hémogramme Flashcards
modalités
- à partir d’un échantillon de sang prélevé par ponction veineuse et recueilli dans un tube contenant un anticoagulant sec de type EDTA
- microméthode au talon chez le nouveau-né, au bout du doigt chez les patients dont il convient de protéger le capital veineux (chimiothérapie, insuffisance rénale…)
- examen automatisé
modalités du frottis sanguin
réalisé à partir du tube, ou mieux à partir de sang qui n’a pas été mis en contact avec l’anticoagulant pour identification précise des cellules et de leurs anomalies éventuelles
Indications
- sd anémique
- sd hémorragique aigu
- sd infectieux inexpliqué, persistant, récidivant ou grave
- AEG
- érythrose cutanée ou prurit à l’eau (polyglobulie)
- thromboses artérielles ou veineuses,
- syndrome tumoral: adénopathies, splénomégalie.
- bilans systématiques
- avant toute thérapeutique pouvant en modifier les données et l’interprétation (fer, vitamine B12, acide folique, transfusion…)
Indications de l’hémogramme en urgence
- état de choc
- pâleur intense
- angine ulcéro-nécrotique ou résistante aux antibiotiques
- fièvre élevée après prise de médicament, surtout après chimiothérapie antimitotique
- fièvre résistante aux antibiotiques
- purpura pétéchial avec syndrome hémorragique
Def anémie chez le nv-né
Hb < 140 g/L (éliminer une fausse anémie par hémodilution)
Def anémie chez l’homme
Hb < 130 g/L (éliminer une fausse anémie par hémodilution)
Def anémie chez la femme
Hb < 120 g/L (éliminer une fausse anémie par hémodilution)
VGM def et norme
80-100 fl
rapport entre l’hématocrite et le nombre d’hématies
Classification des anémies en fonction du VGM
- microcytaire < 80 fl
- normocytaire
- macrocytaire > 100 fl
numération des réticulocytes modalités
- reflet de l’érythropoïèse
- toute nouvelle anémie doit s’accompagner de la numération des réticulocytes
- non incluse systématiquement dans l’hémogramme
- réalisée soit par coloration particulière, soit par cytométrie de flux
Classification des anémies en fonction des réticulocytes
> 150 G/L: régénérative
Def anémie chez la femme enceinte
(à partir du second trimestre de grossesse): < 105 g/L
« fausses anémies »
par hémodilution:
- physiologique chez la femme enceinte
- pathologique lors des hyperprotidémies importantes (par exemple les gammapathies monoclonales), l’insuffisance cardiaque et l’hypersplénisme
limite supérieure normale de l’hémoglobine
Nouveau-né : 230 g/L
Homme adulte : 170 g/L
Femme adulte : 160 g/L
CCMH def
Concentration Corpusculaire Moyenne en Hémoglobine
concentration moyenne en hémoglobine par hématie (hémoglobine divisée par hématocrite)
CCMH norme
entre 32 et 36 g/dL
CCMH < 32
hypochromie
CCMH 32-36
normochromie
CCMH > 36
évoque en premier lieu un artifice d’hémogramme lié le plus souvent à la présence d’une agglutinine froide
TGMH
= Teneur Globulaire Moyenne en Hémoglobine
poids moyen d’hémoglobine contenu dans une hématie (Hb divisé par le nombre d’hématies)
TGMH normes
27-32 pg par cellule
normes leucocytes sanguins selon l’âge
Naissance: 10 à 26 G/L 3 mois: 6 à 12 G/L 1 an: 6 à 15 G/L 3 à 6 ans: 10 à 15 G/L 10 à 12 ans: 4,5 à 13,5 G/L Adulte: 4 à 10 G/L
Def leucopénie
leucocytes < 4 G/L
Def leucocytose
leucocytes > 10 G/L
norme PNN
1,5 - 7 G/L
norme éosinophiles
0,05 - 0,5 G/L
norme basophiles
0,01 - 0,05 G/L
norme lymphocytes
1,5 - 4 G/L
norme monocytes
0,1 - 1 G/L
Numération formule leucocytaire du nouveau-né normes
Polynucléaires neutrophiles : 6 à 26 G/L
Lymphocytes : 2 à 11 G/L
Monocytes : 0,4 à 3,1 G/L
thrombopénie
plaquettes < 150 G/L
thrombocytose
= hyperplaquettose
plaquettes > 400 G/L
norme plaquettes
150 – 400 G/L
thrombopénie sans signe hémorragique
rechercher une fausse thrombopénie à l’EDTA par agglutination des plaquettes
anomalies de l’hémogramme qui demandent une prise en charge urgente par un spécialiste
Hémoglobine < 60 g/L ou mal tolérée
Hématocrite > 60 %
Neutropénie < 0,2 G/L (agranulocytose)
Thrombopénie < 10 G/L même en l’absence de syndrome hémorragique
Hyperleucocytose avec cellules immatures > 20 G/L
Etio anémie microcytaire
- trouble de la synthèse de l’hémoglobine
- les plus fréquentes sont les anémies hyposidérémiques par carence martiale ou inflammation
CaT devant anémie microcytaire
nécessitent une exploration du métabolisme du fer et une recherche étiologique
3 grandes étiologies d’anémie macrocytaire
Éthylisme
Déficit en vitamine B12 ou en acide folique
Les syndromes myélodysplasiques
Etiologies d’anémie macrocytaire
- Éthylisme
- Déficit en vitamine B12 ou en acide folique
- Les syndromes myélodysplasiques
- Regénération médullaire
- Hypothyroïdie
- Hépatopathies autres que l’éthylisme
- Hémopathies malignes (le plus souvent normocytaires ou peu macrocytaires)
Rechercher une régénération médullaire
réticulocytes augmentés
2 types d’anémie normocytaire
régénérative ou non régénérative (réticulocytes < 150 G/L)
Causes d’anémie normocytaire régénérative
régénération médullaire après hémorragie aiguë, hémolyse ou chimiothérapie
Causes d’anémie normocytaire arégénérative
- atteinte centrale (exploration par myélogramme) Eliminer systématiquement: Une insuffisance rénale Une pathologie thyroïdienne Une inflammation
Etiologies de polynucléose neutrophile physiologique
- Effort physique
- Stress
- Post-prandiales
- Grossesse, suites de couches
- Suites opératoires
- Nouveau-né
Seuil polynucléose neutrophile
PNN > 7 G/L
Etiologies de polynucléose neutrophile pathologiques
- Infections bactériennes
- Tabagisme
- Maladies inflammatoires
- Nécroses tissulaires (infarctus, pancréatite)
- Cancers
- Lymphomes
- Médicaments (corticoïdes, lithium)
polynucléoses neutrophiles « d’entraînement »
- par hyperstimulation de la production médullaire
- dans l’hémolyse, dans le traitement par facteur de croissance (G-CSF)
infections ne s’accompagnant pas de polynucléose neutrophile
- bonne valeur d’orientation au cours de la fièvre typhoïde, de la brucellose et de la tuberculose
- les infections virales n’entraînent pas en général de polynucléose neutrophile en dehors d’une surinfection
myélémie def
passage dans le sang de formes immatures de la lignée granuleuse de la moelle: métamyélocytes, myélocytes et moins souvent promyélocytes
pathologique dès que significative
Etapes de la granulopoïèse neutrophile
myéloblaste -> promyélocyte -> myélocyte I -> myélocyte II -> métamyélocyte -> PNN
Principales étiologies des myélémies
- Infections graves (septicémies)
- Métastases ostéomédullaires
- Syndromes myéloprolifératifs
- Régénérations médullaires:
Réparations d’hémorragies
Anémies hémolytiques
Réparation d’insuffisance médullaire (post chimiothérapie par ex)
érythroblastose sanguine
= érythroblastémie
passage dans le sang d’érythroblastes
érythromyélémie
association d’une myélémie et d’une érythroblastose sanguine
hyperéosinophilies seuil
> 0,5 x 109/l
deux principales étiologies hyperéosinophilie
- parasitaire
- allergique
Seuil hyperlymphocytoses chez le nourrisson / l’enfant / l’adulte
Lymphocytes > 9 G/L chez le nourrisson
Lymphocytes > 7 G/L chez l’enfant
Lymphocytes > 4 G/L chez l’adulte
Etiologies d’hyperlymphocytoses constituées de cellules morphologiquement normales chez l’enfant
réactionnelles à une infection et bénignes : coqueluche, viroses
Etiologies d’hyperlymphocytoses constituées de cellules morphologiquement normales chez l’adulte
En premier lieu syndrome lymphoprolifératif, surtout chez > 40 ans (LLC ++)
CaT devant hyperlymphocytose chronique
réalisation d’un immunophénotypage des lymphocytes sanguins pour affirmer une leucémie lymphoïde chronique ou orienter vers un autre syndrome lymphoprolifératif
Hyperlymphocytose à cellules anormales
présence de «grands mononucléaires hyperbasophiles»: cellules polymorphes qui caractérisent un syndrome mononucléosique
Seuil lymphopénie chez l’adulte
< 1,5 G/L chez l’adulte
étiologies les plus fréquentes de lymphopénie
- infections bactériennes ou virales (HIV)
- cancers / radiothérapie / chimiothérapies / traitements immunosuppresseurs.
- corticothérapie
- maladies auto-immunes (lupus)
- insuffisance rénale chronique
- déficits immunitaires primitifs
- formes idiopathiques
Seuil monocytoses
> 1 G/L
monocytoses transitoires vs chronique
- transitoires généralement réactionnelles à des pathologies infectieuses ou inflammatoires
- chroniques généralement liées à une hémopathie maligne
Principales étiologies de monocytoses
Monocytoses réactionnelles: - Bactériennes (tuberculose, brucellose, endocardites, typhoïde) - Parasitaires (paludisme, leishmaniose) - Cancers - Inflammation - Nécrose tissulaire - Phase de réparation d'une agranulocytose Monocytoses primitives: Syndromes myélomonocytaires chroniques Leucémies aiguës monoblastiques
Seuil neutropénie
< 1,5 G/L
Variation physiologique du seuil de la neutropénie
Les sujets d’origine africaine ont une valeur normale de polynucléaires neutrophiles plus basse, pouvant aller jusque 1 G/L.
causes neutropénies isolées et transitoires
en premier une étiologie médicamenteuse ou virale
cause de neutropénies isolées, asymptomatiques et fluctuantes
trouble de margination des polynucléaires neutrophiles
3 secteurs contenant des PNN
- secteur de réserve dans la moelle
- secteur marginal sur l’endothélium (55%)
- secteur circulant (45%)
causes neutropénies d’aggravation progressive ou associées à d’autres anomalies (macrocytose, anémie)
hémopathie maligne
Principales étiologies des neutropénies
- Médicaments
- Hémopathies malignes
- Infections (typhoïde, brucellose, septicémies graves, hépatites virales)
- Hypersplénisme
- Trouble de répartition
- Congénitales
- Connectivites
- Radiations ionisantes
Seuil thrombopénie
plaquettes < 150 G/L
CaT devant thrombopénie sans signes cliniques
même profonde, sans purpura
peut être un résultat faux lié à l’agglutination des plaquettes en présence de l’EDTA du tube à numération
vérifier l’absence d’amas des plaquettes sur le frottis et contrôler la numération sur citrate
risque hémorragique de la thrombopénie
- risque présent si plaquettes < 50 G/L
- pas de risque hémorragique spontané tant que les plaquettes sont > 50 G/L sauf thrombopathie associée (type insuffisance rénale ou médicament)
- gravité des hémorragies spontanées sur thrombopénie périphérique (mortalité d’environ 5 %)
Exploration d’une thrombopénie
myélogramme pour chercher un origine centrale ou périphérique
myélogramme thrombopénie d’origine centrale
mégacaryocytes absents ou dysmorphiques, voire présence de cellules anormales dans la moelle osseuse
moelle riche en mégacaryocytes normaux, pas de cellule anormale dans la moelle osseuse périphérique
moelle riche en mégacaryocytes normaux, pas de cellule anormale dans la moelle osseuse
Gestes à éviter si thrombopénie < 50 G/L (ou transfusion de plaquettes préalable)
- Injection intramusculaire
- Biopsies percutanées
- Toute intervention chirurgicale
- Ponction lombaire
- Ponction pleurale ou péricardique
- Sports traumatisants