définitions courantes - 36 Flashcards
place ( I - 1 )
nom féminin
XIe siècle, au sens d’« endroit où se déroule l’action ». Issu, par l’intermédiaire du latin platea, du grec plateia (hodos), « grande, large (rue) », puis simplement plateia, « grande rue, espace ouvert ».
I. Portion d’espace qu’occupe ou que peut occuper quelqu’un ou quelque chose. 1. Espace pouvant accueillir une personne ou une chose ; endroit où elle se trouve temporairement ou habituellement. Manquer de place. Faire, gagner de la place. Cette armoire prend beaucoup de place, toute la place. Laissez donc un peu de place aux autres ! J’ai laissé de la place pour vos affaires. Venez auprès de nous, nous vous ferons de la place, nous vous ferons place. ▪ Rester à la même place, à sa place. Changer les meu-bles de place. Remettre un livre en place. Chercher une place pour garer son véhicule. Droit de place, que doit acquitter un forain pour vendre sur un marché. ▪ Fig. Cet exemple n’est pas à sa place. Gardez-moi une petite place dans vos pensées
place ( I - 1 suite )
nom féminin
▪ Loc. et expr. Prendre place, s’installer. Prenez place à mes côtés. Mettre en place, disposer selon un arrangement déterminé ; installer, préparer dans un but précis. Mettre en place un décor, des tableaux pour une exposition. La mise en place d’une nouvelle procédure de contrôle. Être en place, être prêt à agir, à fonctionner. Le service d’ordre est déjà en place. Céder la place à quelqu’un, se retirer à son approche et, fig., lui abandonner ses prérogatives. Faire place à quelqu’un, s’effacer devant lui. Il y a longtemps que vous êtes là, faites place aux autres. Faire place à quelque chose, être remplacé par lui. L’amour dans son cœur a fait place à la haine.Elliptiquement. Place, place ! Place aux jeunes ! Et maintenant, place au spectacle ! Fig. Se faire, avoir une place au soleil, une situation assu-rée et enviable. Avoir, trouver place ou sa place en un lieu, avoir les qualités requises pour y être admis. Vous n’avez pas votre place ici. Cet écrivain aurait sa place dans les anthologies. Cet épisode trouvera place dans les livres d’histoire. Remettre quelqu’un en place, à sa place, lui dire son fait ; le rappeler aux convenances, à ses obligations. Savoir rester à sa place, respecter la bienséance, ne pas ou-trepasser les limites de ses prérogatives, de ses attributions. Tenir de la place (fam.), se dit d’une personne qui exagère son importance, qui a tendance à s’imposer, à se faire remarquer. Tenir sa place, remplir les obligations liées à sa charge, à son état, tenir son rang. Iron. Tenir sa place à table, manger avec grand appétit.
place ( I - 1 fin, 2 )
nom féminin
▪ Loc. prép. À la place de, en remplacement de ; au lieu de. Il est venu à la place de son frère. Se mettre à la place de quelqu’un, s’imaginer dans sa situation, sa position. Je n’aimerais pas être à sa place ! se dit en parlant d’une per-sonne qui est dans une situation pénible ou embarrassante. À ta place, il n’aurait pas agi ainsi.DROIT. Être au lieu et place de, le remplacer dans ses droits et actions. Subrogé en son lieu et place. Par extension. Il n’a pas pu venir : son adjoint a parlé en son lieu et place. ▪ Prov. Qui va à la chasse perd sa place. Vieilli. Qui quitte sa place la perd.
2. Emplacement conçu pour une personne ; siège qui lui est destiné. Un canapé à trois places. Réserver une place de train en première, en deuxième classe. Place assise. Cette place est-elle libre ? Service à la place, dans certains trains, possibilité offerte aux voyageurs de se faire apporter un repas à leur siège. Une place au premier rang, au balcon, à l’orchestre. Une salle de deux mille places. Par métonymie. Billet, titre donnant droit à occuper cet emplacement. Une place de cinéma, de théâtre. Distribuer des places gratuites pour un concert. Fig. et fam. Au concours d’entrée des grandes écoles, les places sont chères, la sélection est impitoyable.
place ( I - 2 fin, 3 )
nom féminin
▪ Loc. Place d’honneur, réservée, dans une assemblée, un repas, à la personne à laquelle on souhaite rendre hommage. La place du pauvre, qu’on laisse libre à sa table pour offrir un repas à un indigent de passage. Fam. La place du mort, dans une voiture, le siège situé à côté de celui du conducteur. Expr. fig. et fam. La place est encore chaude, se dit en parlant d’un poste qui vient de se libérer.
3. Par extension. Lieu où l’on se trouve, où se déroule l’évènement dont on parle. La place n’est pas sûre. Quitter la place, partir. ▪ S’emploie surtout dans des locutions ou des expres-sions. De place en place, par places, de loin en loin, par endroits. Sur place ou, vieilli, sur la place, dessus la place, à l’endroit même. Piétiner, tourner sur place. Les blessés ont été soignés sur place. Il l’étendit mort dessus la place. Faire du sur place ou du surplace. Ne pas tenir, ne pas de-meurer en place, s’agiter en tous sens ; ne pouvoir contenir son impatience, sa nervosité, sa joie, etc. Faire place nette, faire disparaître d’un lieu tout ce qui s’y trouvait, mettre à l’écart ce dont on n’a plus l’usage et, fig., chasser ou congédier des personnes indésirables.
place ( I - 3 fin à 5 )
nom féminin
▪ SYLVICULTURE. Arbre de place, au moment des éclaircies d’une plantation, arbre réservé au peuplement définitif.
4. Fig. Poste confié à une personne ; emploi, fonction qu’elle occupe. Demander, solliciter, obtenir, refuser une place. Perdre sa place. Avoir une place intéressante, une place de confiance. Chercher une place de comptable, de jardinier. Péj. Emploi comportant des avantages, prébende. Ce ministre a distribué les places à ses amis. ▪ Loc. Être en place, être dans une charge, une position qui donne de l’autorité, de la considération. Les gens en place, les notables. Le gouvernement en place, au pouvoir.
5. Spécialement. Rang dans un classement, un concours, une compétition. Il a eu la première place en version latine au concours général. Les places d’honneur, les deux ou trois places qui suivent celle du vainqueur dans une compétition.
place ( I I - 1, 2 )
nom féminin
II. Large espace délimité et destiné à divers usages. 1. Lieu public découvert et bordé de maisons ou de monuments. Une place plantée d’arbres, une place ornée d’une fontaine. Jouer aux boules sur la place du village. La place de la mairie, de l’église. La place du marché. La grande place ou la grand-place. Une exécution en place publique, en place de Grève. La place Vendôme, la place des Victoires, la place des Vosges étaient des places royales, ainsi nommées parce que s’élevait au centre la statue d’un monarque. La place Stanislas à Nancy. La place Rouge à Moscou.Anciennement. Place de voitures ou, simplement, place, endroit où stationnaient les voitures à l’usage du public. Ne se rencontre plus guère que dans la locution Voiture de place, qui désigne une voiture de louage et aussi, dans les textes règlementaires, un taxi.Titre célèbre: La Place royale, de Pierre Corneille (1633 ou 1634).▪ Par extension. Place d’armes, terrain où les troupes se rassemblaient pour les manœuvres et les revues, et qui sert aujourd’hui à des cérémonies officielles.
2. Ville fortifiée ; ville de garnison. Place forte ou, simplement, place. Les défenses, les casemates d’une place forte. Assiéger, défendre, investir, prendre une place. Service de place, service de garnison. Commandant de place, d’une place. Le gouverneur de la place de Paris, titre porté naguère par le gouverneur militaire de Paris.
place ( I I - 2 fin à autres termes )
nom féminin
▪ Expr. fig. Entrer, pénétrer dans la place, parvenir à s’im-miscer dans un lieu, un milieu fermé. La place est intena-ble, cet emploi, cette fonction expose à de grands ennuis, de forts désagréments. Dans le langage de la galanterie. Se rendre maître de la place, triompher de la résistance de la personne désirée. Rendre la place, céder à des avances.
3. Par extension. Ville où s’effectuent de nombreuses transactions commerciales, où sont cotées les marchandises et les valeurs. Une place boursière, finan-cière. Francfort et Tokyo sont de grandes places financières. Avoir du crédit sur la place. Place extraterritoriale, qui per-met à des agents économiques, notamment des banques, de bénéficier de conditions d’exercice particulières, principale-ment en matière de fiscalité et de contrôle des changes. Place bancable, qui dispose d’au moins un siège permanent de banque. ▪ Expr. Faire la place, pour les placiers, démarcher les détaillants. Fig. Être connu sur la place de Paris ou, simplement, sur la place, y être très connu.
[FranceTerme] : (Emploi et travail) travailleur en place (Finance | Économie générale) place extraterritoriale
porter ( I - A - 1 )
verbe transitif
Xe siècle. Issu du latin portare, « transporter ; porter ; apporter ».
I. Verbe transitif.
A. Avoir avec soi ou sur soi, de manière temporaire ou permanente. 1. Être chargé du poids d’un objet ou d’une personne ; soutenir, supporter un fardeau. Porter du bois. Aider quelqu’un à porter sa valise. Les demoiselles d’honneur portaient la traîne de la mariée. Porter une cruche en équilibre sur la tête. Atlas portait la voûte du ciel sur ses épaules. Porter un nourrisson dans ses bras. Énée s’enfuit de Troie en portant son père sur son dos. Il se faisait porter dans une litière. Un âne portant des sacs de blé. Ses jambes ne le portaient plus.MILITAIRE. Portez armes ! commandement enjoignant aux soldats de placer leur arme le long du corps, en soute-nant la crosse ou la garde de la main gauche au niveau de la taille. ▪ Par analogie. Le balcon est porté par deux cariatides. Les poutres qui portent la toiture sont vermoulues. La glace de l’étang est assez solide pour porter les patineurs. MARINE. En parlant d’un bateau. Porter de la toile, avoir de nombreuses voiles sorties. Porter bien la toile, supporter beaucoup de voilure. ▪ Expr. Cette rivière porte bateau (vieilli), elle est navigable. Fig. Être porté par l’opinion, par les sondages, avoir la faveur, l’appui du plus grand nombre. Un acteur porté par son public. Porter quelqu’un, porter un projet, une entre-prise à bout de bras, être son principal soutien. Le fort portant le faible ou l’un portant l’autre, toutes choses étant compensées, ce qui manque d’un côté étant suppléé de l’autre. Le fort portant le faible, ces vignes rapportent tant par an. Chacun porte sa croix, chacun a sa part de souffrances dans l’existence
porter ( I - A - 1 fin )
verbe transitif
Porter son cœur en écharpe, faire paraître avec ostentation ses chagrins, sa mélancolie. Ne pas porter quelqu’un dans son cœur, le détester. Porter le joug, être dominé, asservi par quelqu’un ou par quelque chose. VÈNERIE. Porter la hotte, se dit d’un animal de chasse qui, sur ses fins, courbe le dos de fatigue. ▪ Fig. Supporter une chose pénible, qui peut être source d’embarras, d’inquiétude. Il porte seul le poids de l’entreprise. Porter la responsabilité d’un échec. Un secret trop lourd à porter. Expr. Il ne porte pas son âge, il porte bien son âge, il paraît plus jeune qu’il n’est. Porter bien son âge signifie aussi parfois Paraître plus que son âge. Vieilli. Porter bien le vin, pouvoir en boire une grande quantité sans s’enivrer. Porter la peine de quelque chose, en être entièrement responsable. ▪ Spécialement. En parlant de la femme et des femelles des mammifères. Être enceinte, être grosse. Porter un enfant. Absolument. Les juments portent onze mois. Fig. C’est l’homme le plus abominable que la terre ait jamais porté, qui ait jamais existé. Ce régime portait en lui les germes de la tyrannie.Par analogie. En parlant d’un végétal. Produire. Porter des fleurs, des fruits. Expr. fig. Porter ses fruits, avoir le résultat escompté. Sa persévérance a fini par porter ses fruits. En parlant d’une somme d’argent. Rapporter. Ce placement porte intérêt, porte de gros intérêts.
porter ( I - A - 2 )
verbe transitif
2. Tenir, avoir sur soi. Porter un bouquet à la main. Porter un journal sous le bras. Les convoyeurs sont autorisés à porter une arme.En particulier. Mettre sur soi un vêtement, un élément de parure, un accessoire, ou revêtir, arborer l’insigne d’une fonction, d’un état, d’une dignité, etc. Porter une robe longue. Il ne porte que du noir. Prêt-à-porter, voir ce mot. Porter le calot sur l’oreille. Il porte souvent une fleur à la boutonnière. Porter un parfum léger. Porter un collier de perles. Porter une perruque ou porter perruque. Porter des lunettes. Les avocats, les juges, les médecins portaient autrefois un bonnet carré. Un général d’armée porte cinq étoiles. Porter la rosette de la Légion d’honneur. Pron. à valeur passive. L’habit se porte avec une cravate blanche. ▪ Loc. et expr. Porter la barbe, la moustache, les cheveux longs. Porter bien, mal la toilette, avec ou sans élégance. Il porte fort bien l’uniforme. Porter le deuil de quelqu’un, être vêtu de couleurs sombres pour honorer sa mémoire et, par extension, porter le deuil de quelque chose, manifester le regret qu’on a de sa perte. Porter la robe, la soutane, le froc, la livrée, etc., être magistrat, ecclésiastique, moine, laquais, etc. Porter les armes (vieilli), être soldat, servir dans l’armée. Porter les couleurs d’une équipe sportive, faire partie de cette équipe ou, par extension, de ceux qui la soutiennent. .
porter ( I - A - 2 fin )
verbe transitif
Fig. Porter haut les couleurs de son pays, défendre avec force son prestige, contribuer à son renom par son mérite, ses actions. Porter le chapeau (fam.), être désigné comme le respon-sable d’une erreur, d’une faute. Porter la culotte (fam.), se dit plaisamment d’une femme qui a plus d’autorité que son mari dans leur ménage. Cela est bien porté, mal porté, est de bon ton, de mauvais ton. Impers. Dans ce milieu, il est mal porté d’afficher cette opinion ▪ Par extension. Pour introduire un nom, un titre. Dans le « Roman de Renart », le chat porte le nom de Tibert, l’ours celui de Brun. Elles portent le même prénom. Les califes portaient autrefois le titre de commandeur des croyants. Expr. Il porte bien son nom ! se dit, en manière de plaisan-terie, d’une chose ou d’une personne dont le nom est en accord avec l’apparence, la profession ou avec un trait de caractère
porter ( I - A - 3 à 5 )
verbe transitif
3. Posséder, avoir par nature. L’abdomen de la guêpe porte un aiguillon. Le houx porte des feuilles lisses et piquantes. ▪ Prov. Il n’est si petit buisson qui ne porte son ombre, il n’est si petite chose qui ne puisse être de quelque utilité, ou il n’est si faible ennemi qui ne soit capable de faire du mal. ▪ En parlant d’une partie du corps que l’on tient natu-rellement dans une certaine position. Porter la tête haute ou porter haut la tête. Ce chien porte les oreilles droites, porte bien ses oreilles.▪ VÈNERIE. Porter quatre, six, dix, se dit d’un cerf qui a quatre, six ou dix andouillers. ÉQUITATION. Ce cheval porte le nez au vent, il lève la tête très haut. Ce cheval porte beau, il va la tête haute. Fig. Cet homme porte beau, il a un maintien élégant.
4. Offrir, présenter à la vue ; faire paraître. Porter des marques de coup. Il porte le désespoir sur son visage. Ce document porte la mention « confidentiel ». Le fronton du monument porte une inscription latine.▪ Fig. Cet ouvrage porte la marque de son talent. Cette perfidie porte sa griffe.
5. DROIT. ADMINISTRATION. En parlant d’actes officiels, d’écrits, etc. Déclarer, stipuler. L’ordonnance porte que… L’arrêt porte condamnation. Il est porté par ledit contrat que… Les peines portées par la loi.
porter ( I - B - 1 )
verbe transitif
B. Amener, mettre en un endroit déterminé, dans une situation, dans un état donnés. 1. Déplacer, transporter d’un lieu à un autre. Porter une lettre à la poste. Porter son verre à ses lèvres. Faire porter un message. Porter un blessé jusqu’à l’ambulance. Se laisser porter par le courant. ▪ Mouvoir, diriger, orienter une partie du corps. Porter les mains à son visage. Un enfant qui porte ses doigts à sa bouche. Il n’osait pas porter les yeux sur elle. Par extension. Porter ses regards vers le large. Litt. Où porterons-nous nos pas ?▪ Fig. Porter la guerre dans un pays. Son ambition l’a porté jusqu’au sommet de l’État. Elle a porté le trouble, la confusion dans la discussion. Toute bonne action porte avec elle sa récompense. Ce député a porté la contradiction au ministre. La commission a porté son choix sur cet ouvrage. Je ne porte aucun jugement sur ses actes. Porter son attention sur des détails. Je vous remercie d’avoir porté attention à ma lettre. ▪ Loc. et expr. Porter quelqu’un en terre, l’inhumer. Porter la main sur quelqu’un, le frapper. Porter un coup à quelqu’un, le lui asséner et, fig., porter un coup à quelque chose, nuire à son bon fonctionnement, compromettre son développement. Il parait tous les coups qu’on lui portait. Un nouveau retard porterait le coup de grâce à leur projet. Porter une botte à quelqu’un, en escrime, le frapper de la pointe de l’épée ou du fleuret.
porter ( I - B - 1 suite, 2 )
verbe transitif
Porter la parole, parler au nom d’une autorité, d’un corps, etc. Porter la bonne parole, faire connaître l’Évangile et, fig., tenter de faire partager ses idées, ses convictions. Porter quelque chose à la connaissance de quelqu’un, l’en informer. Cela n’a jamais été porté à ma connaissance. Fig. Porter un toast à la santé de quelqu’un, à quelqu’un ou, vieilli, porter une santé à quelqu’un, lever son verre en son honneur. Porter de l’eau à la rivière, à la mer, faire quelque chose d’inutile. Porter un roman à l’écran, à la scène, l’adapter pour le cinéma, le théâtre. Porter quelqu’un sur le trône, au pouvoir. Porter quelqu’un aux nues, le couvrir d’éloges. ▪ Spécialement. Soumettre à une juridiction ou proposer à l’examen, au jugement. Il porta le projet devant l’assem-blée. Porter une affaire en cour d’appel. Porter une plainte devant un tribunal. Porter plainte au commissariat de police.
2. Marquer, inscrire en quelque endroit. Les corrections portées sur ce manuscrit sont illisibles. Porter une somme au crédit d’un compte. ▪ Expr. fig. Porter une chose au crédit ou au débit de quelqu’un, considérer qu’elle plaide ou qu’elle ne plaide pas en sa faveur. Être porté absent pour n’avoir pas répondu à l’appel. Être porté disparu, se dit d’une personne considé-rée, par décision de justice, comme décédée, mais dont on n’a pas retrouvé le corps. Se faire porter pâle, dans l’argot militaire, se faire admettre à l’infirmerie, à l’hôpital et, par extension et fam., se déclarer malade pour justifier une absence.
porter ( I - B - 3, 4 )
verbe transitif
3. Faire passer quelque chose d’un état à un autre. Porter de l’eau à ébullition. Un métal porté au rouge. ▪ Fig. Il porte tout à l’excès, à l’extrême. Ces dispositions ont porté le déficit à cent milliards d’euros. ▪ Par extension. Pousser quelqu’un à, l’amener à. Les paysages d’automne le portent à la mélancolie. Sa clémence le porte à pardonner à ses ennemis. Tout porte à croire qu’il reviendra.
4. Être dans telle ou telle disposition à l’égard d’une personne ou d’une chose. Porter de l’affection, de l’amitié ou, vieilli, porter affection, amitié à quelqu’un. Porter à quelqu’un une haine farouche. Il porte un intérêt particulier à cette affaire. Porter envie à quelqu’un (vieilli), le jalouser. ▪ Par extension. Exercer telle ou telle action ou influence (dans des locutions et expressions). Porter assistance, secours à un blessé. Porter remède à quelque chose. Porter préjudice à quelqu’un, lui nuire. Votre accusation porte atteinte à son honneur. Porter bonheur, chance. Porter le guignon ou, pop., la poisse à quelqu’un, attirer le malheur sur lui. Porter ombrage à quelqu’un, provoquer chez lui un sentiment de jalousie, de dépit. ▪ Expr. proverbiale. La nuit porte conseil, il faut attendre au lendemain pour prendre une résolution sur un cas douteux ou délicat.