Syndrome douloureux régional complexe Flashcards
Quelle est la définition d’un syndrome douloureux régional complexe ?
= SDRC en français et CRPS en anglais est RECENT (1993)
- Il correspond à l’algodystrophie (SDRC de type 1) ou à la causalgie (SDRC de type 2).
Lors d’une localisation au membre supérieur, le terme de syndrome épaule-main reste souvent employé.
- La définition du SDRC est CLINIQUE
-> On retient la définition du SDRC de type 1 par l’IASP (International Association for the Study of Pain) et les critères de Budaspest.
Quels sont les 2 types de SDRC?
On distingue le SDRC :
- de type 1 : en l’absence de lésion nerveuse périphérique patente, ancien terme d’algodystrophie
- de type 2 : en cas de lésion nerveuse périphérique patente, ancien terme de causalgie.
Quel est le tableau clinique du SDRC 1?
Le SDRC 1 correspond un tableau clinique douloureux qui a pour caractéristiques principales :
- une douleur REGIONALE, CONTINUE, SPONTANNEE ou PROVOQUEE, qui paraît DISPROPORTIONNEE en intensité ou en durée par rapport à l’évolution attendue de l’événement déclenchant
- cette douleur régionale ne correspond PAS à un territoire nerveux périphérique (tronculaire ou radiculaire)
- cette douleur peut être associée à des signes cliniques moteurs, sensitifs, sudomoteurs, vasomoteurs, trophiques, qui peuvent être inconstants et variables dans le temps.
Quelle est l’évolution de ces SDRC ?
- L’évolution est spontanément favorable dans 90 % des cas, mais peut être prolongée (12 à 24 mois).
- Plus rarement (5 à 10 % des cas), l’évolution est plus lente avec persistance des douleurs pendant plusieurs années, associées à des troubles TROPHIQUES et des RETRACTATIONS aponévrotiques.
epidemio des SDRC ?
- Le SDRC de type 1 se rencontre à tout âge chez l’adulte avec une prédominance féminine (3 femmes pour 1 homme).
Le SDRC est possible chez l’enfant et l’adolescent mais reste exceptionnel. - L’incidence annuelle du SDRC (type 1) est faible, estimée entre 5 et 25 pour 100 000.
Quelle est la physiopathologie des SDRC ?
- Les mécanismes précis du SDRC sont MECONNUS. Un dysfonctionnement du SNC (intégration anormale de la douleur) et SNP (dérèglement régional du système nerveux végétatif) est suspecté + des NEUROPEPTIDES joueraient un rôle dans les phénomènes vasomoteurs.
- La physiopathologie du SDRC est mal connue. Il existe des dysfonctionnements neurologiques : PERIPH (inflammation neurogène périphérique) , MEDULLAIRES (dysfonctionnements sympathiques et sensitifs) , CEREBRAUX (réorganisations fonctionnelles des cortex sensitifs et moteurs).
Une participation du SYSTEME IMMUNITAIRE est aussi envisagée.
Le SDRC est très souvent associé à un facteur déclenchant.
Quelles sont les étiologies possibles des SDRC?
- traumatismes
- les causes non truamatiques
Quels traumatismes peuvent être à l’origine d’un SDRC? Quelle est l’incidence des traumatismes ?
- La CHIRURGIE, en particulier orthopédique, est une cause favorisante fréquemment retrouvée.
- Une RÉÉDUCATION trop intensive et douloureuse peut aggraver ou déclencher un SDRC 1, ou, à l’inverse, une IMMOBILISATION prolongée inappropriée
- Les traumatismes sont à l’origine de plus de 50% des SDRC 1. -> Il n’y a pas de relation entre le déclenchement d’un SDRC 1 et la sévérité du traumatisme
-> Le délai entre traumatisme et SDRC 1 est variable (quelques jours à quelques semaines).
Quelles sont les causes non traumatiques qui peuvent etre à l’origine d’un SDRC ?
- neurologiques : accident vasculaire cérébral, sclérose en plaques
- cancérologiques : envahissement néoplasique locorégional, tumeur thoracique sous-jacente (pour le SDRC 1 du membre supérieur), formes paranéoplasiques rares
- vasculaires : thrombose veineuse profonde
- infectieuses : zona, panaris
- endocrinologiques : diabète, dysthyroïdies
- médicamenteuses : barbituriques
- obstétricales : SDRC 1 de hanche au cours de la grossesse .
Quelle type de personnalité est prédisposante à faire un SDRC ? Quand est-il des personnes anxiodépressives ?
- la symptomatologie anxiodépressive, souvent retrouvée, ne peut être considérée comme un facteur déclenchant en soi mais le plus souvent la conséquence du retentissement psychologique de cette maladie douloureuse et invalidante
- il n’existe pas de personnalité typique prédisposante
Quelles sont les manifestations cliniques de la forme post-traumatique du SDRC ? (voir photos p321)
La forme « commune » survient après un traumatisme :
- le DEBUT est souvent PROGRESSIF, caractérisé par une phase, dite « CHAUDE », INFLAMMATOIRE, évoluant de quelques semaines à 6 mois, c’est un tableau d’« arthrite sans arthrite » avec DOULEUR articulaire et péri-articulaire, RAIDEUR, CHALEUR locale et retentissement fonctionnel majeur
- la phase dite « froide » lui succède et s’étale jusqu’à la guérison du SDRC après 12 à 24 mois Elle est inconstante, survenant quelques semaines après la précédente, marquée par l’apparition de troubles trophiques (segment de membre froid, peau pâle, lisse et atrophique, acrocyanose) et de rétractions capsuloligamentaires
=> En réalité, le SDRC 1 peut se présenter de multiples façons : phase froide d’emblée ou phase purement chaude, ou alternance de phases froide et de phases chaude.
Comment fait-on le diagnostic du SDRC ?
- Le diagnostic est essentiellement CLINIQUE
- Les examens complémentaires permettent d’éliminer les diagnostics différentiels (signes biologiques, radio, scintigraphie, IRM) voir photos p 323
Quels sont les signes biologiques observés en cas de SDRC ?
- Le SDRC 1 ne s’accompagne d’aucune anomalie biologique reconnue ou identifiée : en cas d’augmentation de la CRP (voire de la VS), un autre diagnostic doit être évoqué, à moins que le syndrome inflammatoire ne soit expliqué par l’affection à l’origine du SDRC 1.
=> En cas d’analyse de liquide articulaire, celui-ci est mécanique.
Que voit-on en radiographies en cas de SDRC ?
L’examen radiologique peut détecter des signes DÉCALÉS dans le temps de quelques semaines à un mois par rapport aux signes cliniques
2 éléments sont importants :
- l’interligne articulaire est toujours respecté au long de l’évolution
- la déminéralisation est d’abord modérée avec amincissement des lames sous-chondrales, puis hétérogène et mouchetée, avec parfois une disparition quasi complète de la trame et des corticales.
=> Cette déminéralisation est régionale, intéressant habituellement les deux versants d’une articulation.
Que voit-on en scintigraphie osseuse en cas de SDRC ?
- L’hyperfixation locorégionale est l’élément caractéristique mais n’est pas spécifique.
- Elle précède les signes radiographiques, avec une « extension » aux articulations de voisinage, et elle est présente au temps précoce (vasculaire), à la phase intermédiaire (tissulaire) et au temps tardif (osseux)
=> L’hyperfixation peut être absente dans certains cas, parfois remplacée par une hypofixation, plus fréquente chez l’enfant et l’adolescent (forme froide d’emblée).