Etudes 08 - Economie internationale - Apports Flashcards

1
Q

Cavallo et al., 2021

A

Les hausses douanières américaines de 2018 ont principalement pénalisé les entreprises américaines :

  • Les entreprises chinoises n’ont pas abaissé leurs prix en dollar ;
  • Les magasins américains de vente au détail ont peu modifié leurs prix de vente, préférant abaisser leurs marges ;
  • En revanche, les exportateurs américains ont abaissé leurs prix face aux ripostes tarifaires chinoises.
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2
Q

Thomas More, L’Utopie, 1516

A

Première évocation du revenu universel :

Une société où chacun disposerait des ressources nécessaires à sa subsistance, indépendamment de l’exercice du travail.

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3
Q

Jean, 2015

A

I. La mondialisation devrait ralentir :

  • La crise financière de 2007-2008 a affecté négativement le commerce mondial ;
  • Elle signale un changement de trajectoire.

II. A. Réémergence de l’État et de la régulation.

B. Rééquilibrage des puissances entre :

  • D’une part, les pays émergents ;
  • D’autre part, les États-Unis et l’Union européenne.
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4
Q

Piketty, 2018

A

I. A. Dans les années 1980, les niveaux de population et de revenus de la Chine et de l’Inde étaient similaires.

B. Depuis :

  • Croissance de l’économie indienne de 200 % ;
  • Contre 800 % pour l’économie chinoise.

II. A. En Inde, la part du revenu captée par le 1 % des plus riches est passée de 6 % à 22 %.

B. En Chine :

  • La part des 1 % plus riches est passée de 6,5 % à 14 % ;
  • Les 50 % les plus pauvres ont davantage bénéficié de la croissance.
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5
Q

PNUD, Rapport sur le développement humain, 2016

A

Inégalités de revenus dans le monde :

  • 46 % de la richesse est détenue par 1 % de la population mondiale.
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6
Q

Kuznets (« courbe de »), 1955

A

Thèse selon laquelle l’amplitude des inégalités dans un pays reflète son niveau de développement :

  • Les premières phases de développement génèrent des inégalités ;
  • Ces inégalités se réduisent à mesure que la croissance se poursuit et que l’économie se modernise.

📚 Dans un premier temps, cette thèse a été vérifiée, mais la tendance a été inversée dans la plupart des pays industrialisés depuis les années 1980.

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7
Q

OCDE, Growing Unequal, 2008

A

I. A. Depuis les années 1980, retour des inégalités dans la majorité des pays industrialisés, en raison :

  • Des politiques sociales ;
  • Des prélèvements fiscaux ;
  • Du vieillissement démographique.

II. A. Travailleurs seniors et retraités bénéficient d’une plus grande protection : (55-75 ans).

B. D’autres souffrent davantage de la pauvreté : les enfants, par exemple.

III. L’absence d’actions des gouvernements pour atténuer les inégalités entraînerait leur aggravation.

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8
Q

FMI, Lang et Mendes Tavares, “The Distribution of Gains from Globalization”, 2018

A

Étude empirique sur 147 pays (1970-2014) :

  1. La participation à la mondialisation augmente la richesse d’un pays ;
  2. L’intensification de l’intégration internationale en diminue les gains marginaux ;
  3. Les bénéfices de la mondialisation profitent principalement aux plus riches et renforcent les inégalités.
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9
Q

OMC, Rapport sur le commerce mondial, 2016

A

Les échanges de produits manufacturés représentent plus de 50 % du commerce de marchandises.

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10
Q

Insee, L’essentiel sur la mondialisation, 2024

A

I. De 1980 à 2023 :

  • Le volume du commerce mondial a été multiplié par 7,9 ;
  • Le volume du PIB mondial a été multiplié par 4,2.

II. Entre 1960 et 2023, au sein du commerce français :

  • Les importations sont passées de 13,6 % de la demande intérieure à 35,6 % ;
  • Les exportations sont passées de 15,6 % du PIB français à 34,3 %.

III. A. En 2021, les entreprises sous contrôle d’une firme multinationale étrangère en France :

  • Réalisent 16,4 % de la valeur ajoutée nationale ;
  • Regroupent 12,6 % de l’effectif national.

B. En 2021, les filiales étrangères des firmes multinationales françaises (hors secteur bancaire et services non marchands) :

  • Contrôlent 51 000 filiales ;
  • Réalisent 1 566 Md€ de chiffre d’affaires.
  • Emploient 6,9 millions de salariés.
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11
Q

Gereffi, 1994

A

I. Les chaînes globales de commodité (désormais chaînes de valeur) relient acteurs économiques et marchés mondiaux :

  • Infrastructure du commerce international ;
  • Processus de production intermédiaires transfrontaliers, souvent invisibles dans les statistiques des produits finaux.

II. Les chaînes de valeur se définissent par trois dimensions :

  1. Une structure de transformation des matières premières ;
  2. Une configuration géographique ;
  3. Une structure de gouvernance déterminant la distribution de la valeur créée le long de la chaîne.
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12
Q

Gereffi, Humphrey et Sturgeon, 2005

A

Typologies des chaînes globales de valeur, selon le mode de gouvernance et le degré d’intégration des activités :

  1. Gouvernance par le marché ;
  2. Gouvernance modulaire : l’acheteur impose ses normes avec une faible asymétrie d’information ; les acteurs travaillent avec plusieurs clients ;
  3. Gouvernance relationnelle : dépendance mutuelle et proximité physique ;
  4. Gouvernance captive : contrôle total exercé par l’acteur clé avec forte asymétrie ;
  5. Intégration verticale : fusion entre fournisseur et firme pilote.
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13
Q

OCDE, Économies interconnectées, 2013

A

« Une chaîne de valeur mondiale englobe l’ensemble des activités, de la conception à l’utilisation finale, menées par les entreprises, localement ou à l’étranger, pour mettre un produit sur le marché ».

📚 Elle va de la création d’un modèle (design) au support au client final.

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14
Q

Linder, 1961

A

I. Le marché mondial pourrait être le prolongement du marché national.

II. Pour des pays aux niveaux de développement semblables, les biens échangés sont comparables.

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15
Q

Alexander Hamilton, Report on Manufactures, 1790

Rapport rendu par le premier Secrétaire du Trésor américain

A

📚 Théorie de la protection des industries dans l’enfance ou protectionnisme éducateur

I. Pour assurer l’indépendance économique des États-Unis, il fallait promouvoir la croissance industrielle par une politique ciblée.

II. Proposition de :

  • Primes ou subventions à l’industrie ;
  • Régulation modérée du commerce extérieur, visant à financer l’industrie nationale plutôt qu’à limiter les importations.
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16
Q

Friedrich List, Système national d’économie politique, 1841

A

📚 Théorie de la protection des industries dans l’enfance ou protectionnisme éducateur

I. Après une ouverture au libre échange, l’État doit favoriser le développement de ses industries en instaurant un « protectionnisme éducateur » par le biais de son pouvoir normatif.

II. Après un développement industriel suffisant, l’État pourra revenir au libre-échange.

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17
Q

Plan Keynes, 1941 ; Plan White, 1941

A

I. Pour Lord Keynes et l’économiste américain Harry White, la monnaie joue un rôle central dans le commerce international.

II. A. Keynes propose une monnaie de réserve internationale, le bancor, permettant aux banques centrales de régler leurs soldes extérieurs via une banque de compensation.

B. White privilégie un Fonds de stabilisation basé sur l’or, les devises et les titres publics, avec le dollar comme principale monnaie de règlement des transactions internationales.

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18
Q

Graz, 2008

A

Le produit criminel brut mondial représenterait 2 à 5 % du commerce mondial.

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19
Q

Favarel-Garrigues, 2002

A

Les facteurs favorisant la criminalité organisée :

  1. La mondialisation financière : déréglementation et expansion des marchés financiers ;
  2. Les nouvelles technologies de l’information et de la communication ;
  3. L’effondrement des États communistes.
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20
Q

Palan, 2002

A

« loin d’être pathologique, exercice de la souveraineté et paradis fiscaux vont de pair »

→ Les places offshore permettent aux sociétés et aux particuliers d’ échapper à la fiscalité.

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21
Q

Chavagneux et Palan, 2007

A

I. Un paradis fiscal « est une juridiction imposant peu ou pas d’impôt sur les revenus de capitaux et qui présente en plus l’une des trois caractéristiques suivantes : un manque de transparence, un refus de fournir des informations aux autorités étrangères, la possibilité d’établir des entreprises fictives ».

II. Une pratique courante des firmes multinationales est le prix de transfert :

Leur marge bénéficiaire est localisée dans un paradis fiscal, échappant de fait à l’impôt.

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22
Q

Siroën, 2004

A

Les facteurs limitant les effets de détournement des unions douanières :

  1. Les écarts de compétitivité entre les futurs pays membres sont faibles ;
  2. La protection initiale est élevée ;
  3. L’intégration initiale des pays membres est forte ;
  4. Les tarifs extérieurs communs sont baissés.
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23
Q

Grübel-Lloyd (indicateur de), 1971

A

I. Indicateur du commerce intrabranche :

GL = 1 – [Σ(Xi-Mi)/Σ(Xi+Mi)]

où Mi = importations du produit i et Xi = exportations du produit i.

II. A. 0 ≤ GLi ≤ 1.

B. Si GLi = 1, il n’y a que du commerce intra-branche et aucun commerce inter-branche. Cela signifie que la France exporte autant qu’elle importe de biens i.

C. Si GLi = 0, il n’y a pas de commerce intra-branche, uniquement du commerce inter-branche. Cela signifie que la France soit ne fait qu’importer, soit ne fait qu’exporter un bien i.

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24
Q

Mundell, 1961

A

Théorie des zones monétaires optimales

I. Le choix d’un régime de change oppose perte d’indépendance monétaire et réduction de la volatilité des changes, avec une suppression des coûts de conversion en cas d’union monétaire ou de dollarisation.

II. Une zone monétaire est optimale si elle assure à la fois équilibre interne (inflation et chômage) et équilibre externe des paiements.

⚠️ L’Union européenne ne constitue pas une zone monétaire optimale, mais ses États membres non plus :

Par exemple, la mobilité d’un cadre urbain et diplômé n’est pas la même que celle d’un ouvrier agricole.

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25
Balassa, 1961
*Établissement d'une typologie des différentes étapes du processus d'intégration régionale* I. La **zone de libre-échange** supprime les barrières aux échanges entre partenaires, tout en maintenant des politiques commerciales nationales. II. L’**union douanière** ajoute un tarif extérieur commun et une politique commerciale unifiée. III. Le **marché commun** élargit l’intégration à la libre circulation des biens, du travail et des capitaux. IV. L’**union économique et monétaire** harmonise les politiques économiques et instaure une monnaie commune, nécessitant une régulation étatique.
26
Jean Tirole, *Économie du bien commun*, 2016 | (Sur le climat)
« *Toute solution sérieuse au problème du réchauffement climatique ne peut être que mondiale.* »
27
Mathieu, 2014
_De 1980 à 2011_ : - Le PIB mondial est passé de 15 000 Md$ constants à 80 000 Md$ ; - Les émissions de dioxyde de carbone de 17 gigatonnes à 32 gigatonnes ; - La consommation de mégatonnes équivalent pétrole (Mtep) passait de 6100 Mtep à 13 000 Mtep.
28
Agence française de développement, « États et initiatives climat des collectivités locales », 2017
I. « *Les initiatives prises par les États pour l'action climat infranationale restent intentionnelles, si elles ne sont pas intégrées dans un cadre réglementaire national et adossées à des ressources financières pérennes qu'ils transfèrent aux collectivités locales* ». II. _Dans cette étude portant sur 51 pays en développement_ : - Peu d'entre eux aident les capacités financières locales ; - La majorité s'engage dans l'action sans apporter les moyens financiers suffisants.
29
CAE, *Commerce et climat : pour une réconciliation*, 2017
_Recommandations_ : 1. Promotion d'une tarification du carbone dans les transports internationaux ; 2. Abandon du mécanisme d’inclusion carbone taxant tous les biens : trop complexe, risque de rétorsion commerciale ; 3. Mise en œuvre de la proposition de Nordhaus : traité climatique international alliant tarification du carbone et sanctions modérées contre les États se comportant en passagers clandestins.
30
Baechler, 2017
I. _Distinction entre_ : - La disponibilité de l'eau : quantités fixes dictées par le cycle de l'eau ; - L'accès à l'eau qui dépend de nombreux paramètres, notamment techniques. II. A. L’agriculture est le secteur le plus consommateur en eau : - À l’échelle mondiale, elle représente 70 % des prélèvements et une consommation de 93 % ; - Cette domination est encore plus marquée en Afrique subsaharienne (87 % des usages) et en Amérique latine (74 %) ; - En Europe, elle tombe à 20 %. B. _L’industrie, qui ne consomme que 4 % de l’eau mondiale_ : - Est dominante en Europe (65 % des usages) ; - Marginale en Amérique latine (9 %) et en Afrique subsaharienne (4 %). C. L’usage domestique, bien que vital, reste secondaire partout, atteignant au maximum 18 % en Amérique latine. III. A. Les zones tempérées et intertropicales humides reçoivent 97,5 % des précipitations annuelles. B. Les 2,5 % restant vont aux zones arides et semi-arides, alors qu'elles accueillent 20 M de la population mondiale et la démographie la plus dynamique. \*Une eau prélevée peut être restituée à l'environnement après usage, ce qui n'est pas le cas de la consommation.
31
ONU, *World Population Prospects*, 2019
I. _L'Afrique devrait représenter_ : - 40 % de la population mondiale en 2100 ; - Contre 16,6 % aujourd'hui. II. _Les taux de natalité sont_ : - De 33 ‰ pour l'Afrique ; - De 18,3 ‰ au niveau mondial.
32
Tabutin et Schoumaker, 2004
_Il existe plusieurs modèles démographiques en Afrique subsaharienne_ : - Le modèle traditionnel qui voit un recul de la mortalité, mais conserve une natalité élevée : Mali ; - Le modèle classique montre une baisse progressive de la mortalité et de la natalité, avec un ralentissement de la croissance : Ghana ; - Le modèle perturbé par le sida, qui a connu une baisse de la fécondité et de la mortalité jusqu'en 1990, suivie d'une reprise de la mortalité : Zimbabwe ; - Le modèle perturbé par les guerres, qui connaît une hausse brutale de la mortalité due aux conflits et aux crises sanitaires qui les suivent : Liberia.
33
Fargues, 2016
I. Dans les années 2010, les migrants vers l'Europe passent par la mer pour entrer en Grèce, Italie, Espagne et Malte. II. Ils proviennent essentiellement de Syrie et d'Afghanistan, puis d'Erythrée, d'Irak et du Pakistan.
34
Andrée Muller, *La net économie*, 2007 | (Caractéristiques)
Le développement de la net économie a donné naissance à de nouvelles places de marché du commerce électronique, où se retrouvent acheteurs, vendeurs, donneurs d'ordres, gérants, équipementiers et sous-traitants.
35
Jean Tirole, *Économie du bien commun*, 2016 | (Sur le chômage)
« *Le chômage de masse résulte d'un choix fait par notre société et [...] il a trait aux institutions et non au marché lui-même* ».
36
Andrée Muller, *La net économie*, 2007 | (Spécificités)
« *Dans la net économie, il est pensable d'utiliser des produits ou des technologies sans les posséder ni les acheter. Du coup, les valeurs s'inversent. La réussite d'un fournisseur s'étalonne au nombre de ses utilisateurs, qui deviennent ainsi un facteur de sa valorisation boursière* ».
37
Conseil national du numérique, *Travail, emploi, numérique : les nouvelles trajectoires*, 2016 | (Sur le travail)
« *Dans beaucoup d'entreprises, être performant impose de contribuer à sa propre obsolescence, c'est-à-dire participer à définir des manières de produire radicalement différentes, qui entraînent potentiellement la destruction de son propre emploi* ».
38
Conseil national du numérique, *Travail, emploi, numérique : les nouvelles trajectoires*, 2016 | (Sur les entreprises)
_L'âge moyen des entreprises cotées_ : - Du NASDAQ, de 25 ans ; - Des GAFA : 22 ans ; - Du CAC 40 : 104 ans.
39
PricewaterhouseCoopers, 2019
_Le développement de l'intelligence artificielle va se traduire_ : - Par une hausse du PIB mondial de 15 700 Md$ d'ici 2030 ; - Dont 7 000 Md$ pour la Chine.
40
Centre d'analyse stratégique, Milliat et Tournadre-Planck, *Le modèle social européen est-il soluble dans la mondialisation ?*2008
Le modèle social européen est « *l'ensemble des règles protectrices et des institutions redistributives qui inscrivent les relations individuelles de travail dans un statut collectif assurant un degré élevé – à l'échelle de l'ensemble des pays riches – de stabilité d'emploi et de continuité du revenu* ».
41
Carone et Costello, 2009
I. _Pour l'UE-15 et la zone euro_ : Les dépenses publiques devraient augmenter de 4 points de PIB d'ici à 2050. II. _Ces augmentations porteront sur_ : - Les retraites ; - Les soins de santé ; - Les soins à long terme.
42
Henri Bourguinat, *Les vertiges de la finance internationale*, 1987
_Les « *3D* » ont permis le développement de la finance internationale_ : - **La déréglementation** : abolition du contrôle des changes et des mesures restreignant la circulation des capitaux ; - **La désintermédiation** : suppression du monopole de l'intermédiation des banques et accès direct des opérateurs économiques aux sources de financement ; - **Le décloisonnement** : suppression des cloisons entre les marchés boursiers, monétaires et obligataires.
43
Régragui, 2012
I. L'émergence est « *l'acquisition des marques de la puissance économique ensuite converties sur le plan politique et stratégique, d'abord régional, ensuite international* ». II. Une telle conception est dépendante du point de vue de ceux qui la formulent.
44
CEPII, 2019
I. La classe moyenne mondiale, actuellement de 480 millions de personnes, devrait tripler d’ici 2030, avec une concentration majeure en Asie de l’Est. II. La population active chinoise, confrontée à un ralentissement depuis 2010, connaîtra un déclin à partir de 2025. B. En Inde, cette population continuera de croître jusqu’en 2045. III. A. Ces deux pays feront face à une pénurie de travailleurs hautement qualifiés, freinant leur développement économique. B. Si les salaires chinois devraient progresser, une faible productivité pourrait en limiter les bénéfices, tandis que les moins qualifiés subiront la pression de la mondialisation et des délocalisations.
45
Banque mondiale
_Proposition d'un indice de gouvernance, fondé sur six indicateurs_ : 1. Voix citoyenne et responsabilité : participation des citoyens aux décisions publiques, liberté d'expression ; 2. Stabilité politique et absence de violence ; 3. Efficacité des pouvoirs publics : qualité des services publics, indépendance des pressions politiques ; 4. Qualité de la réglementation ; 5. État de droit ; 6. Maîtrise de la corruption.
46
CEPII, « Pays émergents : quelle protection face au risque de *sudden stop* ? », 2016 | (Effets politique monétaire américaine sur les économies émergentes)
*Problèmes posés par les taux bas dans les pays riches* I. _La création massive de liquidités par la Fed a entraîné une dépréciation du dollar ; - Facilitant l'endettement en dollar dans les pays émergents ; - Alimenté par les besoins de financement des secteurs privé et bancaire. II. Toutefois, cet endettement en devises étrangères accroît le risque de fuites de capitaux, au risque d'une contraction du PIB.
47
CEPII, « Pays émergents : quelle protection face au risque de *sudden stop* ? », 2016 | (Risque induit par la pol. monét. US sur l'économie des pays émergents)
*Problèmes posés par les taux bas dans les pays riches* I. Les taux d'intérêt bas dans les pays riches alimentent un flux de capitaux vers les pays émergents, attirés par des rendements plus élevés. II. Une remontée des taux dans les pays riches limiterait ces flux.
48
Berenger et Verez, « L’émergence : un processus évolutif et protéiforme », 2019
_Les problèmes auxquels sont confrontés les pays émergents_ : - L'afflux des capitaux étrangers en Turquie et la chute de la livre turque par rapport au dollar et l'euro ; - La pauvreté en Inde ; - L'endettement du Brésil ; - L'économie rentière en Russie.
49
Berenger et Verez, « Pauvreté multidimensionnelle et accès à la santé maternelle au Maroc », 2019
I. La pauvreté étant multidimensionnelle, il y a nécessité de mener des politiques de développement globales, plutôt que de cumuler des politiques sectorielles. II. _Par exemple, l'accès aux soins des femmes au Maroc ne dépend pas que de l'offre de soins_ : Il pourrait également être amélioré par une élévation conjointe du bien-être matériel et de l'éducation.
50
Amartya Sen, Conférence à Stanford, 1979
I. La théorie de la capabilité évalue le bien-être non par les ressources possédées, mais par la liberté réelle des individus à choisir et réaliser ce qui compte pour eux, selon leurs opportunités et moyens. II. En effet, l’absence d’accès aux ressources nécessaires empêche les individus de faire des choix rationnels et libres. ⚠️ Cette théorie est souvent critiquée pour son imprécision et pour sa difficulté d’application.
51
Rostow, *Les étapes de la croissance économique : un manifeste anti-communiste*, 1960
*Théorie des étapes de la croissance économique* I. La croissance économique est un processus en plusieurs étapes, motivé par l'amélioration des conditions de vie et la recherche de profits. II. _Cinq étapes du passage de la société traditionnelle à la société de consommation de masse_ : 1. La société traditionnelle ; 2. L’accumulation des conditions préalables au décollage (*take-off*) ; 3. Le décollage ; 4. La marche à la maturité ; 5. L’âge de la consommation de masse. III. Ce modèle s'oppose à celui de l'Union soviétique, fondé sur la planification centralisée et l’abolition de la propriété privée.
52
Perroux, 1966
Le développement est « *la combinaison des changements mentaux et sociaux d'une population qui la rendent apte à faire croître cumulativement et durablement son produit réel global* ».
53
Perroux, 1981
La croissance est « *l'augmentation soutenue pendant une ou plusieurs longues périodes d’un indicateur de dimension ; pour une nation : le produit global brut ou net en termes réels* ».
54
Simon, *Models of Man: Social and Rational*, 1957 | (Application en Afrique)
I. L'information est contrainte par le temps, les ressources ou la complexité, ce qui restreint la capacité à analyser pleinement toutes les options possibles. II. Le très court terme s'impose dans les décisions des individus et des organisations, qui priorisent les actions immédiates plutôt que les stratégies à long terme, afin de répondre plus rapidement aux besoins urgents ou aux incertitudes immédiates. 📚 I. La décision économique en Afrique est soumise à ce contexte de rationalité limitée : - Les contraintes communautaires influencent les choix individuels, limitant ainsi le calcul utilitaire classique. - La prise de décision devient stratégique, nécessitant une coordination avec d’autres acteurs pour en assurer la cohésion et l’efficacité. ⚠️
55
Thomas Malthus, *Essai sur le principe de population*, 1798
I. Un accroissement démographique peut aggraver la paupérisation si les familles ne disposent pas des ressources nécessaires pour subvenir aux besoins de leurs enfants. II. En l'absence de capacités familiales de soutien, des prestations sociales dans un contexte de ressources limitées risquent d'intensifier la pauvreté à l'échelle générale.
56
Karl Marx, *Le Capital. Critique de l'économie politique*, t. 1, 1867
I. A. La question démographique ne suffit pas à expliquer la pauvreté. B. Les indigents forment une « *armée industrielle de réserve* », c'est-à-dire des actifs potentiels prêts à s'employer aux conditions économiques et sociales difficiles imposées par la classe des capitalistes. II. Une politique malthusienne cherchant à réduire la croissance démographique n'est pas une solution pour éradiquer la pauvreté.
57
Amartya Sen, *Un nouveau modèle économique. Développement, justice, liberté*, 2000 (parution originale : *Development as Freedom*, 1999)
_Un enfant privé de scolarisation et d'accès à l'alphabétisation subira une privation tout au long de sa vie, notamment en matière de liberté publique et politique_ : Aucun groupe social ne doit donc être laissé à l'écart, notamment les jeunes filles.
58
UNESCO, *Rapport mondial de suivi de l'éducation pour tous*, 2010
I. A. Le revenu moyen de l'Équateur est supérieur à celui de l'Égypte. B. Celui de l'Algérie est supérieur à celui de la Bolivie. II. A. Pourtant, l'Équateur comme la Bolivie présentent un taux d'alphabétisation supérieur à celui de l'Égypte et l'Algérie. B. Dans les deux cas, les disparités entre les sexes expliquent une bonne part de la divergence.
59
PNUD, *Rapport sur le développement humain*, 2018
I. _La perte due aux inégalités dans la répartition de l'IDH est mesurée par la différence_ : - Entre l'IDH brut, qui suppose une une répartition égale des ressources ; - Et l'indice de développement humain ajusté selon les inégalités (IDHI). II. _Cette perte_ : - Dépasse 30 % dans les pays de l'Afrique subsaharienne ; - Contre presque 12 % dans les pays de l'OCDE.
60
Association pour le développement de l'énergie en Afrique (ADEA), *L'énergie en Afrique à l'horizon 2050*, 2015
I. A. L'Afrique comporte 15 % de la population mondiale. B. Elle ne consomme que 3,2 % de l'électricité utilisée dans le monde. II. Par ailleurs, l'Afrique du Nord et l'Afrique du Sud représentent 80 % de l'énergie consommée par le continent.
61
Bardhi et Eckhardt, 2012
_L'économie collaborative est idéalisée_ : - Elle est une économie de l'accès *low-cost* ; - Elle peut favoriser les inégalités en avantageant les individus déjà dotés de capital : ressources, accès à la technologie ; - Elle peut conduire à l'exploitation des travailleurs ; - Elle permet de contourner la réglementation et le système fiscal ; - Elle pose des problèmes de confiance et de sécurité : exemple de logements insalubres ou dangereux chez AirBnB.
62
Fréry, 2010
_L'économie collaborative est idéalisée_ : Elle repose sur des *business models* qui précarisent la relation d'emploi.
63
Acquier, Carbone et Massé, *L'économie collaborative : fondements théoriques et agenda de recherche*, 2016
_Quatre courants principaux caractérisent l'économie collaborative_ : 1. L'économie de la fonctionnalité : la valeur réside dans l'usage d'un bien, non dans sa possession (*Velib*, *Blablacar*...) ; 2. L'économie du don : privilégier le don plutôt que le gaspillage, avec la possibilité de recevoir à son tour (bibliothèques de prêt) ; 3. La gestion des communs : partage de biens ou services au sein d'une communauté ; 4. La contre-culture libertaire américaine : approche entrepreneuriale opposée aux monopoles de rente, illustrée par des plateformes (*Uber*, *AirBNB*)...
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Parlement européen, site internet
I. L'économie circulaire est le « *modèle de production et de consommation qui consiste à partager, réutiliser, réparer, rénover et recycler les produits et les matériaux existants le plus longtemps possible afin qu'ils conservent leur valeur* » : - Le cycle de vie des produits est étendu ; - Les ressources qui le composent sont maintenues dans le cycle économique. II. Elle s'oppose au modèle linéaire traditionnel, fondé sur le concept « *prélever-fabriquer-jeter* ».
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Sterdyniak, « Des minima sociaux au revenu universel ? », 2017
I. A. Les montants des aides sociales sont ciblés et relativement généreux. B. _Mais_ : - Le système (fonctionnement et démarches) est complexe ; - Il s’accompagne de contrôles intrusifs ; - Les minima sociaux sont souvent ressentis comme stigmatisants. II. Ceci peut expliquer l'ampleur du non-recours au RSA, de l'ordre de 35 %.