Études Barfety Flashcards

1
Q

La qualité des institutions judiciaires affecte la croissance, en assurant:

Le respect de l’application des contrats;

La protection des droits de propriété.

A

Giacomelli et Menon, 2012

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2
Q

I. La période qui s’étend des années 1980 à la crise de 2008 a été marquée par une «Grande modération» du cycle et de ses composants:
La croissance a été plus faible que dans la période dite des Trente Glorieuses et la productivité globale des facteurs a progressivement décliné;
La volatilité des taux d’intérêt et de cette croissance économique s’est également réduite au profit de cycles moins amples et plus longs.
II. Elle s’explique:
Par les politiques macroéconomiques, notamment la politique monétaire au travers du lissage du cycle économique;
Par l’absence de chocs externes majeurs au sein des pays développés;
Par la fluidification des économies: gestion des stocks, numérique, meilleure allocation de l’épargne;
Par la concurrence mondialisée et la domination du secteur des services qui ont également tiré les prix à la baisse en réduisant la volatilité de l’inflation sur la période.

A

Stock et Watson, 2002; Bernanke, 2004

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3
Q

La théorie du capital humain analyse la relation causale entre éducation et salaires dans le prolongement théorique de la tradition néo-classique.

L’individu étant un agent rationnel, arbitrera entre gains présents ou gains anticipés supérieurs suite à une formation.
NB: L’hystérèsedu chômage entraîne la dégradation du capital humain.

A

Becker, 1964

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4
Q

Les trois canaux de l’hystérèse du chômage:
L’allongement de la durée du non-emploi;
La baisse de l’accumulation du capital physique;
La négociation salariale.

A

Blanchard et Summers, 1986

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5
Q

Hypothèse de la stagnation séculaire se caractérisant par une baisse tendancielle du taux d’intérêt naturel ( Wicksell, 1898), nuisant à la croissance de long terme dans la mesure où les rendements des investissements se réduisent.

A

Hansen, 1939

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6
Q

La stagnation séculaire et la baisse tendancielle du taux d’intérêt naturel entraîne également, par construction, celle de la productivité globale des facteurs.
La stagnation séculaire est une hypothèse de politique économique fondée sur un constat empirique.

A

Bernanke, 2013

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7
Q

Summers, discours au FMI, 2013

A

La croissance potentielle proche de 1 % interroge la capacité des économies avancées à connaître les niveaux de croissance aperçus précédemment, en raison notamment:
Du vieillissement démographique incitant à l’épargne;
Du lent désendettement des agents économiques après la crise;
Des inégalités;
De l’insuffisante flexibilité des salaires.

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8
Q

Contrairement à ce qu’enseigne la théorie des cycles réels, le cycle pourrait influencer la productivité:
Les récessions ont un impact sur la productivité du facteur travail;
La croissance économique a un impact sur le comportement d’investissement des entreprises;
→ L’accommodement monétaire ou budgétaire devrait être maintenu, les gains de productivité étant influencés par la politique contracyclique.

A

De Long, 2018

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9
Q

L’épuisement du progrès technique ne permet plus de soutenir les gains de productivité nécessaires à la croissance de la PGF, conduisant à la réduction de la croissance potentielle.

A

Gordon, 2012

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10
Q

Les économies avancées se heurtent au coût marginal plus élevé de la croissance de la productivité à mesure que celle-ci s’approche de la frontière technologique.

A

Aghion et Howitt, 2009

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11
Q

Proposition d’inclure d’autres indicateurs pour la croissance:
Évolution des revenus;
Soutenabilité environnementale;
Consommation de loisirs.

A

Commission Stiglitz, 2009

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12
Q

La désinflation a également été constatée dans les pays ne disposant pas d’institutions monétaires solides indépendantes.

A

Rogoff, 2003

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13
Q

Lors de la Grande récession:
Le taux d’intérêt naturel était à -4 %, contre un taux directeur à 0,1 % et une inflation à 1,8 %;
→ Le taux d’intérêt réel était bien supérieur = nécessité de mesures non conventionnelles.

A

Hall, 2013

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14
Q

Les politiques accommodantes post-crises tendent à prolonger la période de croissance faible, sur le modèle japonais des banques zombies.

A

Borio et Zabai, 2016

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15
Q

Le risque de scénario de banques zombies à la japonaise paraît plus limité en France.

A

BdF, 2016

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16
Q

Les politiques monétaires accommodantes favorisent le canal de la prise de risque, avec un possible retour des bulles financières et d’une nouvelle crise.

A

Borio, 2014

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17
Q

Permanence d’entreprises zombies en Europe, le capital n’étant pas alors alloué aux entreprises productives.

A

Andrews et Petroulakis, 2019

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18
Q

La réduction des spreads de crédit est positivement corrélée à la productivité, à condition que l’environnement de marché soit suffisamment concurrentiel.

A

Aghion et al., 2018

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19
Q

I. À terme, il semble que le maintien de taux durablement négatifs soit une source d’effets négatifs pour les secteurs bancaires et assurantiels.
II. Il existe un taux d’intérêt reversal, qui mesure le niveau en dessous duquel une baisse marginale des taux d’intérêt exerce un impact sur la rentabilité bancaire plus dommageable que l’effet bénéfique qu’elle exerce sur l’activité.

A

Brunnermeier et Koby, 2017

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20
Q

Théorisation du rôle de la politique budgétaire comme politique macroéconomique contracyclique:

Elle vise le pilotage du cycle d’activité.

A

Keynes, 1936

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21
Q

L’accroissement des dettes publiques depuis les années 1970 ne réduit pas nécessairement l’espace budgétaire des économies avancées, car celles-ci bénéficient d’un niveau de taux de financement inférieur à celui de la croissance:
«r – g»,
Où r est le taux d’intérêt moyen versé pour servir la dette et g le taux de croissance nominale d’une économie.

A

Blanchard, 2019

comp. Audition Sénat Blanchard, 2021

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22
Q

L’espace budgétaire d’une économie est appréciée en fonction du différentiel entre rendement du capital, taux de croissance et rendement de la dette publique.
NB: La prise en compte des engagements implicites des États (retraites, santé, prêts garantis) constitue un dernier axe d’appréciation de l’espace budgétaire disponible.

A

Reis, 2021

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23
Q

Une «économie de marché est une économie où les individus et les entreprises privées prennent la plupart des grandes décisions»:
Le marché et le service public constituent deux mécanismes différents et complémentaires qui permettent de parler d’«économies mixtes»;
Les économies pures de marché n’existeraient pas, seule l’Angleterre du XIXe siècle s’en étant approchée.

A

Samuelson et Nordhaus, Économie, 2000

24
Q

En appliquant la méthode de calcul de l’endettement public au privé, qui n’élimine pas les doubles comptes des administrations publiques, y compris des consommations intermédiaires, en additionnant transferts publics, investissements publics et intérêts de la dette, les dépenses privées dépasseraient 200 % du PIB.

A

Ramaux et Sterdyniak, 2017

25
Q

Énonciation de la loi psychologique fondamentale : «lorsque le revenu croît, la consommation aussi, mais dans une mesure moindre ».

A

Keynes, 1936

26
Q

La stabilité des taux, l’absence de frais de change et la stabilité économique devraient permettre une augmentation des flux financiers et commerciaux transfrontaliers et faire ainsi progresser le revenu par habitant.

A

Rapport Delors, 1989

27
Q

I. Les effets du passage à l’euro sont relativement décevants en termes de commerce, de productivité et de mobilité du travail.
II. En réalité, il y a eu réduction des réformes structurelles au moment de ce passage.

A

FMI, Economic convergence in the Euro-area, 2018

28
Q

I. La crise souveraine majeure qui a frappé l’Union économique et monétaire de 2010 à 2012 en a révélé les profonds déséquilibres.

II. Sa fragmentation financière risque d’en provoquer, à terme, l’éclatement.

A

Stiglitz, L’Euro : comment la monnaie unique menace l’avenir de l’Europe, 2016

29
Q

La zone euro présente les problèmes suivants:
Les dysfonctionnements sont structurels: un taux de change et d’inflation unique ne peuvent convenir à 19 pays différents (NB: aujourd’hui 20);
Une zone monétaire optimale est impossible, par exemple pour des raisons démographiques. Ainsi +200 000 personnes en France chaque année, - 200 000 en Allemagne, hors migration: une France jeune nécessite des taux d’intérêt bas pour stimuler l’économie par l’investissement et des taux de change bas pour stimuler ses exportations; la population âgée de l’Allemagne demande une monnaie forte et une faible inflation pour conserver épargne, retraites et pouvoir d’achat des seniors;
En raison des objectifs contradictoires des États membre, impossibilité de jouer sur le taux d’intérêt pour éviter les surchauffes ou rétablir le solde de la balance commerciale. Par exemple, si la balance commerciale française est déficitaire, tandis que l’allemande est excédentaire, une baisse du taux de change est difficile; de plus, elle sera sans effet sur la balance commerciale française si la majorité des importations proviennent d’Allemagne.

A

Stiglitz, L’Euro : comment la monnaie unique menace l’avenir de l’Europe, 2016

30
Q

On peut conclure des épisodes grec, italien et espagnol:
Le danger d’une dette libellée dans une monnaie qu’on ne maîtrise pas (nb: cf. également Eichengreen, Haussmann et Panizza, 2002); les États-Unis ou les Chinois seront toujours libres de générer une plus grande quantité de leur propre monnaie;
Le changement de nature de l’Union monétaire: les membres de la zone euro sont passés d’une relation de partenaires égaux à une relation entre créanciers et débiteurs.

A

Stiglitz, L’Euro : comment la monnaie unique menace l’avenir de l’Europe, 2016

31
Q

I. L’euro interdit de recourir à la baisse des taux d’intérêt pour stimuler la consommation et l’investissement, ainsi qu’à la baisse des taux de change pour stimuler les importations.

II. La gouvernance budgétaire limite par ailleurs le recours aux politiques budgétaires.

A

Stiglitz, L’Euro : comment la monnaie unique menace l’avenir de l’Europe, 2016

32
Q

La comparaison des lissages budgétaires des chocs idiosyncratiques, entre l’Union européenne et les États-Unis, serait inappropriée, car ces derniers sont dotés:

De mécanismes de transferts;

D’une langue unique;

D’une véritable mobilité du facteur travail.

A

Stiglitz, L’Euro : comment la monnaie unique menace l’avenir de l’Europe, 2016

33
Q

I. Les généralisations des politiques de désinflation compétitive des entreprises par la baisse des salaires constituent un jeu «perdant-perdant».
II. Ces stratégies conjointes se neutralisent mutuellement et les effets recherchés sur la hausse des exportations, peu sensible aux évolutions des coûts salariaux unitaires, sont limités:
Menée conjointement dans la zone euro par plusieurs États membres, elle se neutralise comme le ferait une stratégie de dévaluation compétitive de la monnaie;
Les effets recherchés sur la hausse des exportations ne viennent jamais, les volumes exportés étant peu sensibles aux évolutions des coûts salariaux unitaires, tandis que la baisse de la masse salariale assèche la demande de biens et services.

A

OFCE, 2014

34
Q

Le modèle de Mundell-Fleming, ou modèle IS-LM-BoP (BoP: Balance of payments) constitue l’extension du modèle IS-LM dans une économie ouverte où la contrainte extérieure de la balance des paiements pèse sur le taux d’intérêt de l’économie nationale.
NB: I. A. La politique monétaire est dans ce cadre l’instrument de premier rang pour répondre à un choc symétrique frappant la zone monétaire.
B. Deux avantages en zone euro:
Amélioration de la synchronisation des conjonctures en zone euro;
La baisse des taux d’intérêt induit également une dépréciation de la monnaie commune et donc une augmentation de la demande extérieure.
II. A. A contrario, la politique budgétaire constitue un instrument de second rang dans le modèle, une stimulation budgétaire se traduisant par une augmentation des taux d’intérêt et une appréciation de la monnaie commune.
B. Une intervention de la politique budgétaire ne se justifie que dans deux cas:
Le cycle est de trop grande ampleur pour être absorbé par la seule politique monétaire: crises de 2008 ou de 2009;
Un choc d’offre négatif provoque des effets récessifs et inflationnistes: la politique monétaire est alors en conflit d’objectifs.

A

Mundell, 1963et Fleming, 1962

35
Q

Quatre critères établissent le caractère optimal d’une zone monétaire en se substituant à la perte du taux de change comme instrument d’ajustement pour les économies de la zone:

A

La symétrie des chocs (notamment au travers de la diversification de la structure commerciale – Kenen, 1969);
La mobilité du travail (Mundell, 1963);
L’intégration commerciale (Mc Kinnon, 1963);
Les transferts budgétaires et financiers (Farhi et Werning, 2016).

36
Q

Quatre critères établissent le caractère optimal d’une zone monétaire en se substituant à la perte du taux de change comme instrument d’ajustement pour les économies de la zone:

A

La symétrie des chocs (notamment au travers de la diversification de la structure commerciale – Kenen, 1969);
La mobilité du travail (Mundell, 1963);
L’intégration commerciale (Mc Kinnon, 1963);
Les transferts budgétaires et financiers (Farhi et Werning, 2016).

37
Q

Quatre critères établissent le caractère optimal d’une zone monétaire en se substituant à la perte du taux de change comme instrument d’ajustement pour les économies de la zone:

A

La symétrie des chocs (notamment au travers de la diversification de la structure commerciale – Kenen, 1969);
La mobilité du travail (Mundell, 1963);
L’intégration commerciale (Mc Kinnon, 1963);
Les transferts budgétaires et financiers (Farhi et Werning, 2016).

38
Q

Quatre critères établissent le caractère optimal d’une zone monétaire en se substituant à la perte du taux de change comme instrument d’ajustement pour les économies de la zone:

A

La symétrie des chocs (notamment au travers de la diversification de la structure commerciale – Kenen, 1969);
La mobilité du travail (Mundell, 1963);
L’intégration commerciale (Mc Kinnon, 1963);
Les transferts budgétaires et financiers (Farhi et Werning, 2016).

39
Q

Quatre critères établissent le caractère optimal d’une zone monétaire en se substituant à la perte du taux de change comme instrument d’ajustement pour les économies de la zone:

A

La symétrie des chocs (notamment au travers de la diversification de la structure commerciale – Kenen, 1969);
La mobilité du travail (Mundell, 1963);
L’intégration commerciale (Mc Kinnon, 1963);
Les transferts budgétaires et financiers (Farhi et Werning, 2016).

40
Q

I. Le coût d’une dévaluation interne est sensiblement plus élevé que celui d’une dévaluation classique.
II. Cette étude empirique montre que l’ajustement externe est moins coûteux et plus rapide que l’ajustement interne, en s’appuyant sur la comparaison entre:
Les dévaluations internes irlandaise et lettone;
Les dévaluations externes pratiquées en Argentine et en Islande, ces dernières ayant connue une solide reprise dans le respect du modèle de courbe en J.

A

CEPII, Peut-on dévaluer sans dévaluer?, 2012

41
Q

L’objectif principal de l’Eurosystème est de « maintenir la stabilité des prix » (art. 127 TFUE) soit « un niveau d’inflation inférieur mais proche de 2 % à moyen terme ».

A

Conseil des gouverneurs de la BCE, 2003

42
Q

Le PSC a accru la soutenabilité des dettes souveraines au sein de l’UEM, comme l’illustre l’évolution de la réactivité du solde primaire à l’évolution du niveau de dette.

A

Berti et al., 2016

43
Q

La complexité croissante du PSC en mine la crédibilité.

A

Eyraud et al., 2017

44
Q

Théorisation de l’Union bancaire, qui comprend au sens large:
Trois piliers verticaux: mécanisme de surveillance unique, mécanisme de résolution unique, système européen de garantie des dépôts – SEGD;
Un pilier horizontal: le règlement uniforme – actes de droit dérivé adoptés par l’Union européenne.

A

Rapport Van Rompuy, 2012

45
Q

La stabilité financière est un bien public mondial pur:
Il est non rival: le bénéfice de la stabilité financière pour les agents ne prive pas les autres d’en bénéficier à leur tour;
Il est non exclusif: les agents engagés dans son maintien ne peuvent exclure de son bénéfice les agents qui refusent d’en payer le prix.

A

Kindleberger, 1986

46
Q

I. L’instabilité financière relève à la foisd’un niveau microéconomique et d’un risque systémique. Elle peut se répandre au point de nuire au fonctionnement même du système financier, de telle sorte que la croissance et le bien-être global en soient affectés.
II. L’instabilité financière peut également résulter du paradoxe de la tranquillité, selon lequel la stabilité financière est par essence productrice d’instabilité financière, en incitant les investisseurs à prendre des risques plus élevés.

A

Minsky, 1986

47
Q

La stabilité financière implique la réunion de trois conditions:
Le système doit être capable de transférer des ressources de manière efficace et régulière des épargnants vers les investisseurs;
Les risques financiers doivent être évalués et valorisés de manière suffisamment précise;
Un événement affectant un segment des marchés financiers ou un intermédiaire financier ne doit pas être de nature à empêcher, de manière systémique, le financement direct et indirect de l’économie.

A

Fell et Schinasi, 2005

48
Q

Les politiques monétaires crédibles ont limité l’inflation, maintenu des taux faibles et favorisé l’endettement et les phénomènes de bulles sur les prix d’actif: paradoxe de la crédibilité.
N.B. Dans les faits, le ratio monnaie en circulation/PIB a augmenté d’un tiers dans l’OCDE entre 1997 et 2007, dans un contexte de hausse de prix des actifs et d’un maintien de la hausse des prix à la consommation de 2 %.

A

Borio et Lowe, 2002

49
Q

La titrisation a entraîné une baisse de l’aversion au risque des prêteurs:
Le nombre de prêts hypothécaires acceptés a été multiplié par deux entre 1995 et 2006;
La détérioration des critères d’attribution a été plus forte dans les régions où la part des prêts titrisés était la plus importante.
N.B.: Elle a également entraîné une déperdition d’information sur les risques de crédit tout au long de la chaîne qui va de l’emprunteur initial aux acheteurs de crédits titrisés.

A

Dell’ariccia et al., 2008

50
Q

I. Établissement d’une corrélation entre la présence de déséquilibres importants des transactions courantes entre les principales économies et la fréquence des crises financières depuis 1913.

II. Les déséquilibres en amont de la crise (excédents de la Chine, de l’Allemagne et des pays exportateurs de pétrole qui financent les déficits des États-Unis) sont à la source des vulnérabilités du système monétaire international avant-crise.

A

Taylor, 2012

51
Q

I. Le système monétaire international correspond à «un ensemble de règles qui contraignent, ou du moins influencent, les décisions des États en matière de régime de change, de politique monétaire et de réglementation des flux de capitaux».
II. Il se définit par quatre éléments constitutifs:
Les régimes de change;
Le régime de convertibilité des monnaies et la nature de la liquidité internationale;
Les règles et les mécanismes assurant la fourniture de la liquidité en cas de besoin;
La surveillance et la coopération monétaire.
III. A. Son objectif principal est d’assurer la convertibilité des monnaies, nécessaires aux échanges commerciaux et financiers: l’aversion au risque conduit à la contraction des échanges en cas de trop forte volatilité des taux de change.
B. Son objectif secondaire est de faciliter les ajustements face aux chocs asymétriques: le taux de change est une variable d’ajustement.
C. Enfin, il vise à stabiliser les anticipations de change, qui peuvent être à l’origine de crises financières, en raison par exemple d’un «effet Dornbusch» (1976), c’est-à-dire d’un surajustement du change.

A

McKinnon, 1993

52
Q

I. Une situation de désajustement peut constituer «un équilibre mutuellement bénéfique».
II. Est qualifié de Bretton Woods II le système monétaire international de la fin des années 1990 et du début des années 2000, qui comprend:
Un centre déficitaire: les États-Unis);
Une périphérie excédentaire: la Chine et les quatre dragons asiatiques– Corée du Sud, Taïwan, Hong Kong et Singapour.

A

Dooley et al., 2003

53
Q

I. Le dollar a paradoxalement conservé sa place de valeur refuge, accordant un rôle de banquier mondial aux États-Unis (créancier net en actifs risqués à long terme et débiteur net à court terme sans risques), leur conservant leur « privilège exorbitant ».

II. Celui-ci s’accompagne d’un « devoir exorbitant », celui de prêteur en dernier ressort, ce qui renforce le caractère assurantiel des actifs américains.

A

Gourinchas, Rey et Govillot, 2010

54
Q

Un bien a plus de chances d’être facturé en dollar lorsque ses inputs le sont déjà → les biens manufacturés échangés entre pays sont aussi facturés en dollars sans implication des États-Unis dans l’échange.

A

Chung, 2016

55
Q

Nouveau paradoxe de Triffin (1960):
Les investisseurs pourraient douter de la capacité des États Unis à tenir leur rôle de fournisseur de liquidités au reste du monde, cette fois en raison d’une perte de confiance dans la valeur de la dette américaine (24350Md$ au T3 2022) en raison de la divergence entre la hausse constante de la dette américaine et de la part décroissante de l’économie américaine dans l’économie mondiale).
→ les auteurs envisagent une fuite potentiellement abrupte des actifs liquides en dollars détenus par le reste du monde vers une ou plusieurs monnaies alternatives.

A

Gourinchas, Rey et Sauzet, 2019