IMMUNO CLINIQUE - Traitements de la PR Flashcards

1
Q

Médicaments utilisés dans la PR

A

• traitements conventionnels de synthèse csDMARD (disease-modifying antirheumatic drug)
→ glucocorticoïdes

IMMUNOMODULATEURS
→ antimétabolites :
• voie de synthèse de novo des bases pyrimidiques :
-méthotrexate : inhibition de la DHFR, TS et AICAR transformylase
-léflunomide : inhibition la dihydro-orotate déshydrogénase

• voie de synthèse de novo des bases puriques :
-méthotrexate : inhibition DHFR, TS et AICAR transformylase
(-azathioprine : compétition avec les bases puriques et inhibition de la Phosphoribosyl-pyrophosphate amidotransférase) = PRPP)

ANTI-INFLAMMATOIRES
→ sulfasalazine
→ antipaludique de synthèse
- hyroxychloroquine
- chloroquine
(→ agents alkylants : cyclophosphamide) 

THERAPIE CIBLEE
• ts DMARD = target synthetic DMARD
-baricitinib
-tofacitinib

• Traitement biologiques
bDMARD (biological)

→ anti-TNFα
- infliximab
REMICADE, AcM chimérique, en perfusion IV
- golimumab S
IMPONI, AcM humain, en injection SC
- adalimumab
HUMIRA AcM humain, en injection SC
- certolizumab pégol,
fragment Fab d’anticorps humain couplé à du polyéthylène glycol (PEG), en injection SC
- etanercept
EMBREL protéine de fusion comprenant le domaine extracellualire p75 du récepteur au TNF couplé au fragment Gc d’une IgG1 humaine, en injection SC

 * NB1 : seuls infliximab et adalimuab ont l'indication pour la maladie de Crohn
 * NB2 : biosimilaires de l'infliximab, adalimumb, etanercept existent

→ antagoniste du récepteur à l’IL-1 et 6

  • anti-IL-1: anakinra
  • anti-IL6 : tocilizumab, sarilumab

→ anti-CD (20 et 28)

  • rituximab
  • abatercept
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Méthotrexate

Voir orale : NOVATREX, IMETH
Voie injectable : METOJECT

A

1ere intention dans la PR
•Orale
•Parentérale :SC Stylo ou seringue pré-remplie, aiguille SC déjà montée
•Si mauvaise tolérance digestive
•Problème de biodisponibilité:
•Par voie orale, l’absorption est dose dépendante. Quasi complète à faible dose, faible pour les fortes doses
•Par voie SC, la biodisponibilité est proche de 100 %
•Problème d’observance

MA
Anti-folique : analogue de l’acide folique

✯ inhibition non spécifique de la dihydrofolate réductase qui empêche la réduction de l’acide folique (précurseur inactif) en acide tétrahydrofolique
→ inhibition de la synthèse des purines, de la thymidine et du métabolisme de l’homocystéine-méthionine

✯ inhibition de la thymidilate synthétase
→ inhibition de la synthèse de la thymidine (dUMP ne peut plus être métabolisé en dTMP)

✯ Inhibition de la AICAR (aminoimidazole-carboxamide ribonucléotide) transformylase
→ inhibition de la synthèse des purines
↑ AICAR = ↑ adénosine = effet anti-inflammatoire

Indications
Traitement de fond de 1ere intention
PR active par VO e sévère en IV de l’adulte : diminue la prolifération et la richesse cellulaire du pannus synovial

Posologie :
→ en monothérapie, 7,5 à 25 mg/semaine en 1 prise/ semaine : à noter sur ordonnance
+ acide folique 5mg/semaine en 1 prise 24 à 48h après le MTX car diminue son absorption
↪ ↓ toxicité gastro-intestinal et hépatique
↪ sans diminution significative de l’efficacité
↪ moins d’arrêt :
Bien que mal toléré, il permet de maintenir 50% à 70% des patients pendant 5 ans (alors que les autres traitements sont souvent arrêtés du fait des nombreux effets indésirables)

Autres indications

  • psoriasis de l’adulte
  • arthrite juvénile idiopathique résistante aux AINS
  • utilisé comme anticancéreux pour les formes injectables

EI
“NOVATREX”
Nausées, vomissements, stomatites ulcéreuses
O : alopécie, érythème
V : VIH, VHB, VHC, vaccination, sérologies : susceptibilité aux infections
Anémie, leucopénie, thrombopénie : hématotoxicité
Transaminases : hépatotoxicité
Rein : à forte dose
Enceinte : tératogène
X : radiographie pulmonaire

  • toxicité hématologique : leuconeutropénie, thrombopénie, agranulocytose, anémie macrocytaire → pancytopénie
    ☞ acide folique (vitamine B9) permet de ↓ la toxicité hématologique
    ☞ NFS : tous les 15 jours pendant les 3 premiers mois
  • troubles hépatiques : augmentation des enzymes hépatiques selon la dose cumulée
    ☞ Bilans mensuels hépatique et rénal (urée, créatinine, arrêt si transaminases > 3N)
  • Intolérance digestive : stomatites ulcéreuses, nausées, vomissements, anorexie, douleurs abdominales
    ☞ changement de voie d’administration, antiémétique, hygiène buccale
  • alopécie, érythème → casque réfrigérant, antiH1
  • sensibilité aux infections (sérologie VIH, VHC, VHC avant mise en route du traitement + vaccinations)
  • tératogène (test de grossesse avant + contraception efficace)
  • atteinte rénale : insuffisance rénale (à forte doses)
  • toxicité pulmonaire (rares) : toux sèche, fièvre voire dyspnée grave dose-dépendante, risque de fibrose pulmonaire et pneumopathie intersititielle aigue
    ☞ radiographie thoracique si signes évocateurs

Surveillances

  • NFS : tous les 15 jours pendant les 3 premiers mois
  • Bilans mensuels hépatique et rénal (urée, créatinine, arrêt si transaminase > 3N)
  • surveillance de la fonction respiratoire : radiographie thoracique si signes évocateurs
  • surveiller les interactions médicamenteuses +++

CI
-hypersensibilité
-insuffisance rénale ou hépatique sévère
-insuffisance respiratoire chronique
-atteinte hématologique
-infection sévère (VIH, tuberculose)
⚠ tératogène : contraception fiable poursuivie (3 mois après arrêt chez les femmes, 5 mois chez les hommes)
-vaccin vivants atténués (fièvre jaune, BCG)
- IM réduisant l’élimination rénale du MTX (majore son hématoxicité) : probénécide (inhibe OAT, utilisé dans la goutte), aspirine à forte dose, phénylbutazone
-probénécide
-triméthoprime

AD
-vaccin vivant atténué
- triméthoprime
-AINS si MTX > 15 mg
• compétition au niveau de la sécrétion tubulaire : ↓ de l’élimination de métothrexate
• acidification des urines par l’aspirine : augmentation de la réabsorption tubulaire rénale du méthotrexate.
• aspirine provoque une vasoconstriction des artères rénale : diminution de la filtration glomérulaire = ↓ de la clairance du méthotrexate
• les 2 molécules ont une forte liaison aux protéines plasmatiques → compétition → augmentation de la forme libre du méthotrexate
⚠ si méthotrexate > 20mg : association CI ⚠ avec AINS à dose anti-inflammatoire (≥ 1 g/prise et/ou ≥ 3g/jour) ou à dose anti-antalgique/antipyrétique (≥ 500 mg/prise)

  • pénicilline
  • ciprofloxacine : transport par les tubules rénaux est diminué en présence de ciprofloxacine
  • inducteur enzymatique : phénytoïne
  • IPP si MTX > 20 mg

PE

  • immundépresseurs
  • néphrotoxiques
  • sulfamides et AINS si MTX < 15 mg

Pharmacocinétique
A : absorption rapide par voie orale
M : métabolite hépatique (7-hydroxy-MTX)
E : rénal du MTX et de son métabolite : filtration glomérulaire + sécrétion tubulaire
☞ triméthoprime, aspirine = compétition sur la sécrétion tubulaire ⚠ accumulation du méthotrexate

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Hydroxychloroquine PLAQUENIL VO

Chloroquine NIVAQUINE VO

A

☞ Hydroxychloroquine : Traitement de fond des formes bénignes, peu actives de PR et en association à d’autres traitements de fond

anti-inflammatoire - anti-paludique de synthèse - amine-4-quinolone
MA mal connus
- inhibition des enzymes lysosomiales
-inhibition de production de superoxydes par les polynucléaires et les monocytes
-action immunosuppressive : ↓ sécrétion IL2 par les macrophages
-action anti-inflammatoire et antalgique grâce au groupement amine-4-quinolone
-délai d’action de 2 mois

Indications  :
> Traitement de fond d'action lente de la PR de forme débutante et peu active, mais ne ralentit pas l'évolution sir le plan osseux +++
Autres indications: 
> Paludisme (Chloroquine)
> Lupus érythémateux disséminé
> Prévention des lucites

Pharmacocinétique

  • absorption rapide favorisée par un repas riche en graisses
  • t1/2 > 40 jours

Administration

  • surtout utilisées en association
  • prise en fin de repas (troubles digestifs)
EI : 
"COVID"
C : cutané + cardiaque
O : oculaire
V : vertige, accouphènes
I : insuffisance/aplasie médullaire // agranulocytose
D : digestifs 

-Toxicité oculaire +++ dose-dépendante: troubles de l’accommodation : vision floue, opacification de la cornée voire rétinite pigmentaire irréversible (en traitement chronique+++) ⚠ surveillance
•Fréquent: trouble de l’accommodation, photophobie
•Peu fréquent : oedèmes, dépôts cornéens
•Rare: Rétinopathies pouvant être irréversibles
⚠ Accumulation au niveau de la cornée : formation de dépôts épithéliaux blancs grisâtres
⚠ Connaissance des signes d’alarmes :
•Modification champ visuel-scotomes
•Modification perception des couleurs / dyschromatopsie

  • acouphène, vertiges
  • troubles cutanés : prurit, pustuloses, photosensibilisation
  • cardiotoxicité : allongement du QT, troubles de la conduction, choc cardiotonique
  • agranulocytose voire aplasie médullaire
  • troubles digestifs : douleurs, nausées, vomissement : à prendre après le repas
  • neuro myopathies : chloroquine

Surveillance :
-bilan ophtalmique avant et pendant le traitement : analyse de la vision des couleurs, de l’acuité visuelle, fond d’oeil et électrorétinogramme
=> arrêt du traitement si altération de la vision

  • NFS et surveillance cardiovasculaire

CI :

  • rétinopathies
  • hypersensibilité
  • allaitement
  • enfants < 6 ans

PE :

  • insuffisance rénale ou hépatique
  • psoriasis (aggravation des lésions)
  • porphyrie, déficit en G6PD (hémolyse)
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

sulfasalazine SALAZOPYRINE

A

PR actif en alternative en 1ere intention en cas de CI au méthotrexate

Dérivé diazoïque formé de l’acide 5-aminosalicylique (5-ASA) et de la sulfapyridine (sulfamide protecteur intestinal du 5-ASA)

Dans le colon, la sulfasalazine est hydrolysée en 5-ASA et en sulfapyridine à action anti-inflammatoire et immunosuppressive probable

  • inhibition des cellules NK et des LyT
  • antagoniste compétitif du transport intestinal des folates

Pharmacocinétique
→ 5-ASA peu résorbé
(action locale, absorption 25%, élimination : fécès)
→ Sulfapyridine
(dérivé des sulfamides, absorption 100%, métabolisme hépatique : acétylation, élimination rénale des métabolites)

Indications :

  • PR bénigne mais persistante en cas de CI au Méthotrexate
  • rectocolite hémorragique et maladie de Crohn dans sa localisation colique

EI des sulfamides
> hypersensibilité
> hématoxicité : anémie macrocytaire ou hémolytique, agranulocytose voire aplasie
> hépatiques
> troubles digestifs : nausées, dyspepsie
> acouphènes, vertiges
> céphalées, fièvre
> lupus induit, éruptions cutanées sévères +++

Surveillance :

  • NFS
  • fonctions hépatique et rénale
  • ration hydrique +++

CI

  • hypersensibilité aux sulfamides et aux salicylés
  • porphyrie, déficit en G6PD (hémolyse)
  • nouveaux nés

PE
- insuffisance rénale ou hépatique sévère

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Infliximab REMICADE IV

A

PR en seconde ligne et plus, chez les patients insuffisamment répondeurs ou intolérants au méthotrexate

Anticorps monoclonal chimérique murin/humain fixant le TNFα soluble et membranaire
=> diminue l’inflammation, l’expression des molécules d’adhésion et la dégradation de l’articulation
T1/2 = 8-10 jours

Indications

  • Associé au MTX dans la PR active, si la réponse au traitement est insuffisante et dans la PR active sévère et évolutive on traitée
  • maladie de Crohn active et rectocolite hémorragique
  • Psoriasis
  • Spondylarthrite akylosante

EI
-immunogène : risque de réaction sérique par synthèse d’anticorps anti-Infliximab
=> échappement thérapeutique
-réactions locales fréquentes : rougeur, douleur, démangeaison
- réactions générales
• céphalées, douleurs abdominales, vomissements, toux, vertige
• Production d’auto-anticorps (anti-ADN) qui disparaissent à l’arrêt du traitement.
• Réactions allergiques parfois anaphylactiques sont parfois observées (++ avec l’infliximab).
• Les anti-TNF sont susceptibles d’altérer les réponses immunitaires normales et donc de prédisposer aux infections opportunistes par suppression de l’activité du TNF endogène.
• Réactivation d’une tuberculose latente
-risque infectieux (grippe, herpès, candidose, tuberculose ☞ dépistage préalable + surveillance)
-hématotoxicité
-majore le risque de cancers et troubles lymphoprolifératofs (tumeurs solides et lymphomes, cancers cutanés → surveillance régulière !)
- aggravation d’une insuffisance cardiaque congestive
-démyélinisation : bénéfice/risque à évaluer en cas de SEPou malade démyélinisante

Surveillance :
> clinique : recherche des effets indésirables (infection…)
=> arrêt du traitement si infection

> biologique : NFS, transaminase

CI

  • hypersensibilité
  • infection sévère
  • insuffisance cardiaque modérée ou sévère

AD

  • grossesse, allaitement
  • vaccin vivant
  • anakinra, abatacept

Pharmacocinétique
-Distribution tissulaire faible (sang + liquide extracellulaire)
→ Passage dans les tissus par transcytose : récepteur spécifique et saturable (FcRn)
- Distribution aux cibles
→ Fixation aux cibles antigéniques : grande affinité et spécificité
• Cibles circulantes (Infliximab et TNF-α)
→ Catabolisme endogène : lyse intra-lysosomiale dans les cellules endothéliales

☞ Elimination liée aux cibles antigéniques
= target mediated drug disposition : captation par les cibles antigéniques
• Elimination des cibles → élimination des bDMARDs fixés sur les cibles
• Elimination saturable (dépendante du nombre de cibles)
- Immunisation (anticorps induits)
- Longue demi-vie

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

Anti-TNFα : Indications ? EI ? Surveillance ? CI ? IM? pharmacocinétique ?

A

fixant le TNFα soluble et membranaire
=> diminue l’inflammation, l’expression des molécules d’adhésion et la dégradation de l’articulation

Indications

  • Associé au MTX dans la PR active, si la réponse au traitement est insuffisante et dans la PR active sévère et évolutive on traitée
  • si MTX contre-indiquée, azathioprine
  • maladie de Crohn active et rectocolite hémorragique
  • Psoriasis
  • Spondylarthrite akylosante

EI
-immunogène : risque de réaction sérique par synthèse d’anticorps anti-Infliximab
=> échappement thérapeutique
-réactions locales fréquentes : rougeur, douleur, démangeaison
- réactions générales
• céphalées, douleurs abdominales, vomissements, toux, vertige
• Production d’auto-anticorps (anti-ADN) qui disparaissent à l’arrêt du traitement.
• Réactions allergiques parfois anaphylactiques sont parfois observées (++ avec l’infliximab).
• Les anti-TNF sont susceptibles d’altérer les réponses immunitaires normales et donc de prédisposer aux infections opportunistes par suppression de l’activité du TNF endogène.
• Réactivation d’une tuberculose latente
-risque infectieux (grippe, herpès, candidose, tuberculose ☞ dépistage préalable + surveillance)
-hématotoxicité
-majore le risque de cancers et troubles lymphoprolifératofs (tumeurs solides et lymphomes, cancers cutanés → surveillance régulière !)
- aggravation d’une insuffisance cardiaque congestive
-démyélinisation : bénéfice/risque à évaluer en cas de SEPou malade démyélinisante

.
.

Surveillance :
> clinique : recherche des effets indésirables (infection…)
=> arrêt du traitement si infection

> biologique : NFS, transaminase

CI

  • hypersensibilité
  • infection sévère
  • insuffisance cardiaque modérée ou sévère ☆☆☆

AD

  • grossesse, allaitement
  • vaccin vivant
  • anakinra, abatacept

Pharmacocinétique
Pharmacocinétique
-Distribution tissulaire faible (sang + liquide extracellulaire)
→ Passage dans les tissus par transcytose : récepteur spécifique et saturable (FcRn)
- Distribution aux cibles
→ Fixation aux cibles antigéniques : grande affinité et spécificité
• Cibles circulantes (Infliximab et TNF-α)
→ Catabolisme endogène : lyse intra-lysosomiale dans les cellules endothéliales

☞ Elimination liée aux cibles antigéniques
= target mediated drug disposition : captation par les cibles antigéniques
• Elimination des cibles → élimination des bDMARDs fixés sur les cibles
• Elimination saturable (dépendante du nombre de cibles)
- Immunisation (anticorps induits)
- Longue demi-vie

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

Golimumab SIMPONI SC

A

PR en seconde ligne et plus, chez les patients insuffisamment répondeurs ou intolérants au méthotrexate

Ac monoclonal humain
T1/2 = 7-20 jours

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

Adalimumab HUMIRA SC

A

anti-TNFα
PR en seconde ligne et plus, chez les patients insuffisamment répondeurs ou intolérants au méthotrexate

IgG1 humain
meilleure tolérance et injection possible par le patient à domicile (stylo pré-rempli)
T1/2 = 10-20 jours

monothérapie possible dans la PR si intolérance du MTX ou quand sa poursuite est inadaptée

moins immunogène donc moins d’échappement thérapeutique

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

Certolizumab pégol CIMZIA SC

A

PR en seconde ligne et plus, chez les patients insuffisamment répondeurs ou intolérants au méthotrexate

T1/2 = 14 jours

Fragment Fab’ d’anticorps monoclonal humanisé anti-TNFα conjugué au polyéthylène glycol pour allonger sa demie-vie

☞ PEG augmente la solubilité, augmente la taille donc le temps de circulation et masque le médicament au système immunitaire (moins d’immunogénicité).

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

Etanercept ENBREL

A

PR en seconde ligne et plus, chez les patients insuffisamment répondeurs ou intolérants au méthotrexate

Récepteur soluble du TNFα (fixe deux molécules d TNFα endogènes)

Mauvaise tolérance locale : érythème, douleur, prurit
=> dermocorticoïdes associés

Risque infectieux
Hématotoxicité
Majore le risque de cancers

CI
Hypersensibilité
Infection sévère
insuffisance cardiaque modérée ou sévère ☆☆☆ 
AD
Grossesse, allaitement
Vaccin vivant atténué
Anakinra, Abatercept

Pharmacocinétique
-Distribution tissulaire faible (sang + liquide extracellulaire)
→ Passage dans les tissus par transcytose : récepteur spécifique et saturable (FcRn)
- Distribution aux cibles
→ Fixation aux cibles antigéniques : grande affinité et spécificité
• Cibles circulantes

→ Catabolisme endogène : lyse intra-lysosomiale dans les cellules endothéliales

☞ Elimination liée aux cibles antigéniques
= target mediated drug disposition : captation par les cibles antigéniques
• Elimination des cibles → élimination des bDMARDs fixés sur les cibles
• Elimination saturable (dépendante du nombre de cibles)
- Immunisation (anticorps induits)
- Longue demi-vie

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Tocilizumab Roactemra®

Sarilumab Kevzara®

A

PR après échec d’un ou plusieurs traitements
de fond

Tocilizumab Roactemra®
• IV ou SC (1x/semaine)
• Ac humanisé

Sarilumab Kevzara®
• SC (1x/2 semaines)
• Ac humain

t1/2 longues

Ac monoclonal IgG humanisé dirigé contre le récepteur de l’IL6 (cytokine pro-inflammatoire)

Indication

  • PR modérée ou sévère résistante au MTX et aux anti-TNFα
  • en association au MTX ou monothérapie possible dans la PR si intolérance au MTX ou quand sa poursuite est inadaptée
EI
-infections des voies respiratoires+++
-majore le risque de cancer
-hématotoxicité
-céphalées, vertiges, fièvre
-troubles digestifs
-augmentation des transaminases et des lipides
-perforations gastro-intestinales
Surveillance : 
NFS

CI:
Hypersensibilité
Infections sévères

AD

  • grossesse, allaitement
  • vaccin vivant
  • anakinra, abatercept

Pharmacocinétique
Pharmacocinétique
-Distribution tissulaire faible (sang + liquide extracellulaire)
→ Passage dans les tissus par transcytose : récepteur spécifique et saturable (FcRn)
- Distribution aux cibles
→ Fixation aux cibles antigéniques : grande affinité et spécificité
• Cibles cellulaire
→ Catabolisme endogène : lyse intra-lysosomiale dans les cellules endothéliales

☞ Elimination liée aux cibles antigéniques
= target mediated drug disposition : captation par les cibles antigéniques
• Elimination des cibles → élimination des bDMARDs fixés sur les cibles
• Elimination saturable (dépendante du nombre de cibles)
- Immunisation (anticorps induits)
- Longue demi-vie

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

Léflunomide ARAVA VO

A

1ere intention dans la PR active si CI au méthotrexate
Prescription réservée aux spécialistes en rhumatologie et en médecine interne

Prodrogue métabolisée en un métabolite actif = tériflunomide
↪ inhibe la dihydro-orotate déshydrogénase (DHOH) enzyme nécessaire à la biosynthèse d’UMP
→ inhibe la synthèse de pyrimidine

Le déficit en UMP active l’expression de la protéine p53
=> arrêt de la division cellulaire des lymphocytes activés+++

Indications :

  • rhumatisme psoriasique
  • PR moyennement active si CI au MTX

“LEFLUNOMIDE”
Leucopénie, anémie thrombopénie : hématotoxicité
Eczéma
Foie : hépatotoxicité aigue au cours des 6 premiers mois
Léflunomide en tériflunomide
UMP en déplétion : ↓ synthèse de pyrimidine + active l’expression de la protéine p53 = arrêt de la division cellulaire de lymphocytes
Nausées, vomissement
O : alopécie
M : modérée hypertension
I : infection et cancer : immunodépression
D : deux fois/mois pendant 6 mois puis tous les 2 mois + avant le traitement : NFS, bilans rénal et hépatique
E : enceinte : tératogène

EI

  • hématotoxicité : leucopénie voire anémie, thrombopénie,
  • hépatotoxicité aigue parfois fatale au cours des 6 premiers mois de traitement
  • hypertension modérée
  • hypersensibilité
  • troubles digestifs
  • majore le risque d’infections et de cancers
  • tératogène
  • accélération de la chute de cheveux/alopécie, eczéma
  • nausées, vomissement

Surveillance
-Bilan hépatique, bilan rénal et NFS avant traitement et 2 fois/mois pendant 6 mois puis tous les 2 mois
⚠ atteintes hépatiques aigues parfois mortelles dans les 6 premiers mois
risque d’effet indésirable gravs si traitement récent ou concomittant avec un autre médicament hépatotoxique ou hématotoxique

CI

  • grossesse, allaitement ⚠ tératogène
  • insuffisance rénale ou hépatique
  • hypersensibilité
  • troubles hématologique
  • infection
  • immunodépression, vaccin vivants

Pharmacocinétique
A : bonne disponibilité par voie orale F >80%
prodrogue → métabolite (tériflunomide) rapidement et totalement formé par EPP intestinal et hépatique (CYP1A2, 2C19 et 3A4)

M : biotransformation métabolique et excrétion biliaire avec cycle entérohépatique (transporteur ABCG2)

E : t1/2 très longue du métabolite actif = 2 semaines
→ dose de charge : 100 mg pendant 3 jours
→ dose d’entretien : 10 à 20mg/j

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

rituximab MABTHERA IV

A

PR (en association au méthotrexate) après
échec d’un ou plusieurs traitements de fond (dont au moins 1 anti-TNF)

T1/2 longue = 21 jours
→ Perfusion IV 2x/mois

Anticorps monoclonal chimérique anti-CD20

CD20 : spécifique du Lymphocyte B mature
↪ activation des LT auto-réactifs dans la PR

→ Liaison spécifique du fragment Fab à l’antigène transmembranaire CD20 (Ly B)

  • Cytotoxicité directe: le rituximab se fixe sur le CD20 des lymphocytes B, entraînant l’apop- tose de la cellule
  • ADCC (= cytotoxicité cellulaire dépendante des anticorps): le rituximab se fixe sur le CD20, les lymphocytes NK se fixent sur le fragment Fe du rituximab (récepteur au Fe des cellules NK), puis libèrent des substances cytotoxiques (perforine, granzyme) - (amélioration des propriétés ADCC par humanisation : obinituzumab)
  • CDC (= cytotoxicité dépendante du complément): le rituximab se fixe sur le CD20, entraî- nant l’activation de la cascade du complément, aboutissant à la formation du CAM (corn- plexe d’attaque membranaire)
  • Phagocytose: le rituximab se fixe sur le CD20, les macrophages se fixent sur le fragment Fe du rituximab (récepteur au Fe à la surface des macrophages). Les macrophages phago- cytent la cellule tumorale

⚠ attention au polymorphisme génétique des FcγR chez certains patients → variabilité de l’efficacité

Indications :

  • PR sévère résistante au MTX et aux anti-TNF en association au MTX
  • certaines hémopathies malignes (LNH, LLC)

EI :

  • hypersensibilité
  • troubles CV : troubles tensionnels, fibrillation auriculaire, infarctus du myocarde, ischémie cardiaque
  • hématoxicité
  • majore le risque d’infections et de cancer

Réaction appelée « syndrome de relargage cytokinique »:
- Elle mime une réaction allergique: rash cutané, hyperthermie, frissons, dyspnée, douleur
abdominale
- Cette réaction n’est présente que durant la 1 ère, voire la 2ème cure
- Elle est prévenue par une administration initialement lente de la molécule et par une pré-
médication: paracétamol, antihistaminique, hydratation
- Elle peut être traitée par: ralentissement, voire interruption temporaire de l’administration,
paracétamol, antihistaminique, corticoïdes
- Elle n’est pas une contre-indication à l’utilisation ultérieure du rituximab Neutropénie immune-allergique tardive

  • Lymphopénie B et ses complications infectieuses: on retiendra en particulier le risque de réactivation d’hépatite virale
  • LEMP (leucoencéphalopathie mutlifocale progressive) à virus JC (exceptionnelle)

CI

  • hypersensibilité
  • infection sévère
  • déficit immunitaire sévère
  • insuffisance cardiaque sévère ou maladie cardiaque sévère non contrôlée ☆ ☆ ☆

Pharmacocinétique
-Distribution tissulaire faible (sang + liquide extracellulaire)
→ Passage dans les tissus par transcytose : récepteur spécifique et saturable (FcRn)
- Distribution aux cibles
→ Fixation aux cibles antigéniques : grande affinité et spécificité
• Cibles cellulaires (Rituximab et CD20 exprimé sur les lymphocytes B)
→ Catabolisme endogène : lyse intra-lysosomiale dans les cellules endothéliales

☞ Elimination liée aux cibles antigéniques
= target mediated drug disposition : captation par les cibles antigéniques
• Elimination des cibles → élimination des bDMARDs fixés sur les cibles
• Elimination saturable (dépendante du nombre de cibles)
- Immunisation (anticorps induits)
- Longue demi-vie

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

Abatercept ORENCIA IV

A

L’activation des LyT par les cellules présentatrices d’Ag (CPA) nécessite :
-interaction CMH-Ag + TCR
-intercation secondaire :
> positive (co-stimulation) : entre B7-1 (CD80) ou B7-2 (CD86) du CPA et le CD28 du LyT
> négative (anti-proliférative) : entre CD80/86 du CPA et le CTLA-4 du LyT

Abatercept = CTLA-4 mimétique, soluble, constitué de la partie active du CTLA4 et d’un fragment Fc de l’IgG humaine
> inhibe l’activation des LyT
> diminue la synthèse de TNFα, d’IL-6, de récepteur soluble à l’IL2, de métalloprotéases et de facteurs rhumatoïdes par les LyB

Indications
> PAR sévère résistante au MTX et aux anti-TNFα en association au MTX
> arthrite juvénile idiopathique polyarticulaire

EI

  • troubles cardiovasculaires : troubles tensionnels, palpitations
  • céphalées, asthénie
  • douleurs abdominales, nausées, diarrhées, dyspepsie
  • hypersensibilité
  • majore le risque d’infections et de cancers

CI

  • hypersensibilité
  • infections
  • grossesse, allaitemnet

AD ; anti-TNFα

Pharmacocinétique
-Distribution tissulaire faible (sang + liquide extracellulaire)
→ Passage dans les tissus par transcytose : récepteur spécifique et saturable (FcRn)
- Distribution aux cibles
→ Fixation aux cibles antigéniques : grande affinité et spécificité
• Cibles cellulaires
→ Catabolisme endogène : lyse intra-lysosomiale dans les cellules endothéliales

☞ Elimination liée aux cibles antigéniques
= target mediated drug disposition : captation par les cibles antigéniques
• Elimination des cibles → élimination des bDMARDs fixés sur les cibles
• Elimination saturable (dépendante du nombre de cibles)
- Immunisation (anticorps induits)
- Longue demi-vie

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

Anakinra KINERET SC

A

Protéine recombinante analogue de l’antagoniste endogène du récepteur à l’IL1 (IL-1R α)

antagoniste du récepteur de l’interleukine-1 humaine
→ inhibition compétitive de la liaison
de l’IL-1 à son récepteur de type I (IL-1RI)
→ neutralise l’activité biologique de l’interleukine-1 α (IL-1α) et de l’interleukine-1ß (IL-1ß)

Indication
traitement de dernier recours de la PR en association avec le MTX chez les patients dont la réponse au MTX seule est insuffisante
= PR chez patient insuffisamment répondeur au méthotrexate à
la dose maximale tolérée pendant au moins 3 mois et ayant une
contre-indication ou une intolérance aux autres biothérapies

"KINERET"
K : hypercholestérolémie 
I : immunodépression : risque infectieux
N : neutropénie
E : hEpatite 
R : antagoniste du RECEPTEUR de IL1
E : enceinte : grossesse non recommandée mais non tératogène
T : tête : céphalée - mauvaise tolérance, 1 injection SC quotidienne
EI
Mauvaise tolérance
Neutropénie +++ (majore le risque infectieux)
Céphalées++
Hypercholestérolémie
Hépatites

Surveillance
-NFS avant traitement puis régulièrement pendant le traitement

CI
Hypersensibilité
Insuffisance rénale sévère
neutropénies ☆ ☆ ☆

AD
Grossesse
Anti-TNFα

Pharmacocinétique
-Distribution tissulaire faible (sang + liquide extracellulaire)
→ Passage dans les tissus par transcytose : récepteur spécifique et saturable (FcRn)
- Distribution aux cibles
→ Fixation aux cibles antigéniques : grande affinité et spécificité
→ Catabolisme endogène : lyse intra-lysosomiale dans les cellules endothéliales

☞ Elimination liée aux cibles antigéniques
= target mediated drug disposition : captation par les cibles antigéniques
• Elimination des cibles → élimination des bDMARDs fixés sur les cibles
• Elimination saturable (dépendante du nombre de cibles)
- Immunisation (anticorps induits)
- Longue demi-vie
• Sauf : anakinra (Kineret®) : 1 x /jour

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Traitements symptomatiques de la douleur

A

Antalgique de niveau I et II

AINS
> utilisés en association aux autres antalgiques
> la rotation antalgiques/AINS est une bonne aide dans la prise en charge de ces patients douloureux

Corticoïdes
> Utilisés dans la PR pour leur effet anti-inflammatoire et immuno-suppresseur, diminuent la synthèse des cytokines dont l’IL-1 et le TNFα indispensable au recrutement de cellules inflammatoires
> administrés par voie orale (prednisone, prednisolone)par voie IV à forte dose lors d’une pousée (méthylprednisolone) ou par voie articulaire (triamcinolone)

17
Q

Traitement non médicamenteux

A

-prise en charge globale
> prise en charge physique : activité physique, ergothérapie, pédicurie, podologie
> aménagement de l’environnement
> éducation thérapeutique du patient et intervention psychologique
> intervention diététique
> synoviorthèses : injections intra-articulaires
-chimiques : acide osmique (OsO4) ou corticoïdes injectables peu solubles (HEXATRIONE) => rémission au-delà de 6 mois
-isotopique : Erbium, Yttrium, Rhénium (pas avant 50 ans)
-chirurgie quand articulation est définitivement détruite (prothèse de genou, hanche…)

18
Q

Azathioprine IMUREL

A

Prodrogue de 6-mercaptopurine

MA (inhibiteur du 4e signal lors de l’activation du LyT naïf)
-Inhibition de la synthèse des bases puriques par analogie de structure = Compétition avec bases puriques endogènes : insertion de pseudonucléotides dans ADN et ARN
-Inhibition de la Phosphoribosyl-phosphate amidotransférase PRPP : 1ere étape de la synthèse de novo des bases purinques
=> effet antiprolifératif des lymphocytes B et T mais atteinte possible de toutes les cellules à croissance rapide (hématopoïétiques +++)
☞ apparition de l’effet immunosuppresseur après 3 à 6 mois de traitement ⚠

Indications
-transplantation d’organe
-Maladie auto-immunes (PR, lupus) : utilisation très restreinte
• PR sévère avec manifestation systémiques extra-rhumatismales

PK
-résorption rapide et complète
-se dissocie rapidement en 6-mercaptopurine
-métabolisée par la xanthine oxydase (→ Acide-6-thourique inactif, éliminé par voie urinaire)
☞ mais aussi par la TPMT → 6-méthylmercaptopurine : faible efficacité et hépatotoxique (TPMT ayant une activité normale ou ↑)
☞ et par l’HGPRT (Hypoxanthine Guanine Phosphoribosyl Transférase) : qui donne au final : 6-thioxanthine monophosphate
⚠ polymorphisme génétique :
- si ↓ activité de la thioupurine méthyltransférase
= alors production de 6-thioxanthine monophosphate ↑ : efficacité forte mais hématotoxicité ⚠
-élimination rénale

EI
“IMUREL”
I : immunodépression, infections : leucopénie, thrombopénie, anémie, aplasie médullaire réversible dépendant ed e la dose
M : mélanome : carcinomes cutanés : surveillance dermatologique et éviter exposition au soleil
U : inhibition de la synths de novo des pUrines (et pas pyrimidines)
R : repas car intolérance digestive
Enceinte : OK
Lipase : pancréatite, hépatite

-hématotoxicité +++ : surveillance de la NFS (leucopénie, thrombopénie, anémie, aplasie médullaire, réversible et dépendant de la dose)
- hépatite cholestatite, pancréatite
- risque de carcinomes cutanés +++ : surveillance dermatologique et éviter l’exposition au soleil
- risque accru d’infections
- intolérance digestive : prise pendant les repas
utilisation possible si grossesse

CI

  • vaccin contre la fièvre jaune = antimarile (risque de maladie vaccinale généralisée mortelle)
  • allopurinol (majore l’hmatoxicité en diminuant le métabolisme de l’azathioprine)
  • hypersensibilité
  • grossesse, allaitement
  • déficit en TMPT (thioupurine méthytransférase)
19
Q

Cyclophosphamide ENDOXAN

A

Alkylant oxazaphosphorine
→ blocage de l’expansion clonale des Ly activés en G2
Administration : 1 prise le matin à jeun avec boisson +++

Indication à faible dose
Utilisation très très restreinte dans la PR
☞ uniquement PR compliquées de vascularites (vascularites rhumatoïdes) : :”médicament de recours”

CI
• insuffisance médullaire
• grossesse, allaitement
• femmes en âge de procréer n’utilisant pas de contraception efficace
☞ contraception efficace pour homme et femme

Pharmacocinétique 
Prodrogue 
A : bonne biodisponibiiité 
M : hépatique CYP450 
cyclosphosphamide 
→ 4-hydroxycyclophosphamide 
→ aldophosphamide (par des réactions non enzymatiques)
OU
→ métabolites inactifs (par aldéhyde déshydrogénase) qui peuvent devenir aldophosphamide 
Aldophosphamide 
→ moutarde phosphoramide = cytotoxique 
          → alkylation de l'ADN = blocage du cycle en G2
→ acroléine : élimination rénale 
↪ cystite hémorragique 

EI :
“ENDOXAN”
E : ECG : cardiotoxicité à forte dose : troubles du rythme, IC congestive
N : NFS : leucopénie, anémie, thrombopénie ⚠ risque infectieux : vaccination
D : Digestif : nausée, vomissement
O : oligospermie, aménorrhée, stérilité
X : radiographie pulmonaire
A : alopécie réversible
N : neutralisation de l’acroléine par MesNa : cystite hémorragique, hématurie, fibrose de la vessie

Troubles hématologiques
• leucopénie : le plus fréquent
• anémie, thrombopénie
☞ NFS + plaquettes avant chaque cure (G-CSF, prophylaxie ATB, antifongique …)

Risque infectieux
☞ vaccination + contrôle sérologique VHC, VHB, VIH

Tératogène
☞ contreception (progestatifs car oestroprogestatifs ↑ risque de thrombose)
Aménorrhée ou azoospermie possibles voire
définitives
☞ cyroconservation

Risque de nausées vomissemnets
☞ antiémétiques

A fortes doses : 
•Risque de cystite hémorragique
☞ Hydratation, hyperdiurèse alcaline +/-(uromitexan® mesna)
•Toxicité cardiaque
☞ ECG avant ttt, surv poids
•Toxicité pulmonaire
☞ Radio pulmonaire
•Risque d’alopécie réversible
☞ Casque réfrigérant
•Stomatite, mucite
!!Bains de bouche
20
Q

Abatacept

A

PR après échec d’un ou plusieurs traitements de fond

Dose de charge IV puis SC 1x/semaine
Prescription initiale hospitalière annuelle, réservée aux spécialistes en rhumatologie,
médecine interne

Médicament d’exception

→ protéine de fusion composée
• du domaine extracellulaire de l’antigène 4 cytotoxique humain associé au
lymphocyte T (CTLA-4)
• lié à une partie Fc modifiée d’immunoglobuline humaine G1 (IgG1)

MA
• Liaison spécifique à CD80 / CD86 (B7) sur CPA
• Inhibition du signal de costimulation nécessaire à l’activation complète des lymphocytes T exprimant le CD28 (2ème signal)
(attention : AcM dirigé contre CD80/86 et empêche donc la liaison du CD28 au CD80/86)

Effets indésirables
• infections des voies respiratoires supérieures
• toux
• douleurs abdominales
• leucopénies
21
Q

Biosimilaires

A

Biosimilaires disponibles
Infliximab, etanercept, rituximab, adalimumab

  • médicament biologique
  • de même composition qualitative et quantitative en substance active et de même forme pharmaceutique qu’un médicament biologique de référence
  • mais qui ne remplit pas les conditions pour être regardé comme une spécialité générique
  • en raison de différences liées notamment à la variabilité de la matière première ou aux procédés de fabrication
  • et nécessitant que soient produites des données précliniques et cliniques supplémentaires dans des conditions déterminées par voie réglementaire (article L5121-1-15).
  • Comparaison de médicaments issus de la biotechnologie
  • l’un = médicament de référence, commercialisé depuis plus de 8 ans dans l’union européenne
  • l’autre = médicament qui souhaite être déclaré « biosimilaire » au médicament de référence

Prescription : DCI + nom de marque
→ Interchangeabilité
• acte médical qui consiste, à l’initiative du prescripteur, à remplacer un
médicament biologique par un autre similaire
• possible à tout moment au cours du traitement
• raisonnée et selon l’intérêt du patient
• 3 conditions à respecter :
• informer le patient et recueillir son accord
• assurer une surveillance clinique appropriée lors du traitement
• assurer une traçabilité sur les produits concernés (produit prescrit inscrit dans
le dossier du patient)
→ Pas de substitution possible par le pharmacien

22
Q

baricitinib (Olumiant®)

A

INHIBITEURS DE JANUS KINASE
Indications : PR active, modérée à sévère chez les adultes avec une réponse inadéquate ou une intolérance à un ou plusieurs traitements de fond en association au méthotrexate (monothérapie possible)

Diffusion passive transcellulaire  action intracellulaire

Baricitinib : inhibiteur de JAK1 et JAK 2

Médicament à prescription initiale hospitalière annuelle
Prescription initiale et renouvellement réservés aux spécialistes en rhumatologie

EI 
• lymphopénie (tofacitinib), neutropénie
• infections graves et opportunistes +++
• ↘ hémoglobine, ↗ paramètres lipidiques, ↗ enzymes hépatiques, ↗ CPK
• nausées
• cancers
• thrombo-embolies veineuses

CI
• Grossesse
• Tuberculose active
• Infections graves (septicémie, infections opportunistes…)

Suivi
• NFS + hémoglobine → critères d’arrêt
• Bilan hépatique
• Bilan lipidique au bout 12 semaines

Pharmacocinétique 
A : bonne absorption par VO
M : < 10% CYP 3A4
☞ substrat OAT3, Pgp, BCRP, MATE2-K
☞ Inhibiteur OAT1, OAT3, OCT2,
OATP1B3, BCRP, MATE1, MATE2K
E: rénale majoritaire (75%)

Interaction :
INHIBITEUR OAT3 : probénécide, léflunomide, tériflunomie

23
Q

tofacitinib (Xeljanz®)

A

INHIBITEURS DE JANUS KINASE
Indications : PR active, modérée à sévère chez les adultes avec une réponse inadéquate ou une intolérance à un ou plusieurs traitements de fond en association au méthotrexate (monothérapie possible)

Diffusion passive transcellulaire  action intracellulaire

Tofacitinib : inhibiteur de JAK1 et JAK3 > JAK2 / TYK2

Médicament à prescription initiale hospitalière annuelle
Prescription initiale et renouvellement réservés aux spécialistes en rhumatologie

EI
• lymphopénie (tofacitinib), neutropénie
• infections graves et opportunistes +++
• ↘ hémoglobine, ↗ paramètres lipidiques, ↗ enzymes hépatiques, ↗ CPK
• nausées
• cancers
• thrombo-embolies veineuses

CI
• Grossesse
• Tuberculose active
• Infections graves (septicémie, infections opportunistes…)

Suivi
• NFS + hémoglobine → critères d’arrêt
• Bilan hépatique
• Bilan lipidique au bout de 8 semaines

Pharmacocinétique 
A: bonne absorption par VO
M :  métabolisme hépatique CYP3A4 et 
CYP2C9 (minoritaire) ⚠ 
E : élimination rénale < 30% (molécule inchangée)

Interaction médicamenteuse : inhibiteurs/inducteur CYP 3A4 : ☞ rifampicine (inducteur) car elle réduit l’efficacité

24
Q

Synoviothèse

A
  • citrate d’erbium Er169 → petites articulations (mains)
  • colloïde de rhénium Re189 → épaules, coudes, poignets, chevilles
  • citrate d’yttrium Y90 → grosses articulations (genoux)

Injection intra-articulaire d’isotopes radioactifs à but thérapeutique (hypertrophie et inflammation synoviale au cours des polyarthrites et des arthroses.

Après phagocytose de l’isotope dans la membrane synoviale, irradiation β) locale aboutissant à la destruction synoviale avec fibrose et améliorant les symptômes de l’évolution
- radiopharmaceutque choisi en adéquation avec la taille de l’articulation et les trajets des particules β-

Quel que soit le radiopharamceutique choisie, la forme pharmaceutique : suspension colloïdale (mise en seringue extemporanée)
↪ adhérence à la membrane synoviale

Réalisation sous copie de l’administration au niveau de l’articulation à traiter
• évaluation de tout épanchement articulaire pour soulager l’articulation
• injection intra-articulaire de la suspension colloïdale
• injection par la même voie d’un corticoïdes
• avant retrait de l’aiguille, rinçage de celle-ci avec :
- soit du sérum physiologique
- soit une solution de corticoïde pour éviter le reflux et une radionécrose cutanée
• pour limiter la diffusion extra-articulaire
- immobilisation de l’articulation para telles pour les membres supérieurs
- alitement du patient pendant 3 jours pour les membres inférieurs.

Précautions, mises en gardes
- si femme en période d’activité génitale
Traitement dans les 10 premiers jours du cycle avec mise en place d’une contraception avant administration, qui sera poursuivie plusieurs mois

CONTRE-INDICATIONS

  • grossesse
  • allaitementt
  • enfant en période de croissance osseuse
  • arthrite septique
25
Q

Vaccins et imminosuppresseurs

A

Les vaccins inactivés ne sont pas contre-indiqués avec les traitements immunosuppresseurs. Il n’y a que pour le rituximab pour lequel il est recommandé d’attendre au moins 6 mois pour vacciner, mais uniquement pour des raisons d’efficacité.

Les vaccins vivants atténués ne sont pas contre indiqués chez les personnes traitées par

  • sulfasalazine
  • hydroxychloroquine
  • ou une corticothérapie de courte durée (<2 semaines).

Ils sont contre-indiqués chez les patients traités par

  • une corticothérapie > 2 semaines
  • méthotrexate > 20 mg/semaine
  • léflunomide
  • ciclosporine
  • mycophénolate
  • cyclophosphamide
  • tacrolimus
  • anti-TNF α
  • rituximab
  • ou autre biothérapie immunosuppressive (anakinra, ustekinumab)
26
Q

Qu’est-il nécessaire d’effectuer avant l’introduction d’un traitement anti-TNF α ?

A

Bilan pré-thérapeutique

Elimination d’une contre-indication

  • insuffisance cardiaque modérée à sévère
  • pathologie démyélinisante (sclérose en plaques)

EXPLORATION FONCTION RENALE/HEPATIQUE
• Rein : urée / créatininémie
• Foie : transaminases, γGT

EXPLORATION CONTEXTE AUTOIMMUN
• Recherche des anticorps antinucléaires

PISTER LE RISQUE NEOPLASIQUE
• Consultation auprès dermatologue si lésion cutanée suspecte
• NFS Plaquettes
- co-morbidité à risque d’infection sévère (électrophorèse des protéines sériques : éliminer une γ-pathie monoclonale ou hypogammaglobulinémie ; NFS + plaquettes : éliminer une cytopénie)

→ CONTRE-INDICATIONS : antécédent de cancer solides ou hémopathies malignes

ABSENCE DE GROSSESSE
- grossesse : dosage β HCG chez la femme en âge de procréer → contraception efficace

PISTER LE RISQUE INFECTIEUX
•Sérologies virales : HCV, HBV, VIH
•Recherche foyer infectieux (soins bucco-dentaires)
•ECBU
•Exploration de l’infection tuberculeuse
-Radiographie de thorax
-Intradermoréaction à la tuberculine ou Tests IGRAs (Interferon gamma Release Assays) : QuantiFERON, ELIspot.
Vérifier l’absence d’une tuberculose latente
- risque de transformation en tuberculose active de par l’effet immunosuppresseur de l’anti-TNF
•Contrôle et mise à jour des vaccinations
-préconisation: vaccination grippe, pneumo
-Vaccins vivants atténués CI !
→ CONTRE-INDICATIONS
infections sévères (sepsis, abcès, infection opportuniste)

Vérifier les vaccinations et les mettre à jour si besoin

  • vaccination recommandées : pneumocoque, VHB, grippe
  • vaccins vivants atténués contre-indiqué pendant le traitement sous anti TNF, les faire au moins 3 semaines avant le début du traitement.