Item 224 - HTA Flashcards
Définition de l’HTA
Mesure clinique de la PA
-
Définiton HTA
- PAS ≥ 140 mmHg ou PAD ≥ 90 mmHg
- répétées à plusieurs minutes d’intervalle dans la même consultation
- persistantes dans le temps, sur plusieurs consultations
-
Définition HTA sévère
- PAS > 180 mmHg et/ou de PAD > 110 mmHg
Mesure ambulatoire de la pression artérielle
-
Définition de l’HTA en mesure ambulatoire = AMT* ou MAPA* sur 24h
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Avec AMT
- moyenne d’au moins 18 valeurs de PA en AMT ≥ 135/85 mmHg,
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Avec MAPA
- moyenne des mesures de PA en MAPA en période diurne ≥ 135/85 mmHg (HTA diurne)
- ou moyenne des mesures de PA en MAPA en période nocturne ≥ 120/70 mmHg (HTA nocturne)
- ou la moyenne des mesures de PA en MAPA sur 24 heures ≥ 130/80 mmHg (HTA sur 24 heures).
-
Avec AMT
- AMT* : Auto-Mesure Tensionnelle
- MAPA* : Mesure Ambulatoire de la Pression Artérielle avec un Holter Tensionnel
Épidémiologie de l’HTA
HTA FDR CV majeur
-
PEC HTA
- ↓ risque AVC
- ↓ risque démence
- ↓ risques : IC, IDM, décès CV
- retarde IRC terminale (< 15 mL/min)
-
Épidémiologie
- ⅓ de la pop 🇫🇷
- prévalence ↑ avec l’âge
-
Étiologie
- est d’origine essentielle dans plus de 90 % des cas
-
La PEC est à améliorer
- 20% des patients hypertendus ne sont pas traités
- ½ des patients hypertendus traités sont mal contrôlés
Physiopathologie de l’HTA
- Différents mécanismes endogènes sont impliqués dans la régulation de la pression artérielle :
- le baroréflexe et le système OΣ
- la volémie et le SRAA
- la natriurèse et l’ADH
- L’HTA est essentielle dans plus de 90 % des cas chez l’adulte, due à ② éléments
- ① défaut d’excrétion du sodium
- ② rigidification des parois artérielles avec l’âge.
-
Facteurs environnementaux agissant facteurs aggravants
- consommation salée
- surcharge pondérale
- sédentarité
- stress
Mesure en de la PA
Méthode
- patient en position assise ou allongée
- au repos depuis au moins 5 minutes
- avec un tensiomètre validé, de préférence électronique, à l’aide d’un brassard brachial adapté à la circonférence du bras
- lors de la première mesure, effectuer une mesure aux deux bras puis les autres mesures seront effectuées au bras montrant le niveau tensionnel le + élevé.
- à au moins 2 à 3 reprises, en calculant la moyenne des mesures à chaque bras,
- Répéter les mesures à au moins 2 à 3 reprises au cours de chaque consultation, en calculant la moyenne des mesures, idéalement 3 mesures, et effectuer la moyenne sur les deux dernières.
Mesure de la PA en ambulatoire
-
AMT
- la règle des 3
- 3 mesures le matin avant : la prise de 💊 et le ptit-déj’
-
AMPA
- mesures systématiques avec un appareil automatique
- mesures diurnes ; HTA si PAS > 135 ou PAD > 85
- mesures nocturnes ; HTA si PAS > 120 ou PAD > 70
Evaluation initiale d’un patient hypertendu
- Évaluation initiale d’un patient hypertendu a pour objectifs :
- rechercher une atteinte des organes cibles et des pathologies associées à l’HTA,
- évaluer le risque CV global via l’utilisation de grilles adaptées telles que le score de risque SCORE
- de dépister une HTA IIaire et des facteurs aggravants,
- de rechercher une hypoT orthostatique.
Examens complémentaires de première intention
- natrémie, kaliémie, créatininémie
- glycémie à jeun, bilan lipidique
- recherche PU (rapport protéinurie/créatininurie),
- ECG
Complications de l’HTA, retentissement sur les organes cibles
- L’HTA insuffisamment contrôlée peut être responsable de complications au niveau :
- 💔 cardiaque et vasculaire
- 🧠 cérébral
- 🟡 rénal
- 👁 ophtalmologique
- Le risque de complications liées à l’HTA est déterminé par les valeurs de PA, mais aussi par :
- la présence d’une atteinte des organes cibles
- la préexistence d’une atteinte CV ou d’une pathologie concomitante associée à un risque CV élevé (diabète, insuffisance rénale chronique),
- 🎯 SCORE
Connaître les signes d’orientation en faveur d’une HTA IIaire
⑥ situations évocatrices
ENDOC +++
- d’emblée sévère (PA > 180/110 mmHg) à tout âge
- d’emblée modérée (PA > 160/100 mmHg) avant l’âge de 40 ans
- avant l’âge de 30 ans
- associée à une hypokaliémie (signe d’une ✅ SRAA)
- résistante aux traitements
- atteinte des organes cibles disproportionnée au regard de l’ancienneté de l’HTA
Connaître les principales causes d’HTA IIaire
⑤ grandes cases
ENDOC +++
- L’HTA de l’adulte est d’origine essentielle dans la majorité des cas, mais elle peut parfois être IIaire à :
- ① une consommation de toxique
- alcool
- drogues (cocaïne notammant)
- ② iatrogènie
- corticoïdes
- anti-inflammatoires
- œstrogènes
- vasoconstricteurs nasaux
- **③ une** _néphropathie_
- **④ une** _sténose d’artère rénale_ ; ② origines
- ① origine athéromateuse
- ② dysplasie fibromusculaire
-
⑤ une cause endocrinienne
- hyperaldostéronisme Iaire
- phéochromocytome
- syndrome de Cushing
- ① une consommation de toxique
Connaître le démarche diagnostique initiale en cas de suspicion d’ HTA secondaire
(1)
L’entretien et l’examen clinique recherchent des signes orientant vers une cause d’HTA IIaire
- ATCD personnels ou familiaux de pathologie rénale
- consommation de toxiques ou utilisation de substances pressives
- recherche d’un hyperaldostéronisme
- ATCD d’hypokaliémie
- épisodes de faiblesse musculaire/tétanie
- signes évocateurs
- d’un SAS
- d’un syndrome de Cushing
- d’une acromégalie
- d’un PHEO (sueurs, céphalées, palpitations, tâches café au lait…)
Après avoir récolté les données relatives à la démarche diagnostique initiale, il faut réaliser des explorations complémentaires en fonction de l’orientation étiologique :
-
Test fonctionnel
- polygraphe
-
Imageries
- écho-Doppler des artères rénales
- angioTDM abdominal
-
analyses urinaires des 24 heures
- natriurèse
- créatininurie et protéinurie
- métanéphrines et normétanéphrines urinaires
- cortisol libre urinaire
- aldostéronurie
-
dosages hormonaux sanguins
- rénine et aldostérone en condition standardisée
- métanéphrines et normétanéphrines libres plasmatiques
- test de freinage minute en cas de suspicion d’hypercorticisme
Reconnaître une urgence hypertensive
Définiton
- ↑ PA par rapport au niveau habituel du patient/de la patiente,
- présence de signes de souffrance viscérale
- encéphalopathie hypertensive
- atteinte neurologique focale
- IRA
- IC congestive
- ischémie coronarienne
- dissection aortique
- rétinopathie
- La PEC d’une urgence hypertensive nécessite une hospitalisation
Reconnaître une HTA maligne
(elle peut être source d’urgences hypertensives)
Définition
- ↑ PA par rapport au niveau habituel du patient/de la patiente
- œdème papillaire au fond d’œil (Kirkendall stade III)
- témoin d’une atteinte microangiopathique
- associant souvent des atteintes 👁-🧠-🟡* (néphroangiosclérose maligne)
- La PEC d’une HTA maligne nécessite une hospitalisation
👁-🧠-🟡* = les 3 lieux de l’atteinte microangiopathique
Crise hypertensive (CH)
Quésaco ?
-
A la ≠ des urgences hypertensives, il y a un seuil de PA caractérisant la CH qui est définie par :
- une élévation sévère de la PA > 180/110 mmHg
- l’absence de signe de souffrance viscérale
- des céphalées légères à modérées parfois
-
La crise hypertensive
- n’est pas à une urgence hypertensive
- ni une HTA maligne
- ne nécessite pas d’hospitalisation,
- nécessite :
- une mise au calme
- l’adhésion aux TT antihypertenseurs
- une consultation de suivi +++
Définition d’une HTA résistante
-
Définition
- HTA NON contrôlée malgré
- hygiène de vie adaptée
-
et une trithérapie anti-hypertensive à doses optimales comprenant
- diurétique thiazidique (ESIDREX°)
- IEC (-pril) ou ARA2 (-sartan)
- inhibiteur calcique (-dipine)
- HTA NON contrôlée malgré
- Des facteurs de résistance doivent être recherchés :
- non-adhésion thérapeutique
- IAM ou utilisation de substances hypertensives
- apports sodés excessifs
- consommation excessive d’alcool
- SAHOS*
SAHOS : Sd d’Apnée Hypopnée Obstructive du Sommeil
connaître les objectifs de la consultation d’annonce de l’HTA
Suite à la découverte d’une HTA, une consultation d’annonce au patient est nécessaire pour :
- explorer ses connaissances, son vécu et ses représentations de l’HTA et des MCV
- l’informer de manière loyale et pertinente sur
- l’HTA
- les FDR associés
- les complications
- les modalités de traitement
- les bénéfices attendus
- le risque CV global
- fixer ses objectifs de TT
- obtenir une décision médicale partagée médecin/patient afin de favoriser l’adhésion du patient à sa prise en charge
- établir avec lui un plan de soins personnalisé incluant les modifications du mode de vie et les éventuelles prises en charge médicamenteuses
Connaître la stratégie du TT médicamenteux de l’HTA
-
OBJECTIF après 💊
- en consultation
- PAS < 130 (< 140 pour les + de 65 ans)
- et PAD < 80
- à l’AMT et au MAPA : <130/80
- en consultation
-
Des modifications du mode de vie
- pratique d’une AP régulière
- perte de poids en cas de surcharge pondérale
- suppression consommation 🍻-🚬
- réduction de l’apport sodé
- alimentation privilégiant la consommation de fruits, légumes et d’aliments peu riches en graisses saturées
-
Des antihypertenseurs : il est alors recommander de débuter par une bithérapie petite dose en monoprise quotidienne parmi
La thérapie face à une HTA résistante
HTA résistante
- La quadrithérapie anti-hypertensive aux posologies maximales tolérées :
- IEC ou ARA2
- inhibiteurs calciques
- diurétique thiazidique ou thiazidique-like (indapamide)
-
+ spironolactone
- en surveillant la kaliémie et la fonction rénale
- ou un β-bloquant en 2e intention en cas de CI ou d’EI de la spironolactone.
TT anti-hypertenseurs
- EI
- CI
Réciter le tableau
- EI
- CI
connaître les situations cliniques particulières pouvant orienter le choix du traitement anti-hypertenseur
connaître les particularités du TT anti-hypertenseur du sujet âgé de > 80 Â
- l’objectif tensionnel est encore plus individualisé, avec un seuil recommandé de PA < 140/90 mmHg, à adapter à la tolérance du patient en particulier SANS hypotension orthostatique
- la bithérapie d’emblée est à éviter
- la iatrogénie est limitée au maximum, en ne dépassant pas 3 principes actifs antihypertenseurs
PEC d’une urgence hypertensive
Les principes de la PEC d’un patient atteint d’une urgence hypertensive sont :
- l’hospitalisation en urgence du patient
- la ↓ PA par des 💊 anti-hypertensifs IV
- sauf en cas de déficit neurologique focalisé où il est nécessaire d’attendre l’imagerie cérébrale pour ne pas méconnaître un accident vasculaire cérébral
- une réhydratation par sérum salé isotonique en cas d’HTA maligne. L’introduction d’IEC/ARA2 est recommandée.
- le TT des insuffisances d’organe associées
- la surveillance rapprochée du patient
- la recherche et la PEC d’une étiologie curable
Pour rappel, la crise hypertensive n’est pas à proprement parler une urgence hypertensive ni une HTA maligne. La crise hypertensive ne nécessite pas d’hospitalisation, mais une mise au calme du patient, l’éducation à l’adhésion aux traitements antihypertenseurs, voire l’adaptation des traitements. Une consultation de suivi doit être programmée rapidement.
Plan de soins à long terme et modalités de suivi d’un patient hypertendu
- Rythme du suivi
- Points de vigilance du suivi
- Examens complémentaires
Rythme du suivi
- tous les mois pdt les 6 premiers mois de traitement
- tous les 3 à 6 mois au-delà des 6 premiers mois de traitement et une fois l’objectif tensionnel atteint
Points de vigilance du suivi
Ce suivi individualisé et centré sur le patient comprend :
- des mesures de PA au cabinet médical, à confirmer par des mesures de PA ambulatoires (AMT ou MAPA)
- l’observance et les modifications de son mode de vie
- une évaluation de l’efficacité et de la tolérance des thérapeutiques anti-hypertensives
- la réévaluation du risque d’IAM
- la recherche d’une hypoT orthostatique
- l’adaptation du TT antihypertenseur en fonction des situations :
- allégement du traitement en cas d’hypoT orthostatique persistante, de perte de poids par dénutrition ou chez certains patients fragiles
- arrêt temporaire du traitement en cas d’hypovolémie marquée ou d’événement intercurrent, notamment chez la personne âgée (diarrhée, déshydratation, infection,…)
- le dépistage des atteintes des organes cibles
Examens complémentaires
-
créatininémie + protéinurie
- tous les 1 à 2 ans, voire plus fréquemment chez le sujet âgé, diabétique, insuffisant rénal ou cardiaque
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GAJ* + EAL*
- tous les 3 ans, en l’absence de diabète ou de dyslipidémie
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ECG
- tous les 3 à 5 ans, ou plus fréquemment en cas de symptômes cardiaques ou de cardiopathie sous-jacente
- GAJ* : glycémie à jeun
- EAL* : exploration d’une anomalie lipidique