Espace préhilbertiens réels Flashcards
Contexte
Dans ce chapitre, le corps de base des espaces vectoriels considérés est R. L’objectif est de donner un cadre formel a la géométrie euclidienne. Cette axiomatisation de la notion d’orthogonalité sera aussi de grande utilité en analyse. Notamment dans le cadre des approximations de fonctions. E désignera un R-espace vectoriel.
Définition - Application (définie) positive
Une application f de E² dans R est dite positive si pt x de E, f(x,x) sup 0
Dans ce cas, f est dite définie positive si en outre, pt x de E, f(x,x)=0 implique x=0
Définition - Produit scalaire
On dit qu’une application f de E² dans R est un produit scalaire (sur E) si f est une forme bilinéaire, symétrique, définie positive.
On appelle espace préilbertien (réel) un espace vectoriel réel muni d’un produit scalaire.
on note (.|.) ou avec inf . |. sup
Produit scalaire canonique dans R^n
Soit u=(u1,…,un) et v=(v1,…,vn) de R^n.
l’application qui a (u,v) associe som(0,n)uivi est e produit scalaire (usuelle/canonique) de R^n
Produit scalaire canonique chez les polynômes
Soit P=som(i sup 0)aiX^i et Q=som(isup0)biX^i des polynômes réels. On pose (P|Q) = som(isup0) aibi (somme bien def puisque (anbn) est presque nulle) c’est le prod scalaire canonique des polynomes
Produit scalaire sur C0([a;b])
(f,|g) renvoit integrale (a,b) fg
Produit scalaire chez L²c(I,R) est l’ensemble des fonctions continues de carré intégrable sur I
(f|g) associe integrale(I) fg
Produit scalaire sur l²(N,R) l’ensemble des suites réels telles que som un² converge
(u,v) associe som(0,8) unvn
Quel est le produit scalaire si
w de I dans R+* est une fonction telle que pt n de N,
t associe t^nw(t) soit intégrable.
(P,Q) de R[X]² associe integrale (I) P(t)Q(t)w(t)dt est un produit scalaire.
Quel est le produit scalaire chez ‘ensemble des fonctions 2pi-périodique
Soit E le R-espace vectoriel des applications f R dans R continues et 2pi-périodiques. L’application qui a (f,g) associe 1/2pi integrale (0,2pi) f(t)g(t)dt est un produit scalaire sur E
Si F est un sous espace vectoriel de E préhilbertiens, que dire de F
le produit scalaire sur E induit une structure préhilbertienne a F
Définition - Espace euclidien
Un espace euclidien est un espace préhilbertien réel de dimension finie
Exemple d’espace euclidien (ou pas)
Les espaces R² et R^3 muni de leurs produit scalaire usuels
L’espace C0([0,1]) muni de son produit scalaire n’est pas euclidien car pas de dim finie
Proposition - Inégalité de Cauchy-Schwartz
On a pt (u,v) de E², (u|v)² inf (u|u)(v|v)
de plus, il y a égalité ssi (u,v) est liée
Dans le cas R^n, euclidien canonique, comment s’écrit l’inégalité de Cauchy-Schwartz
(som(1,n)uivi)² inf ( som(1,n)ui²) (som(1,n)vi²)
Inégalité de CS dans le cas intégrale
(integrale(a,b) f(t)g(t)dt)² inf (integrale(a,b)f(t)²dt)(integrale(a,b)g(t)²dt)
Définition - Norme associé a un produit scalaire
On définit une norme sur E (dite norme associé au produit scalaire (.|.) en posant, pour tout vecteur u de E :
||u|| = def = ((u.u))^1/2 Dans le cas ou l’espace est euclidien, l’application ||.|| définie ci dessus est appelée norme associée (ou déduite du) produit scalaire (.|.)
Une telle norme est dite préhilbertienne ou euclidienne on dit aussi qu’elle dérive d’un produit scalaire
Cauchy-Schwartz avec la norme plus seconde inégalité triangulaire
pt (u,v) de E², |(u|v)| inf ||u||||v||
puis comme pour toutes normes
| ||u|| - ||v|| | inf ||u+v|| ou encore | ||u||-||v|| | inf ||u-v||
Exemple : norme euclidienne (dans R^n)
soit u de R^n, alors ||u||= ( som(1,n) ui² ) ^1/2
Proposition - identité du parallélogramme
On a pour tout u,v de E², ||u+v|| + ||u-v|| = 2 ( ||u||² + ||v||² )
Proposition - identité de polarisation
Pour tout u,v de E²,
(u|v) = 1/2 ( ||u+v||² -||u||² -||v||²) = 1/4 ( ||u+v||² - ||u-v||²) = 1/2 ( ||u||² + ||v||² - ||u-v||²)
Grace a elle, il y a autant d’informations dans la norme euclidienne que dans le prod scalaire: la connaissance de la norme permet de retrouver le produit scalaire
Cependant, ttes les normes ne sont pas issues d’un prod scalaire, elle le sont si la norme vérifie l’identité du parallélogramme.
Définition - Vecteur orthogonaux
Deux vecteurs u et v de E sont dit orthogonaux si (u|v) = 0 on note alors parfois uTv
Propriété sur les vecteurs orthogonaux en général
Le seul vecteur orthogonal a lui même est le vecteur nul.
Le seul vecteur orthogonal a tous les vecteurs de E est le vecteur nul
Pour le prod scalaire canonique de R[X], les polynômes pairs et impairs sont orthogonaux
Pour des fonctions de C0([-1;1]) pairs et impairs le produit (f,g) associe int(-1;1)f(t)g(t)dt est nul
Si on munit E de deux prod scalaires, deux vecteurs peuvent etre orthogonaux pour l’un et non pour l’autre.
Définition - Famille orthogonale, orthonormée
On dit qu’une famille (ui)ideI de vecteurs de E est orthogonale si les ui sont orthogonaux deux a deux. Si de plus ils sont unitaires, la famille est alors dite orthonormale (ou orthonormée)
Proposition - Expression d’un produit scalaire en base orthonormée
On suppose que E est un espace euclidien de dimension n, soit B=(e1,…,en) une base orthonormée de E. Soit u=som(1,n)uiei et v=som(1,n)viei des vecteurs de E donnés avec leurs décomposition respective dans B. On a (u|v) = som(1,n)uivi et en particulier ||u||=(som(1,n)ui²)^1/2
Produit scalaire orthonormalisant une base
Soit E un R espace vectoriel de dim finie et B=(e1,…,en) une base de E.
Si on pose (u|v)=som(1,n)uivi pour tout u=som(1,n)uiei et v=som(1,n)viei de E alors on obtient un prod scalaire sur E pour lequel B est orthonormale
Ainsi, pour toute base d’un Rev de dim finie non nulle il existe un unique prod scalaire orthonormalisant cette base.
Exemple - Famille orthonormée
Dans tous les exemples de produits scalaires canoniques, ie dans R^n et R[X], la base canonique de l’espace sous-jacent est une base orthonormée, d’où leur nom.
Proposition - Liberté d’une famille orthogonale de vecteurs non nuls.
Une famille orthogonale constituée de vecteurs tous non nuls est libre. En particulier toute famille orthonormée de E est libre.
AInsi, (e1,…,ep) est une base orthonormée de E (de dim n) ssi n=p et pt(i,j) de [|1;n|]² (ei|ey)=deltaij
Proposition - Relation de Pythagore
Soit (ui)ideI une famille orthogonale. On a pour toute sous famille finie J de I: ||som(ideJ)ui||² = som(ideJ)||ui||²
Réciproquement si ||x+y||²=||x||² + ||y||² alors xTy cependant c’est faux pour trois vecteurs
Phia qui a x de E associe (a|x)
Ksi de E dans E*
c’est une forme linéaire sur E. Son noyau est E si a=0E et l’hyperplan constitué des vecteurs orthogonaux a a sinon.
De plus KSI de E dans E* qui a a associe phia est linéaire injective de E sur son dual E*
Proposition - Isomorphisme explicite entre un espace euclidien et son dual
On suppose E euclidien. L’application Ksi est alors un isomorphisme de E sur E*. EN particulier pour toute forme linéaire f sur E il existe un unique vecteur a de E tq f=phia ie pt x de E f(x)=(a|x)
Exemple- produit vectoriel
Dans R^3 euclidien canonique, fixons deux vecteurs u et v. l’application x assoice det(u,v,x) (det désigne le déterminant dans la base canonique) est une forme linéaire sur R^3, ce qui conduit a la définition du produit vectoriel u^v on a en particulier det(u,v,u^v)=(u^v|u^v)=||u^v||² sup 0
Proposition - Existence d’une base orthonormale dans un espace euclidien
Tout espace euclidien de dimension non nulle admet une base orthonormée.
(par rec)
Proposition - Décomposition d’un vecteur dans une base orthonormée
Soit E un espace euclidien et B=(e1,…,en) une base orthonormée de E. Alors pour tous vecteur u de E on a u=som(1,n)(u|ei)ei
Remarque a propos de “Proposition - Décomposition d’un vecteur dans une base orthonormée”
La relation n’est valable que si la base est orthonormée.
Si B=(e1,…,en) est une base orthonormée de E et si f est dans L(E) alors la matrice de f dans B est égale a ((f(ej)|ei))(1 inf i,j inf n)
Définition - Orthogonale d’une partie
Soit A une partie de E. On appelle orthogonal de A (dans E) et on note AT ou A° l’ensemble des vecteurs de E orthogonaux a tous les vecteurs de A; AT = def = {x de E, pt a de A (x|a) =0}
Deux parties A et B de E non vides sont dites orthogonales si : pt(a,b) de AxB, (a|b)=0
Exemple - Orthogonal d’une partie
{Oe}T = E et ET={OE}
Les sous espaces de Co([-1;1]) constitués respectivement des fonctions paires et impaires sont orthogonaux pour le produit scalaire (f,g) associe integrale (-1;1) f(t)g(t)dt
Si deux sous espaces vectoriels F et G de E sont supplémentaires et orthogonaux alors on obtient une base orthonormée de E en concaténant les bases orthonormées de F et de G.
Proposition - Propriété de l’orthogonale (6)
Soit A et B deux parties de E.
A et B sont orthogonales ssi AcBT (ssi BcAT)
Si AcB alors bTcAT
AcATT
AT est un ssev de E (même si A n’en est pas un)
AT=(Vect(A))T En particulier si F est engendré par (fi)ideI alors u appartient a FT ssi u est orthogonal à tous les vecteurs fi ideI
F et FT sont en somme direct
Définition - Supplémentaire orthogonale
Lorsque F (+) FT = E on appelle FT le supplémentaire orthogonale de F (dans E)