15. Les représentations Flashcards
Comment est la représentation chez les nouveaux nés selon Piaget ?
C’est l’apparition de fonction symbolique. Les enfants avant 18 ou 24 mois ne seraient pas capable de représentations symboliques (c’est tardif !). Cette fonction consiste en la coordination entre un signifiant et un signifié (en son absence). Elle émergerait de l’action par intériorisation de l’imitation. Peu d’auteurs partagent aujourd’hui cette conception et pensent que les bébés représentent l’information d’une manière essentiellement différente de la nôtre. (Meltzoff & Moore, …).
Qu’observe-t-on dans la fonction symbolique ?
- l’imitation différée : 18 mois, reproduire un modèle en son absence (stockage+ récupération) - le langage, 10-12 mois, c’est un aspect de la fn symbolique et non la cause.
- le jeu symbolique, vers 18 mois, faire semblant, jeux de rôle, signifiant/signifié
. - l’image mentale, vers 18 mois, imitation intériorisé : visuelle, auditive, kinesthésique. Capacité de représenter des choses qui tiennent d’autres choses.
Quelles sont les découvertes récentes sur les représentations chez les NN ?
- L’imitation néonatale : Meltzoff & Moore-> protrusion langue (imitation invisible)
- La représentation des objets invisibles : Baillargeon -> bébé surpris de constater que la balle a traversé l’obstacle alors qu’ils n’ont pas vu le phénomène.
- L’imitation différée : dès 9 mois (Carver, Bauer) voire 6 mois (Collie, Hayne).
- La manipulation des représentations (Wynn) -> capacité des bébés à faire des additions (expérience célèbres). Donc bien avant 18 mois, les bébés sont capables de prévoir ce qui va arriver, production d’attentes sur les événements. Les bébés + armés sur le plan cognitif que le supposait Piaget.
En quoi consiste l’expérience de DeLoache (1987) avec la maquette ?
Voir à quel âge les enfants peuvent utiliser des photos ou des maquettes, quand ont-ils un representational insight. Tâche : comprendre que la maquette d’une pièce est une représentation d’une vraie pièce ! Résultats : avec une photo (+facile) : réussite à 2,5 ans mais pas à 2 ans. À 3 ans, ils comprennent. La difficulté vient de la nécessité de penser un objet, une entité, selon 2 perspectives différentes. : La double représentation (l’objet lui-même : PHOTO, ce qu’il représente : PIÈCE). Il y a 2 modèles : le modèle saillant (vu au travers d’une fenêtre)= réussites à 2,5 ans et le modèle moins saillant (l’enfant est invité à jouer avec avant la tâche)= échecs à 3 ans lorsque la maquette n’est plus un modèle mais la vraie pièce rétrécie tâche + facile pour 2,5 ans. C’est un modèle sans double représentation (la machine à rétrécir).
À quel âge les enfants comprennent-ils ce qu’est un photographie ?
Les bébés peuvent distinguer les vrais objets des photos. Ils traitent les photos comme si c’étaient des objets parce qu’ils ne sont pas surs qu’elles n’en sont pas. À 9 mois, beaucoup de tentatives de saisir la photo, à 19 mois cela décroît beaucoup.
Comment les enfants distinguent-ils l’apparence de la réalité ?
À 3 ans, ils pensent que mettre un masque sur un animal change son identité (De Vries). Expérience : Flavell (1986). 2 questions : à quoi cela ressemble-t-il ? (une pierre). Qu’est-ce que c’est en réalité ? (une éponge). (Double représentation d’un objet/ double codage). Jusqu’à 3 ans : pierre et pierre ou éponge et éponge. Après 3 ans réponses correctes.
2 types d’erreurs :
a. phénoménisme : ça ressemble à une pierre donc c’en est une.
b. réalisme intellectuel : c’est une éponge et ça ressemble à une éponge.
Comment les enfants distinguent-ils le réel et l’imaginaire ?
La capacité à distinguer actions réelles et imaginées augmente entre 2 et 6 ans mais à 6 ans encore, les enfants ont plus de mal que les adultes à faire cette distinction. Ils croient plus facilement au père noël et à la souris. Les enfants de 4 ans ont peur de rester seuls dans une pièce en présence d’une boîte dans laquelle on leur a demandé d’imaginer qu’il y a un monstre. Ceux qui devaient imaginer que la boîte contient un lapin ne manifeste aucune peur.
Théorie de l’esprit.
Reconnaître différentes catégories de pensées (désirs, rêves, croyances, imagination, …) et avoir un cadre explicatif causal des actions des autres personnes. Les adultes expliquent les comportements des êtres humains par les croyances et les désirs qu’ils leurs prêtent.
Qu’est-ce que les fausses croyances ?
Où Maxi va-t-il chercher le chocolat ? (après que sa mère l’ait déplacé).
Qu’est-ce que le changement représentationnel ?
Boîte de Smarties : 3,3 ans 20% réponses correctes, 4,3 ans 90% réponses correctes pour la question : te souviens-tu de ta réponse quand on t’a demandé ce que contenait la boîte ? à la question que répondrait un enfant entrant dans la pièce ne sachant pas qu’il y a des crayons dedans : 3 ans <10% réponses correctes, 4 ans : 43% réponses correctes et 5 ans 75% réponses correctes.
Quels sont les modèles explicatifs de la théorie de l’esprit ?
a. un déficit représentationnel
b. déficit au niveau des habiletés cognitives
c. déficit au niveau des fonctions exécutives et de l’inhibition
Définir le déficit représentationnel.
Avant 4 ans, les enfants ne disposeraient pas des structures conceptuelles nécessaires pour construire les représentations nécessaires pour comprendre les pensées d’autrui. Pas de réelle théorie de l’esprit. Pas de méta représentation. Perner, 1991. Les 3 types d’épreuves connaissent le même développement. (Amélioration des scores avec l’âge). Épreuves : fausses croyances, apparence/réalité, changement représentation.
Définir le déficit au niveau des habiletés cognitives.
Les enfants disposent des capacités représentationnelles nécessaires mais ne parviennent pas à changer de perspectives, à passer de la perspective propre à celle d’autrui. Frye, Zelazo.
Définir des fonctions exécutives et de l’inhibition.
Beaucoup de tâches de fausses croyances nécessitent d’inhiber une réponse dominante. L’échec des jeunes enfants ne viendrait pas de leur incapacité à se représenter les croyances d’autrui mais à inhiber la réponse associée à leur propre point de vue et croyance. Bjorklund 2002, Perner 2000.
Comment différencie-t-on la compréhension explicite et la compréhension implicite ?
Compréhension explicite : tâche verbale, l’enfant devant dire où l’objet va être recherché. Compréhension implicite : on enregistre la direction du regard de l’enfant.