définitions courantes - 41 Flashcards
forme ( I )
nom féminin Étymologie : XIe siècle. Emprunté du latin forma, « moule ; beauté ; forme, espèce ».
I. Aspect extérieur, configuration caractéristique ou particulière.La forme du corps humain. La forme du visage. La forme d’une maison. Une forme géométrique. Un polygone de forme irrégulière. Cette montagne est en forme de cône. Changer de forme. Perdre sa forme. N’avoir plus de forme. Prendre, reprendre forme. Fig. Ce projet, ce travail prend forme. ▪ Spécialement. Par métonymie. Être indistinct dont on ne perçoit que la silhouette. Une forme qui s’éloigne. Par extension. Le plus souvent au pluriel. Les contours, les lignes. Les formes du corps humain. Un athlète aux formes longilignes. La beauté d’une forme, l’élégance des formes. Des formes architecturales, ornementales. Les formes élancées des cathédrales gothiques. En parlant du corps féminin. Des formes épanouies. Sa robe met ses formes en valeur. Loc. fam. Prendre des formes, de l’embonpoint. Bien en forme, bien en chair.
forme ( II )
II. État particulier et variable d’un être, d’une chose, d’un sentiment, etc.
Les différentes formes de l’énergie. La forme cristalline d’un sel. Les formes du sentiment religieux. Il y a en lui une forme de bravoure.
Spécialement.MÉDECINE. - Forme clinique, ensemble de caractères définissant certaines variétés des mala-dies.Forme fébrile, forme douloureuse, forme aiguë. Forme chronique, forme atténuée, forme maligne. BIOLOGIE. Ensemble de caractères qui, à l’intérieur d’une espèce, déterminent des distinctions d’ordre biologique. Forme mâle, forme femelle. Forme larvaire, forme adulte. BOTANIQUE. Forme biologique, aspect que prennent les plantes à une saison donnée, et selon lequel on les répartit en différentes catégories (on dit plutôt Type biologique). ▪ POLITIQUE et DROIT. En parlant d’une société, d’une collectivité, son principe d’organisation. Un État de forme monarchique, républicaine. Une entreprise constituée sous la forme d’une société anonyme. ▪ LINGUISTIQUE. Chacun des aspects particuliers sous lesquels peut se présenter un même mot. Dans les langues à déclinaisons, la forme d’un mot varie selon sa fonction. Les formes grammaticales. Les formes du féminin, du pluriel.
▪ Loc. Sous la forme de ou sous forme de suivi d’un nom, sous forme suivi d’un adjectif. Les dieux de la mythologie apparaissaient aux humains sous des formes diverses. L’ange apparut au jeune Tobie sous la forme d’un voyageur. Disposer d’une somme sous forme de numéraire. Prescrire un médicament sous forme soluble, sous la forme de pilules.
forme ( III )
III. En parlant des œuvres de l’esprit.
1. Manière dont on exprime sa pensée, dont on compose un ouvrage. Souvent par opposition à Contenu ou à Fond. Vous pouviez exprimer cette idée sous une autre forme, sous une forme plus claire, plus concise. Cette critique est courtoise dans sa forme. Il a su donner à ce sujet une forme neuve, originale. Mettre en forme, donner à un écrit la forme correcte et élégante qui convient.▪ Absolument. La forme, le style, la composition, ce qui relève de l’art. Le souci de la forme. Le culte exclusif de la forme. Sacrifier le fond à la forme. 2. Mode de composition littéraire ou musical érigé en genre, en modèle. Donner à un récit la forme d’un journal, d’une correspondance. Il s’est essayé à diverses formes littéraires. Poèmes à forme fixe, à forme libre ou, par métonymie, formes fixes, formes libres. Le sonnet, la ballade sont des formes fixes. Un finale en forme de rondo. La forme scherzo, la forme menuet. La forme sonate.
forme ( IV )
IV. Manière d’être, d’agir, de se conduire, de procéder, etc., conforme à certains usages, à certaines règles, ou à quelque modèle.
Souvent au pluriel. Prescrire une forme de conduite. Il faut savoir observer les formes, les règles de la bienséance, de la courtoisie. Inviter quelqu’un dans les formes.Spécialement. Atténuations polies. Une personne avec qui il faut prendre des formes. Apprenez-lui la nouvelle en y mettant des formes, avec les précautions propres à en atténuer l’effet. ▪ Vieilli. Au pluriel. Façon de s’exprimer ou d’agir propre à une personne. Avoir des formes grossières, distinguées, raffinées. ▪ Loc. Pour la forme, pour se conformer aux usages, aux conventions, sans conviction véritable. Il n’a présenté ses excuses que pour la forme. J’irai le consulter pour la forme. Il proteste pour la forme. De pure forme, qui n’est fait ou exprimé que pour respecter les convenances ou sauver les apparences. Des regrets de pure forme. En forme, qui est conforme aux règles reçues, consacrées. Une bataille en forme, telle que l’exigeaient autrefois les usages militaires. ▪ Spécialement. DROIT. Toute manière de faire prévue par le droit pour l’accomplissement d’un acte juridique ou d’un acte de procédure. Respecter la forme légale, les formes légales. Un contrat établi dans les formes. Une décision judiciaire revêtant la forme d’une simple mention au dossier. Un arrêt cassé pour vice de forme. Par extension. Formalité particulière, solennité exigée pour la validité ou la preuve d’un acte. Donation en la forme authentique. Un testament en la forme mystique, en bonne et due forme.Expr. Sans autre forme de procès, sans recourir à la justice ou, fig., sans détour ni délai.
▪ RELIGION CHRÉTIENNE. La forme d’un sacre-ment, la parole prononcée au nom du Christ, qui donne au support matériel et au geste leur signification et leur efficacité de grâce.
forme ( V - 1 )
V. Principe d’unité, de synthèse et d’organisation.
- PHILOSOPHIE GÉNÉRALE. Principe qui détermine et perfectionne la matière en la faisant passer de la virtualité à l’actualité, de la puissance à l’acte. Selon Aristote, la forme achève la matière comme l’acte achève la puissance. Forme substantielle, en scolastique, principe de détermination inhérent à une substance, à la nature d’un être, par opposition à Forme accidentelle, détermination particulière et contingente qui ne modifie pas la nature de cet être. Forme des vertus (vieilli),principe qui porte l’énergie spirituelle à sa perfection.Pour les chrétiens, la charité est la forme des vertus. ▪Chez Kant, forme désigne un principe constitutif de la connaissance, une loi de la pensée. L’espace et le temps sont les formes a priori de la sensibilité. Les formes de l’entendement, les concepts purs a priori, ou catégories. Les formes de la raison, les Idées de la raison pure. Forme de l’acte moral, constituée par l’intention de celui qui agit. La moralité d’un acte dépend exclusivement de sa forme, déterminée par l’impératif catégorique. Forme de la moralité, caractère de la loi morale, qui fait qu’elle s’impose de manière impérative à la conscience.
forme ( V - 2 à 4 )
- PSYCHOLOGIE. Ensemble cohérent d’éléments, caractérisé par les relations qui existent entre ces divers éléments, ainsi qu’entre eux et l’ensemble lui-même. La perception de la forme précède celle des éléments. Psychologie de la forme. Théorie de la forme (en allemand Gestalttheorie), qui généralise les conceptions de la psychologie de la forme en les appliquant à la biologie et à la physique.
3. LOGIQUE. Ensemble des rapports établis entre les termes d’un raisonnement, lorsqu’on les considère à part, indépendamment de leur contenu. La forme d’une démonstration. Un syllogisme est en forme lorsque la conclusion découle nécessairement des prémisses. Un raisonnement en forme, qui est conforme aux règles de l’argumentation logique.
- LINGUISTIQUE. La forme d’une langue, sa configuration particulière, telle qu’elle ressort de l’ensemble de ses règles internes.
forme ( VI - 1, 2 )
VI. Emplois techniques et spécialisés.
- Cadre, châssis. ARCHITECTURE. Surtout dans les édifices gothiques. Chacun des grands compartiments d’une fenêtre, limités par les remplages. PAPETERIE. Châssis de bois garni d’un tissu métal-lique, et servant à la fabrication du papier. Papier à la forme, dont la pâte a été coulée dans ce châssis. –IMPRIMERIE. Dans la typographie au plomb, ensemble des lignes d’une page serrées dans un châssis ; ce châssis lui-même.Par extension.Cliché, plaque ou cylindre servant à l’impression.Placer les formes sur la rotative.Par métonymie.Chaque côté d’une feuille d’impression. Dans l’in-octavo, une forme est constituée de huit pages.
forme ( VI - 2 )
- Moule en relief ou en creux, matrice, qu’on utilise pour donner forme à une matière. Forme à fromage. Une forme de cordonnier, utilisée dans la confection des chaussures. Monter une botte sur la forme. Par extension. Embauchoir. CHAPELLERIE. Mettre un chapeau en forme, sur la forme, le placer sur un moule de bois ou une armature de sparterie pour le façonner. Par métonymie. Calotte de feutre cylindrique. Un chapeau haut de forme, voir Haut-de-forme. ▪ Loc. En forme, de forme. Robe en forme, qui suit la ligne du corps jusqu’aux hanches et s’évase vers le bas. Housse en forme, qui épouse la forme des meubles qu’elle sert à recouvrir. Coque en forme, carène arrondie dans le plan transversal. Outil de forme, outil de coupe dont le profil correspond à celui qu’on veut donner à une pièce. Lettre de forme, écriture minuscule gothique, soigneusement calligraphiée, en usage du xiiie siècle au xve siècle.
forme ( VI - 3 )
- Spécialement. MARINE. Bassin d’échouage où l’on répare les bateaux. Faire passer un navire en forme. Forme de radoub (on dit aussi Bassin de radoub ou Cale sèche). BÂTIMENT. PONTS ET CHAUSSÉES. Couche de sable ou de mâchefer sur laquelle on place le pavement ou le carrelage. ARCHÉOLOGIE. Au Moyen Âge, banc à dossier et appuis, où chaque place était marquée par une séparation. Une forme en chêne sculpté. Chacune des stalles du chœur d’une église ; leur rangée complète. –CHASSE. Cavité où gîte un lièvre. On ne tire pas un lièvre en forme. Oiseau artificiel utilisé comme leurre (on dit aussi Appelant). Lancer des formes sur un étang pour attirer les sarcelles. PATHOLOGIE ANIMALE. Exostose qui se développe sur les phalanges d’un cheval. Formes du paturon.
forme ( VII et autres termes )
VII. Fig. et fam. Condition physique.
Être en bonne forme, en grande forme, au mieux de sa forme, ou, elliptiquement, en forme. Garder, perdre la forme, se tenir en forme. Par extension. Je vous ai trouvé en grande forme, vous avez été au meilleur de vous-même.
Voir aussi : [FranceTerme] : (Informatique) appariement de formes ● forme n. f. forme géométrique sûre (Santé et médecine | Sports) gymnastique de forme
fort
fort ( I - A : 1, 2 )
I. FORT, FORTE adjectif et nom Étymologie : Xe siècle. Issu du latin fortis, « courageux, robuste ». ↪ voir aussi : II. Fort (adv.)
I. Adjectif A. Qui a de la force. 1. Doué d’une grande vigueur, solide, robuste. Un homme grand et fort. Sera-t-il assez fort pour porter ce fardeau ? Par métonymie. Une forte constitution, une forte nature. - Expr. Fort comme un Turc, d’une force hors du commun. Le sexe fort, le sexe masculin, les hommes. Fig. Prêter main-forte à quelqu’un, voir Main-forte.
- Corpulent, épais. Un fort gaillard. Une femme forte. Elle est forte des hanches. Une forte poitrine. Des traits forts.
fort ( I - A : 3 )
- Solide, résistant, fait pour supporter diverses actions. Cette poutre n’est pas assez forte. Un fort pilier, une forte voûte. Une forte muraille, une forte digue. Papier fort, carton fort, épais et que l’on ne peut déchirer faci-lement. Étoffes fortes, toiles fortes. De fortes chaussures, de grosses chaussures très solides. Colle forte, qui permet d’obtenir un collage résistant. Terre forte, grasse et lourde, difficile à travailler. ▪ Spécialement. Qui est doté de puissants moyens de défense, qui peut résister aux attaques. Une place forte, une ville forte, un château fort. Par analogie. Une chambre forte. Coffre-fort, voir ce mot. ▪ Loc. Le point fort d’une personne, ce qui en elle donne le moins de prise aux attaques, à la critique ; le domaine où sa compétence est le plus certaine. Les points forts de l’adversaire. Fig. L’histoire est son point fort, il y excelle. Le point fort d’une théorie, d’un système.
fort ( I - A : 4, 5 )
- Qui a de solides connaissances ; habile, expérimenté, capable. Être fort en latin, en mathématiques. Il n’est pas assez fort pour traiter un tel sujet. Fam. Il est beaucoup trop fort pour moi, je ne peux rivaliser avec lui. ▪ Expr. Il est fort, très fort, pour parler, pour pérorer, il sait moins agir que discourir. Par euphémisme. Il n’est pas fort, pas très fort, il manque d’habileté, de discernement. Être fort en gueule, avoir le verbe haut, la repartie prompte et volontiers insolente. ▪ Vieilli. Par métonymie. Une tête forte, une personne qui a beaucoup de jugement, de grandes capacités.
- Ferme et courageux, capable de résister. Être, se montrer fort contre l’adversité, dans les épreuves, face au danger. Un caractère fort, une âme forte. ▪ Par extension. Une forte tête, une personne animée d’un esprit de rébellion. Mettre les fortes têtes à la raison. Un esprit fort, une personne qui rejette les croyances religieuses ou les opinions couramment admises. ▪ Spécialement. Un cheval fort en bouche, qui résiste au mors.
fort ( I - A : 6 )
- Qui a de la puissance, des ressources, de l’autorité ; qui est en état de lutter, d’être obéi, d’agir efficace-ment. Un roi, un gouvernement, un exécutif fort. Un régime, un État fort. ▪ Loc. Être fort de quelque chose, en tirer son assurance, sa force morale ou matérielle. Une armée forte de tant de bataillons. Une cavalerie forte de six cents hommes. Il est fort de l’appui du ministre. Elle est forte de son bon droit, de sa longue expérience. Être fort en, disposer d’un grand nombre, d’une grande quantité de. Un parti fort en adhérents. Une armée forte en infanterie. Se faire fort de, suivi d’un infinitif, s’estimer, s’affirmer capable de (dans cette locution, fort reste généralement invariable, voir Faire). Il se faisait fort de réunir la somme demandée. Elles s’étaient fait fort de réussir. Se porter fort pour quelqu’un, se porter garant pour lui, ou répondre de son consentement. Elles se portèrent fort pour leur frère. ▪ Expr. L’homme fort, dans un groupe, la personne dont l’influence est déterminante. Avoir affaire à forte partie, affronter un adversaire ou un concurrent redoutable ou, fig., être en butte à des difficultés importantes. Par métonymie. Recourir à la manière forte, user de la contrainte, de la violence. ▪ ÉCRITURE SAINTE. Le Dieu fort, celui des Hébreux, par opposition aux dieux des gentils