Colopathie fonctionnelle, syndrome de l'intestin irritable Flashcards
Quelle est la définition du SII ?
Selon des critères cliniques (Rome IV) + douleurs abdominales chroniques + troubles du transit fluctuants
Epidémio du SII ?
Prévalence dans la population générale de 5 à 15%
dans tous les pays du monde.
En France 5%
70% de Femmes
Diagnostic souvent entre 30 et 40 ans.
Il peut apparaitre au cours d’un épisode de gastro entérite aigue (post infectieux dans 5-20%)
Il existe 3 phénotypes : avec constipation prédominante, avec diarrhée prédominante ou avec alternance diarrhée/constipation.
Quels sont les 4 axes de la physiopathologie du syndrome de l’intestin irritable ?
- Troubles de la motricité digestive (au niveau du grêle et du colon, peuvent être déclenché par un repas/stress, inconstants peu spécifiques)
- Troubles de la sensibilité digestive (hypersensibilité viscérale)
- Inflammation et microbiote ( état inflammatoire de bas grade dans 50% des cas, mis en évidence par biopsies, altérations du microbiote, possible pullulation microbienne)
- Influence des troubles psychologiques (forte prévalence, angoisse, état dépressif, évènements de vie douloureux, stress régulier)
Clinique du SII ?
Douleur abdominale ++
- chronique > 3 mois
- Fréquence de survenue + d’une fois /semaine
- spasmes
- fosses iliaques D ou G++, hypogastre souvent
- souvent matinale ou post prandiale
- absente la nuit
- intermittente par crises d’heures/jours
- soulagé par gazs/ selles
- augmentée par stress anxiété
- calmée par période de repos : vacances
- parfois avec douleur plus diffuse : brulure, quasi continue, nocturne,
Ballonnement abdominal ++ :
- simple gêne ou tension permanente difficilement supportable (amélioré de façon transitoire par selles/gazs)
Autres signes fonctionnels:
- signes dig haut : dyspepsie, pesanteur gastrique, sensation de digestion lente, satiété précoce, détresse postprandiale avec envie de sieste. RGO sans œsophagite
- signes extradigestifs isolés: céphalées, myalgies, arthralgies, asthénie, bouffées de chaleur, pollakiurie, dyspareunie). Comorbidité : fibromyalgie, fatigue chronique. SII plus sévère si signes extradig.
Quels sont les 3 phénotypes du SII ?
- Constipation
- Diarrhée (plusieurs selles liquides, diurnes, matinale, postprandiale, besoin impérieux)
- Alternance diarrhée constipation
Quels sont les 3 arguments cliniques et à l’interrogatoire qui doivent faire évoquer un SII ?
- Troubles digestifs chroniques
- absence d’altération de l’état général (pas d’amaigrissement)
- normalité de l’examen clinique (ou douleur à la palpation des fosses iliaques, cadre colique douloureux, sensation de ballonnement avec abdomen plat parfois).
(d’autres choses sont très évocatrices: intensité et polymorphisme du tableau contrastant avec l’examen clinique, ancienneté des symptômes, contexte psychologique, stress).
[ex complémentaires] Quels examens biologiques sont recommandés en cas de suspicion de SII ?
- NFS
- CRP
Ils sont NORMAUX.
En cas de diarrhée prédominante ou de symptômes alternant on peut doser
- TSH
- Recherche de maladie coeliaque : Ac anti transglutaminase
- Examen parasito des selles selon contexte
- Dosage de Calprotectine fécale : recherche inflammation dans les selles NON REMBOURSE (élevé en cas de MICI en poussée
[ ex complémentaires ] Quels sont les critères qui doivent faire réaliser une coloscopie dans un SII ?
- ATCD familial de cancer ou adénomes colorectaux
- Age > 50 ans (en l’absence de coloscopie complète depuis l’installation des symptômes)
- Symptômes récents ou récemment modifiés
- Résistance au traitement symptomatique
- Présence de signes d’alarme : hémorragie digestive patente ou latente, anomalies de l’examen clinique, amaigrissement.
Il faut faire des biopsies du colon en cas de diarrhées ou alternance diarrhée constipation même s’il n’y a pas de lésion : on recherche une colite microscopique
v ou f : il est inutile de faire en première intention une coloscopie chez un jeune de 30 ans sans atcd familial d’affection intestinale lorsque le bilan bio standard ne montre ni anomalies de NFS ni syndrome inflammatoire et avant d’avoir entrepris un premier TTT ?
VRAI
[ex complémentaires] dans quels cas faut il faire une endoscopie digestive haute ?
- symptômes dyspeptiques (pesanteur épigastrique, sensation de digestion lente, nausées, satiété précoce, brulures épigastriques)
- diarrhées pour faire des biopsies duodénales afin d’exclure une atrophie villositaire ou parasitose (giardiose)
[ex complémentaires] quel est l’intérêt des examen radio (écho ou TDM) ?
AUCUN dans les formes typiques
[ex complémentaires] Quels test peuvent être faits pour confirmer une intolérance au lactose ou identifier une pullulation microbienne intestinale ?
On peut faire des tests respiratoires au lactose ou au lactulose .
[pec] V ou F: l’effet placebo des thérapeutiques du SII est important ?
VRAI autour de 40% ce qui rend l’évaluation des médicaments difficile
[pec] Quels sont les médicaments à effet antalgique ?
- Antispasmodiques : TTT de 1ère intention pour les douleurs abdominales et ballonnement sans distension. (absence de supériorité par rapport au placebo sauf pour = citrate d’alvérine, mébévérine, bromure de pinavérium et trimébutine > placebo.) Phloroglucinol est surtout employé pour traiter les accès douloureux paroxystiques avec recherche d’une dose minimale efficace. Il peuvent être associé à des anxiolytiques parfois.
- Pansements gastro intestinaux : font partie des moyens médicamenteux possibles, même si leur efficacité réelle n’est pas clairement établie.
- Médicaments agissant sur la sensibilité viscérale : prometteurs++ : ADTC et certains ISRS (délai d’action de 15 jours)
[pec] Quels sont les médicaments régularisant le transit ?
- Laxatifs : cherchent à favoriser le transit /ramollir les selles pour faciliter leur expulsion
/!\ attention les sucres ou les mucilagineux peuvent augmenter le ballonnement. - Antidiarrhéiques : opiacés synthétiques : lopéramide, agit en inhibant la motricité et augmentant la capacité du tube digestif à stocker les liquides. Risque d’augmenter les douleurs abdominales.