Cours 19b - Les zoonoses Flashcards
Définition: prévalence
tous les cas nouveaux ET anciens d’une maladie.
Définition: incidence
seulement les nouveaux cas d’une maladie (risque).
Définition: épidémies (lien avec incidence et prévalence)
Les maladies infectieuses à transmission interhumaine peuvent donner lieu à des épidémies si l’incidence de la maladie excède l’incidence normalement observée dans une population.
Définition: épizootie
Le pendant animal des épidémies est appelé épizootie.
Définition: endémie
L’endémie désigne la présence habituelle d’une maladie humaine dans une région géographique donnée, soit de façon permanente, soit selon des périodes déterminées.
Définition: enzootie
Une endémie animale est appelé enzootie.
Définition: zoonoses
- Toute infection naturellement transmissible entre un animal et l’humain.
- Cette transmission peut se faire directement ou encore via un vecteur comme l’eau, un aliment ou encore un insecte. Une définition plus stricte de zoonoses limite ce type d’infections à celles transmises par des animaux vertébrés.
Définition: anthropozoonose
infection transmise à l’humain par les animaux.
Définition: zooantroponose
infection transmise aux animaux par l’homme.
Nombre de maladies humaines avec transmission zoonotiques au Canada
Il existe plus d’une trentaine de maladies humaines pour lesquelles une transmission zoonotique s’effectue régulièrement au Canada.
Agents infectieux responsables de zoonoses
- bactéries
- fungi
- parasites
- virus
- agents infectieux non conventionnels (prions)
Trilogie des zoonoses
Définition: maladies infectieuses émergentes
infections dont l’incidence s’est accrue depuis les derniers 20 ans et qui menacent de continuer à s’accroître.
Maladies infectieuses émergeantes: sont souvent associées à…
-
Évolution des microbes
- Virulence
- Résistance
- Adaptation à un nouvel hôte (franchir la « barrière des espèces »)
-
Perturbations de l’environnement
- Habitat (déforestation, altération hydrographique, pollution, présence humaine, etc.)
- Climat (pluies, inondations, sécheresses, réchauffement, etc.)
- Agriculture intensive (élevage industriel, antibiotiques, monoculture, pesticides)
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Perturbations de l’hôte
- Age
- Immunosuppression
Évolutions du microbe possibles
- Virulence
- Résistance
- Adaptation à un nouvel hôte (franchir la « barrière des espèces »)
Perturbations de l’environnement possibles
- Habitat (déforestation, altération hydrographique, pollution, présence humaine, etc.)
- Climat (pluies, inondations, sécheresses, réchauffement, etc.)
- Agriculture intensive (élevage industriel, antibiotiques, monoculture, pesticides)
Perturbations de l’hôte possibles
- Age
- Immunosuppression
Obstacles et goulots d’étranglement à la propagation des zoonoses
- Différentes barrières permettent ou limitent le flux d’agents pathogènes d’une espèce à l’autre. La figure précédente est simplement illustrative, en raison du manque de données suffisantes pour plus d’une ou deux barrières pour un système donné.
- La largeur des brèches dans les barrières représente la facilité avec laquelle un agent pathogène peut passer à travers les barrières et variera en fonction du contexte.
- Les points d’interrogation représentent les points où les barrières sont particulièrement mal comprises et mettent en évidence les lacunes de nos connaissances au sujet de certains agents pathogènes qui préoccupent les agences de santé à travers le monde (par exemple, le manque d’informations sur la dynamique de la maladie dans les hôtes réservoirs du virus Ebola).
Ebola: Obstacles et goulots d’étranglement à la propagation des zoonoses
- Les points d’interrogation représentent les points où les barrières sont particulièrement mal comprises et mettent en évidence les lacunes de nos connaissances au sujet de certains agents pathogènes qui préoccupent les agences de santé à travers le monde (par exemple, le manque d’informations sur la dynamique de la maladie dans les hôtes réservoirs du virus Ebola).
- Le virus Ebola n’a pas été isolé chez les chauves-souris et l’espèce de chauve-souris réservoir définitive est inconnue ; par conséquent, les caractéristiques de l’infection chez les chauves-souris sont inconnues.
- L’agent pathogène est libéré par excrétion ou abattage, puis survit jusqu’à une semaine, selon les conditions environnementales.
- Les goulots d’étranglement les plus accessibles pour une intervention pourraient être l’exposition zoonotique des humains par le biais d’une interaction avec des chauves-souris, de la viande de brousse ou des carcasses d’autres espèces, car une fois exposés, les barrières intra-hôte au virus Ebola pourraient être extrêmement faibles.
Rage: Obstacles et goulots d’étranglement à la propagation des zoonoses
- De nombreux réservoirs du virus de la rage, tels que les chiens domestiques, sont largement répandus.
- La prévalence de l’infection chez l’hôte réservoir.
- Le virus de la rage est presque toujours mortel pour les hôtes de débordement.
- Les interventions visent généralement à réduire la prévalence chez les hôtes réservoirs par la vaccination.
Leptospira interrogans: Obstacles et goulots d’étranglement à la propagation des zoonoses
- Leptospira interrogans survit dans l’eau et le sol après avoir été excrété dans l’urine d’un large éventail de rongeurs et d’autres hôtes réservoirs.
- Les principaux obstacles à la propagation zoonotique de cet agent pathogène sont l‘exposition et les barrières internes à l’hôte.
- Par exemple, lors des inondations au Brésil, de nombreux humains exposés ne sont pas infectés, probablement parce que la barrière initiale à l’intérieur de l’hôte, la peau, n’est pas franchie.
- Cependant, une fois que L. interrogans pénètre la peau (par exemple, par des blessures cutanées), 1 à 10 leptospires peuvent être suffisants pour provoquer une infection systémique.
- Par conséquent, le port de vêtements et de bottes de protection est une mesure de contrôle efficace.
E. coli: Obstacles et goulots d’étranglement à la propagation des zoonoses
- Parmi les goulots d’étranglement importants à la propagation d’Escherichia coli O157 figure l’excrétion hétérogène des bovins (bien que l’on ne sache toujours pas si la super excrétion est une caractéristique d’individus particuliers ou s’il s’agit d’une phase transitoire qui se produit chez la plupart des bovins).
- Dans certains contextes, l’exposition constitue un goulot d’étranglement important ; par exemple, lorsque l’agent pathogène est éliminé des aliments par la cuisson.
- La dispersion généralisée entraîne des incertitudes quant à la source de nombreuses épidémies, et la faiblesse des barrières intra-humaines permet à de faibles doses d’E. coli de provoquer une infection.
Toxoplasma gondii: Obstacles et goulots d’étranglement à la propagation des zoonoses
- Les humains sont fréquemment exposés à Toxoplasma gondii porté par les chats domestiques et les hôtes intermédiaires, mais le parasite provoque rarement des maladies car la plupart des humains ont de fortes barrières immunologiques intra-hôte.
- Les chats sont largement et densément répartis, mais la prévalence de T. gondii est faible et les chats n’excrètent des oocystes qu’une seule fois dans leur vie.
- Cependant, les oocystes sporulés survivent dans l’environnement pendant de longues périodes.
- Limiter l’exposition aux oocystes peut empêcher la propagation ; cependant, cela est difficile lorsqu’on ne sait pas si les chats ou l’environnement sont les principales sources d’infection chez l’homme.
Adaptation à un nouvel hôte (franchir la « barrière des espèces »), mentionnez le cas des arboviroses
- Par exemple, certains virus ont été facteurs d’émergences virales à ce jour non réussies (ex : virus de la grippe aviaire H5N1).
- Les arbovirus, notamment transmis par des tiques ou d’autres invertébrés hématophages, s’adaptent très vite aux résistances immunitaires de leurs hôtes, car à la différence des virus à ADN, leurs erreurs de réplication ne sont pas corrigées par une polymérase, ce qui leur offre un taux exceptionnel de mutation (environ 300 fois plus élevé), qui agit à chaque cycle réplicatif en leur permettant d’explorer rapidement de larges possibilités évolutives, tout en permettant à la métapopulation de constamment conserver des génotypes optimaux. Pour cette raison, ils sont également plus aptes à franchir la barrière d’espèces.