Ostéopathies fragilisantes (Ostéoporose) Flashcards

1
Q

Quelle est la définition de l’OMS de l’ostéoporose ?

A
  • maladie généralisée du squelette, caractérisée par une résistance osseuse diminuée prédisposant à un risque élevé de fracture.

(résistance osseuse = densité osseuse et qualité osseuse (altération de la microarchitecture osseuse notamment))

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2
Q

Quelle est la complication de la maladie osteoporotique ?

A

Un épisode fracturaire est la complication de la maladie ostéoporotique et constitue toute la gravité de cette maladie

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3
Q

Quels types de fractures doit faire évoquer une ostéoporose ?

A
  • toute fracture survenant après un trauma à bas niveau d’énergie (comme une chute de sa hauteur) et APRÈS l’âge de 50 ans doit faire évoquer une ostéoporose (sauf en cas de fracture du crâne, de la face, du rachis cervical, des 3 premières vertèbres thoraciques, des doigts et des orteils).
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4
Q

Quelles sont les 3 grandes catégories de fractures ostéoporotiques possibles ?

A
  • sévère
  • non sévère
  • majeur
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5
Q

Qu’est ce qu’une fracture «severe» et quelle est son pronostic ?

A

Elles sont associées à un excès de mortalité, notamment :

  • de l’extrémité supérieure du fémur (FESF) 
  • de l’extrémité supérieure de l’humérus (FESH) 
  • des vertèbres 
  • du bassin (sacrum et branches ischio- et iliopubiennes).
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6
Q

Quelle est l’incidence de la FESF chez l’homme et chez la femme ?

A
  • L’excès précoce de mortalité suivant la survenue d’une FESF est plus important chez l’homme que chez la femme, traduisant la grande fragilité des hommes victimes de ces fractures.

-1 femme/5 et 1 homme/3 vont décéder dans l’année qui suit une FESF

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7
Q

Qu’est ce que les fractures “non sévères” ?

A

fractures du poignet et autres

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8
Q

Qu’est ce que les fractures majeures ?

A

On définit également le terme de fractures majeures pour les 4 sites ayant la plus grande incidence :
- FESF
- FESH
- poignet
- fracture vertébrale clinique (c’est-à-dire révélée par un syndrome rachidien douloureux)

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9
Q

Quelles sont les 2 grandes catégories d’ostéopathies fragilisantes ?

A
  • osteoporose
  • ostéomalacie
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10
Q

Épidémiologie des fractures ostéoporotiques

A
  • Après 50 ans, 1 femme/2 et 1 homme/5 auront une fracture ostéoporotique au cours de leur vie
  • L‘incidence des fractures augmente de façon exponentielle à partir de 50 ans.

En France, il survient chaque année :

  • 60 000 FESF 
  • environ 35 000 fractures du poignet (fractures de Pouteau-Colles ) 
  • environ 70 000 fractures vertébrales.

(À noter que les fractures du poignet ne sont pas toujours de nature ostéoporotique. Les données récentes montrent que le nombre de patients opérés pour FESF continue d’augmenter chez les femmes et surtout chez les hommes en raison du vieillissement de la population)

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11
Q

Quelles sont les 3 principales explications physiopathologiques a l’ostéoprose ?

A
  • maladie chronique dépendant de phénomènes de sénescence stimulés par les agressions environnementales et un état subinflammatoire.
  • déficit œstrogénique chez la femme vient se potentialiser avec ces mécanismes et accélérer la perte osseuse conduisant à une ostéoporose dite post-ménopausique.
  • induite par d’autres pathologies ou par des traitements. Ces ostéoporoses dites secondaires sont + fréquentes chez l’homme (> 50 % des cas)

(=> les causes peuvent etre intriquées)

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12
Q

De quels types d’os est composé le squelette osseux ?

A
  • os corticale (diaphyse des os longs++)
  • os trabéculaire (vertebres++)
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13
Q

Donnez 3 fonctions du tissu osseux

A
  • soutien et de protection de l’organisme 
  • levier pour les muscles 
  • fonction métabolique, avec notamment le maintien de l’homéostasie calcique.
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14
Q

Quelles sont les 2 phases du remodelage osseux ?

A
  • une phase de résorption assurée par les ostéoclastes
  • suivie d’une phase de formation assurée par les ostéoblastes

Chez le jeune adulte, il existe un équilibre permettant d’adapter la formation à la résorption, ca aboutit au renouvellement et à la réparation du tissu osseux.

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15
Q

De quoi la perte osseuse peut-elle etre la consequence ?

A
  • une augmentation de la résorption comme durant la ménopause
  • une diminution de la formation comme durant la prise de corticothérapie.
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16
Q

Quel élèment combiné aux mécanismes de la perte osseuse liée au vieillisement chez la femme et chez l’homme, joue aussi un rôle dans la suvenue de l’ostéoporose ?

A

la carence oestrogénique

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17
Q

Quelles sont les consequences de la diminution de la secretion oestrogenique chez la femme et chez l’homme ?

A
  • une accélération du remodelage osseux avec une résorption plus importante que la formation osseuse.
  • amincissement des corticales et des travées osseuse
  • augmentation de la porosité corticale, la perforation des travées et la diminution de leurs connexions.

=> Ces mécanismes expliquent la baisse de la DMO et l’altération de la microarchitecture corticale et trabéculaire.

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18
Q

Chez l’homme, la carence en quelle autre hormone que l’oestrogene a un effet sur les os ?

A
  • la diminution PROGRESSIVE et NON BRUTALE de la sécrétion androgénique testiculaire liée au vieillissement explique la perte osseuse trabéculaire linéaire et une moindre altération de la microarchitecture osseuse ainsi qu’un moindre amincissement des corticales comparativement à la femme.
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19
Q

Quel comportement permet d’augmenter le gain de la masse osseuse au cours de la croissance ?

A
  • Une activité physique régulière, « en charge », augmente le gain de masse osseuse au cours de la croissance et contribue à préserver le capital osseux à l’âge adulte.
  • À l’inverse, l’immobilisation ou l’alitement prolongé induisent une perte osseuse.

=> L’os a besoin de contraintes mécaniques « en charge » pour rester en bonne santé

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20
Q

Physiopathologie de l’hyperparathyroidie secondaire et son impact sur le remodelage osseux

A

= l’augmentation réactionnelle de la sécrétion de parathormone en réponse à une insuffisance en apports calciques et en vitamine D par manque d’exposition solaire et/ou diminution de la capacité de synthèse cutanée liée au vieillissement.
- Pour maintenir l’homéostasie calcique , l’augmentation du remodelage osseux est en défaveur de la formation, ce qui se traduit par une perte osseuse corticale et trabéculaire.
- La correction de la carence en calcium et en vitamine D permet de prévenir ce phénomène.

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21
Q

Comment fait-on le diagnostic de l’osteoporose ?

A

=> maladie SILENCIEUSE

Le diagnostic doit être évoqué :

  • après toute fracture survenant après un traumatisme à bas niveau d’énergie 
  • et/ou en cas de facteurs de risque cliniques 
  • et/ou devant la découverte d’une ostéoporose densitométrique ( T-score ≤ – 2,5 au col fémoral).
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22
Q

3 classes de fractures et celle de l’osteoporose?

A
  • les fractures traumatiques 
  • les fractures pathologiques 
  • les fractures de contrainte, que l’on divise en :
    – fractures de fatigue (ou de stress) 
    – fractures par insuffisance osseuse = OSTEOPOROSE
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23
Q

Quelles sont les fractures ostéoporotiques les + fréquentes a 50, 65 et 70 ans ?

A
  • fracture du poignet survenant dès 50 ans
  • la fracture vertébrale survenant dès 65 ans
  • la FESF survenant dès 70 ans.

=> la fracture du poignet doit être considérée comme un signal d’alarme conduisant à la recherche de FR d’ostéoporose et à la réalisation d’une DMO.
=> Attention, toutes les fractures du poignet ne sont pas ostéoporotiques! et ne doivent pas faire oublier les autres fractures périphériques qui peuvent également révéler une fragilité osseuse et qui sont trop souvent négligées : humérus, côtes, bassin, tibia…

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24
Q

Présentation d’une fracture ostéoporotique vertébrale

A
  • Pas toujours symptomatique.
  • Lorsqu’elle l’est, elle se traduit par des rachialgies aiguës d’horaire mécanique et une impotence fonctionnelle souvent sévère.
  • La douleur s’estompe habituellement en 4 à 6 semaines.
  • L’état général du patient est conservé et l’examen neurologique est dans l’immense majorité des cas normal (respect du mur postérieur)
  • 2/3 des fractures vertébrales ne sont pas portées à la connaissance médicale lors de l’épisode fracturaire.
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25
Q

A partir de quel symptomatologie est-il recommandé de pratiquer des radiographies a la recherche des fractures vertebrales (ostéoporotiques)?

A
  • en cas de perte de taille significative (≥ 4 cm par rapport à une taille déclarée)
    => Il est donc fondamental de mesurer les patients!!!!!
  • la mise en évidence d’une fracture vertébrale ostéoporotique modifie la PEC des patients.
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26
Q

Quelles sont les séquelles possibles d’une fracture vertebrale ?

A

Toute fracture vertébrale peut être à l’origine de séquelles douloureuses et/ou fonctionnelles dues aux déformations

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27
Q

Quel est le lien entre DMO et osteoporose ?

A

L’ostéoporose correspond à une fragilité osseuse et les études biomécaniques montrent que la densité minérale osseuse (DMO) est le déterminant principal de la fragilité osseuse

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28
Q

Quelle est la technique de référence pour mesurer la DMO ?

A

L’absorptiométrie biphotonique aux rayons X (DXA) est la technique de référence pour la mesure de la DMO
=> Elle mesure la densité surfacique du tissu minéralisé (et ne permet donc pas de préjuger de la cause d’une densité basse).

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29
Q

Quelles sont les 5 caractéristiques de la DXA ?

A
  • temps d’examen de quelques minutes 
  • projection en 2D
  • faible irradiation 
  • exactitude de la mesure 
  • reproductibilité satisfaisante
30
Q

Que permet la DXA ?

A
  • permet la mesure de la DMO en plusieurs sites squelettiques dont le contenu respectif en os cortical et en os trabéculaire est différent. Le rachis lombaire = os trabéculaire++, est le plus sensible en post-ménopause, tandis que l’ ESF = cortical ++ sera surtout analysée après 65–70 ans.

=> Il faut se méfier des mesures artificiellement augmentées par des lésions arthrosiques ou des fractures vertébrales.

31
Q

Qu’apporte les résultats de la DXA ?

A
  • la DMO est exprimée en g/cm 2
  • le T-score est le nombre d’écarts-types entre la valeur du sujet et la valeur moyenne des adultes jeunes de même SEXE
  • le Z-score est le nombre d’écarts-types entre la valeur du sujet et la valeur moyenne des adultes de même SEXE et de même ÂGE.
32
Q

Que faire devant une fracture d’allure ostéoporotique ou de la présence de FR d’ostéoporose ?

A

Lors de la survenue d’une fracture d’allure ostéoporotique (ou sa découverte sur des radiographies) ou devant la découverte par l’interrogatoire d’un ou plusieurs facteurs de risque d’ostéoporose :

=> La réalisation d’une DMO est nécessaire

33
Q

A quel moment de la vie la valeur maximale de DMO est atteinte chez l’homme et chez la femme ?

A
  • Dans les deux sexes, la valeur maximale de la DMO est atteinte en fin de croissance et correspond au pic de masse osseuse (entre 20 et 30 ans).

Ce pic de masse osseuse a un déterminisme génétique très important (dans une proportion de 60 à 80 %).
L’activité physique, la puberté, les apports calciques et protéiques sont d’autres déterminants importants de l’acquisition d’un pic de masse osseuse optimal.

34
Q

Frise chronologique de la perte osseuse chez la femme et chez l’homme

A
  • Chez la femme, la perte osseuse débute quelques années avant la ménopause et s’accélère nettement lorsque débute la carence œstrogénique. Cette perte osseuse rapide (jusqu’à 2 à 3 % par an au rachis) persiste 3 à 5 ans, puis tend à s’atténuer.
    La perte osseuse est plus importante pour les sites squelettiques riches en tissu trabéculaire.
  • Chez l’homme, la perte osseuse liée au vieillissement est plus linéaire.
35
Q

Quel est le déterminant principal du risque de fracture ostéoporotique

A
  • la diminution de la DMO
  • l’autre facteur clé est la survenue de chutes , particulièrement chez les personnes âgées.
36
Q

Pour le clinicien, un certain nombre de facteurs de risque cliniques essentiels pour l’évaluation du risque fracturaire doivent être pris en compte, quels sont-il ?

A
  • un ATCD de fracture ostéoporotique personnel, quel qu’en soit le site, augmente significativement le risque de survenue d’une nouvelle fracture, indépendamment de la valeur de la DMO, et cette augmentation est proportionnelle au nombre initial de fractures et à l’ancienneté de la fracture (risque plus important en cas de fracture récente) 
  • le vieillissement est un facteur de risque fracturaire primordial, indépendant de la DMO. Chez le sujet âgé, le risque de survenue d’une fracture ostéoporotique, en particulier d’une FESF, est étroitement lié au risque de chute qui augmente avec l’âge.
37
Q

Par quoi la decision thérapeutique d’osteoporose est guidée ?

A

la décision thérapeutique est guidée par une évaluation du risque individuel de fracture ostéoporotique. Ce risque individuel repose sur la prise en compte des facteurs de risque de fracture

38
Q

Quels sont les FR de fracture sur lesquels repose le risque individuel?

A
  • Origine caucasienne.
  • Ménopause précoce (avant 40 ans).
  • Aménorrhée primaire ou secondaire.
  • Faible apport calcique.
  • Carence en vitamine D.
  • Conso excessive d’OH

FR de fracture ostéoporotique partiellement indépendant de la DMO:

  • Âge
  • ATCD familial de fracture par fragilité
    osseuse
  • ATCD personnel de fracture
  • Faible poids
  • Troubles de l’acuité visuelle
  • Troubles neuromusculaires
  • Immobilisation très prolongée
  • Tabagisme
  • Corticothérapie
39
Q

Impact de la corticothérapie sur la perte osseuse

A

La corticothérapie , quel qu’en soit le motif, est à l’origine d’une perte osseuse dont l’intensité dépend de la dose reçue et de la durée du traitement, pouvant conduire à la survenue de fractures avec un niveau de DMO plus élevé que dans l’ostéoporose post-ménopausique.

40
Q

Quelles sont les principaux médicaments à l’origine d’ostéoporose ?

A
  • corticoïdes
  • anti-aromatases (cancer du sein)
  • anti-androgènes (cancer de la prostate).
41
Q

Quelles sont les causes possibles d’ostéoporose secondaire ?

A

=> hommes ++ mais pas que

  • corticothérapie
  • hypogonadisme,
  • hyperparathyroïdie primaire
  • consommation alcoolique excessive (≥ 3 unités par jour)
  • tabagisme
  • hémochromatose génétique
  • maladies de l’appareil digestif (gastrectomie, résections intestinales étendues, entérocolopathies inflammatoires, syndromes de malabsorption, maladie cœliaque…)
  • maladies inflammatoires chroniques en dehors de toute corticothérapie (polyarthrite rhumatoïde, spondyloarthrites…)
  • hyperthyroïdie, anorexie mentale…
42
Q

Quels sont les examens complémentaires à faire en cas de fractures ostéoporotiques? Quels sont les objectifs de ces examens ?

A

1) explorations par l’imagerie médicale
2) explorations biologiques

=> Elles sont essentielles et ont pour objectif d’affirmer la nature ostéoporotique de la fracture, de mettre éventuellement en évidence une cause d’ostéoporose 2ndR et surtout d’ éliminer les autres causes de fragilité osseuse dont la PEC est différente

43
Q

Quelles sont les imageries médicales a realiser en cas de suspiscion d’ostéoporose ? Que montrent-elles?

A

Les radiographies standards de la fracture montrent l’existence d’une déminéralisation homogène SANS signe d’ostéolyse

44
Q

Dans quels cas l’évaluation morphologique du rachis (par des radios le + svt) est indiquée ?

A

s’il existe des rachialgies et/ou une perte de taille ≥ 4 cm.

45
Q

3 signes d’imagerie qui plaident en faveur de la nature ostéoporotique d’une fracture vertebrale ? Quels sont les autres examens à faire en cas de doute ?

A
  • fracture située sous Th3
  • absence d’ostéolyse (signe du puzzle : bien que fracturée, la corticale de la vertèbre peut être suivie sur toute sa longueur) 
  • respect du mur vertébral postérieur et de l’arc postérieur (en particulier les pédicules)

=> attention, aucun de ces signes n’est totalement spécifique. En cas de doute, la réalisation d’un scanner et/ou d’une IRM permettra de confirmer l’absence de signes évocateurs d’une autre origine, en particulier tumorale.

46
Q

Quels sont les dosages biologiques qui peuvent etre initialement proposés en cas de suspicion d’ostéoporose ? Quels sont leurs objectifs ?

A

Il n’y a pas de consensus sur les examens initiaux à effectuer systématiquement!
On peut proposer de doser initialement :

1 * hémogramme 
2 * électrophorèse des protéines sériques 
3 * CRP 
4 * calcémie, phosphatémie, créatininémie avec estimation de la clairance selon la formule de Cockcroft ou MDRD ou CKD-EPI 
5 * 25(OH)-vitamine D 
6 * ASAT, ALAT, γGT, phosphatases alcalines

=> Ces dosages ont pour but d’éliminer un diagnostic différentiel : une ostéopathie maligne (myélome ou métastases) ou une fragilité osseuse bénigne non ostéoporotique.

47
Q

Comment sont la calcémie et phosphatémie dans l’ostéoporose?

A

La calcémie et la phosphatémie sont normales dans l’ostéoporose .

48
Q

Quel examen exceptionnel peut etre réalisé en complements des dosages biologiques dans le cadre d’une suspicion d’ostéoporose ? Chez qui est-elle indiquée ?

A

À l’issue du bilan biologique, il est exceptionnellement nécessaire de recourir à la BIOPSIE OSSEUSE avec double marquage à la tétracycline

Celle-ci reste indiquée dans des cas rares chez des gens jeunes par exemple en cas d’ostéoporose fracturaire avec une DMO peu abaissée, en l’absence de cause retrouvée, lors d’altérations complexes du métabolisme osseux chez des insuffisants rénaux.

49
Q

Diagnostic différentiel de l’ostéoporose ?

A

En fonction des données de l’examen clinique et des premiers résultats, des dosages biologiques permettent d’identifier une cause secondaire d’ostéoporose :

  • une cause ENDOCRINIENNE : PTH (hyperparathyroïdie), TSH (hyperthyroïdie ou surdosage en hormone thyroïdienne lors d’un traitement), cortisolurie des 24 heures (hypercorticisme), coefficient de saturation de la transferrine (hémochromatose) et chez l’homme la testostérone plasmatique (hypogonadisme)
  • une malabsorption intestinale, notamment la maladie cœliaque, d’expression parfois infraclinique
    -> Dans certains cas, on peut être amené à rechercher la présence d’anticorps anti-transglutaminase 
50
Q

Quel est le ttt de l’ostéoporose ?

A
  • règles hygiéno-diététiques
  • un ttt médicamenteux (post-ménopausique, chez l’homme)
51
Q

Quelles sont les mesures hygiéno-diététiques participant au ttt de l’ostéoporose ?

A

Quel que soit l’âge du patient et quel que soit l’objectif poursuivi (prévention de l’ostéoporose ou traitement d’une ostéoporose avérée), les mesures hygiéno-diététiques suivantes doivent toujours être mises en œuvre :

  • assurer des apports calciques alimentaires satisfaisants de l’ordre de 1 à 1,2 g par jour et une concentration sérique de vitamine D normale (≥ 30 g/ml) :
    – si nécessaire par la prescription d’une supplémentation médicamenteuse en calcium (après évaluation des apports alim par questionnaire) et en vitamine D
    – il ne faut pas négliger les apports calciques fournis par certaines eaux minérales fortement minéralisées (Contrex®, Hépar®, Courmayeur®) qui, de plus, chez les personnes âgées permettent une bonne hydratation 
  • inciter le patient à maintenir une activité physique régulière, en charge 
  • conseiller la suppression du tabac et de l’alcoolisme 
  • prévenir ou lutter contre la survenue des chutes (+++). Il s’agit d’une mesure thérapeutique fondamentale pour les patients les plus âgés. Il faut absolument repérer les patients « chuteurs » et mettre en place les mesures appropriées en collaboration avec les gériatres pour les patients les plus âgés.
52
Q

Quels sont les différents types de ttt disponibles dans l’ostéoporose post ménopausique ?

A
  • freinant la résorption osseuse (THM, Raloxifène, Biphosphonates, Dénosumab)
  • stimulant la formation osseuse (Tériparatide)
53
Q

Quelles sont les 2 risques du THM ?

A
  • augmentation du risque thromboembolique
  • risque de néoplasie mammaire
54
Q

5 infos sur le Raloxifène (classe, effets, dose de prescription, CI, effet sur cancer sein)

A
  • appartient à la classe des SERM (modulateurs sélectifs du récepteur aux œstrogènes )
  • augmente modérément la DMO et diminue l’incidence des fractures vertébrales.
  • prescrit à la dose de 60 mg par jour.
  • CI en cas d’ATCD thromboembolique et peut parfois accentuer les bouffées de chaleur.
  • Il a été démontré que le Raloxifène pouvait diminuer le risque de survenue d’un cancer du sein.
55
Q

Quels sont les 3 types de biphosphonates ? Quelles sont leur posologie ?

A

2 oraux:
* l’alendronate (70 mg en une prise orale par semaine ou 10 mg par jour) 
* le risédronate (35 mg en une prise orale par semaine ou 5 mg par jour ou 75 mg 1 comprimé 2 jours de suite une fois par mois).

1 IV :
- acide zolédronique : 5mg une fois par an

56
Q

Quels sont les rôles des biphosphonates?

A

Ils sont antiostéoclastiques et freinent le remodelage osseux, augmentent la DMO et diminuent l’incidence des fractures vertébrales et périphériques dont la FESF.

57
Q

Quelle est la CI de l’alendronate ?

A

en cas d’ATCD d’oesophagite

58
Q

Quelles precautions sont à prendre avec les biphosphonates (voie orale)?

A

Ils nécessitent que les règles d’administration soient scrupuleusement respectées :

  • prise le matin à jeun avec un grand verre d’eau du robinet en dehors de toute prise alimentaire, médicamenteuse ou calcique sous peine que le médicament ne soit pas absorbé.
    (Une nouvelle formulation du risédronate dite gastrorésistante permet une prise à l’issue de la prise alimentaire)
  • les patients ne doivent pas se coucher dans les 30 minutes suivant la prise pour éviter les effets secondaires œsophagiens.
59
Q

Quelles sont les risques de la prise de biphosphonates (orale et IV) ?

A
  • augmentation du risque d’ostéonécrose de la mâchoire même si l’incidence de cet événement indésirable est très faible (environ 1/10 000 par an) lorsqu’ils sont utilisés aux doses antiostéoporotiques.

=> Les patients sous bisphosphonates doivent comme dans la population générale avoir un suivi régulier chez leur dentiste pour traiter les foyers infectieux dentaires chroniques, facteurs favorisants d’ostéonécrose de la mâchoire sous bisphosphonates.

60
Q

Désonumab :
1) qu’est ce que c’est et qu’est ce qu’il cible ?
2) effets de ce ttt
3) voie d’administration et posologie
4) dans quel cas est-il remboursé ?
5) quelles sont ses contre-indications ?
6) complications et précautions à prendre

A

1) Biothérapie ciblant le RANKL (anticorps monoclonal anti-RANKL ) ayant une action inhibitrice de la résorption osseuse.
2) Il augmente durablement la DMO et diminue l’incidence des fractures vertébrales et périphériques dont la FESF.
3) Il s’administre par voie sous-cutanée (à la posologie de 60 mg) tous les 6 mois.
4) Il est remboursé dans l’ostéoporose post-ménopausique en relais d’un traitement par bisphosphonates notamment en cas d’échec ou de mauvaise tolérance aux bisphosphonates.
5) Il est contre-indiqué en cas d’hypocalcémie.
6) associé à un risque rare d’ostéonécrose de la mâchoire +
il existe un phénomène de rebond à son arrêt avec une augmentation du risque fracturaire qui impose un relais par un bisphosphonate.

61
Q

Concernant le Tériparatide :
1) de quelle molécule est-il composé ?
2) role et posologie
3) effets
4) dans quels cas est-il remboursé ?
5) contre-indications ?

A

1) fragment recombinant 1–34 de la parathormone
2) il est ostéoformateur lorsqu’il est administré quotidiennement par voie sous-cutanée à la dose de 20 μg pendant une durée de 18 à 24 mois. Sa prescription s’intègre dans un traitement séquentiel car, à l’issue de cette durée, un relais doit être pris par un traitement anti-résorbeur
3) le Tériparatide augmente le remodelage osseux au bénéfice de la formation osseuse et induit une augmentation de la DMO et une diminution de l’incidence des fractures vertébrales et non vertébrales.
4) il est remboursé pour les formes sévères avec au moins deux fractures vertébrales
5) en cas d’hypercalcémie, de maladies métaboliques osseuses autres que l’ostéoporose post-ménopausique, d’ATCD de radiothérapie et en cas de tumeur osseuse ou de métastases

62
Q

Quels sont les ttt de l’ostéoporose chez l’homme ?

A
  • Seuls l’alendronate, le risédronate, l’acide zolédronique et le tériparatide font l’objet d’une AMM en France et d’un remboursement.
  • Le dénosumab peut être prescrit mais n’est pas remboursé.
63
Q

Quelle mesure est nécessaire avant toute décision thérapeutique ?

A

La mesure de la DMO est nécessaire avant toute décision thérapeutique.

64
Q

Quelles sont les 3 situations pour lesquelles sont indiquées un ttt thérapeutique ?

A
  • en cas de fracture
  • s’il n’existe pas de fracture
  • au cours de la corticothérapie
65
Q

Quelle est l’indication thérapeutique en cas de fracture SEVERE ?

A

Un traitement est impératif quel que soit l’âge si le T-score est ≤ – 1

66
Q

Quelle est l’indication thérapeutique en cas de fracture NON SEVERE ?

A

On propose un traitement si T-score ≤ – 2.

67
Q

Quelle est l’indication thérapeutique s’il n’y a pas de fracture ?

A

Un traitement est mis en route si T-score ≤ – 3

68
Q

Quelles sont les 3 recommandations en cas de corticothérapie ?

A

Il est recommandé de proposer une supplémentation en calcium et en vitamine D à tous les patients et de mesurer la DMO en début de traitement.

69
Q

si corticothérapie prolongée (≥ 3 mois), chez les femmes ménopausées et les hommes ≥ 50 ans, dans quels cas prescrit-on un ttt par biphosphonates per os ou injectable ou du teriparatide (≥ 2 fractures vertébrales) ?

A
  • la dose de prednisone est ≥ 7,5 mg par jour 
  • ou en cas d’ATCD de fracture à basse énergie 
  • ou si le sujet est ≥ 70 ans 
  • ou en cas de T-score ≤ – 2,5 à l’un des sites mesurés (rachis lombaire et hanche).
70
Q

Pourquoi les explorations complémentaires sont-elles essentielles en cas de fragilité osseuse ?

A

Les explorations complémentaires (biologie et imagerie) sont essentielles pour affirmer le caractère ostéoporotique de la fragilité osseuse et éliminer les causes secondaires d’ostéoporose.

71
Q

Notions inacceptables

A
  • Oublier de réaliser les explorations biologiques avant de débuter un traitement antiostéoporotique.
  • Oublier que la calcémie et la phosphorémie sont normales dans l’ostéoporose.
  • Oublier que la prise en charge de l’ostéoporose ne se limite pas au traitement médicamenteux. La prévention des chutes, les apports suffisants en calcium et en vitamine D ainsi que le maintien de l’activité physique sont des mesures indispensables.