*️⃣*️⃣*️⃣ Item 245 - Insuffisance surrénalienne (l'ISA est un dossier classique) Flashcards
Insuffisance surrénale : définitions
Définition : 3 hormones peuvent être touchées
- Déficit de production de cortisol par les glandes surrénales pouvant être associé à un déficit de production d’aldostérone et d’androgène surrénalien.
Aigue vs lente
- L’insuffisance surrénale lente résulte du déficit chronique en hormone(s).
- L’insuffisance surrénale aigue résulte du déficit aigue en hormone(s).
Deux types d’insuffisance surrénale :
-
Insuffisance surrénale primaire ou périphérique = maladie d’Addison (atteinte bilatérale) :
- déficit en cortisol d’origine surrénalienne
- tjrs associé à un déficit en aldostérone et androgènes surrénaliens
-
Insuffisance corticotrope ou surrénale centrale (atteinte hypophysaire):
- Déficit de production de l’ACTH hypophysaire entraînant un défaut de stimulation de production surrénalienne de cortisol.
- La production d’aldostérone et d’androgène est normale.
COLLEGE
Insuffisance surrénalienne chez deux femmes ☞ pâleur cutanée vs mélanodermie
- Rappeler dans quelle insuffisance on retrouve l’une ou l’autre anomalie
- Expliquer pourquoi
Pâleur cutanée vs Mélanodermie
- Pâleur cutanée typique d’une insuffisance corticotrope
- Mélanodermie typique d’une maladie d’Addison (insuffisance Iaire ≡ périphérique)
Physiopathologie
- Axiome : L’ACTH se fixe sur un R-cutané ☞ hyperpigmentation
- ↓ACTH = insuffisance corticotrope ☞ pâleur cutanée
- ↑ACTH / ↓rétrocontrôle 📉 du cortisol = insuffisance périphérique ☞ mélanodermie
Tableau comparatif des signes clinico-biologiques :
Insuffisance surrénalienne Iaire
VS
insuffisance corticotrope
COLLEGE
Glandes surrénales atrophiques
TDM
COLLEGE
Tuberculose surrénalienne
COLLEGE
Métastases bilatérales des surrénales
TDM
Carte d’insuffisant surrénalien
COLLEGE
Points clés ½
COLLEGE
Points clés (2/2)
Test au Synacthène°
Définition
Test de stimulation à l’ACTH = test au Synacthène
-
Utilité
- Diagnostiquer ou exclure une insuffisance surrénalienne (la maladie d’Addison et les affections liées)
-
Méthode
- ① Injection d’hormone adrénocorticotropique synthétique (hormone corticotrope ou ACTH)
- ② Mesure de la qté de cortisol que les glandes surrénales sécrètent dans la circulation sanguine en réponse.
Non seulement il peut déceler l’insuffisance surrénalienne mais il peut également permettre d’en distinguer les causes diverses.
TT de l’insuffisance surrénalienne
-
TT insuffisance surrénalienne Iaire = glande à plat
- 🐝 hydrocortisone (GC*)
- 🐝 fludrocortisone (MC*)
-
TT insuffisance surrénalienne IIaire = insuffisance corticotrope
- 🐝 hydrocortisone (GC) et c’est tout !
- PAS BESOIN d’administrer la fludrocortisone car la production d’aldostérone est insensible à une atteinte centrale
- L’ACTH (centrale) ☞ stimule 𝝰t° cortisol (périphérique)
- L’aldostérone ne répond pas à un stimulus centrale (le SRAA est un système exclusivement périphérique d’un pt de vue hormonal)
- GC* : glucocorticoïdes
- MC* : minéralocorticoïdes
Rappeler les multiples effets du cortisol
TDM
Surrénales normales VS surrénales hyperplasiques (bilatérales)
Comparaison des caractéristiques sémiologiques de l’insuffisance surrénale : :
- lente primaire (= périphérique = atteintes des surrénales)
- VS
- secondaire (= centrale = insuffisance corticotrope = atteinte hypophysaire)
Signes clinico-biologiques de l’insuffisance surrénale Iaire
Signes cliniques :
DIAGNOSTIC POSITIF = Ⓜ️ HIPPOLYTE** (hypoT) **est FATIGUÉ** (asthénie) **de DINER** (SFD : nausées/diarrhées/vomissements) **avec MÉLANIE** (mélanodermie) **et les 3 AMÉLIES (amaigrissement, amyotrophie, aménorrhée IIaire à l’amaigrissement / défaut de cortisol/aldo)
- HypoT secondaire à la DEC. Initialement orthostatique avec TC compensatoire
- A③ bien marquée : asthénie, amaigrissement, anorexie mais appétence pour le sel
- Nausées
- Si apparition de vomissements + diarrhée ☞ craindre l’ISA*
- Mélanodermie et tâche ardoisées sur muqeuse buccale (voir 📸)
- Dépression
Signes biologiques
-
Iono S souvent Nle mais une tendance à :
- hypoglycémie
- hyponatrémie par perte de sel
- hyperkaliémie
ISA* : insuffisance surrénalienne aigue
Signes clinico-biologiques de l’insuffisance corticotrope
Signes cliniques
Les signes généraux sont moins marqués que dans l’insuffisance surrénale primaire. Ils dépendent de la profondeur de l’insuffisance corticotrope qui peut n’être que partielle.
- L’asthénie peut être la seule manifestation clinique
- Pâleur et non pas mélanodermie
- Signes associés
- signes témoignant du déficit des autres hormones hypophysaires
- syndrome tumoral ☞ compression chiasmatique et céphalées (adénome hypophysaire)
Signes biologiques
- Hyponatrémie de dilution
- rappel : cortisol ⊣ ADH ; ↓cortisol ☞ ↗️ ADH
- PAS dhyperkaliémie
Diagnostic ✅ d’une IS
Diagnostic de certitude d’une insuffisance surrénalienne
- Repose sur le dosage du cortisol à 8h, heure où le cortisol est le plus élevé :
- cortisolémie basse (à titre indicatif < 50 ng/ml ou 138 nM) = insuffisance surrénale.
- cortisolémie > à 180 ng/ml (500 nM) = cortisol normal = insuffisance surrénale éliminée
- Entre ces deux valeurs ☞ un test de stimulation est réalisé, par exemple le test au synACTHène:
- Si le cortisol 60 minutes après l’injection est < 180 ng/ml (500 nM) = insuffisance surrénale
- Si le cortisol 60 minutes après l’injection est > 180 ng/ml (500 nM) = pas d’insuffisance surrénale
savoir prescrire et interpréter le dosage de l’ACTH à 8h
Dans le cadre de l’insuffisance surrénale, la mesure de l’ACTH se fait à 8h le matin car elle suit le rythme nycthéméral du cortisol et ainsi, c’est l’heure où la valeur est la plus élevée.
Quand le diagnostic de l’insuffisance surrénalienne est posé, l’ACTH permet de faire le diagnostic étiologique de l’insuffisance surrénale :
- si l’ACTH est élevé, il s’agit d’une insuffisance surrénale primaire
- si l’ACTH est normal ou bas en regard d’un cortisol bas, il s’agit d’une insuffisance corticotrope
Connaitre les principes du test au synacthène
(lire)
Le synACTHène ® (tétracosactide) est un analogue de l’ACTH.
Il explore de manière directe l’insuffisance surrénale primaire et de manière indirecte la possibilité d’une insuffisance corticotrope en testant l’atrophie surrénalienne résultante du manque de stimulation du cortex surrénalien par l’ACTH
Le test au synacthène consiste en :
- un dosage du cortisol avant le test (à 8h)
- une administration IM ou IV d’une ampoule de 250 µg de tetracosactide
- suivi d’un dosage de la cortisolémie à 1h (+/- 30 min).
- Interprétation :
- pic de cortisol < 180 ng/ml (500 nmol/l) = absence de réponse au test au synacthène = insuffisance surrénale, quelle que soit l’étiologie.
- cortisolémie est ≥ 180 ng/ml (500 nmol/l) = réponse est normale = insuffisance surrénale éliminée SAUF en cas d’insuffisance corticotrope d’installation récente ou partielle. En effet, le cortex surrénalien n’est alors pas atrophié et sera capable de répondre à une forte dose d‘ACTH exogène lors du test. (exemple: insuffisance corticotrope acquise après chirurgie d’un adénome hypophysaire alors que l’axe corticotrope était normal en pré-opératoire)
- Deux autres tests de stimulation peuvent être réalisés mais en milieu hospitalier : l’hypoglycémie insulinique* ou le test à la Métopirone*.
Si le cortisol avant test est <5 ng/ml (138 nmol/l), le diagnostic d’insuffisance surrénale est fait sans nécessité de test de stimulation au synACTHène.
En dehors d’une situation de stress physique important si le cortisol est >500 nmol/l le diagnostic d’insuffisance surrénale est écarté et le test de stimulation n’est pas nécessaire.
- l’hypoglycémie insulinique* : une hypoglycémie est supposée entrainée une ↑ cortisolémie (mécanisme compensateur)
- test à la Métopirone* : Métopirone ⊣ synthèse de cortisol ; s’il n’y a pas d’insuffisance corticotrope, on s’attend à ↑ACTH ; ce test permet donc de dépister une insuffisance corticotrope
connaitre les principales causes d’insuffisance surrenalienne de l’adulte
connaitre les 2 principales causes d’insuffisance corticotrope
- corticothérapie
- au cours d’une corticothérapie orale, l’axe H-H est constamment freiné
- l’axe corticotrope NE récupère PAS immédiatement à l’arrêt pour une dose > 7 mg d’équivalent prednisone (≡ > 35 mg de cortisone) pendant 3 à 4 semaines
- elle est aussi possible pour d’autres voies d’administration que la voie orale : corticothérapie percutanée, IM (formes retard), forme inhalée +++
- Au cours d’une décroissance d’une corticothérapie, une décompensation peut survenir en cas de dose < 5 mg d’équivalent prednisone
- tumeur de la region H-H
Conversion des corticoïdes
- Combien de mg de cortisone la surrénale produit-elle / jour ?
- 1 mg de prednisone (SOLUPRED°) équivaut à … d’hydro-cortisone
- Réciter le tableau des bioéquivalences
- La surrénale produit 20 mg d’hydrocortisone / j
- 1 mg prednisone (corticoïdes de synthèse) ≡ 4 mg d’hydro-cortisone (corticoïdes endogènes)
Les causes moins fréquentes d’insuffisance corticotrope
- atteinte auto-immune (hypophysite)
- granulomatose (sarcoïdose en particulier)
- traumatisme
- chirurgie hypophysaire
- RT
- nécrose brutale à l’occasion d’un choc hypovolémique dans le post-partum (syndrome de Sheehan) (très rare)
Connaître les principes generaux de la PEC de l’ISA
URGENCE EXTRÊME
-
Au domicile du patient
- Administration de 100 mg d’hydrocortisone IV ou IM ou à défaut en SC
- Puis Transport médicalisé en milieu hospitalier.
-
A l’hôpital
- Transfert en urgence en réanimation.
- Mesures non spécifiques en cas de coma, fièvre, douleurs, hypoxie
- Corriger hémodynamique et THE
- 🙆🏼♂️ remplissage par NaCl 0,9 % pour compenser la déshydratation
- 🙆🏼♂️ administration de glucosé pour compenser l’hypoglycémie
- 🙅🏻♂️ PAS de supplémentation potassique, car hyperkaliémie (+++)
-
Hydrocortisone :
- après une dose initiale de 100 mg en IV ou IM (SC par dépit)
- 100 mg / 24h IVSE
- TT facteur déclenchant +++
- Surveillance hémodynamique, clinique et contrôle iono S