définitions courantes - 12 Flashcards
conservateur ( 1, 2 )
nom masculin , conservatrice Étymologie : XIIIe siècle, « celui qui maintient un droit ». Emprunté du latin conservator, « sauveur, conservateur », de conservare, « conserver ». Au sens 3 (XIXe siècle), calqué de l’anglais conservative.
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Personne qui conserve, entretient, maintient ce qui existe.
Dieu, créateur et conservateur de toutes choses. Être le conservateur d’une tradition. - N. m. ADMINISTRATION. Fonctionnaire chargé de gérer et d’entretenir des biens appartenant à l’État ou à une collectivité, d’enrichir les collections existantes et de les faire connaître au public. Le conservateur d’un musée, d’un château. Le conservateur du cabinet des médailles, du département des estampes. Conservateur en chef, conservateur adjoint. Madame le conservateur de la bibliothèque.DROIT ADMINISTRATIF. Conservateur des hypothèques, fonctionnaire chargé de la tenue des registres destinés à l’inscription des privilèges et hypothèques, et à la publicité des actes portant sur les droits réels immobiliers.
conservateur ( 3, 4 )
- POLITIQUE. Personne qui défend les principes de l’ordre social existant, les idées et les institutions du passé. En Grande-Bretagne, les conservateurs s’opposent aux travaillistes. Adjectivement. Un parti conservateur, un journal conservateur. Il est connu pour ses opinions conservatrices. Par extension. Il est très conservateur, il est hostile à toute forme de changement.
- N. m. INDUSTRIE ALIMENTAIRE. Additif empêchant l’altération des aliments qui ne sont pas destinés à la consommation immédiate. La présence d’un conservateur doit être indiquée sur l’emballage du produit. ÉQUIPEMENT MÉNAGER. Compartiment hermétique équipé pour maintenir dans leur état des produits auparavant congelés ou surgelés.
conservation ( 1 )
nom féminin Étymologie : XIVe siècle. Emprunté du latin conservatio, « action de conserver ».
- Action de conserver, de maintenir en bon état ; résultat de cette action. L’homme doit assurer la conservation de la nature, la sauvegarde des sites et des espèces vivantes. Veiller à la conservation de ses biens, de ses privilèges. Il ne songe qu’à la conservation de sa santé, qu’à sa propre conservation. Instinct de conservation, instinct qui pousse un être vivant à lutter pour son existence lorsqu’elle est menacée. ▪ Par extension. Le fait d’être plus ou moins bien conservé. Un tableau, une statue, une médaille d’une belle conservation. Trouver des gravures rupestres, des fossiles en parfait état de conservation, en mauvais état de conservation. Entreposer des médicaments dans de bonnes conditions de conservation. ▪ Spécialement. La conservation des aliments, le fait de maintenir, pendant une durée plus ou moins longue, des denrées alimentaires en état d’être consommées. Procédés de conservation. Durée de conservation. Un produit de longue conservation.
conservation ( 2 à autres )
- PHYSIQUE. Axiomes ou principes de conservation, selon lesquels des grandeurs restent constantes au cours de certaines transformations. Conservation de la masse, conservation de l’énergie, principes selon lesquels la masse et l’énergie totale d’un système isolé restent constantes.
- ADMINISTRATION. Fonction, charge de conservateur ; lieu où s’exerce cette fonction, cette charge. Il a obtenu la conservation d’un château historique. S’adresser à la conservation du musée. Conservation des hypothèques, service chargé d’enregistrer les hypothèques et d’en suivre l’exécution. La conservation des hypothèques assure la publicité foncière. Par métonymie. Bureau où se trouve ce service. Se rendre à la conservation des hypothèques.
autres : [FranceTerme] : (Finance) conservation internationale ● conservation nationale(Télécommunications) conservation du numéro
considération ( 1 )
nom féminin Étymologie : XIIe siècle. Emprunté du latin consideratio, « examen attentif par les yeux et l’esprit », puis « égard, estime ».
Action de considérer ; résultat de cette action. 1. Le fait de considérer avec une attention particulière. Une nouvelle digne de considération. Cela mérite considération, demande une longue considération, beaucoup de considération.Mettre, faire entrer, prendre quelque chose en considération*, en tenir compte pour une décision. *On prendra vos services en considération*. ▪Loc. prép.En considération de, compte tenu de, en raison de. On lui accorde cette place en considération de ses états de service. ▪Class.*Souci de bien examiner avant d’agir, circonspection dans la conduite. Il agit sans considération. Une décision prise sans considération.
considération ( 2, 3 )
- Raison, motif, réflexion qui, après examen, porte à agir de telle ou telle manière. Diverses considérations l’ont porté à cette démarche. Pesez bien toutes les considérations. Aucune considération ne saurait le retenir.
- Attention particulière qu’on porte à quelqu’un ; estime, admiration. Un homme qui s’est acquis une grande considération. Il est en grande considération, en haute considération auprès du gouvernement. Être l’objet de la considération générale. Il ne jouit d’aucune considération. ▪ Spécialement. Dans les formules de politesse par lesquelles on conclut une lettre. Croyez, je vous prie, à ma parfaite considération, à ma considération distinguée. Veuillez agréer l’expression, l’assurance de ma haute considération.
considération ( 4 )
- Au pluriel. Remarque, observation orale ou écrite sur un sujet déterminé. Présenter des considérations à une assemblée, à une commission. Faire part de ses considérations. S’en tenir à quelques considérations générales. Entrer dans de longues considérations. Se perdre en considérations sans intérêt.
Titre célèbre : Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence, de Montesquieu (1734).
contrainte
adjectif Étymologie : XVIIe siècle. Participe passé de contraindre.
Qui trahit la gêne et l’embarras, qui manque de naturel, de spontanéité. Un rire contraint. Une mine, une attitude contrainte. Il n’y a rien de contraint dans ses manières.
contraindre ( 1, 2 )
verbe transitif Conjugaison :(se conjugue comme Craindre). Étymologie :XIIe siècle, constreindre, puis constraindre, « presser, faire peser ». Emprunté du latin constringere, « lier ensemble, enchaîner, réprimer ».
- Réprimer, contenir, réfréner. Contraindre ses humeurs, ses désirs, ses sentiments, ses passions. Pron. Il avait peine à se contraindre, à se maîtriser. ▪ Litt. Gêner. Je ne me suis jamais laissé contraindre dans mes goûts, mes sentiments, mes opinions.
- Loc. Contraindre à, contraindre de, forcer quelqu’un à faire quelque chose contre son gré, contre sa volonté. Je saurai vous contraindre à parler, à vous taire. La nécessité le contraint à vendre sa propriété. Le mauvais temps nous a contraints d’écourter notre séjour. La ville fut contrainte de se rendre. Absolument. Elle décidera librement, je ne veux pas la contraindre. ▪ Expr. Par redondance. Contraint et forcé, dans l’impossibilité absolue d’agir autrement. Je ne m’y résignerai que contraint et forcé. Il n’a donné sa signature que contraint et forcé.
contraindre ( 3 à autre )
- DROIT. Obliger par voie légale. Contraindre quelqu’un par une procédure, par voie de justice, par justice. Contraindre par saisie de biens, par corps et autres voies. Contraindre quelqu’un pour les dépens du procès, pour une dette. J’enverrai les huissiers pour le contraindre.Absolument. Seul le juge a le droit de contraindre.
- MUSIQUE. Basse contrainte, voir Basse I.
autre : [FranceTerme] : (Relations internationales) pouvoir de contraindre
contre ( I )
I. CONTRE préposition Étymologie : IXe siècle, contra. Du latin contra, adverbe et préposition, « en face de, vis-à-vis », et « tout près de », puis « en direction opposée à, contrairement à ».
I. Exprime le contact. 1. Marque la juxtaposition, la contiguïté, la proximité. Tout près de, à côté de, sur. Sa maison est contre la mienne. Être assis contre le mur. Il a rangé sa voiture contre le trottoir. La mère serrait l’enfant contre son sein. Il appuyait son front contre la ▪ Loc. adv. Ci-contre, en regard. Voir ci-contre un schéma, une note explicative. Tout contre, très près.
- Marque la rencontre brutale, le heurt, le choc. Sur. Le navire s’est brisé contre les rochers. La voiture s’est écrasée contre un platane. Donner de la tête contre une poutre. Expr. fig. C’est à se cogner la tête contre les murs, c’est à désespérer.
contre ( II , 1, 2 )
II. Exprime le conflit. 1. Marque le désaccord, la divergence. En dépit de, sans égard à, en opposition avec. Elle s’est mariée contre la volonté de ses parents. Agir contre sa conscience, contre l’honneur, contre son intérêt. Contre tout bon sens, toute apparence.
- Marque l’opposition. En sens inverse de. Nager contre le courant. Avancer contre le vent. Expr. fig. Contre vents et marées, malgré tous les obstacles. Envers et contre tout, envers et contre tous, malgré toutes les difficultés, tous les adversaires. ▪ Avec une idée d’hostilité. Quel grief avez-vous contre moi ? Déposer une plainte contre X. Plaider contre son propriétaire. Se dresser contre le pouvoir. Lutter contre l’injustice.Expr. fig. Par allusion à Don Quichotte. Se battre contre des moulins à vent, livrer un combat stérile à des adversaires imaginaires. Par allusion à la fable de La Fontaine. C’est le pot de terre contre le pot de fer, la lutte est inégale.
contre ( II , 2 suite )
▪ Adverbialement. Je n’ai rien à dire contre et, fam., je n’ai rien contre. Je ne suis ni pour, ni contre. ▪ Loc. adv. Là contre, contre cela. Je ne proteste pas là contre. MARINE. À contre, se dit d’une voile bordée, volontairement ou accidentellement, au vent du bateau et qui le fait abattre. Le foc a été bordé à contre, a pris à contre. ▪ Par contre, en revanche, d’un autre côté, en contrepartie, en compensation, à l’inverse.
Remarque Condamnée par Littré d’après une remarque de Voltaire, la locution adverbiale : “ Par contre” a été utilisée par d’excellents auteurs français, de Stendhal à Montherlant, en passant par Anatole France, Henri de Régnier, André Gide, Marcel Proust, Jean Giraudoux, Georges Duhamel, Georges Bernanos, Paul Morand, Antoine de Saint-Exupéry, etc. Elle ne peut donc être considérée comme fautive, mais l’usage s’est établi de la déconseiller, chaque fois que l’emploi d’un autre adverbe est possible.
▪ Subst. Le pour et le contre, les arguments favorables et les arguments défavorables. Peser le pour et le contre.
contre ( II - 3, 4)
- SPORTS. Marque la compétition. Le combat d’un boxeur contre le tenant du titre. CYCLISME. Course contre la montre, épreuve où chaque concurrent, roulant seul, s’efforce de réaliser le meilleur temps. Fig. La préparation à ce concours est une course contre la montre, exige un effort qu’il ne faut pas relâcher un seul instant.
- Marque la volonté de se défendre, de se protéger. S’équiper contre le froid, contre la pluie. Élever une digue contre les inondations. Contracter une assurance contre le vol, contre l’incendie. Prendre un sirop contre la toux, se faire vacciner contre la grippe.
contre ( III )
III. Exprime la comparaison.
- Marque la différence. Au lieu de. Ce mois-ci, l’indice des prix a augmenté de 0,2 %, contre 0,3 % le mois dernier. Soixante postes sont mis au concours, contre cinquante l’année précédente.
- Marque le rapport, la proportion. Pour. Parmi tous les romans publiés cet automne, on en compte un d’intéressant contre dix de médiocres. COURSES HIPPIQUES. La cote de ce cheval est à quinze contre un, les parieurs qui l’ont joué gagnant toucheront quinze fois leur mise s’il arrive premier. Expr. fig. Parier à cent contre un, affirmer par la disproportion des enjeux une quasi-certitude. Je vous parie à cent contre un qu’il sera élu.
3. Marque l’échange. Pour, moyennant. Troquer du blé contre du bétail, de la verroterie contre de l’or, des produits finis contre des matières premières. Changer des francs contre des dollars. Faire un envoi contre remboursement. Rapporter un objet contre récompense. Ésaü renonça à son droit d’aînesse contre un plat de lentilles.