Calcul différentiel Flashcards
Contexte: on est où là ? On part d’où?
On peut tenter d’etendre l’etude de régularité des fonctions d’une variable reelle a valeurs reelles f : I dans R, essentiellement menée en première année, en passant a une fonction f : U dans F ou U est une partie d’un EVN E de dimension finie, et ou F est aussi un EVN de dimension finie. Jusqu’a present, nous avons :
- étendu la notion de continuité, dans le chapitre sur les EVN. Pour la seule continuité, il n’est pas problématique
d’agrandir la source et le but de f.- étendu la notion de dérivabilité, dans le chapitre sur les fonctions vectorielles. Pour la dérivabilité, agrandir
le but de f ne change pas fondamentalement les résultats. On pouvait d’ailleurs se ramener au cas de
fonctions a valeurs réelles en considérant les fonctions coordonnées. Ces chapitres étaient certes plus abstraits qu’en première année, mais les études de continuité et de ddérivabilitée qui y étaient menées n’étaient pas si différentes de celles effectuées en MPSI.
Contexte : On va ou ?
Si l’on s’interesse a une extension de la dérivabilité, qui s’appliquerait a une fonction f : U CE dans R, ou
E != R, on est limité par l’absence de notion de taux d’accroissement entre deux vecteurs de E.
Dans une première partie, nous allons pallier cette difficulté, en nous intéressant a des fonctions d’une
variable reelle, liées a f, de la forme t associe f(a + th) (ou h est un vecteur de E) : on peut alors se rattacher a la
dérivation usuelle. Cela nous conduira a définir la dérivée d’une fonction en un point selon un vecteur, puis les dérivées partielles premières d’une fonction en un point, qui en sont des cas particuliers. Nous verrons cependant que ces notions ne seront pas de bonnes généralisations de la dérivabilité, notamment
car l’existence de ces dérivées en un point n’entraine pas la continuité en ce même point.
Dans une deuxième partie, nous étendrons, avec succès cette fois-ci, la notion de dérivabilité en partant de
l’équivalence entre dérivabilité et existence d’un développement limite a l’ordre 1 : cela conduira a la notion de différentielle.
Contexte : On pose les bases
On continue l’étude en définissant les fonctions de classe Ck, et en étudiant la stabilité de cette propriété.
Dans la suite, tous les espaces vectoriels considères ont R pour corps des scalaires. On fixe des espaces
vectoriels normés de dimension finie E, F et G, et des bases respectives B = (e1,…,en), C et D de ces espaces.
U désigne un ouvert (non vide) de E.
Cn désignera la base canonique de Rn. Quand on travaillera dans Rn, on travaillera implicitement dans la
base Cn, et on le munira de sa structure euclidienne canonique. Comme on travaille en dimension finie, les normes sont équivalentes, et les notions abordées dans ce chapitre ne dépendront pas de la norme choisie.
Dans la suite, f désignera une application de U dans F
Définition - Dérivée selon un vecteur
Soit a une point de U, et h un vecteur de E. On dit que f admet une dérivée en le point a selon le vecteur h si la vonction vectorielle phia,h qui a t associe f(a+th) définie au voisinage de 0, est dérivable en 0. Dans ce cas, phi’a,h(0) est appelée dérivée de f en a selon le vecteur h, et notée Dhf(a). On définie aussi une application Dhf (sur une partie de U) appelée fonction dérivée de f selon le vecteur h
f admet une dérivée en a selon le vecteur h ssi
f admet une dérivée en a selon le vecteur h ssi [f(a+th)-f(a)]/t admet une limite l (dans F) lorsque t tend vers 0, et on a alors Dhf(a)=l
f admet tjrs en a une dérivée selon le vecteur nul, qui est nulle: dériver selon ce vecteur présentant peu d’intérêt, on ne traitera parfois que le cas d’un vecteur non nul.
Définition - Dérivées partielles premières en un point
Une base B=(e1,…,en) de E etant fixée, on dit pour tout i de [|1,n|] et a de U que f admet une dérivée partielle (première) selon la i-ème variable en a si f admet une dérivée en a selon le vecteur ei.
SI elle existe, cette dérivée partielle est notée drondf/drondxi (a) ou drondif(a). Cela définie une application dérivée partielle (première) de f selon la i-ème variable, noté drondf/drondxi ou drondif
Remarque sur la définition de la dérivée partielle
f admet une dérivée partielle première selon la i-ème variable ssi [f(a+tei)-f(a)]/t admet une limite ds F lorsque t tend vers 0. Lorsqu’une base B=(e1,…,en) de E est fixée, l’il’identification entre f(x) et f(x1,…,xn) est autorisée. f admet alors une dérivée partielle première en a=som(1,n)@iei selon la premiere variable ssi t associe f(@1+t), @2,…,@n) est dérivable en 0. ie t associe [f(@1+t,@2,…,@n)-f(@1,@2,..,@n)]/t admet une limite finie en 0.
De même bien sûr, pour la dérivée partielle première selon une autre variable.
Les exemples du cours permettent de montrer, vis a vis de la définition de la dérivabilité par n vecteur
Quelle morale tirer de ces exemples ?
- Le deuxième exemple montre que la continuité n’entraine pas l’existence de dérivées partielles premières. Ce n’est pas surprenant, la continuité d’une fonction d’une variable reelle a valeurs reelles en un point n’entraine pas sa dérivabilité en ce point.
- Le troisième exemple montre que l’existence de dérivées partielles premières en un point n’entraine pas
la continuité en ce point. Cela montre que remplacer la dérivabilité par l’existence de dérivées partielles
premières n’est pas très pertinent.
- Le dernier exemple va un cran plus loin : il montre que l’existence de dérivées selon tout vecteur en un
point n’entraine pas la continuité en ce point. Remplacer la dérivabilité par l’existence de dérivées selon
tout vecteur n’est pas non plus très pertinent.
Il faut bien comprendre le rôle purement formel du x et du y dans les expressions drondf/drondx et drondf/drondy
Définition- Développement limité à l’ordre 1 en un point d’ne fonction entre EVN.
On dit que f admet un développement limité a l’ordre 1 en a s’il existe phi de L(E,F) tq f(a+h)=f(a=+phi(h) +o(h) ie tq [f(a+h)-f(a)-phi(h)]/||h|| tend vers OF qd h tends vers E
Remarque : f admet un DL à l’ordre 1 en a ssi ses fonctions coordonnées (dans une base donné de F) en admettent également un. Cela nous permet de nous restreindre, si besoin est, au cas d’une fonction a valeurs réelles.
Lemme - Développement limité à l’ordre 1 et dérivée selon un vecteur.
Si f admet un développement limitéà l’ordre 1 en a. f(a+h)=f(a)+phi(h)+o(h) alros f est dérivable selon tout vecteur h en a, et Dhf(a) = phi(h)
Ainsi, une fonction f de E dans F admet au plus un développement limité en un point a donné: dans la définition ci dessus, au plus une application linéaire phi est susceptible de convenir
Définition - Différentiabilité d’une application en un point
On dit que f est différentiable en a si elle admet une développeme,t limité en a: f(a+h)=f(a)+phi(h)+o(h) l’application linéaire phi est appelé differentielle de f en a, ou encore application linéaire tangente a f en a notée df(a). Pour tout h de E, on notera df(a).h le vecteur (df(a))(h) de F de sorte que f(a+h)=f(a)+df(a).h + o(h)
En quelque sorte, la différentielle de f en a est la partie linéaire de f localement en a.
Corollaire : Lien entre différentielle et dérivée selon un vecteur
SI f est différentiable en a, alors pour tout vecteur h de E, f admet une dérivée selon h en a, et df(a).h=Dhf(a) en particulier pour tout i de [|1,n|], f admet une dérivée partielle en a et drondf/drondxi(a)=df(a).ei
Exemple,-différentiabilité d’une application en un point
Admettre un développement limité à l’ordre 1 en a, c’est pouvoir etre approché, à un négligeable pres, par une fonction affine, ce qui rejoint la def de la dérivabilité en un point d’une fonction d’une fonction d’une variable réelle a une variable réelle. Ds ce dernier cas, si U est un intervalle ouvert de R, la différentiable de f en a équivaut a là dérivabilité de f en a, et on a alors f’(a)=df(a).1 ou encore df(a).h=f’(a)h pour tout h de R. La différentiable est donc bien une généralisation de la dérivabilité.
Proposition- Différentiabilité et continuité
Si f est différentiable en a alors elle est continue en a mais la réciproque est fausse.
Définition - Différentielle d’une application
On dit que l’application f est différentiable sur U si elle est différentiable en tout point de U. Cela définit alors l’application différentielle de f, notée df :
df : U dans L(E,F) qui a a associe df(a)
Même si U = E, il n’y a aucune raison à ce que df (de E dans L(E,F)) soit linéaire.
Exemple - Différentielle d'une application 1 ) f constante 2) f linéaire 3) f bilinéaire 4)phi de E1x...xEm dans F, m linéaire 5) restriction de f
1) SI f de U dans F est constante, alors elle est différentiable en tout point a de U et df(a)=OL(E,F)
2) Si f de E dans F est linéaire, alors elle est différentiable en tout a de E, et df(a) = f
3) Si B de ExF dans G est bilinéaire, alors B est différentiable en a=(aE,aF)de ExF et pour tout h=(hE,hF) de ExF dB(a).h=B(aE,hF)+ B(hE,aF)
4) si phi de E1x…xEm dans F est m linéaire, alors phi est différentiable en a=(a1,…,am) de E1x…xEm et pour tout h=(h1,…,hm) de E1x…xEm alors dphi(a).h=phi(h1,a2,…,am)+phi(a1,h2,…,am)+…+phi(a1,…,hm)
5) SI f de U dans F est différentiable en a et si V est un ouvert de U comprenant a, alors la restriction g de f a V est différentiable en a et dg(a)=df(a)
Plus généralement, la différentiabilité en un point est une notion locale, si f et g sont deux fonctions définies sur des ouverts contenants a et si elles coincident au voisinage de a, alors f est différentiable en a ssi g l’est, avec égalité des différentielles en ce point le cas échéant.
Proposition - Lien entre différentielle et dérivées partielles
On suppose f différentiable en a. La fonction f admet alors des dérivés partielles premières en a selon les variables x1,..,xn. De plus on a df(a)(h)=som(1,n)hidrondf/drondxi(a)
Remarque - Lien entre différentielle et dérivées partielles
Dim 2
Dim 3
Si f est a valeurs dans R, et si on note dxi la ieme forme linéaire coordonnée dans B (ie l’application qui a x=som(1,n)xjej associe xi) et si f est différentiable en a alors df(a)=som(1,n)drondf/drondxi(a)dxi
En dim 2 : df(a)=drondf/drondx(a)dx + drondf/drondy(a)dy
EN dim 3 : df(a)=drondf/drondx(a)dx+drondf/drondy(a)dy+drondf/drondy(a)dz
Si f est différentiable sur U, on écrira même dirrectement (et respectivement) :
df=som(1,n)drondf/drondxidxi. N’employez ces notations que si vous savez a quoi font référence dxi, dx, dy, dz. L’existence de dérivées premières au point a n’implique pas la différentiabilité en ce point, (la fonction peut même ne pas être continue)
Corollaire - Matrice de la différentielle en un point dans un couple de bases
On suppose f différentiable en a. La matrice M de df(a) dans (B,C) est donné par M=(C1,…,Cn)
C1=(drondf1/drondx1(a), … drondfp/drondx1(a))
Cn=(drondf1/drondxn(a),…., drondfp/drondxn(a))
Définition- Matrice Jacobienne
Dans le cas ou f=(f1,…,fp) est une application définie sur un ouvert U de R^n a valeurs dans R^p, et si f admet des dérivées partielles premières en a, on appelle matrice Jacobienne de f en a et on note Ja(f) la matrice Ja(f)=def=(C1,…,Cn) avec C1=drondf1/drondx1(a),..,drondfp/drondxn(a)) et Cn=(drondf1/drondxn(a),..,drondfp/drondxn(a))
C’est donc la matrice de df(a) dans le couple de base (Cn,Cp). D’ailleurs pour des raisons pratiques, nous généraliserons la notion de matrice jacobienne, en définissant la jacobienne d’une application f de U dans F différentiable en a relativement au couple de base (B,C) (c’est a dire la matrice M du corollaire ci dessus). Nous la noterons Ja,B,C(f) voire Ja(f) s’il n’y a pas d’ambiguïté sur les bases.
Proposition - Différentielle d’une combinaison linéaire d’application différentiables
Soit f,g : U dans F des applications différentiables en a de U. Pour tous réels @1 et @2 la fonction @1f + @2g est différentiable en a et d(@1f+@2g)(a)=@1df(a)+@2dg(a)
Autrement dit, l’ensemble Da(U,F) des fonctions de U dans F différentiables en a est un R-ev et phi de Da(U,F) dans L(E,F) qui a f associe df(a) est linéaire.