définitions courantes - 32 Flashcards
irrationnel-le
adjectif
xive siècle. Emprunté du latin irrationalis, « dépourvu de raison, où la raison n’intervient pas ».
- Qui n’est pas conforme à la raison. Un comportement irrationnel. Une décision irrationnelle. Un esprit irrationnel, qui ne fonde pas ses démarches sur le raisonnement.
2. Qui échappe au domaine de la raison ; qui ne peut s’expliquer par la raison. Des phénomènes irrationnels. ▪ Subst. L’irrationnel, ce qui ne relève pas de la raison, de la connaissance raisonnée.
3. MATHÉMATIQUES. Qui, n’ayant aucune commune mesure avec l’unité, ne peut s’exprimer par un nombre entier ou par le quotient de deux entiers. Quantité irration-nelle. La racine carrée de deux s’exprime par un nombre irrationnel. π est un nombre irrationnel ou, subst., un irrationnel. Une équation irrationnelle ou, subst., une irrationnelle, une équation algébrique comportant un ou plusieurs radicaux.
nation ( I )
nom féminin
XIIe siècle, naciuns. Emprunté du latin natio, ‑onis, « nais-sance ; ensemble de gens nés au même endroit », puis « peuple, nation ».
I. Anciennement. Groupe de personnes possédant une origine commune.Spécialement. RELIGION. Parfois avec la majuscule. Les nations, nom par lequel on désigne dans l’Écriture les peuples païens, par opposition au peuple élu. Le Christ prescrivit d’annoncer l’Évangile à toutes les nations. Saint Paul a été appelé l’Apôtre des nations.HISTOIRE.Au Moyen Âge, terme utilisé dans l’université pour classer, suivant leur origine, les maîtres et les étudiants.L’Université de Paris comprenait au XIIe siècle quatre nations : celles de France, de Picardie, de Normandie et d’Allemagne. Les Quatre Nations, au XVIIe siècle, les populations des provinces du Roussillon, de Pignerol, d’Alsace et de Flandre, récemment rattachées à la France. Le collège des Quatre-Nations, fondé par Maza-rin pour accueillir des élèves originaires de ces provinces, abrite aujourd’hui les 5 académies et l’Institut de France.▪ Fig. Se dit plaisamment d’une catégorie d’individus qui possèdent des caractères, des intérêts communs, qui forment une sorte de société. La nation des dévots, des poètes, des gens de justice. La Fontaine parle dans ses « Fables » de la nation des belettes.
nation ( II - 1, 2 )
nom féminin
II. Communauté dont les membres sont unis par le senti-ment d’une même origine, d’une même appartenance, d’une même destinée. 1. Ensemble de personnes établies sur un territoire et unies par des caractères ethniques, des traditions lin-guistiques, religieuses, etc. Chaque nation a ses coutumes, ses mœurs. La sagesse, le génie des nations. Une nation de soldats, de commerçants, de navigateurs, qui s’est illustrée dans le domaine de la guerre, du commerce, de la marine. Nation belliqueuse, pacifique, policée, barbare. On parlait de la nation italienne, de la nation allemande à l’époque où l’Italie et l’Allemagne étaient partagées en divers États.
2. L’ensemble des personnes formant la population d’un État déterminé, soumises à la même autorité politique souveraine ; par extension, l’entité étatique représentant cette collectivité. La nation française, espagnole. Deux nations ennemies, alliées. Une jeune nation. Les droits, les libertés, les lois que se donne une nation.
nation ( II - 2 fin, 3 )
nom féminin
▪ Avec une majuscule, particulièrement depuis la Révo-lution française. La communauté, parfois considérée comme une personne juridique, que forment les indivi-dus régis par une même constitution. L’idée de Nation. De la Révolution à la victoire de 1918, la France fut dési-gnée comme « la Grande Nation ». La Nation délègue à ses représentants l’exercice de la souveraineté. Vive la Nation ! cri des troupes de Kellermann et de Dumouriez à la bataille de Valmy, en 1792. Spécialement. Pupille de la Nation, orphelin de guerre adopté par l’État et à qui est accordé jusqu’à sa majorité un soutien matériel et moral. ▪ DROIT INTERNATIONAL. La Société des Nations ou, par abréviation, la S.D.N., l’organisation réunissant un grand nombre d’États, créée en 1920 pour le maintien de la paix mondiale et le développement de la coopération entre les peuples. L’Organisation des Nations unies ou, par abré-viation, l’O.N.U., l’organisation internationale fondée en 1945 selon les mêmes principes que la Société des Nations, à l’initiative des Alliés sortis vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale. Clause de la nation la plus favorisée, selon laquelle un État réserve à un autre État les conditions les meilleures.
3. Par extension. Se dit aussi de l’ensemble des citoyens considérés comme un corps social distinct des individus comme du gouvernement. S’adresser, en appeler à la nation. Demander des sacrifices à la nation.Spécialement. La nation en armes, appellation qu’on donne parfois à l’organisation de la défense nationale fondée sur le concours actif de chaque citoyen.
national-e ( 1 )
adjectif
XVIe siècle. Dérivé de nation.
1. Qui concerne une nation, qui appartient en propre à une nation. La communauté nationale. L’intérêt national. Souveraineté nationale. Identité, union nationale. Langue nationale. Dans certains États de population pluriethnique, des groupes ethniques déterminés se voient reconnaître l’usage d’une langue nationale qui peut être distincte de la langue officielle. Fête nationale. Une journée de deuil national. Des obsèques nationales. Hymne national. Une équipe nationale. Sentiment national, sentiment d’appar-tenance des individus à une nation. La fibre nationale.
▪ HISTOIRE. Bloc national, coalition de la droite qui eut la majorité à la Chambre de 1919 à 1924.. La révolution natio-nale, nom donné par le maréchal Pétain à l’œuvre de réfor-me que l’État français se proposait d’accomplir au lende-main de la défaite de 1940. Front de libération nationale, nom adopté par de nombreux mouvements indépendantistes.
▪ ÉCONOMIE. Revenu national, (FINANCES. Un bénéfice, un revenu, un salaire brut, avant retenue de divers frais, redevances, taxes, cotisations, etc.). Produit national brut, ou, par abréviation, P.N.B., ensemble constitué par la valeur, avant amortissement, des biens ou services obtenus pendant une année par tous les agents économiques d’un pays donné.
national-e ( 2 )
adjectif
2. Qui concerne l’ensemble de la nation dans son orga-nisation, ses institutions ; qui relève de l’autorité, de l’administration de l’État. Assemblée nationale, ou, simplement, l’Assemblée, la première chambre du Parle-ment français.( L’Assemblée et le Sénat constituent le Parlement français. ). Le ministère de l’Éducation natio-nale ou, elliptiquement, l’Éducation nationale. Le ministère de la Défense nationale. Armée nationale. Des gardes nationaux. La Bibliothèque nationale. Imprimerie nationale. École nationale d’administration. Académie nationale de musique et de danse. Conservatoire national des arts et métiers. Les musées nationaux. Une route nationale ou, elliptiquement et subst., une nationale, dont la construction et l’entretien incombent à l’État, et qui est plus importante qu’une route départementale. HISTOIRE. Biens nationaux, confisqués sous la Révolu-tion pour servir de gage aux assignats. Garde nationale, garde nationale. s. fém. Nom donné en France à la force armée. Elle se divise en Garde nationale sédentaire et Garde nationale en activité. La première est composée de tous les Citoyens et fils de Citoyens en état de porter les armes ; la seconde forme l’armée de terre et de mer. (Constit. de 1795) ; soldat de la Garde nationale.
national-e ( 3 à autres termes )
adjectif
3. Subst. DROIT. Le plus souvent au pluriel. Les nationaux d’un pays, ceux qui possèdent la nationalité de ce pays. Un gouvernement doit assurer la protection de ses nationaux lorsqu’ils se trouvent à l’étranger.
[FranceTerme] : (Finance) conservation nationale (Nucléaire) agrément national d’un modèle de colis (Pétrole et gaz) compagnie pétrolière nationale
nationalisme
nom masculin
XVIIIe siècle. Dérivé de national.
1. Sentiment de vif attachement à la nation, exaltation de l’idée nationale ; doctrine politique qui s’en réclame et affirme la primauté des intérêts nationaux. Un théoricien du nationalisme.
2. Mouvement par lequel une collectivité ayant une ori-gine, une appartenance commune revendique le droit de former une nation souveraine, un État indépendant. Le nationalisme italien au XIXe siècle. La montée des nationalismes. Titre célèbre : Scènes et doctrines du nationalisme, de Maurice Barrès (1902).
nature ( I - 1 )
nom féminin
XIIe siècle. Emprunté du latin natura, de même sens, lui-même dérivé de nasci, « naître ».
I. Ce qui, dans la réalité, apparaît comme donné, comme indépendant de la volonté ou de l’action humaines.
1. L’ensemble des êtres et des choses ; le monde en tant qu’il est ordonné et régi par des lois. On ne saurait trou-ver, dans toute la nature, d’être semblable à celui-ci. Péné-trer les secrets de la nature. Les mystères de la nature. L’étude de la nature. ▪ Loc. et expr. Lire dans le grand livre de la nature. Une force de la nature, un être doué d’une vigueur exceptionnelle. ▪ Se dit, par une sorte de personnification, de la puis-sance, de la force active qui a établi cet ordre. La nature ne fait rien en vain. Les caprices de la nature. Une erreur de la nature. La nature en a décidé autrement. Laisser agir la nature. En apposition, avec une majuscule. La mère Nature. Dame Nature. ▪ Cette force, considérée comme ce qui donne à l’homme une connaissance innée du bien et du mal. Loi de nature ou loi naturelle, principe de l’action morale inscrit dans la nature de l’homme ; la loi naturelle ou, parfois, la loi de nature, les sentiments et les principes de justice et de bienveillance qui se trouvent naturellement en chaque homme. La loi naturelle nous porte à secourir autrui.. La nature nous donne les premières notions du juste et de l’injuste. Le cri, la voix de la nature. Un sentiment, un vice contre nature, contraire à une morale tenue pour universelle. À propos des affections fondées sur les liens du sang. Le parricide semble un crime contre nature.
nature ( I - 2, 3 )
nom féminin
2. Le monde physique avec ses aspects divers, mers, montagnes, bois, champs, rivières, par opposition aux villes. Les spectacles, les beautés de la nature. La nature étale ici toute sa magnificence. Le sentiment de la nature. Vivre dans la nature, au milieu de la nature, en pleine nature. Spécialement. La faune et la flore. La nature s’endort en hiver. L’éveil de la nature.▪ Expr. fam. S’évanouir dans la nature, disparaître subitement et mystérieusement. Il se cache quelque part dans la nature, dans un lieu inconnu.
3. Ce qu’on peut observer dans la vie réelle, par oppo-sition à ce que produit l’art. S’inspirer de la nature. Cet auteur, ce comédien s’éloigne, s’écarte de la nature. Se dit particulièrement de l’être, de la chose que l’artiste cherche à reproduire. Dessiner, peindre, modeler d’après nature. Un paysage fait d’après nature. Une statue, un tableau grandeur nature, Loc. adj. inv. grandeur nature, se dit d’une reproduction, d’une imitation dont les dimensions sont identiques à celles du modèle, de l’original. Statue, tableau grandeur nature. Une maquette grandeur nature. Figures plus grandes, plus petites que nature, qui ont des proportions plus grandes, plus petites que le modèle. ▪ Par métonymie. BEAUX-ARTS. Une nature morte, des natures mortes,essin, toile qui représente des animaux tués, en particulier des pièces de gibier, ou, par extension, une composition de végétaux, fruits, fleurs, et de divers objets ou instruments. ▪ Expr. C’est plus beau que nature, se dit de ce qui imite la réalité à s’y méprendre ou, fig. et iron., d’une action, d’une parole qui dépasse ce qu’on voit, ce qu’on entend ordinairement.
nature ( I - 4 à 6 )
nom féminin
4. Ce qui a été laissé dans son état originel, n’a pas été modifié. L’anthropologie moderne oppose nature et culture ▪ RELIGION. État de l’homme qui n’a pas reçu la grâce. La nature corrompue. La nature déchue et rétablie par Jésus-Christ. ▪ PHILOSOPHIE. L’état de nature, de pure nature, l’état de l’homme tel qu’on le suppose antérieurement à toute civilisation. Jean-Jacques Rousseau imagine un état de nature où l’homme aurait été parfaitement heureux et bon. L’état de nature s’oppose à l’état de société.
5. Adjectivement. inv. En parlant d’un aliment auquel on n’a ajouté aucun ingrédient, aucun assaisonnement Riz nature. Yaourt nature. Thé nature, servi sans citron ni lait.
6. Loc. Payer en nature, avec les productions du sol, et non en espèces. Il y a des rentes, des fermages qui sont payables en nature. Par extension. Se dit d’une rémunération qui intervient sous la forme de biens ou de services divers. Percevoir des avantages en nature. Une gratification en nature. Iron. et fam. Payer, se payer en nature, accorder ses faveurs, ou exiger celles d’autrui.
nature ( II - 1, 2 )
nom féminin
II. Ce qui constitue en propre un être, une chose. 1. L’essence d’un être, d’une chose, avec les attributs qui lui sont propres. Nature divine, angélique, humaine. L’union des deux natures en Jésus-Christ. Il est dans la nature de l’homme de penser. ▪ Par extension. L’organisation particulière de chaque être animé, sa constitution, le principe de vie qui l’anime et le soutient. Cet animal obéit à sa nature, suit l’instinct de sa nature. Les nécessités de la nature, les besoins auxquels la nature de l’homme est assujettie, comme boire, manger, dormir, etc Titres célèbres : De la nature des dieux, traité de Cicéron (45-44 avant Jésus-Christ) ; De la nature des choses, traité de Lucrèce (ier siècle avant Jésus-Christ).
2. Ensemble des caractères qui définissent une réalité. La nature d’un terrain, d’un sol. Par affaiblissement. Sorte, espèce. Des objets de même nature. Des biens, des marchandises de toute nature (dans cette expression, le mot est toujours au singulier). ▪ Loc. De nature à, propre à, qui permet de. Cette réponse est de nature à contenter tout le monde. ▪ Expr. Être dans la nature des choses, arriver, se produire de manière inévitable.
nature ( II - 3 à autre terme )
nom féminin
3. Spécialement. Ce que chaque individu tient de sa complexion, de son tempérament, par opposition à ce qu’il doit à l’éducation, à la coutume. Être de nature bilieuse, sanguine, lymphatique. Améliorer, corriger sa nature. ▪ En parlant des dispositions du caractère. Une nature sombre, fière. Avoir une belle, une bonne nature. ▪ Fam. C’est une nature ! Quelle nature ! se dit d’une per-sonne qui a beaucoup de vigueur ou qui fait montre d’une très forte personnalité. Une petite nature, une personne de constitution fragile, de peu de force physique ou morale. ▪ Loc. De nature, de sa nature, par nature, par tempérament, par une disposition innée. ▪ Expr. Ce n’est pas dans sa nature, ce n’est pas dans ses habitudes ou ce n’est pas quelque chose qu’il ferait sponta-nément. Forcer sa nature, agir de manière contraire à ses dispositions ou vouloir faire plus qu’on ne peut. Expr. proverbiale. L’habitude est une seconde nature.
[Dire, Ne pas dire] Il est de nature inquiet ou Il est de nature inquiète [La locution être de nature suivie d’un adjectif signifie le plus souvent qu’une personne possède le trait de caractère signalé par cet adjectif. Ce dernier s’accorde avec le nom qui constitue le noyau de cette locution, nature : Il est de nature inquiète, ils sont de nature joyeuse. Dans certains cas, le nom nature peut être précédé de l’article : Il est d’une nature soupçonneuse. Mais de nature peut aussi s’employer de manière autonome avec le sens de « par nature » et ce n’est plus alors nature qui commande l’accord mais le sujet de la phrase : Il est de nature inquiet. Signalons cependant que, dans ce type de phrase, l’usage préfère, pour éviter toute ambiguïté, postposer cette locution : Il est inquiet de nature, ou la placer entre virgules : Il est, de nature, inquiet.]
[FranceTerme] : (Sports) activité physique de pleine nature ● course de pleine nature
naturel-le ( I - 1 )
adjectif
XIIe siècle, natural. Emprunté du latin naturalis, « de naissance, naturel ».
I. Adjectif. 1. Qui est relatif à l’ensemble des êtres et des choses, à l’ordre qui les régit. Les lois, les forces naturelles. Le milieu naturel. Un phénomène naturel, par opposition à Surnaturel. ▪ Sciences naturelles, sciences qui ont pour objet l’obser-vation, la description et la classification des animaux, des végétaux et des minéraux (on disait autrefois Histoire naturelle). Le Muséum national d’histoire naturelle, situé au Jardin des Plantes, à Paris. Par métonymie. Une histoire naturelle (vieilli), un ouvrage traitant de cette matière. Titres célèbres : L’Histoire naturelle, œuvre encyclopé-dique de Pline l’Ancien (ier siècle après Jésus- Christ) ; Histoire naturelle générale et particulière, ouvrage collectif conçu et en grande partie écrit par Buffon (publié entre 1749 et 1788).
naturel-le ( I - 2 )
adjectif
2. Qui a été produit par la nature seule, par opposition à ce qui a été fait par l’homme, à ce qui est artificiel. Un lac, un barrage naturel. Les eaux minérales naturelles. Soie naturelle. Vin naturel, pur produit du jus de raisin fermenté. Mourir de mort naturelle, du seul fait de la maladie ou de l’âge. ▪ Une frontière naturelle, qui est établie par la configura-tion du sol, à la différence des frontières qui sont héritées de circonstances historiques. La chaîne des Pyrénées forme une frontière naturelle entre la France et l’Espagne. ▪ La loi naturelle, dont tous les hommes trouvent le princi-pe en eux-mêmes, par opposition aux lois civiles et religieu-ses ( ou, parfois, la loi de nature, les sentiments et les princi-pes de justice et de bienveillance qui se trouvent naturelle-ment en chaque homme). Le droit naturel, fondé sur la loi naturelle, par opposition au droit positif. Enfant naturel, fils naturel, fille naturelle, qui ne sont pas nés en légitime ma-riage, mais dont la filiation est légalement établie. Famille naturelle, où les liens de filiation sont définis hors mariage, par opposition à Famille légitime.