Sujet 1 Juin 2010 Flashcards
Un sujet se présente aux urgences pour une cytolyse aiguë survenant 6 semaines après une exposition sexuelle : Bilirubine : 78 μmol/L ; TP 65 % ; ASAT/ALAT 2300/3300 ; ɣGT 320 ;
Phosphatases alcalines 412. Echographie abdominale normale.
1 – Quels examens de première intention demandez-vous pour un diagnostic d’hépatite aiguë de cause virale ?
2 – Quels sont les risques immédiats d’une hépatite aiguë? Détailler :
3 – Quels sont les risques d’une hépatite aiguë à moyen termes ? Détailler :
4 – En cas d’hépatite chronique, quel examens et suivi recommandez-vous. Dans quelles conditions envisage-t-on un traitement ? Quels en sont les principes ?
5 - Donner les principes du dépistage du Carcinome hépato-cellulaire (CHC) et de l’hépatocarcinogenèse au cours des hépatopathies chroniques ?
Un sujet se présente aux urgences pour une cytolyse aiguë survenant 6 semaines après une exposition sexuelle : Bilirubine : 78 μmol/L ; TP 65 % ; ASAT/ALAT 2300/3300 ; ɣGT 320 ;
Phosphatases alcalines 412. Echographie abdominale normale.
1 – Quels examens de première intention demandez-vous pour un diagnostic d’hépatite aiguë de cause virale ?
IgM anti-VHA (marqueur d’infection récente par le VHA)
IgM anti-HBc (marqueur d’infection récente par le VHB, associé-ou non- à l’AgHBs)
Anti VHC / ARN VHC (pas de marqueur d’infection récente par le VHC)
Ig M anti-VHE (en deuxième intention)
La sérologie VIH doit être systématique devant toute hépatite aiguë présumée de cause virale
2 – Quels sont les risques immédiats d’une hépatite aiguë? Détailler :
Hépatite sévère, fulminante ou sub-fulminante pouvant justifier d’une transplantation hépatique en urgence dans 85% des cas.
La sévérité s’apprécie par des signes cliniques (ictère, encéphalopathie hépatique) et biologiques (TP, facteur V).
Une confusion associée à un TP inférieur à 30% justifie une TH en urgence. C’est pourquoi pour ne pas négliger la survenue d’une encéphalopathie, il faut éviter tout médicament psychotrope, incluant les anti-émétiques, et éviter tout hépatotoxique, incluant le paracétamol.
3 – Quels sont les risques d’une hépatite aiguë à moyen terme? Détailler
Risque de chronicité (VHB/VHD/VHC) avec risques d’évolution de l’hépatite chronique vers la cirrhose et le CHC.
Risque d’apparition de manifestations extra-hépatiques (vascularite).
4 – En cas d’hépatite chronique, quel examens et suivi recommandez-vous. Dans quelles conditions envisage-t-on un traitement ? Quels en sont les principes ?
Evaluation de l’impact hépatique par biochimie (les transaminases renseignent sur l’activité nécrotico-inflammatoire): et la PBHou tests non invasifs de fibrose biochimiques et élastométriques (mesure de la fibrose).
2. Suivi semestriel des transaminases, annuel de l’alpha féto-protéine et de l’échographie abdominale.
3. Un traitement antiviral est justifié en cas d’hépatopathie significative définie par une activité nécrotico-inflammatoire supérieure à 1 et/ou une fibrose supérieur à 1.
4. Le principe est celui d’une viro-suppression par des antiviraux: 1 pt (analogues nucléos(t)idiques et/ou immunostimulants type interféron) qui permet de réduire l’activité de l’hépatopathie, stabiliser la fibrose puis en espérer le remodelage et la guérison de la maladie hépatique, même à des stades avancés.
5 - Donner les principes du dépistage du Carcinome hépato-cellulaire (CHC) et de l’hépatocarcinogenèse au cours des hépatopathies chroniques ?
Le dépistage repose sur la surveillance semestrielle de l’échographie hépatique et de l’alpha féto-protéine chez tout patient ayant une cirrhose ou une fibrose extensive connue. Tout patient ayant une infection virale chronique aura une surveillance annuelle sur la base des mêmes examens.
b. L’hépatocarcinogénèse est principalement liée à la régénération hépatique d’une part, caractéristique de la cirrhose et de la pathologie hépatique, et à des mécanismes de cis-activation (mutagénèse insertionnelle pour le VHB) ou de transactivation (protéines virales transformantes pour les VHB et VHC).