définitions courantes - 30 Flashcards

1
Q

rural -e

adjectif

A

(pluriel Ruraux, rurales). Étymologie : XIVe siècle. Emprunté du latin ruralis, « des champs, de la campagne », lui-même dérivé de rus, ruris, « campagne ; rusticité, grossièreté ».

Relatif à la campagne, souvent par opposition à Urbain, ou relatif au monde agricole. Le monde rural. La vie rurale. Zone, commune rurale. En France, est dite rurale la population vivant dans des communes de moins de deux mille habitants. La part de la population rurale dans le monde est désormais inférieure à celle de la population urbaine. La dissémination de l’habitat rural. Gîte rural. Exploitation rurale. L’exode rural, le départ des agriculteurs, des habitants des campagnes vers les régions urbaines. Génie rural, qui concerne les constructions et les équipements servant à l’agriculture et à l’aménagement de l’espace rural. Droit rural. Le code rural. Les biens ruraux. Un bail rural. ▪ Subst. Les ruraux, les habitants de la campagne.

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2
Q

mondial-e

adjectif

A

(pluriel Mondiaux, mondiales).

Étymologie : XVIe siècle. Dérivé de monde (XIIe siècle. Issu du latin mundus, de même sens).

Qui intéresse, concerne le monde entier ; qui est répandu dans l’ensemble du monde. La population mondiale. L’économie mondiale. Crise mondiale. La Première Guerre mondiale. Record mondial. Le patrimoine mondial de l’humanité, l’ensemble des sites naturels et culturels aux-quels est reconnue une valeur universelle exceptionnelle et qui font l’objet d’une protection particulière. L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) inscrit des monuments, des sites, des villes au patrimoine mondial de l’humanité. Subst., au masculin, dans un emploi emprunté de l’espagnol. Le Mondial de football, la Coupe du monde de football.

[FranceTerme] : (Défense | Relations internationales) espace public mondial (Économie générale) impôt unitaire mondial sur les sociétés (Relations internationales) voisinage mondial (Tous domaines) bien public mondial

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3
Q

moi ( I - 1 )

pronom personnel

A

pronom personnel de la première personne du singulier et nom masculin Étymologie : IXe siècle, mi. Issu du latin me, de même sens.

I. Pronom personnel de la première personne du singulier, aux deux genres. L’emploi respectif de moi et des formes atones je et me est commandé par la fonction et la position du pronom, et par la modalité de la phrase. 1. Employé en fonction de sujet, au lieu de je.Quand il y a ellipse du verbe. « Qui veut nous accompa-gner ? – Moi. » « Vous jouez du piano ? Moi aussi. » Il ne les connaît pas, et moi non plus. Feriez-vous comme moi ? Il habite Paris, et moi Lyon.Dans les phrases exclamatives, notamment pour accompagner un verbe à l’infinitif ou un adjectif. Moi, trahir un ami ! Abandonner la lutte, moi ! Moi, jaloux !Dans des propositions participiales. Moi parti, ils ont continué à jouer.

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4
Q

moi ( I - 2 )

pronom personnel

A

2. Employé en fonction de complément d’objet direct ou indirect, au lieu de me.Quand il y a ellipse du verbe. « Qui ont-ils désigné ? – Moi. » On l’a invité, de même que moi. – Avec un verbe à l’impératif, lorsqu’il est à la forme affirmative. Croyez-moi. Écoutez-moi bien. Pardonnez-moi. Prêtez-le-moi. Dites-moi la vérité. (On dira en revan-che Ne me grondez pas, Ne me parlez plus.) Devant les pronoms en et y, on emploie la forme élidée m’. Donnez-moi des nouvelles, donnez-m’en vite. Rendez-m’en compte. Faites-m’y penser.Fam. Comme pronom explétif, pour marquer une insistance particulière. Faites-moi taire ces gens-là. Regardez-moi ça !

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5
Q

moi ( I - 3 )

pronom personnel

A

3. Moi s’emploie encore : – Lorsque le pronom est coordonné à un ou plusieurs noms ou pronoms de même fonction (l’accord du verbe se faisant alors à la première personne du pluriel). Son père, sa mère et moi l’avons décidé ainsi. Lui et moi sommes du même avis. Ni vous ni moi n’y pouvons rien. Les termes coordonnés peuvent être repris par le pronom nous. Ses parents et moi, nous lui avons rendu visite. Elle et moi, nous partons demain. Selon les convenances, on place moi en dernière position. Toutefois, lorsque celui qui parle est d’un rang nettement supérieur, moi se trouve en première position. Moi et les hommes de mon régiment.Dans le complément du comparatif. Il est aussi grand, plus grand que moiPour renforcer les pronoms atones et marquer l’insis-tance. Je dis, moi… Moi, je prétends le contraire. Moi, que j’accepte ! On m’a choisi, moi ! ▪ Moi peut être suivi d’une apposition, d’une proposi-tion relative, d’un participe, d’un adverbe. Moi, son meilleur ami, je n’en ai rien su. Moi qui vous parle, j’ai vécu cela. Moi, ne sachant rien, j’aurais pu être sa dupe. Moi aussi, je le sais. Moi-même.Dans certaines constructions, pour marquer l’insis-tance. Moi seul le sais. Comme complément, lorsque exis-te une restriction. Je n’accuse que moi. Avec il y a, com-me sujet réel ou complément. Il n’y a que moi qui le sache Il n’y a que moi à qui elle se confie. Avec c’est, comme attribut. C’est moi. C’est moi qui en réponds. C’est moi qu’il a désigné.

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6
Q

moi ( I - 4 )

pronom personnel

A

4. Moi s’emploie aussi lorsque le pronom, quelle que soit sa fonction, est précédé d’une préposition. Avez-vous pensé à moi ? Ils avaient besoin de moi. Est-il content de moi ? En souvenir de moi.Derrière moi, avant moi. Vous pouvez compter sur moi. Venez avec moi. Cela s’est fait sans moi. Chez moi. Selon moi. Faites cela pour moi.▪ En coordination. Elle ne se soucie ni d’eux ni de moi. Il a écrit à son avocat et à moi. Avec c’est, comme complé-ment. C’est à moi qu’il faut vous adresser. C’est de moi qu’il s’agit. C’est à moi de jouer.À moi sert souvent à marquer la possession. C’est à moi. Un ami à moi. De l’argent à moi.Pour renforcer le pronom objet et marquer l’insis-tance. Il a osé me dire cela, à moi ! ▪ Loc. À moi ! exclamation qu’on emploie pour appeler à son aide, à son secours. À moi, mes amis ! À moi, à moi ! S’emploie aussi pour interpeller. « À moi, comte ! Deux mots ! » ▪ Quant à moi, pour moi, pour ma part. Vous en direz ce qu’il vous plaira ; quant à moi, pour moi, je sais ce qu’il en est. Subst., au masculin (fam.). Je me suis tenu sur mon quant-à-moi, j’ai fait preuve de réserve, de circonspection. ▪ À part moi (fam.), en moi-même, tacitement. Je me disais cela à part moi.De vous à moi, entre nous, en confidence.

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7
Q

moi ( II )

nom masculin

A

II. Nom masculin. 1. La personne humaine, en tant qu’elle a conscience d’elle-même, qu’elle est à la fois le sujet et l’objet de la pensée. Le moi empirique. Le moi métaphysique. Le moi superficiel, le moi profond. Titre célèbre : Le Culte du moi, trilogie romanesque de Maurice Barrès (publiée de 1888 à 1891).

2. Se dit couramment de la personne en tant qu’elle rapporte à elle toutes choses, de l’attachement de chacun à ce qui lui est personnel. Le moi choque toujours l’amour-propre des autres. Le moi est haïssable, formule empruntée à Pascal.

3. PSYCHANALYSE. Une des trois instances du psychisme, selon Freud, avec le ça et le surmoi.

[Ne pas dire] : Donne-moi-le Moi je, nous on

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8
Q

montrer ( 1 )

verbe transitif

A

Xe siècle. Issu du latin monstrare, de même sens.

1. Faire voir, exposer aux regards. Il m’a montré sa bibliothèque, ses tableaux. On m’a enjoint de montrer mes papiers. Montrer une blessure. On va vous montrer votre chambre. Aux jeux de cartes. Montrer son jeu, le laisser voir, délibérément ou par étourderie. ▪ Pron. Il s’est montré à la fenêtre. Il n’ose plus se montrer en public. Par extension. Le soleil ne s’est pas montré aujourd’hui, n’a pas été visible. ▪ Fig. Se montrer, manifester par son attitude qu’on est décidé à agir, à réclamer son droit, à ne pas laisser faire une chose qu’on désapprouve. Vous avez fait assez de conces-sions, il est temps de vous montrer. Il n’a qu’à se montrer pour que le calme revienne.

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9
Q

montrer ( 1 fin, 2 )

verbe transitif

A

▪ Expr. Montrer le poing à quelqu’un, en signe de menace Fig. Montrer son nez, le bout de son nez (fam.), se faire voir, apparaître, le plus souvent pour peu de temps, ou de manière furtive. Montrer le bout de l’oreille (fam.), laisser deviner ce qu’on voudrait cacher. Montrer les talons, s’en aller ou s’enfuir. Montrer le dos à l’ennemi (fam.), prendre la fuite, refuser de combattre. Montrer les dents, les grif-fes, manifester qu’on est de force à se défendre. Montrer patte blanche (fam.), par allusion à la fable de La Fontaine « Le Loup, la Chèvre et le Chevreau », donner un signe de reconnaissance pour être admis quelque part. Ce vêtement montre la corde, il est très usé. ▪ Par extension. Décrire, peindre. Cet auteur a voulu montrer les travers de ses contemporains. Cette gravure montre le Pont-Neuf.

2. Faire voir par un geste, un signe ; indiquer, désigner. Montrer quelque chose du geste, du regard. Montrez-moi l’homme dont vous parlez.▪ Expr. fig. Montrer le chemin aux autres, donner l’exemple. Montrer quelqu’un du doigt :le blâmer, s’en moquer en public ou, parfois, le dénoncer. Fam. Montrer la porte à quelqu’un, le chasser.

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10
Q

montrer ( 3 à ne pas dire )

verbe transitif

A

3. Faire paraître, manifester. Montrer de l’embarras, de la crainte. Montrer de l’humeur. Montrer de la bienveil-lance à quelqu’un. Il m’a montré qu’il appréciait cette attention. Montrer de la patience, de la retenue, de la fai-blesse. Montrer son courage, sa piété. Montrer une disposi-tion particulière pour un art, un métier, un sport. ▪ Par métonymie. Cette suggestion montre votre prudence.

4. Faire connaître, enseigner ; prouver, établir. Il nous a montré comment procéder. Comme vous l’avez bien montré dans votre ouvrage… Je lui montrerai à qui il a affaire, de quoi je suis capable et, fam., de quel bois je me chauffe.Intransitivement et vieilli. Montrer à (suivi d’un infi-nitif). Montrer à lire, à danser. Avec une intention mena-çante. Je lui montrerai bien à parler ainsi.

5. Pron. Accompagné d’un attribut. Se révéler, s’avé-rer ; paraître. Se montrer homme de cœur. Se montrer digne de sa réputation. Se montrer à son avantage, sous son meilleur jour. Se montrer tel qu’on est, ne rien affecter, ne rien dissimuler. Par extension. Les résultats se sont montrés décevants

[Ne pas dire] Faire montrer pour montrer ou faire voir

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11
Q

péril ( 1 )

nom masculin

A

Xe siècle. Issu du latin periculum, « essai, expérience », puis « risque, danger ».

  1. Ce qui met en danger, menace les biens, la santé ou l’existence. S’exposer, se soustraire au péril. Affronter, bra-ver les périls. Une aventure qui n’est pas sans péril. Courir de grands périls. Il y a beaucoup de péril, un grand péril à agir ainsi. Il semblait n’avoir pas conscience du péril qui le menaçait. À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire, expression tirée du Cid de Corneille et devenue proverbiale. Spécialt. droit. Arrêté de péril, arrêté municipal ordonnant l’évacuation d’un immeuble qui menace ruine et mettant le propriétaire en demeure de le réparer ou de le démolir dans un délai fixé. – Marine. Vieilli. Périls de mer, de la mer, ensemble des sinistres d’origine naturelle qui menacent les navires quand ils prennent la mer. Saint Michel au péril de la mer, saint patron du Mont-Saint-Michel. – Histoire. La montée des périls, expression employée pour évoquer les signes avant-coureurs de la Seconde Guerre mondiale et, par ext., pour désigner des circon-stances historiques qui semblent annoncer une crise ou un conflit.
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12
Q

péril ( 1 suite, 2 )

nom masculin

A

Loc. et expr. Il y a, il n’y a pas péril en la demeure, il y a danger à différer davantage. À vos risques et périls, se dit pour rappeler à quelqu’un qu’il devra assumer toutes les con-séquences de ce qu’il entreprend. Le péril jaune, expression apparue au XIXe siècle pour dénoncer le risque supposé d’invasions venant d’Asie. Le péril rouge, expression utilisée au XXe siècle par ceux qui craignaient l’expansion du communisme.

2. Épreuve, situation dans lesquelles on est exposé à une menace, à un grave danger. Être en péril de mort, en grand péril. Mettre sa vie en péril. Au péril de ma tranquil-lité, de ma liberté, de ma vie, en prenant le risque de la perdre. Une espèce animale, végétale en péril. Chef-d’œuvre en péril, s’emploie pour parler des témoignages du passé, le plus souvent architecturaux, qui risquent de disparaître ou d’être dénaturés.

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13
Q

périlleux - leuse

adjectif

A

XIIe siècle, perillus. Issu du latin periculosus, « dangereux », lui-même dérivé de periculum, « essai, expérience », puis « risque, danger ».

Dangereux, qui fait courir de grands risques. Une aventure, une entreprise, une situation périlleuse. Un périlleux voyage. Il est périlleux de prendre la mer par ce temps.

SPORTS. Saut périlleux, saut acrobatique sans appui, qui consiste à exécuter une rotation complète sur soi-même autour de l’axe horizontal du corps. Un double, un triple saut périlleux. Les sauts périlleux sont des figures classiques en gymnastique et en plongeon.

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14
Q

périr

verbe intransitif

A

XIe siècle. Issu du latin perire, « s’en aller tout à fait, disparaître ; mourir », lui-même composé du préfixe intensif per‑ et de ire, « aller ».

Trouver la mort, en particulier dans des circonstances violentes ou dramatiques. Périr au combat, en mer, par le feu. Une partie de la population a péri sous les bombarde-ments. Les troupeaux périront si la sècheresse se poursuit. Par exagération. Périr d’ennui, s’ennuyer au plus haut point. Absolument. Ce spectacle nous a ennuyés à périr !▪ Expression tirée de l’Écriture sainte et devenue pro-verbiale. Qui se sert de l’épée périra par l’épée, on s’expo-se à pâtir de la violence que l’on a suscitée (on dit aussi : Tous ceux qui prennent le glaive périront par le glaive). ▪ MARINE. Périr corps et biens, pour un navire, s’abîmer en mer avec sa cargaison. ▪ Fig. Être totalement détruit, anéanti. Tout empire périra. Les arts périssent s’ils sont trop encouragés.

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15
Q

moral-e ( I - 1 )

adjectif

A

XIIIe siècle. Emprunté du latin moralis, de même sens. ↪ voir aussi : II. Moral (n. m.)

1. Qui relève de la pensée, des facultés intellectuelles ou psychiques, par opposition à Matériel, Physique, Corporel. Causes morales. Preuves morales. Certitude morale, adhésion profonde de l’esprit à des vérités prati-ques, qui se fondent sur des motifs d’ordre moral. Mal phy-sique et mal moral. Force morale. Prodiguer un réconfort moral à quelqu’un. Caution morale, appui, soutien person-nel que l’on apporte à quelqu’un. ▪ DROIT. Dommage moral, qui est causé aux sentiments, à la dignité, à l’honneur d’une personne. Élément moral de l’infraction, intention délictueuse ou criminelle, qu’on dis-tingue des éléments matériels de l’infraction. Intérêt moral. Le droit moral d’un auteur sur son œuvre, qui comprend les droits de divulgation, de repentir, ainsi que le droit au res-pect de la paternité et de l’intégrité de l’œuvre. Personne morale, groupement de personnes ou de biens possédant, en raison de ses droits actifs ou passifs, une existence civile distincte. Les associations, les sociétés sont des personnes morales.

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16
Q

moral-e ( I - 2 à 4 )

adjectif

A

2. Qui concerne l’étude des mœurs. Doctrine, philosophie, théologie morale. Les œuvres morales de Plutarque. Les « Contes moraux » de Marmontel.

3. Qui a rapport au bien et au mal, aux principes qui gouvernent nos actes. Préceptes moraux. Valeurs morales. Rigueur morale. Autorité morale. Loi morale, loi que chacun porte en soi et qui dicte ce qu’il faut faire et ne pas faire. Conscience morale, connaissance intime de ce qui est conforme ou contraire à la loi morale. Sens moral, discerne-ment de ce qui est conforme ou contraire à la loi morale. Avoir perdu tout sens moral. Spécialement. Ordre moral, se dit, par référence à la poli-tique menée sous la présidence de Mac-Mahon, d’une poli-tique ou, plus généralement, d’une idéologie qui prétend régenter les comportements individuels. Les tenants de l’ordre moral. ▪ Par extension. Qui est conforme aux bonnes mœurs, à la morale. Une conduite fort morale. Un discours très moral. Cela ne semble guère moral. Un livre moral, édifiant ou moralisateur.

4. THÉOLOGIE. Vertus morales, par lesquelles l’homme est porté à bien agir même sans la grâce, par opposition aux vertus théologales, qui sont fondées sur la grâce et ordon-nent l’homme directement à Dieu. S’il ne cultivait pas les vertus chrétiennes, il observait du moins les vertus morales.

17
Q

moral ( II )

nom masculin

A

II- (ne s’emploie qu’au singulier). Étymologie : XVIIIe siècle. Forme substantivée de moral I.↪ voir aussi : I. Moral, ‑ale (adj.)

1. Ensemble de nos facultés morales. L’influence du moral sur le physique.

2. État d’esprit, disposition dans lesquels on fait face aux difficultés, aux maladies, aux épreuves de l’existence. Le moral des troupes était excellent. Remonter le moral à quelqu’un. Avoir bon moral ou, pop., avoir le moral. Avoir mauvais moral.

18
Q

morale (III )

nom féminin

A

XVIIe siècle. Forme féminine substantivée de moral I.

1. Ensemble des règles, des principes selon lesquels on dirige sa vie, sa conduite, ses mœurs, considéré relative-ment au bien et au mal. Morale pure, austère. Morale relâchée. Morale individuelle, collective. Se forger une morale. Être dépourvu de morale, n’avoir pas de morale. Bafouer la morale publique. Expr. La morale est sauve.

2. Science du bien et du mal ; doctrine relative aux mœurs, éthique. Cours, professeur de morale. Enseigner la morale. Les fondements de la morale. La morale kantienne. Il prêche la morale plus qu’il ne la pratique.Par métonymie. Traité contenant un enseignement, une réflexion sur cette science. La « Morale » d’Aristote.

3. Leçon morale, avertissement que l’on donne à quel-qu’un quant à sa conduite. Faire de la morale ou faire la morale à quelqu’un, le réprimander, l’avertir d’avoir à s’amender. ▪ Par extension. La morale d’un ouvrage, la leçon morale qui s’en dégage, ou encore les quelques phrases de vers ou de prose qui la résument (on dit aussi Moralité). La morale d’une fable de La Fontaine. Expr. fam. La morale de l’histoire, la leçon qu’on tire d’un évènement, d’un fait.

19
Q

napoléon

nom masculin

napoléonien-ne

adjectif

A

XIXe siècle. Du nom de Napoléon Ier.

Nom donné, dans l’usage commun, à une pièce de vingt francs frappée à l’effigie de Napoléon Ier, et à une pièce d’or, dont la valeur faciale pouvait varier, frappée à l’ef-figie de Napoléon III. Les napoléons, en usage de 1803 jus-qu’à la Première Guerre mondiale, étaient aussi couramment appelés « louis », par analogie avec la monnaie frappée à l’ef-figie des rois de France à partir du règne de Louis XIII. Le napoléon, toujours coté en Bourse, sert de monnaie de thésau-risation et s’emploie dans certains échanges financiers.

Relatif à Napoléon Ier ou à son règne. Les campagnes napoléoniennes. La légende napoléonienne.

20
Q

nous ( I - 1 )

pronom personnel

A

pron. person. de la 1ère personne du pluriel, aux 2 genres. Étymologie : IXe siècle. Issu du latin nos, de même sens.

I. Nous est employé par la personne qui parle, qui écrit, qui pense, pour se désigner elle-même, associée à une ou plusieurs personnes. 1. Dans la fonction de sujet. Nous partons. Quand nous entrâmes dans la salle, tout le monde se tut. Il se place après le verbe dans des phrases interrogatives ou exclamatives, dans des propositions incises. Où allons-nous ? Sommes-nous bêtes ! Ce problème, disions-nous, est loin d’être réglé. Il se place encore après le verbe quand il est complément du présentatif. « Qui est-ce ? – C’est nous. » ▪ Nous sujet peut être séparé du verbe par une apposi-tion, une proposition relative, un complément circon-stanciel, etc. Nous, ses amis les plus proches, l’avons ac-compagné. Nous-mêmes, qui sommes pourtant les pre-miers concernés, n’avons été prévenus que très tard. Dans la langue parlée, Nous est repris. Nous, quand cela était nécessaire, nous l’avons aidé.

21
Q

nous ( I - 1 fin à 3 )

pronom personnel

A

▪ Nous peut être associé à d’autres sujets. Nos cousins et nous sommes inséparables. Pour reprendre deux ou plu-sieurs pronoms sujets dont l’un est à la première person-ne. Vous et moi, nous sommes dans le même cas. Eux et nous, nous avons été heureux de nous rencontrer. ▪ Elliptiquement. « Qui a fait cela ? – Nous. »

2. Dans la fonction de complément d’objet. (Nous se pla-ce avant le verbe, sauf dans les phrases affirmatives au mo-de impératif.) Il nous observe. Nous regarde-t-il ? Ne nous interrompons pas. Regardez-nous. Parlez-nous. Allons-nous-en.

3. Précédé d’une préposition, dans la fonction de com-plément du verbe ou de l’adjectif. Il parle de nous. Elle vient avec nous. Êtes-vous content de nous ? Que cela reste entre nous. Dans la fonction de complément du compara-tif, après la conjonction Que : Ils sont plus forts que nous.

4. En apposition, Nous sert à opposer un groupe de per-sonnes à un autre et à donner plus de force à la phrase. En apposition au sujet. Nous, nous n’oserions pas faire cela. Mes alliés et moi prétendons, nous, ne pas agir ainsi. En apposition au complément. On nous a insultés, nous ! On nous a fait cela, à nous !

22
Q

nous ( 1, 2 )

style

A

II. Emplois stylistiques.

1. Nous désigne au sens large une collectivité à laquelle appartient la personne qui parle, qu’il s’agisse de l’hu-manité, d’un pays, d’une famille, ou encore de gens ayant en commun des idées, des croyances, une forma-tion, des habitudes, etc. La Grèce et Rome nous ont appor-té la civilisation. Ce passé que l’Europe nous envie. ▪ Spécialement. Chez nous, à la maison, dans notre famille, dans notre province, dans notre pays. Venez donc dîner chez nous ! Chez nous, les saisons sont très marquées. ▪ Fam. Nous autres, nous qui sommes du même côté, du même avis, du même rang. Vous allez jouer ; nous autres, nous allons nous promener. Vous en jugez ainsi, nous autres sommes d’un avis différent.

2. Nous était employé par le roi dans les lois, les ordon-nances, etc., au lieu de Je ou Moi (on parle alors de plu-riel de majesté). Nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit. Il est encore employé par le pape, par les évêques dans leurs mandements ou par quelque personnage important dans l’exercice de ses fonctions. Nous N., certifions que… Nous N., déclarons que…

23
Q

nous ( 2 fin à ne pas dire )

style

A

▪ Nous est employé, au lieu de Je ou Moi, comme pluriel de modestie, par un auteur ou un orateur en parlant de lui-même. Il s’agit d’un élément important ; nous y reviendrons. ▪ Dans ces emplois, l’accord de l’adjectif ou du partici-pe se fait toujours au singulier. Pour notre part, nous som-mes convaincu que ce point de vue finira par l’emporter. ▪ Subst., au masculin. Le nous de majesté. Le nous de modestie.

3. Fam. Nous s’emploie quelquefois à la place des pro-noms personnels Tu, Il, Elle ou Vous, pour exprimer la bienveillance, la condescendance ou l’ironie. Dans cet emploi, lorsque Nous ne représente qu’une personne, l’adjectif ou le participe qui s’y rapporte se met au singulier. Alors, cher neveu, comment allons-nous ? On lui a souvent fait remarquer qu’elle se trompait, mais nous sommes opiniâtre, nous ne voulons pas nous corriger. Nous faisons le difficile, maintenant ?

[Ne pas dire] Moi je, nous on

24
Q

observation ( 1, 2 )

nom féminin

A

XIIIe siècle. Emprunté du latin observatio, de même sens.

1. Vieilli. Action d’observer ce qui est prescrit par une loi, une règle, ce que l’on a promis à quelqu’un. L’obser-vation des commandements de Dieu, de la loi. L’observation d’une promesse, d’un engagement.

2. Action de regarder avec attention, de suivre l’évolu-tion de quelque chose. Être, se tenir, demeurer en obser-vation. Appareils, instruments d’observation. Voilà un excellent poste d’observation.

▪ Spécialement. MILITAIRE. Observation aérienne. Mission de reconnaissance et d’observation. MÉDECINE. Surveillance attentive à laquelle on soumet des personnes ou des animaux en vue d’établir un dia-gnostic. Mettre un malade en observation. Période d’obser-vation. Quarantaine d’observation, isolement imposé aux occupants d’un navire pour éviter tout risque de contagion en cas d’épidémie. SPORTS. Évaluation des points forts et des faiblesses de l’adversaire. Un round d’observation.

25
Q

observation ( 3 à autre terme )

nom féminin

A

3. Le fait d’examiner, d’étudier de manière systémati-que des êtres, des choses, des phénomènes. Observation scientifique. Des observations exactes, méthodiques. Un phénomène perceptible à l’observation. ▪ Loc. et expr. Champ d’observation, domaine d’étude. Avoir le sens de l’observation, posséder une aptitude parti-culière à dégager les causes et les effets des phénomènes, des évènements que l’on observe. ▪ Par métonymie. Ce qui est observé, ce qui résulte de l’observation. Observations astronomiques, météorologi-ques, médicales. Consigner des observations.

4. Le plus souvent au pluriel. Commentaire sur un au-teur, réflexion qu’inspire un ouvrage. Observations sur la « Rhétorique » d’Aristote. Il a publié tel auteur avec de savantes observations.

5. Propos par lequel on fait connaître son opinion. Faire une observation au cours d’un débat. Permettez-moi une observation. Cette observation me paraît juste, pertinente. Faire des observations à un enfant pour le reprendre sur sa conduite.

[FranceTerme] : (Environnement) observation des oiseaux