Etudes 06b - Mankiw Flashcards

1
Q

Adam Smith, Enquête sur la nature et les causes de la richesse des nations, 1776 (I)

A

I. Notion d’avantage absolu :

Productivité d’une personne, d’une entreprise ou d’une nation qui a besoin d’une plus petite quantité de facteurs de production pour produire un bien qu’une autre.

II. Ici, appliquée à l’échelle d’un pays.

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2
Q

Courbe de Laffer, 1974 (d’après la « légende »)

A

I. A. Courbe en cloche montrant que les recettes fiscales sont fonction du taux d’imposition :

1° Elles augmentent en fonction de l’effet « revenu » (les agents travaillent plus et produisent plus pour compenser l’impôt) ;

2° Puis elles déclinent en raison d’un effet de substitution (du loisir au travail).

B. 📚 Idée que « trop d’impôt tue l’impôt » déjà exprimée par A. Smith (1776) ou par J.-B. Say (1821).

II. Reagan diminua le taux de l’impôt sur le revenu des personnes physiques de 9 % de 1980 à 1984. Alors que dans le même temps, ces revenus augmentaient de 4 %, la recette totale de cet impôt diminua.

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3
Q

Adam Smith, Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations, 1776​ (II)

A

Une manufacture pauvre, employant une dizaine d’ouvriers, spécialisés dans chacune des dix-huit opérations nécessaires à la fabrication d’une épingle, peut conduire à la production de quarante-huit mille épingles par jour, tandis que si chaque ouvrier accomplissait lui-même toute la fabrication de l’épingle, il n’en produirait au mieux qu’une vingtaine par jour.

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4
Q

Coase, 1960, “The problem of social cost”​

A

I. L’auteur y affirme que le problème des externalités peut être résolu par des transactions directes entre les parties concernées, sans intervention directe de l’État. Ce dernier doit seulement attribuer des droits de propriété clairement délimités.

II. La solution est critiquable :

1° Les quelques exemples chiffrés par l’auteur sont fondés sur des données imaginaires ;

2° L’acheteur ou le vendeur peut se comporter en monopole ou en monopsone et entraîner des situations de blocage ;

3° Les biens concernés sont souvent des biens collectifs, ce qui peut entraîner des comportements de passager clandestin.

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5
Q

Edward Chamberlin, 1933, Théorie de la concurrence monopolistique

A

I. Description du comportement individuel d’entreprises concurrentes quand des éléments de différenciation existent, et la façon selon laquelle un équilibre de marché s’établit entre elles.

II. A. Un de leurs outils est la différenciation des produits :

1° La possibilité ouverte aux vendeurs de différencier leur produit confère à ces derniers un pouvoir de marché en raison du caractère spécifique de leur produit par rapport à ceux vendus par les concurrents ;

2° Chamberlin n’exclut cependant pas l’idée que la présence de produits substituts peut affaiblir ce pouvoir et le fragiliser.

B. Il conclut que les marques sont mauvaises pour l’économie et que les gouvernements devraient refuser de les protéger.

III. ⚠️ L’approche de Chamberlin est diamétralement opposée à celle adoptée par Hotelling (1929) :

1° Chamberlin suppose que l’entrée d’une nouvelle firme affecte la demande qui s’adresse à toutes les firmes existantes de façon symétrique ;

2° Pour Hotelling, l’entrée n’affecte que la demande des produits voisins dans l’espace des caractéristiques.

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6
Q

Baumol, Panzar et Willig, 1982

A

I. Théorie des marchés contestables :

Les marchés sur lesquels sont garantis des prix concurrentiels, même s’ils sont dominés par un seul ou un petit nombre d’acteurs, en raison de leur accessibilité à de nouveaux entrants.

II. Dans ce cadre, les conditions d’un marché concurrentiel sont :

la libre entrée (pas de barrières) ;

et la libre sortie (pas de coûts irréversibles autres que ceux de la dépréciation du capital).

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7
Q

John Rawls, 1971, Une théorie de la justice

A

I. Métaphore du voile d’ignorance :

1° Pour penser un problème, on occupe une position originelle faisant abstraction de ses préférences ;

2° Ici, on ignore la place qu’on occupera dans la société avant d’en déterminer les règles d’équité.

II. A. Les politiques publiques doivent augmenter le bien-être de la personne la plus défavorisée de la société, plutôt que de maximiser la somme des utilités de tous les individus (critère du maximin).

B. En d’autres termes, parmi toutes les politiques de redistribution envisageables, on retient celle où la situation des plus défavorisés est la moins mauvaise.

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8
Q

Jean-Charles, chevalier de Borda, mathématicien du XVIIIe (Méthode de Borda), 1781

A

I. Proposition d’une méthode pour procéder à des votes portant sur plus de deux possibilités : les votants classent chacun des choix, ce qui permet de leur attribuer des points.

II. Il s’agit d’une formalisation, la méthode étant utilisée par le Sénat romain jusqu’à l’an 105.

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9
Q

Robert Fogel, 2004

A

(historien, prix Nobel d’économie avec Douglas North en 1993)

I. En Grande-Bretagne, en 1780 : la malnutrition touche une personne sur cinq, la rendant inapte au travail.

II. A. De 1775 à 1975 : la ration calorique moyenne augmente de 26 %, tandis que la taille moyenne des hommes augmente de 10 centimètres.

II. B. L’amélioration de l’alimentation compte pour 30 % dans la croissance du revenu par tête en Grande-Bretagne sur la même période.

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10
Q

Keynes, Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie, 1936

A

Description du fonctionnement des marchés :

1° Image des « esprits animaux » : face à l’incertitude sur le long terme, il résulte de nos « esprits animaux » un besoin spontané d’agir ;

2° Image des « concours de beauté » : les marchés sont similaires aux paris sur les concours de beauté, dans lesquels on trouve trois degrés de pronostics. Au premier degré, on parie sur celle qu’on pense la plus belle. Au deuxième degré, on parie sur celle que la majorité de ceux qui parieront vont trouver la plus belle. Au troisième degré, on parie sur ce qu’on pense que les autres vont anticiper des votes de chacun.

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11
Q

:

David Hume (XVIIIe) ;

Irving Fisher (1911) ;

Milton Friedman.

A

Auteurs de la théorie quantitative de la monnaie :

Il a introduit la dichotomie classique entre les variables nominales (unités monétaires) et les variables réelles (unités physiques) ;

Il a formalisé la théorie quantitative de la monnaie ;

1912-2006, Prix Nobel en 1976.

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12
Q

Irving Fisher (Effet), 1930, The Theory of Interest

A

Sachant que :

taux d’intérêt nominal = taux d’intérêt réel + taux d’inflation

→ Lorsque la banque centrale augmente dans le long terme le taux de croissance de l’offre de monnaie, le taux d’inflation et le taux d’intérêt nominal sont plus élevés ;

→ le taux d’intérêt nominal s’ajuste à l’inflation anticipée.

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13
Q

Alan Greenspan, 1996

A

I. Dénonciation de l’« exubérance irrationnelle » des marchés : mise en garde contre une probable surévaluation du marché des actions, quelques années avant l’explosion de la bulle internet.

II. L’expression n’était sans doute pas spécialement recherchée par son auteur, mais elle connaîtra un certain succès. Elle sera reprise par Shiller (Irrational Exuberance, 2000)

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14
Q

Le paradoxe de Condorcet

A

Lorsqu’un vote est organisé et qu’il y a plus de deux choix possibles, si l’on essaie de recourir à des votes successifs pour départager les choix deux par deux, ces votes peuvent présenter une transitivité :

  • A l’emporte sur B, B sur C, C sur A ;
  • selon l’ordre de présentation, le résultat peut être circulaire : A l’emporte sur B, puis C l’emporte sur A ; tandis que B l’aurait emporté sur C, et A l’aurait emporté ensuite sur B.

→ l’ordre du vote détermine le résultat final.

Le paradoxe de Condorcet est le suivant : le choix entre A et C ne serait pas le même selon que B est présent ou non.

(Condorcet, 1785)

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15
Q

Théorie de la préférence pour la liquidité

A

I. Keynes, 1936, Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie.

II. La liquidité d’un actif est la facilité avec laquelle cet actif est converti en moyen d’échange. La monnaie étant l’actif le plus liquide, les facteurs qui déterminent la demande de monnaie sont :

  • Le niveau de revenu : la demande de monnaie de précaution est proportionnelle au revenu ;
  • Le niveau des taux d’intérêt : la demande de monnaie diminue avec la hausse des taux d’intérêt.

il existe donc une demande spécifique de monnaie : le taux d’intérêt s’ajuste afin d’équilibrer l’offre et la demande de monnaie.

III. ⚠️ Il s’agit d’une théorie alternative à la théorie des fonds prêtables, selon laquelle le taux d’intérêt résulte de l’ajustement de la demande et de l’offre de prêts.

IV. Aujourd’hui, l’offre de la monnaie est contrôlée en Europe par la BCE (instruments principaux : open-market, « refi » - taux de refinancement -, « RO » - refinancing operations).

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16
Q

Thomas Malthus, Essai sur le principe de population, 1798

A

Critique de la croissance démographique :

1° progression géométrique de la population c/ progression arithmétique des moyens de subsistance ;

2° parabole du banquet.

17
Q

FMI, Mirestean et Tsangarides, 2009

A

I. Les déterminants les plus importants de la croissance sont :

1° Le revenu initial ;

2° L’investissement ;

3° La croissance démographique ;

4° L’espérance de vie.

II. Les déterminants suivants semblent également importants :

1° Le niveau d’inflation ;

2° Le niveau d’endettement ;

3° L’ouverture économique.

18
Q

Garrett Hardin, La tragédie des Communs, 1968

A

Les biens communs revêtent des caractéristiques qui rendent difficile de les protéger :

1° Il est coûteux d’attribuer des droits de propriété : par exemple, des droits sur l’océan ;

2° Ils sont rivaux : les poissons pêchés en mer diminuent le stock disponible pour les autres pêcheurs, voire les stocks futurs.

19
Q

John Bates Clark, 1899

A

Théorie néoclassique de la répartition :

« en concurrence parfaite, les facteurs de production sont rémunérés à leur productivité marginale »

20
Q

Kahneman et Tversky, 1973, 1974

A

Série d’articles dans la lignée d’Herbert Simon.

I. L’heuristique d’ancrage :

La tendance des individus à se référer à des situations connues ou familières ou à prendre des décisions basées sur cet ancrage, ces référentiels pouvant être biaisés.

II. L’heuristique de disponibilité :

Les situations dans lesquelles les décisions sont basées sur des informations immédiatement disponibles, sans recherche de nouvelle information concernant une situation. Par exemple, une couverture médiatique importante.

III. L’heuristique de *représentativité* :

Les individus formulent des jugements sur la base d’informations stéréotypées. Les tatouages ou piercings peuvent par exemple conduire à juger négativement une personne.

21
Q

John Harsanyi, 1961

A

Jeu de l’ultimatum

I. A. Une première personne (joueur A) se voit attribuer une certaine somme d’argent (par exemple 100 euros), et doit décider quelle part elle garde pour elle et quelle part elle attribue à une seconde personne (joueur B).

B. La seconde personne doit alors décider si elle accepte ou refuse l’offre. Si elle la refuse, aucun des deux individus ne reçoit d’argent.

II. A. Le modèle standard de l’Homo œconomicus postule que les individus poursuivent leur intérêt matériel individuel et agissent de manière rationnelle pour atteindre leurs objectifs.

B. Dans un tel cas de figure, le joueur B devrait accepter toute offre supérieure à zéro de la part du joueur A, et le joueur A, anticipant la réponse du joueur B, devrait faire la plus petite offre positive possible, par exemple 1 euro.

III. En pratique, si l’offre du joueur A est trop basse, le joueur B refuse la majorité du temps.

22
Q

Michael Kremer, 1993, Population Growth and Technological Change

A

Théorie du Mozart

I. Plus une population est forte, plus la probabilité qu’il y ait un Mozart dans cette population, c’est-à-dire un génie ou un entrepreneur schumpétérien, augmente (Phelps, 1968*).

Par conséquent, plus les potentiels de croissance et de développement seront forts.

II. L’innovation peut donc résulter de la croissance démographique.

One can hardly imagine, I think, how poor we would be today were it not for the rapid population growth of the past to which we owe the enormous number of technological advances enjoyed today. . . . If I could re-do the history of the world, halving population size each year from the beginning of time on some random basis, I would not do it for fear of losing Mozart in the process.”

23
Q

Tatsiramos, 2006, “Unemployment Duration and Subsequent Employment Stability”

A

I. A. Une assurance chômage généreuse et plus longue est plus susceptible de favoriser une période de travail plus longue, y compris si son effet direct est d’accroître la durée au chômage.

B. Cette étude valide empiriquement la thèse selon laquelle une plus grande durée au chômage permet un appariement de meilleure qualité sur le marché du travail.

II. Alors que la plupart des études sur le rapport entre assurance chômage et emploi se concentrent sur ses effets directs, cette étude empirique étudiant un panel de ménages dans huit pays de l’Union européenne se concentre sur l’un de ses effets indirects, la durée d’emploi après une période de chômage, en raison d’un meilleur appariement. La période minimale envisagée est de six mois.

24
Q

Kydland et Prescott, 1982 (conclusions)

A

1° Les heures travaillées agrégées(une mesure du facteur travail) sont corrélées avec les variations de laproduction nationale ;

2° Si à une date donnée, le stock de capital est indépendant du PNB réel, ces deux variables redeviennent corrélées si l’on inclut un retard d’une année ;

3° Des trois facteurs affectant la demande agrégée : la consommation et l’investissement sont procycliques, tandis que les dépenses publiques ne semblent pas corrélées avec la croissance ;

Les importations et les exportations sont procycliques, avec un retard de six mois ;

Le travail et le revenu du capital sont fortement procycliques ;

M1 ne détermine pas le cycle économique (rien ne prouve qu’une augmentation de M1 dope la croissance) ;

7° Le crédit pourrait occuper un rôle important dans l’analyse du cycle économique ;

8° Le niveau des prix est contracyclique.

25
Q

Taylor, 1993

A

Règle de Taylor

I. La fixation des taux d’intérêt pour les banques centrales en période ordinaire doit être fixée selon la règle suivante :

i = r + π + 0,5(ππ̇) + 0,5 (p)

où i désigne le taux d’intérêt de la banque centrale, r le taux d’intérêt réel neutre, π le taux d’inflation, π̇ le taux d’inflation cible, p le niveau de production effectif réel et le niveau de production potentiel.

II. A. Elle a été formulée dans le but d’étudier « le rôle des règles de politique monétaire dans un monde où les formulations simples et algébriques de telles règles ne peuvent pas et ne devraient pas être appliquées mécaniquement par les décideurs ». En effet, cette règle ne doit pas être appliquée mécaniquement : toute décision d’une banque centrale doit toujours être explicitée et justifiée.

B. Elle doit être mise entre parenthèse en période de crise financière, afin de mettre en œuvre des approches plus pragmatiques.

26
Q

Taylor (1993) aménagé par Goldman Sachs (1996)

A

I. Popularisation de la règle de Taylor.

II. La fixation des taux d’intérêt pour les banques centrales en période ordinaire doit être fixée de la manière suivante :

rnominal = rneutre réel + panticipée + 0,5y + 0,5 (ppcible)

r désigne le taux d’intérêt de la banque centrale, p le taux d’inflation des quatre derniers trimestres et y l’écart entre le PIB effectif réel et le PIB tendanciel.

27
Q

Arthur Okun, 1962

A

Loi d’Okun

Mise en évidence d’une relation linéaire empirique entre le taux de croissance (du PIB) et la variation du taux de chômage :

1° en dessous d’un certain seuil de croissance, le chômage augmente ;

2° au-dessus de ce seuil, il diminue, à élasticité constante.

28
Q

Okun, 1968

A

L’indice de misère d’Okun

I. A. Il est égal à la somme du taux d’inflation et du taux de chômage.

B. Plus l’indice est élevé, plus la misère ressentie par les citoyens moyens est grande.

II. A. Il s’est élargi ces derniers temps pour inclure d’autres indicateurs économiques, tels que les taux des prêts bancaires.

B. Ces derniers temps, les variations de l’indice de misère d’origine sont devenues populaires comme moyen d’évaluer la santé globale de l’économie mondiale.

29
Q

Modigliani et Papademos, 1975

James Tobin

A

Concept de Nairu (Non accelerating inflation rate of unemployment)

I. Il s’agit du « taux de chômage d’équilibre vers lequel le chômage converge, en l’absence de chocs d’offre temporaires, une fois que le processus d’ajustement dynamique de l’inflation est achevé » (OCDE).

II. Il permet deux mesurer deux éléments :

1° Le chômage structurel, qui est à peu près égal au NAIRU ;

2° L’écart entre le taux de chômage effectif et le NAIRU, qui donne une indication sur les futures évolutions du taux de chômage.

30
Q

Michael Spence, 1973

A

“Job Market Signalling”
Sur le marché du travail, les employeurs peuvent avoir du mal à voir quels sont les meilleurs candidats à l’embauche.
Les meilleurs travailleurs peuvent signaler leurs talents aux entreprises en obtenant des diplômes universitaires. Le diplôme n’a pas de valeur intrinsèque.
Toutefois, cela ne marche toutefois que si le signal est crédible : si les travailleurs à faible productivité obtiennent facilement un diplôme, alors ils peuvent se prétendre efficaces.