PEC Lésion Osseuses Maxillo-Mand (UE3S) Flashcards
plusieurs lésions :
Kyste d’origine dentaire
Pseudo-kystes
Tumeurs
Pseudo-tumeurs
Kyste d’origine dentaire
= lésion bordée d’un épithélium (= paroi
épithéliale) qui évolue dans une cavité avec un contenu liquidien variable selon la nature
du kyste.
o Peut être petit (quelques mm) comme étendu (quelques cm)
Pseudo-kystes
= lésion non bordée d’un épithélium qui évolue
dans une cavité avec un contenu liquidien.
➢ Tumeurs = Prolifération cellulaire
- Bénignes
: cellules non cancéreuses (normales ou inflammatoires)
▪ Refoulement des éléments avoisinants sans les détruire (structure soufflée) :
refoulement du nerf alvéolaire inférieur, refoulement des corticales
(amincissement)…
▪ Contours bien délimités
▪ Évolution strictement locale et de croissance lente
▪ Absence de récidive locale si exérèse complète
▪ Absence de métastase
Malignes (= cancer) : cellules cancéreuses
▪ Caractéristiques propres aux cellules cancéreuses → Invasion, peuvent
migrer à distance = caractère métastatique.
▪ Destruction et envahissement des éléments avoisinants
▪ Contours mal délimités
▪ Signes de gravité : névralgies/douleurs neuropathiques intenses, paresthésies
ou anesthésie labio-mentonnière qui évolue/non normale.
▪ Caractère récidivant même en cas d’exérèse
▪ À adresser à un spécialiste
Les tumeurs peuvent être :
- Odontogènes : présence de tissu dentaire dans la tumeur, anomalie de
développement, de formation tumorale (ex : odontomes simples, complexes) - Non odontogènes
Un diagnostic complet comprend
examen clinique, radiographique et histologique.
L’interrogatoire doit aborder plusieurs points :
- Anamnèse médicale et antécédents médicaux, traitements en cours ou passés, antécédents dentaires
(avulsions, abcès …)
→ Informations qui permettent d’orienter le diagnostic dans certains cas
Ensuite faire l’examen clinique de la sphère oro-faciale et endo-buccal :
- Tuméfaction ? (consistance, aspect…)
- Adénopathies ?
→ Si à la palpation des aires ganglionnaires, on retrouve des adénopathies FIXES et INDURÉES : signes
pathognomoniques d’une tumeur maligne ! - Douleurs ?
- Signes de compression des organes de voisinage ou nerveux ?
- Répercussions dentaires ? (mobilité, résorptions radiculaires…)
Comment savoir si c’est d’origine dentaire ?
➔ Tests de sensibilité pulpaire :
▪ Si positif = le seul signe qui peut nous informer que ce n’est pas d’origine dentaire, dent non nécrosée
▪ Si négatif = peut-être que le test est mal fait ou pulpe très rétractée… (signe non certain de nécrose)
Examen radiographique
La radiographie panoramique est souvent utilisée en 1
ère intention, mais elle est régulièrement associée à un
examen en 3D = le CBCT ou Denta-Scanner
Nous devons ensuite analyser les lésions à l’aide de ces critères :
- Tonalité de l’image :
- Contour de l’image :
- Extension tumorale
- Rapports de la tumeur avec les structures anatomiques avoisinantes
- Tonalité de l’image :
▪ Radio-clarté → Kératokyste, Améloblastome…
▪ Radio-opacité → Hypercémentose, Odontomes, Tori (un torus palatin médian ou des tori
mandibulaires : souvent symétriques et en lingual)
▪ Mixte → Dysplasie cémento-osseuse
- Contour de l’image :
▪ Solution de continuité corticale (= discontinuité)
▪ Bordure nette ou irrégulière
▪ Mono/polygéodique
Examen anatomo-pathologique
permet quoi ?
L’examen anatomopathologique permet d’obtenir un diagnostic histologique.
L’histologie apporte le diagnostic de certitude du type de tumeurs des maxillaires.
Examen anatomo-pathologique
quand ?
- Biopsie préalable si incertitude concernant le caractère bénin de la lésion
- Biopsie préalable obligatoire pour toute lésion suspectée maligne
- Examen de la pièce d’exérèse obligatoire (par exemple après avulsion d’une dent portant un kyste
radiculaire → obligation de l’envoyer en anatomopathologie)
Diag dif .
- Structures anatomiques et variabilités (ex : foramen mentonnier)
- Artéfacts radiographiques
- Lacune de Stafne :
- Lacune de Stafne :
- Lacune radio-claire à localisation mandibulaire typique
- Forme arrondie ou ovalaire, toujours bien délimitée par une zone d’ostéocondensation
- Situation : en avant de l’angle mandibulaire, toujours sous le canal mandibulaire
asymptomatique
Différentes attitudes thérapeutiques en fonction de la taille de la lésion :
- Si grosse lésion bénigne avec nerf très refoulé et risque de fracture de la mandibule :
→ stratégies conservatrices (pas d’exérèse chirurgicale d’emblée) avec des
décompressions kystiques (pose de drain, diminution de la pression osmotique à l’intérieur du
kyste, sécrétion du liquide
→ paroi kystique qui va se rétracter, os qui se reconstruit au fur et à
mesure, protection du canal mandibulaire)
Différentes attitudes thérapeutiques en fonction de la taille de la lésion :
- Si pas de risque de fracture, ni de risque pour le nerf, lésion petite taille et abord simple :
→ Énucléation kystique (majorité des cas)