Radiculalgie et syndrome canalaire (part1: atteintes radiculaires des membres <) Flashcards
Donnez 2 types d’atteintes radiculaires des membres inferieurs
- lomboradiculalgies communes (lombosciatique, lombocruralgie, canal retreci arthrosique)
- lomboradiculalgie symptomatiques
def lomboradiculalgie commune (non specifique) et secondaires
- Une lomboradiculalgie est une douleur partant de la région lombaire ou lombofessière et irradiant au membre inférieur (voire aux deux) selon une topographie métamérique, en rapport avec une atteinte du nerf crural (racines L3 ou L4) ou du nerf sciatique (racines L5 ou S1)
- Comme pour les lombalgies, le terme de lomboradiculalgie « commune » ou « non spécifique » s’applique pour les pathologies mécaniques fréquentes (discopathies, arthrose, rétrécissement canalaire) et s’oppose à celui de lomboradiculalgie « secondaire » en relation avec des affections inflammatoires, fracturaires, infectieuses, tumorales.
topographie des lomboradiculalgies
voir tableau 4.1 p 40
Quelles sont les + frequentes des lomboradiculalgies ?
les lombosciatiques
Quelles sont les topographies des douleurs en cas de lombosciatique ?
Elles sont à l’origine d’une douleur de la face postérieure ou latérale du membre inférieur.
Quelles sont les principales etiologies des lombosciatique selon le profil jeune ou agé de la personne ?
- L’origine DISCALE (hernie discale ) est la plus fréquente chez les sujets JEUNES (20–40 ans)
- L’origine ARTHROSIQUE est plus fréquente chez la personne AGEE.
Que peut entrainer une hernie discale sur le plan radiculaire ?
Une hernie discale peut entraîner une compression radiculaire ou, plus souvent, une inflammation de la racine sans compression.
Quelles sont les 2 questions essentielles à se poser en cas de suspiscion de lombosciatique ?
- Y a-t-il des signes de gravité nécessitant un avis chirurgical en urgence et donc une PEC hospitalière en milieu médicochirurgical ?
- Est-ce bien une lombosciatique commune ou y a-t-il des éléments atypiques faisant évoquer une lombosciatique symptomatique ?
Qu’est ce que l’on va rechercher à l’interrogatoire en cas de lombosciatique ?
1* Le SIEGE et le TRAJET de la douleur (ou des paresthésies qui ont la même valeur localisatrice si le trajet douloureux est tronqué) :
– l’irradiation s’accompagne-t-elle de lombalgies ?
– est-elle unilatérale ou bilatérale ?
– a-t-elle un trajet précis ? qui peut être :
– L5 : fesse, postérolatéral de cuisse, latéral du genou, latéral ou antérolatéral de jambe, malléole latérale ou gouttière prémalléolaire, dos du pied, hallux ou deux ou trois premiers orteils ;
– S1 : fesse, postérieur de cuisse, creux poplité, postérieur de jambe (mollet), tendon calcanéen ou rétromalléolaire latéral, talon, plante ou bord latéral du pied jusqu’au cinquième orteil ;
– parfois la topographie est plus étendue, touchant plusieurs territoires : L5 et S1, voire L4 ou dernières racines sacrées
2* Le RYTHME de la douleur :
– habituellement mécanique (principalement le jour, augmentant avec l’activité et s’améliorant au repos) ;
– elles peuvent parfois être inflammatoires, c’est-à-dire nocturnes, réveillant le sujet la nuit, associées à un dérouillage matinal prolongé ; les douleurs inflammatoires doivent faire rechercher une lombosciatique symptomatique.
3* Le mode de DEBUT :
– brutalement, après un effort pour la lombosciatique commune ;
– les douleurs insidieuses, progressives et survenues sans facteur déclenchant sont plus en faveur d’une origine symptomatique.
4* Le mode d’EVOLUTION :
– habituellement douleur d’emblée maximale, avec amélioration progressive pour la lombosciatique commune ;
– une aggravation progressive doit faire rechercher une lombosciatique symptomatique.
5* Les ATCD lombalgiques : épisodes douloureux lombaires, régressifs, peu invalidants pour la lombosciatique commune.
=> Comme dans toute douleur, la douleur sera quantifiée sur une échelle visuelle analogique ou numérique, en séparant le cas échéant la douleur radiculaire de la douleur lombaire.
Quelles données de l’interrogatoire orientent vers une lombosciatique commune?
- monoradiculaire (L5 ou S1)
- rythme mécanique
- effort déclenchant
- ATCD de douleur aiguë lombaire
Quelles données de l’interrogatoire orientent vers une lombosciatique symptomatique ?
- pluriradiculaire
- rythme inflammatoire
- d’intensité croissante
- sans lombalgie associée
- sans effort déclenchant
- survenant chez un sujet âgé
Quelles elements sont recherchés à l’examen physique en cas de lombosciatique ?
- une ATTITUDE ANTALGIQUE : inflexion latérale irréductible du fait d’une contracture lombaire, évocatrice d’une hernie discale ;
- un signe de LASEGUE : déclenchement de la douleur radiculaire (et non lombaire) en soulevant le membre inférieur en extension ; on peut retrouver également un Lasègue croisé (la douleur radiculaire est reproduite en soulevant le membre controlatéral à la douleur
- un DEFICIT MOTEUR par un testing analytique des muscles du métamère concerné
De façon plus globale, la marche sur les talons, qui teste les releveurs du pied , détectera un déficit L5 . La marche sur les pointes, testant le triceps sural , identifiera un déficit S1 . Ce déficit sera quantifié et permettra d’identifier une lombosciatique grave en cas de déficit moteur coté à 3 ou moins - une ATTEINTE SENSITIVE superficielle au pic-touche (hypoesthésie ou dysesthésie) sans valeur autre que localisatrice, ou profonde, évocatrice d’une atteinte cordonale postérieure ; l’atteinte sensitive ne fait pas partie des éléments de gravité d’une lomboradiculalgie
- une ABOLITION du REFLEXE tendineux CALCANEEN, évocateur d’atteinte S1
- l’existence d’un syndrome de la QUEUE DE CHEVAL: hypo- ou anesthésie en selle du côté symptomatique, perte du tonus du sphincter anal, dysurie ou rétention urinaire, incontinence urinaire ou fécale
Quel element semiologique frequent n’est pas present en cas de lombosciatique ?
Il est important de noter qu’une lombosciatique n’engendre généralement pas de boiterie.
Quelle sont les niveaux de l’echelle de cotation de la force musculaire ? (p42)
voir tableau p 42
Quelles sont les éléments d’orientation pour identifier une pathologie discale (lombosciatique commune)?
– Sujet jeune
– Mouvement déclenchant
– Horaire mécanique
– Douleur maximale en position assise
– Impulsivité à la toux
– Attitude antalgique
– Signe de la sonnette
– Signe de Lasègue
– Trajet monoradiculaire
Quelles sont les éléments d’orientation pour identifier une atteinte articulaire posterieure (lombosciatique commune) (=arthrose) ?
– Sujet plus âgé
– Horaire mécanique
– Douleur maximale en station debout statique
– Reproduction en extension/rotation du rachis
Quelles sont les éléments d’orientation pour identifier un retrecissement canalaire (lombosciatique commune)?
– Sujet plus âgé
– Horaire mécanique
– Douleur maximale à la marche
– Périmètre de marche limité par la radiculalgie
– Reproduction en extension/rotation du rachis
Vous recevez un patient en consultation pour suspiscion de lombosciatique, quelles sont les 4 etapes de votre entretien ?
- interrogatoire
- examen physique
- apprécier la gravite
- examens complémentaires
Quels sont les 3 signes de gravité d’une lombosciatique ? Quel est le ttt en cas de signes de gravité ?
Les signes de gravité nécessitant => une PEC chirurgicale en URGENCE sont :
- déficit moteur, coté à 3 ou moins
- syndrome de la queue de cheval : des troubles génitosphinctériens : mictions impérieuses ou incontinence urinaire, incontinence anale, dysurie, perte des érections matinales, anesthésie en selle au pic-touche ;
- hyperalgique (résistant à un traitement bien conduit par opioïdes forts)