IMMUNO CLINIQUE - V - 38. Immunosuppresseurs. Flashcards

1
Q

THYMOGLOBULINE, GRAFALON

A

IgG de lapin anti-lymphocyte T humain, obtenue par injection répétée de LyT humains à l’animal
→ mélange d’Ac dirigés contre une multitude d’antigène de surface des LT
→ action non spécifique sur les Lymphocytes

  • perfusion en IV lente sur cathéter central pendant au moins 4 heures
  • durée maximale de traitement = 21 jours
  • association systématique à d’autres immunosuppresseurs + corticoïdes et/ou anti-histaminiques pour améliorer la tolérance locale et générale.

MA : (inhibiteurs des signaux 1 et 2 lors de l’activation des LyT naïfs)
inactivation des Ly T circulants et lyse par opsonisation = cytotoxicité dépendante des anticorps
⚠ non spécifique des Lymphocytes

Indications :

  • prévention et traitement des rejets de greffes
  • prévention et traitement de la réaction du greffon contre hôte (GVH) en greffe de moelle osseuse
  • aplasie médullaire

t1/2 = 14jours

EI :
☞ syndrome de libération de cytokines :
- à la 1ere injection
- signes généraux : nausées, fièvre, vomissements
- prétraitement par corticoïdes + surveillance
- rarement chocs anaphylactiques : liés à la présence de protéines de lapin
☞ maladie sérique (hypersensibilité de type III) après 8 à 14 jours de traitement
☞ troubles hématologiques par synthèse d’anticorps anti-hématies et anti-plaquettes => suivi NFS +++
☞ risque accru d’infections et de cancers

CI

  • hypersensibilité
  • infection aigues
  • thrombopénie sévère
  • grossesse, allaitement

PE

  • vaccin vivant atténué
  • immunosuppresseurs (majorent le risque lymphoprolifératifs)
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Q

Immunosuppresseurs : différents mécanismes d’action ?

A
6 classes (en plus de corticostéroïdes)
→ corticostéroïdes
→  antimétabolites immunosuppresseurs
- azathioprine (VO)
- acide mycophénolique (prodrogue mycophénolate mofétil) (VO, int)
→ anticalcineurines
- ciclosporine (VO, int)
- tacroliums (VO, int, percutanée)
→ anticorps polyclonaux 
- sérum anti-lymphocytaire de cheval ou de lapin (int)
→ Anti-CD25 
- basiliximab (int)
→ Anti mTOR
- sirolimus (VO)
- évérolimus (VO)
→ Anti-CD80 - Anti-CD86
- bélatacept (inj)

1) immunosuppresseurs biologiques :
ANTICORPS ANTI-LYMPHOCYTAIRES (sérum anti-lymphocytaire de cheval ou de lapin - inj)
→ Polyclonaux
-Thymoglobuline

→ Monoclonaux

  • Bélimumab : IgG1 monoclonal humaine anti-protéine BLys (également appelée BAFF = protéine soluble activant les LyB)
  • Muromonab : anti-CD3 des lymphocytes T

2) Immunosuppresseurs de type “petites molécules”
INHIBITEURS DE CYTOKINES
→ Corticoïdes (inhibent AP1 et NFkB donc signal 1)
-hydrocortisone, prednisone, prednisolone, méthylprednisolone, triamcinolone, dexaméthasone, bétaméthasone, cortivazol

→ Inhibiteurs de la sécrétion d’IL2: anti-calcineurine
• signal 1 :
-ciclosporine
-tacrolimus

→ Protéines de fusion
• inhibition du signal 2 de l’activation de LyT naïf = bélatacept : anti-CD80/86 (empêche le CD28 du LyT de se fixer au CD80/88 de la CPA → pas de stimulation activatrice
C’est le CTLA4 du bélatacept qui se fixera au CD80/B8 de la CPA)

→ AcM inhibant le signal 3 en inhibant CD25 (α du récepteur) :

  • basiliximab
  • daclizumab

→ inhibiteurs de mTOR

  • Sirolimus
  • Evérolimus
INHIBITEURS DE LA SYNTHESE DE ADN
> Anti-métabolites
-Azathioprine
-Mycophénolate mofétil
-Mycophénidate de sodium

> Alkylants

  • Cyclophosphamide
  • Busulfan
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3
Q

Basiliximab SIMULECT

A
  • IgG monoclonale chimérique murin/humain
  • dirigé contre la chaîne α du récepteur de IL2
    CD25 = récepteur à l’IL2 à la surface des lymphocytes T exprimé suite à une stimulation antigénique (sous-unité α manquante et qui permet d’augmenter l’affinité pour l’IL2 en s’associant à la chaîne β)
  • perfusion IV ou bolus
  • doit être utilisé en association à un traitement immunosuppresseur à base de Ciclosporine sous forme de microémulsion (NEORAL) et de Corticoïdes

MA :
-empêche la liaison de l’IL2 qui est signal de prolifération des LyT au cours de la prolifération de la réponse immunitaire
=> inhibition de la prolifération des Ly => apoptose

Indication:

  • prévention du rejet aigu après transplantation rénale
  • en association à d’autres traitements immunosuppresseurs
  • ne se lie qu’aux lymphocytes activés et aux macrophages
  • t1/2 = 7 à 9 jours

EI

  • risque accru d’infection (respiratoires hautes et urinaires) et de cancers (rare)
  • éruption cutanée, urticaire
  • constipation, nausées
  • oedèmes périphériques
  • insuffisance cardiaque
  • réactions anaphylactiques : rares

CI

  • hyprsensibilité
  • grossesse, allaitement
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4
Q

Bélimumab BENLYSTA

A

IgG1 monoclonal humaine anti-protéine BLys (également appelée BAFF = protéine soluble activant les LyB)

  • perfusion IV
  • doit être administré sous surveillance médicale car risque d’hypersensibilité retardée

MA
Empêche la liaison de la protéine BLys aux LyB et donc diminue la différenciation en plasmocytes producteurs d’Ig

Indication ; Lupus systémique (en association aux traitements habituels)

EI

  • Infections bactériennes
  • Leucopénies
  • Hypersensibilité
  • Troubles digestifs

CI
Hypersensibilité
Grossesse, allaitement

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5
Q

Corticostéroïdes à fortes doses ?

A

Effet immunosuppresseur à fortes doses par diminution de la libération d’IL2 (inhibent les voies AP1 et NFkB)
=> limite la prolifération clonale des LyT

Inhibent également la libération d’IL1 et d’IFN-γ

Action immunosuppressive

  • Diminution identification des AG au niveau des lymphocytes B et des macrophages
    • Blocage de l’activation des L. et de leur multiplication : pertubation du métabolisme du phosphatidyl-inositol- diphosphonate (PID)
    • Blocage de la production et des effets de plusieurs interleukines
    • S’opposent à l’ingestion des agents anti-infectieux par les phagocytes et à leur destruction à l’aide des radicaux libres de l’oxygène dont ils inhibent la synthèse
  • S’opposent à l’activation de la cascade des fractions du complémentN’altèrent pas la production d’anticorps par les lymphocytes B
    Facilitent l’action des interleukines 1 et 6 sur les lymphocytes B
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6
Q

Ciclosporine
SANDIMMUM IV
NEORAL VO (microémulsion)

A

Pas de bioéquivalence entre les 2 spécialités (Néoral et Sandimmum)
=> dosage de la ciclosporine si passage de l’une à l’autre

  • Polypeptide cyclique
  • Marge thérapeutique étroite
  • substance naturelle : cyclosporine A
  • structure peptique de 11 aa
  • biosynthèse : voie des peptides non-ribosomaux

MA : inhibition du signal 1 lors de l’activation du LyT naïf
-action immunosuppressive sélective précoce et réversible dirigée essentiellement contre LyT auxiliaires : blocage de cytokines (dont IL2) : inhibition des réactions immunitaires à médiation cellulaire

1) Pénétration des LyT et liaison de la ciclosporine A à la cyclophiline.
2) Le complexe cyclophilline-ciclosporine se lie à la calcineurine
3) inhibe l’ activité phosphatasique de la calcineurine (sérine-thréonine phosphatase déphosphorylant le facteur de transcription NFAT)
→ accumulation de phosphoprotéines dont NF-ATc (nuclear factor of activated T cell) qui, sous forme phosphorylée, ne permet pas la transcription des gènes codants pour IL-2
→ inhibition de la prolifération des LT activés, et de la prolifération T-dépendante des LB = immunosuppression

Indications
- greffes de tissu
→ prévention du rejet de greffe
→ traitement du rejet résistant à un traitement par d’autres médicaments immunosuppresseurs
- greffe de moelle osseuse (pas tacrolimus)
→ prévention et traitement du rejet du greffon
→ traitement préventif et curatif de la maladie du greffon contre l’hôte
- syndrome néphrotique
- formes sévères de PAR
- Psoriasis, dermatites atopique

PK : forte variabilité inter et intra-individuelle
A : résorption lente et variable - la forme micro-émulsion augmente la biodisponibilité de 30% et diminue les variations inter-individuelles (NEORAL)
D : très lipophile : distribution tissulaire importante, LPP > 90%
⚠ liaison aux hématies : dosage de ciclosporine sur sang TOTAL !
M : métabolisme hépatique par CYP3A4 ✯ ✯ ✯
E: Elimination biliaire
-t1/2 = 6h
-passe la BFP mais non tératogène

EI
☞ néphrotoxicité ++++ dose-dépendante par diminution de la synthèse de prostaglandines vasodilatatrices, du flux sanguin rénal et de la filtration glomérulaire : IRA, réversible, dose-dépendante, néphrotoxicité chronique avec fibrose interstitielle
⚠ L’insuffisance rénale aiguë survient plutôt à l’initiation du traitement, quand des doses élevées sont nécessaires. Par contre, la néphropathie chronique apparait après 6 mois de traitement

☞ spécifiques : hirsutisme, hyperplasie gingivale, hyperuricémie
☞ troubles gastro-intestinaux
☞ hépatotoxicité : hépatites cholestatiques, diminutions des facteurs du PPSB (Complexe prothrombique humain)
☞ troubles métaboliques : hyperglycémie, hyperurécémie, hyperkaliémie, hypermagnésémie
☞ troubles neurologiques (paresthésies, tremblements, céphalées, insomnies), hypertension artérielle
☞ risque accru d’infections et de cancers : carcinomes cutanés
(pas de myélotoxicité)

CI

  • hypersensibilité
  • insuffisance hépatique sévère
  • insuffisance rénale
  • grossesse et allaitement

-médicaments néphrotoxiques (aminosides)
-millepertuis
-stiripentol
(anti-épileptique, risque d’augmentation des concentrations sanguines de l’immunosuppresseur (diminution de son métabolisme hépatique)
-rosuvastatine
(rhabdomyolyse +++, ou de néphrotoxicité, par diminution du métabolisme de la rosuvastatine)
-bosentan = Traitement de l’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP)
(Diminution importante des concentrations sanguines de l’immunosuppresseur et augmentation des concentrations plasmatiques du bosentan.)
-augmentation des taux sanguins par les macrolides, les corticoïdes, …
-danger de l’utilisation simultanée de vaccins vivants atténués (BCG, ROR, dengue, fièvre jaune…)
-jus de pamplemousse (inhibiteur enzymatique)
- dabigatran: augmentation importante des concentrations de dabigatran = majoration risque hémorragique

AD

  • tacrolimus (majore la néphrotoxicité)
  • diurétique hyperkaliémant (antialdostérones : spironolactone), KCl (surtout si insuffisance rénale associée)
  • autres inhibiteurs et inducteurs enzymatiques
  • nifédipine (majore la néphrotoxicité et les gingivopathies)
  • colchicine (augmentation des effets indésirables neuromusculaires)
  • l’ézétimibe (risque de rhabdomyolyse)
  • le répaglinide (augmentation des concentrations de répaglinide).

⚠ Majorent la néphrotoxicité :

  • Aminosides
  • Antiviraux : aciclovir
  • Antifongiques : amphotéricine B
  • Antiinflammatoires non-stéroïdiens : diclofenac, naproxène, sulindac

→ Surveillance biologique :

  • NFS
  • Créatinine sanguine et calcul de la clairance de la créatinine
  • EAL (bilan lipidique) : cholestérol total + triglycérides + C-HDL et calcul du C-LDL par la formule de Friedewald
  • Bilan hépatique complet (GGT, transaminases, PAL, bilirubine totale)
  • Dosage sanguin de la ciclosporine pour rechercher un surdosage et/ou évaluer l’observance.

⚠! Les justifications du suivi thérapeutique de la ciclospori- némie sont l’existence :
– d’une forte variabilité inter- et intra-individuelle de la phar-
macocinétique de la ciclosporine ;
– d’une relation entre concentrations sanguines et néphro-
toxicité ;
– d’un index thérapeutique étroit.

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7
Q

Tacrolimus
PROGRAF VO, IV
ADVAGRAF VO (forme LP)

A
  • substance naturelle
  • lactone macrocyclique produite par fermentation

MA :inhibition du signal 1 lors de l’activation du LyT naïf
1) Pénétration des lymphocytes T et liaison du Tacrolimus à l’immunophilline FKBP 12
2) Le complexe tacrolimus-FKBP-12 se lie à la calcineurine et inhibe son activité phosphatasique
→ accumulation de NF-ATc phosphorylé qui ne permet pas la transcription des gènes codants pour IL2
→ inhibition de la prolifération des LT activés, et de la prolifération T-dépendante des LB = immunosuppression

Indications :
-prévention et traitement du rejet de greffe d’organe (pas de moelle osseuse)
⚠ Per os, le tacrolimus doit être administré à jeun ou au moins 1 heure avant ou 2 à 3 heures après un repas.
[-par voie locale : (prescription réservée aux dermatologues et pédiatres, médicaments d’exception) : dermatite atopique = eczéma atopique mais de très nombreuses précautions d’emploi]

PHARMACOCINÉTIQUE
A : résorption digestive faible (25%), incomplète, irrégulière mais voie orale possible
- résorption diminuée si repas riche en graisse : prise à jeun
D : très lipophile, diffusion dans les tissus ! LPP > 90%
⚠ Distribution élevée dans les globules rouges
M : métabolisme hépatique par le CYP3A4 ✯ ✯ ✯
E : élimination biliaire
-t1/2 = 18h

EI
☞ néphrotoxicité dose-dépendante (même mécanisme que ciclosporine : diminution de la synthèse de prostaglandines vasodilatatrices, du flux sanguin rénal et de la filtration glomérulaire: IRA réversible, néphrotoxicité chronique avec fibrose interstitielle
⚠ L’insuffisance rénale aiguë survient plutôt à l’initiation du traitement, quand des doses élevées sont nécessaires. Par contre, la néphropathie chronique apparait après 6 mois de traitement
☞ spécifique : hyperglycémie (effet diabétogène supérieur à la ciclosporine), , diabète
☞ neurotoxicité: céphalées, insomnies, paresthésies, convulsions
☞ troubles métaboliques : hyperkaliémie
☞ hypertension artérielle
☞ risque accru d’infection et de cancer (carcinome cutanés)

CI

  • hypersensibilité
  • insuffisance hépatique sévère
  • insuffisance rénale
  • grossesse et allaitement
  • millepertuis
  • stiripentol (anti-épileptique, risque d’augmentation des concentrations sanguines de l’immunosuppresseur (diminution de son métabolisme hépatique)
  • augmente concentration des contraceptifs oraux
  • tacrolimus et du dabigatran est contre-indiquée. Une augmentation importante des concentrations de dabigatran est observée entraînant une majoration des risques de saignement

AD

  • ciclosporine (majore la néphrotoxicité)
  • diurétiques hyperkaliémiants, KCl
  • autres inhibiteurs et inductuers enzymatiques

⚠ Majorent la néphrotoxicité :

  • Aminosides
  • Antiviraux : aciclovir
  • Antifongiques : amphotéricine B
  • Antiinflammatoires non-stéroïdiens : diclofenac, naproxène, sulindac
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8
Q

-Sirolimus = Rapamycine
RAPAMUNE VO

-Evérolimus
CERTICAN VO

-Temsirolimus TORISEL IV (perfusion)

A
  • macrolactone macrocyclique
  • utilisés en association à la ciclosporine sous forme de microémulsion et aux corticoïdes

→ Indications
☞ siroliums, évérolimus : prévention du rejet d’organes chez les patients à risque immunologique faible à modéré et en association à la ciclosporine et aux corticoïdes (rein : sirolimus, rein et coeur ; évérolimus)
☞ évérolimus, temsirolimus (deux molécules hémi-synthétiques) : carcinome rénal
☞ indication en cardiologie : stents pharmaco-actifs imprégnés pour (éviter les resténoses = hyperprolifération des cellules endothéliales dans le stent)
☞ indication dans la sclérose tubéreuse de Bourneville

→ Mécanisme d’action
-Formation d’un complexe avec FKBP 12 qui se fixe à la mTOR (mammalien target of rapamycin)
• complexe FRAP (FKBP12-Rapamycine Associated Protein)
• complexe EVL-FKBP12
⚠ pas de liaison à la calcineurine
☞ liaison du complexe à mTOR et inhibition de la transduction intracellulaire du signal suite à la fixation d’IL2 sur son récepteur empêchant la prolifération des lymphocytes en cellules effectrices
→ inhibition de la transition G1 vers S
= inhibition de la prolifération des T
⚠ NE PAS ASSOCIER AU TACROLIMUS (antagonisme d’action +++ car les deux se lient à la FKBP12)

-évérolimus et temsirolimus :
=> effets antiprolifératifs (arrêt dans le cycle cellulaire et induction de l’apoptose : ↓ de biosynthèse de cycline D1 et ↓ apport bio-énergétique des cellules cancéreuses)
=> anti-angiogéniques : ↓ biosynthèse de facteurs angiogéniques tels que VEGF
↪ Activation de la voie PI3/Akt/mTOR dans de nombreuses tumeurs, de manière dérégulée.

  • évérolimus : stents imprégnés
  • zotarolimus, biolimus : seulement développés dans cette indication

→ PHARMACOCINÉTIQUE
-A : biodispoibilité faible par voie orale (15% pour sirolimus, 16% pour évérolimus)
Substrats de la P-gp
Effet de premier passage hépatique

-D : très lipophile : diffusion +++ dans les tissus, liaisons aux protéines plasmatiques et aux lipoprotéines (évérolimus > sirolimus)
☞ distribution élevée dans les globules rouges : dosage sur sang total

  • M : Métabolisme hépatique par le CYP3A4 ⚠ : nombreux métabolites, +/- actifs
  • E : Elimination essentiellement biliaire

→ EI

  • pas de risque de néphrotoxicité propre mais majoré par la cyclosporine
  • bilan lipidique : Hypercholestérolémie, hypertriglycéridémie
  • Hématotoxicité : anémie, thrombopénie, leucopénie
  • Troubles de la cicatrisation
  • Aphtes
  • Risque accru d’infection et de cancers (systématique)

→ CI

  • hypersensibilité
  • grossesse, allaitement

→ AD :
Inhibiteurs et inducteurs enzymatiques

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9
Q

Azathioprine

IMUREL VO

A

Prodrogue de 6-mercaptopurine

MA (inhibiteur du 4e signal lors de l’activation du LyT naïf)
-Inhibition de la synthèse des bases puriques par analogie de structure = Compétition avec bases puriques endogènes : insertion de pseudonucléotides dans ADN et ARN
-Inhibition de la Phosphoribosyl-phosphate amidotransférase PRPP : 1ere étape de la synthèse de novo des bases purinques
=> effet antiprolifératif des lymphocytes B et T mais atteinte possible de toutes les cellules à croissance rapide (hématopoïétiques +++)
☞ apparition de l’effet immunosuppresseur après 3 à 6 mois de traitement ⚠

Indications
-transplantation d’organe
-Maladie auto-immunes (PR, lupus) : utilisation très restreinte
• PR sévère avec manifestation systémiques extra-rhumatismales

PHARMACOCINÉTIQUE
-résorption rapide et complète
-se dissocie rapidement en 6-mercaptopurine
-métabolisée par la xanthine oxydase (→ Acide-6-thourique inactif, éliminé par voie urinaire)
☞ mais aussi par la TPMT → 6-méthylmercaptopurine : faible efficacité et hépatotoxique (TPMT ayant une activité normale ou ↑)
☞ et par l’HGPRT (Hypoxanthine Guanine Phosphoribosyl Transférase) : qui donne au final : 6-thioxanthine monophosphate
⚠ polymorphisme génétique :
- si ↓ activité de la thioupurine méthyltransférase
= alors production de 6-thioxanthine monophosphate ↑ : efficacité forte mais hématotoxicité ⚠
-élimination rénale

EFFETS INDESIRABLES

  • hématotoxicité +++ : surveillance de la NFS (leucopénie, thrombopénie, anémie, aplasie médullaire, réversible et dépendant de la dose)
  • hépatite cholestatite, pancréatite
  • risque de carcinomes cutanés +++ : surveillance dermatologique et éviter l’exposition au soleil
  • risque accru d’infections
  • intolérance digestive : prise pendant les repas
  • pouvoir tératogène chez l’animal → contraception recommandée

CONTRE-INDICATIONS

  • vaccin contre la fièvre jaune = antimarile (risque de maladie vaccinale généralisée mortelle)
  • allopurinol (majore l’hmatoxicité en diminuant le métabolisme de l’azathioprine)
  • hypersensibilité
  • grossesse, allaitement
  • déficit en TMPT (thioupurine méthytransférase)

⚠ L’allopurinol et le fébuxostat sont deux molécules qui inhibent la xanthine oxydase, enzyme intervenant dans le métabolisme de l’azathioprine, entraînant une accumula- tion des métabolites intracellulaires de l’azathioprine
= insuffisance médullaire réversible mais pouvant être sévère.
L’association de l’azathioprine et de l’allopurinol est contre-indiquée. L’association d’azathioprine et de fébuxostat n’est pas recommandée.

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10
Q

Mycophénolate mofétil CELLCEPT VO, IV

Mycophénolate de sodium MYFORTIC VO, IV

A
  • Prodrogue de l’acide mycophénolique
  • pas de bioéquivelance entre le mycophénolate de Na et le mycrophénolate mofétil

MA = inhibition sélective, réversible et non compétitive de l’inosine mono-phosphate déshydrogénase (IMPD), enzyme impliquée dans la synthèse de novo des nucléotides guanitidique (purine)
→ inhibition de la synthèse d’ADN et donc de l’expansion clonale
=> effet antiprolifératif des lymphocytes B et T et des cellules à croissance rapide

Indication
• Prévention des rejets aigus de greffe (coeur, rein, foie) en association à la ciclosporine et aux corticoïdes
• hors AMM : maladie auto-immune

PHARMACOCINÉTIQUE
A : bonne résorption (F>90%) - prodrogue : hydrolyse présystémique du mycophénolate mofétil en acide mycophénolique

D : très lipophile : diffusion +++ dans les tissus, liaison élevée aux protéines plasmatiques (97%)

M : métabolisme hépatique ++++
→ MPA : glucuroconjugué par l’UGT 1A9
→ MPAG métabolite majoritairement inactif
⚠ cycle entéro-hépatique

E : élimination rénale du MPAG (t1/2 : 11-18h)

EI

  • hématoxicité+++ : surveillance de la NFS (leucopénie, neutropénie, surtout, anémie aussi)
  • troubles digestifs : diarrhées, nausées, dose-dépendant
  • risque accru d’infection et de cancers (carcinome cutanés ; minimiser l’exposition au soleil et aux UV par le port de vêtements protecteurs et utilisation d’un écran solaire à indice de protection élevé)
  • céphalées, vertiges, somnolence, insomnie
  • syndrome pseudo grippal
  • néphrotoxicité

CI

  • hypersensibilité
  • grossesse (⚠ tératogène) et allaitement
  • déficit en HGPRT = hypoxanthine guanine phosphoribosyl transférase (voie de sauvetage de la guanine en guanosine MP)

⚠ INTERACTION MEDICAMENTEUSE
-Par augmentation du métabolise
• inducteurs de l’UGT 1A9 : risque de rejet de greffe par ↓ des concentrations
• diminution du cycle entéro-hépatique : métronidazole, cholestyramine : risque de ↓ AUC
• ↓ de l’absorption par antiacides, pansements digestifs : risque de rejet par ↓ des concentrations

⚠ CONDITION de prescription et de délivrance
CI : femmes enceintes, femme en âge de procréer sans contraception efficace
⚠ mais mycophénolate réduit la concentration en hormones donc ↓ efficacité de la contraception : associer contraception mécanique
☞ Femme susceptible de procréer :
- prescription hospitalière semestrielle
- formulaire d’accord de soin à l’initiation du traitement et tous les ans
- au moins 1 contraception efficace (avant, pendant et 6 semaine après arrêt)
-1 test de grossesse initial

☞ hommes

  • information du risque de génotoxicité
  • méthode de contraception efficace
  • pas de don du sang pendant et au moins 6 semaines après arrêt
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11
Q

Belatacept NULOJIX

A

CTLA4-Ig : protéine de fusion

  • fragment d’Ac IgG1
  • fragment extracellulaire de CTLA4 (ou CD152)

1er immunosuppresseur IV utilisé au long cours

MA : inhibition du signal 2 (lors de l’activation du LyT naïf)
Fixation sur le CD80/86 = B7
→ pas de liaison au CD28
→ pas d’expression de CTLA4
Or:
• activation du lymphocyte il faut (CPA → LyT naïf)
CMH → TCR+CD3
et CD80/86 (B7) → CD28
=> Inhibition de la co-stimulation entre lymphocyte et la CPA = activation incomplète

•  Rappel : 
-Stabilisation du contact entre les 2 cellules : 
ICAM-1 <=> LFA-1
-Inhibition du lymphocyte si : 
CD80/86 (B7) du CPA → CTLA4 du LyT

Indication

  • Prévention du rejet du greffon chez les adultes recevant une transplantation rénale✯
  • en association à d’autres traitements immunosuppresseurs

Schéma d’administration
Induction 10mg/kg en IV à J1, J5, J14, J28, S8, S12
Entretien 5mg/kg en IV toutes les 4 semaines à partir de S16

EI
☞ ↑ sensibilité aux infections
• infections à CMV : prophylaxie 3 mois
• infections urinaire
• infections des voies aériennes supérieures
☞ syndrome lymphoprolifératif post-transplantation
risque élevée chez les patients séronégatifs pour EBV
☞ risque accru de tumeurs malignes
☞ leucoencéphalopathie multifocale progressive = LEMP (peu fréquent)
☞ thrombose du greffon : précoce, perte du greffon dans la majorité des cas
☞ Syndrome cushingoïde

CI

  • patients transplantés séronégatifs ou de statut sérologique inconnu pour le virus EBV (risque de lymphome chez les EBV-)
  • grossesse et allaitement
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12
Q

protocoles d’immunosuppression / greffe

A

3 phases en fonction du risque immunologique du patient. Ces trois phases sont respectivement :

1°) La phase d’INDUCTION qui correspond à l’acceptation de la greffe par le receveur (utilisation de fortes doses d’immunosuppresseurs associés aux corticoides, et anticorps monoclonaux : basiliximab).

2°) La phase d’ENTRETIEN ou prévention du rejet aigu (utilisation de doses les plus faibles possibles d’immunosuppresseurs, sevrage des corticoides).

3°) La phase de TRAITEMENT du rejet (utilisation de fortes doses d’immunosuppresseurs et de corticoides).

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13
Q

Résumé des mécanismes d’action général et de cibles

  • azathioprine
  • mycophénolate mofétil
  • cyclosporine
  • tacrolimus
  • sirolimus/évérolimus
  • bélatacept
  • méthotrexate
A

→ azathioprine : voie de synthèse de novo de bases puriques
- inhibition de la synthèse des bases puriques ↔ PRPP amidoransférase (1ère étape de la synthèse de novo des bases puriques)
- insertion de pseudonucléotides ↔ ARN et ADN: compétition avec bases puriques endogènes
⚠ Apparition de l’effet immunosuppresseur après 3 à 6 mois de traitement

→ méthotrexate : voie de synthèse de novo de bases purique et pyrimidiques
Methotrexate+ Acide glutamique → Polyglutamate de methotraxte
- inhibition de la dihydrofolate réutcase
= inhibition de la synthèse des purines, de la thymidine et du métabolisme de l’homocystéine-méthionine

→ léflunomide : voie de synthèse de novo de bases pyrimidiques

  • prodrogue de la tériflunomide = métabolite actif
  • inhibiteur de la dihydro-orotate déshydrogénase

→ mycophénolate mofétil
- inhibition de la synthèse des bases puriques ↔ inosine monophosphate déshydrogénase IMPDH

→ ciclosporine
- inhibition de la transcription de l’IL2 ↔ calcineurine (récepteur = cyclophilline)

→ tacrolimus
- inhibition de la transcription de l’IL-2 ↔ calcineurine (récepteur = FKBP12)

→ sirolimus/évérolimus
- inhibition des seconds messagers intracellulaires de l’IL2 ↔ mTOR (récepteur FKBP12)

→ bélatacept
- blocage de la co stimulation des lymphocytes ↔ CD80 et CD86 es CPA (rappel = CD80-CD86 doit se lier au CD28 du LyT)

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Q

Résumé des indications :

  • azathioprine
  • mycophénolate mofétil
  • cyclosporine
  • tacrolimus
  • sirolimus/évérolimus
  • bélatacept
  • sulfasalazine
A

→ azathioprine
- Prévention du rejet aigu de la greffe d’organe solide
- Maladies autoimmunes (si intolérance ou dépendance aux corticoïdes ou efficacité insuffisante des autres traitements)
↪ utilisation très restreinte dans la PR : possible dans PR sévère avec manifestations systémiques extra-rhumatismales

→ mycophénolate mofétil
→ acide mycophénolique
- Prévention du rejet aigu de la greffe d’organe solide

→ ciclosporine

  • Prévention et traitement du rejet aigu de la greffe d’organe solide
  • Maladies autoimmunes
  • Pathologies dermatologiques
  • Uvéite
  • Néphropathies

→ tacrolimus

  • Prévention et traitement du rejet aigu de la greffe d’organe solide
  • Pathologies dermatologiques

→ sérums antilymphocytaires

  • Induction immunosuppression
  • Traitement du rejet aigu de la greffe d’organe solide

→ Anti-CD25(basiliximab)
- Prévention du rejet aigu de la greffe d’organe solide (Induction de l’immunosuppression)

→ Anti-mTOR (sirolimus, évérolimus)

  • Prévention du rejet aigu de la greffe rénale
  • Traitement de certains cancers (évérolimus)

→ bélatacept
- Prévention du rejet aigu de la greffe rénale

→ méthotrexate
- 1ere intention dans les cas de PR

→ léflunomide
- PR active en alternative en 1ere intention en cas de CI au méthotrexate (notamment insuffisance rénale sévère, insuffisance respiratoire chronique)

→ sulfasalazine
PR active en alternative en 1ère intention en cas de CI au
méthotrexate

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15
Q

Résumé des métabolismes

  • azathioprine
  • mycophénolate mofétil
  • cyclosporine
  • tacrolimus
  • sirolimus/évérolimus
  • bélatacept
  • sulfasalazine

Source de variabilité ?

A
  • azathioprine : hépatique
  • mycophénolate mofétil : 1er passage hépatique → MPA (acide mycophénolique) ; hépatique et rénal
  • ciclosporine : hépatique (CYP 3A4) et intestinal
  • tacrolimus : hépatique (CYP 3A4) et intestinal
  • sirolimus : hépatique (CYP 3A4) et intestinal
  • évérolimus hépatique (CYP 3A4)
  • bélatacept : pas de métabolisme
  • méthotrexate : métabolisme hépatique, élimination rénale = filtration glomérulaire + sécrétion tubulaire
  • léflunomide :biotransformation métabolique (prodigue → métabolite actif rapidement et totalement formé par EPP intestinal et hépatique CYP 1A2, 2C19 et 3A4) et excrétion biliaire avec cycle entérohépatique
    ⚠ t1/2 très longue du métabolite actif (2 semaines)
  • sulfasalazine
    Hydrolyse en 5-ASA (acide 5-aminosalicylique) et salfapyridine au niveau colique

VARIABILITE
Azathioprine
Génétique : activité TPMT (Thiopurine Méthyltransférase)

Mycophénolate mofétil
Pharmacocinétique : rebond entéro-hépatique

Ciclosporine
Génétique et environnementale : activité CYP3A4 et P-GP

Tacrolimus
Génétique et environnementale : activité CYP3A4-5 et P-GP

Sirolimus
Génétique et environnementale : activité CYP3A4 et P-GP

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16
Q

EFFETS INDÉSIRABLES des immunosuppresseurs ?

  • antimétabolite immunosuppresseurs
  • anticalcineurine
  • anti-mTOR
  • sérum anti-lymphocytaire
  • bélatacept
A
  • infections opportunistes
  • risque accru de cancer

✯ Antimétabolites immunosuppresseurs
Hématotoxicité
Hépatotoxicité
Toxicité digestive

→  Méthotrexate
• stomatites ulcéreuses
• leucopénie
• nausées, douleurs abdominales
• toxicité hépatique

→ Léflunomide
• leucopénie, voire anémie et thrombopénie
• augmentation modérée de la pression artérielle
• accélération de la chute des cheveux/alopécie, eczéma
• atteintes hépatiques aiguës ⚠ parfois d’évolution fatale au cours des 6 premiers mois de traitement → surveillance 2 fois/mois puis tous les 2 mois
• nausées ,vomissements, aphtes

→ azathioprine

  • troubles hématologiques (très fréquents) : réversible et dépendant de la dose
  • hépatite chronique, pancréatite
  • risque accru de tumeurs malignes : carcinomes cutanés +++
  • risque accru d’infections

✯ Anticalcineurines
Néphrotoxicité
Neurotoxicité
Toxicité cardiovasculaire
- tacrolimus : hyperglycémie (effet diabétogène supérieur à la ciclosporine), , diabète
- ciclosporine : hyperplasie gingivale, hirsutisme

✯ Sirolimus, évérolimus
Thrombopénie
Hyperlipidémie

✯ Sérum antilymphocytaires

  • Hypersensibilité (maladie sérique = hypersensibilité de type III)
  • syndrome de libération des cytokines
  • troubles hématologiques : anticorps anti-hématies et anti-plaquettes

✯ Bélatacept
Toxicité hématologique
Syndrome cushingoïde
Toxicité cardiovasculaire

✯ sulfasalazine
• Digestifs : nausées, dyspepsie
• Hématologiques
• Hépatiques
• Allergiques ⚠ : éruptions cutanées sévères, hépatite, pneumonie… 
• Coloration des lentilles souples
17
Q

SURVEILLANCE DES EFFETS

  • azathioprine
  • mycophénolate mofétil
  • cyclosporine
  • tacrolimus
  • sirolimus/évérolimus
  • bélatacept
  • méthotrexate
  • léflunomide
  • sulfasalazine
A

azathioprine
⚠ effet seulement 3 à 6 mois après l’initiation du traitement
- NFS, numération plaquettaire
- Bilan hépatique
- Activité TPMT (Thiopurine Méthyltransférase)

mycophénolate mofétil

  • NFS, numération plaquettaire
  • Surveillance clinique digestive
  • STP conseillé
ciclosporine
tacrolimus
- STP
- Bilan rénal
- Bilan hépatique
- Surveillance cardiovasculaire
- Surveillance neurologique
sirolimus
évérolimus
- Numération plaquettaire
- Bilan lipidique
- STP
- Bilan rénal (si association à la ciclosporine) car pas de néphrotoxicité intrinsèque

méthotrexate
• hématologique (NFS, plaquettes) : surveillance tous les
15 jours pendant les 3 premiers mois, puis mensuelle
• rénale (urée, créatinine) : mensuelle
• hépatique (albumine, transaminases, bilirubine) :
mensuelle

léflunomide

  • NFS
  • atteintes hépatiques aiguës ⚠ parfois d’évolution fatale au cours des 6 premiers mois de traitement → surveillance 2 fois/mois puis tous les 2 mois

sulfasalazine
- NFS, transaminases, fonction rénale

18
Q

DMARD ? (polyarthrite rhumatoïde)

A

DMARD = disease-modifying antirheumatic drug

→ Les traitements conventionnels de synthèse
cs DMARD = conventional synthetic DMARD
• Les glucocorticoïdes
↪ à forte dose : ↓ IL2, IL1, TNF γ
• Les antimétabolites : méthotrexate, léfluomide, azathioprine
↪ inhibition de la synthèse des base puriques et pyrimidiques = blocage de l’expansion clonage des lymphocytes activés
• La sulfasalazine
• Les antipaludéens de synthèse : hydoxychloroquine,
chloroquine
(• L’agent alkylant : cyclophosphamide)

→ Les traitements biologiques et leurs biosimilaires
b DMARD = biological DMARD et bs DMARD = biosimilar DMARD
☞ anti-cytokines pro-inflammatoires
• TNF α :
- anticorps monoclonal chimérique : infliximab,
- anticorps monoclonal humain: adalimumab, golimumab,
- anticorps monoclonal humanisé PEGylé (absence de Fc) certolizumab
- protéine de fusion : étanercept récepteur soluble p75

 •  IL6 ; récepteur IL6 - Ac monoclonal humanisé tocilizumab 

 •  IL1 - protéine recombinante : ILR1 : anakinra

☞ anti lymphocytes B
• CD20 :
- anticorps monoclonal chimérique : rituximab

☞ anti-lymphocytes T
• CD28
- protéine de fusion (CTLA-4 Ig) : abatacept
• Liaison spécifique à CD80 / CD86 se trouvant sur les CPA
• Inhibition du signal de costimulation nécessaire à l’activation complète des lymphocytes T exprimant le CD28 (2ème signal)

→ Les traitements ciblés de synthèse
ts DMARD = targeted synthetic DMARD
Baricitinib : inhibiteur de JAK1 et JAK 2
Tofacitinib : inhibiteur de JAK1 et JAK3

19
Q

Contre-indications générales et spécifiques / immunosuppresseurs

A
  • hypersensibilité
  • infections évolutives
  • vaccins vivant
  • insuffisance rénale
    Ok si Insuffisance rénale : léflunomide
  • insuffisance hépatique
  • grossesse et l’allaitement
    • tératogène : méthotrexate, léflunomde

SPECIFICITES ⚠
- Méthotrexate :
• triméthoprime, aspirine : compétition sur la sécrétion tubulaire : accumulation du méthotrexate
• insuffisance respiratoire chronique

  • Ciclosporine : L’hypertension artérielle mal contrôlée
  • Bélatacept : séronégativité pour EBV (risque de lymphome)
  • Sulfasalazine : Déficit en G6PD
20
Q

baricitinib (Olumiant®)

tofacitinib (Xeljanz®)

A

Inhbiteurs de Janus kinase

INDICATIONS
- PR active, modérée à sévère chez les adultes
avec une réponse inadéquate ou une intolérance à un ou
plusieurs traitements de fond en association au méthotrexate (monothérapie possible)

Baricitinib : inhibiteur de JAK1 et JAK 2
Tofacitinib : inhibiteur de JAK1 et JAK3

EFFETS INDESIRABLES 
• lymphopénie (tofacitinib), neutropénie
• infections graves et opportunistes +++
• ↘ hémoglobine, ↗ paramètres lipidiques, ↗ enzymes hépatiques, ↗ CPK
• nausées
• cancers
• thrombo-embolies veineuses

CONTRE-INDICATIONS
• Grossesse
• Tuberculose active
• Infections graves (septicémie, infections opportunistes…)

SUIVI
• NFS + hémoglobine  critères d’arrêt
• Bilan hépatique
• Bilan lipidique au bout de 8 (tofacitinib) -12 (baricitinib) semaines

PHARMACOCINÉTIQUE 
Absorption : bonne absorption par voie orale 
Métabolisme = 
→  baricitinib : 
< 10% 3A4
Substrat OAT3, Pgp, BCRP, MATE2-K
Inhibiteur OAT1, OAT3, OCT2,
OATP1B3, BCRP, MATE1, MATE2K

→ tofacitinib : métabolisation hépatique +++
Métabolisme hépatique (70%) : CYP3A4
CYP2C9 voie minoritaire

Elimination :

  • baricitinib : majoritairement rénale 75%
  • tofacitinib : < 30% rénale (molécule inchangée)

INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES
- baricitinib : Inhibiteur OAT3 :
→ probénécide, leflunomide, tériflunomide

  • tofacitinib : Inhibiteurs / inducteurs CYP3A4