IMMUNO CLINIQUE - Maladies auto-immunes : généralités Flashcards

1
Q

Maladie auto-immune : définition ?

A

Conséquence clinique de l’activation du système immunitaire d’un individu contre un ou plusieurs de ses constituants

2 types :
- MAI spécifiques d’organe
→ auto-antigène n’est exprimé que dans un seul organe

  • MAI non spécifique d’organe ou systémique (avec localisations préférentielles)
    → auto-antigène exprimé de façon systémique

Rupture de tolérance = déclenchement de l’auto-immunité
Prédisposition génétique + environnement + …?

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2
Q

Facteurs de risque de MAI ?

A

-facteurs de risque endogènes
→ facteurs de risque génétique : gènes associés à une susceptibilité aux MAI
• gènes du système HLA : association entre certains allèles normaux du CMH et une MAI : aptitude particulière de ces allèles à présenter certains auto-Ag aux LyT (PR et HDR-DRB1)
• gènes du complément (déficit et lupus)
• gènes des récepteurs pour le Fc des Ig
• gènes de l’apoptose (mutations Fas/FasL et lupus)
• gènes des cytokines : mutation dans IL6 et TNF α
• gènes de certains modulateurs de la voie des stéroïdes
• gènes de CTLA-4 (sclérose en plaques)

→ modifications épigénétiques : modification de la structure de la chromatine = modulation de l’expression des gènes (pas d’altération dans la séquence ADN des gènes)
Lupus et anomalie dans la méthylation de l’ADN des LyT

→ MAI monogénique
-mutation sur des gènes codant pour des facteurs de transcription (gène AIRE, Foxp3, Fas/FasL)

-facteurs de risque exogènes = liés à l’environnement
→ Microorganisme infectieux
Helicobacter pylori et Sjogren

→ Médicaments : associés à des protéines porteuses, ces haptènes deviennent immunogènes

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3
Q

Mécanisme de rupture de tolérance

A

✯ Activation de clones auto-réactifs ignorants

  • Ag séquestrés en raison de leur localisation anatomique : non vu par le SI (cristallin, spermatozoïdes: privilège immunologique)
  • Epitopes cryptique d’un Ag non présenté aux LyT dans le thymus en raison de la structure de l’Ag

✯ Activation de clones autoréactifs anergiques

  • théorie du mimétisme moléculaire : ressemblance entre autoAg et micro-organisme infectieux : déclenchement ou exacervbation d’une MAI à la suite d’une infection
  • déséquilibre de la balance des cytokines

✯ Maintien de clones auto-réactifs par défaut de leur apoptose

  • mutations sur Fas, FasL, caspase 10
  • anomalies dans Bim

✯ Absence ou dysfonctionnement de cellules régulatrices
-rôle majeur des LyT CD4+ CD25+ Foxp3 = LyT régulateurs

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4
Q

Mécanismes de pathogénicité d’une MAI

A
  • auto-Ac cytolytique : anémie hémolytique
  • auto-Ac agoniste ; Basedow
  • complexes immuns : lupus
  • LyT CD4+ : thyroïdites d’Hashimoto ou SEP
  • Cytokines
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5
Q

Maladies auto-immunes non spécifiques d’organes ?

Maladies auto-immunes spécifiques d’organe?

A

→ Maladies auto-immunes non spécifiques d’organes ?
✯ Connectivites: atteinte de nombreux tissus
-Signes cliniques : arthralgie, AEG, lésions cutnées
-Signes biologiques : syndrome inflammatoire, auto-Ac
- Ex : Lupus érythémateux systématique, Polyarthrite rhumatoïde, SAPL (syndrome des phospholipides), syndrome de Gougerot-Sjögren

✯ Vascularites : atteintes des vaisseaux
-Granulomatose de Wegener, Périartérite noueuse

→ Maladies auto-immunes spécifiques d’organe?

  • Maladies associées à des auto-Ac dont la cible est localisée dans un organe de manière assez spécifique.
  • Des stigmates d’auto-immunité non spécifique d’organes (AAN par ex) sont parfois présents
  • Foie : hépatites auto-immunes, pancréas : diabète de type I, thyroïde : thyroïdite d’Hashimoto, Maladie de Basedow, SNC et sclérose en plaques
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6
Q

Sclérodermie systémique

A

. Atteinte diffuse du tissu conjonctif avec des anomalies vasculaires
. Formes cutanées limitées (membres et visage) et syndrome CREST (calcinose, Raynaud, oesophage, sclérodactylie, télangiectasies)
. Formes cutanées diffuses

. Syndrome de Raynaud (95% cas) : spasme occlusion artérioles (pâleur) hypoxie (cyanose, fourmillements) vasodilatation (érythème)

. Atteintes d’organes :
fibrose de l’oesophage (dysphagie, reflux, pyrosis)
fibrose myocardique
inflammation interstitielle et fibrose pulmonaire

. Signes d’auto-immunité :
AAN (95%)
anti-centromères (50%) : forme cutanée limitée
anti-topo-isomérases (anti Scl-70) (30%) : forme cutanée diffuse

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7
Q

Le syndrome de Gougerot-Sjögren

A

Infiltration lymphoplasmocytaire des glandes exocrines salivaires, lacrymales avec tarissement des sécrétions

⚠ «syndrome sec» . 
•  xérophtalmie
•   xérostomie
.
-Primitif (rare) ou associé à plusieurs MAI : 50% PR, 15% LES…
.
-Diagnostic biologique : 
AAN 50% cas (anti-SSA et anti-SSB)
FR 60% cas
hypergglobulinémie 

. Diagnostic histologique :
biopsie des glandes salivaires accessoires

. Traitement :

  • symptomatique (larmes artificielles, gel bouche…)
  • de fond, par modulateurs du TNF ou anti-CD20 (pour la forme primaire)

. Petit risque d’évolution vers un syndrome lymphoplasmocytaire malin

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8
Q

Les myosites :
Polymyosite
Dermatomyosite
Myosite sporadique à inclusions

A

. Signes cliniques : myalgie, faiblesse musculaire symétrique, atteinte du myocarde, dyspnée.

. Dermatomyosite : association à une éruption des membres et du visage

. Signes biologiques :
-élévation des enzymes musculaires libérées par la lyse des muscles striés (CPK)
-créatininurie
-syndrome inflammatoire
-auto-Ac :
FR et AAN non spécifiques (20% cas)
Ac anti-Jo1 (50% cas) et autres Ac anti-synthétases

. Biopsie musculaire
nécrose des fibres musculaires avec infiltrat de Ly et MA

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9
Q

Maladie de Wegener

A

→ granulomatose de l’appareil respiratoire et du rein

  • sinusite et rhinite avec nécroses et destructions osseuses
  • inflammation bronchique, dyspnée, toux, douleurs thoraciques
  • hémorragie intra-alvéolaire
  • glomérulonéphrite nécrosante et insuffisance rénale

Diagnostic biologique :
→ Ac anti-cytoplasme de polynucléaires (ANCA) (90%cas)
Type d’ ANCA (anticorps anti-cytoplasme de neutrophile) : anti protéinase3 spécifique de Wegener
⚠ Seul examen d’urgence en auto-immunité
Marqueur prédictif d’une rechute

Physiopathologie

  • Sous l’effet d’un antigène inconnu et de certaines cytokines (anti-TNF-alpha et IL1-bêta), les polynucléaires neutrophiles expriment à leur surface la protéinase 3 (PR3) cytoplasmique. Les anticorps anti-PR3 sont alors produits. Les polynucléaires et les monocytes vont progressivement rouler puis adhérer à la paroi vasculaire, grâce à des molécules d’adhérencen (sélectine, LFA-1 etc…).
  • Ils libèrent, sous l’effet des cyokines et des ANCA, divers éléments (oxygène actif.) qui contribuent à l’agression de la paroi vasculaire.
  • Les ANCA sont aussi responsables d’une agression vasculaire directe. La PR3 elle-même participe à ces phénomènes.
  • La thrombose du vaisseau est l’étape suivante. La formation du granulome est secondaire, faisant appel à des sous-populations lymphocytaires dont le rôle respectif est mal élucidé
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10
Q

Mécanismes immunologiques du diabète insulinodépendant

A
. MAI spécifique d’organe (pancréas)
. Destruction progressive des cellules β des ilôts
de Langerhans par des LyT
→ diminution de la sécrétion d’insuline
→ hyperglycémie

Histoire naturelle
1 . pas d’anomalie fonctionnelle
→ dépistage sujets à risque

2 . insulite auto-immune
→ destruction progressive des cellules b îlots
→ perturbations progressives du test de charge glucose

3 . destruction irréversible
→, traitement substitutif indispensable

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11
Q

Cholangite biliaire primitive (CBP)

A

MAI du foie
. femmes 90%, à partir 40 ans; variant dans CTLA4
. évolution lente : asthénie, prurit, ictère, cirrhose avec HTP; risque de cancer
. destruction des canaux biliaires, cholestase, cytolyse puis insuffisance hépatique
. ponction biopsie hépatique : stade de la maladie
. élastométrie (non invasif)
. auto-Ac anti-mitochondries de type 2(95% cas),
dirigés contre la pyruvate deshydrogénase
. associations possibles : Sjögren, thyroïdite,
maladie coeliaque
. traitement : acide ursodesoxycholique,
immuno suppresseurs, transplantation

Diagnostic biologique : Anticorps anti-tissus
1- Dépistage sur coupes de tissus de rat par IFI
2- Identification des cibles antagéniques ; ELISA ou immunoblot
→ marqueur diagnostique : anticorps anti-mitochondries de type II, anticorps anti-GP120
→ marqueur pronostique : anticorps anti-GP120

CBP et cholestase
PAL > 1,5N
γ GT > 3N
augmentation des IgM

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12
Q

Hépatite auto-immune de type I et II

A

Hépatite auto-immune de type I
. clinique proche des hépatites virales
. femmes 80%, souvent associé à une connectivite
. cytolyse, hyper IgG
.auto-Ac anti-fibres musculaires lisses =
Ac anti-actine et anti-SLA
. traitement = corticoïdes, Immuno suppresseurs

Diagnostic biologique : Anticorps anti-tissus
1- Dépistage sur coupes de tissus de rat par IFI
2- Identification des cibles antagéniques ; ELISA ou immunoblot
→ marqueur diagnostique : anticorps anti-muscle lisse de type actine
→ marqueur pronostique : anti-SLA (spécificité excellente)
→ marqueur de suivi : anticorps anti-muscle lisse de type actine

Hépatite auto-immune de type II
. enfant, beaucoup plus rare, évolution vers la cirrhose
. auto-Ac anti-réticulum endoplasmique (anti-LKM1)

Diagnostic biologique : Anticorps anti-tissus
1- Dépistage sur coupes de tissus de rat par IFI
2- Identification des cibles antagéniques ; ELISA ou immunoblot
→ marqueur diagnostique : anti-LC1, anti-LKM1
→ marqueur pronostique :
→ marqueur de suivi : anti-LC1, anti-LKM1

HAI et insuffisance hépatocellulaire
Cytolyse ; transaminase > 5 à 10 N
PAL < 2 à 4N
Augmentation des IgG

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13
Q

thyroïdite d’Hashimoto

A

. femme 90%, jeune (20-30 ans)
. fréquence de certains haplotypes HLA-DR3 et DR5
. association avec d’autres MAI (CBP, Sjögren)
. goitre diffus, ferme, d’installation progressive :
l’euthyroïdie évolue vers l’hypothyroïdie
(baisse de la T4 et élévation de la TSH)
. Infiltration lymphocytaire CD4 Th1 et CD8
destruction progressive de la thyroïde
. auto-Ac anti-thyroglobuline: taux élevées, non spécifique
. auto-Ac anti-thyroperoxydase: très sensible, peu
spécifique
. histologie : peu utile, permet d’éliminer un nodule cancéreux ou un lymphome
. traitement hormonal substitutif

Diagnostic biologique
↑  TSH et ↓  T3, T4
TPO +++(100%)
Tg ++ (80%)
RTSH + (10%)

Anti-thyroperoxydase (TPO)
Anti-thyroglobuline (Tg)
Anti-récepteur de TSH (RTSH)

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14
Q

maladie de Basedow

A

. femme 90%, 40-60 ans
. signes d’hyperthyroïdie(tachycardie, amaigrissement)
et exophaltamie
. goitre diffus, souple
. histologie : vésicules hyperactives avec vacuoles
de résorption
. élévation de la T4 et baisse de la TSH
. auto-Ac anti-récepteurs de la TSH (ou TRAK)
. danger du passage transplacentaire des auto-Ac

Diagnostic biologique
↓ TSH et ↑ T3, T4
RTSH ou TRAK +++(90%)
TPO ++ (80%)
Tg + (30%)

Anti-thyroperoxydase (TPO)
Anti-thyroglobuline (Tg)
Anti-récepteur de TSH (RTSH)

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15
Q

MAI bulleuses de la peau

A

✯ Pemphigus vulgaire(rare)
. Perte de cohésion des cellules de l’épiderme (acantholyse)
bulles intra-épidermiques ouverture facile et dénudation de la peau
. Bouche, crâne, visage, tronc. Infiltrat éosinophile dans les bulles
. Prédisposition génétique (HLA DR4)
. Auto-Ac anti-desmogléine III

✯ Pemphigus foliacé
. Peu de bulles mais lésions violacées, très superficielles
. Endémique en amérique central; rare en europe
. Auto-Ac anti-desmogléine I

✯ Pemphigoïde bulleuse : sujet âgé essentiellement
. Bulles + urticaire ou eczéma
. Lésions érosives après rupture des bulles, riches en PN et PE
. Auto-Ac anti BP230 et BP180 des hémidesmosomes

✯ Epidermolyse bulleuse acquise
. Auto-Ac anti collagène VII, sur la membrane basale dermo-épidermique

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16
Q

Sclérose en plaques (SEP)

A

. Maladie inflammatoire démyélinisantedu SNC
. Désorientation spatiale et temporelle
. Adulte jeune ; femme 60%
. Facteur génétique : HLA-DR2 probable, multigénique
. Hypothèse infectieuse : HHV6, Chlamydia pneumoniae, retrovirus
. Diagnostic : clinique, IRM, LCR
. Nombreuses formes d’évolution :
-SEP avec poussées rémittentes
-SEP secondairement progressives
-SEP progressives primitives

. Traitements
poussée : corticoïdes
fond : IFNb-1 a et b
acétate de glatimère(analogue protéine basique de la myéline)
natalizumab(ACM antia4 intégrine)
mitoxantrone(intercalant) et immunosuppresseurs
fingolimod (modulateur des récepteurs de la sphingosine-1 phosphate)

Mécanisme
Agent infectieux et mimétisme moléculaire? + Terrain génétique ?
→ Activation de LyT autoréactifs dans le sang
→ Passage de la barrière hémato-encéphalique par les
LyT auto-réactifs dirigés contre la myéline
→ Activation locale des LyT CD4+ Th1 - Activation des CPA (CMH I et II)
→ Production de médiateurs pro-inflammatoires et toxiques
+ Production d’auto-Ac anti myéline (protéine basique et glycoprotéine oligodendrogliale)
→ Vagues successives de lésions tissulaires
Démasquage de nouveaux sites antigéniques
Amplification et diversification de la RI
→ Démyélinisation progressive

17
Q

La maladie coeliaque

A

. Entéropathie inflammatoire chronique
. Prévalence : proche de 1%
. Pics de fréquence: 1an (farines) et adulte jeune
. Provoquée par l’ingestion de gluten(blé, orge, seigle) dont certains peptides (la gliadine) sont incorrectement détruits dans l’intestin et deviennent antigéniques après leur fixation sur la transglutaminase tissulaire
. Terrain génétique de prédisposition (HLA DQ2, DQ8)
. Association fréquente à d’autres MAI (20%) : thyroïdite, diabète
. Parfois associé à un déficit en IgA
. Traitement efficace : régime sans gluten strict à vie

Symptomatologie digestive
d’intensité très variable
. Diarrhée légère
. Douleurs
. Ballonnements intestinaux
. Malabsorption
. Dénutrition

Physiopathologie de la maladie coeliaque
•Création de complexes TG/gliadine à l’origine d’une réponse auto-immune
•Forte libération d’IFN γ par les LT et d’IL-15 par les cellules épithéliales digestives
•Intervention des lymphocytes intraépithéliaux, des NK et des protéases issues des fibroblastes

Diagnostic biologique
→ Marqueurs diagnostiques :
- anticorps anti-transglutaminases tissulaires spécifiques des IgA
→ Marqueurs de suivi :
- anticorps anti-transglutaminases tissulaires spécifiques baisse d’anticorps anti-IgA en 3 mois, négativation en 1 an
- Anticorps anti-peptides immunogènes de la gliadine

Test sérologiques

  • indication à la biopsie duodénite-jéjunale : diagnostic
  • suivi des patients : observance du régime sans régime
  • dépistage des cas familiaux et des sujets à risque

Exploration du syndrome de malabsorption
✯ syndrome carentiel :
-anémie microcytaire par carence martiale
-anémie macrocytaire par carence en folate/B12
- diminution ferritinémie < 2g/L

✯ stéatorrhée : dosage des lipides dans les selles

18
Q

Stratégie méthodologique pour la recherche des autoanticorps en auto-immunités ?

A

ETAPE 1: Dépistage = screening large
☞ Immunofluorescence indirecte
- Ag de révélation (marqué par un fluorochrome) cible les Auto-Ac recherché en conformation native sur coupes de tissu ou sur frottis cellulaire : gain en spécificité
- révélation au microscope à fluorescence

ETAPE 2 : identification précise
Méthode plus sensible mais moins spécifique
→ Méthode en phase solide
-Autoantigène fixé sur un support : nitrocellulose, microplaques, billes
-Nature antigénique variée : protéine purifiée ou recombinanate, pepetide synthétique…
(auto-antigènes spécifiques donc on pourra connaître précisément ce que cible les Auto-Ac)
☞ ELISA, IMMUNODOT (West Blot) ou MULTIPLEXAGE

Principe :
1- Immobilisation de l’Ag sur la membrane de nitrocellulose/microplaque
2- Introduction de l’échantillon : si présence d’Ac anti-Ag , ces Ac se fixeront aux Ag sur la membrane
3-Introduction de l’anti globuline marquée (enzyme ou fluorochrome)

→ intérêt des Auto-Anticorps

  • marqueurs aide au diagnostic,
  • marqueurs pronostiques
  • marqueurs diagnostiques
  • marqueurs de suivi
19
Q

Diagnostic des vascularites ?

A

⚠ Anticorps antinucléaires

ETAPE 1 : DEPISTAGE DES ANTICORPS ANTINUCLEAIRES TOTAUX
☞ Immunofluorescence indirecte (IFI) sur cellules HEp-2 (lignée tumorale adénocarcinome pharyngé)
→ Si résultat + : Titrage (dilutions de raison 2) : dernière dilution positive

Rendu des résultats : 2 informations pour le prescripteur

  • Positif / négatif (approche qualitative)
  • Titre anticorps (approche semi-quantitative)
  • Parfois absents dans MAI
  • Titres élevés dans le lupus (100%) et dans certaines hépatites autoimmunes
  • Parfois présents dans autres contextes : titres faibles
  • Peu de corrélation avec l’évolutivité

ETAPE 2 : IDENTIFICATION DES ANTICORPS ANTINUCLEAIRES

=> Les anticorps anti-chromatine
• Ac anti-ADN natif
• Ac anti-histone
• Ac anti-nucléosome

   ⚠ Ac Anti-ADN = Marqueurs spécifiques du lupus érythémateux systémique (présence = lupus mais absence n'écarte pas le lupus) IgG anti-ADN bicaténaire (= natif) - Titre corrélé avec l’évolutivité:  -apparition ou augmentation du titre fait craindre une poussée, notamment une complication rénale.  - négativation ou une diminution du titre peut s’observer lors d’une rémission clinique = marqueur de diagnostic, de pronostic, de suivi

☞ Test de Farr = technique de référence : détection d’Ac de forte affinité
1- Ajout d’ADN bicaténaire radioactif dans un sérum où l’on suspecte la présence d’Auto-Ac anti-ADN
2- Précipitation des complexes anti-ADN+ADN par addition de sulfate d’ammonium

☞ Techniques ELISA et multiplexage : détection des Ac de faible et forte affinité (plus faciles à mettre en oeuvre mais attention à la spécificité!)

     ⚠ Ac ANTI-HISTONES Ac très fréquent dans le lupus Peu d'intérêt car peu de spécificité diagnostique  intérêt dans le diagnostic de lupus induits par les médicaments  Dans 100% des lupus induits par les médicaments, on trouve des anticorps anti-Histones

    ⚠ Ac ANTI-NUCLEOSOME
  • Ac spécifique d’épitopes situés sur le complexe H2A-H2B/ADN
  • souvent associé aux Ac anti-ADN natif, propriétés similaires
  • Examen de 3e intention si absence d’Ac anti-ADNn

=> Ac anti-antigènes nucléaires solubles

• Marqueurs diagnostiques

  • Anti-Sm : lupus
  • Anti-Scl70 : sclérodermie systémique diffuse
  • Anti-centromère : sclérodermie diffuse
  • Anti-Jo1 : syndrome des anti-synthétases

• Marqueurs pronostiques

  • Anti-SSA : chez femme enceinte
  • Anti-Scl70 = sclérodermie sévère

• Marqueur de suivi.. aucun