Etudes 08 - Economie internationale Flashcards

1
Q

Première évocation du revenu universel :

Une société où chacun serait assuré des moyens de sa subsistance sans qu’ils soient liés à un quelconque travail.

A

Thomas More, L’Utopie, 1516

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2
Q

Étude évoquant un ralentissement de la mondialisation:

  • La crise des années 2007-2008 a eu un effet négatif sur le commerce mondial ;
  • Elle annonce un changement de trajectoire.
A

Jean, 2015

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3
Q

I. Depuis les années 1980, alors que les populations et les revenus moyens étaient comparables en Chine et en Inde, l’économie chinoise a fait 800 % de croissance et l’Inde 200 %.

II. A. Pourtant, en Inde, le 1 % des plus riches captaient alors 6 % du revenu, contre aujourd’hui 22 %.

B. En Chine :

  • On est passé « seulement » de 6,5 % à 14 % ;
  • En Chine, les 50 % les plus pauvres ont davantage profité de la croissance.
A

Piketty, 2018

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4
Q

Inégalités de revenus dans le monde :

  • 46 % de la richesse est détenue par 1 % de la population mondiale ;
  • L’Asie-Pacifique (hors Japon) comprend le plus grand nombre de millionnaires en dollars, devant l’Amérique du Nord.
A

PNUD, Rapport sur le développement humain, 2016

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5
Q

Thèse selon laquelle l’amplitude des inégalités dans un pays reflète son niveau de développement :

  • Les phases initiales de développement sont créatrices d’inégalités ;
  • Puis celles-ci vont se réduire au fur et à mesure que la croissance perdure et que l’économie poursuit sa modernisation.

📚 Dans un premier temps, cette thèse a été vérifiée, puis un retournement s’est produit dans la plupart des pays industrialisés depuis les années 1980.

A

Kuznets (« courbe de »), 1955

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6
Q

I. A. Un retour des inégalités s’est produit dans la plupart des pays industrialisés depuis les années 1980.

B. Les pays ont des trajectoires différentes en parti en raison des politiques sociales nationales, des prélèvements fiscaux, du vieillissement démographique.

II. Certaines catégories sociales sont plutôt protégées (personnes autour de l’âge de la retraite, 55-75 ans), tandis que d’autres sont davantage pénalisées par la pauvreté (les enfants).

III. Si les gouvernements cessent d’essayer de contrebalancer les inégalités, alors les inégalités augmenteront plus rapidement.

A

OCDE, Growing Unequal, 2008

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7
Q

À partir d’une étude empirique portant sur 147 pays de 1970 à 2014 :

  1. Participer à la mondialisation accroît la richesse d’un pays ;
  2. Plus le niveau d’intégration internationale d’un pays est élevé, plus les gains qu’il tire d’une poursuite de l’intégration diminue ;
  3. Les gains de la mondialisation profitent aux plus riches et accroissent les inégalités.
A

FMI, Lang et Mendes Tavares, “The Distribution of Gains from Globalization”, 2018

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8
Q

Les échanges de produits manufacturés représentent plus de 50 % du commerce de marchandises.

A

OMC, Rapport sur le commerce mondial, 2016

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9
Q

I. Les chaînes globales de commodité (désormais chaînes de valeur) sont des structures qui relient les acteurs dans l’espace – entre eux et avec les marchés mondiaux :

  • Elles constituent l’infrastructure du commerce international ;
  • Elles sont constituées par des flux transfrontaliers et des processus de production et d’échange intermédiaires qui sont dissimulés par les statistiques se référant uniquement au commerce des produits finaux.

III. Elles se caractérisent à travers trois dimensions :

  1. Une structure entrants-sortants, processus de transformation des matières premières et incorporation des composants dans les produits finaux ;
  2. Une territorialité ou configuration géographique ;
  3. Une structure de gouvernance, processus par lequel certains acteurs de la chaîne s’approprient ou distribuent la valeur créée le long de la chaîne.
A

Gereffi, 1994

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10
Q

Proposition de typologies de chaînes globales de valeur, en fonction de cinq modes de gouvernance et du degré d’intégration des activités :

  1. Gouvernance par le marché ;
  2. Gouvernance modulaire : l’acheteur impose ses normes ; faible asymétrie d’information ; les fournisseurs et les clients travaillent avec plusieurs partenaires ;
  3. Gouvernance relationnelle : dépendance mutuelle, spécificité des actifs, proximité physique ;
  4. Gouvernance captive : le pouvoir est directement exercé par l’acteur clé, asymétrie importante, le contrôle et la coordination de la chaîne sont entièrement pilotés par la firme leader ;
  5. Intégration verticale : fournisseur et firme pilote ne font plus qu’un.
A

Gereffi, Humphrey et Sturgeon, 2005

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11
Q

Une chaîne de valeur globale est un réseau inter-organisationnel construit autour d’activités complémentaires impliqués par la conception, la production et la commercialisation d’un produit donné et qui relie des ménages, des entreprises et des États au sein de l’économie mondiale.

A

Palpacuer et Balas, 2010

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12
Q

« Une chaîne de valeur mondiale englobe l’ensemble des activités, de la conception à l’utilisation finale, menées par les entreprises, localement ou à l’étranger, pour mettre un produit sur le marché ».

📚 Elle va de la création d’un modèle (design) au support au client final.

A

OCDE, Économies interconnectées, 2013

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13
Q

Le marché mondial pourrait être le prolongement du marché national :

Pour des pays aux niveaux de développement semblables, les biens échangés sont comparables et non différenciables.

A

Linder, 1961

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14
Q

📚 Théorie de la protection des industries dans l’enfance ou du protectionnisme éducateur

I. Pour sécuriser l’indépendance économique américaine, les États-Unis doivent mener une politique encourageant la croissance de l’industrie.

II. Propositions :

  • Primes ou subventions à l’industrie :
  • Régulation du commerce extérieur par des droits de douanes modérés, moins destinés à décourager les importations qu’à fournir des sources de financement pour l’industrie.

III. A. Ces politiques promouvraient non seulement la croissance industrielle, mais offriraient une diversification des opportunités d’emploi et encourageraient l’immigration vers les États-Unis.

B. Ils augmenteraient les applications de la technique et de la science dans tous les secteurs de l’économie, y compris l’agriculture.

A

Alexander Hamilton, Report on Manufactures, 1790

Rapport rendu par le premier Secrétaire du Trésor américain

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15
Q

📚 Théorie de la protection des industries dans l’enfance ou du protectionnisme éducateur

I. Après une ouverture au libre échange, l’État doit créer les conditions nécessaires au développement de ses manufactures en instaurant, par son pouvoir normatif, un « protectionnisme éducateur ».

II. Lorsque ses industries se seront développées, il pourra retourner au libre échange.

A

Friedrich List, Système national d’économie politique, 1841

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16
Q

I. A. Pour Lord Keynes et l’américain Harry White, la monnaie n’est pas neutre, mais décisive pour le commerce.

B. Mais ils s’opposent.

II. A. Pour Keynes :

  • Une monnaie de réserve doit être créée pour permettre le règlement des soldes extérieurs par les seules banques centrales ;
  • Les agents privés quant à eux verraient leurs créances et dettes exprimées dans une unité de compte internationale appelée bancor, à parité fixe avec l’or et à parités fixes mais ajustables avec les monnaies nationales ;
  • Une banque internationale de compensation aurait assuré l’intermédiation entre les banques centrales.

B. Pour White :

  • Il faut créer un Fonds de stabilisation, doté d’un capital constitué d’or, de devises et de titres publics des pays membres, et accordant un rôle spécifique au dollar ;
  • Celui-ci deviendrait une monnaie internationale des règlements officiels.
A

Plan Keynes, 1941 ; Plan White, 1941

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17
Q

Le produit criminel brut mondial représenterait 2 à 5 % du commerce mondial.

A

Graz, 2008

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18
Q

Les facteurs favorisant la criminalité organisée :

  1. La mondialisation financière : déréglementation et expansion des marchés financiers ;
  2. Les nouvelles technologies de l’information et de la communication ;
  3. L’effondrement des États communistes.
A

Favarel-Garrigues, 2002

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19
Q

« loin d’être pathologique, exercice de la souveraineté et paradis fiscaux vont de pair »

→ Les places offshore offrent aux sociétés et aux particuliers des avantages substantiels en les autorisant à échapper à la fiscalité.

A

Palan, 2002

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20
Q

I. Un paradis fiscal « est une juridiction imposant peu ou pas d’impôt sur les revenus de capitaux et qui présente en plus l’une des trois caractéristiques suivantes : un manque de transparence, un refus de fournir des informations aux autorités étrangères, la possibilité d’établir des entreprises fictives ».

II. L’une des pratiques les plus courantes des firmes multinationales est le prix de transfert pour y localiser leur marge bénéficiaire, qui échappera de fait à l’impôt.

A

Chavagneux et Palan, 2007

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21
Q

Les facteurs limitant les effets de détournement des unions douanières :

  1. Les écarts de compétitivité entre les futurs pays membres sont faibles ;
  2. La protection initiale est élevée ;
  3. L’intégration initiale des pays membres est forte ;
  4. Les tarifs extérieurs communs sont baissés.
A

Siroën, 2004

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22
Q

I. Indicateur du commerce intrabranche :

GL = 1 – [Σ(Xi-Mi)/Σ(Xi+Mi)]

où Mi = importations du produit i et Xi = exportations du produit i.

II. A. 0 ≤ GLi ≤ 1.

B. Si GLi = 1, il n’y a que du commerce intra-branche et aucun commerce inter-branche. Cela signifie que la France exporte autant qu’elle importe de biens i.

C. Si GLi = 0, il n’y a pas de commerce intra-branche, uniquement du commerce inter-branche. Cela signifie que la France soit ne fait qu’importer, soit ne fait qu’exporter un bien i.

A

Grübel-Lloyd (indicateur de), 1971

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23
Q

Théorie des zones monétaires optimales

I. Le choix du régime de change se fait en fonction d’une analyse coût bénéfice :

  • Le coût d’un taux de change fixe correspond à la perte de l’indépendance monétaire ;
  • Le bénéfice d’un taux de change fixe résulte de la moindre volatilité d’échange et, dans le cas d’une union monétaire ou d’une dollarisation, d’une élimination des coûts de conversion.

II. En d’autres termes, le caractère optimal de la zone monétaire se définit en fonction d’un double objectif :

  1. Macroéconomique interne : équilibre inflation-chômage ;
  2. Macroéconomique externe : équilibre des paiements entre les pays de la zone et l’extérieur.

⚠️ L’Union européenne n’est pas une ZMO, mais même un État membre ne l’est pas :

Par exemple, la mobilité d’un cadre urbain et diplômé n’est pas la même que celle d’un ouvrier agricole.

A

Mundell, 1961

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24
Q

Établissement d’une typologie des différentes étapes du processus d’intégration régionale

I. La zone de libre-échange (free trade area) :

  • Les partenaires échangent librement leurs marchandises à la suite de la suppression des obstacles tarifaires et non tarifaires ;
  • La réglementation des échanges de produits avec le reste du monde reste du ressort des politiques commerciales nationales.

II. L’union douanière (customs union) :

  • Non seulement les obstacles douaniers, quantitatifs et tarifaires, sont éliminés (zone de libre-échange), mais les États membres fixent également un tarif extérieur commun ;
  • Ils adoptent donc une politique commerciale commune.

III. Le marché commun (common/single market) :

  • Il résulte de l’ouverture de l’ensemble des marchés : le marché des produits, le marché du travail et celui des capitaux ;
  • II repose donc sur la libre circulation des hommes et des capitaux.

IV. L’union économique et monétaire (economic union) :

  • Elle ajoute au marché commun une harmonisation des politiques économiques et la mise en place d’une monnaie commune ;
  • Par conséquent, cette forme d’intégration nécessite une régulation économique par le biais d’interventions étatiques.
A

Balassa, 1961

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25
Q

« Toute solution sérieuse au problème du réchauffement climatique ne peut être que mondiale. »

A

Jean Tirole, Économie du bien commun, 2016

(Sur le climat)

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26
Q

De 1980 à 2011 :

  • Le PIB mondial est passé de 15 000 Md$ constants à 80 000 Md$ ;
  • Les émissions de dioxyde de carbone de 17 Md tonnes à 32 Md tonnes ;
  • La consommation de mégatonnes équivalent pétrole (Mtep) passait de 6 000 Mtep (soit 6 Md tep) en 1970 à 13 Mtep (soit 13 Md tep) en 2011.
A

Mathieu, 2014

27
Q

I. « Les initiatives prises par les États pour l’action climat infranationale restent intentionnelles, si elles ne sont pas intégrées dans un cadre réglementaire national et adossées à des ressources financières pérennes qu’ils transfèrent aux collectivités locales ».

II. Dans cette étude portant sur 51 pays en développement :

  • Peu d’entre eux aident les capacités financières locales ;
  • La majorité s’engage dans l’action sans apporter les moyens financiers suffisants.
A

Agence française de développement, 2017

28
Q

Recommandations :

  1. Promotion d’une tarification du carbone dans les transports internationaux ;
  2. Abandon de l’idée d’un mécanisme d’inclusion carbone faisant porter une taxe sur tous les biens : trop complexe, risque de rétorsion commerciale ;
  3. Mettre en oeuvre la proposition de Nordhaus, consistant « en un traité climatique international combinant tarification du carbone et utilisation de sanctions commerciales modérées vis-à-vis des États se comportant en passager clandestin ».
A

CAE, Commerce et climat : pour une réconciliation, 2017

29
Q

I. Distinction entre :

  • La disponibilité de l’eau : quantités fixes dictées par le cycle de l’eau ;
  • L’accès à l’eau qui dépend de nombreux paramètres, notamment techniques.

II. Sur les usages de l’eau :

  • Au niveau mondial, les usages agricoles représentent 70 % des prélèvements et 93 % de la consommation ;
  • Les usages industriels 20 % et 4 % ;
  • Les usages domestiques 10 % et 3 %.

III. A. Dans les pays européens à haut revenu, l’eau est utilisée à raison de :

  • 20 % dans l’agriculture ;
  • 65 % dans l’industrie ;
  • 15 % dans le secteur domestique.

B. En Amérique latine, l’eau est utilisée à raison de :

  • 74 % dans l’agriculture ;
  • 9 % dans l’industrie ;
  • 18 % dans le secteur domestique.

C. En Afrique subsaharienne :

  • 87 % dans l’agriculture ;
  • 4 % dans l’industrie ;
  • 9 % dans le secteur domestique.

III. A. Les zones tempérées et intertropicales humides reçoivent 97,5 % des précipitations annuelles.

B. Les 2,5 % restant vont aux zones arides et semi-arides, alors qu’elles accueillent 20 M de la population mondiale et la démographie la plus dynamique.

A

Baechler, 2017

30
Q

I. L’Afrique devrait représenter 40 % de la population mondiale en 2100, contre 16,6 % aujourd’hui.

II. Elle dispose d’un taux de natalité de 33 ‰ alors que le taux de natalité mondial est de 18,3 ‰.

A

ONU, World Population Prospect, 2019

31
Q

Il existe plusieurs modèles de développement en Afrique subsaharienne :

  1. Un modèle traditionnel (ex : Mali) : la mortalité a reculé mais la natalité est élevée (45 à 50 ‰) ;
  2. Un modèle classique (ex : Ghana), la mortalité baisse depuis 50 ans, la natalité depuis 20 ans, la croissance ralentit mais est encore forte ;
  3. Un modèle perturbé par le sida (ex : Zimbabwe) : fécondité et mortalité en recul jusqu’en 1990, puis reprise de la mortalité ;
  4. Un modèle perturbé par les guerres (ex : Liberia) : reprises de mortalités brutales (guerres) puis mortalité causée par la paupérisation et le sida qui les suivent ; on peut aussi citer la Sierra Leone, le Congo, le Burundi et le Rwanda.
A

Tabutin et Schoumaker, 2004

32
Q

I. Dans les années 2010, les migrants vers l’Europe passent par la mer pour entrer en Grèce, Italie, Espagne et Malte.

II. Ils proviennent essentiellement de Syrie et d’Afghanistan, puis d’Erythrée, d’Irak et du Pakistan.

A

Fargues, 2016

33
Q

Le développement de la net économie a donné naissance à un nouveau marché du commerce électronique où se retrouvent acheteurs, vendeurs, donneurs d’ordres, gérants, équipementiers et sous-traitants.

A

Andrée Muller, La net économie, 2007

(Caractéristiques)

34
Q

« Le chômage de masse résulte d’un choix fait par notre société et […] il a trait aux institutions et non au marché lui-même ».

A

Jean Tirole, Économie du bien commun, 2016

(Sur le chômage)

35
Q

« Dans la net économie, il est pensable d’utiliser des produits ou des technologies sans les posséder ni les acheter. Du coup, les valeurs s’inversent. La réussite d’un fournisseur s’étalonne au nombre de ses utilisateurs, qui deviennent ainsi un facteur de sa valorisation boursière ».

A

Andrée Muller, La net économie, 2007

(Spécificités)

36
Q

« Dans beaucoup d’entreprises, être performant impose de contribuer à sa propre obsolescence, c’est-à-dire participer à définir des manières de produire radicalement différentes, qui entraînent potentiellement la destruction de son propre emploi ».

A

Conseil national du numérique, Travail, emploi, numérique : les nouvelles trajectoires, 2016

(Sur le travail)

37
Q

L’âge moyen des entreprises cotées :

  • Du NASDAQ, de 25 ans ;
  • Des GAFA : 22 ans ;
  • Du CAC 40 : 104 ans.
A

Conseil national du numérique, Travail, emploi, numérique : les nouvelles trajectoires, 2016

(Sur les entreprises)

38
Q

Le développement de l’intelligence artificielle va se traduire :

  • Par une hausse du PIB mondial de 15 700 Md$ d’ici 2030 ;
  • Dont 7 000 Md$ pour la Chine.
A

PricewaterhouseCoopers, 2019

39
Q

Le modèle social européen est « l’ensemble des règles protectrices et des institutions redistributives qui inscrivent les relations individuelles de travail dans un statut collectif assurant un degré élevé – à l’échelle de l’ensemble des pays riches – de stabilité d’emploi et de continuité du revenu ».

A

Centre d’analyse stratégique, Milliat et Tournadre-Planck, Le modèle social européen est-il soluble dans la mondialisation ?2008

40
Q

I. Pour l’UE-15 et la zone euro :

Les dépenses publiques devraient augmenter de 4 points de PIB d’ici à 2050.

II. Ces augmentations porteront sur :

  • Les retraites ;
  • Les soins de santé ;
  • Les soins à long terme.
A

Carone et Costello, 2009

41
Q

Les « 3D » :

  • La déréglementation : abolition du contrôle des changes et des mesures restreignant la circulation des capitaux ;
  • La désintermédiation : suppression du monopole de l’intermédiation des banques et accès direct des opérateurs économiques aux sources de financement ;
  • Le décloisonnement : suppression des cloisons entre les marchés boursiers, monétaires et obligataires.
A

Henri Bourguinat, 1987

42
Q

I. L’émergence est « l’acquisition des marques de la puissance économique ensuite converties sur le plan politique et stratégique, d’abord régional, ensuite international ».

II. Une telle conception est dépendante du point de vue de ceux qui la formulent.

A

Régragui, 2012

43
Q

I. La classe moyenne mondiale comprend :

  • Aujourd’hui, 480 M de personnes, la plupart au sein des pays développés ;
  • En 2030, devrait comprendre 1,2 Md de personnes, pour la moitié en Asie de l’Est ;
  • En Chine, décélération de la croissance de la population d’âge actif depuis 2010-2015, et variation négative à partir de 2025 : avantage en matière de chômage mais problématique pour satisfaire les besoins d’emplois ;
  • En Inde, croissance de la population en âge de travailler attendue jusqu’à 2045.

II. A. La Chine et l’Inde devraient être confrontés à une pénurie de travailleurs très qualifiés.

B. Hausse des salaires, à la hauteur de l’Europe de l’Est, mais handicap si la productivité ne suit pas :

Les moins qualifiés vont être confrontés à une concurrence mondiale et aux délocalisations.

A

CEPII, 2019

44
Q

Proposition d’un indice de gouvernance, fondé sur :

  • Le poids de la règlementation ;
  • La qualité des services publics ;
  • L’indépendance des pressions politiques ;
  • La stabilité gouvernementale ;
  • Le niveau d’expertise des membres des administrations ;
  • La cohérence des politiques publiques.
A

Banque mondiale, 2018

45
Q

Les problèmes auxquels sont confrontés les pays émergents :

  • L’afflux des capitaux étrangers en Turquie et la chute de la livre turque par rapport au dollar et l’euro (passée de 3,3 livres pour un euro mi-2016 à 6,6 livres mi-2019) ;
  • La pauvreté en Inde ;
  • L’endettement du Brésil ;
  • L’économie rentière en Russie.
A

Berenger et Verez, « L’émergence : un processus évolutif et protéiforme », 2019

46
Q

I. La création massive de liquidités pratiquée par la Fed :

  • A conduit à une dépréciation du dollar ;
  • A favorisé l’endettement en dollar dans de nombreux pays émergents ;
  • En raison du besoin de financement du secteur privé non financier comme bancaire.

II. Or, l’endettement en devises étrangères augmente la probabilité de fuites massives de capitaux provoquant une perte de PIB.

A

CEPII, « Pays émergents : quelle protection face au risque de sudden stop ? », 2016

(Effets politique monétaire américaine sur les économies émergentes)

47
Q

Le problème posé par les taux bas dans les pays riches :

  1. Les taux d’intérêt proches de zéro pratiqués par les banques centrales des pays riches pour soutenir l’activité alimente un flux de capitaux flottants vers les pays émergents qui pratiquent des taux plus élevés ;

→ Une remontée des taux dans les pays riches raréfierait les flux vers les pays émergents ;

  1. La création massive de liquidités pratiquée par la Fed a conduit à une dépréciation du dollar et a favorisé l’endettement en dollar dans de nombreux pays émergents ;

→ Or, l’endettement en devises étrangères augmente la probabilité de fuites massives de capitaux provoquant une perte de PIB.

A

CEPII, « Pays émergents : quelle protection face au risque de sudden stop ? », 2016

(Risque induit par la pol. monét. US sur l’économie des pays émergents)

48
Q

I. La pauvreté étant multidimensionnelle, il y a nécessité de mener des politiques globales de développement plutôt que d’additionner des politiques sectorielles.

II. Par exemple, l’accès aux soins des femmes au Maroc ne dépend pas que de l’offre de soins :

Il pourrait être amélioré par une élévation du bien-être matériel et de l’éducation.

A

Berenger et Verez, « Pauvreté multidimensionnelle et accès à la santé maternelle au Maroc », 2019

49
Q

I. Théorie de la capabilité :

  • Il s’agit de la possibilité pour les individus de faire des choix parmi les biens qu’ils jugent estimables et de les atteindre effectivement.

II. En effet, les individus sont incapable d’effectuer des choix rationnels lorsqu’ils sont privés d’accès aux ressources le permettant.

⚠️ Cette théorie est souvent critiquée pour son imprécision et pour sa difficulté d’application.

A

Sen, Conférence à Stanford, 1979

50
Q

Théorie des étapes de la croissance économique

I. La croissance économique est un processus comportant plusieurs étapes, stimulé par un désir inexorable d’amélioration des conditions de vie autant que de recherche de profits.

II. Cinq étapes :

  1. La société traditionnelle ;
  2. L’accumulation des conditions préalables au décollage (take-off) ;
  3. Le décollage ;
  4. La marche à la maturité ;
  5. L’âge de la consommation de masse.
A

Rostow, Les étapes de la croissance économique : un manifeste anti-communiste, 1960

51
Q

Le développement est « la combinaison des changements mentaux et sociaux d’une population qui la rendent apte à faire croître cumulativement et durablement son produit réel global ».

A

Perroux, 1966

52
Q

La croissance est « l’augmentation soutenue pendant une ou plusieurs longues périodes d’un indicateur de dimension ; pour une nation : le produit global brut ou net en termes réels ».

A

Perroux, 1981

53
Q

I. L’information est contrainte.

II. Le très court terme s’impose.

📚 En Afrique, les contraintes communautaires se superposent à la logique individualiste maximisatrice :

  • Le calcul utilitariste se trouve limité ;
  • La décision, qui doit tenir compte d’une nécessaire coordination avec d’autres acteurs, revêt un caractère stratégique.

⚠️ La décision économique en Afrique est soumise à ce contexte de rationalité limitée.

A

Simon, Models of Man: Social and Rational, 1957

(Application en Afrique)

54
Q

Tout accroissement démographique ne peut qu’engendrer la paupérisation de la population :

  • Les familles qui désirent un ou plusieurs enfants doivent être capables de les nourrir ;
  • À défaut, les aider par des prestations, dans un contexte de ressources rares, ne peut qu’accentuer la paupérisation globale.
A

Thomas Malthus, Essai sur le principe de population, 1798

55
Q

I. A. La question démographique ne suffit pas à expliquer la pauvreté.

B. Les indigents forment une « armée industrielle de réserve », c’est-à-dire des actifs potentiels prêts à s’employer à des conditions économiques et sociales difficiles, imposées par la classe des capitalistes.

II. Une politique malthusienne cherchant à réduire la croissance démographique n’est pas une solution pour éradiquer la pauvreté.

A

Karl Marx, Le Capital. Critique de l’économie politique, t. 1, 1867

56
Q

Un enfant privé de scolarisation et d’accès à l’alphabétisation subira une privation tout au long de sa vie, notamment en matière de liberté publique et politique :

Aucun groupe social ne doit donc être laissé à l’écart, notamment les jeunes filles.

A

Amartya Sen, Un nouveau modèle économique. Développement, justice, liberté, 2000 (parution originale : Development as Freedom, 1999)

57
Q

I. A. Le revenu moyen de l’Égypte est inférieur à celui de l’Équateur.

B. Celui de l’Algérie supérieur à la Bolivie.

II. A. Pourtant, l’Égypte comme l’Algérie présentent un taux d’alphabétisation inférieur à l’Équateur et à la Bolivie.

B. Dans les deux cas, les disparités entre les sexes expliquent une bonne part de la divergence.

A

UNESCO, Rapport mondial de suivi de l’éducation pour tous, 2010

58
Q

La perte due aux inégalités dans la répartition de l’IDH est mesurée par la différence entre l’IDH et l’indice de développement humain ajusté selon les inégalités (IDHI) :

  • Elle dépasse 30 % dans les pays de l’Afrique subsaharienne ;
  • Contre presque 12 % dans les pays de l’OCDE.
A

PNUD, Rapport sur le développement humain, 2018

59
Q

I. A. L’Afrique comporte 15 % de la population mondiale.

B. Elle ne consomme que 3,2 % de l’électricité utilisée dans le monde.

II. Par ailleurs, l’Afrique du Nord et l’Afrique du Sud représentent 80 % de l’énergie consommée par le continent.

A

Association pour le développement de l’énergie en Afrique (ADEA), L’énergie en Afrique à l’horizon 2050, 2015

60
Q

L’économie collaborative est idéalisée :

Elle est une économie de l’accès low-cost.

A

Bardhi et Eckhardt, 2012

61
Q

L’économie collaborative est idéalisée :

Elle repose sur des business models qui précarisent la relation d’emploi.

A

Fréry, 2010

62
Q

Quatre courants peuvent être identifiés au sein de l’économie collaborative :

  1. L’économie de la fonctionnalité : la valeur d’un bien ne réside plus dans sa possession, mais dans les bénéfices de son utilisation (Velib, Blablacar…) ;
  2. L’économie du don : on donne plutôt que de jeter, ce qui permet éventuellement de recevoir à son tour (don à une bibliothèque) ;
  3. La gestion des communs : mise en commun d’un bien ou d’un service ;
  4. La contre-culture libertaire américaine : vision entrepreneuriale libérale et s’opposant aux monopoles de rente (Uber, AirBNB)…
A

Acquier, Carbone et Massé, L’économie collaborative : fondements théoriques et agenda de recherche, 2016

63
Q

I. L’économie circulaire est le « modèle de production et de consommation qui consiste à partager, réutiliser, réparer, rénover et recycler les produits et les matériaux existants le plus longtemps possible afin qu’ils conservent leur valeur » :

  • Le cycle de vie des produits est étendu ;
  • Les ressources qui le composent sont maintenues dans le cycle économique.

II. Elle s’oppose au modèle linéaire traditionnel, fondé sur le concept « prélever-fabriquer-jeter ».

A

Parlement européen, site internet

64
Q

I. A. Les montants des aides sociales sont ciblés et relativement généreux.

B. Mais :

  • Le système (fonctionnement et démarches) est complexe ;
  • Il s’accompagne de contrôles intrusifs ;
  • Les minima sociaux sont souvent ressentis comme stigmatisants.

II. Ceci peut expliquer l’ampleur du non-recours au RSA, de l’ordre de 35 %.

A

Sterdyniak, « Des minima sociaux au revenu universel ? », 2017