Dysphagie Flashcards
Définition de la dysphagie ?
Gêne ou obstacle à la progression du bol alimentaire lors de la déglutition.
- dysphagie cervicale (ORL ou neuro)
- dysphagie œsophagienne (rétrosternal)
- dysphagie lésionnelle (obstacle)
- dysphagie fonctionnelle (trouble moteur)
Diagnostics différentiels de la dysphagie et définitions ?
- Odynophagie : DOULEUR lors de la progression des aliments dans l’œsophage, sans blocage.
- Globus hystéricus : sensation de striction cervicale liée à l’anxiété.
- Anorexie (perte d’appétit, peu être élective sur certains aliments: viande)
- Satiété précoce
Diagnostic étiologique face à une dysphagie oesophagienne ?
1) interrogatoire
2) éliminer cause organique : endoscopie oesogastro duodénale. sinon scanner, échoendoscopie.
3) chercher cause fonctionnelle: transit baryté + mannométrie.
Quels sont les deux types de dysphagies ?
- Oropharyngée : difficulté à initier la déglutition et propulser le bol alimentaire dans l’oesophage. La gêne est nettement localisée par le patient au niveau cervicale : causes ORL ou neurologique.
- Oesophagienne: ressentie comme une sensation de blocage u une gêne à la progression du bol alimentaire localisée au niveau rétrosternale.
Qu’est-ce qu’une dysphagie paradoxale ?
Dysphagie qui prédomine sur les liquides.
Quel examen de première intention ?
Endoscopie oesogastroduodénale.
Quel score permet de quantifier le degré de la dysphagie avant et après traitement : dans le cadre de troubles moteurs oesophagiens ?
C’est le score d’Eckardt.
prend en compte: dysphagie, régurgitations, amaigrissement, douleur thoracique
Que faire quand l’endoscopie oesogastroduodénale n’est pas contributive ? (sténose infranchissable, aspect de compression extrinsèque)
Il faut faire:
- TDM thoracique : identifie une lésion médiastinale, extension loco régionale médiastinale et à distance.
+
- Echoendoscopie : examen qui explore la paroi oesophagienne en cas de tumeur d’apparence superficielle en documentant l’atteinte des différentes couches et structures péri-oesophagiennes. Apprécie extension pariétale des tumeurs, détecte ADP métastatiques et différencie les lésions sous muqueuses intra murales des compressions extrinsèques. Existence d’une sténose limite les performances.
Le transit baryté : utile pour
- préciser l’étendue et topographie d’un cancer de l’œsophage en cas de sténose infranchissable,
- documenter un diverticule œsophagien : Zenker
- Dans l’achalasie : documente un méga-oesophage avec aspect typique en bec d’oiseau de la jonction oesogastrique.
Si l’endoscopie est normale , vers quoi cela oriente t-il ?
Vers un trouble MOTEUR oesophagien.
On va faire une manométrie oesophagienne : examen clé pour rechercher un trouble moteur lorsqu’un examen endoscopique à éliminé une lésion muqueuse oesophagienne ou une sténose.
Que faut il rechercher sur des biopsies d’oesophage à muqueuse normale ?
Une oesophagite à éosinophiles : la muqueuse est normale, c’est une cause classique de dysphagie à endoscopie normale chez le sujet jeune avec terrain atopique (asthme, eczéma).
Comment se réalise une manométrie oesophagienne ?
Sonde pourvue de multiples capteurs de pression introduite sous anesthésie locale dans l’oesophage par voie nasale.
On mesure :
- la pression de repos
- et la relaxation du sphincter inférieur de l’oesophage SIO lors de la déglutition
On analyse : le péristaltisme au niveau du corps de l’oesophage en réponse à des déglutitions d’eau.
La manométrie haute résolution permet grâce à un grand nombre de capteurs de pression, une représentation topographique des pression oesophagiennes du SSO jusqu’à l’estomac.
C’est l’examen de référence, par opposition à la manométrie à cathéter perfusé dite manométrie conventionnelle.
Décrire la dysphagie lésionnelle ?
Dyphagie du à une lésion organique .
Prédomine sur les solides
S’aggrave avec le temps
Retentit sur l’état général.
L’endoscopie découvre dans la majorité des cas, une sténose organique de l’oesophage qui doit être biopsiée.
En cas de doute diagnostique, ou si les premières biopsies ne sont pas contributives, elles doivent être répétées.
Quelles sont les principales lésions organiques responsables d’une dysphagie d’origine oesophagienne ?
STENOSES TUMORALES:
- Carcinome épidermoïde : OH tabac, tiers supérieur et moyen. Aspect sténose irrégulière, tumeur ulcérobourgeonnante, irrégulière, saignant au contact, réalisant une sténose excentrée.
- ADK : développé sur un EBO: contexte de surpoids, reflux, localisé au tiers inférieur de l’oesophage.
- Tumeurs bénignes de la paroi : tumeurs sous muqueuses: léiomyome, tumeur à cellules glandulaires, GIST
- Compression extrinsèque par une tumeur ou des ADP médiastinales ou un carcinome bronchopulmonaire.
STENOSES NON TUMORALES:
Sont fibreuses, régulières, centrées sur la lumière œsophagienne.
- Sténose peptique : complique une œsophagite par RGO.
- Sténose caustique
- Sténose post radique
- Sténose anastomotique post opératoire après oesophagite
- Sténose cicatricielle après résection endoscopique étendue
- Sténose cicatricielle pouvant survenir dans l’évolution de toute oesophagite ou patho muqueuse (à éosinophiles par ex)
- Anneau de Schatski : aspect de diaphragme du tiers inférieur de l’oesophage, lésion acquise associée à un RGO parfois.
- Sténose du tiers supérieur de l’oesophage dans le cadre d’un syndrome de Plummer Vinson : associé à une anémie ferriprive.
- Rarement: compression extrinsèque par ADP ou anomalie artérielle.
OESOPHAGITES SANS STENOSE:
- Médicamenteuses: tétracyclines, biphosphonates, AINS, chlorure de potassium. = ODYNOPHAGIE ++
- A éosinophiles
- Infectieuse : candida, CMV, HSV : contexte ID°
DIVERTICULE DE ZENKER: siège à la face postérieure de la jonction pharyngo-oesophagienne : dysphagie haute associée à des régurgitation alimentaires, parfois déclenchées par pression cervicale.
Décrire l’oesophagite à éosinophiles ?
Touche surtout l’homme en association avec manifestation atopiques : asthme, dermatite atopique.
Possible impactions alimentaires: blocage des aliments dans la lumière.
Endoscopie peut être normale ou visualise des lésions : granité blanchâtre, muqueuse épaissie avec fissures linéaires verticales, sténoses uniques ou multiples, aspect pseudo trachéal.
Confirmation diag : HISTOLOGIQUE : infiltration des polynucléaires éosinophiles (> 15/ champs au grossissement x400).
TTT: corticothérapie locale.
Quelles sont les étiologies de dysphagies non lésionnelles ? (troubles moteurs) ?
Troubles moteurs oesophagiens:
- Achalasie
- Spasmes oesophagiens : > 20% des contractions prématurées
- Oesophage hypercontractile ou marteau piqueur : > 20% des contractions d’intensité élevées
(ces deux derniers peuvent donner des douleurs thoraciques pseudo angineuses) - Péristaltisme oesophagien inefficace : 50% des contractions faibles ou absentes
- Péristaltisme oesophagien absent : 100% des contractions absentes.
Au cours de ces troubles moteurs (sauf achalasie) la relaxation du SIO est normale.
(les deux derniers troubles sont fréquement révélés par un RGO + dysphagie avec hypotonie du SIO. Primitifs le plus souvent, ou secondaires aux collagénoses: scléroderie, diabète, amylose et à de nombreuses affections du SNC ou SNP)
Troubles fonctionnels oesophagiens: dysphagie fonctionnelle : ne peut être retenu qu’après avoir éliminé toutes les causes précédentes de dysphagie.