecii

  • Cotrimoxazole
  • pendant 6 mois à 1 an, durée discutée
  • systématique dans tous les types de greffe

✯ Aspergillus spp

  • très fréquente en greffe pulmonaire
  • prophylaxie recommandée en greffe pulmonaire : variconazole ou itraconazole ou amphotéricine B
23
Q

Conseils à un patient sous immunosuppresseurs ?

A

-Diminution du système immunitaire : augmentation du risque d’infection virale, bactérienne, parasitaire

→ Fièvre : contact médecin
→ Eviter tout contact avec des personnes malades
→ Plaie désinfectée méticuleusement
→Surveillance dentaire
→ Vaccination

→ Ne pas s’exposer au soleil + protection UV obligatoire

→ Médicaments : respecter les modalités d’administration, pas d’auto-médication, pas de jus de pamplemousse

⚠ Inobservance
-début précoce : oubli
-phénomène fréquent
→ suivi thérapeutique pharmacologique : quand il existe

24
Q

Suivi thérapeutique pharmacologique ?

A

Doser les concnetration sanguines i plasmatiques des médicaments

Ajuster individuellement les posologies administrées à chaque patient

→ éviter les échec thérapeutiques liés une dose insuffisante ou mauvaise observance
→ diminuer les EI liés à une dose excessive

Prélever à 5t1/2 après le début du traitement = à l’équilibre des concentrations

  • 1 point unique : C min ou C max
  • prélèvements multiples

Quels médicaments immunosuppresseurs ?
• Inhibiteurs de la calcineurine : tacrolimus, ciclosporine
• Inhibiteurs de la mTor : sirolimus, évérolimus
• Inhibiteur des bases puriques : acide mycophénolique

Pourquoi ?
• Réponse pharmacologique non accessible par une mesure d’effet
• Variabilité intra et inter-individuelle de la PK
• Index thérapeutique faible avec toxicité importante
• Adhésion au traitement

Facteurs de variabilité

  • Génétique
  • Physiologie, âge, poids
  • Alimentation
  • Médicaments associés
  • Pathologie
  • Adhésion, Erreur dose

⚠Tacrolimus et Ciclosporine: dosage sur sang total
> 20 ng/mL : effets indésirables
Néphrotoxicité, neutoxicité, infections
Co faible : risque de rejet

25
Q

Tacrolimus : adaptation ?

A

→ dosage dans le sang total
→ état d’équilibre : 2-3 jours

Métabolisme hépatique et intestinal par le CYP3A4
• Fonction hépatique (transplantation hépatique)
• Interactions médicamenteuses : inhibiteurs, inducteurs
enzymatiques
• Polymorphisme génétique du CYP3A5 (si expression, alors doses plus élevées nécessaires)

Transport par la Pgp

Métabolites excrétés par voie biliaire
• Cholestase

Grande variabilité
→ Adaptation des posologies en fonction des concentrations sanguines en tacrolimus

Diarrhées
→ dysfonctionnement de la PgP
→ meilleure absorption

26
Q

Ciclosporine : adaptation ?

A

→ dosage dans le sang total
→ état d’équilibre : 2-3 jours

AUC_0-12 pas pratique
→ AUC_0-4 représente 50 à 60% de l’AUC0-12
→ Bon reflet de de l’exposition en transplantation rénale

Mesure de la concentration résiduelle C0 ou de la C2
• Avantages de C2
-Meilleure estimation de l’AUC0-12 / C0
-Cible C2 : 300-600 ng/mL puis 100-200
ng/mL en TR
• Limites de C2
- Biais dans l’estimation du C2 : erreur sur le
temps de prélèvement
- Attention aux facteurs de variabilité liés à l’absorption

•  Avantages de C0
-facile pour le patient ambulatoire /
le personnel médical (flexible)
-Cible : 200-400 ng/mL puis 100-200 ng/mL en TR
•  Limites de C0
- reflète mal les différences d’absorption
- faible prédicteur de rejet aigu ou
de toxicité

Absorption

  • Substrat de la P-gp
  • Sandimmum : formulation huileuse donc nécessité d’acides biliaires
  • Néoral : microémulsion

Métabolisme :

  • CYP 3A4
  • fonction hépatique
  • interaction médicamenteuse
27
Q

Dosages du sirolimus et de l’everolimus

A
  • dosage dans le sang total
  • sirolimus : équilibre 6-12 jours
  • everolimus : 4-5 jours
  • Corrélation entre C0 et AUC → mesure de C0
  • Concentrations proportionnelles aux doses
  • Bonne corrélation entre C0 et efficacité / EI
Facteurs de variabilité des concentrations : 
-Substrat de la P-gp
-Métabolisme intestinal et hépatique
-substraits de CYP 3A4, 3A5 et 2C8 pour l'éverolimus
☞  Interactions médicamenteuses
☞ inhibiteurs (CYP, P-gp)
☞ inducteurs
☞ Fonction hépatique
☞ Polymorphisme génétique : CYP3A5

STP requis dans l’AMM :
• Patients présentant une insuffisance hépatique
• Interactions médicamenteuses : association à des médicaments inhibiteurs ou inducteurs du CYP3A4
• En cas de diminution de la posologie ou d’arrêt de la ciclosporine (utilisé en association avec la ciclosporine à dose réduite car néphrotoxicité
synergique)

28
Q

Dosage de l’acide mycophénolique

A
  • Dosage plasmatique
  • Etat d’équilibre : 5 jours

Efficacité : AUC0-12h valeur plus prédictive / C0

  • Toxicité liée à AUC0-12h
    • Digestive : diarrhées
    • Hématologique : neutropénie
  • En transplantation rénale adulte :
    • AUC0-12h : 30-60 mg.h/L
  • Méthode
    • Cinétique « riche »
    • Estimation bayésienne avec 3 ou 4 prélèvements
Variabilité interindividuelle 
→ cycle entérohépatique 
MPA → MPAG par UTG
↪ urines
↪ bile → fèces ou bile → MPA car déconjugaison

Variabilité intraindividuelle
-temps post-transplantation
-fixation à l’albumine
-immunosuppresseurs associés : ciclsporine
(avec ciclosporine, AUC ↓ car ciclosporine inhibe MRP2 et donc MPAG → bile)

STP :

  • très discuté
  • en post-transplantation immédiate
  • effets indésirables : diarrhées neutropénies
  • observance
29
Q

Signal TCR et médicaments

A

✯ Signal 1
-ciclosporine et tacrolimus : inhibiteur de la calcineurine en se fixant sur cyclophiline (ciclosporine) et FKBP12 (tacrolimus)

  • muromomab : cible CD3 ε du TCR
  • stéroïdes : inhibent les voies AP1 et NFkB

✯ Signal 2
- bélatacept : Protéines de fusion : anti-CTLA4 qui se fixe au B7 de la CPA

✯ Signal 3
- daclizumab et basiliximab : AcM ciblant CD25 (α du récepteur de IL2)

✯ Signal 4

  • sirolimus et everolimus : inhibe la voie mTOR en se fixant sur FKBP12
  • azathioprine : antimétabolique purique : inhibe la synthèse de l’ADN
  • mycophénolate mofétil ; inhibe la IMPDH (inoside monophosphate déshydrogénase) et donc la synthèse de nova de guanine