Allergies cutanées et xénobiotiques Flashcards
Réaction allergique
Réaction de photosensibilisation
Réaction d’urticaire de contact
Réaction allergique
→ atteinte cellulaire et tissulaire qui sont les conséquences néfastes et parfois fatales de réponses immunitaires spécifiques à des xénobiotiques
Réaction de photosensibilisation
→ liées à l’interaction d’une substance photoréactive = “chromophore” présente dans la peau avec des radiations lumineuses capables d’exciter dans ce chromophore
→ ce chromophore est parvenu dans le tégument par voie systémique (médicament) ou après applications locale
Réaction d’urticaire de contact
→ Réaction allergiques de type immédiat, apparaissant dans les minutes après contact avec l’allergène
Dermatite de contact allergique ou eczéma de contact
- forme particulière de réaction d’hypersensibilité retardée à médiation cellulaire secondaire à l’application sur la peau d’une substance exogène sensibilisante (allergène)
- 2 phases :
1) phase de sensibilisation
2) phase de déclenchement - 3 modes d’exposition :
• contact direct des mains lors d’une manipulation, des bras ou du visage lors de projections - contact aéroporté : lors d’une exposition avec un aérosol des mains ou du reste du corps
- contact indirect des autres parties du corps que l’on appelle manuporté allergène véhiculé par les mains même protégées par des gants)
☞ facteur de risque pour la survenue d’allergies cutanées en milieu professionnel
☞ exposition à des irritants qui fragilisent la fonction de barrière exercée par la peau, facilite lapénétration des allergènes et le développement de réactions allergiques
facteurs influençant le déclenchement:
âge, sexe, susceptibilité génétique, facteurs environnementaux (stress, pollution), statut immunitaire, condition d’exposition (dose, fréquent, durée, voie d’exposition), nature chimique du xénobiotique (pénétration, réactivité sur les protéines du soi)
Dermatite de contact allergique ou dermatite d’irritation ?
-dermatite d’irritation peut apparaître dès le premier contact avec la substance irritante
→ brûlure
→ limitée à la zone de contact avec l’allogène
-dermatite de contact allergique nécessite un contact répété avec la substance
→ prurit
→ peut déborder la zone de contact
Diagnostic d’hypersensibilité cutanée ?
Diagnostic positif
☞ Forme typique ; eczéma aigu
→ 4 phases successive, le plus souvent intriquées :
1) Phase érythémateuse
2) Phase vésiculeuses
3) Phase suintant (rupture des vésicules)
4) Phase desquamative suivie d’une guérison sans cicatrice
Les lésions sont extrêmement prurigineuses; réalisent des placards à contours émiettés dont la topographie correspond à la zone de contact avec l’antigène.
☞ Formes cliniques
✯ Forme topographique
- Au visage (paupières) et sur les organes génitaux : aspect très oedémateux
- Au mains et aux pieds : vésicules prurigineuses dures, enchâssées
✯ Formes symptomatiques
- Eczéma nummulaire réalise des lésions érythémato-vésiculeuses en placard arrondis
- Eczéma papulo-vésiculeux : papulo-vésicules isolées
- Dysidrose : vésicules très prurigineuses de faces latérales des doigts. Eczéma de contact ou autres causes possibles.
✯ Formes chroniques
- épaississmenet quadrillé de la peau (lichénification) et hyperpigmentation
- sur les paues et les plantes, lésions tissulaires et hyperkératosiques
✯ eczéma de contact de l’enfant
✯ photoallergies
- photosensibilisation/allergie (à distinguer d’une phototoxicité!) : allergène n’induit l’eczéma de contact qu’après irradiation par les rayons ultraviolets
- lésions débutent et prédominent sur les zones photo-exposés
Haptène
- PM < 1000 Da
- possédant une réactivité chimique acquise ou après métabolisation
- se fixe aux protéines = complexes immunogènes
Réaction implique une réponse immunitaire dirigées contre la molécule introduite à la différence des manifestations auto-immunes. Présence de lymphocytes et anticorps spécifiques de la molécule induite.
1- Haptène
Interaction directe avec des constituants cellulaires
→ molécules électrophiles: pénicillines
→ métaux : nickel, chrome
2- Pro-haptène
Nécessitent d’être transformés enmétabolites réactifs pour se fixer aux protéines
→ eugénéol sulfaméthoxazole
3- Pré-haptène
Transformation par des mécanismes non enzymatique
→ d-limonène en dérivés radicalaires très réactifs (époxyde)
Principaux agents actifs à l’origine de réactions cutanées allergiques
-parfums
-conservateurs
☞ méthylisothiazolinine ou MIT ou MI
-excipients
-résines des vernis
-filtres solaires
☞ 26 substances parfumantes allergisantes à mention obligatoires dès que la concnetration dépasse 0,001% dans les produits non rincés et 0,01% dans les produits rincés.
☞ 56 substances à mention facultative
Mécanismes des dermatites de contact ?.
Type IV, dédiée par des lymphocytes et macrophages
→ érythèmes bulleux, exanthème maculopapuleux, exanthème pustuleux
4 types d’eczéma
- AIGU : apparition de rougeurs et de petites vésicules, démangeaisons, suintement et mise à nu du derme, formation de croutes
- CHRONIQUE: formation de placards rouges. Sillons ou vésicules.
- DE CONTACT: réaction à un allergène avec une période de latence de qq jours à plusieurs années
- ATOPIQUE : prédisposition génétique
MECANISME
1) Phase de sensibilisation
- Prise en charge de l’allergène par les cellules de Langerhans
- Modifications cellulaires et membranaires : expression du CCR7 (récepteur de chimiokine) qui leur permet de se diriger vers la zone paracorticale des ganglions lymphatiques
- Pendant la migration : maturation qui les rend capables d’activer les LyT “naïfs”
- présentation de l’haptène + HLA I aux CD8+ et haptène + HLA II aux CD4+
- Activation, prolifération et différenciation en LyT effecteurs et en LyT mémoires circulants (renforcer l’épiderme si l’antigène est réintroduit)
- cliniquement asymptomatique
Réexposition au produit …
2) Phase d’élicitation (chez sujet sensibilisé)
-Contact avec le même antigène
-Prise en charge des Ag/haptènes par les kératinocytes et les cellules de Langerhans
- Production de cytokines et chimiokines
-Recrutement dans le derme de LyT CD4+ et LyT CD8+ “mémoire”
✯ LyT CD8+ : rôle effecteur dans le déclenchement de lésions et synthétisent des cytokines Il2, IFN γ, TNF…
→ activité cytotoxique par la voie des granzymes et perforines qu’ils synthétisent ou par la voie de Fas/FasL
= destruction des kératinocytes = lésions
✯ LyT CD4+ :
→ sécrétion de cytokines type Th1 : IL2, IFN γ, TNF α
=> activation des mastocytes et recrutement des PNN
→ sécrétion de cytokines type th2: IL10 => propriétés régulatrices aboutissant à la résolution de la réaction inflammatoire
✯ Les kératinocytes et cellules endothéliales activées : sécrétion d’autres cytokines qui attirent LyT de type Th1
Phase plus tardive : cellules dendritiques produisent des cytokines attirant les Ly Th2 et les lymphocytes régulateurs CD4+ CD25+ qui interviennent dans l’arrêt de la réaction
Comment un xénobiotique réussit-il à provoquer une sensibilisation ?
Phase pré-immunologique
- réactivité chimique
- rôle du métabolisme
- polymorphisme génétique
Phase de sensibilisation
- activation des cellules dendritiques
- présentation de l’haptène aux LyT
- activation des LyT
Phase effectrice
LyT Th1 vs Th2
Ly régulateurs
Comment prédire si un produit sera allergisant ?
Méthode in silicone : QSAR, réactivité protéines
Méthode in vitro : cellules
Méthodes in vivo
✯ protocole du LLNA ✯
-mesurer et mimer une réponse
1) application du produit 3 jours consécutifs sur l’oreille d’une souris
2) repos : 2 jours
3) 5e jour : injection de la méthyle thymidine tritiée
4) 5 h après : excision des ganglions, filtrage, précipitation 24h dans du TCA
→ Détermination de l’incorporation par β-scintillation
→ produit positif su l’index de stimulation > 3